Vous vous demandez ce que cet article vient faire sur Corps et Esprit Martial ? 3 façons de vaincre sa flemme rapidement, un sujet que l’on pourrait voir dans des blogs de développement personnel, mais pourquoi ici ? Vous seriez étonné de voir combien de personnes ont envie de s’entraîner, mais ne le font pas par paresse ou léthargie. D’ailleurs, nous consacrerons un article complet sur le thème “comment prendre des habitudes saines, notamment pour s’entraîner”.
Dans cet article, vous verrez comment dépasser une inertie qui vous saisit et vous empêche de faire ce que vous aviez prévu. Ce qu’il risque alors de vous arriver est de vous mettre à procrastiner (vous savez ce type d’envie pressante et très urgente comme : “il faut absolument que je classe tous ces verres selon leur contenance IMMEDIATEMENT”). En soi, ce n’est pas grave, mais si c’est récurrent cela peut être extrêmement limitant.
À la fin de la lecture de cet article vous pourrez :
- vous motiver rapidement pour faire une tâche
- apprendre à vraiment écouter et respecter vos envies et vos besoins
- arriver plus facilement à remplir vos objectifs
Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement vos 2 cadeaux :
- une méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique martiale (un e-book + une vidéo explicative)
- 3 e-books avec 15 experts internationaux sur le thème “comment faire évoluer sa pratique”.
La règle des 5 minutes pour vaincre sa flemme
Vous en avez certainement déjà entendu parler, car cette méthode est très connue. Mais cela ne veut pas dire que c’est inutile, loin de là. Il s’agit de commencer l’action que vous avez à faire, et de la faire sérieusement, mais uniquement pendant 5 minutes. Si au bout de 5 minutes vous en avez assez, vous pouvez arrêter, mais si ce n’est pas le cas, alors continuez.
Le plus difficile dans une action est souvent le commencement. Une fois que vous avez débuté votre action, il est facile de la continuer, une inertie se crée.
Mais pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi avons-nous cette flemme qui s’installe ?
Il y a plusieurs raisons à cela. En voici quelques-unes (cette liste n’est pas exhaustive):
- commencer quelque chose puise dans votre capital volonté (si vous voulez savoir comment le préserver, consultez cet article)
- une inertie existe à propos de ce qui vous occupe. Une fois une tâche en cours, il vous est plus facile de continuer.
- certaines activités apportent une sensation de récompense immédiate et de bien-être ou de plaisir. Malheureusement ces tâches peuvent être opposés à vos objectifs (par exemple regarder toute une série en une soirée). Il faut donc lutter contre ce plaisir immédiat.
- bouleverser vos habitudes est parfois difficile
- vous voulez en faire trop d’un coup
Et pourquoi cette technique des 5 minutes fonctionne-t-elle si bien pour vaincre sa flemme ?
Elle vous plonge dans l’action immédiate et sans concession. Cela permet de débuter rapidement votre nouvelle activité. Le deuxième point fort de cette méthode : elle ne demande pas un gros effort, dans le sens où il s’agit seulement de 5 minutes. Vous ne vous engagez pas à faire une séance cardio de 1 heure, mais seulement 5 minutes de mobilité. Cela est une tâche qui est bien moins imposante et donc plus acceptable.
Une personne que j’ai coachée m’a dit ne pas arriver à pratiquer en autonomie. Je lui ai demandé de définir ce qui était le plus important à travailler pour lui en ce moment. Une fois que cela a été défini, je lui ai demandé de trouver seulement 5 minutes pour le travailler quotidiennement, même si elle était très fatiguée. Au bout de deux semaines, on a augmenté à 10 minutes, sans aucun effort pour elle. Aujourd’hui elle s’entraîne quotidiennement (ou presque, certains aléas peuvent être limitants) environ 45 minutes. Elle qui n’arrivait pas à faire toutes les semaines deux séances personnelles d’une heure environ (soit 2 heures d’entraînement), elle a pu ajouter quasiment 5 heures hebdomadaires d’entraînement personnel sans ressentir de fatigue.
Je tiens à souligner qu’il s’agit surtout ici de travail physique peu intense, on ne pourrait pas faire ça avec de la préparation physique de haute intensité par exemple.
Variantes : défiez-vous ou défiez un ami
Une petite variante de cette méthode “5 minutes” peut être de vous fixer un défi, comme réaliser votre tâche en un temps donné ou encore faire un nombre précis d’actions. Par exemple : “répéter X fois mon enchaînement en 5 minutes, ou encore faire X fois mon kata durant un laps de temps. Ou bien, terminer la répétition de mon programme en X minutes”.
Le fait d’avoir un chiffre portant sur le temps et/ou le nombre de répétitions peut être très stimulant, motivant et vous faire dépasser votre flemme. Il y a alors deux écoles, ceux qui pensent que le chiffre doit être facilement accessible et ceux qui pensent qu’il doit relever du défi. Personnellement je pense que cela dépend de vous et de votre humeur du jour. Il est important que vous appreniez à cerner ce qui vous stimule.
“L’énergie collective est cet élan qui, cumulée à votre mental et votre condition physique, vous emporte, qui vous soutient dans des séries Kanku Daï, ou dans des séances de cross fit, ou dans une cage de MMA.”
Christian Courtonne, Self et Dragon n°11.
Vous pouvez également défier un ami. De cette façon, vous utilisez la motivation prosociale, une source de motivation extrêmement forte. Un livre que j’ai beaucoup aimé est le livre Comment développer l’autodiscipline dans le sport, Martin Meadows.
Avec cette motivation vous générez une triple énergie :
- atteindre votre objectif
- gagner votre pari (et épater votre ami)
- passer un moment sympathique (et vous aurez peut-être motivé votre ami)
Par exemple, José n’a pas toujours envie de s’entraîner. Mais s’il défie quelqu’un (par exemple en lui disant qu’il ferait mieux que lui à l’entraînement lors d’un exercice en particulier), alors il est immédiatement très impliqué.
Notez qu’en tant qu’enseignant vous pouvez jouer avec ce sentiment (en disant à la personne qu’elle fera la démonstration du geste technique pour le reste des élèves) vous boosterez son implication et son application.
Une routine dynamisante
Lorsque j’ai la flemme d’aller m’entraîner (oui, cela m’arrive, et plus souvent que vous ne l’imaginez), j’ai une petite routine qui me dynamise. Si vous ne savez pas encore ce qu’est une routine vous pouvez lire cet article ou regarder cette vidéo.
Elle est composée des éléments suivants :
- des respirations dynamisantes
- un discours interne fort et positif
- le lancement d’une playlist qui me boost
Le fait d’avoir ce type de routine est un vrai atout pour vous. Elle agit comme le sucre pour le chien de Pavlov, et crée chez vous de la motivation à partir de rien.
Si vous avez des difficultés à créer une routine, n’hésitez pas à nous en parler en commentaire ou par mail, nous serons heureux de vous aider !
Se récompenser pour vaincre sa flemme
Une routine-clé consiste à vous récompenser de façon à ce que votre flemme disparaisse (ou s’amenuise) et que vous créiez un cercle vertueux. Si le fait de faire quelque chose qui vous est positif (comme votre entraînement, une méditation, etc.,..) vous apporte un autre élément positif et qui vous plaît, alors vous allez devenir inarrêtable.
Mais comment vous y prendre ? Nous avons dédié un article complet vous permettant de vous récompenser correctement, METTRE LIEN cependant voici quelques éléments importants :
- la récompense doit être anticipée
- elle doit être proportionnelle à l’effort fourni
- elle doit répondre à vos besoins
- elle doit vous rendre heureux
Vous connecter à vos objectifs
En vous reconnectant à vos objectifs vous devez ressentir une bouffée d’énergie vous gagner. Pour cela, il faut que vos objectifs soient bien écrits, et si vous souhaitez y arriver je vous invite à appliquer les conseils de cet article.
Comment faire afin de ressentir cette pulsion d’énergie ? Vous pouvez relire vos objectifs, à voix haute par exemple. Vous pouvez aussi les affirmer à un proche, de façon à avoir son appui et son aide.
Il y a certains coachs qui conseillent d’utiliser la formule “je dois” plutôt que “je veux”. Cela peut être très efficace mais cela peut aussi être paralysant. Si vous êtes trop strict avec vous-même cela peut vous bloquer (soit parce que votre besoin de liberté est plus fort que l’objectif que vous vous êtes fixé, soit parce que vous avez du mal face à l’autorité par exemple). Cependant, il existe des personnes avec qui c’est redoutablement efficace mais il faut l’employer correctement et avec parcimonie.
Un conseil qui marche pour beaucoup de monde est de peser le pour et le contre. Qu’allez-vous faire si vous ne faites pas la tâche prévue ? Quelles sont les conséquences que cela aura sur l’atteinte de vos objectifs ? Parfois un peu de repos est plus intéressant qu’un entraînement supplémentaire.
Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude si vous l’avez trouvé intéressant et pertinent, partagez-le pour soutenir notre travail.
À très vite !
Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : hpj.correction.redaction@gmail.com