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Remise en forme, étape 1 : reprendre l’habitude facilement

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reprendre son corps en main

“J’aimerais me remettre en forme mais c’est dur. Je n’arrive plus à faire ce que j’étais capable de faire..” La première chose à faire pour reprendre son corps en main : reprendre l’habitude de bouger.

Cette frustration de ne plus être capable, couplée au manque de motivation nécessaire pour vous mettre en activité fait que cela est extrêmement pénible pour vous de vous entraîner.

C’est en partant de ce constat que j’ai réfléchi à un entraînement court et efficace qui permettrait de vous remettre en confiance. Cet entraînement n’a pas pour but de remplacer quelque chose que vous feriez déjà, comme votre activité martiale, mais de s’y ajouter.

« L’Aïkido se vit à travers le corps. Il est donc évident qu’un corps dynamique, endurant et puissant nous laissera plus de marge pour son étude. Le corps se développe évidemment au dojô, mais quand on vient deux fois par semaine, le temps qui peut être consacré à cet aspect est limité” 

Jean-Marc Chamot, Yashima tome 14

Une des nombreuses citations que l’on peut trouver sur la nécessité d’avoir un corps qui conserve de bonnes capacités pour la pratique martiale.

Cet article s’adresse est particulièrement intéressant pour vous si :

  • vous avez des difficultés à suivre un programme
  • vous êtes déçu de vos capacités physiques actuelles
  • vous avez besoin de reprendre l’habitude de vous entraîner

De plus, il n’a pas pour but non plus d’être à lui seul une préparation physique complète. Mais, avant d’aller un peu plus loin dans cet article, je vous invite à télécharger notre méthode de souplesse gratuite dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat. M

L’entraînement pour la remise en forme

Avant d’aller plus loin pensez à télécharger votre programme

C’est un entraînement relativement simple, dans le sens où il ne comprend que trois mouvements. Il faut d’abord faire la série 1 (donc les 5 répétitions de chaque mouvement), puis la série 2, etc,.. 

Les temps de repos sont libres, cela signifie que vous prenez le temps dont vous avez besoin. 

Pour les abdos, vous pouvez choisir la forme qui vous convient, cependant je vous invite à utiliser les moutain climber (notés MC sur le programme). Une répétition est complète lorsque vous avez fait monter les deux jambes. 

Au début, si cela est trop difficile, vous pouvez faire les pompes sur les genoux, ou des demi-squats, mais vous ne passez au niveau suivant que lorsque vous arrivez à faire l’intégralité des mouvements (ou presque) dans leur forme de base.


Échauffement : 2 à 5 salutation au soleil comme vous le présente Franck Ropers juste ici.

En deuxième page vous trouverez un tableau à imprimer dans lequel vous pouvez cocher chaque fois que vous avez fait votre entraînement. Cela vous aidera à rester motivé. Pour réussir à rester motivé vous pouvez lire ces différents articles :
vous créer des objectifs qui vous tirent vers le haut
vous récompenser correctement
vous évaluer pour progresser
engagez-vous pour tenir vos bonnes résolutions

Abonnez-vous au blog pour ne rien manquer des prochaines parutions sur ce thème (et bien d’autres) !

En plus de cela je vous invite à faire des étirements ou assouplissements le week-end. Vous pouvez bien entendu vous appuyer sur notre méthode de souplesse gratuite ! 

La construction de cet entraînement de remise en forme

Le programme détaillé est disponible en haut et en bas de l’article, n’oubliez pas de le télécharger

Le but : reprendre son corps en main par l’habitude

Vous aurez noté que je parle d’un entraînement et non pas d’un programme. C’est parce qu’il est incomplet. Il a seulement pour but de vous mettre le pied à l’étrier, de vous redonner l’habitude et le plaisir de pratiquer. Je pense que pour reprendre son corps en main il faut avant tout lui rappeler qu’il est fait pour bouger, et cela au quotidien.

C’est une sorte de starter, le but est que vous arriviez à le faire tous les jours de la semaine (du lundi au vendredi). Il va, bien entendu, vous permettre de vous remuscler un peu. Ou plutôt, il va faire ce que j’appelle réveiller vos muscles, c’est-à-dire solliciter ces cellules musculaires qui ne l’ont pas été depuis longtemps.

Cet entraînement, hormis éventuellement les premiers jours, ne devrait pas vraiment instaurer une fatigue lourde ni de grosses courbatures. Au contraire, vous devriez vous sentir plus en forme. Si vous éprouvez trop de fatigue, je vous invite à reproduire la même semaine autant de fois que nécessaire avant de passer à la suivante. 

Le but est que cela devienne pour vous une sorte de routine évolutive à faire le matin par exemple pour éveiller votre corps. Ou alors que petit à petit il évolue vers un entraînement plus complet et spécifique, répondant à la logique d’un programme. 

reprendre son corps en main exercices
Le but est que vous repreniez l’habitude de faire du sport régulièrement. Les exercices sont simples et progressifs pour que vous ne soyez pas bloqué par la difficulté. Prenez votre temps et tout ira bien.

Cela vous évitera de faire comme José, de reprendre à fond pendant trois jours, de finir complètement épuisé et courbaturé dans votre canapé et d’attendre 2 mois avant de refaire la même chose !

Le corps n’est pas stupide et s’il remarque que vous le solliciter régulièrement, il va s’adapter du mieux qu’il peut !

Je tiens à souligner que cet entraînement ne contient pas de composante cardiovasculaire, C’est une chose qu’il faudra ajouter un peu plus tard. J’ai fait ce choix car c’est souvent une partie qui décourage les pratiquants.

Cet entraînement peut être réalisé par tous il suffit de le prendre au niveau où vous êtes, il convient a un débutant comme à quelqu’un d’assez avancé (il suffit de faire évoluer les exercices, par exemple remplace les pompes par des handstand push up ou des pompes à un bras). Je vous conseille cependant de débuter en dessous de votre niveau afin d’être sûr de ne pas vous fatiguer ou de ne pas ruiner votre motivation.

D’ailleurs, pour être encore plus motivé vous pouvez inciter vos amis à faire le même entraînement que vous. Pour cela, rien de plus simple que de partager cet article à votre entourage. 

Pourquoi faire un entraînement identique tous les jours   

Le but de cet entraînement est qu’il soit facile à mettre en œuvre, autrement dit qu’il y ait un peu de mouvements, que cela prenne peu de temps à faire et que vous puissiez facilement vous y mettre. 

Est-ce que ce sera plus efficace qu’un programme complet et structuré ? Certainement pas. Alors pourquoi ce choix ? Il s’agit de réduire au maximum les freins psychologiques à vous mettre en mouvement. Le fait d’avoir toujours le même entraînement peut être lassant, mais comme il est très court logiquement ce ne devrait pas être le cas. Par contre, le fait de connaître les mouvements, mais aussi l’intensité de la séance en avance est une force qui peut vous permettre de vous lancer sans crainte.

De plus, cette séance ne nécessite aucun matériel et très peu d’espace, de façon à ce que vous puissiez la faire même dans une chambre d’hôtel par exemple. Et peu de temps est nécessaire, il vous est possible de l’effectuer entre midi et deux dans un bureau vide si vous avez une pause trop longue. 

Enfin, si nous ne changeons pas les mouvements, nous ajoutons un nombre de répétitions ce qui correspond à une problématique d’augmentation de la charge progressive, poussant votre corps à évoluer petit à petit. Ce nombre de mouvements étant construit sur un système de pyramide, il est proportionnel à vos capacités. C’est pour cela que si vous ressentez une grosse fatigue il vaut mieux faire 2 ou 3 fois la même semaine d’exercice. 

Et le miroir ? 

reprendre son corps en main image de soi

Est-ce que vous allez voir votre corps évoluer dans le miroir ? Souvent, reprendre son corps en main rime avec redessiner son corps, n’est-ce pas ? 

Je vais être très franc, il y a peu de chance que ce soit le cas qu’il y ait une énorme évolution si vous ne faites que ça. Comme je vous le disais c’est un pied à l’étrier, il n’est pas suffisant en lui-même. 

Cependant, il est tout de même possible que vous remarquiez que vos muscles sont plus toniques, que votre masse graisseuse semble moins “pendre”. Mais, l’évolution la plus pertinente que vous devriez voir est celle dans l’exercice lors de la séance. Les premières semaines étaient peut-être complexes pour vous, mais maintenant combien de pompes avez-vous ajoutées au total chaque jour ? Combien de squats par semaine faites-vous en plus ? 

Car, ne vous y trompez pas, la première évolution va se faire sur votre capacité physique avant d’impacter votre image. 

Une fois que vous aurez réussi à vous entraîner régulièrement il deviendra plus simple pour vous de l’adapter ou de la transformer par exemple en HIIT.

On espère que cet article vous a été utile. Est-ce que vous êtes motivé pour essayer cet entraînement ? Si ce n’est pas le cas, dites-nous pourquoi en commentaire, afin que nous essayions de voir comment faire évoluer cet entraînement ! 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Pas le temps pour s’entraîner ? 3 façons de gagner de précieuses minutes

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On n’a parfois pas le temps pour s’entraîner, malgré une bonne volonté et une motivation infaillible. Il y a des périodes où le sort s’acharne et où le temps devient une denrée rare, en dépit de tous les efforts que l’on peut produire. Mais pas de soucis, on va vous donner 3 astuces afin de dépasser ce problème.

Qu’est-ce que vous allez trouver dans cet article ? Des astuces pour : 

  • vous entraîner en temps caché
  • voler du temps
  • changer certaines de vos habitudes et faciliter votre passage à l’action

À qui s’adresse cet article ? 

À tous ceux qui souhaitent s’impliquer davantage dans leur pratique et améliorer leurs performances. Surtout si vous êtes très occupé par ailleurs(travail, études, enfants, etc.,..).

Avant d’aller plus loin on vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement vos cadeaux : 

  • une méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique des Arts Martiaux et Sports de Combat
  • 3 e-books écrit par 15 experts sur le sujet “3 conseils pour faire évoluer votre pratique” 

S’entraîner en temps caché, comment multiplier son temps

Le temps caché c’est lorsque vous faites deux choses à la fois sans nuire à la qualité d’aucune des deux Par exemple, vous écoutez une interview de notre chaîne YouTube tout en promenant votre chien.

La posture

La première chose que vous pouvez faire est de corriger votre posture lorsque vous êtes en situation d’immobilité. Par exemple, si vous êtes en train de travailler derrière un PC, si vous faites attention à vous tenir droit et le menton rentré cela va petit à petit devenir naturel. Ce qui est extrêmement positif si c’est la posture souhaitée dans votre discipline. 

Cette posture peut également être un étirement, par exemple au niveau des jambes ou de la nuque, si c’est un point que vous avez besoin d’améliorer. Ou encore un renforcement (par exemple en enlevant la chaise 2 minutes toutes les heures et en gardant la même posture que lorsque vous étiez soutenu). 

Nous avons réalisé une vidéo d’une série d’exercices que vous pouvez faire devant la télé afin de prendre soin de votre dos et muscler certaines parties de votre corps tout en regardant votre programme préféré.

Il y a également cet article vous donnant des exercices à réaliser lors d’un trajet

Le mouvement

Il y a deux façons de vous entraîner par le mouvement. 

1 – Vous ajoutez du mouvement là où il y a de l’immobilité. Par exemple, au lieu d’aller en voiture au travail, vous y allez à vélo ou à pied. Ou encore vous empruntez les escaliers plutôt que les ascenseurs. Tout cela est globalement bon pour votre condition physique, mais il y a des moments qui sont plus propices à un travail plus spécifique.

Par exemple, lorsque vous prenez votre pause, pensez à avoir un temps d’exercice, même quelques répétitions de mouvement de base, ou mettez une routine en place avec quelques mouvements d’étirements. 

Si vous faites cela pendant 6 minutes tous les jours de la semaine vous gagnez 30 minutes de travail hebdomadaire, et un nombre important de répétitions.

2 – Modifier un mouvement existant déjà. En changeant un mouvement existant déjà en quelque chose qui se rapproche de votre pratique (ou de vos besoins en rapport avec celle-ci) vous pouvez vous améliorer en perdant pas ou peu de temps. Par exemple, cette vidéo pour améliorer les déplacements en changeant la façon de monter les escaliers (et en plus ça fait travailler le cardio).

Si ces astuces vous plaisent déjà, merci de partager cet article pour soutenir notre travail

Le temps volé pour s’entraîner lorsqu’on n’a pas de temps

Une autre façon de faire est de voler du temps à une autre activité afin de pouvoir vous entraîner. 

Durant une autre activité 

Il s’agit de prévoir votre entraînement en même temps qu’une tâche que vous allez faire en parallèle. Cela se différencie du temps caché en plusieurs points : 

  • vous allez peut-être réduire la qualité d’exécution de la tâche en question
  • vous allez prévoir un vrai entraînement (alors qu’en temps caché ce sont plutôt des exercices courts, ou un thème transversal)
  • votre entraînement est la tâche principal la majorité du temps, mais vous allez profiter du fait que la seconde tâche demande peu de concentration

Voici deux exemples de tâches auxquelles je peux voler du temps : 

  • lors de la cuisson d’un repas qui demande une surveillance. Je peux très bien en profiter pour travailler certaines choses tout en remuant périodiquement.
  • Lors d’un coup de téléphone ne demandant pas une grande attention ou ayant de longs moments d’attente. J’aime beaucoup travailler mes enchaînements ou mes kata durant ces moments. 
cliquez ici pour voir l'image

En réduisant certaines autres activités

L’autre solution pour voler du temps à une activité est de réduire le temps qui y est consacré. Par exemple, en réduisant le temps de télévision ou de lecture (même d’un blog hyper intéressant comme le nôtre), cela peut vous permettre de gagner du temps de pratique. 

Dites-moi en commentaire quelle est l’activité qui vous prend plus de temps que vous ne voudriez ? Personnellement c’est les jeux vidéo.

J’aimerais soulever deux choses importants par rapport à ce point : 

  • attention à toujours respecter vos besoins. Si regarder la télé est quelque chose qui vous ressource et vous permet de vous sentir mieux, vous ne devez pas réduire drastiquement le temps d’écran. Supprimer seulement un peu de ce temps et surtout vérifiez que vos besoins restent comblés, car ce qui compte c’est que vous puissiez continuer longtemps.
  • avec la mode du miracle morning (consistant à se lever plus tôt pour s’accorder du temps à soi) (qui n’est pas dénuée d’intérêt), beaucoup de personnes se sont mises à empiéter sur leur temps de sommeil. Il faut faire très attention avec cette méthode qui, même si elle a du bon, peut avoir des conséquences à long terme. Il existe des stratégies afin de régler ces problèmes, comme les siestes par exemple.

Pas le temps pour s’entraîner ? Comme créer des opportunités

Avant de vous donner des astuces qui vous permettent créer des opportunités afin de pouvoir vous entraîner, il est très important de souligner que nous ne parlons pas ici de “flemme”. Si vous avez la flemme, il existe un article vous donnant 3 astuces pour vous mettre en action qui devrait vous aider.

Ici il s’agit d’un article à l’intention de ceux qui n’ont pas de temps pour s’entraîner mais qui ont très envie de le faire. 

Pourquoi je vous dis cela maintenant ? Car jusqu’à maintenant il s’agissait plutôt de faire de petits ajustements dans votre quotidien, alors que ce que je vais vous proposer maintenant vous demande beaucoup plus de proactivité et d’anticipation.

Arrêtez de voir vos amis assis ! 

Lorsque vous rencontrez vos amis, vous faites certainement comme José (mais en plus soft). C’est-à-dire que vous prévoyez éventuellement un apéritif agréable et des cacahuètes savoureuses à déguster près du barbecue. Et c’est vraiment super, personnellement j’adore ça !

Mais si vous ressentez le besoin de plus utiliser votre corps essayez de proposer d’autres types d’activités. Vous pouvez très bien faire une marche, ou alors une partie d’un jeu sportif de votre choix.

Pour les plus fous d’entre vous, vous aurez peut-être même envie de relever un défi Dungeon of Fitness (vous avez peut-être vu certaines de nos parties en live). C’est un jeu de rôle basé sur le sport très amusant.

Bref, en changeant vos habitudes autour des moments sociaux vous pouvez clairement vous créer du temps d’entraînement.

Préparez votre environnement à l’activité

L’autre point qui demande beaucoup d’implication mais qui entraîne des résultats fabuleux est de vous créer un environnement propice à la pratique.

“On utilise tous les éléments de la nature, le vent qui fait flotter les drapeaux, le feu de la la chaleur fait tourner un moulin à prières, le sur lequel on grave ces prières, l’eau d’un torrent entraîne les pales d’un autre moulin à prières comme un rappel, afin que chaque activité, chaque élément de la nature, tout ce qui se présente à nos voeux, soient une incitation à la prière intérieure” 

Matthieu Ricard et son père Jean-François Revel, Le moine et le philosophe, p.59

Comme pour Matthieu Ricard qui utilise son environnement afin de revenir à la prière, vous pouvez aménager votre espace dans le but qu’il vous invite à vous entraîner. En ayant un tapis de sol facilement accessible au salon vous pouvez plus facilement faire des exercices le matin ou le soir. Ou alors en installant une barre de traction dans votre couloir vous aurez envie de vous y suspendre.

Comme vous avez peu de temps, le but est que votre activité soit réalisable avec le moins d’efforts possible. Par exemple, si vous travaillez dans une tenue serrée qui vous laisse peu d’opportunités de mouvement et que vous mettez une tenue sportive dès que vous rentrez chez vous, cela vous permet de faire des mouvements dès que vous en avez l’opportunité. 

Cet article touche à sa fin, on espère qu’il vous sera utile. Si vous l’avez aimé, merci de le partager.

À très vite !

Charge d’entraînement : 9 clés pour la gérer

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La charge d’entraînement est un facteur extrêmement important à prendre en compte, que cela soit dans la préparation physique ou la préparation mentale. Elle permet de désigner la quantité et l’intensité des efforts demandés dans le cadre d’un entraînement sportif, professionnel ou de toute autre nature. 

Pourquoi est-ce que la charge d’entraînement impacte le physique et le mental ? 

  • Elle a des répercussions sur le physique, car si cette charge est trop importante on peut créer des blessures (surentraînement) et si elle est trop faible on ne verra que peu (ou pas) de progrès
  • Le mental est influencé par cette charge d’entraînement pour plusieurs raisons. Le premier point est bien entendu la motivation, car une charge trop lourde peut avoir des effets extrêmement nocifs (baisse de motivation allant jusqu’à un dégoût de la discipline). Une charge trop faible peut avoir un effet identique, à cause d’un manque d’intérêt qui peut s’accroître. Cela peut également provoquer des difficultés de concentration ou d’implication, car le cerveau n’arrive pas à se focaliser sur ce qu’on lui demande. Elle peut aussi ajouter un stress, car on se demande si on va réussir à suivre le rythme. 

Qu’est-ce que vous allez apprendre dans cet article ? 

  • Comment gérer votre planification afin d’avoir une charge d’entraînement équilibrée
  • Comment préserver votre corps et votre esprit grâce à la récupération
  • Comment surveiller votre charge d’entraînement

À qui s’adresse cet article ?

Si tous ceux qui s’entraînent sont concernés par cet article, ceux qui font des séances supplémentaires chez eux ont un intérêt plus grand encore à le lire. En effet, on observe souvent des blessures qui surviennent à cause de personnes qui se rajoutent des séances à la maison alors qu’elles sont déjà en surentraînement.

Nous n’aborderons que brièvement les notions de surcharge progressive et d’homéostasie. Si ce sont des thèmes qui vous intéressent tout particulièrement n’hésitez pas à nous le dire en commentaire pour que l’on vous en fasse un article ou une vidéo.

Avant d’aller plus loin on vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement vos cadeaux : 

  • une méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique des Arts Martiaux et Sports de Combat
  • 3 e-books écrit par 15 experts sur le sujet “3 conseils pour faire évoluer votre pratique” 

Charge d’entraînement et planification

La planification est nécessaire afin d’éviter que  vous ne soyez en sur-entraînement. Elle est aussi très importante pour anticiper les moments où vous risquez d’être fatigués et de  vous prémunir d’effets négatifs, qu’ils soient physiques ou mentaux. 

Voici quelques éléments à prendre en compte dans votre planification. 

1 – Variation de l’intensité

Contrairement à ce que l’on s’imagine souvent, un entraînement ce n’est pas toujours aller au maximum de ses capacités athlétiques. 

Tout d’abord parce qu’il est difficile (voire impossible) de s’épuiser dans chaque type de production d’énergie à chaque séance, tout comme il est difficile de le faire dans l’ensemble des groupes musculaires lors d’une même séance. Mais aussi parce que cela n’aurait aucun sens si vous souhaitez progresser.

De la même façon, s’impliquer à 100% signifie parfois s’entraîner à un rythme cardiaque plus faible, afin de progresser en capacité aérobie par exemple, ou dans la précision technique. 

C’est pourquoi il est important de varier l’intensité, et de le faire intelligemment. Ce thème pourrait être l’objet d’un article complet (et nous le ferons dès que possible), mais en attendant retenez qu’il est nécessaire de le faire.

Vous pouvez ajouter des fluctuations à l’intérieur d’une même séance (15 minutes de HIIT suivi de 30 minutes de cardio basse intensité), d’un même cycle, à la fin d’un cycle, etc.,.. L’intensité peut également varier en espaçant ou rapprochant les séances.

Cette diversité aura de nombreux effets positifs : 

  • elle vous permettra de récupérer plus facilement des intensités élevées
  • elle amènera de la nouveauté et donc renforcera votre motivation
  • elle mobilisera votre concentration. Lorsque quelque chose est monotone on perd sa concentration (c’est une des raisons des accidents de la route sur les longues lignes droites), en changeant vos entraînements vous améliorerez votre focalisation.

“Le mélange de surexcitation et d’épuisement physique et nerveux m’a fait relâcher ma vigilance.. Je remonte mon vélo et je repars, en sang, décidé à me calmer et à faire attention.”


Mike Horn (aventurier ayant fait le tour du monde sans véhicule motorisé en passant par l’équateur), Latitude zero, p.341

2 – Variation des exercices et des méthodes

Si vous faites toujours les mêmes exercices avec les mêmes méthodes, cela signifie que vous entraînez toujours votre technique et votre musculature de la même façon.

Il y a deux risques d’effets néfastes possibles : 

  • soit cet entraînement est efficace et si vos séances ne sont pas suffisamment espacées vous risquez une blessure. C’est encore plus le cas si cet entraînement vous pousse au-delà de vos limites, mais il y a peut-être également un problème d’intensité dans ce cas. Le dépassement est nécessaire mais il doit être maîtrisé, et si vous avez besoin d’aide on vous conseille de lire cet article.
  • soit cet entraînement est trop facile, et vous le gardez par routine, mais il ne vous fait pas progresser.

Dans les deux cas un risque vous guette : l’ennui. 

Attention, je parle ici d’un entraînement unique que vous répéteriez tous les jours durant une longue période. Pendant une courte période (entre 1 et 3 mois, cela peut avoir un certain intérêt, après quoi il faut adapter cet entraînement pour évoluer). De plus, même s’il produit des effets positifs, l’ennui peut toujours survenir. La blessure également si c’est un entraînement intense, moins s’il s’agit par exemple d’un entraînement léger de remise en forme au poids du corps. Cependant le risque existe tout de même et c’est dans ce but qu’il faut rester attentif à votre état physique et psychologique. 

En changeant les entraînements ou les exercices, vous apportez un vent de fraîcheur en plus d’améliorer la qualité de votre entraînement.

Par exemple, votre entraînement est composé de pompes. Peut-être que vous pouvez alterner et faire une série de pompes prise large, une série en diamant et une série en pompes coudes au corps. Vous aurez travaillé beaucoup plus de faisceaux de vos pectoraux, tout en respectant votre programme. Bien entendu, si vous avez un point faible à combler et que vous travaillez dessus, ce n’est pas la même chose. Encore une fois, tout est question d’individualisation. 

3 – Travail technique et renforcement

Souvent laissé de côté dans la planification, lorsque vous commencez un nouveau geste prenez le temps de le maîtriser avant de l’intensifier. Faire 3 squats barre à vide avant de vouloir la charger à 50 kilos est dangereux. Vous allez peut-être réussir, mais vous risquez de vous blesser à cause du nombre de répétitions. Il vaut mieux s’entraîner sans poids, puis petit à petit augmenter la charge au fil des séances et de votre progression.

Du fait que vous êtes de nombreux lecteurs à être également pratiquants d’Arts Martiaux ou de Sports de Combat, je vous invite à mesurer l’intensité des séances de vos cours collectifs. Si vous êtes dans un cycle de préparation physique qui vous épuise beaucoup, ayez des entraînements techniques un peu plus légers. Si vous ne pouvez pas gérer cette intensité alors allégez vos séances personnelles.

Il faut également prendre en compte votre évolution personnelle. Si vous faites un cycle d’amélioration de la force (avec augmentation progressive des charges) durant 6 semaines et que vous ne changez pas de charge cela signifie que ce cycle n’est probablement pas adapté. En effet, votre progression devrait vous permettre de réaliser les exercices plus facilement et donc de progresser. 

Si cet article vous est déjà utile, je vous invite à le partager dès maintenant pour qu’il puisse aider un maximum de personnes. 

Charge d’entraînement et récupération

Un autre point à prendre en compte afin d’éviter d’avoir une charge d’entraînement trop importante est de bien gérer la récupération. Ce qui est tout aussi important du point de vue mental que physique.

“Acceptez d’avoir besoin de plus de temps d’échauffement et de récupération que vingt ans auparavant.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

4 – Reposez-vous

Si vous nous suivez depuis longtemps vous savez que l’on a écrit un article sur le repos et sur différentes méthodes pour bien récupérer. Mais si ce n’est pas le cas, il est toujours disponible ici.

Il nous semble essentiel de vous rappeler que le repos est le moment où vous capitaliser les efforts que vous avez fournis, où vous récupérez le fruit de votre labeur. Autrement dit, sans un repos de qualité, vos entraînements sont bien moins utiles.

Un repos de qualité signifie :

  • un temps suffisant
  • une situation satisfaisante
  • un milieu apaisant

Si comme José vous avez un lit de qualité et 10h pour dormir, mais que vous êtes au milieu des fêtes de Bayonne, vous risquez d’arriver fatigué à l’entraînement.

Ponctuellement cela n’est pas très grave, si vous faites attention à adapter votre entraînement. Si vous réalisez un entraînement intense dans de mauvaises  dispositions, une seule fois peut être celle de trop.

Par contre, si cela est récurrent, même si c’est à un degré moindre, vous pouvez subir des contre-coups redoutables, comme des blessures d’usure, qui sont souvent très longues à soigner. 

5 – Nutrition adéquate 

La nutrition va de pair avec le repos, car elle lui permet d’agir et complète ses effets. 

Si vous vous reposez correctement mais que vous mangez fast-food trois fois par semaine, en plus de diminuer vos progrès, vous augmentez votre charge d’entraînement. Une alimentation mal équilibrée ne permet pas à votre corps de régénérer correctement (et pire : elle peut le fatiguer). 

Donc votre nutrition impacte la charge d’entraînement, et c’est pour cela qu’il est très important d’y prêter une attention particulière.

Voici quelques éléments à prendre en compte que nous avons déjà traités dans d’autres articles: 

Il y a de nombreux autres points que nous prévoyons de traiter. Ceux qui me semble essentiels sont surtout : 

  • anticiper votre catégorie de poids
  • s’hydrater correctement

Souvent laissée de côté par les sportifs “loisir”, l’hydratation revient souvent sur le devant de la scène lorsqu’il s’agit de professionnels. Je pense par exemple à Maria Guedez championne du monde de Sambo, qui avait un plan d’hydratation, lui donnant les quantités qu’elle devait boire au cours de sa journée. Retrouvez son interview intégrale ici.

De manière générale, j’ai l’impression que les pratiquants d’Arts Martiaux ne boivent pas suffisamment. Il s’agit certainement de l’héritage d’une époque où avoir une gourde au bord de la surface de pratique était mal perçue.

Il y a également la championne de Judo Amélie Guihur qui parle des difficultés qu’elle a eu à gérer la nutrition dans cette interview.

6 – Techniques de relaxation 

Utilisez différentes techniques dans le but de vous relaxer et vous détendre ne peut qu’être positif si vous avez l’impression d’avoir une charge d’entraînement élevée. Prendre le temps de souffler et de soulager vos tensions, qu’elles soient physiques ou mentales, vous permettra de relativiser les efforts produits et de mieux vivre votre entraînement.

En étant plus détendu, plus apaisé, l’intensité de votre entraînement vous semblera plus acceptable. En fait, c’est surtout le fait d’ajouter un état émotionnel négatif fort envers votre charge d’entraînement qui rendra celle-ci plus importante. Tout comme lorsqu’on est dans une situation de grande joie, une blague plutôt moyenne peut nous faire rire aux éclats alors qu’en temps normal elle nous aurait fait sourire tout au plus.

De plus, gardons en tête que notre état d’esprit influe sur notre corps, et vice-versa. Vous est-il déjà arrivé d’être en colère, mais physiquement détendu et avoir un léger sourire sur les lèvres (je ne parle pas ici du sourire carnassier, ou sarcastique, mais celui qui correspond à votre état de béatitude, lorsque vous ressentez un moment de bonheur simple) ? Ou alors quelqu’un qui serait en train de rire aux éclats (d’un rire sincère) et qui serait en fait furieux ? Je ne dis pas que c’est impossible, mais que cela demande une concentration particulière. En changeant votre état mental, vous changez votre posture physique et l’inverse est également vrai.

Voici quelques techniques de relaxation : 

  • les massages ou auto-massages. Ils commencent par détendre le corps, puis finissent par atteindre l’esprit. On voit rarement sortir d’une séance de massage avec un air en colère.
  • les techniques de respiration. Elles apaisent les émotions (la respiration est le moyen physique le plus facile pour permettre au corps de libérer certaines substances chimiques) et améliorent l’oxygénation du corps (donc la récupération).
  • le froid. Que cela soit sous forme de douche, de bain ou autre, le froid diminue les inflammations et permet de moins souffrir de l’entraînement. Attention cependant, il ne faut pas qu’il cache des symptômes de surentraînement. Je vous conseille d’utiliser cette méthode une fois par semaine si vous n’êtes pas très conscient de votre corps. 
  • la visualisation. Il existe de nombreux usages de cette technique, vous pouvez par exemple visualiser des vacances ou un moment en famille, ce qui vous fera vous détendre. Vous trouverez ici une série de vidéos pour bien visualiser. METTRE LIEN
  • il existe de nombreuses autres techniques (comme le fait de passer du temps avec les animaux, aller se promener, méditer, etc.,..). N’hésitez pas à partager la vôtre en commentaire. 

Surveillez votre charge d’entraînement

Nous ne pouvons pas terminer cet article sans vous donner des moyens vous permettant d’analyser votre charge d’entraînement. 

7 – Communication ouverte 

Comme nous l’avons vu, la charge d’entraînement est autant physique que mentale. Ce qui la rend difficilement évaluable. Cependant, il y a un conseil qui me semble nécessaire : ayez une communication ouverte avec au moins un de vos encadrants. 

Si vous n’avez aucun moyen de discuter avec une des personnes qui dirigent, ils ne pourront pas adapter vos séances à vos ressentis. Il n’est pas nécessaire d’avoir de grands discours, mais simplement un “je m’ennuie un peu en ce moment, c’est trop simple”, ou “je suis stressé j’ai l’impression que les séances me fatiguent plus en ce moment”. 

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Néanmoins, il existe des situations où il est complexe d’avoir ce type d’échanges. Comment faire dans ces situations ? Vous pouvez initier ces échanges en privé (il y a beaucoup d’enseignants qui se sentent jugés par ce type de remarque, reliant votre fatigue avec une supposée incompétence de leur part). Vous pouvez aussi proposer des moments qui cassent les codes habituels (un pot, un restaurant, une sortie, etc.,..). Ce type d’évènement est extrêmement favorable à une discussion plus décontractée.

Il est également possible d’écrire une lettre (ou un sms) afin de pouvoir développer vos arguments et vos sentiments sans que l’on puisse vous couper la parole. 

8 – Surveillance physiologique et physique 

Il existe des repères physiologiques que vous pouvez prendre en compte. Ils sont utiles car on ne prend pas immédiatement conscience qu’un entraînement est trop lourd. En voici quelques-uns : 

  • la fréquence cardiaque au repos. Une augmentation de 10 battements par minute 3 jours de suite est le signe d’une inflammation récurrente est d’un probable surentraînement. 
  • la déshydratation. Il y a bien entendu la fameuse couleur des urines (foncée en cas de déshydratation), mais aussi la sensation de soif le matin au réveil ou l’impression que votre peau vous tiraille. 
  • un sommeil qui ne vous permet pas de récupérer
  • un manque d’appétit (ou trop d’appétit)
  • une augmentation du nombre d’infections
  • une perturbation hormonale. Cela demande des opérations plus invasives (prise de sang) mais cela reste un très bon indicateur. 

Vous l’aurez remarqué, la mesure de la charge d’entraînement demande une bonne conscience de son corps. C’est pour cela que l’on voit tant de blessures dues à des entraînements trop intenses. 

9 – Carnet de suivi

Le dernier outil pour mesurer votre charge d’entraînement est un carnet de suivi dans lequel vous noterez aussi votre ressenti par rapport à l’intensité de vos entraînements (personnellement j’ajoute aussi une note sur 10 de l’intensité ressentie). De cette façon, vous pourrez voir mesurer la fréquence et l’intensité moyenne de vos séances (pensez à noter les entraînements en club qui vous épuisent aussi)

Cliquez pour afficher l'image
N’oubliez pas de noter vos entraînements en club qui vous épuisent également !

En le relisant vous pourrez alors noter que depuis un certain temps vous vous entraînez avec beaucoup de puissance et de régularité, et qu’il serait peut-être temps de lever un peu le pied. Cet outil vous permettra d’avoir un élément qui vous indiquera qu’il est temps de prêter une attention particulière à la façon dont vous vivez vos séances. 

Cet article touche à sa fin, merci à tous ceux qui le partageront, cela nous aide et nous encourage beaucoup.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Vie quotidienne et Arts Martiaux : comment lier les deux

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marvin vega entrainement

Comment mêler la vie quotidienne et les Arts Martiaux ? Comment est-ce que j’arrive à la fois à m’entraîner quotidiennement ou presque, à avoir une vie de couple, à avoir un emploi et en plus venir vous donner ici quelques conseils ? 

C’est une des questions qui sont reviennent le plus souvent. Dans cet article vous trouverez : 

  • des conseils afin de vous dégager du temps
  • des méthodes en vue de vous entraîner lorsque vous avez des problématiques diverses (manque de motivation, manque d’idées de travail, etc.,..)
  • des astuces pour reprendre l’habitude de vous entraîner lorsque vous manquez de motivation

Cet article vous intéresse si : 

  • vous cherchez à plus vous impliquer dans votre pratique mais que vous ne trouvez pas le moyen de le faire
  • vous n’arrivez plus à prendre du temps pour votre travail personnel alors qu’auparavant vous n’éprouviez aucune difficulté. 

Avant d’aller plus loin on vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement vos cadeaux : 

  • une méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique des Arts Martiaux et Sports de Combat
  • 3 e-books écrit par 15 experts sur le sujet “3 conseils pour faire évoluer votre pratique” 

Comment je mêle les ma vie quotidienne et les Arts Martiaux quand tout va bien ? 

Ma routine

“Comme expliqué précédemment, le karaté est relativement facile à appréhender, mais dans le même temps, il est facile à oublier. Après avoir appris kata, il est important de continuer à le pratiquer en le répétant de nombreuses fois. C’est comme l’eau qui bout – lorsqu’elle est retirée du feu, elle refroidit. Aussi, il est indispensable de prévoir un temps d’entraînement le matin ou le soir. Il peut être judicieux de se lever une heure avant le reste de la famille, et le soir de pratiquer après le dîner plutôt que dès le retour du travail. Bien que la règle veuille que la plupart des gens tendent à s’intéresser aux choses nouvelles et à négliger tout ce qui est ancien, il est nécessaire de pratiquer ce qui est nouveau comme ce qui est ancien.”

Karate Jutsu, La bible du Karate-do, Gichin Funakoshi, p.35

Il est important d’avoir une pratique régulière si l’on souhaite progresser et garder sa motivation intacte. Si l’on s’arrête de pratiquer il faut se remettre en activité et cela peut être plus difficile. 

Ma solution est de me mettre en mouvement le matin au réveil. Cela a plusieurs avantages :

  • j’agis facilement par automatisme
  • mon capital volonté est plein, donc si c’est un jour avec peu de motivation j’ai plus de chance d’y arriver tout de même

Je n’ai pas besoin de faire beaucoup d’exercice, seulement un réveil du corps par quelques étirements, parfois des gestes lents, parfois un travail spécifique sur une zone sensible. Mais le fait de commencer ma journée avec du mouvement et non pas de façon passive conditionne le reste de celle-ci. Il me sera plus facile de faire un entraînement complet (qui vient après mon petit déjeuner et un temps de lecture) que si je n’ai pas fait cette mise en mouvement. Lorsque je ne fais pas ces 5 minutes d’activité, l’entraînement qui suit est beaucoup plus difficile (il demande plus d’énergie / de motivation). 

Des objectifs clairs

Avant de commencer ma séance je sais ce que je dois travailler. Je n’improvise pas ma séance au gré du vent. En ayant un objectif clairement défini et bien construit, j’ai très envie de réaliser ma séance, car elle a une place importante dans ma pratique. 

C’est un peu comme prendre soin d’un outil ou d’un mécanisme. Si on vous dit qu’il faut surveiller le niveau d’huile de votre véhicule, ou l’état des freins, mais que vous ne connaissez pas les conséquences, vous le ferez certainement, mais peut-être que vous le ferez en retard ou parfois vous oublierez trop longtemps. Mais si on vous explique ces conséquences que cela peut avoir sur votre quotidien à plus ou moins long terme (accident plus ou moins grave, problèmes moteurs et peut-être des travaux importants voire un véhicule à changer, etc.,..) vous serez plus motivé pour agir. 

Objectifs et entrainements

Il en va de même pour l’entraînement personnel (et peut-être autonome, comme on vous le propose dans cet article), si vous ne savez pas ce que vous allez faire, ni comment vous allez le faire, alors il vous sera compliqué d’avoir envie de vous entraîner. Alors que si vous avez conscience que votre séance a pour but d’améliorer votre équilibre afin que vous puissiez mieux utiliser certains fauchages ou certaines frappes, et que ce sont justement ces gestes qui sont nécessaires à votre panel de techniques, vous aurez plus envie de vous entraîner. 

Afin que ces objectifs soient clairs dans mon esprit je les relis le matin, et souvent je les réécris, juste après mon café ou mon thé. Et, lorsque j’ai fait cela, je peux vous avouer que j’ai très envie d’aller m’entraîner ! 

Si cet article vous plaît déjà, n’hésitez pas à le partager pour soutenir notre travail.

Un repos cohérent

Une grosse erreur de ceux qui s’entraînent à la maison est d’oublier de se reposer. Ils tiennent le coup quelque temps, puis finissent par baisser les bras.

Faites attention au repos que vous prenez, il faut qu’il vous permette de récupérer suffisamment que ce soit physiquement ou mentalement. N’oubliez pas que physiologiquement vous prenez de la masse musculaire durant ce repos et non pas durant l’entraînement. Si vous souhaitez en savoir plus sur le repos, vous pouvez lire cet article.

Souvent cet acharnement vient lorsqu’on est frustré et que l’on n’arrive pas à faire ce que l’on veut. Et c’est parfois contre-productif de trop en faire. En prenant une distance émotionnelle avec la pratique durant quelques jours, on revient plus disposé et on peut débloquer la situation qui était contrariante. 

Il est parfois complexe de trouver la bonne dose de repos qui vous conviendrait. Voici quelques éléments qui vous aideront à comprendre que vous êtes en train de tirer sur la corde

  • vous êtes épuisé
  • vous êtes irritable
  • votre rythme cardiaque au repos augmente au moins trois jours de suite

Et lorsque mon quotidien est perturbé ? 

Avant d’aller plus loin, ce qui serait super c’est que vous nous disiez en commentaire ce qui vous empêche de vous entraîner, pour que l’on puisse vous aider à dépasser ce blocage. 

Manque de temps

José me dit souvent qu’il n’a pas le temps de s’entraîner et pourtant il fait régulièrement des barbecues avec ses amis. Il n’y a aucun problème à prendre du bon temps dans le but de se ressourcer, mais il ne faut pas se donner de fausses excuses. Les journées sont de 24 heures pour tout le monde et il suffit de faire les bons choix pour obtenir les résultats escomptés. 

Voici quelques règles que je m’impose lorsque le temps commence à me manquer : 

  • ne jamais annuler deux séances de suite
  • adapter une séance plutôt que de l’annuler
  • pratiquer 5 minutes est plus utile que ne rien faire du tout

Le plus gros problème des personnes qui souhaitent s’entraîner à la maison est de vouloir en faire trop d’un coup. La régularité est plus importante que l’intensité. 

Vous n’êtes pas forcé de commencer par pratiquer une heure par jour. En commençant petit (5 minutes par jour), vous pourrez facilement augmenter le temps de pratique lorsque cela sera devenu une habitude. Mais si vous commencez avec un objectif élevé, vous risquez d’avoir des difficultés à tenir le rythme et vous aurez une mauvaise image de vous-même si vous diminuez le temps alloué à l’entraînement. Au contraire, en augmentant ce temps, vous aurez une meilleure image de vous-même. 

Manque de motivation

Parfois la motivation peut se réduire, cela peut être difficile débuter une action (comme un entraînement), vous pouvez avoir envie de faire autre chose. 

Marvin devant la télé

Il est alors important d’identifier ce qui vous pose problème. Voici les sources les plus fréquentes de ce problème : 

  • fatigue / surentraînement. Dans ce cas-là il est recommandé de prendre du repos
  • besoin de nouveauté / diversité. Le mieux est alors de varier vos entraînements ou d’aller pratiquer avec de nouvelles personnes (de la même discipline ou même aller vous confronter à d’autres disciplines comme on vous le conseille dans cet article). Si vous avez des difficultés à varier vos entraînements, abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir des idées d’entraînements et  de vous abonner aussi à notre chaîne YouTube
  • manque de confiance en vous / impression de ne pas progresser. Ayez des objectifs bien définis mais prenez également le temps de vous évaluer et de vous récompenser comme on vous l’explique dans les deux articles en lien. En effet, cela vous permettra d’avoir une meilleure estime de vous,, mais aussi de vos capacités. 

Problèmes logistiques

Il peut arriver que nous n’ayons pas la place ou le matériel pour nous entraîner. Vous avez peut-être déménagé et votre nouveau logement vous offre moins de possibilités. Ou alors, vous êtes éventuellement en déplacement dans une petite chambre d’hôtel. Il y a de nombreuses causes qui peuvent vous poser des problèmes logistiques.

Cependant, je pense que l’une des règles d’or des Arts Martiaux est l’adaptation à l’environnement. On ne peut pas contraindre notre environnement à s’adapter à nous, comme on ne peut pas attendre de notre adversaire qu’il nous attaque comme on le souhaiterait. Est-ce que si votre partenaire vous frappe au visage plutôt qu’au torse vous allez refuser de réagir ? Ou alors allez-vous faire un blocage au niveau du visage ? Il en va de même en ce qui concerne votre entraînement personnel. 

Si vous ne pouvez pas faire ce qui était prévu, que ce soit pour des raisons d’espace, de matériel ou même de manque de temps, adaptez votre séance. Voyez plutôt cela comme un moyen de progresser en vous entraînant dans des situations différentes.

Voici quelques vidéos pour vous adapter à votre environnement :

Cet article touche à sa fin. Merci à tous ceux qui partagent notre travail, cela est très important pour nous ! 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Soyez sympa donnez-vous une récompense

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Se faireun cadeau

La récompense est quelque chose que l’on utilise pour améliorer l’implication et la motivation, mais saviez-vous qu’elle a de nombreux autres rôles ? Étiez-vous au courant qu’une récompense mal élaborée peut devenir contre-productive ? Et surtout, il est important de noter qu’avec des récompenses bien construites vous allez créer un cercle vertueux. 

Dans cet article vous allez apprendre : 

  • l’importance d’utiliser les récompenses
  • comment construire des récompenses en cohérence avec vos actions
  • à booster votre motivation grâce aux récompenses

À qui s’adresse cet article ? 

  • À ceux qui souhaitent booster leur motivation et leur capital volonté
  • À ceux qui souhaitent prendre de nouvelles habitudes
  • À ceux qui ont tendance à abandonner trop rapidement après avoir débuté une nouvelle activité / une nouvelle routine

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement

  • votre méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat
  • vos 3 e-books avec 15 experts internationaux qui vous donnent leurs conseils pour faire évoluer votre pratique

Pourquoi se donner une récompense ? 

Améliorer la motivation / l’engagement

La première raison qui nous pousse à utiliser la récompense est d‘améliorer l’engagement et la motivation. C’est le rôle du “bon point” à l’école primaire, de la sortie offerte par les parents parce que nous avons eu de bons résultats, etc.,..

Lorsque j’étais au lycée j’ai commencé à étudier la guitare. J’ai d’abord récupéré la vieille guitare de mon frère, qui était une guitare d’enfant. C’était très bien au début mais elle n’avait pas un super son. Ma mère m’avait également déniché une guitare classique à la déchetterie, de taille pour adulte. Elle avait un trou mais on l’a réparé et quelques années plus tard Matthia Elklund guitariste de Freak Kitchen m’a fait un superbe dessin dessus ! Mais voilà, je voulais passer à la vitesse supérieure, avoir une guitare folk qui sonne un peu mieux. À l’époque tous les copains jouaient sur Ibanez, mais moi je voulais une Fender, je trouvais que le son allait mieux avec la musique rock que j’aimais. Ma mère m’a promis de me l’offrir si j’obtenais mon baccalauréat. Je me suis donc décidé à réviser afin d’obtenir le diplôme (et la guitare). Et quel plaisir lorsqu’on est allé la chercher ensemble au magasin de musique. Et vous, est-ce que vous avez une récompense qui vous est restée plus que les autres ? 

mattias eklund et marvin vega
Photo avec Mattias Ekhlund prise lors d’une de ses masterclass à Bordeaux. C’était une récompense que je me suis accordé ^^.

En vous accordant une récompense qui soit un achat d’un objet ou une expérience (vous donner le temps de méditer, de jouer de la musique ou alors aller au cinéma) lors de la réussite d’une tâche vous allez augmenter votre motivation, car vous rechargez votre capital volonté et vous ajoutez une motivation à celles qui peuvent déjà exister. Vous pouvez aussi améliorer l’engagement, car vous aurez plus de cœur à l’ouvrage pour atteindre le but fixé.

Si vous voulez en savoir plus sur la motivation nous vous conseillons vivement de lire cet article qui traite de ce sujet et vous permettra de comprendre ce que c’est, comment l’améliorer, la préserver et la booster en cas de coup de mou.

Noter vos avancées

En vous gratifiant d’une récompense vous permettez à votre cerveau d’accepter que votre tâche est accomplie et qu’il peut se libérer de la charge mentale qui pèse sur lui. Cette technique est utilisée depuis longtemps sous l’expression “marquer le coup”.

Imaginez un instant : cela fait plusieurs mois ou plusieurs années que vous vous entraînez dans le but d’obtenir un grade, ou d’atteindre un certain niveau en compétition. Vous y arrivez, mais vous ne vous récompensez pas. Il se peut que vous ayez du mal à passer à autre chose, que cela soit difficile de vous dire que “vous l’avez fait”.

De plus, même si vous n’avez pas réussi mais que vous êtes contents des efforts et du chemin parcouru (même s’il ne vous a pas permis d’atteindre le niveau souhaité), il est intéressant pour vous de célébrer vos efforts

On imagine souvent que l’échec ne mérite pas de récompenses, cependant ce qui compte c’est le chemin. 

Si vous avez l’impression de ne pas avoir fait ce dont vous étiez capable alors effectivement il ne faut pas vous encourager dans cette voie, mais si vous avez fait tout ce qui était possible et que le jour J vous n’avez pas été aussi performant que vous l’auriez souhaité il est pertinent de vous récompenser malgré tout. 

Améliorer l’estime de vous-même

Les récompenses servent à soulever vos efforts, à mettre en avant les progrès que vous avez faits et l’engagement dont vous avez fait preuve. Vous comprendrez donc facilement qu’elles vont permettre d’améliorer l’estime que vous avez de vous-même

Par exemple, si vous avez fait une mauvaise prestation lors d’un examen mais que vous avez mis en place tout ce que vous pouviez dans l’objectif d’offrir une prestation de qualité, vous n’obtiendrez peut-être pas votre diplôme, mais vous pourrez peut-être vous accorder une récompense pour vos efforts. Si l’échec peut toucher l’estime que vous avez de vous-même, la récompense vous permettra de contrebalancer cet effet négatif et vous aidera à avoir une bonne image de vous. 

De plus, en vous récompensant régulièrement vous soulignez vos efforts, ce qui met en lumière votre implication et vous valorise. Et, cerise sur le gâteau, grâce au principe de cohérence vous allez développer une motivation plus forte. 

Comment vous récompenser de façon saine ?

Avant d’aller plus loin je vous invite à noter immédiatement en commentaire comment vous vous récompensez. De cette façon vous pourrez voir après la lecture de la deuxième partie de cet article si vous pouvez faire évoluer vos récompenses, et dans quelle direction. 

Et je pourrai vous y aider si vous le souhaitez ! 🙂 

Créez un cercle vertueux en utilisant les bonnes récompenses

La première erreur que je vois souvent avec les récompenses c’est le fait que vous vous récompensez par des éléments externes, comme si vous aviez besoin que l’on vous apporte des éléments afin de vous sentir heureux. Le plus souvent cela consiste en sorties, en repas, ou en achat d’objets divers et variés. En soi, ce n’est pas une mauvaise idée, cela peut même être très intéressant. 

Par exemple, je me suis offert du matériel dont j’avais vraiment envie (et besoin dans le cadre de ma pratique martiale) suite à un stage que j’ai mené auprès d’un public spécifique. Mais il est impératif d’avoir d’autres moyens de récompenses.

chien qui mange une friandise
Ce toutou est récompenser et il se nettoie les dents en même temps !

Pourquoi est-il nécessaire de pouvoir célébrer vos efforts autrement qu’en achetant des choses ? Tout d’abord parce que vous risquez de tomber à court d’argent. Deuxièmement parce que l’autre type de récompense que je vais vous proposer va vous apporter bien plus de satisfaction. 

Quelle est l’alternative que vous pouvez choisir ? Accordez-vous une récompense qui prend la forme d’une expérience qui répond à vos besoins ou vos envies plus profondes. Ok, je suis certain que vous adorez manger des pizzas, mais peut-être qu’il y a des choses plus importantes pour vous que vous ne faites jamais ? Peut-être est-ce le fait de prendre des nouvelles de vos amis, ou bien de vous entraîner à une activité ? Ou alors un livre qui traîne depuis un moment et que vous n’avez pas pris le temps de commencer ? 

Vous remarquez que certaines récompenses lient les deux types cités. Par exemple, sortir au cinéma avec votre compagnon ou votre compagne. Cela répond à votre besoin de passer du temps en couple mais cela demande également de l’argent. Cependant, cela vous apportera beaucoup plus que de vous offrir quelque chose qui ne répond pas à un besoin profond. 

En utilisant ce type de récompense, en plus de vous motiver, vous allez soit améliorer vos compétences (ce qui est le cas lorsque je me récompense en lisant un livre ou en jouant de la guitare par exemple), soit améliorer votre bien-être (ce qui se produit lorsque je passe du temps avec les gens qui me sont chers). Les récompenses deviennent alors un prétexte dans le but de répondre à ces besoins, afin de ne pas les oublier. Nous pourrions consacrer un article complet sur les besoins fondamentaux, comment les trouver et les combler, si cela vous intéresse dites-le nous en commentaire. 

Adaptez le niveau de vos récompenses

Il est important d’adapter le niveau de la récompense au niveau des efforts demandés. Ce niveau est totalement subjectif, car il dépendra de la façon dont vous percevez la tâche. Et, pour être plus précis, une même tâche peut être d’un niveau faible pendant une période et plus élevé à un autre, car elle est plus difficile (émotionnellement, psychologiquement ou techniquement) à faire à ce moment précis.

Voici comment je les classe personnellement (sentez-vous libre d’adapter ce système à votre propre fonctionnement).

  • Les tâches de niveau 1 : ce sont des actions relativement peu coûteuses en ressources (temps, énergie, argent, etc.,..), et envers lesquelles je n’ai pas de frein émotionnel. C’est typiquement les tâches que je vais faire quotidiennement comme me former, faire des tâches ménagères, produire du contenu, etc.,..
  • Les tâches de niveau 2 : ce sont des actions un peu plus coûteuses mais qui restent régulières, voire quotidiennes pour certaines. Cela peut aussi être des tâches qui auraient pu être en 1 mais avec lesquelles j’ai des réticences (par exemple, m’occuper du linge, j’ai vraiment horreur de ça, chacun sa bête noire, et vous que détestez-vous faire comme tâche ménagère ?). On va retrouver des choses comme écrire un article complet, organiser et gérer un stage de ju-jutsu ou de préparation mentale, mener une interview, etc.,.. 
  • Les tâches de niveau 3 : ce sont des projets et non plus des tâches. Par exemple, lorsque j’ai fait le projet 30 jours 30 vidéos, il s’agissait d’un projet avec plusieurs tâches. Ces projets sont relativement importants, ils s’étalent au minimum pendant un mois, mais ils peuvent être plus longs comme l’écriture de la méthode de souplesse (que vous pouvez télécharger gratuitement ici). Je mène rarement plus de 4 à 5 projets de cette ampleur par an. 
  • Les tâches de niveau 4 : ce sont de très gros projets, qui peuvent avoir des impacts énormes dans ma vie et qui me demandent une très grosse implication. Ils peuvent parfois s’étaler sur plusieurs années. Par exemple, il s’agit de devenir préparateur mental professionnel (et comme c’est chose faite si vous cherchez un accompagnant et que mon profil vous intéresse vous pouvez m’écrire ici : contact@corps-et-esprit-martial.com ).

En parallèle de ça, j’ai établi une liste de récompense dans chacun des niveaux. De cette façon, lorsque je dois choisir une récompense lorsque j’accomplis une tâche, j’ai déjà une idée de ce que je peux faire. 

Voici une idée de la liste pour que vous puissiez vous en inspirer.

  • Récompense de niveau 1 : récompense qui prend peu de temps dans ma journée, et qui m’apporte de l’énergie. Cela peut être jouer 10 minutes avec mon chien, jouer de la guitare, prendre une boisson chaude, faire une méditation, etc.,..
  • Récompense de niveau 2 : elle doit prendre un temps modéré et me donner un sentiment de satisfaction. Cela peut être faire une séance de sport, jouer de la musique plus longtemps, balader mon chien, m’accorder un moment de détente, appeler un ami. Si je ressens plus fort le besoin de décompresser, cela peut également être regarder un épisode d’un animé ou d’une série par exemple.
  • Récompense de niveau 3 : C’est une récompense qui peut prendre du temps et me demande parfois plus de ressources. Cela peut être assister à un concert, faire une sortie lors d’un week-end avec Anne ou avec des amis, etc.,.. Un repas extraordinaire peut aussi faire partie de ces récompenses.
  • Récompense de niveau 4 : c’est le niveau le plus élevé. Cela va être un voyage, une expérience unique, quelque chose d’énorme qui me fait très envie. Les stages d’Arts Martiaux peuvent être de niveau 3 ou de niveau 4 (selon la distance et le coût global de l’expérience). 

Anticipez les récompenses, et récompensez-vous régulièrement

Une erreur que je constate est que les personnes se récompensent de façon aléatoire. En faisant cela elles ne profitent pas de l’amélioration de leur motivation et de leur engagement que va provoquer la récompense. 

De plus, il se peut que vous vous récompensiez de façon anarchique, en ayant pas ou peu de proportion entre les efforts fournis et la façon dont vous fêtez l’évènement. Et vous risquez de finir comme José à faire un barbecue parce que vous avez passé un coup d’aspirateur ; autrement dit, vous accorder une récompense moyennement importante pour une tâche plutôt facile. 

En anticipant la façon dont vous allez célébrer, vous savez exactement ce à quoi vous avez droit. 

Par exemple, le passage de mon 4ème dan était d’un niveau 3, car il m’a demandé du temps, des ressources, des sacrifices dans ma vie personnelle, mais cela n’était pas du tout fait dans la contrainte, j’ai vraiment apprécié faire tout cela. Je me suis donc récompensé par un week-end avec Anne et Keiko (notre magnifique toutou) proche de l’île d’Oléron, avec un repas chez un producteur d’huîtres (miam). Cette récompense était anticipée, même si le contenu exact (où nous allions sortir) n’était pas totalement défini.

En prévoyant vos récompenses, vous pouvez en disséminer des petites tout au long de la journée afin de garder une motivation de fer et de booster votre niveau d’énergie.

Lorsque je fais mon planning, je note le niveau de la tâche, ce qui me permet de choisir rapidement une récompense adaptée sans me poser de questions. Pour les tâches de faible niveau (1, voire 2) je ne prédéfinis pas la récompense, je vais plutôt choisir la récompense en fonction de ce que je ressens à ce moment. Il me suffit de choisir dans la liste des récompenses possibles. 

Cet article touche à sa fin, merci de l’avoir lu jusqu’au bout. Si vous l’avez trouvé intéressant et utile merci de le partager sur vos réseaux pour soutenir notre travail.

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

S’évaluer pour atteindre ses objectifs

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évaluation

S’évaluer est quelque chose de très important si l’on souhaite atteindre ses objectifs

Si vous ne prenez pas le temps de savoir où vous en êtes dans la réalisation des tâches que vous souhaitez effectuer, vous ne pourrez pas vous ajuster et améliorer votre progression. Mais c’est surtout le moyen d’appliquer les choix que vous avez faits, car constater des résultats est un très bon moyen de rester stimulé

Avant d’aller plus loin, pour appliquer vos choix, il faut savoir pourquoi vous les faites. Et c’est pour cela qu’il est nécessaire selon moi que vous sachiez exactement où vous souhaitez aller. Pour cela il est extrêmement important que vous ayez des objectifs clairs et que vous sachiez les définir correctement. Pour vous y aider nous avons écrit plusieurs articles sur ce thème :

Cette vidéo peut également vous aider à comprendre les différentes formes d’objectifs qui existent.

Qui devrait porter attention à la façon de s’évaluer ? Pour qui cet article est-il intéressant ? 

  • ceux qui ont l’impression de stagner malgré un entraînement régulier
  • ceux qui ne savent pas trop s’ils vont dans la bonne direction
  • ceux qui ont un objectif précis (compétition, grade, santé, etc.,..)  et qui veulent vraiment le réaliser
  • ceux qui travaillent beaucoup en autonomie et qui font beaucoup de recherches
  • ceux qui évaluent les autres, cela peut les aider à mieux définir leurs évaluations.

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement : 

  • votre méthode de souplesse (une vidéo et un e-book) dédiée à la pratique des Arts Martiaux et Sports de Combat
  • 3 e-books avec 15 experts internationaux sur le thème “Comment faire évoluer votre pratique

S’évaluer, oui mais pourquoi et comment ?

Pourquoi s’évaluer

La première question qui vient lorsqu’on parle de s’évaluer est le pourquoi. En effet, si on n’est pas dans une recherche compétitive, l’évaluation ne serait-elle pas alors un moyen de flatter l’ego ? 

Il faut bien différencier le fait de s’évaluer et de se comparer aux autres. Une évaluation a pour but d’observer sa propre progression, autrement dit, on s’attarde uniquement sur son parcours. Le but n’est pas de vous placer par rapport à d’autres mais par rapport à votre propre chemin. Lorsque vous vous comparez aux autres vous êtes dans une recherche de performance par rapport aux autres ce qui peut créer du conflit ou des injustices. 

Mais qu’est-ce que cela va vous apporter de vous évaluer ?

1 : vous vous assurez que vous progressez dans la bonne direction. Le fait d’observer votre évolution vous permettra de vérifier que vos entraînements vous emmènent vers les objectifs que vous souhaitez atteindre. 

2 : cela nourrit votre motivation. Avoir pratiquer des évaluations régulières (attention à ne pas trop en faire non plus) permet d’avoir des objectifs proches et de rester motivé. De même savoir que “notre travail paie” permet d’éviter la démotivation, car vous savez que ce que vous faites vous permet d’aller là où vous souhaitez vous rendre. 

3 : cela permet d’ajuster. Si vous remarquez que vous ne progressez pas, ou que vous n’arrivez pas à suivre, cela permet de réguler vos entraînements afin de progresser correctement ou d’éviter la blessure. 

Anticiper l’évaluation

L’évaluation ne doit pas être décidée au hasard, au bout d’un certain temps d’activité. Cela pour plusieurs raisons : 

  • savoir ce que l’on va évaluer va permettre de s’entraîner dans la bonne direction
  • il faut avoir un référentiel. Imaginons que vous vouliez évaluer votre vitesse de fréquence gestuelle de coups de poing sur 10 secondes. Il faut d’abord évaluer le nombre de coups de poing que vous pouvez donner avant votre planification (par exemple en faisant une moyenne sur 3 passages avec 5 minutes de repos entre deux) et faire la même chose à la fin de votre cycle d’entraînement. Si vous n’avez pas fait le premier test, le second n’aura pas de sens, car vous ne pourrez pas observer votre progression.
  • avoir une date de fin. Lorsqu’elle n’est pas anticipée l’évaluation peut facilement être reportée. Au contraire, si elle fait partie de votre planification vous devrez vous retrouver face à vous-même à un moment précis. 

Bien entendu, ce n’est pas quelque chose d’évident et si vous avez besoin d’aide dans cette planification, vous pouvez nous envoyer un mail à contact@corps-et-esprit-martial.com. Et, si vous en ressentez le besoin, on peut même vous accompagner lors d’un coaching.

Enfin, un point important est d’avoir un carnet d’entraînement pour noter ses progressions et évaluations. 

Évaluation, punition et frustration

On voit souvent l’évaluation comme un élément source de stress, parfois même comme une punition. C’est pourtant nécessaire à l’apprentissage. Mais pourquoi est-ce ainsi et comment transformer cette vision ? 

La première raison est que depuis notre plus jeune âge, à l’école par exemple, l’évaluation sert à nous placer par rapport aux autres, et échouer est mal perçu.
Je me rappelle que durant mes cours à l’école primaire il était mal vu d’être redoublant. De même, réussir trop bien nous rend détestable aux yeux des autres, on devient “l’intello de service”.
Cela est dû au fait qu’il s’agit souvent d’évaluations comparant les élèves aux autres et non à eux-mêmes. 

mot test sur ardoise

Prenons un exemple concret. Deux enfants sont évalués dans leur capacité à faire des additions. Le premier, qui maîtrise déjà l’exercice, fait aisément le devoir, alors que le second, qui ne le maîtrise pas du tout, échoue. Le premier aura alors une note excellente et le second une note mauvaise. Maintenant, avec le principe d’évaluation que je vous propose, le premier aurait eu des additions plus complexes et le second des additions plus simples. Ou alors, ils n’auraient pas eu le même temps. Cela est injuste me direz-vous ? Je pense au contraire que c’est juste, car cela permet à chacun de progresser et de valoriser les efforts. Bien entendu, cela est extrêmement complexe à mettre en place dans une classe de 30 élèves, mais cela est plus simple dans le cadre d’une pratique martiale.

La deuxième raison qui fait que l’on n’aime pas échouer  est que l’’échec est très mal perçu. 

Celui qui échoue est mauvais, il n’a pas assez travaillé ou il n’est pas assez doué. Mais cela est encore une fois une mauvaise appréciation de cette expérience. Pour progresser l’erreur est obligatoire (on doit d’abord apprendre à faire des choses que l’on ne sait pas faire et, de ce fait, se tromper). 

Pour changer votre vision de l’erreur, on y a consacré un article complet.

Pour éviter cela je vous invite vraiment à anticiper les évaluations, mais aussi à réfléchir aux résultats (pourquoi avez-vous réussi ou pas, qu’avez-vous mis en place qui vous semble inutile a posteriori, qu’auriez-vous pu améliorer ?). Il faut aussi que les évaluations soient agréables. Ce n’est pas parce que vous vous évaluez que vous devez le faire sans plaisir. Bien sûr, un passage de grade provoque toujours un peu de stress, mais il est possible de le vivre avec beaucoup de plaisir. Si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire ! 

S’évaluer du point de vue physique

Évaluer ses performances

Il est intéressant d’évaluer vos performances physiques, c’est-à-dire ce que vous êtes capables de faire en quantité. À quelle hauteur êtes-vous capable de sauter ? Quelle vitesse pouvez-vous atteindre ? Combien de temps pouvez-vous combattre face à un adversaire précis  ?

Cela va vous permettre d’avoir des références, mais aussi de détecter vos points forts et vos points faibles.

Cependant, pour bien le faire je vous invite à utiliser les données les plus neutres possible. N’y mettez pas de jugement personnel ou de sensation. Il s’agit ici de prendre des éléments très pragmatiques. Vous voulez être capable de frapper un coup de pied circulaire à telle hauteur, vous y êtes arrivé ou pas. La sensation n’a pas d’importance ici. 

Vous l’aurez reconnu, il s’agit en fait d’un objectif de fin. Tout comme le fait d’arriver sur le podium à une compétition. 

Évaluer la qualité

C’est dans ce type d’évaluation que l’on va pouvoir placer les sensations et les impressions. Avez-vous eu un meilleur équilibre sur vos coups de pied ? Êtes vous plus détendu ? 

Ces évaluations sont, pour moi, les plus importantes pour progresser techniquement. En s’attardant sur les sensations, sur les ressentis, vous êtes à même de sentir dans quelle direction vous devez vous entraîner pour passer au niveau supérieur. 

Comment créer et utiliser ces évaluations ? 

  • auto-évaluez-vous régulièrement sur vos ressentis (par exemple à chaque fin de cours avec un carnet d’entraînement)
  • prenez le temps de vous focaliser sur certains points et de les évaluer de la façon la plus neutre possible (par exemple en vous filmant), afin d’observer des éléments qui peuvent laisser entrevoir votre progression (plus d’équilibre, une meilleure gestion du souffle, etc.,..)
  • entourez-vous de personnes qui vous donnent un avis neutre et bienveillant. 

Prenons José par exemple. S’il note à la fin de ses barbecues la façon dont il a fait griller les merguez et le résultat, c’est pour en améliorer la cuisson. De même s’il demande l’avis des autres c’est parce que son goût ce jour-là est altéré pour une raison autre ou qu’ils peuvent avoir des conseils pertinents. 

D’un point de vue martial, c’est la même chose. Parfois, on a l’impression d’être détendu mais ce n’est pas ce qui transparaît dans notre attitude et comprendre pourquoi il y a ce décalage peut vraiment aider à progresser. 

Évaluer la fatigue

Ce point est très important pour éviter le surentraînement et les blessures. Il y a des éléments simples qui permettent d’évaluer votre fatigue.

1 : votre ressenti. Il n’est pas à négliger, car c’est bien vous qui habitez dans votre propre corps. 

2 : votre fréquence cardiaque au repos. Une augmentation de plus de 10 battements / minute de 3 jours consécutifs sont le signe d’une fatigue qui s’installe.

3 : l’irritabilité. Si vous remarquez que vous êtes facilement irritable c’est certainement que vous êtes plus fatigué que d’habitude. 

Ce point est vraiment important, car en surveillant ces 3 éléments on peut facilement éviter beaucoup de blessures. C’est pour cela que je vous invite à partager au maximum cet article autour de vous.

Évaluer son évolution mentale

Évaluer son mental, c’est observer son esprit dans certaines conditions et voir si l’on progresse dans la direction souhaitée. 

Par exemple : vous souhaitez être plus calme lors d’un combat, ou alors réussir à développer plus d’agressivité. Ou vous avez envie de mieux gérer le stress. 

S’auto-évaluer

La première chose à faire est de s’auto-évaluer. Est-ce que vous vous êtes senti plus en confiance, ou plus serein lorsque vous avez dû présenter votre kata ? Ou peut-être avez-vous réussi à être plus défensif dans votre attitude lors du dernier combat ? Cela peut également porter sur les techniques en elles-mêmes, comme le discours interne, le switch.

Il est très important de prêter une attention particulière à ces éléments pour pouvoir progresser. 

Dans ce cadre d’auto-évaluation j’aime beaucoup utiliser les échelles de notation, car elles permettent de donner un élément tangible auquel se raccrocher. Cette échelle peut être une note de 0 à 10 ou un code couleur par exemple. 

Voici une illustration pratique. Si vous stressez avant une démonstration, évaluez ce stress de 0 à 10, 0 correspondant à “aucun stress” et 10 un stress qui vous paralyse. Mettez en place des outils (routines, exercices de confiance en soi, etc.,..), et réévaluez-vous quelque temps après leur mise en place. Observez l’évolution et l’usage des outils, puis ajustez votre préparation mentale.

Si vous avez besoin d’aide pour créer une auto-évaluation, dites-le nous en commentaire on vous aidera avec plaisir. 

Demander l’avis de quelqu’un

Femme qui frappe un homme avec des gants de boxe

Comme pour la préparation physique, le fait d’avoir un avis externe bienveillant est extrêmement important. Si vous pensez être détendu mais que votre corps reflète un stress, c’est qu’il y a un problème de perception d’un côté ou de l’autre. 

De plus, lorsqu’on travaille sur un point, on peut en délaisser d’autres. Par exemple, vous pouvez être plus serein mais aussi moins concentré. Et, peut-être que vous ne vous en rendrez pas compte mais qu’une personne externe pourrait mettre le doigt dessus.

Cela m’est personnellement arrivé à un moment où je m’entraînais à être plus dans l’instant présent, plus en osmose avec mon partenaire. J’y arrivais, j’étais bien plus dans le temps, mais j’étais tellement focalisé sur ce point que je ne me rendais pas compte que je créais une tension supplémentaire. On me l’a fait remarquer et il a fallu que je réajuste ma posture tout en conservant ce degré de connexion. 

Avoir un élément plus objectif

Enfin, pour évaluer l’état mental il y a aussi des éléments plus objectifs que l’on peut utiliser à différents moments. 

Parmi ceux-là vous pouvez noter : 

  • l’utilisation de la vidéo, car le corps laisse transparaître les émotions
  • le rythme cardiaque
  • le nombre de cycles respiratoires
  • la sudation
  • les tensions musculaires
  • le sommeil
  • etc.,..

Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude s’il vous a paru utile je vous invite à le partager pour qu’il aide un maximum de personnes.

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Routines : pourquoi et comment les utiliser ?

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routines pourquoi comment

Si vous lisez nos articles ou regardez nos vidéos régulièrement, vous avez déjà entendu parler des routines. Je n’arrête pas de vous dire que cet outil est extrêmement pertinent que cela soit pour la performance professionnelle, sportive ou même dans le but de vivre de façon plus sereine et épanouie. 

Mais pourquoi est-ce que je parle autant de routines ? Et surtout, comment pouvez-vous les utiliser ?

Une fois que vous aurez lu cet article, (ces questions ne vous poseront plus de problèmes.

À qui s’adresse cet article ? Comme je le disais, tout le monde aurait intérêt à utiliser des routines cependant, c’est encore plus intéressant si : 

  • vous avez un objectif précis (passage de grade, démonstration, entretien d’embauche, etc.,..)
  • vous accompagnez quelqu’un qui a un objectif précis

Avant d’aller plus loin, nous vous rappelons que vous pouvez télécharger ici gratuitement vos cadeaux : 

  • une méthode de souplesse (vidéo + e-book) pour les Arts Martiaux et Sports de Combat
  • les conseils de 15 experts internationaux pour faire évoluer votre pratique

Routines : qu’est-ce que c’est ?

Routine / routinier

La routine n’est pas ce qui est routinier. Il ne s’agit pas de faire les choses sans prise de conscience ou logique derrière cette répétition. 

Lorsque vous avez une vie routinière il y a plusieurs choses qui entrent en compte : 

  • cet aspect ne vous plaît pas (ce mot est connoté péjorativement)
  • vous n’avez pas nécessairement intégré les causes et les conséquences de ce côté routinier

À l’opposé les routines

  • sont mises en place volontairement
  • on a conscience de l’intérêt de celles-ci

Il y a cependant des éléments qui sont à mi-chemin entre ces deux points. Par exemple, lorsqu’on commence la pratique d’un Art Martial, le salut avec un mokuso peut sembler routinier et dénué de sens. Mais, petit à petit, on comprend ce qu’il nous apporte et entre dans notre routine, ou pas. 

Ces éléments sont extrêmement importants, car ils sont généralement initiés par des personnes extérieures ayant pour fonction de nous former, de nous protéger, etc.,.. Par exemple, il existe des routines d’évacuation des lieux publics en cas d’incendies.  Pourtant il y a des enfants qui peuvent ne pas comprendre ces routines, et cela devient alors un acte routinier (ou alors amusant). 

À quoi cela peut servir ?

Les routines ont plusieurs rôles. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, il s’agit seulement de celles qui sont le plus utilisées : 

1 : elles sont facilitatrices. Si vous devez faire une action, cela vous demande de l’énergie lorsque vous la commencez. Si vous avez une routine de lancement, alors cela vous permet de commencer plus facilement, sans avoir besoin de puiser dans votre capital volonté . Chaque action puise un peu dans votre volonté. Plus le commencement de cette action est ancré dans une routine, plus cela économise de votre motivation.

Par exemple, si vous avez une routine pour partir à l’entraînement, petit à petit cela économisera votre capital volonté et, si elle est bien construite, elle boostera même votre motivation.

2 : se mettre dans un bon état d’esprit et gérer un événement prévu ou non. Vous avez fait une mauvaise prestation lors d’une démonstration de kata ? Une routine peut vous aider à passer à l’étape suivante dans un état d’esprit en adéquation avec la pratique.
Cela est également valable avant une compétition ou un examen, si vous souhaitez passer cette épreuve dans un état mental optimal. C’est aussi tout à fait possible d’utiliser les routines en entraînement. Par exemple lorsque vous êtes frustré par un mouvement et vous n’arrivez pas à passer à l’exercice suivant. Si vous avez une routine qui vous permet de clore l’exercice (par exemple une mise en seiza afin de regarder l’enchaînement suivant) cela vous permet de lâcher prise et de vous entraîner convenablement.

Une forme notable de routine est la technique du switch), qui permet de changer rapidement l’état d’esprit très rapidement.

3 : l’organisation. En ayant des routines d’organisation, par exemple en préparant vos plannings tout le temps au même moment, vous gagnerez en efficacité et en sérénité. C’est aussi le cas pour tout ce qui est de l’ordre du déplacement lors d’une épreuve.

4 : amélioration de l’apprentissage. En ayant des routines concernant la forme, on peut se concentrer sur le fond. Si vous avez comme routine de vous mettre dans un certain cadre dans le but d’étudier, ou de faire certaines actions, cela sera plus facile de vous concentrer sur votre apprentissage. Dans le cadre d’un entraînement aux Arts Martiaux, il peut s’agir d’avoir un partenaire que l’on connaît bien, par exemple. Le rôle de Uke est essentiel et apprendre à se connaître est un pilier de la relation Tori / Uke. Nous avons déjà écrit un article sur le rôle de Uke, n’hésitez pas à le consulter. Un autre point important est le carnet d’entraînement. Le fait d’avoir une routine de report / réflexion par rapport à votre pratique vous permettra de la faire passer au niveau supérieur.

“L’art d’apprendre a beaucoup de facettes, et c’est un domaine dans lequel notre compétence influera sur tout ce que nous étudions.”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Dans quelles circonstances est-ce utile ?

Quand est-ce que les routines peuvent avoir un intérêt pour vous ?

  • tout autour d’un examen (avant, pendant, après). Elles vous aideront à gérer votre niveau d’énergie et de stress durant cette ou ces épreuves.
  • Pour des tâches régulières. Que cela soit des tâches ménagères, professionnelles ou autres (comme aller à votre séance d’entraînement). Elle facilitera votre mise en action et vous permettront d’améliorer votre capital volonté.
  • Lorsque vous avez un point faible. Par exemple, vous stressez avant la prise de parole en public, ou lorsque quelqu’un vous parle avec un débit de parole élevé. Avoir une routine afin de  gérer ces évènements peut être un vrai atout.
  • Pour prendre des habitudes en accord avec vos objectifs. Comme la citation ci-dessous qui explique que Jean-Pierre Vignau se place dans une situation calculée. 

“Attablé dans un bar ou un restaurant, il s’assied dos au mur, face à l’entrée pour voir qui entre et détecter ainsi le danger potentiel”.

Jean-Pierre Leloup, Biographie de Jean-Pierre Vignau : Construire sa légende p. 89
vignau routines

Avant de voir comment créer vos routines, si vous aimez cet article je vous invite à le partager pour soutenir notre travail.

Routines : comment les rendre efficaces ?

Vous savez maintenant pourquoi vous avez besoin de routines, mais savez-vous qu’elles ne se valent pas toutes ? En effet, avoir une routine c’est bien, en avoir une qui fonctionne correctement c’est mieux. 

Comment faire pour avoir une routine qui corresponde à vos attentes ? Il y a quatre points essentiels que nous allons détailler.

L’objectif de la routine

Cela peut paraître évident mais il faut que vous sachiez pourquoi vous souhaitez mettre en place vos routines. Plus vous serez précis, mieux ce sera. Il y a plusieurs niveaux de précision dans votre formulation d’objectif.

Prenons l’exemple de quelqu’un qui va passer une compétition et qui souhaite créer une routine avant celle-ci. 

Niveau 1, objectif très vague : je veux être dans un bon état d’esprit

Niveau 2, niveau précis : je veux être concentré et détendu, je veux me sentir confiant et plein d’énergie.

Niveau 3, très précis : je souhaite avoir un rythme cardiaque de X bpm, avoir un discours interne fort, une respiration lente, etc.,.. Lorsque cela est possible, c’est le meilleur objectif à viser car il y a des éléments concrets et objectifs pour évaluer le résultat.

De plus, avoir un objectif clair permet aussi de remettre en question des routines existantes. Par exemple, José a arrêté de faire des barbecues la veille des événements importants pour lui,  dans le but de mieux dormir et d’avoir plus d’énergie. En réfléchissant à cette habitude, il s’est rendu compte que cela le mettait dans un bon état d’esprit mais qu’il était trop fatigué le jour J. Il en a pris conscience en prenant son pouls au repos après ses soirées et il a remarqué qu’il y avait une augmentation conséquente. Conclusion : cela limite ses performances, il doit donc changer ses habitudes. 

Le début de la routine

Il faut que vous sachiez quand commence votre routine. Quel est l’élément déclencheur.

Il existe deux types de débuts : 

  • le premier est choisi. Par exemple, 10 minutes avant ma compétition, ou encore tous les matins au réveil.
  • le second est un élément extérieur. Lorsqu’on me demande de faire une action, ou lorsque quelqu’un réalise une action.

Ces deux débuts sont totalement différents, dans le premier cas j’ai pleinement choisi de commencer ma routine à un moment précis, dans l’autre c’est une action extérieure qui me pousse à la commencer. Cependant, il se peut que j’y fasse les mêmes exercices, que leur organisation soit identique. Elles vont simplement répondre à des moments différents. 

debut routines

Son contenu

En 2022 j’écrivais dans “Self et Dragon Magazine” : “qu’est-ce que vous mettez dedans ? Cela ne regarde que vous, car les possibilités sont extrêmement larges. Tout d’abord parce que cela dépend du but de la routine (si elle est juste avant le combat elle ne doit pas faire descendre votre niveau d’attention et de stress trop bas, alors que si elle est faite pour mieux dormir ou mieux récupérer ce n’est pas la même chose). Ensuite parce que chacun peut réagir différemment à un même exercice. Enfin parce que vous aurez des préférences d’exercices.”

Il est très important de tester les différents exercices que  vous souhaitez utiliser bien avant l’évènement. Tout comme vous n’allez pas essayer un mouvement nouveau le jour de votre épreuve vous devez maîtriser les exercices mentaux que vous employez, car ils pourraient produire l’effet inverse de celui souhaité.

Comment trouver des idées d’exercices ? Il existe de nombreux exercices qui sont présentés sur notre blog Corps et Esprit Martial et sur notre chaîne YouTube. Vous pouvez aussi lire des interviews pour découvrir quelles routines utilisent les experts. Par exemple Jean-Pierre Vignau partage dans son livre Corps d’acier qu’il avait comme habitude de faire 100 pompes avant de réaliser une cascade.

Enfin, si vous avez besoin de conseils vous pouvez nous écrire un commentaire ou un mail direct à : contact@corps-et-esprit-martial.com

Sa fin

Comme pour le début, il y a deux types de fin.

La fin choisie est celle qui est la plus constructive. Votre routine s’arrête lorsque vous avez atteint votre objectif. Par exemple, vous êtes stressé parce que dans plusieurs heures vous devrez prendre la parole en public. Vous pouvez faire vos exercices de routine jusqu’à atteindre votre objectif (rythme cardiaque par exemple).

La fin contrainte est plus frustrante, car c’est un élément externe qui vient y mettre fin, par exemple le gong de la reprise de combat. C’est pour cela qu’il y a des techniques très utiles comme les ancrages qui permettent de manipuler votre cerveau très rapidement afin d’obtenir des résultats tels que le switch. Cependant, dans ce type de routine il faut également se préparer à ne pas pouvoir atteindre l’objectif. Par exemple, si vous êtes dans une situation de conflit qui est en train de dégénérer, vous n’allez peut-être pas pouvoir faire redescendre totalement votre rythme cardiaque. Malgré cela, avoir une routine à laquelle se raccrocher vous permettra de rester plus facilement lucide et de mieux maîtriser vos réactions.

Cet article touche à sa fin, comme d’habitude si nos propos vous semblent intéressants, partagez-le au maximum pour nous soutenir.

À très vite !

S’entraîner aux arts martiaux en autonomie

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Pratiquer les Arts Martiaux en autonomie, est-ce seulement possible ? Est-ce que cela peut vous permettre de progresser

Nos disciplines sont faites dans le but d’être pratiquées en binôme (ou plus), c’est pourquoi on entend souvent ce genre de réflexion. 

Cependant, ce n’est pas parce que le tennisman a une discipline qui se pratique à deux qu’il ne s’entraîne pas seul, n’est-ce pas ? De plus, l’entraînement autonome ne signifie pas nécessairement seul. Il en va de même en ce qui concerne le combattant. 

Avant cela, qu’est-ce que j’entends par “pratique autonome” ? Il ne s’agit pas uniquement d’un entraînement personnel, elle est également tournée vers une recherche personnelle et une compréhension individuelle des principes. Il y a une notion de liberté qui ressort de ce type d’entraînement. 

Cet article va vous aider à : 

  • comprendre l’intérêt de cet entraînement autonome
  • vous donner des pistes afin de le mettre en place


À qui s’adresse cet article ? Si vous êtes débutant, cet article n’est pas dénué d’intérêt, cependant vous n’avez pas encore assez de recul pour pouvoir vraiment avoir une pratique autonome, vous devrez surtout répéter les bases (et avoir une pratique personnelle). Par contre, si vous êtes un pratiquant avec une certaine expérience et que vous cherchez à faire évoluer votre pratique alors vous trouverez ici des astuces pour améliorer votre niveau

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que nous avons écrit 3 e-books avec 15 experts internationaux (Pierre Portocarrero, Richard Doueib, Georges Charles, etc.,..), traitant le thème “3 conseils pour faire évoluer votre pratique”

Afin de les télécharger gratuitement, c’est juste ici.

Pourquoi s’entraîner aux Arts martiaux en autonomie

Prenez votre temps

“Débutant, vous aviez souvent du mal à gérer un ou deux paramètres (coordination haut-bas, placement du regard, réactions émotionnelles et bouffées d’ego en échange avec un partenaire, orientation spatiale, etc,..). Essayez de gérer simultanément avec conscience plusieurs paramètres de ces techniques et exercices rabâchés de longue date, de mieux les investir et les maîtriser, en quelque sorte les recréer.”  

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

La première chose qui est très importante est de ne pas vous précipiter

Comme le conseille Pierre Portocarrero, le débutant doit se concentrer sur le fait de répéter les bases, car il n’est pas encore capable de s’approprier sa pratique. Il n’a ni la connaissance et la conscience nécessaires de son corps, ni la compétence technique afin de pouvoir travailler en totale autonomie. 

Si vous faites cela, vous risquez de faire comme José qui, au lieu de progresser entre chaque séance, a limité son apprentissage par des entraînements sans queue ni tête. Sans personne pour le corriger, il a cherché des enchaînements qui, avec un peu de recul, n’avaient aucun sens. Mais ce n’a pas été seulement une perte de temps à la maison, parce qu’à force de répétition il a fini par incorporer ces gestes et il a dû prendre du temps dans le but de s’en détacher. Par contre, lorsqu’il a écouté les conseils et qu’il s’est focalisé sur la répétition des bases étudiées lors des cours, cela lui a permis de les assimiler plus rapidement et de progresser bien plus vite.

 

Image du stage où Dani a parlé de cela

Dani Faynot, le Grand Master du Kali Eskrima Doblete Rapillon a expliqué dans son stage d’hiver 2023 que l’entraînement autonome doit petit à petit prendre plus de place chez le pratiquant. Il y a plusieurs raisons à cela : 

  • parce qu’il doit s’approprier les principes de sa discipline
  • il doit lier tout ce qu’il a pu apprendre au travers de ses expériences
  • il n’a pas nécessairement la possibilité de suivre les cours qui lui permettront de s’entraîner à son niveau

Et je dois vous avouer que je suis tout à fait d’accord avec cette analyse. Prenez du temps, apprenez les bases avant de mettre en place une pratique autonome.
Personnellement j’ai commencé à le faire lorsque j’ai dû m’éloigner de mon enseignant à cause d’un déménagement. Auparavant je pouvais m’entraîner avec des partenaires de niveau égal environ 12 heures par semaine. Au moment de mon départ j’avais plus de 13 ans de pratique, et j’ai mis un certain temps avant de vraiment dépasser l’entraînement personnel afin de passer à l’entraînement autonome (environ 4 ans). Avant cela je me suis essentiellement concentré sur l’amélioration des bases. Et je tiens à souligner que ce n’est pas parce que l’on prend des libertés que l’on doit oublier les bases. Je les répète encore régulièrement.

Prendre le temps de creuser

L’avantage premier du travail autonome est que vous pouvez consacrer du temps à l’étude d’un geste, un mouvement ou même un tout petit instant qui peut être limitant dans votre pratique.

Prenons un exemple concret. Vous avez remarqué lors de vos cours collectifs que lorsque vous attaquez avec votre jambe arrière vous faites un appel qui facilite les esquives de votre partenaire. Mais vous n’avez pas de temps à consacrer à ce détail durant les cours. C’est un élément qui peut être l’objet de votre travail personnel (ce n’est pas du travail autonome car il s’agit ici de répéter les bases). Maintenant, lors de cet entraînement personnel vous remarquez que vous n’arrivez pas à gérer la distance et que c’est dans ce but que vous créez cet appel. Vous mettez alors des exercices en place afin de mieux gérer la distance, vous allez modifier légèrement votre façon de bouger afin d’y arriver. Vous êtes alors dans la pratique autonome, car vous êtes en train de relier ce que vous savez de votre discipline, de vos principes, et de la compréhension que vous avez de votre corps. Vous êtes en pleine appropriation de ce savoir. Ce cheminement prend du temps, c’est en cela que l’entraînement personnel est important.

Cependant, afin d’y arriver il faut d’abord avoir des bases correctes, pour ne pas modifier votre discipline à travers votre recherche (à moins que cela ne soit le sens de votre pratique). Ce qui ne doit pas être transformé c’est l’utilisation des principes inhérents à votre enseignement. La gestuelle peut évoluer légèrement, mais les principes utilisés doivent rester les mêmes. 

Il y a également un obstacle, c’est que si vous êtes seul lors de ce travail, vous risquez d’être limité sur plusieurs points

  • l’application de ce que vous avez travaillé
  • le travail des principes dynamiques

C’est pourquoi il est important de varier les types d’entraînements (seul, avec partenaire, en groupe). L’idéal est d’avoir un partenaire de même niveau que vous avec lequel vous pouvez prendre du temps dans le but de vous entraîner sérieusement, et d’accepter de prendre du temps à propos d’un détail lorsque l’un de vous en ressent le besoin.

Améliorer la compréhension des cours de votre enseignant

Je ne compte plus le nombre de fois où Armand Vallé m’a donné des conseils et que je ne les ai compris que des années plus tard, grâce à ce travail en autonomie. 

On peut vous enseigner verbalement une multitude de choses, mais tant que vous ne l’avez pas incorporé à votre pratique cela reste très abstrait. Une fois que vous avez effleuré physiquement l’idée, vous savez que vous allez dans la bonne direction et vous arriverez plus facilement à vous rapprocher de cette sensation.

De plus, lors des cours collectifs (ou encore mieux individuels) vous aurez une meilleure compréhension des conseils que l’on vous donnera, car vous aurez une analyse plus profonde de votre pratique

Par exemple, le même conseil qu’Armand a pu me donner il y a 10 ans et aujourd’hui “soit plus relâché” ne résonne pas de la même façon en moi. Ce que j’entends est la même chose, par contre ce que je mets en application afin de m’améliorer à propos de ce point est différent. Et j’imagine que dans une dizaine d’années supplémentaire de pratique j’aurais une compréhension plus profonde et donc des actions différentes. Bien entendu, les cours collectifs m’ont aidé, mais le travail autonome m’a permis d’approfondir ce travail.

C’est d’ailleurs au sujet de ce point qu’il faut être vigilant et avoir des échanges francs avec votre enseignant principal. Lorsqu’on commence à chercher on peut s’égarer, partir dans la mauvaise direction et si vous n’êtes pas vigilant aux conseils qui vous sont donnés, vous risquez de vous éloigner de votre objectif. 

Si vous aimez la première partie de cet article je vous invite à le partager pour soutenir notre travail.

Quelques éléments à incorporer dans votre travail d’entraînement autonome

“Du travail, encore du travail, et surtout pas d’excuses bidon pour procrastiner.”

GIGN, Confession d’un OPS, Aton (Philippe B), p.359

Les échanges et la recherche personnelle

La lecture, l’écoute d’interview, les échanges avec différents experts sont toujours très enrichissants concernant votre propre recherche. Il y a deux façons de chercher

  • soit en approfondissant ce que vous connaissez (et en essayant de nouveaux chemins) 
  • soit en élargissant votre vision en cherchant de nouvelles façons d’appréhender ce que vous maîtrisez. 

Un cuisinier aguerri qui découvre un nouveau condiment (élargissement) réfléchira à la façon dont il peut l’utiliser dans sa propre cuisine (approfondissement). Ou alors, en échangeant avec un collègue il découvrira deux condiments qui se marient bien en utilisant ses bases (approfondissement) et il cherchera à utiliser cette association dans d’autres plats (élargissement).

Il en va de même pour les pratiques martiales. En enrichissant votre répertoire vous vous permettez de découvrir de nouveaux chemins, ou de nouvelles façons d’arpenter ce même chemin. 

Il faut cependant faire attention à ne pas multiplier les stages ou les cours sans autre but que de découvrir rapidement quelque chose en n’en retirant finalement rien pour votre propre évolution. Cela peut enrichir votre expérience personnelle mais vous n’êtes pas en train de nourrir votre pratique (et si c’est le but de votre démarche c’est tout à fait acceptable, il faut seulement que vous en soyez conscient). 

La recherche personnelle ne vous empêche pas de vous appuyer sur les expériences de ceux qui sont passés avant vous. 

froidure guerieri vega echange
Et comme on le voit, les échanges sont toujours très sérieux..

Les plus grands scientifiques ne redécouvrent pas seuls les bases de leur discipline. Ils utilisent les savoirs déjà acquis afin de nourrir leur propre analyse, sans quoi ils ne pourraient pas approfondir leur vision. Et plus ils progressent, plus ils incorporent à leurs

travaux les découvertes des autres chercheurs qui œuvrent dans leur domaine. 

Par exemple, un étudiant en Histoire va d’abord apprendre celle-ci dans sa globalité, puis se focaliser sur une période (par exemple l’Histoire contemporaine), puis une zone temporelle et/ou géographique plus précise (la France durant la guerre franco-prussienne de 1870), avant de se concentrer à propos d’un thème dans cette époque (et peut-être qu’il le comparera à ce même thème dans d’autres époques) (comme la vie des femmes durant la guerre franco-prussienne). Cependant, il ne s’interdit pas de se renseigner au sujet d’autres périodes comme l’antiquité ou d’autres thèmes ou zones géographiques, mais cela reste en marge de sa propre recherche. 

C’est pourquoi plus vous parlez à quelqu’un qui a une connaissance pointue d’un domaine, plus il vous dira qu’il ne sait rien de ce qui sort de son domaine d’expertise.

Il me semble nécessaire de procéder de la même façon dans la recherche martiale. Il faut savoir dans quelle direction vous souhaitez avancer et vous concentrer sur celle-ci. Cela ne signifie pas que le reste ne peut pas vous intéresser, mais vous avancerez mieux si vous savez quelle est votre destination. Si vous avez des difficultés à vous fixer des objectifs vous pouvez lire cet article qui vous aidera.

Imaginons que vous vouliez progresser dans la partie self-défense. Les pratiques “santé” ne sont pas dénuées de sens pour autant et vous pourrez très bien écouter des interviews traitant de ce thème. C’est même très important de garder en tête qu’il existe d’autres recherches et elles peuvent nourrir votre propre démarche (par exemple, vous pouvez choisir d’ajouter un exercice en vue d’améliorer votre respiration issu d’une pratique santé à votre échauffement, ce qui impactera certainement votre pratique self-défense). Mais il faudra veiller à ce que votre recherche soit en cohérence avec votre destination. Si vous faites plus de recherches concernant la santé qu’à propos de l’auto-défense, peut-être que votre objectif à évolué (ce qui est tout à fait normal), et le fait d’en prendre conscience vous permettra de lier vos expériences. 

Je tiens à souligner que je note ici des noms comme s’il y avait une rupture franche entre la pratique d’un type A (self-défense ici) et un type B (santé). Ce sont pourtant des faces différentes d’un même dé à jouer qui en a plusieurs (on aurait pu parler de la compétition, de l’aspect social et pédagogique, etc.,..). Les frontières sont poreuses

Il faut seulement être précis dans la recherche que vous menez, afin de pouvoir progresser dans cette direction. Et c’est en cela que les échanges sont nécessaires, car ils vous permettent de vous remettre en question et d’avoir des avis externes ou des chemins de vie différents qui vous fournissent des références dans votre travail autonome. 

Les exercices que je vais vous proposer en dessous me semblent être utiles dans tout type de recherche dans le cadre de la pratique des Arts Martiaux en autonomie. 

Le tendoku renshu

Ce type d’entraînement est à la base de tout type d’entraînement technique personnel dans les Arts Martiaux et les Sports de Combat.

Il s’agit de répéter seul les gestes techniques dans le vide, en ayant une visualisation précise des gestes de votre partenaire

Le tendoku renshu peut prendre différents noms selon les disciplines, par exemple “shadow boxing” est un autre nom qu’il peut prendre. 

Certaines méthodes ajoutent des outils comme les élastiques, que personnellement j’adore utiliser. 

Cette pratique permet de passer du temps à consacrer du temps à la compréhension des gestes techniques, de se focaliser sur un instant précis ou alors de travailler de façon dynamique des aspects particuliers

Ce que je trouve personnellement très intéressant est de me focaliser sur un point précis lors de mon entraînement. 

Nous avons fait plusieurs vidéos à propos du shadow boxing, chacune donnant des astuces qui aident à se concentrer sur un objectif précis. Par exemple cette vidéo vous donne des pistes dans le but d’améliorer votre timing.

La préparation physique

En faisant une préparation physique, vous améliorerez la compréhension que vous avez de votre corps mais aussi la conscience que vous avez de vos mouvements. Et, bien évidemment, vous aurez des capacités physiques plus poussées.

Mais quel lien peut-on faire entre la préparation physique et le travail en autonomie ? De prime abord on pourrait plutôt envisager qu’il s’agit d’un entraînement personnel. Mais cela ne se limite pas à ce point. 

Imaginons que votre recherche vous pousse à améliorer la puissance de vos gestes courts (ceci n’est qu’un exemple, vous pouvez remplacer cela par n’importe quel autre élément). Vous pouvez alors envisager de mettre en place une préparation physique spécifique en vue de développer cette capacité. Ainsi l’amélioration de vos capacités physiques devient un axe de recherche et non plus un simple outil. Il y a des méthodes complètes qui sont axées sur la transformation de l’utilisation du corps, comme celle de Hino Akira ou de Akuzawa Minoru.

Si vous ressentez le besoin d’entraîner un point précis et que vous souhaitez un article / une vidéo pour vous y aider n’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaire afin que l’on crée ce contenu.

Nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement votre méthode de souplesse et de mobilité (avec un e-book et une vidéo de démonstration) dédiée à la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat.

La préparation mentale

La préparation mentale est extrêmement importante lorsqu’il s’agit de pratique autonome. Tout d’abord parce qu’il faut réussir à se détacher de l’enseignement reçu tout en le respectant, et que ce n’est pas une chose facile. Mais aussi parce qu’elle permet de réussir à programmer vos entraînements et leurs objectifs, ainsi qu’à garder la motivation afin de les mettre en application

D’ailleurs, si vous manquez de motivation ou que celle-ci est trop irrégulière, je vous invite à consulter notre article consacré à ce thème.

De plus, il y a un exercice de préparation mentale qui est extrêmement important dans le but de réussir à assimiler certains points et à les faire évoluer : il s’agit de la visualisation. Attention, la visualisation ne consiste surtout pas à imaginer certaines choses, mais à les vivre en pensée, ce qui est très différent. Lorsque vous visualisez vous devez ressentir un maximum d’éléments, et vous pouvez aussi jouer avec certaines modalités et sous-modalités pour changer votre rapport à l’action. 

Pour vous aider à gérer la visualisation nous avons fait récemment quelques vidéos. Par exemple, dans celle-ci vous trouverez une visualisation guidée et dans cette autre vidéo vous découvrirez les choses à éviter afin que votre visualisation soit efficace. METTRE LIEN

Je tiens à souligner qu’il est parfois important d’avoir l’avis d’une personne externe sur sa préparation (qu’elle soit technique, mentale ou physique). Si vous ressentez le besoin de conseils spécifiques à la préparation mentale, ou un accompagnement personnalisé, n’hésitez pas à m’envoyer un mail ici : contact@corps-et-esprit-martial.com 

Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude, si le contenu vous a plu n’hésitez pas à le partager afin qu’il puisse toucher un maximum de personnes

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Capital volonté : économisez-le et développez-le

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Enfant boxe

Le capital volonté n’est pas une notion que l’on retrouve en psychologie du sport, cependant cela fait partie des termes que j’ai pu voir lors de mes études ou dans les écrits de certains collègues qui travaillent beaucoup sur la motivation. Nous allons voir dans cet article ce que j’appelle ainsi, comment cela fonctionne et ce que vous pouvez en tirer pour votre pratique régulière.

À qui s’adresse cet article ? S’il peut être utile à tout le monde, il sera d’autant plus pertinent si vous avez des difficultés à être régulier dans vos efforts. Il correspond également bien aux personnes qui arrivent à suivre leurs objectifs en début de journée et qui baissent les bras dans la soirée. 

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement

  • votre méthode de souplesse et de mobilité pour les Arts Martiaux et les Sports de Combat
  • vos 3 e-books avec 15 experts internationaux sur le thème “3 conseils pour faire évoluer votre pratique”

Capital volonté : qu’est-ce que c’est ?

Le capital volonté en quelques mots

Imaginez que votre volonté soit un compte en banque qui se crédite de la même somme tous les jours. Lorsque vous faites un choix vous utilisez cet argent, et lorsque votre solde s’approche du 0 il devient extrêmement difficile de faire des choix qui ne sont pas ce vers quoi vous tendez naturellement ou qui vous attirent (car ils nécessitent plus de volonté car ils changent vos habitudes). 

Par exemple : vous avez passé une journée à faire de nombreux choix qui vous ont épuisé, et lorsque arrive le soir vous pouvez manger ce repas sain mais qui demande un peu de préparation ou cette pizza qui nécessite seulement d’être mise au four. Vous avez envie de transformer votre corps et de prendre soin de votre santé en apportant le plein de bonnes calories remplies de nutriments à votre corps, mais ce choix vous coûte trop et vous cédez pour la pizza. 

On peut aussi voir le capital volonté comme un compte en banque rechargé chaque jour.

Cependant ce n’est pas une fatalité, il existe des astuces pour apprendre à gérer ce capital mais aussi à le gonfler. C’est d’ailleurs ce que va vous apprendre la suite de cet article.

Quel est son impact ? 

Le premier impact, extrêmement visible, est qu’il va vous permettre de mettre en place les actions que vous avez décidé de faire. C’est grâce à ce capital que vous allez pouvoir transformer votre quotidien. C’est d’ailleurs pour cela que je vous conseille souvent de faire les nouvelles actions que vous entreprenez en début de journée, car votre capital volonté est intact.

Si ce capital volonté semble dépendant de votre motivation (ce qui est vrai, car plus votre motivation est forte plus ce capital va être important), il joue un rôle important sur la motivation également. Si, parce que votre capital volonté est trop faible, vous n’arrivez pas à agir pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés, alors vous risquez d’avoir des chutes de motivation au quotidien. Ce n’est pas parce que vous avez manqué une séance d’entraînement que vous allez rater votre passage de grade ou faire un mauvais résultat à votre compétition. Par contre, si cela vous donne une mauvaise image de vous-même, cela peut très rapidement vous démobiliser. Il arrive que l’on voit des personnes abandonner des objectifs pour lesquels elles s’entraînent depuis des mois ou des années, parce qu’elles n’ont pas pu s’investir pendant une courte période (relativement au temps de préparation).

homme boxe volonte

Pour en savoir plus sur la motivation et le lien avec le capital volonté (mais pas uniquement) nous avons écrit un gros article sur ce thème. Vous apprendrez comment est construite la motivation et comment l’améliorer, n’hésitez surtout pas à consulter cet article traitant en profondeur de la motivation.

Le capital volonté peut être un atout si on le comprend et qu’on sait agir avec lui et non pas contre lui, mais si vous luttez en permanence contre lui, alors vous aurez l’impression de souffrir plutôt que de prendre du plaisir. Au-delà de vous démotiver, cela peut même vous dégoûter de votre pratique. Au contraire, si vous savez l’utiliser correctement, vous aurez l’impression de constamment prendre du plaisir. 

Comment économiser et développer son capital volonté ?

Maintenant que vous avez compris ce que j’appelle le capital volonté, vous vous posez certainement la question de savoir comment l’économiser au quotidien et comment le développer lorsque cela est possible ? 

Alors vous êtes au bon endroit ! 

Les routines

Vous le savez maintenant, j’adore cet outil. Les routines j’en mets partout, et encore plus lorsqu’il s’agit d’économiser le capital volonté. Une des choses qui puise le plus dans celui-ci c’est de débuter une action. Si vous avez toujours la même routine pour commencer, alors vous allez créer une sorte de réflexe de Pavlov. 

“Je me réveille tous les jours entre 3h00 et 4h00 du matin pour m’exercer au Karate et au Kobudô pieds nus dans la cour de ma maison. L’accumulation est un excellent moyen de mémorisation par corps, et l’effort prend un sens dans la répétition.”

Nakamoto Masahiro, Yashima tome 14

Par exemple, en ayant la même sonnerie pour aller à l’entraînement, en entendant cette musique votre cerveau va faire passer votre corps en mode sport (augmentation rythme cardiaque, augmentation de la chaleur corporelle, envie de bouger, etc.,..). Et, comme le corps influence l’esprit (c’est une des bases de la PNL – Programmation Neuro-Linguistique), vous allez avoir envie de vous entraîner. Si vous voulez en savoir plus sur la PNL n’hésitez pas à nous le dire en commentaire pour que l’on vous fasse un article complet sur ce thème. 

Si vous avez des routines pour chaque action majeure de votre journée, vous allez économiser votre capital volonté, car cela vous demandera moins d’énergie pour les démarrer. 

Les planifications

Planifier au maximum vos actions est vraiment quelque chose de très important pour garder votre capital volonté à un niveau élevé. 

Imaginons que vous alliez acheter faire vos courses sans emporter de liste. À chaque rayon vous allez vous demander si vous devez ou non prendre tel ou tel produit. À la fin, vous arrivez au paiement et vous tombez sur ces succulents bonbons caramel au beurre salé (ou si vous êtes comme José vous préférez peut-être les fraises tagada, on vous pardonne), et vous succombez. Alors que si vous aviez suivi notre conseil, fait un menu comme on vous l’indique dans cet article, eh bien la seule décision qui vous reviendrait serait d’aller au magasin, la suite n’étant plus que d’acheter ce qui est inscrit sur la liste. Votre capital volonté  au moment de passer en caisse est relativement élevé, et vous pourriez prendre la décision de cet achat compulsif (et mauvais pour votre santé). 

Il en va de même avec la majorité de vos actions. Vous avez décidé, par exemple, de travailler pour votre démonstration de fin d’année pendant une heure. Mais avez-vous décidé de ce que vous allez faire ? Si ce n’est pas le cas, vous risquez de passer 20 minutes à chercher quoi faire. Alors que si vous vous êtes dit que vous travaillerez cette partie 20 minutes, celle-ci 15 minutes puis que vous ferez 35 minutes d’une autre partie cela aurait été plus productif. Vous pouvez même être plus précis en notant ce que vous allez faire dans chaque partie. Il faut tout de même être attentif à ce que la planification ne soit pas plus longue que l’entraînement.
Ci-dessous vous avez un exemple de ce que je peux noter dans mon agenda comme entraînement. Bien entendu je n’aborde pas ici les objectifs, le fonctionnement de la séance etc.,.. ; cela pourrait faire le sujet d’un article complet, si vous le souhaitez n’hésitez pas à me le faire savoir. Vous allez me dire qu’il faut un certain temps pour créer cet entraînement, mais si je ne l’avais pas fait en amont ce temps je l’aurai pris au début de ma séance, sans avoir la tête à cela. En créant ma séance en amont cela me permet d’être focalisé sur les objectifs souhaités et cela va plus vite (je crée plusieurs séances de suite, donc je suis dans le bon état d’esprit et j’ai une vision globale de ma progression).


Echauffement : 

  • articulaire / cardio vasculaire
  • pompes
  • dips
  • mobilité haut de corps

Travail relativement lent : entre 7 et 13 tours – repos 2 à 4 min

  • pompes
  • dips
  • mobilité haut de corps

Je tiens à souligner que ce manque de précision est souvent fait dans certains milieus professionnels. Par exemple, les réunions s’éternisent car l’ordre du jour n’est pas assez précis ou respecté, ou alors on perd du temps dans le travail personnel car le travail à effectuer n’est pas exhaustif et précis. Pour prendre un exemple concret voici un objectif qu’avait un des mes anciens coachés : “traiter mes mails pendant 2h”. À la fin de sa journée, il lui restait des mails et il prenait du retard dans son travail. On a ajusté la cible de son travail en “traiter tous les mails du jour puis traiter les mails précédents, en commençant par le plus ancien”. Non seulement de nouveaux mails ne s’accumulaient plus dans sa boîte de réception, mais en plus de cela après une courte période il n’avait plus de mail en retard. Ce qui lui a permis de gagner beaucoup de temps sur le traitement de l’information au quotidien, en consacrant 30 à 45 minutes par jour à ce thème (au lieu de 2H). 

Contrairement à ce que l’on pense, être précis va nous permettre de nous focaliser sur une chose et va nous permettre de travailler plus vite, car on ne doit pas puiser dans notre capital volonté pour choisir quoi faire en priorité. 

Enfin, un dernier point très important : n’essayez pas de tout changer d’un coup. Même si vous planifiez vos actions, si vous prévoyez trop de choses vous allez simplement être submergé et tout abandonner. Changez un ou deux éléments à la fois ; lorsque l’un d’entre eux est au point on peut en ajouter de nouveaux.

Les contrats

Les contrats sont utilisés depuis longtemps, très longtemps. Je parle ici d’un document qui note notre accord sur une action à entreprendre. Le plus ancien traité de paix date de 1279 avant J.-C., soit il y a plus de 3 000 ans. 

contrat volonte

Mais pourquoi un tel document a-t-il de l’importance ? 

Il y a plusieurs raisons à cela, et sans être exhaustif en voici quelques-unes : 

  • c’est un engagement public
  • c’est un engagement moral
  • il est pris de façon réfléchie et posée
  • le fait qu’il soit écrit ajoute un côté pérenne à ce contrat

Vous vous dites que c’est super cette leçon d’histoire mais que cela ne vous apporte pas grand-chose. C’est certainement parce que vous n’avez jamais envisagé de passer un contrat avec vous-même. 

En signant un contrat qui vous engage à faire telle ou telle chose vous allez augmenter votre capital volonté pour agir dans ce sens.

Je vous propose un contrat : si ce que vous avez lu jusqu’à maintenant vous plaît, partagez ce contenu sur vos réseaux sociaux pour soutenir notre travail. 

Le carnet de suivi

Précédemment j’ai évoqué le fait que l’utilisation capital volonté peut être extrêmement contre-productif si vous avez l’impression de mal agir par manque d’énergie. C’est en cela que le carnet de suivi est très important.

Si, quotidiennement, vous notez les efforts et les progrès que vous faites, vous allez améliorer votre capital volonté pour continuer dans cette voie. De plus, les erreurs sembleront complètement anodines.

Pour vous améliorer sur ce point précis voici ce que vous pouvez faire spécifiquement : 

  • tenir une feuille de suivi de routines (vous aurez un article complet sur ce thème la semaine prochaine, avec une feuille d’exemple à utiliser pour vos routines, abonnez-vous au blog pour ne pas le manquer)
  • noter 5 choses que vous êtes heureux d’avoir faites dans votre journée
  • noter 3 points sur lesquels vous vous êtes amélioré

Ces petits détails auront un impact sur l’image que vous avez de vous-même. Et grâce au principe de cohérence, vous allez chercher à vous rapprocher de vous même. D’ailleurs ce principe est à double tranchant, car lorsque vous avez une mauvaise image de vous-même vous allez faire le nécessaire pour vous en approcher quotidiennement. 

Les récompenses

En vous récompensant régulièrement et de façon saine pour vos efforts, vous améliorez de façon notable votre capital volonté. Vous pouvez même le recharger un peu dans la journée. 

En vous accordant le temps que vous ne trouvez habituellement pas pour méditer (remplacez cette action par toute autre de votre choix), vous dites à votre cerveau “lorsque j’arrive à faire les actions que j’ai prévu, je peux m’accorder du temps pour cette action que j’aime tant”. Et votre cerveau intègre que suivre vos objectifs égale avoir un moment sympa. Il va donc être plus enclin à vous laisser suivre vos objectifs. Ce moment agréable peut vous aider à recharger votre capital volonté.

Un article sur le thème des récompenses est en cours d’écriture, et une vidéo est déjà sortie. N’hésitez pas à la consulter juste ici.

Le lâcher-prise

Enfin, il est très important de noter que ce n’est pas parce que vous avez manqué l’entraînement une fois que c’est la fin du monde. On imagine facilement que les personnes que l’on suit sur les réseaux sociaux sont parfaites, qu’elles ne font jamais d’écarts, etc.,.. Pourtant, pour en avoir croisé quelques-uns, je peux vous assurer qu’ils leur arrivent à toutes de faire des écarts. La grande différence est qu’ils ne se focalisent pas sur ces petits dérapages, mais sur leur réussite et ce vers quoi ils souhaitent tendre. Faites-en de même ! 

Merci à tous d’avoir lu cet article. Comme d’habitude, s’il vous a plu n’hésitez pas à le partager un maximum sur les réseaux sociaux. 

À très vite.

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

3 façons de vaincre sa flemme rapidement

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ours vaincre sa flemme rapidement

Vous vous demandez ce que cet article vient faire sur Corps et Esprit Martial ? 3 façons de vaincre sa flemme rapidement, un sujet que l’on pourrait voir dans des blogs de développement personnel, mais pourquoi ici ? Vous seriez étonné de voir combien de personnes ont envie de s’entraîner, mais ne le font pas par paresse ou léthargie. D’ailleurs, nous consacrerons un article complet sur le thème “comment prendre des habitudes saines, notamment pour s’entraîner”.

Dans cet article, vous verrez comment dépasser une inertie qui vous saisit et vous empêche de faire ce que vous aviez prévu. Ce qu’il risque alors de vous arriver est de vous mettre à procrastiner (vous savez ce type d’envie pressante et très urgente comme : “il faut absolument que je classe tous ces verres selon leur contenance IMMEDIATEMENT”). En soi, ce n’est pas grave, mais si c’est récurrent cela peut être extrêmement limitant. 

À la fin de la lecture de cet article vous pourrez : 

  • vous motiver rapidement pour faire une tâche
  • apprendre à vraiment écouter et respecter vos envies et vos besoins
  • arriver plus facilement à remplir vos objectifs

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement vos 2 cadeaux : 

  • une méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique martiale (un e-book + une vidéo explicative)
  • 3 e-books avec 15 experts internationaux sur le thème “comment faire évoluer sa pratique”. 

La règle des 5 minutes pour vaincre sa flemme

Vous en avez certainement déjà entendu parler, car cette méthode est très connue. Mais cela ne veut pas dire que c’est inutile, loin de là. Il s’agit de commencer l’action que vous avez à faire, et de la faire sérieusement, mais uniquement pendant 5 minutes. Si au bout de 5 minutes vous en avez assez, vous pouvez arrêter, mais si ce n’est pas le cas, alors continuez. 


Le plus difficile dans une action est souvent le commencement. Une fois que vous avez débuté votre action, il est facile de la continuer, une inertie se crée.

Mais pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi avons-nous cette flemme qui s’installe ? 

Il y a plusieurs raisons à cela. En voici quelques-unes (cette liste n’est pas exhaustive): 

  • commencer quelque chose puise dans votre capital volonté (si vous voulez savoir comment le préserver, consultez cet article)
  • une inertie existe à propos de ce qui vous occupe. Une fois une tâche en cours, il vous est plus facile de continuer.
  • certaines activités apportent une sensation de récompense immédiate et de bien-être ou de plaisir. Malheureusement ces tâches peuvent être opposés à vos objectifs (par exemple regarder toute une série en une soirée). Il faut donc lutter contre ce plaisir immédiat.
  • bouleverser vos habitudes est parfois difficile
  • vous voulez en faire trop d’un coup

Et pourquoi cette technique des 5 minutes fonctionne-t-elle si bien pour vaincre sa flemme ? 

Elle vous plonge dans l’action immédiate et sans concession. Cela permet de débuter rapidement votre nouvelle activité. Le deuxième point fort de cette méthode : elle ne demande pas un gros effort, dans le sens où il s’agit seulement de 5 minutes. Vous ne vous engagez pas à faire une séance cardio de 1 heure, mais seulement 5 minutes de mobilité. Cela est une tâche qui est bien moins imposante et donc plus acceptable.

Une personne que j’ai coachée m’a dit ne pas arriver à pratiquer en autonomie. Je lui ai demandé de définir ce qui était le plus important à travailler pour lui en ce moment. Une fois que cela a été défini, je lui ai demandé de trouver seulement 5 minutes pour le travailler quotidiennement, même si elle était très fatiguée. Au bout de deux semaines, on a augmenté à 10 minutes, sans aucun effort pour elle. Aujourd’hui elle s’entraîne quotidiennement (ou presque, certains aléas peuvent être limitants) environ 45 minutes. Elle qui n’arrivait pas à faire toutes les semaines deux séances personnelles d’une heure environ (soit 2 heures d’entraînement), elle a pu ajouter quasiment 5 heures hebdomadaires d’entraînement personnel sans ressentir de fatigue. 

Je tiens à souligner qu’il s’agit surtout ici de travail physique peu intense, on ne pourrait pas faire ça avec de la préparation physique de haute intensité par exemple. 

Variantes : défiez-vous ou défiez un ami

Une petite variante de cette méthode “5 minutes” peut être de vous fixer un défi, comme réaliser  votre tâche en un temps donné ou encore faire un nombre précis d’actions. Par exemple : “répéter X fois mon enchaînement en 5 minutes, ou encore faire X fois mon kata durant un laps de temps. Ou bien, terminer la répétition de mon programme en X minutes”. 

Le fait d’avoir un chiffre portant sur le temps et/ou le nombre de répétitions peut être très stimulant, motivant et vous faire dépasser votre flemme. Il y a alors deux écoles, ceux qui pensent que le chiffre doit être facilement accessible et ceux qui pensent qu’il doit relever du défi. Personnellement je pense que cela dépend de vous et de votre humeur du jour. Il est important que vous appreniez à cerner ce qui vous stimule.

“L’énergie collective est cet élan qui, cumulée à votre mental et votre condition physique, vous emporte, qui vous soutient dans des séries Kanku Daï, ou dans des séances de cross fit, ou dans une cage de MMA.”  

Christian Courtonne, Self et Dragon n°11.

Vous pouvez également défier un ami. De cette façon, vous utilisez la motivation prosociale, une source de motivation extrêmement forte. Un livre que j’ai beaucoup aimé est le livre Comment développer l’autodiscipline dans le sport, Martin Meadows.

Avec cette motivation vous générez une triple énergie

  • atteindre votre objectif
  • gagner votre pari (et épater votre ami)
  • passer un moment sympathique (et vous aurez peut-être motivé votre ami)

Par exemple, José n’a pas toujours envie de s’entraîner. Mais s’il défie quelqu’un (par exemple en lui disant qu’il ferait mieux que lui à l’entraînement lors d’un exercice en particulier), alors il est immédiatement très impliqué. 

Notez qu’en tant qu’enseignant vous pouvez jouer avec ce sentiment (en disant à la personne qu’elle fera la démonstration du geste technique pour le reste des élèves) vous boosterez son implication et son application. 

defi pour vaincre sa flemme

Une routine dynamisante

Lorsque j’ai la flemme d’aller m’entraîner (oui, cela m’arrive, et plus souvent que vous ne l’imaginez), j’ai une petite routine qui me dynamise. Si vous ne savez pas encore ce qu’est une routine vous pouvez lire cet article ou regarder cette vidéo.

Elle est composée des éléments suivants : 

  • des respirations dynamisantes
  • un discours interne fort et positif
  • le lancement d’une playlist qui me boost

Le fait d’avoir ce type de routine est un vrai atout pour vous. Elle agit comme le sucre pour le chien de Pavlov, et crée chez vous de la motivation à partir de rien

Si vous avez des difficultés à créer une routine, n’hésitez pas à nous en parler en commentaire ou par mail, nous serons heureux de vous aider !

Se récompenser pour vaincre sa flemme

Une routine-clé consiste à vous récompenser de façon à ce que votre flemme disparaisse (ou s’amenuise) et que vous créiez un cercle vertueux. Si le fait de faire quelque chose qui vous est positif (comme votre entraînement, une méditation, etc.,..) vous apporte un autre élément positif et qui vous plaît, alors vous allez devenir inarrêtable.

Mais comment vous y prendre ? Nous avons dédié un article complet vous permettant de vous récompenser correctement, METTRE LIEN cependant voici quelques éléments importants : 

  • la récompense doit être anticipée
  • elle doit être proportionnelle à l’effort fourni
  • elle doit répondre à vos besoins 
  • elle doit vous rendre heureux

Vous connecter à vos objectifs

En vous reconnectant à vos objectifs vous devez ressentir une bouffée d’énergie vous gagner. Pour cela, il faut que vos objectifs soient bien écrits, et si vous souhaitez y arriver je vous invite à appliquer les conseils de cet article.

Comment faire afin de ressentir cette pulsion d’énergie ? Vous pouvez relire vos objectifs, à voix haute par exemple. Vous pouvez aussi les affirmer à un proche, de façon à avoir son appui et son aide. 

Il y a certains coachs qui conseillent d’utiliser la formule “je dois” plutôt que “je veux”. Cela peut être très efficace mais cela peut aussi être paralysant. Si vous êtes trop strict avec vous-même cela peut vous bloquer (soit parce que votre besoin de liberté est plus fort que l’objectif que vous vous êtes fixé, soit parce que vous avez du mal face à l’autorité par exemple). Cependant, il existe des personnes avec qui c’est redoutablement efficace mais il faut l’employer correctement et avec parcimonie. 

Un conseil qui marche pour beaucoup de monde est de peser le pour et le contre. Qu’allez-vous faire si vous ne faites pas la tâche prévue ? Quelles sont les conséquences que cela aura sur l’atteinte de vos objectifs ? Parfois un peu de repos est plus intéressant qu’un entraînement supplémentaire. 

Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude si vous l’avez trouvé intéressant et pertinent, partagez-le pour soutenir notre travail.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Motivation : la comprendre et la renforcer

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motivation

Qu’est-ce que la motivation ? De quoi dépend-elle ? Quel impact a-t-elle dans notre vie privée, notre vie professionnelle, notre vie sportive ?  Peut-on gérer sa motivation ? Apprendre à la tromper lorsqu’on ne ressent aucune envie de se mettre au travail ? Comment booster sa volonté et atteindre ses objectifs ? Peut-on améliorer sa régularité et être plus productif et épanoui au quotidien avec des astuces simples ? 

En voilà des questions importantes ! Et je vais essayer de vous donner des débuts de réponses et des outils pratiques et faciles à mettre en place pour tendre vers vos objectifs. 

Pour les petits curieux qui, comme nous, aiment creuser les sujets, je vous fournirai une double liste de sources en fin d’article. La première comprendra les livres que j’ai lus et sur lesquels je me suis beaucoup appuyé (les sources 1). Cette liste ne sera pas référencée à des moments précis de l’article, car je m’appuie régulièrement dessus, mais simplement en fin d’article. La seconde est composée d’articles ou livres dont j’ai lu des extraits et des conclusions (souvent en anglais) mais qui sont intéressants si vous souhaitez vraiment approfondir ce thème (les sources 2). 

Attention, cet article est long, voire très long. C’est pourquoi je vous invite à le mettre dans vos onglets favoris et à y revenir régulièrement plutôt que d’essayer de tout lire en une seule fois. Revenez régulièrement dessus pour y piocher une ou deux idées et les appliquer. Une fois qu’elles sont automatisées, vous pouvez venir y chercher une autre astuce.

Nous envisageons de créer un format imprimable de cet article pour ceux qui souhaiteraient l’avoir sur papier. Si cela vous intéresse dites-le-moi en commentaire !

À qui cet article s’adresse-t-il ? À tout le monde, car nous avons tous besoin d’apprendre à maîtriser notre motivation et en connaître les enjeux mais surtout les façons que nous avons de la maîtriser et de la manipuler. Donc si vous avez des objectifs précis et que vous souhaitez atteindre, cet article peut vous être utile !

Avant d’aller plus loin dans cet article nous vous rappelons que vous pouvez télécharger vos 2 cadeaux gratuitement. Il s’agit : 

  • d’une méthode de souplesse et de mobilité pour la pratique des Arts martiaux et de Sport de Combat
  • de 3 e-books avec 15 experts internationaux sur le thème “Comment faire évoluer sa pratique”

J’aimerais souligner l’importance d’un travail dont on a peu conscience lorsqu’on lit un article : celui du correcteur. L’ensemble des articles du blog sont corrigés par Henri-Pierre Juguet, qui fait un travail remarquable, avec des annotations claires et de qualité, me poussant à être le plus précis possible au sein de mon écriture. Si vous aussi vous souhaitez un relecteur de qualité, n’hésitez pas à le contacter à cette adresse mail : hpjcorrectionredaction@gmail.com.

Motivation : qu’est-ce que c’est, pourquoi est-ce important ? 

Définition

Le terme motivation c’est avant tout le motif ou le mobile, ce qui nous pousse à faire quelque chose. Le “pourquoi” de notre objectif. Cependant, dans le sens commun il prend aussi le sens de volonté, de capacité à mettre en œuvre les actions permettant d’atteindre ses objectifs. Le plus souvent c’est le sens que l’on donne à ce terme. “Je manque de motivation pour faire telle ou telle action” peut être traduit par “je n’ai pas assez de volonté pour effectuer ce que je dois faire, et je préfère faire ce que j’ai envie ou exécuter une tâche qui me demande moins d’implication / d’énergie mentale”. Bien entendu il ne s’agit pas ici du cas d’une limite physique (handicap, blessure, gestion de la charge d’entraînement, etc.,..), car il s’agit d’un autre problème.

Si, dans cet article, nous nous attacherons au cœur de certaines parties à parler du mobile, du pourquoi, nous prendrons surtout le temps d’étudier comment agir sur notre volonté dans le but de mettre en application les décisions que nous avons pu prendre. 

“Ma motivation n’a jamais été le résultat pour le résultat, pour la médaille, pour la reconnaissance ou pour la gloire. Ça a été, et c’est toujours, de me surpasser, d’aller plus loin, de trouver mes limites, et, ne les ayant pas encore trouvées, je continue.”

Franck Dumoulin, champion de Tir au pistolet dans : Le mental des champions, comprendre la réussite sportive, de Hubert Ripoll, p.4

Il est très important de noter que la motivation, comme tout ce qui se rapporte à l’émotionnel, peut varier extrêmement rapidement. Il m’arrive parfois d’être très motivé pour mon entraînement du soir dès le matin, mais au fur et à mesure que la journée avance cette motivation se réduit (à cause des raisons qui peuvent être sans aucun rapport avec la pratique, comme des tâches qui s’accumulent, une irritation due à un conflit avec un proche, etc., ..).Un des buts de cet article est justement d’apprendre à réguler notre motivation lorsqu’on est au milieu de ces situations complexes. 

Si je soulève ce point c’est pour que vous ayez conscience que ce qui est vrai un jour avec la motivation peut être faux un mois plus tard. Cependant, avec le temps vous allez repérer les stratégies qui fonctionnent avec vous selon les situations. Il faut donc que vous soyez à votre propre écoute.  

Pourquoi est-ce important ?

Comment la motivation peut-elle impacter votre quotidien, votre vie professionnelle ou sportive ? Ne voit-on pas des personnes pleinement heureuses et épanouies qui ne semblent pas être motivées ? 

Posons la question différemment : pourquoi faire des efforts afin d’améliorer votre motivation ? 

Motivation engagement

L’engagement est la capacité que l’on a à s’impliquer de façon active à exécuter une tâche ou une activité. Il est lié aux efforts produits ou à la persévérance sans être la même chose. Il s’agit plutôt de l’implication émotionnelle et/ou personnelle que la personne va mettre dans sa pratique. On dit de quelqu’un qu’il est engagé lorsqu’il va agir régulièrement et avec ferveur concernant le sujet en question (par exemple on utilise souvent ce terme dans la politique, pour parler des personnes qui agissent activement en soutien d’un parti).

motivation et engagement

Cependant, ce n’est que la surface visible de l’iceberg, et il est tout à fait possible de prendre une attitude externe engagée mais de ne pas l’être intérieurement. L’engagement, c’est avant tout donner de la valeur à ceux que l’on fait.

Présenté ainsi l’engagement pourrait sembler contre-productif aux pratiquants d’Arts Martiaux. En effet, on parle régulièrement des concepts de Moshutoku (la pratique sans but) ou le plaisir durant la pratique, c’est-à-dire être totalement détaché du résultat. Et c’est en cela qu’il faut être vigilant, il s’agit bien d’engagement et non pas d’attachement. L’engagement est ce qui vous permet de répéter inlassablement les mêmes gestes sans vous lasser et en gardant un niveau de conscience élevé afin de progresser. L’attachement c’est être dans l’attente de résultat, ce qui est extrêmement différent. 

La motivation et l’engagement sont étroitement liés1,2,3,4, La motivation va nourrir l’engagement, car, lorsqu’on sait pourquoi (mobile) on exécute une action on est bien plus impliqué dans l’obtention de sa réalisation. Elle permet également d’avoir la volonté suffisante pour mettre en place les actions récurrentes nécessaires à sa progression. 

Voici deux raisons qui peuvent expliquer pourquoi un niveau d’engagement élevé permet de renforcer la motivation : 

  • on s’engage sincèrement pour des choses qui sont en accord avec nos valeurs, ce qui est un excellent moyen de nourrir notre motivation
  • l’engagement réduit la volonté nécessaire pour agir

Vous trouverez un peu plus bas dans cet article un paragraphe vous donnant des moyens d’utiliser votre engagement pour nourrir votre motivation.

Effets de la motivation sur les efforts et la persévérance

Quand est-ce que l’on dit d’une personne qu’elle est motivée ? Lorsqu’on remarque qu’elle fait plus d’efforts que la moyenne pendant un certain temps (et on dit souvent de ceux qui font plus d’efforts que la moyenne des motivés qu’ils sont acharnés). 

Autrement dit, le premier point qui permet d’observer physiquement votre motivation c’est votre activité dans le but de la réalisation de vos objectifs. Mais quel lien peut-on faire entre motivation et efforts (et persévérance). 

“Il convient quand même d’être passionné pour pratiquer depuis plus de soixante ans. La motivation de jeter par terre quelqu’un de plus ou moins consentant n’est plus le moteur essentiel.”

Georges Charles, expert en Shengren Daoshi San Yiquan  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Voici quelques notions liant la motivation et le rapport aux efforts : 

  • ceux qui ont un niveau élevé de motivation peuvent produire des efforts intenses et soutenus5,6 . Il faut noter que l’intensité est relative, ce qui est intense pour un sportif loisir ou un champion du monde n’est pas la même chose.
  • la résilience face à l’adversité et à l’échec est améliorée chez les personnes qui ont un mobile bien établi. Il est plus facile de surmonter un échec lorsqu’on sait pourquoi on le fait.
  • la persévérance à long terme7,8,9 est bien plus facile si la motivation est forte, encore plus si elle est intrinsèque ou pro-sociale. Au-delà de la capacité à supporter des situations intenses (beaucoup d’entraînements, double emploi le temps de lancer un projet, etc.,..), cela réduira la perception des efforts demandés dans le but d’atteindre l’objectif souhaité. Par exemple, une personne qui ne pourra pas voir ses amis aussi souvent qu’à son habitude parce qu’elle prépare une ceinture noire (ce qui la motive énormément) vivra très bien la situation. Alors qu’une personne à qui l’on demande de faire des heures supplémentaires pour quelque chose qui ne la motive pas vivra cela comme une punition. 
  • l’engagement,11,12,13 (lui-même lié à la motivation comme nous l’avons vu) permet d’améliorer la persévérance. 

Pour toutes ces raisons, il est important de noter que les efforts et la persévérance sont extrêmement liés à la motivation. En étant motivé vous arriverez plus facilement à faire des efforts ! 

De plus, la persévérance et la répétition gestuelle apportent un sentiment de maîtrise, et ce dernier est source de motivation. Nous aborderons ce thème plus en détail un peu plus loin dans l’article. 

Impact de la motivation sur la gestion des émotions et du stress

Un des gros enjeux de la préparation mentale est la gestion des émotions. Ces dernières peuvent avoir un impact important sur nos capacités si nous ne savons pas les gérer. 

Voici un exemple qui permet de mettre en lumière ce que je viens de dire. Prenez une poutre d’environ 60 cm de large et 5 mètres de long, et marchez dessus. J’imagine que la grande majorité d’entre vous réussira aisément. Mettez cette même poutre au-dessus d’un ravin, et cela devient immédiatement compliqué, même avec un mousqueton de sécurité. Qu’est-ce qui a changé ? Votre perception et la charge émotionnelle que vous mettez au sein de l’exercice. 

motivation et sentiment de plaisir
Entraînement en extérieur avec notre premier élève en région parisienne. Le thermomètre était à -5, le dojo fermé mais la motivation était présente ! Et on avait pas froid !

La motivation impacte de plusieurs façons la gestion émotionnelle. Voici quelques éléments qui les lient : 

  • la régulation14. En étant tournés vers un objectif et engagés nous sommes mieux en mesure de reconnaître, accepter et gérer nos émotions de manière constructive, ce qui aide à réduire le stress et favorise une meilleure santé mentale.
  • la résistance face au stress15. Comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent, une motivation importante permet d’être plus persévérant face aux situations intenses.
  • l’orientation positive16. Avec une motivation solide (donc intrinsèque et avec des objectifs bien définis) nous tournons nos émotions vers nos besoins et nos valeurs, ce qui nous permet d’utiliser nos émotions comme source d’énergie. Cela nous pousse également à créer des stratégies d’adaptation positives, c’est-à-dire comment répondre de façon positive à un facteur limitant.
    Voici un exemple : vous vous sentez frustré d’avoir perdu une compétition. Une stratégie négative de la gestion émotionnelle serait d’ignorer cette émotion ou de vous renfermer et de ne plus vous entraîner. Une stratégie positive c’est de prendre en compte cette frustration et en faire une source d’énergie pour vous : “j’ai perdu parce que XXX, je vais donc mettre tel entraînement en place”.
  •  la perception des évènements (et du stress qu’ils provoquent)17,18. Lorsque nous sommes motivés nous pouvons plus facilement relativiser ce qui nous arrive. De même, le stress peut devenir une source d’énergie.

Les 3 types de motivation

1 – La motivation extrinsèque

Il y a 3 types de motivation qui sont à reconnaître lorsque vous vous fixez un objectif en rapport avec votre pratique. 

C’est souvent cette motivation qui nous amène à agir. Il s’agit d’une motivation qui ne s’appuie pas sur l’action mise en place, mais sur les résultats que celle-ci peut provoquer dans nos vies. Par exemple : faire de la musculation afin d’avoir une silhouette précise, ne plus aller au fast-food dans le but de conserver son argent, etc.,..

La force de cette motivation est qu’elle crée un sentiment d’urgence et permet de se fixer un objectif observable. Elle permet donc d’entrer en action relativement rapidement. Cependant, cette motivation a tendance à disparaître rapidement. 

2 – La motivation intrinsèque

C’est le fait de pratiquer une action pour elle-même. S’entraîner aux Arts Martiaux parce que vous aimez les moments que vous passez sur les tatamis, ou manger régulièrement chez vous car les repas sont meilleurs ou que vous aimez cuisiner. 

Cette motivation nécessite de connaître l’action mise en place. Nous ne pouvons pas pratiquer la musculation ou la boxe pour le plaisir qu’elle nous procure si nous n’en avons  jamais fait. C’est ce qui explique que la motivation extrinsèque est souvent la première cause de l’action. Par contre la motivation intrinsèque est celle qui nous fait poursuivre la pratique.

3 – La motivation pro-sociale

Il s’agit d’une motivation qui n’est plus centrée autour de nous mais autour la société et du désir d’agir pour le bien de celle-ci. Le terme société peut être à plusieurs échelles (un autre individu, une collectivité, la société dans son ensemble). 

Par exemple un parent qui fait du sport afin de montrer l’exemple à son enfant, ou une personne qui donne de son temps pour une œuvre caritative.

Cette motivation est à part car elle peut à la fois être source d’action et durer longtemps. 

Le capital volonté

Un article complet sera prochainement écrit sur ce thème, mais il nous semble important de noter quelques mots à propos de ce concept. 

Il faut voir notre volonté comme un muscle, plus vous l’utilisez durant votre journée, plus il sera difficile de faire les choix qui sont difficiles pour vous en soirée. Comme le fait de s’entraîner intensément nécessite un temps de récupération durant lequel il n’est pas conseillé de s’entraîner. Cependant, une motivation solide est un bon moyen de réussir à agir afin d’aller vers la direction que vous souhaitez prendre.

On peut aussi voir le capital volonté comme un compte en banque rechargé chaque jour.

De plus, une action faite avec une motivation forte ( et intrinsèque) demande moins de volonté que s’il n’y avait pas de motivation. Cependant il faut faire attention, car si votre motivation est essentiellement extrinsèque cela peut faire de vous une “bombe à retardement” qui agit contre sa volonté (et se contraint) en permanence, et risque de vous faire baisser les bras au bout d’un certain temps, ruinant votre motivation. 

Cela vous est certainement arrivé, vous engagez de grandes modifications au sein de votre quotidien mais au bout d’un moment vous en avez assez de faire ces efforts et de ne pas voir les résultats et vous baissez complètement les bras. C’est parce que votre motivation est essentiellement extrinsèque, comme vous ne prenez pas de plaisir à agir vous puisez sans arrêt dans votre capital volonté. Arrive un moment où vous ne pouvez plus tenir. C’est comme si vous demandiez à quelqu’un qui reprend une activité physique après des années de sédentarité de faire 2 heures de sport par jour. Physiquement il tiendra peut-être le choc quelque temps, mais son corps va l’arrêter après quelques séances (même s’il adore les activités proposées), car il a besoin de recharger les batteries. Cela serait la même chose, mais pour votre volonté. 

Les théories classiques de la motivation

L’autodétermination

Cette théorie explique notamment comment nourrir votre motivation intrinsèque et développer un épanouissement personnel. Elle repose sur 3 besoins psychologiques qui doivent être comblés : 

  • le besoin de compétence. C’est le fait de se sentir compétent dans ses activités, mais aussi de se sentir progresser. 
  • le besoin d’autonomie. Il s’agit de se sentir autonome et de pouvoir agir avec une certaine liberté. Ce besoin est extrêmement compliqué à mettre en place parce que tout le monde n’a pas les mêmes besoins en autonomie / accompagnement, et lorsque certains athlètes se sentiront totalement abandonnés par manque d’encadrement, d’autres se sentiront étouffés par la même gestion des entraînements. 
  • le besoin de relation sociale. Cela se rapporte à toutes les relations avec l’équipe, les entraîneurs, la famille, et tout le cercle autour du sportif. Il nourrit notamment le sentiment d’appartenance au groupe. 

En satisfaisant ces 3 besoins, un athlète est plus susceptible de développer une motivation intrinsèque à la pratique de sa discipline. C’est ce qui explique qu’il est important d’essayer de remplir ces besoins, tant pour les sportifs que pour les personnes qui les accompagnent.

Il est tout de même important de noter que la motivation extrinsèque à son rôle à jouer, notamment pendant les phases de pression (passage de grade, compétition, etc.,..) afin de garder une motivation forte malgré la pression des événements qui peut réduire la satisfaction de ces besoins.  

L’accomplissement

La théorie de l’accomplissement (achievement theory) est une théorie majeure de l’étude de la motivation, tant en ce qui concerne l’éducation que le cadre sportif. 

Cette théorie repose sur plusieurs éléments clés : 

  • orientation vers le succès et la performance. Selon cette théorie la motivation peut venir d’une recherche de succès, et cela en ce qui concerne les motivations intrinsèques et extrinsèques. 
  • buts d’accomplissement. Ce sont ce que nous avons appelé les objectifs de moyen à l’intérieur de cet article à propos de la création d’objectifs. Il s’agit d’objectifs permettant d’améliorer les compétences.
  • l’attribution causale. Il s’agit de définir qui est responsable. En effet, les personnes qui s’attribuent la responsabilité de leurs résultats sont souvent plus motivés et progressent beaucoup plus. Nous avons prévu un article et une vidéo qui vont aborder ce thème. Afin de ne pas le manquer, abonnez-vous au blog !
  • le climat d’accomplissement. Il s’agit de tout l’environnement créé autour du sportif afin qu’il puisse s’améliorer et progresser. 

Efficacité personnelle

La théorie de l’efficacité personnelle (parfois appelée théorie de l’auto-efficacité) est notamment développée par Albert Bandura et repose sur la croyance d’un individu en sa capacité à réussir une tâche ou à atteindre un objectif donné. Elle repose sur le fait que la perception de l’efficacité personnelle d’un individu impactera sa motivation, ses choix d’action et ses performances. 

Voici quelques éléments clés : 

  • croyance en ses capacités. La croyance est quelque chose de personnel, qui est souvent détaché de toute logique, et qui peut être nourri par des schémas de pensée (créés par une transmission de croyance, ou par des expériences passées / observation). Plus cette croyance est formée et plus le sportif aura tendance à être motivé. 
  • facilitation pour passer à l’action. Plus la croyance en sa capacité est forte, plus les tâches à accomplir sont accessibles. Cela demande donc moins d’énergie pour passer à l’action.
  • des choix audacieux. Si vous avez lu notre article concernant la fixation d’objectif vous savez à quel point il est important de vous fixer des objectifs stimulants (et donc qui vous lancent un vrai défi). Plus vous aurez confiance en vous et plus vous serez capable de vous fixer des objectifs ambitieux. 
  • renforcement de la réussite. En développant la confiance en soi, l’athlète améliore l’image de soi, ce qui lui permet d’agir plus librement et d’entrer plus facilement à l’intérieur la zone / le flow. Il sera également plus à même d’utiliser des techniques de préparation mentale comme la visualisation.

Cette théorie est extrêmement importante car elle permet de comprendre à quel point l’image qu’une personne a d’elle-même peut influencer son quotidien. Lorsque j’accompagne des personnes (pour la vie quotidienne, le domaine sportif ou le domaine professionnel) un élément qui ressort très souvent est qu’elles se sentent plus confiantes et capables au quotidien. C’est un élément important : la confiance en soi, en ses capacités et ses forces (sans nier ses faiblesses) est un atout dans le but d’atteindre ses objectifs. 

Améliorer sa motivation

Maintenant que vous en savez un peu plus sur ce qu’est la motivation et quelles sont les grandes théories concernant ce sujet, nous allons voir comment l’améliorer au quotidien. Pour cela je m’appuierai sur : 

  • les études précédemment citées 
  • ma formation et mon expérience en tant que coach et en tant que sportif
  • quelques livres pratiques comme la Bible de la préparation mentale

Comment mesurer sa motivation

L’une de grosses limites de la préparation mentale est l’analyse objective de résultat (même si, comme vous allez le voir, il existe quelques éléments utilisables). En effet, contrairement à la préparation physique où l’on peut observer rapidement et facilement un résultat (soit par une transformation physique, soit par un test adapté), on ne peut pas réellement tester la préparation mentale. 

Cela ne signifie pas pour autant que vous ne pouvez pas essayer de mesurer vos progrès. Voici quelques solutions que vous pouvez employer : 

  • un questionnaire d’évaluation de la motivation. Il en existe plusieurs modèles, qui utilisent différentes échelles. Deux choses sont importantes. La première est d’avoir un questionnaire bien établi qui permet facilement de différencier les différentes formes de motivation. La seconde est de bien employer le même questionnaire dans les mêmes conditions.
  • les entretiens avec un encadrant. Par exemple, cela peut être avec votre sensei lorsque vous préparez un grade. Le fait d’avoir ces entretiens permet d’obtenir des réponses individualisées et d’apporter des nuances aux réponses (ce qui n’est pas facile à faire dans un questionnaire). Il permet également d’identifier les croyances et valeurs qui vous permettront de rester motivé (ou au contraire qui vous freineraient).
  • les observations directes. Elles peuvent être faites par vous ou par un proche, qui remarque qu’en ce moment vous n’êtes pas très impliqué pour vos entraînements ou au contraire qu’en ce moment vous êtes survolté. 
  • certaines mesures physiologiques comme le taux de cortisol, la fréquence cardiaque peuvent être utilisées. 

Il est vivement conseillé d’utiliser plusieurs outils de mesures, car peut-être que lors d’un entretien avec quelqu’un dont vous êtes proches vous n’arriverez pas à vous confier alors qu’un questionnaire vous facilitera la tâche. Le fait de croiser les informations peut être pertinent et permettre d’obtenir des résultats plus fiables, mais il faut aussi que vous soyez à l’écoute de vos émotions. 

motivation et evaluation

Si vous ressentez le besoin d’un coaching personnalisé n’hésitez pas à nous contacter à ce mail : contact@corps-et-esprit-martial.com

Vous êtes responsable

La première chose à prendre en compte si vous souhaitez améliorer votre motivation est que vous êtes responsable de celle-ci. Si vous considérez que vous n’avez aucun impact sur votre mode de vie ou votre volonté, alors vous ne pourrez pas changer quoi que ce soit. 

Cette partie est extrêmement importante car la plupart des personnes ont tendance à trouver des causes externes à leur manque de motivation plutôt que des causes internes. 

Voici un exemple pour illustrer ce propos. José n’est pas allé à son entraînement d’Arts Martiaux mais il a deux façons différentes de voir ce manque de motivation : 

  • “je ne suis pas responsable, mon patron m’en demande trop je suis fatigué, et puis les copains viennent faire un barbecue je ne peux pas refuser. Et il y a aussi cette émission en direct que je dois regarder”
  • “je suis en grande partie responsable, je ne gère pas bien mon sommeil et je n’arrive pas à dire non à mon patron et à mes amis qui souhaitent passer beaucoup de temps avec moi. Il y a aussi le fait que je n’arrive pas à me détacher de cette émission en directe que je pourrais enregistrer ou dont je pourrais voir la rediffusion”

Dans le premier cas José ne peut rien faire, il se contente de subir les acteurs externes, alors que dans le second il accepte sa part de responsabilité ce qui lui donne la possibilité d’agir. 

Vous comprenez donc qu’il est extrêmement important que vous acceptiez votre part de responsabilité pour pouvoir agir et changer le cours des choses, même si c’est parfois difficile. Un article complet sera écrit à ce sujet dans quelque temps.  

Gérer le capital volonté  

D’ici 15 jours un article complet arrive abordant cette idée de capital volonté mais voici quelques notions en avant-première pour vous.

Si vous cherchez cette expression  à l’intérieur de différentes études, vous ne l’y trouverez pas. C’est un concept que j’ai lu ou entendu chez plusieurs coachs / formateurs, et ce qui nous intéresse ici c’est plutôt l’utilisation que l’on peut en faire. J’avais abordé ce thème durant un live il y a quelques années. Vous pouvez le retrouver ici.

Considérez la volonté comme une sorte de compte en banque. Tous les jours vous avez un certain capital sur ce compte. Chaque décision vous coûte de l’argent et lorsque vous n’en avez plus il vous est difficile de prendre une décision contraignante. Comment faire pour changer des habitudes (ce qui demande de la volonté), si vous n’avez pas une volonté qui permet de tout changer d’un coup ?

Il y a deux manières de faire (et une autre qui peut être employée à court terme) : 

  • soit vous augmentez la taille de votre capital volonté, la somme que vous percevez tous les jours. Cela se crée notamment par l’autodiscipline et le fait de s’entraîner régulièrement à prendre les bons choix plutôt que les choix faciles. 
  • soit vous diminuez le coût des actions engagées. Cela peut se faire en prenant des décisions plus mesurées (je ne recommande pas de changer beaucoup de points du quotidien en même temps, il faut que vous preniez votre temps). Une autre solution est d’automatiser certaines actions, grâce aux routines, ce qui fait qu’elles ne vous demandent plus de volonté pour être réalisées. Si vous souhaitez créer des routines efficaces vous pouvez vousa bonner au blog pour ne pas manquer l’article qui sortira prochainement.
  • soit vous faites un emprunt. Cela consiste à vous dépasser, soit grâce à votre motivation qui va vous permettre de faire plus que d’habitude, soit parce que quelqu’un vous y incite par exemple (mettre « par exemple » entre parenthèses). Cependant, cette méthode peut vous épuiser et n’est pas durable. Elle est utile lorsque vous êtes en période de transition ou lorsqu’un événement important approche. 

Améliorer sa motivation grâce aux objectifs  

Nous l’avons vu lors de la définition de la motivation, un objectif est quelque chose de très important pour celle-ci. Mais tous les objectifs ne se valent pas. 

Si votre objectif est trop éloigné temporellement (ou trop proche), s’il est trop ambitieux (ou pas assez) vous risquez simplement de perdre toute votre motivation. Avoir un objectif SMART n’est pas suffisant. Il faut prendre en compte plusieurs points très importants. Voici quelques questions importantes à vous poser : 

  • est-ce que vos objectifs sont en accord avec vos besoins et vos valeurs ? Cela peut sembler étonnant mais il y a de nombreuses personnes qui se fixent des objectifs totalement décorrélés de ces deux points, ce qui est très peu motivant, voire démotivant.
  • est-ce que vous pouvez contrôler régulièrement votre progression ? Si vous n’anticipez pas l’évaluation vous ne pourrez pas contrôler que vous vous dirigez dans  la bonne direction, ce qui peut donner la sensation de ne pas avancer et être démotivant.
  • est-ce que vous vous récompensez régulièrement de vos efforts et progrès ? Si vous prenez le temps de définir les récompenses que vous appliquerez selon la situation, vous préserverez et améliorerez votre motivation. Cette vidéo devrait vous aider à définir ces récompenses.
  • est-ce que vous avez créé uniquement des objectifs de fin ? Un objectif de fin est quelque chose qui est soit validé, soit invalidé, vous avez réussi ou non. Par exemple avez-vous atteint le temps souhaité lors de votre sprint ? L’objectif de moyen est ce qui va vous permettre d’être plus performant et de vous rapprocher de vos objectifs de fin. Par exemple, être plus détendu lors de la course, avoir une meilleure technique, mieux gérer sa respiration. Cet objectif inclut un certain niveau de maîtrise. Ces objectifs sont très importants car ils permettent de savoir sur quoi travailler précisément et qu’on peut les améliorer à chaque séance en focalisant sur un point précis. De cette façon votre motivation est renforcée car chaque jour vous vous rapprochez de vos objectifs. 

Enfin, il y a de nombreux autres conseils utiles pour créer des objectifs stimulants que vous retrouverez dans l’article “Se fixer des objectifs qui conviennent”. 

Planifiez

En planifiant vos journées et vos entraînements vous économisez votre capital volonté (vous n’avez pas à choisir ce que vous allez faire, seulement à le faire). De plus, vous vous assurez d’avoir du temps pour vos passions (et pour vous) en dehors de vos tâches quotidiennes, ce qui est très important afin de préserver votre motivation. 

Lorsque j’enseignais à Paris j’arrivais à : 

  • enseigner au lycée
  • enseigner / pratiquer une 20aine d’heure d’Arts Martiaux
  • écrire des articles régulièrement
  • publier des vidéos régulièrement

On m’a souvent demandé comment je faisais. La planification et le fait que je n’accepte pas les compromis sont les éléments clés de cette stratégie. Lorsque je me fixe une tâche et que je l’inscris à l’intérieur dans mon agenda, j’aime la réaliser. Bien entendu, il me faut accepter qu’il puisse y avoir quelques ratés, mais en travaillant ainsi je n’avais pas l’impression d’être débordé ni de me priver de quoi que ce soit. Je m’étais fixé délibérément cet emploi du temps et je prenais du plaisir à le suivre. 

Aujourd’hui mon emploi est différent (préparateur mental) et je dois adapter mon emploi du temps et ma planification à celui-ci mais le principe reste le même : je dois progresser tous les jours vers les objectifs que je me suis fixés. 

Un très gros article (environ comme celui que vous êtes en train de lire) est en cours d’écriture à propos de l’intérêt du kata dans la préparation technique, physique et mentale. Un des points intéressants à soulever est que le kata est très intéressant pour travailler en autonomie car il demande peu de planification (vous prévoyez de faire X fois votre kata, ce qui est plus simple que de prévoir de faire telle routine d’exercice, puis telle autre). Mais il demande parfois une grande motivation par son aspect rébarbatif. Nous vous encourageons à vous abonner au blog pour être tenu au courant de sa sortie.

Renforcer sa motivation au quotidien

Un excellent moyen d’améliorer sa motivation au quotidien est d’avoir la sensation d’accomplir quelque chose qui vous mène vers la bonne direction tous les jours. Lorsque vous allez vous coucher si vous avez la sensation d’avoir progressé, alors vous améliorez votre motivation et la taille de votre capital volonté.
Cette stratégie repose sur plusieurs concepts et notamment sur le principe de cohérence (ou d’engagement) qui nous pousse à agir de la façon dont les personnes qui nous entourent imaginent que l’on va agir (par la perception que les personnes ont de nous due à nos actions passées). Nous allons essayer de nous donner à nous-mêmes l’image de quelqu’un qui fait des efforts puis ensuite respecter cette image par principe de cohérence.

“Si vous êtes poussé à prendre un engagement quelconque (prendre position publiquement) vous aurez envie de rester fidèle à cet engagement.”

Influence et manipulation, Robert Cialdini

Mais comment créer cette sensation de progrès ? Vous pouvez utiliser des outils qui vous permettent de voir les efforts réalisés. Parmi ceux-là il y a les habits tracker ou les to-do list par exemple. Cela vous permet de noter votre engagement et vous donnera envie de continuer dans la même direction. 

Une autre astuce qui permet de développer ce sentiment de progrès est le carnet de suivi où vous notez tout ce que vous avez fait ce jour en vue d’atteindre vos objectifs. 

Enfin, vous pouvez également avoir un carnet d’objectifs que vous remplissez tous les matins, en rappelant par exemple vos objectifs principaux. Si vous le souhaitez, je peux vous écrire un article traitant ce thème, ou vous faire une vidéo, n’hésitez pas à me le dire en commentaire. 

La visualisation pour améliorer votre motivation

La visualisation est un outil fabuleux, si elle est bien utilisée. Mais puisque vous avez lu notre article t vu notre vidéo, nul doute que vous l’utilisez correctement. 

Mais comment la visualisation peut-elle améliorer votre motivation ? Quels liens peuvent être faits ?

Voici quelques exemples d’utilisation de la visualisation qui vous permet de renforcer votre motivation : 

  • visualisez ce qui va changer lorsque vous aurez atteint votre objectif. Comment votre quotidien va-t-il évoluer ? Quel impact cela va avoir dans votre vie, dans l’amour de soi que vous avez ? En visualisant le résultat vous augmentez votre capacité à faire ce qu’il faut afin de l’atteindre, car vous ressentez les bienfaits que ces actions vont vous apporter. Vous pouvez même créer un ancrage pour retrouver cette sensation lorsque vous vous démotivez. Si vous avez besoin de conseils pour créer un ancrage, n’hésitez pas à nous demander de produire un contenu (en commentaire ou par mail), que l’on vous fera avec plaisir.
  • visualisez-vous réaliser vos tâches les plus difficiles de façon sereine et paisible. Cela réduira le stress que vous ressentez car vous aurez déjà fait votre action de façon positive. Vous serez ainsi plus motivé à agir et cela vous demandera moins de capital volonté. Vous améliorerez également la (votre) confiance en soi ce qui est très important pour la motivation comme nous l’avons vu précédemment.

Renforcer vos comportements positifs

J’en parlais dans le paragraphe consacré aux objectifs, il est important que vous vous récompensiez lorsque vous avez des comportements positifs (qui vous permettent de tendre vers vos objectifs). 

Il n’est pas nécessaire de vous accorder de très grosses récompenses, mais seulement de vous donner l’occasion d’avoir un élément qui valorise vos efforts. De plus, ces récompenses peuvent vous permettre de progresser vers d’autres objectifs que vous vous êtes fixés.

Voici un exemple de récompense que j’utilise. Lorsque j’écris un article je m’accorde une séance de sport. Ainsi, je produis du contenu (ce qui est un de mes objectifs) et je développe mes qualités physiques (ce qui est un autre objectif). Mais parfois je m’accorde d’autres types de récompenses comme une boisson chaude, tout est question de dosage et d’adaptation. Un article qui vous aide à créer des récompenses qui vous conviennent et vous permettent de progresser est en cours de rédaction.

Engagez-vous

J’ai déjà abordé le principe de cohérence, mais il est nécessaire d’y consacrer une partie intégrale.
Ce principe est en fait basé sur le fait que nous avons besoin que nos comportements et nos attitudes soient en adéquation avec nos croyances et l’image que nous renvoyons de nous-mêmes. Nous souhaitons avoir une sorte d’harmonie entre ce que nous pensons de nous, ce que les autres imaginent que nous allons faire et ce que nous faisons. Ce qui explique pourquoi il est difficile de tenir certains secrets, car en cachant une partie de nous les gens ne peuvent pas nous comprendre et nos actions ne semblent pas cohérentes.

Voici une expérience menée par Léon Festinger (psychologue social) en 1957 qui illustre ce principe. Les participants ont été recrutés pour effectuer une tâche monotone et répétitive pendant une heure (tourner des boutons). Après cette tâche ont a divisé le groupe en deux : 

  • Le premier groupe est payé 20 dollars pour dire que la tâche était plaisante et amusante. 
  • le deuxième groupe n’est pas incité à mentir

Après cela, les candidats ont été interrogés à propos de leur opinion réelle de cette tâche. Les résultats montrent que le premier groupe qui a été payé pour mentir a développé une attitude plus positive envers la tâche qu’ils avaient effectuée (et ils ont trouvé la tâche moins difficile et pénible). Cela s’explique par le principe de cohérence : le premier groupe a modifié son attitude face à la tâche afin que cela soit cohérent avec son discours.

Comment pouvons-nous utiliser cela ? Retenons que nous pouvons développer une attitude positive envers quelque chose qui n’a rien d’attrayant a priori, seulement en tenant un discours positif. 

Ainsi, si une tâche vous semble difficile, si vous répétez sans arrêt que cela est ennuyant vous ne faites que la rendre plus complexe (car le principe de cohérence fonctionne dans les deux sens), mais si vous dites qu’elle vous est tout à fait plaisante, alors vous allez développer du plaisir à la réaliser. 

Concrètement, si lorsque vous devez travailler votre cardio vous vous dites que c’est une punition, vous n’y prendrez aucun plaisir. 

Mais si vous prenez un engagement public et qu’après chaque entraînement vous partagez votre bonheur, vous développez un cercle vertueux grâce au principe de cohérence. Vous allez vous entraîner parce que c’est cohérent avec vos engagements, et vous développerez une vision positive de votre entraînement. 

Ainsi, un principe de cohérence couplé à un engagement public va drastiquement améliorer votre motivation ! 

Ayez un modèle

Il n’est pas nécessaire que vous connaissiez personnellement ce modèle, mais il est important que vous en sachiez beaucoup à propos de lui, sa façon de se comporter, comment il a atteint ses objectifs. Il est aussi intéressant que vous connaissiez les problèmes qu’il a rencontrés. Et, plus vous serez proche de lui, mieux cela sera. 

modele et motivation
Même Iron man a un modèle (il ne faut pas le dire mais il paraît que c’est Chuck Norris ou José, qui sait ?)

Pourquoi avoir un tel modèle ? 

  • Il rend votre objectif accessible. S’il a réussi, vous en êtes capable.
  • Il vous montre la voie à suivre.
  • Lorsque vous perdez confiance en vous ou que vous avez une baisse d’énergie vous pouvez utiliser la visualisation ou le discours interne afin de l’imaginer en train de vous encourager.

Un modèle est une sorte de tremplin qui va vous permettre d’atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés. Il n’est pas nécessaire de vouloir ressembler en tout point à ce modèle, mais il suffit qu’il vous inspire suffisamment pour que puissiez prendre exemple.

D’ailleurs ce modèle peut être quelqu’un qui a fait une performance d’un tout autre type. Par exemple, un sportif peut être inspiré par un écrivain. 

Lorsque vous allez utiliser cette technique il est possible que vous idéalisiez votre modèle, c’est tout à fait normal. Plus vous vous approcherez de votre modèle et plus cette idéalisation se réduira (ce qui ne réduit en rien la valeur de la personne). C’est souvent ce qu’il se passe avec notre premier enseignant, non ?

Créer une cohésion de groupe

Nous avons vu précédemment que la motivation pro-sociale est importante et que l’engagement est un moyen d’améliorer votre motivation. Et il existe un moyen de lier les deux : le groupe. 

En effet, s’il y a un groupe solidaire, uni, que vous avez régulièrement envie de voir, vous améliorez triplement votre motivation.

En voici les causes : 

  • vous êtes engagé auprès de personnes que vous estimez, donc vous allez au cours pour ne pas les décevoir mais aussi en vue de leur permettre de progresser à vos côtés (motivation extrinsèque et pro-sociale)
  • vous avez envie d’aller les voir, donc vous réduisez l’impact que cette décision va avoir sur votre capital volonté. (motivation intrinsèque)
  • ces personnes vont vous motiver à venir à l’entraînement, en vous téléphonant pour prendre de vos nouvelles par exemple. C’est là une force importante du groupe, qui permet de dépasser ses limites, pour le meilleur comme pour le pire. Il s’agit d’une partie de l’effet de groupe. 

Comment améliorer la cohésion ? Nous allons y consacrer prochainement une série de vidéos, n’hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube afin de ne rien manquer. 

Préserver sa motivation

Améliorer sa motivation est quelque chose d’important, qui permet d’être plus productif et efficace régulièrement. Mais ce n’est pas suffisant. Il est également très important de prendre soin régulièrement de votre motivation, pour éviter de ruiner vos efforts. 

Imaginez que votre motivation est une tour, et plus vous l’améliorerez plus cette tour est haute. C’est vraiment super, mais si vous n’y prenez pas garde et que vous ne cherchez pas à préserver vos acquis, la base de votre tour peut s’éroder, et elle pourrait s’effondrer d’un coup. Ça (Ce) serait dommage non ? 

Alors voici quelques astuces qui vous aideront à préserver votre motivation.

Repos régulier

Plus haut j’ai comparé la motivation à un muscle. Je trouve cette comparaison tout à fait pertinente à nouveau. Est-ce que vous continuerez à faire des pompes si vos pectoraux sont extrêmement douloureux ? Je ne pense pas, et si vous le faisiez je ne suis pas certain que cela soit la meilleure idée que vous puissiez avoir pour progresser. 

motivation et repos

Mais, sans aller jusqu’à cet extrême, sachez que votre corps a besoin de repos pour progresser, c’est lorsqu’il se repose que notre corps se transforme. Vous pouvez en savoir plus sur la place du repos dans la pratique d’une activité physique en lisant cet article.

Il en va de même pour votre motivation. Si vous ne prenez jamais le temps de la laisser se reposer, que vous puisez toujours en elle lors de la réalisation de vos actions, elle va finir par lâcher, comme un muscle qui cède à cause de la fatigue. 

C’est pourquoi je recommande de laisser votre motivation au repos régulièrement. Environ 20% de vos actions ne devraient nécessiter aucune motivation.

Comment savoir que cela ne vous demande aucune motivation ? C’est assez complexe à cause de plusieurs raisons : 

  • tout peut changer d’un jour à l’autre . Lorsque je suis en pleine forme, un entraînement ne me demande pas de motivation, j’adore ça. Mais lorsque je suis fatigué, ou que j’ai autre chose qui m’attire ou que j’ai besoin de faire, alors cela me demande de la motivation de faire ma séance
  • la routine peut prendre le relais. Il y a des choses que l’on fait par routine (et c’est très bien), de cette façon cela ne puise pas (ou beaucoup moins) dans notre capital volonté pour agir. Cependant, il est possible que cela épuise un peu notre motivation. 

J’ai donc identifié des activités ressources, c’est-à-dire des choses que je peux faire en toutes circonstances ou presque, qui améliorent ma motivation une fois une des actions de l’exemple suivant terminée. Par exemple :

  • dormir
  • écouter certaines musiques
  • jouer avec mon chien
  • lire ou regarder un film qui me stimule
  • prendre un temps avec ma compagne
  • avoir un contact avec un proche (par exemple un coup de téléphone)
  • etc.,..

Et ces actions sont en fait des récompenses que je m’offre après avoir effectué des tâches qui me demandent de la motivation. Ainsi, je recharge ma motivation durant la journée.

Il y a également le fait que je recharge régulièrement ma motivation en prenant une pause lorsque je me sens fatigué ou que je me sens plus irritable que d’habitude. Il est préférable pour moi de prendre une journée afin de souffler qu’en perdre 10 parce qu’on refusé de le faire.

Repos saisonnier

Personnellement j’agis ainsi : 

  • 3 à 4 jours à chaque changement de saison
  • 2 semaines en été
  • 1 semaine en hiver

Durant ces moments, je fais les tâches minimales si je n’ai pas pu m’organiser pour n’avoir rien à faire, et le reste du temps est consacré à mon repos mental (et parfois physique). Cela veut dire que je ne vais faire que ce dont j’ai envie. 

Je peux partir en vacances mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois rester chez moi, dans mon hamac et écouter les oiseaux discuter dans l’arbre au-dessus de moi est plus efficace.

C’est très important de faire des breaks régulièrement. 

Ces coupures vous permettent de revenir encore plus motivé et investi, ne les sous-estimez pas. Elles vont vous faire déconnecter pendant un moment de vos tâches, et vous donner envie d’y retourner.

Le sentiment de maîtrise

Pas de mensonge entre nous, si nous nous entraînons c’est dans le but de progresser n’est-ce pas ? Nous avons beau aimer ce que nous faisons, y trouver du plaisir dans l’instant, nous souhaitons également nous améliorer (c’est d’ailleurs ce qui nous permet de pratiquer avec attention et intention, et donc de prendre du plaisir dans la pratique). 

C’est pourquoi il est très important que vous preniez soin de votre sentiment de maîtrise. Et vous remarquez ici que je parle de sentiment et non pas de maîtrise. Quelle est la différence ? C’est tout simplement que le sentiment est l’image que vous avez de votre maîtrise, décorrélée de votre maîtrise réelle ou pas.

motivation et reussite

Pourquoi est-ce important ? Plus vous allez progresser, plus vous allez observer vos erreurs, ce qui est tout à fait normal et c’est même extrêmement utile pour progresser (suivez les conseils de cet article vous aidera à progresser grâce à vos erreurs).
Seulement, si vous n’y prenez pas garde, cela peut saper votre motivation, car à quoi bon vous entraîner 6 heures par semaine si vous ne voyez aucune différence ? Autant profiter de ces moments pour aller voir vos amis. 

Comment améliorer ce sentiment ? 

Prenons comme exemple quelqu’un qui s’entraîne depuis une quinzaine d’années, qui connaît tout le répertoire technique de sa discipline et qui est capable de le mettre en œuvre correctement. Il ne se sentira pas progresser (et aura même l’impression de régresser parce qu’il a un meilleur niveau, il remarque des erreurs qu’il ne voyait pas avant). Mais s’il se fixe des objectifs de moyens précis, alors il pourra améliorer ce sentiment de progrès. “Le mois prochain, je vais travailler ma capacité à déséquilibrer l’adversaire”, avec un axe aussi précis, il sait sur quoi se focaliser et aura le sentiment de s’améliorer. Cela ne signifie pas qu’il ne progressera dans aucun autre point, mais il en a choisi un comme référentiel, afin d’avoir un axe de travail. Il peut ensuite noter régulièrement ses progrès afin d’améliorer ce sentiment de maîtrise.

Pour résumer voici ce que je vous conseille afin d’améliorer le sentiment de maîtrise : 

  • ayez des objectifs bien établis, notamment des objectifs de moyens à court et moyen terme
  • ayez un carnet de suivi
  • filmez-vous régulièrement ou demandez l’avis de votre enseignant, pour avoir un avis plus objectif

Autre chose que les passions

Faire ce qui nous passionne c’est très bien, mais n’oublions pas que l’origine de ce mot est “souffrance”. J’aime traduire cette origine de deux façons différentes : 

  • ne pas mettre en oeuvre nos passions nous fait souffrir
  • on peut pratiquer nos passions quitte à en souffrir

C’est pourquoi il est très important de s’éloigner régulièrement de vos passions, de mettre une distance afin de pouvoir y revenir plus sereinement. Ayez des activités totalement détachées de votre pratique martiale est très important.

Cela peut être des actions que vous faites (jardiner par exemple, ou peindre), ou des choses où vous êtes plus passif comme regarder un film. Ce qui est important c’est que ces tâches vous plaisent, mais que vous ne vous sentiez pas mal si vous ne les faites pas. Ce sont des activités qui vont vous permettre de mettre de la distance émotionnelle entre vous et votre activité.

Une autre chose qui est très importante, c’est de ne pas sacraliser la pratique martiale. Il ne faut pas que cela soit quelque chose qui vous donne l’impression d’être particulièrement supérieur ou important, sinon vous risquez de vous perdre dans cette passion.
C’est ainsi que l’on se fait “dévorer par ses passions”. 

“Vous entraîner ne doit pas être extraordinaire, l’entraînement ce n’est rien d’autre qu’une chose banale. Manger ou boire est bien plus extraordinaire.”

Armand Valle, fondateur du Ju-jutsu Mushin Ryu

Soyez heureux d’y aller pour le moment que vous y passez, mais n’en tirez pas une haute image de vous-même. Soyez fiers des efforts que vous faites, mais ne vous sentez pas au-dessus des autres pour autant. Ces phrases pourraient être sorties d’un livre parlant du zen ou un traité des Arts Martiaux, j’en ai lu quelques-unes de ce type avant de commencer à en comprendre le sens. Pourtant, elles sont pleines de sagesse et permettent de préserver votre motivation.

Anticiper les échecs / frustrations

Peu importe votre discipline, votre pratique, vous allez subir des échecs. Je ne parle pas ici de petits échecs quotidiens, lorsque vous sortez de votre zone de confort, mais de gros échecs. Peut-être que comme moi vous vous préparerez pendant deux ans en vue d’un passage de grade que vous raterez. Ou alors vous aurez fait tout ce qui vous semblait efficace pour gagner en explosivité sans y arriver. Ou bien vous ne pourrez pas vous entraîner le nombre d’heures que vous souhaiteriez..

motivation et echec

Toutes ces expériences peuvent être extrêmement nocives envers votre motivation, sauf si vous les avez anticipées.

Le fait de savoir qu’elles vont arriver, d’avoir préparé cette possibilité est le meilleur moyen de les vivre correctement. 

Mais comment est-ce vous pouvez vous y préparer ? 

  • en visualisant l’échec et ses conséquences
  • en ayant des objectifs de moyens qui vous permettent de vous sentir progresser même en cas d’échec (voir le paragraphe précédent)
  • en préparant des moyens d’analyser votre performance et de l’améliorer
  • etc.,..

Cependant, la préparation à l’échec est quelque chose d’extrêmement complexe, et si c’est un point qui vous pose problème, n’hésitez surtout pas à entrer en contact avec un professionnel de la préparation mentale. À ce titre je vous rappelle que nous pouvons vous accompagner si vous en ressentez le besoin. Vous pouvez prendre contact avec nous par mail : contact@corps-et-esprit-martial.com 

Le soutien de l’entraîneur

La personne qui vous encadre, qu’elle soit votre sensei, votre coach, votre entraîneur, votre enseignant, est un référentiel pour vous. Si elle vous soutient, en valorisant vos efforts par exemple, cela va améliorer votre motivation.

Lorsque quelqu’un que nous estimons note combien nous nous impliquons, alors les efforts demandés semblent immédiatement plus faciles. Un simple mot comme “tu progresses bien” ou encore “bravo tu fais beaucoup d’efforts” peut nous aider à faire bien mieux. 

Bien entendu, il existe de nombreuses autres façons de préserver votre motivation. N’hésitez pas à partager en commentaire vos propres astuces. 

Booster sa motivation lorsqu’on a la flemme

Malgré tout ce que vous mettrez en place pour avoir une motivation solide et durable, il y aura des moments où vous aurez des baisses d’énergie et vous aurez “la flemme”. Et c’est rarement le moment idéal pour que cela vous arrive. Il faut alors trouver des astuces pour booster votre motivation et agir malgré tout. 

L’habitude

La première chose à prendre en considération est que l’on commence par motivation mais on continue par habitude. Qu’est-ce que l’on entend par là ? Tout simplement qu’au bout d’un certain temps agir ne doit presque plus vous demander de motivation, cela doit être fait par rigueur.

Se reposer uniquement sur sa motivation pour agir c’est comme faire cuire votre plat sans minuteur tout en faisant autre chose. Si vous êtes vigilant il n’y aura aucun problème, mais si vous discutez avec vos convives il se peut que vous mangiez un peu trop cuit, voire que vous soyez obligé de revoir le menu du jour. 

Comment agir par habitude ? Je vous invite à mettre en place une sorte de réflexe pavlovien. Par exemple, utilisez toujours le même signal lorsqu’il faut aller à l’entraînement de façon à vous conditionner pour le cours à venir. Plus les actions seront cadrées et automatisées, plus les résultats seront probants. 

Le mouvement

L’énergie vient du mouvement. Si vous n’avez pas d’énergie, commencez par bouger comme si vous en aviez et vous observerez rapidement un changement dans votre mental.  

motivation et fluidite

Vous pouvez changer votre posture, commencer à bouger tranquillement, faire des exercices basiques. Cela est également très important pour les personnes qui restent assises dans leur travail. En effet, le cerveau consomme beaucoup de nos ressources (environ 20% de nos apports), en bougeant vous améliorez le flux sanguin et donc les apports qu’il reçoit. 

Pourquoi est-ce important dans un cas de baisse de motivation ? En ayant des apports réduits ou insuffisants votre cerveau va dire à votre corps de tourner au ralenti afin d’éviter de consommer trop d’énergie. En l’oxygénant correctement vous réduisez cet effet. 

De plus, la posture influence le mental. Prenez une posture droite, les épaules détendues, un sourire discret mais sincère sur les lèvres. Essayez de ressentir de la colère. C’est très compliqué n’est-ce pas ? Car le corps transforme l’état d’esprit, c’est une des bases de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL). 

Observez-vous lorsque vous êtes motivé. Comment vous tenez-vous ? Que dites-vous ? Comment marchez-vous ? Et lorsque vous sentez une baisse de motivation, utilisez la même attitude !

La règle des 5 minutes

Une règle simple pour dépasser une grosse flemme : essayez de poursuivre la tâche pendant 5 minutes. Durant ce laps de temps, faites votre maximum dans le but d’exécuter ce que vous avez décidé de faire. 

Ce que je vous invite à faire est de prendre un chronomètre pour être sûr d’essayer au moins 5 minutes, mais surtout pas un minuteur avec une alarme qui serait quelque chose qui vous sortirait de votre travail alors que vous serez plongé dedans.

Pourquoi cette règle fonctionne-t-elle ? Tout simplement parce que le plus difficile dans une action est de la commencer. Si vous êtes lancé, vous devrez à nouveau utiliser votre motivation pour commencer autre chose. Pourquoi pensez-vous que toutes les offres (téléphonie, internet, etc.,..)  pour les nouveaux clients sont de un an ? Tout simplement parce qu’il est plus difficile de faire venir un nouveau client plutôt que de le faire rester. 

En prenant cette habitude vous allez considérablement améliorer vos résultats, et votre paresse ne sera pas vraiment un obstacle. 

Cependant, si au bout de 5 minutes vous n’avez pas envie de continuer, vous n’arrivez pas à vous impliquer correctement, alors vous pouvez vous arrêter. 

Il est nécessaire d’accepter ce côté de l’exercice, sinon il n’aura pas d’impact. C’est parce qu’on sait qu’on peut s’arrêter que l’on va s’appliquer et dépasser sa flemme.

Vous mettre en mouvement et gagnez de l’énergie grâce aux routines 

Établir des routines est un très bon moyen de rentrer en action, comme nous l’avons vu l’habitude permet d’agir sans se poser de questions et le réflexe pavlovien peut booster vos progrès. 

Et nous avons également vu que le mouvement est un très bon moyen de ne pas procrastiner. 

Combinez ces deux méthodes et vous obtiendrez des routines pour gagner de l’énergie. Une fois que vous aurez porté une attention particulière à votre motivation et que vous connaîtrez bien vos comportements, vous pourrez apprendre à désamorcer les baisses de motivation.

Par exemple, si vous remarquez que vous n’êtes plus concentré lors de votre entraînement, vous pouvez mettre en place une routine qui permet d’améliorer votre focalisation, comme le fait de faire un geste lentement. 

En ayant des routines très simples et facilement applicables vous serez capable de gérer votre niveau d’énergie plus facilement.

Faites-vous plaisir, variez !

La répétition est nécessaire, surtout dans le domaine des Arts Martiaux où, en plus de devoir nous connaître, nous devons apprendre à réagir face à des personnes ayant des attitudes très différentes. 

Seulement, la répétition peut créer de la lassitude, contrairement à la nouveauté qui crée de l’engouement. 

Il faut alors apprendre à faire des répétitions en créant du nouveau. N’hésitez pas à faire évoluer vos entraînements. 

Comment peut-on faire ? Tout d’abord vous pouvez consulter et suivre la chaîne YouTube Corps et Esprit Martial qui peut vous y aider, notamment grâce à nos vidéos sur la préparation physique. Prochainement nous sortirons une vidéo pour vous entraîner avec le métronome, un exercice qui peut être intéressant car il peut vous apporter de la nouveauté tout en améliorant votre technique.

Mais, d’un point de vue global, il faut que vous fassiez varier les types d’entraînements et/ou d’exercices, tout en gardant le même objectif. Par exemple, si vous voulez muscler vos pectoraux, les pompes sont un exercice très utile. Mais faire toujours la même série peut finir par vous lasser. Vous pouvez faire varier les timings, le nombre de répétitions, le nombre de séries, etc.,.. Vous pouvez également faire des variations des pompes (prise large, diamants, surélevées, etc.,..). En plus d’avoir un intérêt fonctionnel (on travaille les fibres sous plusieurs angles), esthétique (on renforce l’ensemble du pectoral, ce qui lui donne une forme plus “pleine”) il y aussi un intérêt de motivation.

Il en va de même d’un point de vue technique. Il peut être lassant de répéter 300 fois le même geste tous les matins. Mais si vous faites la routine que j’ai longtemps utilisée, vous allez progresser sans (trop) ressentir l’impression de répétition.
Je ne l’utilise plus actuellement car je travaille d’autres aspects, mais c’est une méthode à laquelle je reviens régulièrement notamment pour me faire plaisir tout en variant mes exercices.

Je mets dans un panier (ou dans une application de choix aléatoire) toutes les techniques que je souhaite travailler. Je peux éventuellement les regrouper en plusieurs thèmes (projections, frappes, blocages, etc.,..). Je tire au sort 3 mouvements. Je vais les répéter individuellement 50 fois de chaque côté, puis 50 fois où je vais créer un enchaînement des trois mouvements. Ce qui fait que j’ai répété 100 fois chaque mouvement de chaque côté. Et cela en créant des variations et des combinaisons auxquelles je n’aurais pas pensé sans cela. 

On peut ajouter un autre point aléatoire, comme les déplacements à faire par exemple, ou des exercices de renforcement à intercaler.

Le problème avec cette méthode, c’est que vous vous focaliserez plus difficilement sur un point. Cependant, si une amélioration globale de votre niveau (ou si vous avez un objectif transversal comme la fluidité) est votre objectif c’est tout à fait envisageable de l’utiliser . Mais ce n’est qu’un exemple d’outil que j’utilise afin de me faire plaisir dans des périodes où je ressens de la lassitude. 

Il est parfois intéressant de transformer un entraînement pour y apporter de la fraîcheur. Il faut veiller à ce que cela reste anecdotique pour que vous puissiez atteindre vos objectifs. Par exemple, si vous organisez une programmation axée sur la force, le fait de faire un exercice de sac de frappes une fois tous les 15 jours ne sera pas contre-productif et vous permettra de transformer votre routine. 

Dans l’entraînement au cours collectif, si vous êtes enseignant vous pouvez faire varier les consignes légèrement. Au lieu de commencer en garde, vous commencez les bras ballants, ou alors des restrictions pour certains élèves (par exemple certains ne peuvent qu’avancer après un blocage, et les autres doivent tourner). Ainsi, ils travaillent le même geste technique mais ils n’ont pas l’impression de répéter inlassablement la même chose. 

Si vous êtes élèves (élève), vous pouvez vous focaliser sur un point précis (par exemple l’équilibre, la distance, le timing, la puissance, la précision, etc.,..). Ainsi, vous n’avez pas le sentiment de faire toujours la même chose.

Défiez quelqu’un

Non José tu peux poser ton katana ! Et ton pic à brochette aussi.. Il s’agit ici d’un défi amical et non pas d’un combat à mort.

motivation defi

En lançant un défi à quelqu’un vous allez forcément gagner un pic de motivation. Le fait d’avoir une personne à dépasser va vous permettre de tirer le meilleur parti de l’effet de groupe. Vous allez chercher à faire de votre mieux pour ne pas perdre la face. 

Pour améliorer ce pic de motivation vous pouvez parier quelque chose et c’est encore plus fort si vous n’avez vraiment pas envie de perdre. Votre cerveau mettra une très grosse énergie dans la stratégie d’évitement. Je vous donne un exemple.
Vous décidez de voir qui peut faire le plus de tours d’un HIIT (high intensity interval training) avec votre ami. Si vous pariez le fait de nettoyer complètement la salle d’entraînement, cela ne vous fera pas plaisir mais ce n’est pas une chose qui devrait vous révulser complètement. Par contre si vous pariez que le perdant doit aider un groupe politique avec lequel il est en désaccord, alors votre engagement sera encore plus fort. Bien entendu, il existe de nombreuses autres alternatives. 

Si vous cherchez des exemples de HIIT, vous pouvez utiliser ceux proposés dans cette vidéo.

Utilisez vos carnets / objectifs

Je vous ai souvent dit qu’il est nécessaire de tenir des carnets d’entraînements et d’objectifs. Mais il est aussi très intéressant de les relire, surtout lorsque vous avez une baisse de motivation. 

Le fait de vous rappeler ce pourquoi vous faites tous ces efforts, de visualiser les résultats espérés devrait vous fournir un pic de motivation qui vous permettra de surpasser votre flemme. Et, si dans le même temps, vous lisez votre carnet d’entraînement, vous vous souvenez de ce que vous êtes capable de faire. Cela peut sembler inutile, pourtant votre cerveau devrait totalement intégrer vos progrès et être poussé à s’améliorer. 

Si en plus de cela vous avez pris le temps de faire des évaluations correctement pour progresser, alors il n’y a aucun doute que vous allez vous améliorer. Si vous ne savez pas vous évaluer un article arrive très prochainement traitant ce thème, je vous indiquerai sa sortie sur nos réseaux sociaux, n’hésitez pas à nous suivre (notamment sur Facebook et Instagram où nous sommes très actifs).

Si vous ne ressentez pas ce pic, alors je vous conseille de noter les points positifs et négatifs qui vous poussent à vous entraîner et à ne pas vous entraîner. C’est une bonne manière de vérifier que le fait de prendre un jour de repos ne vous fera pas prendre trop de retard. N’oublions pas que parfois un peu de repos est meilleur pour nous qu’un nouvel entraînement. 

Les exercices que l’on n’aime pas faire

Je tiens à être clair, rassurez-vous il y a moi aussi des exercices que je n’aime pas faire. Nous sommes tous pareils. D’ailleurs, ce ne sont pas des exercices figés (ce ne sont pas toujours les mêmes), cela dépend des périodes. En ce moment je n’apprécie pas spécialement les exercices portés sur la vitesse de réaction, alors qu’il y a quelque temps c’étaient mes exercices préférés. Cependant, ils font partie de ce que je dois travailler, et je ne peux pas me permettre de les supprimer.

Qu’est-ce que je fais pour lutter contre paresse spécifique à ces exercices ?

C’est assez simple, je les encadre d’exercices qui me plaisent plus, pour ne pas “les sentir passer”. Comme je vous le disais, le plus difficile est de débuter une action. Donc si je commence par quelque chose que j’aime, c’est plus facile pour moi d’enchaîner. De plus, je m’accorde une récompense plus importante lorsque je fais ce type d’exercice et que je suis content de mon entraînement. Il y a un article en rédaction à propos du thème de la récompense qui devrait vous aider à calibrer celle-ci avec vos efforts. 

Cet article touche à sa fin. Comme vous vous en doutez il m’a pris beaucoup de temps à rédiger, donc si vous le trouvez pertinent partagez le sur vos réseaux pour soutenir notre travail.

À très vite !

Les sources de type 1 : 

  1. La bible de la préparation mentale, Ingrid Petitjean et Christian Target
  2. Comment développer l’autodiscipline dans le sport, Martin Meadows
  3. Un mental à 100%, Franck Chaput
  4. La préparation mentale du sportif, Anthony Mette
  5. Psychologie du sport et de la performance, Greg Décamps

Les sources de type 2 :

  1. Vallerand, R. J. (2007). Intrinsic and extrinsic motivation in sport and physical activity: A review and a look at the future. In Handbook of sport psychology 3rd ed.
  2. Deci, E. L., & Ryan, R. M. (2000). The « what » and « why » of goal pursuits: Human needs and the self-determination of behavior. Psychological Inquiry
  3. Scanlan, T. K., Carpenter, P. J., Schmidt, G. W., Simons, J. P., & Keeler, B. (1993). An introduction to the sport commitment model. Journal of Sport & Exercise Psychology
  4. Frederick-Recascino, C. M., & Ryan, R. M. (1993). Differences in motivation for sport and exercise and their relations with participation and mental health. Journal of Sport Behavior
  5. Vallerand, R. J., Pelletier, L. G., Blais, M. R., Brière, N. M., Senécal, C., & Vallières, E. F. (1992). The Academic Motivation Scale: A measure of intrinsic, extrinsic, and amotivation in education. Educational and Psychological Measurement, 
  6. Locke, E. A., & Latham, G. P. (1990). A theory of goal setting and task performance. Prentice-Hall.
  7. Deci, E. L., Koestner, R., & Ryan, R. M. (1999). A meta-analytic review of experiments examining the effects of extrinsic rewards on intrinsic motivation. Psychological Bulletin, 
  8. Duckworth, A. L., Peterson, C., Matthews, M. D., & Kelly, D. R. (2007). Grit: perseverance and passion for long-term goals. Journal of Personality and Social Psychology
  9. Dweck, C. S. (2006). Mindset: The new psychology of success. Random House.
  10. Cury, F., Elliot, A. J., Da Fonseca, D., & Moller, A. C. (2006). The social-cognitive model of achievement motivation and the 2 × 2 achievement goal framework. Journal of Personality and Social Psychology.
  11. Fredricks, J. A., Blumenfeld, P. C., & Paris, A. H. (2004). School engagement: Potential of the concept, state of the evidence. Review of Educational Researc
  12. Vallerand, R. J., & Losier, G. F. (1999). An integrative analysis of intrinsic and extrinsic motivation in sport. Journal of Applied Sport Psychology
  13. Reeve, J., & Jang, H. (2006). What teachers say and do to support students’ autonomy during a learning activity. Journal of Educational Psychology
  14. Skinner, E. A., & Pitzer, J. R. (2012). Developmental dynamics of student engagement, coping, and everyday resilience. In S. L. Christenson, A. L. Reschly, & C. Wylie (Eds.), Handbook of research on student engagement 
  15. Lazarus, R. S., & Folkman, S. (1984). Stress, appraisal, and coping. Springer Publishing Company.
  16. Shapira-Lichter, I., & Levy-Gigi, E. (2013). Emotional regulation and cognitive control: Exploring the mechanisms of self-control depletion. Journal of Cognitive Psychology
  17. Gross, J. J. (1998). The emerging field of emotion regulation: An integrative review. Review of General Psychology, 2(3), 271-299.
  18. Ullén, F., & Madison, G. (2011). The effects of experience and training on the development of cognitive and emotional aspects of music performance. Cognitive, Affective, & Behavioral Neuroscience, 11(2), 259-271.

L’épreuve du 4ème dan !

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Photos ile d'oleron

L’année dernière j’ai choisi de passer mon 4ème dan. Il s’agit bien d’un choix, d’une décision consciente que j’ai prise afin d’atteindre certains objectifs que je me suis fixés. 

Dans cet article je vais revenir sur plusieurs choses : 

  • pourquoi j’ai décidé de passer un grade
  • comment j’ai procédé (et quels problèmes j’ai rencontré)
  • ce que je retire de cette expérience 

Vous l’aurez compris, cet article va surtout parler de moi et ma propre expérience, c’est un témoignage. Cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas en tirer des éléments qui vous aideront dans votre propre progression. Voici quelques points qui pourront vous intéresser : 

  • comment vous entraîner seul
  • comment progresser entre deux séances
  • comment profiter d’objectifs pour progresser

Pourquoi passer un grade ?

La première question que l’on peut se poser est pourquoi ? Qu’est-ce qui m’a motivé à passer un 4ème dan ?

Et il y a plusieurs raisons à cela.

Avoir un objectif clair

Objectif de caméra

Vous le savez si vous nous lisez depuis un moment, avoir un objectif clair est un moyen simple d’améliorer votre motivation et votre implication. Le fait de se donner un objectif clairement défini dans le temps vous donne la possibilité de progresser et de vous améliorer. C’est aussi un atout pour vous donner le courage de dépasser les frictions qui vous empêcheraient d’aller à l’entraînement (dans mon cas 1h30 de trajet). 

Cet objectif était aussi important pour me permettre de garder le cap lorsque j’aurais pu m’éparpiller en allant pratiquer d’autres disciplines, ou lors de mes entraînements seuls. 

Bref, cela me permet de donner une direction à mon travail. Et en ayant des objectifs bien construits, cela me permet de toujours savoir quel est l’objectif de ma session de travail, et de ma période de travail. 

Si vous souhaitez travailler vos objectifs vous pouvez retrouver ces articles :

Être corrigé

V de validation

Lorsqu’on présente un grade c’est toujours le moyen d’avoir un avis critique de ses pairs. Dans le milieu scientifique, c’est extrêmement important que les théories que l’on forme soient validées par d’autres personnes du même niveau et milieu. Pour moi, il en va de même dans la pratique.

Bien entendu, c’est aussi le cas lors d’entraînement, lorsque vous allez recevoir des conseils de personnes d’un niveau supérieur, mais cela n’a pas le même impact lorsque ces mêmes personnes sont au jury. Il y a plusieurs cause à cela : 

  • au jury elles doivent donner un verdict, c’est une technique d’un niveau suffisant ou insuffisant
  • après le résultat on peut prendre le temps de discuter et d’avoir des conseils pour la direction que doit prendre le travail. 

La correction est ce qui permet le plus de progresser. En passant un grade je me suis donné la chance d’avoir une correction précise. Cela avait d’autant plus d’importance pour moi que je suis en pleine recherche (à travers ce blog, les stages que je suis, etc.,..) et que c’était aussi un moyen de montrer l’avancée de ma recherche et d’avoir un avis critique sur celle-ci. 

C’est l’aspect qui m’a le plus motivé, cela a vraiment été le moteur de cette démarche. 

L’impact psychologique

Je voudrais commencer par vous raconter une histoire. Il y a quelque temps, un élève d’un club voulait m’inviter à faire un stage dans son club, le type de projet qui m’emballe toujours beaucoup. Mais son enseignant a refusé car je n’étais que 3ème dan. C’est une des raisons qui m’a motivé à présenter ce grade.

Le 4ème dan a un impact psychologique lorsqu’il s’agit d’échanger avec d’autres disciplines car dans de nombreuses écoles il s’agit du dernier grade où l’on évalue le niveau technique. Cependant, c’est quelque chose de faussé, certaines écoles demandent une évaluation technique jusqu’au dernier niveau (ce qui est le cas de la mienne qui va jusqu’au 6ème).

Cet aspect arrive en dernier, mais il existe tout de même et comme je souhaite être honnête avec vous, il me semblait intéressant de le signaler. Je vais tâcher de vous proposer de plus en plus de stages, et si vous souhaitez que je me déplace dans votre dojo, n’hésitez pas à entrer en contact par mail ou par commentaire de cet article.

Comment je me suis entraîné

Une des questions que mes proches me posent le plus c’est : comment fais-tu pour t’entraîner ? Tu n’as pas de partenaires proches qui ont ton gabarit et ton niveau. Certes Anne a un niveau correct, mais d’un point de vue gabarit c’est plus difficile pour elle de subir certains de mes mouvements. 

Dans cette partie je vous livre les piliers de ma méthode. Je vais essayer de vous faire quelques vidéos d’exercices spécifiques à propos de certains mouvements ou certaines problématiques. Vous pourrez les retrouver sur notre chaîne YouTube, juste ici.

L’importance de la visualisation

La visualisation est un exercice clé de la préparation d’un pratiquant d’Arts Martiaux, ou même des sportifs dans leur ensemble.

Elle présente de nombreux avantages : 

  • on peut la faire seul
  • on n’a besoin d’aucun matériel
  • on se met en situation de réussite (ce qui n’arrive pas toujours comme le prouve cet cette photo)
Photo avec un cocard

Cependant il est très important de la différencier de l’imagination. La visualisation consiste à vivre en pensée le mouvement. Imaginer, c’est simplement se faire une idée de quelque chose, alors que visualiser consiste à ressentir l’ensemble des sensations qui sont liées à cette action. Ce qui signifie que vous ne pouvez pas visualiser quelque chose que vous n’avez pas assez expérimenté.

Prenons un exemple. Si je vous demande d’imaginer un parfum de glace que vous ne connaissez pas du tout, et que je vous le décris. Par exemple, je vous parle d’un parfum de glace au coquelicot et je vous dis que c’est un peu acide comme le citron, mais aussi assez sucré. Vous n’aurez aucune sensation, vous imaginerez ce que cela peut produire. 

Que s’est-il passé dans votre corps ?
Maintenant si je vous demande de vous visualiser en train de manger votre glace préférée. Vous êtes chez vous, et vous vous visualisez en train de manger. Vous ressentez la texture qu’elle a sur votre langue, sa fraîcheur, son goût. Mais vous ressentez également le contexte, peut-être que vous êtes installé en extérieur avec le vent chaud qui vous caresse le visage, que vous avez le bruit de personnes qui discutent avec vous. Vous avez aussi l’odeur du jardin qui chatouille vos narines et le soleil qui vous éblouit un peu. Bref, vous êtes totalement capable de visualiser la situation. 

Et maintenant, comment votre corps a-t-il réagi ? 

Je suis prêt à parier que dans le premier cas vous n’avez eu que très peu de réactions du corps alors que dans second cas (si vous aimez la glace) vous avez certainement sécrété de la salive, vous avez pris une posture plus détendue et vous avez peut-être même souri. Si c’est ce qui s’est passé, vous venez d’expérimenter la différence entre la visualisation et l’imagination.

Pour pouvoir m’entraîner entre chaque séance j’utilisais la visualisation. Cela m’a vraiment beaucoup aidé. Bien entendu, le travail avec un partenaire est nécessaire, mais la visualisation est un moyen de renforcer ce travail et de dépasser certains blocages. C’est aussi un moyen de prolonger l’apprentissage fait en club.

L’utilisation des notes

Le carnet de notes est vraiment un outil formidable. Il améliore votre mémorisation et vous permet de revenir sur ce que vous avez fait pour vous permettre de progresser bien plus rapidement. 

Encore faut-il relire ses notes. Par exemple, tous les mois je consultais mes notes et je voyais les conseils que j’avais reçus, puis je voyais comment je pouvais travailler dessus dans mes prochaines sessions.

Cela permet également d’analyser sa progression et de rester motivé.

L’innovation pour progresser

Je vais prendre un exemple concret afin d’illustrer mon propos. Lors d’un cours je me rends compte que mon kata guruma (technique qui consiste à faire passer le partenaire par dessus ses épaules) ne me procure pas de sensations correctes. C’est une technique qui est plus anecdotique dans notre école, cela faisait un moment que je ne l’avais pas travaillée avec un partenaire qui me permettait de l’appliquer sans retenue et j’étais déstabilisé lors de ce mouvement. Pour être certain que je n’étais pas seulement dans un mauvais jour, j’ai recommencé lors de la séance suivante. Même résultat. J’ai donc commencé par chercher quel était le principe qui me posait problème, j’ai compris que c’était un problème de timing mêlé au déséquilibre, qui me forçait à porter mon partenaire au lieu de le faire basculer autour de mes épaules. J’ai ensuite cherché à travailler cette notion avec un manche à balai, qui était léger mais me permettait de bien ressentir la notion du déséquilibre. Une fois que cela me semblait bon, j’ai fait la même chose avec une barre de musculation. Lorsque je n’ai plus senti le besoin de forcer lors de sa manipulation j’ai pensé que j’avais cerné les principes. La séance suivant mon kata guruma ne me posait plus de problèmes. Bien entendu j’ai encore des choses à travailler en vue d’améliorer cette technique, et j’en aurai toujours, mais j’avais résolu le problème en innovant avec l’exercice (qui est peut-être utilisé par d’autres, mais je ne le connaissais pas avant).

En utilisant mes prises de notes et grâce à mon esprit inventif, j’ai pu trouver de nombreux exercices pour progresser. Mais j’ai toujours procédé de la même manière, c’est-à-dire : 

  • analyser ce qui me pose vraiment problème, quel est le principe qui est mis à mal
  • trouver une méthode afin de  travailler ce principe seul (et l’utiliser)
  • travailler à nouveau avec un partenaire pour être certain d’avancer dans la bonne direction
  • travailler ce principe dans d’autres circonstances pour être sûr que j’améliore l’ensemble de ma pratique

Se contrôler (se vérifier)

Lorsqu’on s’entraîne seul, on est forcé de vérifier que l’on travaille dans la bonne direction. 

Femme qui filme

Pour cela, mon meilleur outil a été la caméra. Grâce à elle je pouvais m’observer depuis un point de vue neutre. 

Je vous invite vivement à vous filmer régulièrement et pendant une longue durée. De cette façon vous allez oublier la caméra et pratiquer sans vous en soucier. Par contre, je pense qu’il est nécessaire de vous observer à des moments précis. Je cible personnellement les moments où je me suis senti bien et les moments où je me suis senti en difficulté. 

Par exemple, lorsque je m’entraîne de façon intense et que je n’ai plus d’énergie, j’ai remarqué grâce à la caméra que dans le but de gagner du temps dans mes esquives, je mets la tête légèrement en avant et que je travaille avec un retrait du buste plutôt qu’avec des déplacements. J’ai aussi pu voir que lorsque je suis en pleine forme je suis plutôt rapide mais que je fais un appel du pied lors de ma première frappe. 

Ce sont ces petits détails qui  m’ont permis de faire évoluer ma pratique.

Je définis également des critères d’évaluation pour me contrôler lors de la pratique. Par exemple : 

  • faire le mouvement en tant de secondes
  • ne pas être déséquilibré
  • ne pas utiliser la force mais un bon placement

En utilisant ces critères vous pourrez observer (physiquement) votre progression, mais aussi les moments où vous n’arrivez pas au résultat souhaité, ce qui vous permet d’ajuster votre pratique rapidement. 

Ce que je retire de mon 4ème dan

Qu’est-ce que ce passage de grade m’a apporté ? Qu’est-ce que je retire de cette expérience ? Tout d’abord une super récompense, d’un week-end à manger des huîtres aux alentours de l’île d’Oléron (miam) ! Mais, est-ce tout ?

Photos ile d'oleron

Rien de spécial

Lorsque j’ai débuté le Ju-jutsu Mushin Ryu, le 4ème dan me semblait être quelque chose d’inatteignable, un pic sur lequel je ne pourrai jamais me tenir. Et aujourd’hui ce n’est rien de spécial, comme l’explique Shunryu Suzuki dans son livre, Esprit Zen, Esprit neuf. J’ai d’ailleurs fait un article sur ce livre que vous pouvez retrouver ici.

“Rien de spécial. Si vous continuez chaque jour cette simple pratique, vous obtiendrez une puissance merveilleuse. Avant d’être atteinte, c’est quelque chose de merveilleux, mais, une fois atteinte, ce n’est rien de spécial.”

Esprit zen, Esprit neuf, de Shunryu Suzuki, p.63

Prenons un exemple sur un sujet différent pour illustrer mon sentiment. Imaginez un gros tas de terre devant votre domicile qu’il faudrait déplacer. Si vous déplacez une brouette par jour, cela vous coûtera peu d’énergie car cela sera à la fois une tâche simple, étalée dans le temps, et régulière. Lorsque vous aurez terminé vous n’aurez pas l’impression d’avoir fait quelque chose de spécial. Alors que si vous décidez de tout déplacer en une seule fois, cela va être quelque chose qui change de votre ordinaire, vous allez faire quelque chose de spécial.

Est-ce quelque chose de positif cette sensation de ne rien faire de spécial ? 

Je dirai que oui, parce que la constance et la régularité sont très importantes dans la pratique, le fameux Fudoshin. Cela aurait été quelque chose d’extraordinaire si cela avait changé mes habitudes de pratique mais ce n’est pas le cas, j’ai gardé les mêmes habitudes, je les ai seulement adaptées à mon nouvel environnement. 

L’autre notion développée par cette idée de “rien de spécial” est la progressivité. Lorsque vous vous entraînez régulièrement, que vous vous dirigez chaque jour vers votre objectif, l’atteindre n’est rien de spécial. Vous avez fait le trajet au fur et à mesure, cela n’est pas comme si on vous avait déplacé avec un élément vous permettant d’accélérer. Lorsque vous faites une randonnée et que vous souhaitez atteindre une destination éloignée, cela peut vous sembler inatteignable. Mais, en marchant régulièrement, vous atteindrez votre destination en n’ayant rien fait de spécial. Pourtant, il s’agit bien d’une destination qui vous semblait complexe à atteindre, mais en ayant dépassé chaque problème petit à petit vous avez réussi. Alors que si on vous emmène directement sur place en véhicule (ce qui prendrait peut-être une heure au lieu de plusieurs heures de randonnée), vous aurez la sensation que c’est quelque chose de totalement extraordinaire. Vous n’aurez pas eu le temps de vous habituer au paysage / à l’environnement. 

Mieux me connaître

En étant évalué et corrigé, cela me permet de mieux savoir où je me situe. Je comprends mieux mes défauts mais aussi mes points forts. 

Se confronter au regard des autres, écouter les avis et les jugements, c’est un excellent moyen d’assimiler la façon dont les autres nous voient. On imagine toujours donner une certaine image. Pourtant, ce n’est pas toujours ainsi que les autres peuvent vous percevoir. Le fait d’analyser cette différence et de comprendre pourquoi notre image n’est pas nécessairement en accord avec ce que nous souhaitons transmettre est très important.

Cela permet aussi d’analyser le travail qu’il me reste à accomplir, la direction vers laquelle je dois me diriger. En exposant ma pratique et ma recherche, j’ai pu obtenir des conseils sur celle-ci et je vais pouvoir l’améliorer.

Bien entendu, tous ces conseils je les reçois même sans le passage de grade, mais celui-ci donne un moment propice pour les distribuer et les recevoir.

Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude, si vous l’avez trouvé intéressant, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux. 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Je me lance un nouveau défi

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Cela fait longtemps, trop longtemps que vous n’avez pas de nouvelles régulières du blog.  J’ai  bien sorti quelques vidéos sur notre chaîne YouTube, j’ai bien publié quelques articles, mais rien de suffisamment régulier pour que cela soit considéré comme une réelle activité. 

Alors je reviens vers vous pour vous expliquer les causes de tout cela mais aussi les conséquences que cela va avoir pour le blog, et pour vous. 

Une longue absence

Passage à vide et manque de temps

Depuis juillet 2020 avec Anne on a enchaîné les complications, et cela nous a permis de beaucoup apprendre.
Tout d’abord des complications humaines, avec la perte de proches, ce qui explique une partie de la baisse de motivation, mais ce n’est pas le facteur principal. Ces évènements tragiques nous ont permis de nous recentrer sur nos valeurs, réévaluer nos objectifs à moyen et long terme. 

Le changement est toujours un moment pertinent pour questionner son mode de vie et se recentrer sur ce qui compte vraiment pour soi. 

Il y a aussi eu des complications matérielles. Un disque dur nous a lâché, et on a vécu un parcours du combattant pour récupérer certaines archives, notamment les tournages avec Jean-Pierre Vignau. Mais cela en valait la peine, nos interviews vous ont beaucoup plus (il en reste encore à venir). 

J’ai appris à faire des copies récurrentes des tournages / écrits. Quelque chose qu’Anne me disait souvent de faire et que je ne prenais pas assez au sérieux.

Il y a également eu des complications liées à mon emploi, qui me demandait de plus en plus de temps et qui correspondait de moins en moins à mes valeurs. De surcroît, j’ai eu de petites tensions administratives qui m’empêchaient de publier comme je le souhaitais. Comme je le disais plus haut, je me suis recentré sur ce qui compte pour moi et j’ai remarqué que ce qui m’avait poussé à débuter ce métier n’était pas en accord avec ce que je pouvais faire. J’aime transmettre et partager, j’avais 3 ans lorsque j’ai compris que je voudrai être “maître d’école”, c’est la naissance de mon petit frère qui m’a fait épouser cette voie, et la volonté de faciliter le chemin à ceux qui suivent. Mais mes méthodes ne sont pas toujours en accord avec ce qui est réalisable dans l’Education Nationale.

On a également vécu un super déménagement en direction d’Angoulême. Une superbe région que je vous conseille vivement. Une très belle aventure, avec son lot de rebondissements, de joies et de déceptions. 

Cela a provoqué un passage à vide, et, n’ayons pas peur des mots, une dépression. Rien de très grave, mais lorsque votre esprit est embrumé, vous ne pouvez pas vous permettre de donner des conseils.

À cela se combine le fait que j’ai souhaité développer de nouvelles compétences. Et, qui dit nouvelles compétences, dit qu’il faut se former. 

Ma formation

Si vous nous suivez depuis un moment, vous savez que j’ai passé plusieurs diplômes afin de vous donner des conseils pertinents et précis. Voici les principaux  (les trois derniers me donnent “uniquement” accès aux savoirs, mais pas aux titres officiels) : 

  • préparateur mental : il m’a donné les bases pour accompagner quelqu’un ou même un groupe de personnes vers la performance. Je souhaitais le passer pour être certain d’avoir une vision d’ensemble suffisamment large pour être pertinent et surtout ne pas dire d’erreurs qui auraient pu vous coûter cher. 
  • un CQP Sport Pour Tous, me donnant la possibilité d’encadrer de nouvelles activités, et de nouveaux outils pour varier mes entraînements. 
  • un 4ème dan de Ju-jutsu Mushin Ryu : obtenu en juin 2023, un article complet arrive la semaine prochaine pour vous expliquer comment s’est déroulée la préparation sur cette dernière année.
  • préparateur physique : comme le mental, le physique a ses propres règles. Je voulais pouvoir vous conseiller de façon pertinente.
  • préparateur physique spécialisé en sport de combat : cette formation m’a permis d’approfondir mes connaissance en préparation physique et surtout d’avoir des connaissances plus proches de vos besoins (ce sont notamment des questions posées durant notre ancien défi 30 jours / 30 vidéos qui m’ont donné envie de suivre cette formation)
  • diététicien du sport : je vous donne également des conseils en alimentation (même si ce n’est pas le cœur de notre blog, c’est un sujet important, comme en témoigne la championne de Judo Amélie Guihur dans cette interview). Je souhaitais pouvoir vous apporter des éléments pertinents et pour cela je devais approfondir mes connaissances. 

Je continue de me former, mais comme cet apprentissage est auto-financé, cela prend du temps. De plus, toutes les formations ne se font pas en ligne, j’apprends également beaucoup aux travers de différents supports (notamment certains livres de qualité).

J’ai également eu accès à une formation de qualité dans les neurosciences appliquées au coaching et l’accompagnement (individuel et groupe). Cette formation est extrêmement importante pour moi, car si j’avais une vision d’ensemble concernant la performance, j’ai remarqué que j’avais pas assez d’outils pour aider les personnes que j’accompagnais à l’épanouissement personnel. Je suis intimement convaincu que performance et bonheur sont liés, et ces outils sont un vrai atout pour moi. 

J’ai aussi décidé de m’impliquer davantage dans l’apprentissage du Kali Eskrima Doblete Rapillon.


J’ai également accompagné de nombreuses personnes en coaching mental pour le sport, la vie personnelle ou la vie professionnelle. Cela m’a permis de me bâtir une expérience concrète et d’améliorer mes compétences en coaching. 

L’ensemble de ces formations m’a demandé du temps, mais elle m’a permis de créer un nouveau projet, un projet personnel et professionnel tourné vers des valeurs qui me tiennent à cœur. 

D’ailleurs si vous avez besoin d’identifier les valeurs qui sont importantes pour vous et qui sont nécessaires à votre bonheur, nous pouvons y consacrer un article, n’hésitez pas à nous le demander en commentaire. Et si je vous en parle c’est parce que c’est aussi grâce à vous que ce projet est en passe d’aboutir, comme vous allez le découvrir.

Un grand défi aux multiples facettes

Un nouveau projet

J’ai décidé de devenir préparateur mental et coach de vie à temps plein.

En parallèle je choisis de continuer bénévolement mon enseignement hebdomadaire du Ju-jutsu Mushin Ryu, et de me faire rémunérer ou non (selon les attentes et les moyens des clubs), pour des stages qu’ils soient au sujet de la pratique martiale ou la préparation physique ou mentale. Si vous souhaitez que j’intervienne au sein de votre club, n’hésitez pas à me contacter par mail : contact@corps-et-esprit-martial.com

En quoi consiste mon activité de coach mental ? Il y a plusieurs domaines importants. 

  • Le domaine sportif : j’agis en tant que préparateur mental, j’accompagne le sportif pour sa réussite mais aussi son bien-être dans la pratique. Est-ce seulement accessible aux athlètes ? Pas du tout, vous pouvez être un pratiquant loisir de tennis tout autant qu’un athlète pour les J.O. 2024, du moment que vous ressentez le besoin d’un accompagnement, on peut travailler ensemble. Je peux agir sur toutes les activités, car je ne travaille pas la technique, et les méthodes de préparation mentale sont les mêmes que vous soyez tennisman, kayakiste ou judoka. Il y a bien entendu des spécificités mais celles-ci n’ont pas besoin de mon expertise technique. J’ai par exemple accompagné des danseurs, discipline à laquelle je ne connais rien techniquement, cela ne les a pas empêchés de progresser.
  • Le domaine professionnel : tout comme dans le milieu sportif je peux aider à la performance et au bien-être. Cela peut porter sur la gestion du stress, la gestion de l’agressivité, la communication, et de nombreux autres thèmes. Je peux également intervenir au sein des rapports hiérarchiques (conflits avec des managers par exemple), ou pour créer des activités de groupe (définition des valeurs de l’entreprise, formation de manager, team building, etc.,..). Lors d’un changement de domaine, de fonction ou de milieu professionnel un coaching peut également avoir de l’intérêt. Il a également un rôle important lorsque vous formez un nouveau groupe ou lorsque le travail en équipe est compliqué. Enfin, il peut être important si vous remarquez que vos employés / collègues (ou vous-même) éprouvez de plus en plus de difficultés à aller travailler et à y prendre du plaisir.
  • Le domaine personnel : j’interviens alors dans de nombreux domaines comme la recherche de valeurs,  la productivité, les moyens d’être plus épanouis au quotidien. Je vous accompagne également dans la création de nouveaux projets (je ne suis pas consultant, mais je pourrais vous aider à améliorer votre motivation ou clarifier vos objectifs par exemple). Dans ce cadre j’ai aidé un auteur à produire le livre qu’il souhaitait faire, et il est très fier de son écriture, alors que lorsqu’il est venu me rencontrer il ne trouvait pas le temps d’écrire ne serait-ce qu’un peu.

Cependant, vous êtes la même personne au travail, au sport et dans votre vie privée. Vous avez peut-être des comportements variables mais votre identité est la même. Ce qui veut dire que parfois, dans le but de résoudre un problème du domaine professionnel ou sportif il faut creuser le côté personnel. Au début cela déroute les personnes qui suivent mon coaching, mais au final jusqu’ici je n’ai eu que des retours positifs. 

Vous allez trouver étrange que je me tourne vers cette activité après une dépression ? Eh bien, sachez que j’ai eu moi-même plusieurs coachs qui m’ont fait progresser sur différents points, mais aussi que j’ai beaucoup cherché par moi-même à comprendre cette maladie. Cela m’a fait prendre conscience de nombreuses choses, notamment du fait que j’aimais aider et accompagner les autres (je ne suis pas devenu enseignant par hasard) mais aussi que l’on prend trop peu de temps pour prendre soin de soi. C’est à travers cette réflexion que j’ai décidé de prendre un virage dans ma voie professionnelle. Je ne considère pas changer de voie (l’enseignement est aussi une façon d’accompagner des personnes), seulement j’agis différemment. 

Et cela est grâce à vous en grande partie. Car sans vous, sans vos commentaires, sans votre soutien et vos questions, je n’aurai peut-être pas approfondi autant les formations que j’ai suivies, je n’aurai jamais poussé mon apprentissage. Vos commentaires et mails encourageants ont aussi été une source d’énergie pour moi. Donc je vous en suis infiniment reconnaissant.

Et pour vous remercier voici ce que je vous propose. 

Du contenu à profusion

Je m’engage (motivation pro-sociale, n’est-ce pas José ?) à créer encore plus de contenu gratuit qu’avant : 

  • vous écrire au moins un mail par semaine avec des informations / des idées récentes en avant-première. Ces mails pourront s’intéresser à la préparation mentale, la préparation physique, la diététique
  • écrire un article par semaine pendant un an, parmi ceux-ci je m’engage à écrire des articles plus profonds, environ un par trimestre, soit 4 par an (entre 20 et 30 pages de page texte) (je peux déjà vous annoncer que le premier thème est à propos de la motivation, comment la développer, la préserver et la booster en cas de coup dur). 

De plus, j’aimerais dans un second temps produire : 

  • une vidéo par jour pendant 30 jours et si le défi me semble envisageable (je vous le dirai sur les réseaux sociaux), une vidéo par jour pendant 90 jours voire un an (avec éventuellement quelques jours off). Parmi ces vidéos vous retrouverez des vidéos de préparation physique, de préparation technique, des idées d’échauffement, des astuces pratiques et, une fois toutes les deux semaines, le dimanche, une nouvelle interview. 
  • la publication régulière de posts sur les réseaux sociaux. Vous y trouverez :
    • des citations inspirantes (actuellement j’ai plus de 250 pages de citations classées par thème, que j’ai extraites de livres que j’ai lus, de quoi vous faire plaisir mais aussi nourrir vos réflexions)
    • des partages de contenus plus anciens (articles ou vidéos), mais toujours viables, avec des réflexions à propos de ce contenu
    • des partages de contenus autres que les nôtres mais tout aussi pertinents 
    • des réponses à des questions que vous vous posez.
    • des contenus plus légers

Concernant les réseaux sociaux, nous envisagerons de créer des vidéos courtes verticales (format tiktok, d’ailleurs peut-être que nous envisageons de créer du contenu pour ce réseau), et la création d’un discord ou d’un groupe facebook (que préféreriez-vous ? Dites-le en commentaire).
Cependant, entre le nouvel emploi et ces objectifs relativement élevés (couplé au fait que l’on lance notre association à Angoulême), la réalisation de ces objectifs arrivera dans un troisième temps, lorsque nous aurons stabilisé la production des autres contenus. 

Enfin, nous envisageons de créer un contenu bien plus poussé, qui serait une formation, mais cela ne pourrait être totalement gratuit. Il pourrait prendre plusieurs formes (écrite, vidéo, webinaire, etc.,..) cela est encore en réflexion. De même, le contenu n’est pas encore totalement défini, et pour nous aider à définir le thème de cette formation et sa forme, vous pourrez répondre à un questionnaire. Ce questionnaire ne vous engagera en rien, tout comme le fait de ne pas prendre cette formation ne vous empêchera pas de profiter du contenu gratuit. Mais y répondre nous permettrait de savoir comment vous aider et créer du contenu qui vous parle vraiment.

Merci d’avoir lu cet article, merci pour le soutien dont vous faites preuve depuis des années, merci de nous tirer vers le haut. 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Appliquez vos bonnes résolutions : soyez engagé

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bonnes resolutions atteindre

Vous avez pris de bonnes résolutions, vous souhaitez changer certaines habitudes afin de tendre vers celui que vous voulez devenir. C’est une très bonne idée, bravo ! Maintenant on va vous donner un conseil pour réussir à tenir vos bonnes résolutions : engagez-vous dans votre projet, mais surtout engagez-vous auprès d’autres personnes. On vous explique pourquoi c’est important dans cet article.

On aurait pu mettre l’accent sur de nombreux autres points, comme le fait de ne pas chercher à changer trop de choses à la fois mais plutôt de se concentrer sur de petits éléments. On aurait pu encore vous donner des conseils pour créer de nouvelles routines, mais aujourd’hui on avait envie de vous parler d’engagement.

Pourquoi ? C’est parce que c’est un mot qui fait peur. S’engager c’est accepter de se jeter entièrement dans un projet. D’ailleurs ce mot est très souvent employé dans deux moments majeurs de la vie : le mariage et l’entrée dans l’armée. Dans l’un on choisit de vivre avec une personne pour le restant de notre vie (même si on n’y arrive pas toujours) et dans l’autre on met sa vie en danger pour des valeurs. 

Pour vous engager, il faut que ce vers quoi vous avancez soit en accord avec vos valeurs, vos convictions profondes et les objectifs que vous vous êtes fixés. Il faut également croire dans la capacité que vous avez de réussir à tenir cet engagement, cela signifie que votre objectif doit être bien formulé. Si vous avez du mal à affirmer votre objectif, je vous invite alors à relire cet article aidera à vous fixer des objectifs qui vous conviennent.

D’ailleurs cet engagement est important dans la pratique martiale, car il permet de s’entraîner en ayant conscience que chacun accepte les règles. Cet engagement est notamment pris lors du salut, comme le soulève Jacques Tapol.

“Ces saluts ont pour but de fixer les rôles de chacun, de conditionner les pratiquants pour qu’ils s’engagent tous, notamment, à suivre les règles.”

KARATE ET PETITS SATORIS, JACQUES TAPOL (CHAMPION DU MONDE KARATÉ), p.43

Avant d’aller plus loin je vous invite à mettre en commentaire votre résolution, afin de faire un premier vers l’engagement !

Bonnes résolutions : engagez-vous auprès de vos proches

Le soutien

Si vous avez réellement pris de bonnes résolutions, cela devrait vous permettre de bénéficier du soutien de vos proches. Peu importe que votre engagement puisse vous faire prendre des risques, comme quitter votre métier, ou vous coûter de l’argent, comme de suivre des cours auprès d’un enseignant éloigné, l’e tout’important est qu’il soit en accord avec vos valeurs. Si c’est le cas, vos proches vous mettront peut-être en garde (c’est aussi ça le travail des amis et de la famille) mais une fois qu’ils seront convaincus ils vous soutiendront de façon inconditionnelle

Ce soutien sera pour vous une source d’énergie dans les moments les plus difficiles. Il vous poussera à développer votre engagement personnel, car vous avez promis de faire ce qu’il fallait à tous vos proches. Et, lorsque la motivation commencera à chuter, si vos routines ne sont pas encore assez solides pour prendre le relais, c’est ce soutien qui fera son travail et vous permettra de persévérer malgré les sacrifices demandés.

Par exemple, José après son anniversaire a décidé de faire du sport régulièrement. Mais ses amis n’ont pas arrêté de le charrier parce qu’il ratait des apéros. Il a donc à nouveau loupé ses entraînements. S’il leur avait exposé ses bonnes résolutions, ils auraient certainement eu un autre comportement pour le soutenir !

Le challenge

Lorsqu’on s’engage auprès de certains proches, cela peut stimuler ces mêmes personnes à suivre l’exemple. Par exemple, lorsque j’ai commencé à m’entraîner à certains exercices physiques spécifiques et que j’en ai parlé à mon petit frère, il s’est mis en tête de faire le même programme que moi (il avait le niveau physique suffisant). Cela était très stimulant car on se défiait l’un l’autre, donc aucun des deux ne voulait rater une séance ou un entraînement. Bien entendu il faut faire attention à éviter la blessure, mais nous étions tous les deux conscients de cela.

En effet, si vous partagez vos bonnes résolutions elles peuvent être communicatives. Et, comme le dit le dicton “seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin”. On vous met ici un petit entraînement que vous pouvez faire pour vous entraider et vous dépasser.

Et il en va exactement de même dans le domaine de la création de contenu, c’est pour cela que si ce contenu vous plaît, on vous invite à le partager.

L’engagement moral auprès de personnes dont vous êtes le modèle

Je me rappelle d’une fois où je n’avais pas la forme, vous savez un de ces matins où vous vous levez et où vous vous demandez où est passée votre énergie (certainement qu’elle est restée au fond du lit). Bref, un jour  “sans”. Mais c’était aussi un jour où je donnais un cours de Ju-jutsu Mushin Ryu, et lorsque je suis arrivé sur les tatamis, un regain d’énergie me vient, comme si on avait rechargé mes batteries. En effet, je m’étais engagé auprès d’eux à tout faire pour obtenir mon 3ème dan. Mais, en plus de l’idée d’engagement, il y avait une notion d’exemplarité. Lorsqu’on enseigne, ou que l’on est un modèle pour quelqu’un, il faut faire en sorte d’en être digne.

Vous allez me répondre que vous n’enseignez peut-être pas. Mais c’est un faux argument. Au Japon il y a un principe que j’aime beaucoup, celui de “senpai” c’est celui qui est un peu plus avancé que nous sur la voie que l’on a choisie. Il montre le chemin, sans être vraiment un exemple comme peut l’être le « sensei » il donne une direction et permet d’avoir des repères. Et, je pense que, peu importe votre activité, peu importe votre bonne résolution, vous pouvez toujours être en “avance” sur quelqu’un. 

Par exemple, une personne qui décide de se remettre au sport (en suivant nos exercices par exemple), seule, et qui est entourée a priori de sportifs, peut en fait être un exemple pour un collègue qui va voir son état de santé et sa silhouette se transformer. C’est le principe de l’effet papillon, une action peut avoir des conséquences que l’on n’imagine pas !

Vous pouvez également chercher des modèles qui vous stimulent et vous donnent envie de vous engager. Si vous ne savez pas par où commencer, vous pouvez lire nos 3 e-books avec 15 experts d’Arts Martiaux et de Sports de Combat reconnus internationalement qui sont disponibles gratuitement.

Bonnes résolutions et engagement externe

S’engager auprès de vos proches c’est quelque chose de très bien, mais si je vous disais que vous pouvez aller encore plus loin ? Si, si ! Et on vous en parle dans la partie suivante.

S’engager pour des associations / causes que l’on aime

Je vous parlais tout à l’heure d’engagement moral, et celui-ci peut prendre une forme différente de celle que l’on a déjà évoquée. Vous pouvez représenter une cause que vous aimez. Par exemple, lorsque vous courez, faites-le avec le t-shirt de votre club ou un pins (ça existe toujours ça ?) pour une cause que vous défendez.

Sans importance me direz-vous ? Eh bien ! pas vraiment. Le fait de savoir que vous représentez le groupe va jouer sur votre action et vous pousser à en être plus digne. Lorsqu’un élément vous rapproche d’un groupe, vous savez que vos actions vont influencer la façon dont les personnes qui vous croisent voient le groupe. 

Imaginez-vous être abordé par une personne pour une œuvre caritative dans la rue. Celle-ci est désagréable et agressive. Vous allez vous dire “ils recrutent n’importe qui chez XX” et certains complèteront par “je ne leur donnerai plus rien”. Il en va de même lorsque vous représentez les couleurs de votre club. 

Ainsi, le fait de s’engager pour quelque chose qui vous dépasse vous donnera la force de tenir vos engagements. Surtout si vous avez affirmé à votre cercle d’amis élargi (par exemple sur les réseaux sociaux) que vous allez tenir telle ou telle bonne résolution. 

Cela marche encore mieux si vous constituez une cagnotte pour la cause en question. Vous pouvez parier réussir vos engagements avec vos amis et, si vous y arrivez ils donnent 5 euros à la cause que vous défendez.

Il existe une autre forme d’engagement pour une cause : s’engager pour quelque chose auquel on est opposé. 

Cet engagement est particulièrement déroutant. Il s’agit en fait de faire l’inverse de la situation du paragraphe précédent. Vous pariez avec vos amis que si vous ne tenez pas vos bonnes résolutions vous devrez aider une cause à laquelle vous êtes totalement opposés.

S’engager auprès d’un coach

Le fait de s’engager auprès d’un professionnel implique plusieurs choses. Tout d’abord vous vous faites accompagner pour atteindre vos objectifs, ce qui peut être un vrai atout et qui prouve votre engagement à y arriver. Il est facile de dire que vous voulez obtenir votre grade à la fin de l’année, et que pour cela vous allez travailler sur votre mental mais c’est plus difficile de payer une personne pour apprendre à gérer son stress et être plus confiant pour y arriver. Cela demande des sacrifices de temps et d’argent. 

De plus, lorsque vous prenez ce type d’engagement il est plus fort car vous avez une personne à qui vous allez devoir expliquer pourquoi vous n’y arrivez pas (et qui vous aidera à résoudre vos problèmes). Cela veut dire que vous ne pouvez pas reporter vos erreurs sur des éléments externes. Cette personne sera là pour vous aider à recadrer et évaluer vos efforts mais aussi vous confronter à vos objectifs lorsque vous serez en train de vous trouver des excuses.

C’est pourquoi, si votre décision est importante et que vous n’êtes pas certain d’avoir tous les outils pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés, je vous invite à vous rapprocher de professionnels. Si vous avez besoin de simplement discuter de votre projet, n’hésitez pas à nous écrire (contact@corps-et-esprit-martial.com), je vous rappelle que nous sommes tous deux des coachs (Anne est coach certifiée de l’Institut des Neurosciences Appliquées et Marvin est diplômé préparateur mental et il a une certification en tant que préparateur physique, préparation physique spécialisé dans les sports de combat, et diététicien du sport). 

Avant de vous quitter, on voulait vous signaler que cet article est proposé par Olivier Roland du blog « Devenir Meilleur« . D’ici la fin du mois de janvier vous trouverez sur son blog un article récapitulatif avec toutes les personnes ayant participé, vous y trouverez aussi de nombreuses astuces pour réaliser vos bonnes résolutions. Nous avons particulièrement aimé l’article de son blog sur comment se lever dès que le réveil sonne.

Comme toujours, si notre contenu vous plaît merci de le partager pour nous aider à toucher plus de monde !

À très vite !

Itsuo Tsuda, le maître anarchiste : chronique martiale

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Le-maitre-anarchiste-Itsuo-Tsuda

Bienvenue sur la chronique martiale : Le maître anarchiste, Itsuo Tsuda, vivre l’utopie de Manon Soavi. 

Dans cette biographie du maître Itsuo Tsuda, Manon Soavi nous fait voyager dans les fondements d’une vision de la pratique martiale et plus largement de la vie. 

Je tiens à souligner qu’avant de découvrir cet ouvrage, je ne connaissais pas ce maître d’Aïkido, qui est également un maître à penser, qui cherche à vivre selon ses principes. Ainsi, les éléments que je reprendrai sur sa vie seront tous tirés de ce livre. Il se peut que certains lecteurs, qui connaissaient le Maître, aient une opinion différente, et je les invite alors à partager dans l’espace commentaire. Mon but dans cet article est, comme à chaque fois, de voir ce qu’un livre qui m’a semblé pertinent, peut apporter à votre pratique.

Parcours inspirant d’Itsuo Tsuda

Parcours atypique

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Itsuo Tsuda n’a pas le parcours typique de maître d’arts martiaux qui aurait débuté sa pratique au plus jeune âge et aurait progressé régulièrement tout au long de celle-ci. Et l’ensemble de ses choix de vie sont extrêmement surprenants.

Pour résumer brièvement sa vie, à la fin de l’adolescence il refuse l’héritage de son père, une très grosse entreprise et part vivre à l’étranger. Le fait de s’expatrier n’est pas vraiment quelque chose de nouveau car il est un japonais qui vit en Corée occupée depuis sa plus tendre enfance. Il est très tôt influencé par le modèle de pensée anarchiste, qui dans ce livre est défini à nouveau avec son sens d’origine. En effet dans l’imaginaire populaire l’anarchie est vue comme une forme de désordre et de désobéissance pouvant souvent s’accorder avec de la violence, ce qui n’est pas du tout le cas dans la réflexion des premiers penseurs anarchistes. La définition du mot anarchiste par Wikipedia est la suivante “ L’anarchisme, à la différence de l’anomie, ne prône pas l’absence de loi, mais milite pour que son élaboration émane directement du peuple (initiative populaire par exemple), qu’elle soit directement votée par lui (référendum ou vote par des assemblées tirées au sort) et que son application soit sous contrôle de ce dernier (mandat impératif, forces de sécurité dont les officiers sont élus, révocabilité des élus).”

Tout au long de sa vie il n’hésitera pas à se remettre en question, à se former à des sujets qui le passionnent comme l’ethnologie ou la sociologie, à chercher et creuser la philosophie qui l’intéresse : “le Non-faire”. Cette philosophie est définie ainsi à la page 96 du livre : “Schématiquement, le Non-faire, ou non-agir, peut se définir par l’action sans intention. On peut avoir un but clair, mais le mode, l’action requise pour qu’elle soit juste ne peut surgir que de nos ressources intérieures”. Bien entendu, il est aisé de faire des liens avec la pratique martiale et la notion de Mushin.

Pour ce qui est de l’Aïkido il rencontre la discipline au travers de son fondateur à un âge relativement avancé puisqu’il avait alors 40 ans, mais ses différentes pratiques (comme le théâtre No ou le Seitai) lui ont permis d’assimiler rapidement les principes qui l’intéressaient dans cette discipline, notamment les exercices de respiration et de gestion de l’espace.

Ce parcours est fortement inspirant car il nous laisse entrevoir à quel point les choses ne sont pas immuables et que nous pouvons choisir de changer notre mode de vie

Bien entendu, cela demande beaucoup de courage de quitter un travail qui nous permet de vivre confortablement pour vivre en accord avec ses valeurs (si notre emploi ne nous le permet pas), mais on voit clairement dans l’histoire d’Itsuo Tsuda que le changement est toujours possible.

Une école de l’émancipation et de l’autonomie

Itsuo Tsuda a très vite voulu un dojo en arrivant à Paris. Car, comme l’explique Manon Soavi, un dojo est un lieu de pratique qui est empreint de la philosophie de l’école, contrairement à un gymnase ou une salle d’entraînement municipal partagée. Loin de moi l’idée de critiquer ces salles, qui sont à la fois très utiles à la communauté et aux pratiquants, et qui permettent également de magnifiques rencontres interdisciplinaires. 

Et, si Tsuda Itsuo souhaite un dojo, ce n’est pas pour satisfaire un ego surdimensionné ou encore pour reprendre les traditions japonaises, mais bien pour pouvoir y insuffler une “fonction d’auto-émancipation”. 

Et, lorsqu’il va s’entraîner seul à la “respiration” à travers notamment de l’Aïkido, à 6h30 le matin, Itsuo Tsuda ne cherche pas à avoir du monde. Mais les élèves arrivent, malgré lui. Et ils peuvent ainsi apprendre du maître. Ce qu’il souhaite communiquer dans ses lieux, plus que la technique, c’est la capacité à choisir par soi-même de faire ce qui semble juste et bon pour soi. Son but n’est pas d’obliger les gens qui ne le souhaitent pas à venir, mais d’accepter ceux qui le font. 

De plus, le dojo permettra également aux plus avancés de s’entraîner régulièrement et d’aider les autres. Encore une fois, il ne cherche pas à fournir un dogme, mais à pousser chacun à progresser. 

Bien entendu, je pourrais encore reprendre de nombreux éléments de ce très bel essai, mais je préfère vous laisser le découvrir et vous dire ce qu’un pratiquant d’Arts Martiaux peut en retirer selon moi.

Comment cette biographie d’Itsuo Tsuda peut faire évoluer votre pratique ?

Riai la transversalité

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Il y a peu, j’ai visionné l’échange entre Léo Tamaki et Lionel Froidure sur le Riai (la transversalité des principes). Cet essai, tout comme la vie du maître anarchiste, montre à quel point un Riai fort permet d’être clair avec soi et avec les autres. 

Itsuo Tsuda n’a jamais cherché à être idolâtré ou encensé, mais il voulait vivre en accord avec son idéologie du “Non-faire”. C’est en se comportant en accord avec ses valeurs qu’il a réussi à toucher autant de personnes. 

Ainsi, ce livre pousse le pratiquant à se poser deux questions essentielles

  • pourquoi est-ce que je pratique ? Cette question toute simple peut en soulever de nombreuses autres comme “Qu’est-ce que j’attends de ma pratique ?”. En y répondant non pas de manière superficielle mais en profondeur, en appuyant votre réponse d’arguments, vous pourrez alors trouver votre propre voie, vous permettant ainsi de prendre plus de plaisir et de joie.
  • est-ce que ma pratique est en adéquation avec mes valeurs ? Il se peut qu’il y ait une dissonance entre vos valeurs et votre pratique. Si c’est le cas, il y a de fortes chances que vous finissiez par vous lasser. Comment le savoir ? Est-ce que ce que vous apprenez au dojo, vous arrivez à le faire vivre au quotidien ? Cette question toute bête peut vraiment vous aider dans votre pratique. De plus, c’est un moyen de progresser à chaque instant.

“Si je ne m’entraîne que lorsque je suis sur les tatamis, mon temps est extrêmement restreint, si je m’entraîne lorsque je marche ou que je cuisine, je peux beaucoup plus m’entraîner.” METTRE LIEN METTRE CITATION

JACQUES PAYET DANS SON INTERVIEW sur notre chaîne YouTube

L’autonomie

Itsuo Tsuda est la preuve de la nécessité qu’être engagé dans sa pratique apporte beaucoup de résultat. Cet engagement va de pair avec une certaine autonomie. Cela ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi et chercher à créer un style à partir de rien. Seulement que le travail individuel est nécessaire.

Mais l’autonomie ce n’est pas seulement le fait de travailler seul, c’est également le fait de s’attacher seul à se mouvoir, de ne pas avoir besoin de quelqu’un qui vous dit que “l’entraînement à la maison est nécessaire” pour pouvoir vous motiver à faire votre séance.

Bien entendu, il est important de ne pas faire n’importe quoi, mais la demande de conseil doit également émerger de votre volonté. Vous pouvez également vous informer sur des réseaux qui vous semblent fiables. C’est d’ailleurs dans ce but que nous avons créé le blog, pour aider ceux qui cherchent à progresser de manière autonome mais aussi qui souhaitent gagner en matière d’autonomie. Ainsi vous pouvez consulter nos articles sur la préparation mentale, sur la préparation physique ou nos exercices clés en main. Enfin, vous pouvez aussi vous abonner à notre chaîne YouTube ! Bien entendu, il existe de nombreux autres créateurs de contenus tout à fait pertinents (que nous suivons avec plaisir) et on vous invite à soutenir le travail de ceux que vous appréciez en partageant leur contenu par exemple.

La qualité de la réalisation

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Pour terminer cette critique je tiens à souligner la qualité du travail de recherche que Manon Soavi a fait.

Elle suit les principes du maître depuis son plus jeune âge, ses parents faisant partie de ses plus proches disciples, elle a baigné dans sa philosophie et sa vision du monde.

Ce livre n’est pas une façon de faire une propagande pour la façon de penser d’Itsuo Tsuda, mais un moyen de comprendre son système et de s’en inspirer. Cela est clair lorsqu’on remarque le nombre de notes, de citations, et de références utilisées. Manon ne cherche pas à nous faire adhérer à ce système, mais à nous le faire comprendre pour qu’on puisse l’assimiler et en faire ce que l’on souhaite, à la manière du maître qui ne cherchait pas à montrer une voie mais seulement des outils que chacun peut utiliser.

Avec ce livre, vous pourrez découvrir le parcours de quelqu’un qui a osé des choses à contre-courant, sans se soucier de l’impact que cela pouvait avoir d’un point de vue social pour lui. 

Enfin, malgré la qualité de la recherche et de la réflexion, cet ouvrage est facile à lire, et accessible à quelqu’un qui ne pratiquerait pas les Arts Martiaux et qui se questionnerait sur sa façon de vivre. Cependant je pense que pour pouvoir l’apprécier au mieux de ce qu’il a à nous offrir il faut avoir une certaine expérience du sujet qui nous tient à cœur (ne pas être débutant), cela peut être un domaine artistique, la sociologie ou tout autre domaine. Il faudra également une capacité à se remettre en question relativement élevée. Mais je suis certain que si vous lisez ce blog c’est pleinement votre cas.

On espère que cette critique vous aura donné envie de lire ce livre que vous pouvez retrouver ici.

A très vite

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Se fixer des objectifs qui conviennent

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des objectifs qui conviennent

Se fixer des objectifs est un élément important et quasiment nécessaire à la réussite. Si vous n’avez pas un cap précis sur l’océan de la vie, vous risquez de finir par vous noyer au milieu des vagues sans atteindre de terres. C’est pour cela qu’avant chaque départ pour un grand projet il est important de se fixer des objectifs qui sont bien établis. Et, si vous souhaitez de l’aide pour y arriver, vous lisez le bon article.

Si cet article est utile pour l’ensemble des lecteurs, mais il le sera encore plus si vous avez tendance à : 

  • tout le temps changer vos objectifs
  • ne pas bien calibrer vos objectifs (trop facile ou trop difficile)
  • ne pas vous sentir à l’aise à affirmer vos objectifs
  • ne pas atteindre vos objectifs et abandonner en cours de route
  • ne pas accepter un échec

Cet article est tout aussi important pour un pratiquant d’Arts Martiaux que pour quelqu’un qui a un objectif dans la vie. C’est pourquoi on vous invite à le partager sur l’ensemble de vos réseaux sociaux. Un objectif bien défini est un excellent moyen de progresser, mais à l’inverse il peut vous faire perdre beaucoup de temps s’il est mal calibré.

“Identifier, définir, sélectionner les buts de travail ou d’entraînement est un procédé méthodologique qu’il faut prendre très au sérieux.” 

Patrick Roux, expert en Judo  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Se fixer de bons objectifs

Tout d’abord quel est votre grand objectif, un objectif qui vous fait rêver, un objectif qui vous tient à cœur ? Dites-le-nous en commentaire car affirmer son objectif c’est renforcer son envie de l’atteindre. 

Se fixer des objectifs corrects

Avoir des objectifs mal formulés est le meilleur moyen de ne pas les atteindre. En effet, vu qu’ils ne sont pas bien construits, vous risquez d’en changer rapidement. C’est pourquoi je vous invite à faire attention à bien choisir vos objectifs.

Décider aujourd’hui de devenir multimillionnaire demain est un objectif complètement fou, non ? Sauf si vous avez déjà une grosse fortune et que vous êtes en capacité d’acquérir ce qu’il vous manque dans le temps imparti. 

Voilà ce qu’est un bon objectif : quelque chose qui doit être suffisamment stimulant pour vous motiver, mais pas inaccessible pour éviter de briser votre détermination. 

Pour se fixer des objectifs bien calibrés il existe la fameuse méthode SMART que vous connaissez certainement. Si ce n’est pas la meilleure dans l’absolue, elle a l’avantage de pouvoir être facilement mise en pratique de manière autonome. Comme le dit le proverbe “Le mieux est l’ennemi du bien”, car à trop vouloir la perfection on reste bloqué et on n’avance pas, il vaut mieux utiliser cette méthode qui vous permettra d’avancer plutôt que de chercher une méthode parfaite et ne rien faire. D’ailleurs il m’arrive de l’utiliser pour moi-même ou les personnes que j’accompagne. Ce n’est que plus tard, lorsque j’en ressens le besoin, que j’affine mes objectifs.

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, il s’agit d’une méthode où chaque lettre à une signification. Voici la façon dont j’aime la présenter : 

  • S comme spécificité : en quoi cet objectif vous correspond à vous et à votre situation ? Cela va vous obliger à définir des objectifs précis qui correspondent à votre identité. “Je veux devenir ceinture noire” est un objectif qui peut être énoncé par la majorité des pratiquants mais “je veux être ceinture noire car je me sentirai plus confiant, ou parce que cela montrera la ténacité dont j’ai fait preuve, etc,..” est quelque chose qui fera référence à ce qui vous tient à coeur à vous.
  • M comme mesurable : comment allez-vous voir que vous avez atteint votre objectif, et comment allez-vous savoir que vous êtes en bonne voie pour y arriver ? Cela peut sembler anodin mais le fait de contrôler sa progression est quelque chose d’extrêmement important lorsqu’on souhaite atteindre un but que l’on s’est fixé. On y revient un peu plus tard dans cet article. 
  • A comme ambitieux : est-ce que cet objectif vous tire suffisamment vers le haut ? Cela vous permet de vérifier que cet objectif n’est tout simplement pas trop facile. Lorsque vous arrivez à courir 10 Km lors d’une séance de course, vous fixer l’objectif de faire 10,1 Km n’est pas très stimulant. Alors que pour quelqu’un qui peine à terminer les 9 Km cela est assez ambitieux pour le motiver.
  • R comme réaliste : est-ce que vous avez les moyens de vous lancer dans ce projet ? Est-ce que cet objectif peut réellement être atteint ? Si vous avez 45 ans et que vous souhaitez participer aux Jeux Olympiques sans aucune pratique sportive auparavant c’est difficile. Par contre, essayer de devenir champion du monde senior d’une discipline, selon votre niveau et votre implication peut être envisageable.  On peut également souvent lire que l’objectif qui est fixé doit être relié à un autre plus grand encore. Personnellement j’aime utiliser les deux façons car les deux sont importantes.
  • T comme temporel : pour quand est prévue la réalisation de cet objectif ? Se définir une ligne temporelle est très important pour éviter la procrastination. 

Attention aux croyances limitantes

des objectifs qui conviennent ambition

Les croyances limitantes sont une des raisons qui font que vous avez des difficultés à vous fixer des objectifs stimulants. Et, si vous n’êtes pas stimulé, vous ne pourrez pas atteindre le but que vous vous êtes fixé. 

Dans le paragraphe précédent nous avons vu qu’il faut se fixer des objectifs suffisamment ambitieux. Seulement ce n’est pas très facile.

Savez-vous qui est le premier frein au fait qu’il est difficile de se fixer des objectifs qui sont suffisamment audacieux ? Vous-même.

Je ne dis pas que c’est de votre faute, mais nous avons tous des croyances limitantes qui découlent de notre éducation et de notre expérience. Et, si vous n’en avez pas conscience, ces croyances peuvent avoir des effets extrêmement négatifs sur votre vie. 

Pour prendre un exemple concret, je pense qu’une bonne partie d’entre-vous a eu un petit sentiment de dérangement à la lecture du mot ambitieux (et c’est pour cela que je le choisis plutôt qu’audacieux), car socialement ce mot est connoté péjorativement. Il n’y a qu’à regarder les synonymes que l’on trouve à ce mot “cupide, arriviste, mégalomane, présomptueux, pompeux, prétentieux”. Dans notre société on ne nous invite pas à avoir de l’ambition, des projets qui nous permettraient d’évoluer socialement.

A cela s’ajoute le fait que vous manquez peut-être de confiance en vous pour différentes raisons. Peut-être avez-vous intégré par expérience que vous étiez maladroit ou peut-être est-ce parce qu’on vous le rappelle depuis que vous êtes jeune.

Les croyances limitantes peuvent avoir de nombreuses sources et tout autant de formes. Il faut que vous vous en méfiiez. Lorsque vous avez l’impression que quelque chose n’est pas fait pour vous, que cela ne vous correspond pas, demandez-vous toujours pourquoi vous pensez cela et est-ce que vous ne pourriez pas changer la donne. 

Si vous avez vraiment l’impression d’être bloqué par ce type de croyances, je vous invite à vous rapprocher de quelqu’un qui peut vous aider à dépasser ces blocages. À ce titre je me permets de vous rappeler qu’Anne est coach de vie (gestion des émotions, dépassement de blocages, etc,..) et que Marvin est préparateur mental. Nous pouvons donc répondre à vos questions n’hésitez pas  nous envoyer un mail à : contact@corps-et-esprit-martial.com

Attention tout de même à ne pas confondre audace et témérité. Il arrive que certaines personnes ne se rendent pas compte de la tâche à accomplir. Pour éviter de vous fourvoyer, je vous invite à présenter vos objectifs à plusieurs personnes de confiance qui ont déjà atteint le but que vous souhaitez vous fixer. Pourquoi de confiance ? Car certaines personnes, pour des raisons d’ego, peuvent parfois essayer de vous détourner de vos projets alors que vous seriez en mesure de les atteindre. 

Se fixer des objectifs en accord avec ses valeurs

Si vous avez du mal a affirmer vos objectifs devant vos proches ou alors que vous avez l’impression qu’ils ne sont pas assez stimulants ou trop difficiles, c’est peut-être qu’ils ne sont pas en accord avec vos valeurs. Chacun d’entre nous à des valeurs et si vous n’y prenez pas garde, vous risquez de vous épuisez en courant après quelque chose qui ne vous correspond pas. 

Il est extrêmement important de se fixer des objectifs qui correspondent à ses valeurs, qui vous tirent vraiment vers le haut. Il existe de nombreux exercices pour définir quelles sont vos valeurs motrices mais je ne peux pas m’appesantir ici sur eux. Si vous en avez besoin, je pourrai vous faire un article consacré à ce sujet. 

Si votre plan a pour finalité quelque chose qui vous tient intrinsèquement à cœur, vous mettrez deux fois plus de cœur à l’ouvrage. Par exemple si pour vous la famille est ce qui compte le plus, gagner de l’argent pour mettre les vôtres à l’abri du besoin et leur permettre d’avoir des activités qui les passionnent vous motivera plus que gagner de l’argent pour acheter une très grosse maison (qui correspondra plus à quelqu’un pour qui la réussite sociale est importante).

Cela ne va pas nécessairement changer l’objectif en soi (dans l’exemple précédent gagner de l’argent), peut être que cela ne changera même pas la finalité (acheter une grosse maison) mais cela transformera votre rapport à cet objectif et donc votre stimulation (dans un cas vous vous direz “je souhaite protéger ma famille” et dans l’autre “je veux prouver que j’en suis capable”). Et c’est ce petit détail qui fera une grosse différence sur le long terme. 

Contrôlez vos progrès, ou comment suivre vos objectifs

Pour réussir à atteindre vos objectifs à long terme nous avons fait un article qui vous donne des astuces. Mais ici nous allons voir comment, lors de la création de vos objectifs, vous pouvez déjà créer des points améliorant vos chances de réussite.

Décomposer vos objectifs

objectifs qui conviennent division

Souvent, les personnes que l’on accompagne ont bien cerné l’objectif principal, l’objectif qui est à long terme. Mais il n’y a aucune décomposition de celui-ci en plusieurs étapes. Résultats, il semble parfois insurmontable ou alors ils ont l’impression de ne pas avancer et ils finissent par baisser les bras. En suivant les conseils de ce paragraphe vous pouvez éviter ce problème. 

Si je vous demande aujourd’hui de réussir une tâche qui vous semble inaccessible, comme courir un trail ou un marathon (je pense que certains lecteurs ont déjà fait ce type d’expérience mais je vous laisse libre de prendre tout autre exemple qui vous convient), cela risque de vous paralyser. Cela peut avoir des effets négatifs comme :

  • De l’inaction
  • Des actions désorganisées et pas nécessairement efficaces
  • Une importante somme de stress
  • Un boost de motivation en premier lieu suivi d’une réduction importante de celle-ci

Ce que je vous invite à faire c’est de définir des sous-objectifs de moyens et parfois de fin. Je m’explique, un objectif de fin est le fait de réussir ou non une tâche sans aucun degré de réussite, par exemple : gagner une compétition, obtenir un grade, être à un certain poids, gagner X euros par an, etc.. Un objectif de moyen, quant à lui, a pour but d’améliorer vos chances d’atteindre l’objectif de fin, et il peut être plus ou moins atteint. C’est, par exemple, avoir un meilleur cardio, améliorer sa foulée, mieux gérer son alimentation, améliorer sa place dans son emploi, etc ,..

Pour la notion de sous-objectif on peut dire que votre gros objectif de fin est à long terme (courir un marathon dans un an). Le diviser en objectif à moyens et court terme sera efficace.

Avoir des objectifs de moyens tout au long de votre programmation pour atteindre votre but vous donnera des repères et les points sur lesquels vous devez vous entraîner pour vous améliorer. Des objectifs de fin comme être capable de courir un semi-marathon en un temps donné peut vous donner des points d’observation de votre progression objectifs.

Une excellente méthode pour atteindre les objectifs de moyen est l’utilisation de routines. En étant régulier dans un exercice en particulier vous pourrez vous améliorer sur les moyens de réussite. En plus c’est une très bonne méthode d’économiser votre motivation car vous n’avez pas de décision à prendre.

Par exemple, pour de nombreuses raisons j’ai eu envie de pratiquer la cohérence cardiaque. Pour me faciliter la tâche j’ai placé mes 3 séances à des moments clés : 

  • après mon café
  • avant mon repas du midi
  • à la sortie de mon travail
  • après mon entraînement du soir (ou avant le repas)

Pour trouver des idées d’objectifs de moyen, on ne peut que vous conseiller de lire les 3 e-books “3 conseils pour faire évoluer votre pratique” écrits par 15 experts, et qui sont disponibles gratuitement juste ici.

Voici une vidéo pour bien former vos routines afin qu’elles soient le plus efficaces possible.

 Des moyens de contrôle

Cela ne vous est jamais arrivé de travailler toute une journée et de vous dire à la fin de la journée “j’ai passé tout ce temps pour ce résultat” ? Personnellement cela m’arrive, surtout quand je bricole. 😭. Mais en ayant des moyens de contrôles prédéfinis vous pourrez vous sentir progresser et vérifier que vous avancez dans la bonne direction.

Attends José, pose ton stylo ce n’est pas un contrôle scolaire. Tu peux aussi poser ton sifflet, tu ne fais pas un contrôle de papiers. Il s’agit seulement d’avoir des critères de validation de vos objectifs, pour savoir si vous avez réussi à atteindre le point que vous vous étiez fixés. 

controler progression

Si cela est assez évident pour les objectifs de fin (vous avez réussi ou non) il n’en est pas de même pour les objectifs de moyen. Il est très important de définir en amont comment vous allez évaluer votre progression. 

Pourquoi le faire en amont ? En premier lieu pour définir un point qui servira de référence. Par exemple, “je veux être capable de frapper plus vite” peut être évalué en filmant votre temps pour faire un enchaînement précis lors d’un signal aléatoire, ou alors on peut évaluer le nombre de frappes faites dans un temps donné. Mais si vous ne prenez pas de chiffre avant le début de votre entraînement comment évaluer la progression ? 

En plus, cela a un avantage considérable : cela va vous permettre de vous récompenser. Et, en plus de la joie que l’on a à se récompenser, c’est un très bon moyen qui permet de rester motivé pour atteindre ses objectifs.

Gestion de l’échec

“ Il y a aussi le rapport à l’échec. Si on entreprend quoi que ce soit, l’échec est inévitable à un moment ou un autre, et il ne faut pas le redouter. Mais beaucoup se sentent dévalorisés lorsqu’ils rencontrent l’échec. Si on sait en tirer des leçons, même une erreur est source de progrès. En ce sens, un échec est une occasion d’avancer, de rebondir.” 

Franck Ropers, Yashima tome 12
franck ropers corps et esprit martial

À mon sens si on n’échoue jamais c’est que ce que l’on fait est trop simple. Cela peut avoir un certain intérêt (renforcement de l’estime de soi et de la confiance en soi par exemple), mais cela ne permet pas vraiment le progrès technique, car cela signifie que ce que l’on fait est trop simple. 

C’est d’ailleurs en cela que le rôle de Uke est très important car il doit mettre une difficulté surmontable mais pas trop légère. Ici, vous trouverez toute une réflexion et des conseils pour vous améliorer dans le rôle de partenaire / Uke.

Attention cependant, en préparation physique l’échec doit être calibré avant la séance et ne doit pas nécessairement être effectif à chaque séance. Il peut être provoqué par un nombre de répétitions qui ne peut pas être totalement effectué en fin de séance (il manque par exemple une ou deux répétitions), ou alors le but est d’aller “à l’échec” c’est-à-dire jusqu’à la dernière séance que vous êtes capable de réaliser. L’échec peut également être sur la qualité de la réalisation, comme un temps de réaction trop lent lorsqu’on travaille sur la vitesse réactionnelle. Il y a de nombreuses formes d’échecs, mais elles doivent impérativement être anticipées et contrôlées (cela signifie parfois d’avoir une parade d’un camarade), pour éviter les blessures. 

On espère que cet article vous a plu. Si c’est le cas on vous invite à nous le dire en commentaire et à penser à vous abonner pour ne pas manquer les suivants !

 À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Légendia, de Mojenn (O. Le Gal)

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couverture legendia

Connaissez-vous Légendia ? Il est possible que vous soyez passé à côté de ce recueil de contes sur les Arts Martiaux, surtout de l’Extrême-Orient, et c’est pour cela que l’on tenait à vous le présenter ! 

C’est un recueil écrit par Olivier Le Gal du blog Mojenn. Il tient également une chaîne YouTube où il raconte des contes issues de son imagination. Très gentiment il nous a offert un exemplaire de son ouvrage et puisqu’on l’a particulièrement aimé, on a décidé de vous en faire une petite critique.

Si vous voulez en savoir plus sur le parcours d’Olivier Le Gal, il avait écrit un article à ce sujet dans notre blog.

Légendia, une petite présentation

Qu’est-ce que cela nous raconte ?

Comme je le disais, c’est un recueil de contes qui laissent deviner en filigrane une certaine sagesse. Ces contes se déroulent majoritairement en Extrême-Orient, mais cela ne les empêche pas de faire un tour en Bretagne par exemple. 

Ces contes sont intéressants pour les petits comme les grands. Tout d’abord parce qu’ils nous permettent de rêver, de nous projeter à différentes époques; Même si l’on sait que c’est très souvent éloigné de la vérité il est intéressant de garder notre âme d’enfant. Ensuite cela peut réveiller ou attiser le plaisir de la pratique (beaucoup de personnes ont débuté, intriguées par ce folklore asiatique). 

Il y a aussi un mélange intéressant entre des histoires qui nous racontent des mythes concernant des maîtres historiques et d’autres sur des personnes totalement inconnues. De même, certains contes sont dédiés à l’action, à la façon dont les pratiquants s’affrontaient, et d’autres contes encore sont dédiés à la sagesse.

C’est cet ensemble à la fois varié mais homogène qui donne à ce recueil un goût tout particulier. 

Pratiquant arts martiaux couche soleil

Pourquoi j’ai aimé Légendia

Hormis ce que je vous ai dit plus haut vous voulez dire ? Alors voici une petite liste non exhaustive : 

  • La lecture est facile, sauf pour la police d’écriture qu’il a maintenant changée (elle était très sympathique mais parfois un peu lourde). Le style est léger et rapide, on ne tergiverse pas, on ne s’étale pas sur des pages et des pages et les mots sont soigneusement choisis.
  • Ces contes peuvent plaire à tout le monde (même José). Ils sont clairs, intéressants et courts. Je pense qu’un jeune d’une dizaine d’années pourrait aisément les lire.
  • Les histoires sont efficaces. On comprend rapidement ce que l’auteur à voulu nous dire et on peut en tirer des leçons très rapidement.
  • Le livre est de bonne facture avec une couverture rigide très sympathique. Il pourrait être une excellente idée de cadeau.

Légendia à quoi cela peut servir ?

A ce moment vous êtes vous êtes en train de vous dire “Ok, c’est bien sympa tout ça, mais d’habitude on a quelque chose à retirer des livres que Marvin propose pour notre pratique. À quoi Légendia va bien pouvoir nous servir ?” 

Ne vous inquiétez pas, ça arrive. 

Rêver

Bien entendu, on sait que ces contes sont romancés, parfois ce sont des histoires déformées à plus ou moins hauts degré, et d’autres fois tout est inventé. Mais est-ce le plus important ? 

Personnellement, lorsque je regarde un film avec les supers-héros je n’envisage pas que ce qui se déroule dans la vidéo puisse arriver dans la vie réelle. Par contre, ce que je ressens est réel. Lorsque je lis des livres comme Légendia je rêve, j’entretiens mon âme d’enfant qui me donne envie de toujours me dépasser lorsque je vais m’entraîner. 

Ce n’est pas tout, rêver est un moyen de revoir mes objectifs pour rester focus sur ce que je souhaite atteindre et vérifier qu’ils soient toujours en concordance avec mes valeurs et de cette manière je renforce ma volonté.

La sagesse des contes

Les contes, d’où qu’ils soient, véhiculent une sagesse. Parfois, celle-ci prend la forme d’une morale, parfois elle est simplement sous-entendue. La force de ces contes c’est qu’ils sont à plusieurs niveaux de lectures, un enfant peut y comprendre une morale qui lui correspond, un adolescent une autre et un adulte encore une autre. C’est souvent le cas des fables également.

Lire ce type d’histoires peut vous permettre de saisir les valeurs qui sont importantes pour vous. Savoir ce qui est important pour vous vous permettra de faire des choix lorsque vous en aurez besoin.

chien lit livre

Enseignants, lisez Légendia aux autres

Ces contes sont assez courts pour pouvoir être lus en fin de cours aux enfants par exemple, et parfois aux adultes (personnellement, des adultes m’ayant entendu lire un conte aux enfants m’ont demandé si je pouvais le faire pour eux une fois de temps en temps). Lorsqu’à la fin du cours vous faites un retour au calme avec des exercices de relâchement par exemple, vous pouvez lire un conte.

En plus de transmettre une sagesse et de faire rêver, cela permet aux pratiquants de se questionner et de vouloir obtenir des réponses. Et on sait bien qu’un élève qui se pose des questions est un élève qui va progresser (si ces questions sont pertinentes pour la pratique).

Il suffit de sélectionner la bonne histoire selon le message que vous voulez faire passer. 

Voilà, on espère que cette petite chronique un peu plus légère que d’habitude vous aura plu. N’hésitez pas à la partager sur vos réseaux sociaux préférés si c’est le cas !

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Fuir un combat perdu d’avance

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Fuir un combat,

Fuir un combat, quelque chose de lâche, l’impensable pour tout guerrier qui se respecte. Peut-être êtes-vous de ceux qui pensent que s’échapper ou reculer est quelque chose de honteux. Mais est-ce vraiment le cas ?

Est-ce qu’un combat peut-être perdu d’avance, est-ce qu’un affrontement peut avoir une issue connue ? Et surtout est-ce que ça doit nous empêcher de lutter ? 

Dans les arts martiaux traditionnels on prend régulièrement la nature en exemple, pourtant dans celle-ci il existe de nombreuses situations où la proie, se sachant perdue, lutte avec encore plus de hargne et survit. Vous avez sûrement déjà croisé des vidéos de gnous faisant fuir un félin ou d’un batracien échappant à un serpent. Cependant dans la majorité des cas, ils tentent de fuir. Qu’en est-il pour l’homme ? 

Qu’est-ce qu’un combat ?

Il y a quelque temps nous avons partagé sur les réseaux sociaux une citation d’André Cognard issue de sa collaboration à l’ebook 3 conseils pour faire évoluer votre pratique (en libre téléchargement ici). Cette citation fait référence au fait de ne pas se lancer dans un combat perdu d’avance, un combat dont l’issue est déjà connue. Ici il parle du passé de quelque chose qui ne peut être changé, pourtant il y a eu beaucoup de réactions sur ce post. C’est d’ailleurs qui m’a donné envie d’écrire cet article. 

« Le passé ne peut pas être changé. Un budoka ne s’engage jamais dans un combat perdu d’avance. »

ANDRÉ COGNARD, EXPERT EN AÏKIDO “TROIS CONSEILS POUR AMÉLIORER VOTRE PRATIQUE, PAR 15 EXPERTS” EBOOK GRATUIT ET  TÉLÉCHARGEABLE GRATUITEMENT ICI

Je pense que le mot “combat” entraîne des différences de compréhension selon la pratique et la philosophie de chacun. 

En effet certains ont pensé à une maladie incurable, d’autres un combat de survie ou encore un affrontement lors d’une compétition ou d’un entraînement. Le terme combat peut regrouper toutes ces idées, et avoir du sens dans cette citation. Je pense que chacun peut appréhender ce mot comme il l’entend, cependant je voudrais donner ici ma perception de la chose.
Nous faisons le choix d’éviter le combat militaire, car il nous semble sortir du cadre de cet article.

Fuir un combat d’entraînement ?

Pour moi un combat d’entraînement n’est pas réellement un combat mais plutôt un exercice appliqué d’une leçon, l’enjeu n’est pas de gagner mais de faire de son mieux pour se dépasser. 

Il n’y a pas vraiment de vainqueur, seulement des personnes qui tentent de progresser ensemble, il s’agit alors de partenaire et non pas d’adversaire. D’ailleurs une phrase que j’entends souvent en Ju-jutsu Brésilien est “avec qui tu as tourné” et non pas “contre qui tu as tourné”. On pratique ensemble et non contre. 

Il n’y a donc aucune raison de fuir un combat contre quelqu’un de plus expérimenté ou plus impressionnant physiquement. D’ailleurs, si cette personne ne cherche pas à gagner mais à progresser, vous devriez tous les deux apprendre de cette expérience. 

Dans mon ancien club de JJB il y avait une femme menue mais très studieuse j’adorais m’entraîner avec elle. Je ne cherchais pas à passer mes techniques en force et j’évitais au maximum de bloquer les mouvements par la force (même si parfois j’avais de mauvais automatismes). J’ai beaucoup appris de nos exercices et je sais qu’elle a également apprécié malgré la différence de gabarit. 

fuir en sparring

Compétition : faut-il fuir un combat perdu d’avance ?

Toujours dans le cadre de cette citation je pense que le combat de compétition n’a pas sa place car il ne peut être perdu d’avance c’est d’ailleurs pour cela que la compétition existe. Vous pourriez m’opposer que tomber face à un champion du monde lors de votre compétition risque de vous faire éliminer rapidement et, selon votre niveau, cela est probablement vrai. 

Mais les compétitions comportent des règles, il est toujours possible d’essayer de remporter la victoire. Effectivement vous aurez moins de chance que si vous tombiez sur quelqu’un qui a moins d’expérience ou de technique ou un physique moins puissant.S’arrêter à son palmarès ou même à son niveau serait alors un signe de défaite. 

Et, si vous êtes persuadé que vous n’avez aucune chance, pourquoi aller à la compétition ? Vous seriez sûrement mieux comme José en train de faire un barbecue non ? Si vous allez combattre, que vous mettez votre énergie, votre intégrité physique, votre temps dans la balance c’est sûrement que vous espérez remporter la victoire

De plus on pourrait dire que la défaite n’en est pas vraiment une car comme le dit le proverbe « soit vous gagnez soit vous apprenez ». 

Cette façon de voir un adversaire s’apprend et s’entraîne. C’est d’ailleurs un des gros points de la préparation mentale. Si vous en ressentez le besoin vous pouvez nous écrire un mail à contact@corps-et-esprit-martial.com pour avoir des conseils personnalisés

Maladie incurable, est-ce un combat perdu d’avance ? 

Vivre avec la maladie

Pour ce qui est d’une maladie incurable , parfois mortelle, est-ce que l’on peut gagner ? Cela semble très difficile… sauf si l‘on change notre façon d’aborder le problème. La vraie victoire n’est pas de gagner face à la maladie mais de perdre le plus lentement possible, chaque nouveau moment de joie est une petite victoire

Pour moi la vie est une succession de petits combats. Finalement nous perdons tous le combat face à la mort, personne n’y survivra ou du moins nous n’avons pas encore la solution (si vous avez une piste merci de la partager en commentaire sous l’article). Mais j’essaie de remporter un maximum de victoires dans mon laps de temps sur la terre, chaque moment, chaque instant où j’arrive à faire ce que j’ai vraiment envie de faire, à être heureux alors j’ai l’impression de gagner, comme si j’avais volé ces instants à un sort funeste. 

C’est exactement de cette façon que j’ai amélioré ma situation en tant qu’asthmatique. Plus jeune, le moindre effort physique pouvait déclencher une crise d’asthme et je prenais chaque réussite d’exercices comme une petite victoire. En agissant ainsi je renforce mon mental mais aussi mon estime de moi-même et ma confiance en mes capacités. C’est par ce renforcement qu’aujourd’hui j’arrive à pratiquer régulièrement et intensément en ne faisant quasiment plus de crises d’asthme. 

L’agression, un combat perdu d’avance ?

Pour ce qui est d’un combat qui pourrait être dangereux, voire mortel, car il serait sans règle et contraint comme lors d’une agression. Nous voyons-nous abandonner toute idée de lutter parce que la personne en face nous semble bien supérieure ou alors qu’il s’agit d’un groupe dangereux ou armé ? Devrions-nous abdiquer et laisser notre sort à des personnes mal intentionnées ? Il me semble évident que la réponse est non même si la règle des 3F (Fight, Fly or Freez) nous montre que beaucoup de personnes entrent en état de sidération. 

On reviendra plus tard sur ce que l’on peut faire pour changer notre vision de l’évènement. 

Il existe cependant des combats qu’on sait ne pas pouvoir gagner, comme changer le passé. Vous me direz que j’emploie le même exemple qu’André Cognard, ce qui est totalement vrai mais j’aurais tout aussi bien pu parler d’une bataille qui provoquerait des résultats stratégiques catastrophiques ou encore essayer de changer le cours d’une tempête qui se dirigerait vers votre logement. 

Pour ce qui est de la tempête et du passé, nous voyons facilement en quoi nous sommes impuissants face aux forces de la nature ou à ses lois. Pour ce qui est de la bataille, il s’agit plutôt d’éviter au maximum de perdre son énergie dans quelque chose qui a peu de probabilité de nous apporter des résultats positifs (vous remarquez ici que je nuance mon propos pour marquer le fait que le résultat n’est pas certain). Ces combats même s’ils ne sont pas perdus d’avance ont un rapport bénéfice / risque bien trop grand. 

Je ferai ici un parallèle avec la préparation physique dans laquelle de nombreux compétiteurs perdent énormément de poids juste avant la compétition, ce que l’on appelle le cutting. Cela augmente les chances de contre-performances mais cela peut également provoquer des dégâts sur leur santé voire la mort. D’ailleurs pour éviter ce problème vous pouvez consulter cet article sur le régime du boxeur pour avoir des astuces pour gérer votre poids. Pour mieux comprendre vos besoins nutritionnels vous pouvez regarder cet article.

Donc pour moi ces combats trop énergivores comparés à ce qu’ils peuvent rapporter doivent être évités si on peut le faire. Parfois il est impossible de s’esquiver et on n’a pas d’autre choix que de se lancer dans la bataille.

C’est maintenant de ces combats-là que nous allons parler. Mais avant d’aller plus loin on vous invite à partager cet article sur vos réseaux sociaux préférés ou encore par mail à vos amis

Agression, menace

Un combat perdu d’avance, est-ce si facile à mesurer ? 

Fuir un combat ou risquer sa vie : être au clair avec soi-même

Je suis intimement convaincu d’une chose : si vous décidez de lutter pour votre survie, vous ne devez pas le faire dans la demi-mesure mais au contraire avec toute l’intensité dont vous êtes capable. Il faut donc effacer la moindre trace de doute qu’il pourrait y avoir en vous. Si vous avez peur des conséquences, vous ne pourrez pas vous défendre convenablement.

Mais comment faire ? Pour moi il y a de nombreuses choses que vous pouvez faire et cela fera l’objet d’un article complet ultérieurement (abonnez-vous au blog pour ne pas le manquer). Mais voici quelques pistes : 

  • faire un contrat avec vous-mêmes : s’il se passe ceci je suis prêt à..
  • visualisez les situations
  • entraînez-vous en situations intenses
  • attention ceci est extrême : observer des blessures provoquées lors d’agressions

C’est vraiment une chose qui me marque chez les experts que j’ai pu rencontrer, ils semblent d’accord sur ce point : arriver à un certain stade (propre à chacun), les conséquences judiciaires doivent être laissées de côté le temps de faire en sorte de survivre. 

C’est dans ce cadre que j’ai pu lire des phrases comme “pour mes proches je suis prêt à aller dans un combat perdu d’avance”. Lorsqu’on sait pourquoi on se met en danger on peut l’accepter plus facilement. C’est en étant au clair avec soi-même que l’on peut faire « ressortir la bête sauvage qui est en nous », comme le dit Robert Paturel. Avec des techniques de switch, vous pouvez alors faire basculer votre état d’esprit à un autre très rapidement.

Dans le cadre d’une maladie mortelle on pourrait également dire qu’il s’agit de profiter de la vie au maximum malgré la sentence finale qui nous attend. À l’opposé se trouvent des personnes qui restent bloquées sur l’annonce de la maladie (ce qui peut tout à fait se comprendre).

Combat et objectifs : déconstruisez la défaite

Si je vous demande aujourd’hui de faire en sorte de gagner 1 million d’euros d’ici un an sans quoi vous et vos proches seraient éliminés.. Même si c’est compliqué, vous allez faire en sorte d’y arriver. Comment ? Pas en gagnant la somme d’un coup, mais plutôt en cherchant des moyens d’accumuler la somme petit à petit (en trouvant des opportunités, en cherchant de bonnes affaires, etc,..). Autrement dit vous n’allez pas uniquement vous focaliser sur l’objectif de fin (gagner le millions) mais vous porterez plus d’attention sur les objectifs de moyen (comment y arriver).

Dans le cas d’une agression c’est quelque chose qui me semble important également. Se focaliser sur la survie risque de vous paralyser. Surtout si la menace vous semble invincible (trop imposante physiquement, armée, en groupe, etc.,..). Je pense que le plus important dans ces situations n’est pas de se focaliser sur le but de survivre mais plutôt sur les actions immédiates permettant la survie (mettre les doigts dans les yeux, crier, etc,..). 

En se concentrant sur ces petits éléments à appliquer vous arriverez à entrer en action, et cela augmentera certainement vos chances de survie. 

Bien entendu, je suis conscient qu’il s’agit ici uniquement de théorie, que je ne suis pas face à la mort grâce à la société relativement sécurisée dans laquelle j’évolue. Je ne fais qu’émettre des théories et des réflexions (issues de mes recherches et des échanges que j’ai pu avoir avec de nombreux experts) sur quelque chose que je souhaite ne jamais vivre. Mais c’est aussi un rôle de la préparation mentale. Nous avions déjà abordé ce thème dans notre article évoquant le lien entre le budo et la mort.

Dans le cadre du combat contre une maladie, il s’agit d’essayer de remporter de petites victoires comme continuer à sortir, voir ses amis etc.,.. même si vous n’en n’avez pas envie sur le moment.

fuir une agression

Changer les critères de victoire

Vous êtes certain de perdre votre combat ? Changer ce que vous pensez être “gagner”. Il existe des moyens de changer votre vision des choses. Vous n’avez pas vaincu votre adversaire au dernier tournoi mais peut-être avez-vous gagné contre vous-même, car cette fois il ne vous a vaincu que d’un cheveu et vous avez réussi à lui faire subir votre enchaînement comme vous le souhaitiez. 

Dans le cadre d’une agression il peut s’agir de protéger les personnes qui sont avec vous, de réussir à vous échapper ou n’importe quelle autre idée. La victoire n’est pas nécessairement vaincre physiquement son adversaire mais atteindre le but que vous vous étiez fixé. Si un combat vous semble perdu d’avance, c’est peut-être que vos critères de victoire ne sont pas les bons.

C’est en arrivant à la fin de cet article que je me rends compte que l’on a beaucoup aborder l’affrontement mais assez peu la fuite. Promis, on le fera dans un prochain article !

On espère que cet article vous aura plu ! N’hésitez pas à nous faire part de vos réflexions en commentaire, on les lit tous. Si vous avez des questions trop personnelles pour être postées en commentaire vous pouvez nous envoyer un mail, on vous répondra au plus vite.

À très vite. 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Crédits :
Image d’en-tête : Scream fais moi peur : le retour du cultissime tueur au couteau. Paramount Pictures

Tom Duquesnoy : chronique martiale de son livre « MMA, préparez vos combats »

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Tom Duquesnoy mma preparez vos combats

Aujourd’hui nous vous proposons la chronique du livre de Tom Duquesnoy, dit “Firekid” champion du monde de MMA (Mixed Martial Arts). Dans le livre : “MMA : Préparez vps combats”, Tom permet à un combattant ou un coach de mieux se préparer (et de préparer un athlète) à la compétition. Mais ce qu’il évoque est aussi valable pour un pratiquant loisir, notamment dans la partie où il parle de la préparation physique et mentale et dans la façon de prendre soin de soi. 

Avant de débuter, je tiens à souligner la qualité du papier et des images du livre (nous reviendrons sur celles-ci un peu plus tard) qui est excellente.

Pour rappel, vous avez choisi la chronique de ce livre parmi d’autres qui vous étaient proposés. Pour voter, il vous suffit de vous abonner au blog en téléchargeant le (ou les) bonus gratuit qui vous plaît, en cliquant juste ici. D’ailleurs Tom est un des participants à l’e-book des 15 experts qui vous donnent 3 conseils pour améliorer votre pratique (et c’est gratuit, oui j’insiste, mais je reçois régulièrement des messages pour me demander pourquoi.. Tout simplement parce que ça nous fait plaisir !).

tom duquesnoy firekid

C’est parti pour la chronique martiale de “MMA : préparez vos combats” de Tom Duquesnoy, une chronique qui n’engage que nous.

Ce que Tom Duquesnoy vous apporte dans ce livre

Nous commençons cette chronique en vous disant ce que vous allez acquérir concrètement à la lecture de ce livre.

Des mouvements et des principes applicables à tous

Une partie conséquente de ce livre est un recueil de techniques décrites suffisamment bien (on y revient plus tard) pour que l’on comprenne ce qui est important. 

Tom prend d’ailleurs le temps de partir de la base (comme la garde) ce qui permet à un débutant de trouver des moyens de progresser et de s’initier doucement à la discipline. 

Mais cette partie technique est d’autant plus intéressante pour un pratiquant expérimenté ou un enseignant, car il permettra d’avoir un ensemble d’enchaînements qui ont fonctionné pour le champion. 

De plus, la façon dont elles sont présentées, ces techniques laissent une ouverture suffisamment grande pour qu’un pratiquant d’Aïkido par exemple puisse y voir des liens avec sa pratique.

Une réflexion sur la pratique

Tom Duquesnoy est un pratiquant avec un esprit ouvert et curieux, comme le montre sa nouvelle activité au chalet Vivaldi.

C’est avec cet état d’esprit qu’il nous livre sa vision de sa discipline et de son histoire. De cette façon, il nous permet de réfléchir nos propres disciplines dans des termes tel que l’épanouissement personnel ou encore la longévité.

Tom Duquesnoy vous fournit des bases solides

Dans ce livre Tom Duquesnoy ose dire des choses qui ne sont pas faciles. Par exemple, il dit qu’il est accompagné sur le plan psychologique par des spécialistes (sophrologue, hypnothérapeute, etc.,..)

Il parle également du plan de carrière (on y revient un peu plus bas) une chose qui n’est pas encore totalement démocratisée et pourtant très importante. Ceci est totalement transférable à tous les Sports de Combat.

tom duquesnoy technique

En lisant ce livre vous n’aurez peut-être pas des solutions précises à tous ces problèmes, mais vous comprendrez beaucoup mieux leurs enjeux. Être conscient du problème est le début de la solution ! Et il vous donne tout de même des règles qui sont très importantes.

Un meilleur accompagnement

En plus de la partie plan de carrière, Tom Duquesnoy donne un précieux outil aux accompagnants de l’athlète (coach,préparateur physique, préparateur mental) dans ce livre : l’intimité du combattant.

En ouvrant ainsi les portes de son intimité, il permet aux différents coachs de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de celui qui rentre dans l’octogone pour un duel. Une information qui n’est pas évidente à avoir, car le combattant à un ego relativement fort et que la norme socio-culturelle de ces disciplines est d’éviter de parler. 

“Les temps off sont souvent négligés au profit des pressions des sponsors ou des organisateurs. Or, ils sont indispensables pour la régénération tissulaire, mais surtout pour se déconnecter du monde du MMA.”

Nicolas Briet, ostéopathe, masseur-kinésithérapeute  dans MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.136

Et cela est très précieux, comme il est précieux pour un enseignant de savoir ce que ressentent ses élèves. Bien évidemment, chaque pratiquant a une façon de vivre l’événement qui lui est propre, mais avoir le plus de retours possibles permet de mieux cerner ceux que l’on accompagne car on peut rapprocher leurs émotions de ce que l’on connaît déjà.

Tom Duquesnoy vous donne des astuces concrètes

Les techniques de Tom Duquesnoy

Nous les avons déjà évoquées, mais entrons un peu plus dans le détail. Ces techniques sont toujours présentées de façon intelligible, point par point. Chaque point est photographié et détaillé dans une légende. 

De plus, Tom Duquesnoy nous explique à chaque fois comment s’entraîner à faire ce mouvement technique. Autrement dit, il nous montre le chemin pour faire ce qu’il nous démontre (ce que ne font pas toujours les experts dans ce type d’ouvrage).

“Il vous faudra jauger en développant votre intuition. Pour ceci : commencez à répéter la technique au ralenti avec un adversaire qui reste sur place. Petit à petit, augmentez la vitesse de la réalisation de la technique. Plus vous répéterez, plus vous sentirez le bon timing. Idéalement à pratiquer avec un adversaire qui a une plus grande allonge.”

MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.24

Les photographies sont de très bonne qualité et permettent de bien comprendre le mouvement.

Plus haut, je vous disais qu’un pratiquant d’une autre discipline, comme un pratiquant de Kendo par exemple, peut trouver des similitudes et des idées d’entraînement. C’est tout simplement parce que les descriptions débutent ou incorporent très régulièrement des principes plutôt que des éléments techniques. 

Enfin, il a pris le soin de classer les techniques par phase de combat (selon la distance où l’on se trouve), ce qui nous permet de rechercher rapidement une technique que l’on voudrait revoir.

S’organiser

Partir faire une compétition n’est pas une chose facile. Qu’est-ce qu’il faut penser à prendre ? Où dormir ? De nombreuses questions qui peuvent paraître simples mais qui ne le sont pas tant que cela. 

De même, il y a des éléments qui diffèrent selon que l’on combatte chez soi ou pas, pour une organisation que l’on connaît ou pas, loin de chez soi ou pas, ainsi de suite. Tom Duquesnoy, grâce à son expérience, vous permettra sûrement d’éviter de nombreuses erreurs qui peuvent coûter cher.

“Connaître l’heure approximative à laquelle vous allez combattre est un élément important pour planifier les dernières 24 heures avant le combat.”

MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.152

Il parle notamment du choix très important du sparring-partner, le partenaire d’entraînement, qui doit opposer une résistance suffisante pour progresser, mais pas trop pour éviter la blessure. On a d’ailleurs dédié un article sur ce thème avec des conseils pour vous améliorer dans votre rôle de Uke (partenaire d’entraînement).

Il parle également de l’organisation avant le combat avec la visualisation, un outil remarquable qui permet de progresser lorsqu’on utilise les bonnes règles. Il vous donne également des astuces pour utiliser correctement les enregistrements des combats de vos adversaires et améliorer votre stratégie.

mma planification

Améliorez votre vision sur le long terme grâce à l’expérience de Tom Duquesnoy

Lorsqu’on débute une pratique ou que l’on se lance en tant que combattant professionnel, on n’a pas toujours une vision sur le long terme. Cela peut écourter une carrière..

Plan de carrière

Le plan de carrière, c’est en partie le fait de se créer des objectifs qui nous correspondent à court, moyen et long terme. Si vous voulez réussir à atteindre vos buts, on vous invite à lire cet article.


Mais, en plus de ces objectifs, Tom Duquesnoy parle de tout ce qui entoure la carrière, comment choisir si l’on doit combattre ou pas par exemple. Cela peut sembler étrange, mais il vaut mieux parfois éviter de combattre que de combattre dans une organisation qui risque de nous mettre en position de faiblesse (par exemple en favorisant son combattant, en créant du stress inutile sur nous avec une mauvaise organisation). 

Santé

Lorsqu’on parle de grand combattant comme Tom Duquesnoy, on les voit grands et forts, imbattables ou presque, on les imagine moins bien prendre régulièrement des rendez-vous chez des ostéopathes ou des chiropracteurs par exemple.

Dans ce livre, le Firekid n’hésite pas à donner une image complète de sa pratique, en nous faisant rencontrer l’équipe qui l’entoure et en leur permettant de nous donner de précieux conseils applicables immédiatement.

“Je me suis toujours entouré de professionnels de l’ostéopathie afin de faire un bilan général et des soins toutes les trois semaines environ.” 

MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.132

Ainsi, il révèle qu’il va régulièrement consulter ces spécialistes et qu’il s’essaie à la cryothérapie. Et si lui l’a fait, alors c’est peut-être en avez-vous également besoin. Le combat met le corps à rude épreuve, il faut en prendre soin.

Comprendre le pratiquant

On l’a dit, Tom Duquesnoy s’ouvre totalement dans ce livre et vous permet de découvrir le revers de la médaille du combattant. Nous allons voir ici quelques points qui nourriront votre approche.

Des avis de spécialistes

Tom donne la parole à des spécialistes sur la préparation physique, mais aussi à tous ceux qui l’ont aidé à gérer le poids psychologique de la compétition et des entraînements. Ainsi, elles peuvent nous donner des conseils pour mieux vivre cette passion, du MMA ou d’une autre discipline, qui nous anime.

mma preparation physique

Et à ces personnes, il leur permet d’exprimer ce qu’ils pensent de lui dans sa pratique et son approche. Ainsi, ils mettent en lumière le chemin parcouru par l’athlète pour atteindre le haut niveau. 

“Dans un premier temps, nous [avec Tom] avons travaillé sur des techniques pouvant l’aider à optimiser les difficiles phases de diète qui sont accompagnées d’entraînement intense. Nous avons ainsi adapté des séances permettant de prendre du recul, de la hauteur par rapport à cette période difficile physiquement et mentalement.”

Laurène Clavier, Sophrologue du sport dans MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.142

Cette démarche, qui peut sembler anodine, montre la sincérité de l’auteur du livre, qui se livre à nu pour que nous puissions apprendre et progresser grâce à son expérience.

L’expérience de vie de Tom Duquesnoy

Enfin, ce livre retrace dans certains passages des moments clés de la carrière du combattant. Des moments très forts, comme ceux qui précèdent un combat. Des moments intimes et difficiles à décrire. 

Ces moments sont très importants, car lorsqu’un débutant va les traverser il ne saura peut-être pas vers qui se tourner et ce livre peut le rassurer. De même, il donne une bonne piqûre de rappel aux entraîneurs qui auraient pu oublier ces instants.

Vous l’aurez compris, ce livre nous a touchés par sa sincérité et son ouverture d’esprit. Tom Duquesnoy offre des propositions aux problèmes qu’il soulève, sans jamais fermer la porte à d’autres idées. Il nous laisse apercevoir la face cachée de l’iceberg qu’il y a dans chaque champion, athlète, maître, dans chaque pratiquant passionné qui cherche inlassablement à progresser, dans chacun de vous qui lisez ces lignes (car si vous lisez cet article c’est très certainement que vous cherchez toujours à vous améliorer). C’est pour cela qu’on vous invite une nouvelle fois à télécharger l’ebook gratuit avec 15 experts de multiples disciplines (dont Tom Doquesnoy).

On espère que cet article vous a plu, dites-nous ce que vous en avez pensé, et pour soutenir le travail du Firekid, n’hésitez pas à partager cet article.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Franck Ropers : Retour sur un stage explosif !

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franck ropers grisy suisnes sdgkm

Franck Ropers a donné un stage le 28 novembre 2021 à Grisy-Suisnes, là où nous avons notre dojo de Ju-jutsu Mushin Ryu. Autant vous dire qu’on s’est vite inscrits avant que les 70 places disponibles ne soient (rapidement) parties. 

Sachez que Franck Ropers a accepté de faire une série d’interviews avec nous et vous en saurez un peu plus dans la suite de l’article (si vous avez des questions vous pouvez les laisser en commentaire). 

On va vous dire ce que l’on a compris et retiré de ce stage. Encore une fois ce n’est que notre compréhension, avec notre bagage et notre niveau, il est possible que vous ayez compris autre chose. Auquel cas n’hésitez pas à nous le dire en commentaire !  

Organisation du stage de Franck Ropers

Franck Ropers

Franck Ropers n’est plus à présenter, il a une chaîne YouTube avec plus de 1 million d’abonnés que l’on vous invite à rejoindre si vous ne l’avez pas déjà fait, il est reconnu internationalement pour son travail dans les Arts Martiaux mais également en tant que formateur en entreprise.  À quasiment 60 ans il a une forme physique impressionnante et s’entraîne encore quotidiennement
En effet, si son travail le plus populaire est celui sur la Self-Défense, Franck est un passionné des neurosciences, de la préparation mentale (il est coach en PNL et en auto-hypnose), et de la pratique martiale traditionnelle (du Penchak Silat mais aussi de disciplines internes comme le Chi Gong dont il est également enseignant). 

franck ropers marvin vega

L’homme que l’on voit derrière nos écrans est très proche de celui que l’on a retrouvé lors du stage ou dans les discussions qui ont suivi. Il est très accessible, ouvert à la discussion et il ne fait pas de manières. C’est quelqu’un de très humain et pédagogue. On peut parfois être déçu lorsqu’on va faire un stage avec quelqu’un de connu (cette déception peut trouver sa source chez le caractère de la personne ou dans sa technique). Lors de ce stage cela n’a pas été le cas !

Le but

Franck a été direct : le but n’est pas de dire que telle discipline est plus forte qu’une autre, que telle méthode est plus efficace. Il était ici pour nous présenter son travail, sa recherche et ce qui lui convient pour que l’on puisse s’en nourrir et faire progresser nos diverses disciplines (car on retrouvait de nombreuses associations différentes !). 

franck ropers anne juguet

Pour cela, il nous a fait travailler les bases. Je vais reprendre ses termes : on a commencé par apprendre l’alphabet (des mouvements de base), puis on a fait des phrases (enchaînements) et pour ceux qui s’en sentaient capables on a complexifié ces phrases (en visant différentes zones selon les effets recherchés). 

Franck l’a dit dès le début : il apprend lors de chaque cours / stage qu’il donne. C’est cette volonté de partager qui  a guidé le stage et qui l’a rendu très intéressant. C’est d’ailleurs souvent le cas dans les stages d’Arts Martiaux et de Sports de Combat, et comme l’a dit l’enseignant du jour : cela devrait toujours se passer comme ça ! 

Cette recherche d’échanges, en mettant l’ego de côté, on le retrouve chez de nombreux experts. C’est d’ailleurs le cas dans les 3 e-books sur le thème “Comment faire évoluer votre pratique” avec 15 experts internationaux (comme Richard Douieb, Tom Duquesnoy, Léo Tamaki, Lionel Froidure, etc.,..) gratuitement téléchargeables ici.

L’association

L’association qui a organisé ce stage est celle de Krav Maga avec laquelle nous partageons le dojo. Si vous êtes dans le sud de la Seine-et-Marne et que vous cherchez un club convivial de Krav Maga on ne peut que vous inviter à aller faire un tour dans leurs cours. D’ailleurs nous nous entendons tellement bien que nous organisons des stages pour partager nos façons de faire. 

Le club a voulu faire plaisir à ses pratiquants en organisant ce stage, mais il a également souhaité limiter le nombre de places ouvertes pour que chacun puisse vraiment en profiter et échanger sans être noyé dans une trop grosse masse. Cependant, pour ceux qui ne pouvaient pas venir (par manque de place ou par contrainte géographique) le stage était diffusé en live et vous pouvez retrouver la rediffusion sur leur page Facebook ! Donc pour soutenir n’hésitez pas à partager un maximum sur les réseaux sociaux !

Ils avaient même mis en place une buvette et une vente de gâteaux maison pour qu’on puisse récupérer tranquillement. Ils ont également fait venir une société avec un assainisseur d’air spécial anti-covid afin que nous puissions pratiquer en toute sérénité.

Bref, vous l’aurez compris, ce stage s’est déroulé dans une ambiance bon enfant et sympathique.

De notre côté nous avions décidé à l’avance d’y aller tranquillement (j’ai subi un traumatisme au coude récemment) afin d’en profiter pleinement et de bien s’approprier les idées. Bien, attaquons maintenant le contenu du stage !

Vitesse et précision

Si vous regardez régulièrement le contenu qu’il propose sur les réseaux sociaux, vous savez que Franck Ropers est quelqu’un de diablement rapide et précis. Je peux vous assurer qu’il ne s’agit en rien de trucage au montage !

Rapidité et Arts Martiaux

En préparation physique, on ne parle pas de la vitesse, mais des vitesses. En effet il existe plusieurs types de vitesses qui vont nous permettre de créer une action plus ou moins rapide. 

Une des vitesses les plus importantes lorsqu’on parle de Self-Défense est la prise de décision. Si nous parlons un peu plus tard de la prise de décision quant à entrer en action ou pas, nous allons ici aborder le thème de quoi faire lorsqu’on décide d’agir. 

Franck Ropers a pris la décision de cibler notre travail sur 3 points vitaux et un point sensible

franck ropers explosivité
  • les yeux
  • la gorge
  • les parties génitales
  • les genoux (sa zone préférée, car non létale, en dehors du champ de vision et qui permet de s’enfuir)

En limitant les cibles, nous avons moins de chance d’hésiter. C’est comme lorsque vous faites un barbecue avec José, si vous avez le choix entre chipolatas, merguez, poitrine de porc et poulet grillé vous allez hésiter, alors que si vous n’avez qu’un ou deux aliments le choix sera plus vite fait.

En plus de cela, il limite également les outils de frappe. Sauf pour les genoux, la première frappe se fera de préférence toujours avec le membre avancé (car le chemin est plus court). Il s’entraîne de telle manière qu’il puisse toujours atteindre une de ces cibles avec un de ces éléments. 

D’ailleurs comment s’entraîne-t-il  ? 

S’entraîner correctement

L’une des phrases que l’on a certainement le plus entendue dans ce stage est “Il faut passer de 0 à 100 en une seconde”. Voici les astuces qu’il nous a données. Avant d’aller plus loin, une interview avec Franck Ropers sera dédiée au thème “passer de 0 à 100, abonnez-vous ici pour ne pas la manquer.

S’entraîner demande une grande régularité. Un des exercices que Franck Ropers fait souvent est de frapper 100 fois une cible. S’il échoue une seule fois, il recommence. Une fois que c’est acquis il fait la même chose mais sans regarder la cible. Une fois que c’est maîtrisé, il fait la même chose en faisant des exercices comme des burpees avant de frapper. Bref, il se met dans l’inconfort à chaque fois pour progresser. Cependant, il le fait en faisant attention à respecter un bon geste technique.

franck ropers 0 a 100

Un autre point sur lequel il a été très clair est le respect du corps. Il faut à tout prix éviter de se matraquer de coup pour rien. Bien sûr il faut s’habituer à toucher les partenaires, même aux yeux ce qui a été particulièrement difficile pour moi, mais il faut faire attention. Si on souhaite utiliser beaucoup de puissance il vaut mieux utiliser des protections adaptées, comme des protèges cuisses pour les low-kicks. 

Si on décide de s’entraîner avec un partenaire, il faut le préserver et le faire avec douceur. D’ailleurs, si quand on est partenaire de Franck Ropers on le sent passer (si vous regardez la rediffusion du stage, vers la fin on le voit  montrer les points vitaux sur moi.. c’est effectivement efficace), mais ce n’est pas non plus insupportable. Il prête vraiment attention à la personne avec laquelle il travaille. Si on a peur de ne pas savoir doser, le mieux est encore de faire plus doucement. 

Enfin, j’ai abordé le thème de la blessure avec lui et il est catégorique : il faut écouter les spécialistes et faire ce qu’il y a à faire pour guérir. On peut utiliser des techniques en plus comme la visualisation (attention à bien respecter les règles) ou le froid, mais cela ne doit se faire qu’en plus d’un avis médical. 

Etat d’esprit

Franck Ropers prête une grosse attention à l’esprit et la gestion de celui-ci pour être plus efficace. Nous allons voir quelques conseils qu’il a pu donner dans ce stage.

Anticiper et Mesurer

Une chose qu’il a dite et qui m’a vraiment marqué est proche de ce que je dis souvent à mes élèves (avec d’autres mots mais l’idée est la même). Il s’agit de ceci : “Je ferai tout pour calmer l’agresseur, négocier et réduire son agressivité. Mais si je vois qu’il n’y a plus de chance d’échapper à la confrontation et que les conséquences peuvent être graves (par exemple j’ai un enfant avec moi)  je deviendrai un tigre sans me préoccuper des conséquences”.

En préparation mentale il s’agit de quelque chose d’extrêmement important, car il faut être en accord avec ses valeurs et construire un schéma réactionnel qui nous corresponde. Quand pouvez-vous fuir ? Quand êtes-vous prêt à vous défendre ? Qu’êtes-vous prêt à faire ? Bien sûr il existe des exercices pour réussir à définir ces éléments et si vous avez besoin d’aide pour y arriver dites-le-nous en commentaire sous cet article et on vous aidera. 

franck ropers stage

Le deuxième point (qui découle du premier) c’est qu’il faut savoir doser notre réaction. Si je tombe sur quelqu’un qui sort d’une soirée arrosée et qui cherche à tout prix la confrontation, ce n’est pas la même chose que quelqu’un qui cherche à violer une jeune fille par exemple. Cela veut dire qu’il faut être capable de gérer l’intensité de notre action

Franck Ropers nous a proposé deux choses : 

  • gérer l’intensité de nos actions sur les 4 points cités plus haut
  • utiliser d’autres points vitaux douloureux mais non létaux comme certains points sur le bras

Encore une fois, pour avoir une action bien adaptée je reste persuadé qu’il faut être en accord avec soi-même sur ce que l’on souhaite faire dans telle ou telle situation de façon à ce que l’on n’ait pas à réfléchir le jour où l’on doit agir.

Ancrage

Une technique démontrée par Franck Ropers est de connecter l’esprit en attirant son attention et dans le même temps agir sur une autre zone du corps. En faisant cela, il utilise un type d’ancrage de PNL (enfin c’est un raccourci pédagogique qu’il prend ce n’est pas exactement cela) afin de distraire l’adversaire.

Par exemple, il fixe l’attention de la personne en levant l’index et en lui disant “Fais attention” d’un ton menaçant tout en frappant en même temps le genou. Un autre moyen qu’il a montré est d’utiliser une frappe sèche sur l’avant-bras et d’enchaîner (quasiment simultanément) avec un frappe basse. La première façon de faire va nous renvoyer plutôt vers notre enfance quand on se faisait gronder par nos parents et cela peut nous faire baisser nos défenses (ou au moins on se focalisera sur la partie haute qui paraît la plus menaçante), la deuxième méthode attirera notre attention sur notre haut du corps et le temps qu’on réalise que le vrai danger est en bas il est trop tard. 

franck ropers connexion
A ce moment il a utilisé par le langage et la main sur l’épaule du partenaire une technique de PNL pour le distraire et rendre sa frappe encore plus redoutable

L’ancrage qu’il utilise n’est pas que psychique, il est également physique. Lorsqu’il frappe il est extrêmement stable et ancré sur ses appuis et la seconde qui suit il devient léger et vif. C’est impressionnant à voir et à avoir en face de soi, mais c’est surtout une façon de se mouvoir qui est redoutable. 

Approfondir

Approfondir sa pratique est quelque chose d’important. Les stages sont un excellent moyen de le faire. Si vous souhaitez retrouver Franck Ropers n’hésitez pas ! 

Mais il existe d’autres méthodes, et l’une que nous trouvons très pertinente est de comprendre le parcours d’une personne que l’on trouve efficace et inspirante. Le comprendre cela signifie le connaître mais également savoir comment il s’est construit et les conséquences que ses actions ont eues. Vous le savez sur notre chaîne YouTube nous cherchons à produire des interviews qui vous permettent de comprendre comment certains pratiquants émérites (comme Greg Gothelf, Léo Tamaki, Richard Doueib, Lionel Froidure, etc.,..) ont construit leur physique, leur mental et leur technique. Lors de ce stage nous avons demandé à Franck Ropers s’il souhaiterait s’essayer à l’exercice avec nous, ce qu’il a accepté avec joie. 

Nous allons donc faire une série d’interviews avec lui (qui s’étaleront dans le temps). Si vous avez des questions que vous souhaitez poser à Franck Ropers vous pouvez nous les envoyer par mail ou en commentaire de cet article. Nous vous invitons à vous abonner à notre chaîne YouTube pour ne pas louper ces entrevues. Nous aborderons de façon non exhaustive les thèmes suivants :

Nous espérons que cet article vous a plu. Si c’est le cas n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux préférés ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

franck ropers renkyo

L’aikido est-il un choix pertinent pour une femme ?

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aikido femme yerza

Aujourd’hui nous avons l’honneur de recevoir Yeza, qui est l’auteure du blog Aïkido Millenials. Elle va nous parler de sa pratique de l’Aïkido en tant que femme. Si vous ne la connaissez pas vous pourrez lire sa biographie en fin d’article !

L’Aïkido est un art martial ouvert à tous. Non compétitif, il permet à un large public de pratiquer une discipline martiale sans objectif de performance et de résultat. Non violent, il séduit par sa capacité à pratiquer sans avoir recours à la force physique. En tant que femme, ces deux points m’ont particulièrement séduite lorsque j’ai décidé de me lancer dans la pratique d’un art martial. Mais au delà de mon choix personnel et des arguments précédemment évoqués, l’Aïkido est-il un choix pertinent pour une femme ? 

L’Aïkido, un art martial qui a tout pour séduire un public féminin

L’Aïkido est un art martial à la fois esthétique (la beauté du geste), visuel (l’envolée des belles chutes, la légèreté des déplacements), non violent (pas de coups portés, pas de frappes au sol, pas d’emploi de la force physique), accessible à tout gabarit, âge et poids mais également efficace.. Lorsque je me suis lancée dans la recherche d’un art martial adapté à mes attentes et peurs, l’Aïkido s’est rapidement distingué. 

N’ayant pas l’esprit de compétition, l’Aïkido m’a permis de pratiquer sans stress, et de regagner confiance en moi. Ce manque de confiance en soi, qui est une tendance féminine, peut être comblé par un cadre bienveillant tel que l’aïkido le propose.

Par ailleurs, la discipline propose des techniques réalisables par une personne de petite taille à l’instar du fondateur de l’Aïkido Morihei Ueshiba, mesurant 1m56. En tant que femme, l’identification est ainsi beaucoup plus facile.

Enfin, la préservation de l’intégrité physique des pratiquants est un élément rassurant pour de nombreuses femmes que la violence rebute. Ce qui n’empêche en rien d’avoir un Aïkido tourné vers l’efficacité, tout dépend des envies et besoins de chacun.  

Mais derrière de nobles valeurs, une autre réalité sur les tatamis 

L’Aïkido se veut ouvert à tous, mais demeure une discipline aux valeurs conservatrices, majoritairement pratiquée par un public masculin, blanc et vieillissant. Dans ce cadre, il est plus intimidant pour une femme se se frayer un chemin sur la voie du budo. Je l’ai découvert à l’occasion de mon blog Aikido-millennials, dans lequel je m’exprime à titre personnel, en tant que jeune femme de la génération Y. 

Le manque de confiance féminin, contrastant souvent avec la sur-assurance masculine sur les tatamis, ne fait que conforter un cliché, voire une tendance de société. Combien de fois me suis-je excusée de mal faire, de ne pas réussir à réaliser une technique face à un partenaire non atteint par le doute, et pourtant dans l’erreur !

Yashima Stage Daitô Ryû

Rappelons également que dans certains clubs, les femmes peuvent porter le hakama une fois leur deuxième kyu obtenu, soit, un grade avant les hommes. 

Bien sûr, tous les pratiquants ne sont pas machistes ou mal intentionnés, et tous les arguments que j’avance ne peuvent être vérifiés un à un. Mais il s’agit néanmoins d’une tendance de fond. J’y ai constaté avec regret, un décalage entre valeurs prônées et comportement adopté. Le sexisme ne se mesure malheureusement pas toujours mais il se sent. 

De nouveaux modèles féminins favorisent aujourd’hui l’identification

Le tableau n’est pourtant pas tout noir. Aujourd’hui, l’Aïkido est porté par de nouvelles figures féminines émergentes. Parmi elles, on trouve Hélène Doué, VIe dan, qui est probablement l’une des techniciennes les plus sollicitées pour représenter la discipline en France mais également à l’international. On trouve également Céline Froissart et Krystina Biro, toutes deux enseignantes, et dont les visages apparaissent sur les vidéos officielles de la fédération d’Aïkido (FFAAA). Coralie Camilli est un autre exemple de jeune pratiquante très médiatisée.

 Les visuels officiels présentent également une femme noire, signe d’intégration de la diversité ethnique qui peuple les tatamis. Un changement est en cours pour permettre une meilleure projection des nouvelles pratiquantes dans la discipline.

La progression est quant à elle rendue possible par les passages de grades, imposant un apprentissage “scolaire” (la nomenclature de techniques), ainsi qu’un examen pratique. Les femmes et les hommes passent le même examen, mais lorsque les écarts de poids sont trop importants, il est possible de proposer un autre partenaire à une pratiquante. 

Les bénéfices ressentis dans ma vie personnelle, après 5 ans de pratique

L’Aïkido m’a permis de progresser sur les tatamis mais m’a également permis d’évoluer hors du dojo. Concrètement, la pratique de cet art martial m’a permis de renforcer mon assurance et ma confiance en moi.

L’Aïkido est un milieu masculin (qui se féminise). Dans ce contexte, il m’est arrivée à plusieurs reprises d’être la seule femme sur le tatami. Et même si la pratique est bienveillante, il faut parfois se faire violence pour venir un jeudi soir à 20h (surtout lorsqu’on débute) quand on sait que l’on sera la plus jeune, la seule femme et la non gradée. 

aikido femme progression

De même,le fait de pratiquer avec des plus gros gabarits m’a demandé de me relâcher pour mieux passer mes techniques et surtout, pour mieux les recevoir. Cette aptitude me permet ainsi de mieux me faire confiance, et surtout de faire confiance à l’autre.

Aujourd’hui, mes 5 ans de pratique m’ont permis de me sentir beaucoup plus confiante lorsque je marche dans la rue. Cela ne veut pas dire que je suis invincible, mais simplement que j’ai plus d’assurance, et que cela se ressent. 

Enfin, l’Aïkido m’a permis de travailler mon humilité en acceptant mieux la critique. J’ai pendant un moment eu du mal à recevoir des remarques lorsque les formes n’étaient pas mises, et cela se voyait clairement sur mes expressions faciales. Aujourd’hui, j’ai toujours une certaine susceptibilité, mais j’apprends à mettre mon égo de côté pour mieux recevoir et voir plus loin dans ma progression. Concrètement, mon visage est moins fermé, et mon énergie plus positive.

On peut d’ailleurs remarqué que les Arts Martiaux permettent d’être plus heureux au quotidien, comme l’avait noté Marvin dans un autre article.

Conclusion 

L’Aïkido est-il un choix pertinent pour les femmes ? L’Aïkido pourrait-être cette troisième fois, une réponse à cette impasse du « combattre ou se soumettre » que rencontrent les femmes, comme l’évoque Manon Soavi. A titre personnel, il m’a permis de prendre confiance en moi, et de savoir que je pouvais développer des aptitudes et capacités martiales sans force. Pour le reste, la réponse est propre à chacune. En revanche, une chose est sûre, les femmes sont un choix plus que pertinent pour la pérennité de l’Aïkido ! 

Yéza Lucas, fondatrice du blog Aikido-millennials

Biographie auteur : 

Yéza Lucas est coach professionnelle depuis 2017. Elle aide les entrepreneurs à attirer un flux de clients réguliers sans démarcher grâce à leur personnalité et leur histoire.

Depuis son lancement en 2017, elle n’a jamais démarché un seul client grâce à une stratégie d’inbound marketing.. Aujourd’hui,  elle permet à ses clients d’atteindre le succès qu’ils espèrent grâce à une approche qui associe business (opérationnel) et développement personnel (mindset). 

En parallèle de son activité professionnelle, elle a débuté l’Aïkido en 2017 et a fondé le blog Aikido-millennials dans lequel elle partage sans filtre ses réflexions sur la communication et la pédagogie autour de la discipline. Aikido-millennials touche aujourd’hui près de 40 000 personnes sur les réseaux sociaux.

Quelques références : Livementor, Médoucine, Mon Job de Sens, ECV Digital,Codep 93 FFAAA Aikido

Parutions presse : Huffpost, Les Echos Start, Maddyness, Frenchweb, Webmarketing & Com, Cadre & Dirigeants, le Journal du CM.

Site web : site professionnel et  Aikido-millennials

Lionel Froidure, flow, distance, etc. Ce que je retiens du stage

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Stage Lionel Froidure

Vous connaissez certainement Lionel Froidure, on parle régulièrement de lui et on partage souvent ses publications. Mais saviez-vous que j’ai (Marvin) eu la chance de participer à l’un de ses stages ?

On espère que cet article vous donnera un peu plus envie d’aller à la rencontre de cet expert des Arts Martiaux ! Si vous l’avez déjà rencontré, n’hésitez pas à nous faire un petit retour en commentaire en dessous de l’article ! 

La structure et l’accueil

Dans cet article on voulait vraiment mettre en avant les organisateurs du stage car leur association est très récente. N’hésitez pas à suivre leurs réseaux !

Asgard Combat – Vert le Grand

Lionel Froidure a été invité par le Club Asgard Combat de Vert-le-Grand (91). C’est un club de Kali Eskrima, de l’école Doblete Rapillon, qui a pour référent François Guerrieri (avec qui on a fait un super stage !). 

Le club est créé en 2019, avec au coeur de la pratique son enseignant Marc James et son partenaire et enseignant expert en Kali (plus de 30 ans de pratique) Vincent Coo. Marc met au profit de ses élèves son enseignement riche, qu’il a débuté par le Penchak Silat en 2 000. 

Après la période difficile du Covid, le club arrive tout de même à comptabiliser 32 licenciés ! Pour les cours, ils se déroulent le jeudi soir et le samedi matin. Pour plus d’infos, on vous laisse visiter le site.

Lionel Froidure stage
Les enseignants d’Asgard Combat avec Lionel Froidure

Un excellent moment

Je n’ai pu assister qu’à la moitié du stage, celle de l’après-midi. Mais cela ne m’a pas empêché d’être très bien accueilli par l’équipe d’Asgard Combat et par Lionel Froidure. Le lieu était lumineux, avec une belle baie vitrée qui nous a permis de bien profiter du soleil sans effet de serre, ce qui a ajouté au plaisir que j’ai eu d’assister à ce stage ! 

La première chose qui me marque en entrant dans ce stage, c’est la multiplicité des disciplines présentent. Cela est dû à la communication très positive et ouverte d’esprit qui a eu lieu sur les réseaux, mais aussi grâce à Lionel Froidure qui ne s’arrête pas aux styles et va à la rencontre de chaque personne (comme vous le savez déjà si vous suivez son travail ou avez visionné ses DVD).

De plus, on peut noter la remise d’un petit diplôme de fin de stage, imprimé sur un papier de qualité. C’est un peu “surfait” pour certains, mais c’est un geste qui fait plaisir ! 

froidure guerieri vega
Non, mais ils sont gentils.. promis !

Lionel Froidure du curieux au partage

Le parcours extraordinaire de Lionel Froidure

Lionel Froidure commence très tôt la pratique des Arts Martiaux. D’abord le Karate, sous la houlette de ses parents, il s’initie à de nombreuses disciplines au fil du temps (Nihon Tai Jutsu, Yi Chuan, Kobudo, Kali Eskrima, et bien d’autres).  

Il est aujourd’hui 6ème dan de Karate (enseignant DEJEPS), et sa recherche semble tournée vers le côté Goshin jutsu. Ce côté pratique lui vient de son passé de combattant notamment dans l’équipe de France de Karaté Combat.

La découverte du Kali Eskrima Doblete Rapillon est un événement majeur dans sa pratique. Cela l’a tellement impacté qu’il est parti étudier un long moment aux Philippines. Il est aujourd’hui 5ème degré de cette discipline et enseignant du 3ème degré. 

Cette discipline (qui sera au cœur du stage du jour), lui a apporté une fluidité et une rondeur qui est complémentaire à sa pratique du Karate.

Nous avons eu l’honneur d’obtenir sa participation dans les e-books sur le thème “3 conseils pour faire évoluer votre pratique” que vous pouvez retrouver gratuitement ici.

Pour en savoir plus sur Lionel vous pouvez visionner son interview ici.

La passion du partage

Lionel Froidure a un sens du partage très important. Ce qu’il apprend, il aime aussi l’offrir au plus grand monde. C’est pour cela qu’en plus de s’être orienté vers l’enseignement des Arts Martiaux, il a également créé Imagin’ Arts (vous pouvez utiliser le code promo corpsetespritmartial) mais aussi ses chaînes YouTube : 

Dans les DVD et sur la plateforme, vous avez plusieurs concepts : 

  • en Terre Martiale : il part à la rencontre d’un maître. Vous pourrez découvrir dans ces productions une discipline et une pratique mais aussi un pays et une culture.
  • Des vidéos pratiques, avec des conseils facilement réalisables et très compréhensibles

Sur la plateforme DIGITAL vous trouverez également des pistes de travail pour approfondir votre enseignement ou l’enseignement que vous suivez au dojo. 

Sur ses chaînes YouTube, vous aurez accès à des interviews (de très grande qualité)  de pratiquants très expérimentés.

Vous l’aurez compris, Lionel Froidure a dédié sa vie à la recherche martiale, mais aussi au partage de ses recherches et réflexions. 

Ce que je retiens du stage

Je vais essayer de noter ce que je retiens de ce stage, ce qui me semble transposable à ma pratique quotidienne et que je vais incorporer dans ma façon de pratiquer.

Distance ! 

La distance, le ma-ai, est un élément clé de la pratique des Arts Martiaux comme des Sports de Combat. Si l’on n’est pas dans la distance juste, la pratique perd de son sens. Avec le Kali, je découvre de nouvelles distances, surtout dues à des déplacements plus instinctifs que ce que je peux faire dans d’autres disciplines.

La distance, Lionel Froidure

Lionel Froidure m’a repris plusieurs fois sur les distances de pratique, que cela soit avant de démarrer l’action où à la fin de celle-ci ! En effet la posture courbe du Kali Eskrima Doblete Rapilon me trouble dans l’appréciation de la distance de frappe possible, surtout lorsque je pratique avec quelqu’un de très expérimenté comme François Guerrieri. Mais il y a autre chose sur lequel je peux aussi porter mon attention : être capable de changer mes appuis et la direction de ceux-ci rapidement. En changeant de direction on crée ou on brise la distance, c’est pour cela que c’est important ! 

Comment m’améliorer sur cette gestion de la distance : 

  • en travaillant les changements de distance grâce à des déplacements explosifs avec des exercices comme celui que je vous avais montré dans cette vidéo
  • en apprenant à mieux maîtriser ma propre distance grâce à des exercices spécifiques. Si vous voulez des idées d’entraînements dites-le moi en commentaire.

En avant toute !

Si l’on recule à chaque fois que notre partenaire attaque, il va finir par prendre le dessus. Cela est logique, le corps humain a plus de facilité à se déplacer sur l’avant que sur l’arrière. C’est pourquoi Lionel Froidure nous a donné un conseil qui est assez important : “Ne reculez pas”. Ou alors “Reculez moins que votre partenaire n’avance”. De cette façon, on est capable d’agir avant qu’il puisse revenir nous attaquer. 

Si à chaque fois que mon partenaire frappe je recule pour me remettre à la même distance cela signifie que je suis à nouveau à une distance où il peut me frapper. 

Ce qui peut sembler intellectuellement facilement compréhensible. ce n’est pas pour autant facile à intégrer dans le corps. Et c’est encore plus complexe lorsqu’on travaille avec des armes où toute erreur peut être (fictivement) mortelle. 

C’est pour cela que Lionel a beaucoup insisté sur la nécessité d’ être sur l’avant et essayer d’avancer le plus possible. C’est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup (étant plus petit que la majorité de mes partenaires, je dois travailler avec moins d’allonge et donc m’adapter. Mais, avec une arme, cela oblige à mieux maîtriser la distance mais aussi le timing du déplacement. Pourquoi ? Parce qu’à mains nues, on peut difficilement changer l’angle d’une frappe une fois qu’elle est lancée, alors qu’avec une arme, un mouvement du poignet peut changer l’orientation de la frappe. Il faut donc cerner le bon moment pour sortir de l’axe et prendre le contrôle du mouvement.

Cette philosophie implique également d’avoir conscience de quelque chose d’important, une chose que Lionel a développée dans le Yashima numéro 13 : lors d’un travail à arme réelle le risque de coupure est présent, et même élevé, le principal est de maîtriser ce risque pour que la blessure soit mineure et non incapacitante. 

On ne peut avancer que si l’on accepte d’être éventuellement coupé, car cela signifie ne plus être dans la fuite mais dans l’affrontement. Mais, paradoxalement, c’est lorsqu’on accepte ce risque que l’on diminue son risque, car en avançant on peut mieux maîtriser la zone exposée.

Fluidité plutôt que vitesse

S’il y a bien une idée que je m’attendais à retrouver dans ce stage c’est celle de la fluidité. En effet, Lionel Froidure en a fait tout un point lors de sa participation aux e-books “3 conseils pour faire évoluer votre pratique”. Et je n’ai pas été déçu. 

La fluidité, c’est le fait de ne pas mettre de temps d’arrêt entre les différents mouvements.

Cela ne signifie pas qu’il n’y a aucune contraction, mais qu’il y a uniquement les contractions nécessaires et que le reste doit être détendu (c’est ce que l’on appelle le relâchement). Ce relâchement est encore plus important dans un travail à la lame où très peu de puissance est nécessaire pour blesser quelqu’un.

Lionel Foidure flow

Mais lorsqu’on frappe avec le poing, il faut bien avoir une contraction pour générer de la puissance ? Oui, mais seulement en fin de mouvement. Si vous prenez tous les grands boxeurs, et que vous regardez leurs mouvements, ils sont relâchés lorsque le mouvement démarre puis ils se contractent à la fin. En tout cas, c’est le cas à l’entraînement, lorsque le combat s’éternise, qu’il y un stress qui s’installe, c’est logique que des contractions s’ajoutent.

La fluidité va jouer de ce relâchement, pour que chaque geste laisse place au suivant dans un mouvement continu. Comme un marcheur, comme un nageur, ou comme dans de nombreuses autres disciplines, il y a des contractions mais cela ne fige pas l’action. 

Lionel a beaucoup insisté sur ce point. Il est d’ailleurs très clair : il vaut mieux travailler plus lentement de manière fluide que plus rapidement mais sans fluidité (bien entendu, cela dépend également de l’exercice utilisé et du but recherché sur le moment). Le risque est de se faire piéger par l’ego et de chercher à accélérer en dépit de la fluidité pour satisfaire l’image que l’on a de soi-même. Restons vigilant sur ce point ! Nous devrions publier d’ici quelques semaines une vidéo pour travailler cette fluidité (notamment au métronome), car elle nous a été demandée par les personnes qui suivent notre newsletter. N’hésitez pas à nous rejoindre sur YouTube.

Cet article touche à sa fin, comme d’habitude, n’hésitez pas à le partager à un maximum de personnes.

À très vite ! 

Les outils de la préparation mentale

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outils de la preparation mentale

Quels sont les outils de préparation mentale que l’on utilise le plus souvent ? Qu’est-ce qu’on fait pour aider psychologiquement les athlètes ? Quelles méthodes pour mieux performer ou tout simplement être plus heureux ?

Voilà les questions qui reviennent le plus fréquemment. Je vais essayer d’y répondre de manière complète sans que ce soit exhaustif. Cet article peut évoluer, car nous nous formons en continu et nous ajouterons donc nos nouvelles méthodes au fur et à mesure. Il est certain que ces techniques peuvent servir en dehors du cadre sportif, mais nous nous attacherons à rester dans le domaine de Corps et Esprit Martial : la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat.

Avant d’aller plus loin, nous tenons à souligner que nous parlons ici d’outils, qui sont incorporés dans nos méthodes d’accompagnement. Comme en préparation physique, si les outils (les pompes, les squats, etc.,) sont utiles seuls, c’est dans une méthode complète et structurée qu’ils deviennent vraiment efficaces pour atteindre vos objectifs. Si vous souhaitez un accompagnement, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact en cliquant ici.

La multiplicité des outils de préparation mentale nous permet de nous adapter à votre profil lorsque nous vous accompagnons. Cela nous donne la flexibilité nécessaire pour changer de technique lorsqu’une d’entre elles ne vous convient pas !

De plus, vous remarquerez aisément que ces différentes techniques pour accompagner un athlète sur le plan psychologique ont des effets synergiques et peuvent très bien se renforcer les unes les autres. Par exemple, savoir décrypter ses émotions et travailler avec à la façon de la PNL, et mettre ses techniques en place dans une routine que l’on fait avant une épreuve, coupler avec de la visualisation, peut permettre de se mettre dans l’état d’esprit souhaité. 

Enfin, rassurez-vous, nous écrirons des articles beaucoup plus complets sur chacun de ces outils, ceci n’est qu’une brève présentation de chacun d’eux.

La méditation : un outil de préparation mentale ancien

Nous avons choisi de débuter par la méditation pour deux raisons. C’est l ‘une des premières techniques que nous avons utilisées consciemment sur nous-mêmes, et c’est une technique que l’homme met en pratique depuis un très long temps.

Il existe de nombreuses formes de méditation, cependant avec la démocratisation de la “pleine conscience”, beaucoup de personnes confondent la méditation et la relaxation. On peut parfois se sentir relaxé après une méditation, mais contrairement à la relaxation ce n’est pas son but ! Et il peut arriver qu’une séance de méditation soit loin d’être relaxante. C’est d’ailleurs lors de ces séances que le travail est le plus intéressant. 😉

outils de la preparation mentale meditation

La méditation est un travail profond sur soi. C’est un exercice d’observation : de l’instant présent, de ses émotions et pensées, de son corps, de ce qui se passe ici et maintenant en nous et en dehors de nous. Certains types de méditation permettent de mettre des intentions dans les séances, selon nos besoins. (Un lieu agréable n’est pas nécessaire à la méditation, mais il n’empêche pas son bon déroulement).

Toutes les méditations que nous utilisons sont “laïques”, autrement dit elles sont coupées de leurs origines religieuses. N’importe qui peut les pratiquer s’il en a envie. 

Comme nous le disions en préambule de l’article, tout le monde ne peut pas apprécier les mêmes techniques et il se peut que la méditation ne fonctionne pas avec certaines personnes. Auquel cas, nous pourrons aborder d’autres méthodes ! 🙂 

Qu’est-ce que la méditation peut vous apporter ?

La méditation a de nombreux bienfaits. Elle permet d’être plus concentré sur l’instant présent et peut aider à faire chuter le niveau de stress par exemple. 

Comme pour de nombreux autres outils que nous verrons ici, tout dépend de l’intention placée dans la méditation, elle peut vraiment vous aider à passer au niveau supérieur dans de nombreux domaines.

La méditation est également un moyen de renforcer votre motivation car elle demande de la constance et de l’abnégation (surtout au début). Ainsi quelqu’un qui médite régulièrement aura plus de facilité à s’entraîner régulièrement. 

Je pense qu’il est très important de soulever la possibilité de créer une rupture entre deux moments de vie grâce à une méditation courte (par exemple entre votre travail et votre vie courante). Cette rupture permet de prendre du recul (et donc de mieux gérer les émotions vis-à-vis des événements) mais aussi de mieux comprendre / apprendre de vos expériences. C’est d’ailleurs une des raisons de l’existence du mokuso dans les Arts Martiaux.

Quelles sont les règles pour progresser grâce à la méditation ?

meditation outils de la preparation mentale
Vous pouvez méditer n’importe où, même si vous partez barouder une semaine !

Une règle est plus importante que toutes les autres : la régularité ! Si vous n’êtes pas régulier dans vos méditations vous ne verrez pas beaucoup d’effets. Il vaut mieux méditer 10 minutes tous les jours qu’une heure ou même trois le dimanche. Surtout que la méditation s’inscrit souvent dans un processus long. Une méditation courte peut être efficace s’il y a un travail de longue haleine fait en amont.

La régularité doit également être présente dans la méthode choisie. Si vous changez de méthode tous les jours, vous ne verrez aucun résultat. 

Une autre règle est de vous tenir aux objectifs que vous vous êtes fixés. Si vous avez décidé de rester 10 minutes dans une position, alors restez 10 minutes quoiqu’il arrive (sauf urgence, si votre appartement brûle ne restez pas à l’intérieur vous ne serez pas protégé par votre aura mystique !) 😉 

Comment la mettre en place ?

La médiation, comme la plupart des méthodes de préparation mentale que nous utilisons peut revêtir de nombreux aspects, on peut l’utiliser à plusieurs moments, selon les objectifs.

Nous avons déjà parlé de la méditation utilisée juste avant la pratique, mais elle peut être faite longtemps en amont (au réveil) pour influencer toute la journée, ou le soir pour pouvoir retrouver un état serein et prendre un moment à soi.

Encore une fois, la méthode est à définir selon vos besoins et vos envies. Cependant, nous vous conseillons vivement de vous faire aider pour entrer dans cette démarche. En effet, pour avoir débuté seuls, nous pouvons vous certifier qu’au début nous sommes souvent passés à côté de beaucoup de choses.

Comment améliorer sa pratique méditative ?

Vous voulez améliorer votre méditation pour qu’elle vous apporte encore plus de bénéfices ? Nous pouvons vous donner une liste d’astuces : 

  • Noter les bénéfices que vous ressentez à chaque méditation (de cette façon vous vous sentirez plus motivé pour continuer)
  • Marquer dans votre agenda le moment où vous allez méditer
  • Trouver une façon de méditer qui vous convient et qui vous ressemble

Pour en savoir plus sur la méditation nous vous invitons à lire ces deux articles sur l’autre site d’Anne (Le TDA/H au quotidien) : Comment méditer et en quoi ça peut vous aider et Concentration et méditation : débuter et passer les premiers obstacles.

La PNL

La Programmation Neuro-Linguistique est une technique redoutable et qui demande peu de matériel. Par contre elle demande un bon accompagnement pour deux raisons. La première est que de la PNL effectuée de la mauvaise manière peut produire l’effet inverse de celui escompté. La seconde est qu’il est parfois nécessaire d’avoir une tierce personne pour mettre en place les exercices adaptés.

Comment fonctionne la PNL ?

La PNL a une règle simple mais redoutable : nous vivons tous dans le même monde mais nous le percevons de façon différente. Il suffit d’échanger avec des camarades à la fin d’un stage pour se rendre compte à quel point cela est vrai. Chacun a sa propre perception et émotions, qu’il utilise comme filtres à un événement. Ce qui explique que nous n’ayons pas le même rapport à celui-ci.

La PNL se base également sur un présupposé aussi simple qu’efficace : nos états d’esprit / émotions impactent nos actions, et vice versa. On peut changer notre façon de bouger en changeant notre état d’esprit, et en changeant nos actions on peut changer notre état d’esprit.

Prenons deux exemples concrets pour illustrer cela : les footballeurs professionnels cadrent un très haut taux de pénaltys en entraînement, mais en compétition, il arrive régulièrement qu’il y ait des tirs hors cadre. Leurs émotions impactent leur action. À l’inverse, si lorsque vous êtes énervé, vous prenez le temps de respirer lentement et calmement, cela impacte immédiatement votre corps, vos émotions et vos pensées et vous rend plus serein.

Partant de ces deux idées, il existe de nombreuses notions et techniques pour analyser vos actions et vos états émotionnels, et, surtout, les relier.

De façon synthétique, le but de la PNL est de vous reprogrammer, c’est-à-dire apprendre à changer votre façon de réagir (en action ou émotionnellement) à un événement. Nous verrons ensuite tous les bénéfices que vous pouvez en tirer.

“Comprendre l’état dans lequel on se trouve, telle est la clé du changement et de la réussite.” 

Pouvoir Illimité, A. Robbins, p.65

Pour parvenir à vos objectifs vous aurez des nombreuses techniques. Pour ne citer que celles-ci : 

  • L’analyse des sous-modalités de perceptions : comment est-ce que je vois, ressens, entends, et quels effets ont ces sous-modalités sur mon état émotionnel. Cette analyse doit se faire dans votre corps mais aussi dans vos interactions, de manière à cerner chez les autres ce qu’il se passe.
  • Les ancrages : à l’aide d’une technique liant un acte (ou une courte série d’actions) précis à un état émotionnel, être capable de changer d’état émotionnel rapidement.

Quelles sont les règles ?

La PNL est un travail qui demande beaucoup de minutie et de travail. Il faut aussi être capable de prendre du recul par rapport à ses émotions, ou être prêt à s’auto-analyser (ce qui n’est pas toujours évident). 

Cependant, grâce à des mécanismes simples, il est relativement facile d’entrer dans une méthode d’analyse de nos émotions. 

La règle principale est de garder en tête que la perception d’un événement et la façon dont on se positionne face à lui sont des éléments déterminants dans les émotions que l’on ressent. Il faut donc veiller à toujours analyser vos réactions physiques et les schémas mentaux qui se mettent en place pour modifier vos perceptions des événements.

Qu’est-ce que la PNL peut vous apporter ?

La PNL est un excellent moyen de transformer votre positionnement mental et émotionnel face à un événement. À l’aide d’ancrages et de travail, vous pourrez être plus concentré, plus détendu ou plus motivé.

C’est aussi un très bon moyen d’apprendre à comprendre les autres. Si vous êtes sensei, réussir à vous rendre sympathique auprès de vos élèves (c’est-à-dire utiliser les mêmes sous-modalités pour être bien compris), vous permettra d’être mieux compris et d’avoir une relation plus forte. Bien entendu, cela est vrai dans tous les contacts humains.

La PNL est également un bon moyen pour dépasser un traumatisme passé, comme un échec ou la peur d’affronter un adversaire contre qui vous avez toujours perdu. 

Comme tous les outils, la Programmation Neuro-Linguistique est une technique complète possédant de nombreuses facettes qui s’adapte à vos besoins. 

L’écriture

Écrire est un geste que l’on apprend relativement tôt, et même avant cela nous colorions, dessinons ou gribouillons. Cette action permet d’ancrer nos apprentissages, décisions et réflexions dans le corps et les circuits neuronaux.

Cet outil peut vous permettre d’affronter psychologiquement un événement.

De façon générale, nous écrirons les mêmes formes de phrases que celles présentées dans le discours interne.

outils de la preparation mentale ecrire
Anne qui utilise son smartphone pour prendre des notes sur ses réflexions lors d’une pause en randonnée.

Quelles formes d’écriture ? 

Il existe de nombreuses formes d’écritures, ou plutôt de “porter sur le papier” quelque chose. Cela peut être un texte, parfois de forme fictive, ou des tableaux de planification (un peu plus bas vous trouverez une partie dédiée à cela), ou même des dessins, des schémas, afin de vous revaloriser.

Nous conseillons souvent d’avoir un moyen de suivre l’écriture, notamment en utilisant sur un cahier, un classeur ou un porte-document dédiés à cela. Cela permet de voir l’évolution de votre état d’esprit au fil du temps. 

Il y a des écritures qui peuvent être des écritures réflexes / routines. “Dès que je pense à quelque chose que je souhaite améliorer je l’écris” ou encore “Chaque matin je note des affirmations positives”. Le carnet d’entraînement est très certainement la forme la plus connue (ce qui ne l’empêche pas d’être un outil formidable).

D’autres peuvent être plus ponctuelles, comme un bilan, ou une projection dans l’avenir. Cela permet de faire le point et de savoir vers où on se dirige.

Le plus important est d’avoir un objectif dans l’écriture. Cela peut être pour vous vider la tête, pour affirmer votre confiance en vous. Mais nous approfondirons cela dans le prochain paragraphe.

Pourquoi écrire ?

L’écriture à de nombreux bienfaits. 

Le premier est extrêmement important : elle permet d’alléger votre charge mentale, et de libérer votre esprit. Lorsqu’il y a quelque chose dont vous voulez vous souvenir, vous êtes constamment en train de vous le rappeler pour éviter de l’oublier (ceci se fait inconsciemment). En écrivant cette chose, vous permettez à votre esprit de se libérer de ces pensées.

Maintenant, imaginez si ces idées qui vous reviennent tout le temps sont proches de “je dois m’améliorer sur cela” ou encore “ceci ne va pas”. Des pensées négatives risquent de vous hanter et de réduire la confiance que vous avez en vous.

Le fait d’écrire permet d’extérioriser, de placer nos émotions sur un terrain neutre, du papier. Il existe également la possibilité de revenir sur ce qui est écrit en se relisant et en modifiant, surtout si on souhaite le montrer.  On peut réussir à exprimer des choses qui sont difficiles à verbaliser. Cela est très utile lorsqu’on a des émotions fortes envers soi-même ou quelqu’un de son entourage. 

L’écriture peut être un moyen de se percevoir différemment et de changer son rapport à un événement (par exemple votre entraînement). Si vous avez tendance à ne voir que le négatif lors de vos entraînements, écrivez ce que vous aimez. Si vous êtes stressé, écrivez ce qui vous rassure ou vous plaît dans l’événement qui vous stresse. 

Les schémas, les dessins et les tableaux sont d’excellents moyens de transformer la vision que vous avez de vous-mêmes. D’ailleurs Anthony Mette en utilise énormément dans son livre la préparation mentale du sportif

Enfin, il y a le “contrat”. Dans le cadre socio-culturel qui est le nôtre, il est difficile de briser un contrat. Si vous voulez donner un coup de fouet à votre motivation, passer un contrat écrit avec vous-même est une excellente idée.

La planification, une technique à part entière

La planification, c’est le fait de prévoir à l’avance les actions à entreprendre dans un but donné. 

Si cette planification n’est pas formalisée, il est plus facile de tricher et dire “ce n’est pas grave” alors que si vous avez un support où il est clairement écrit ce que vous devez faire vous ne pourrez pas y déroger.

L’écriture d’objectif est également très complexe. Il faut prévoir des exercices à court, moyen et long terme tout en mêlant des objectifs de moyens et de fin. Nous avons écrit un article complet sur ce thème : Comment dépasser ses peurs et atteindre ses objectifs.

Cette étape demande des connaissances relativement profondes et on vous conseille de vous faire accompagner par un coach pour améliorer les résultats. Que cela soit dans la préparation technique, mentale ou physique.

La relaxation

Le Larousse donne deux définitions du terme “relaxation” :

1 : Détente physique et mentale résultant d’une diminution du tonus musculaire et de la tension nerveuse.

2 : Méthode visant à obtenir cette détente par le contrôle conscient du tonus physique et mental afin d’apaiser les tensions internes et de consolider l’équilibre mental du sujet.

Selon la situation, nous essayons de travaillons ces deux acceptions. 

Seulement, il n’existe pas une seule façon de se relaxer et de diminuer le tonus musculaire, mais une multitude. Des séances de Yoga, de Scanner mental ou encore d’imagerie mentale par exemple, peuvent nous permettre d’obtenir le résultat souhaité.

Encore une fois, il faut trouver la méthode qui convient à chaque personne.

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Personnellement j’adore faire des exercices de respirations en pleine nature.

Pourquoi pratiquer de la relaxation ?

La relaxation a de nombreux avantages. Si vous êtes trop stressé au quotidien, cela peut vous permettre de retrouver un niveau de stress acceptable et éviter de faire un burn-out et d’abandonner vos projets.

Il se peut également que vous soyez trop crispé avant une épreuve et que cela limite vos performances. C’est une des raisons qui fait que l’on n’arrive pas à se souvenir d’éléments, que l’on connaît pourtant par cœur, le jour d’un examen.

Cela peut aussi vous permettre de vous éviter de perdre votre souffle parce que vous êtes crispé. C’est à cause de cela que Marvin a échoué à son deuxième dan la première fois qu’il l’a passé ! 

La relaxation vous permettra également de mieux écouter votre corps, d’être plus attentifs à vos besoins et aux tensions musculaires inopportunes et qui peuvent laisser deviner un surentraînement. 

Quelles sont les différentes techniques de relaxation ?

Comme nous l’avons évoqué, il existe de très nombreuses techniques de relaxation. Nous allons vous présenter celles que nous utilisons le plus et le plus régulièrement.

  • La respiration : le geste le plus simple que l’on fasse est de respirer. Mais, selon la façon que l’on a de respirer, on obtiendra des résultats très différents. Ainsi, certaines respirations sont dynamisantes et d’autres relaxantes. Parmi les plus connues, nous pouvons retrouver la cohérence cardiaque.
  • Le scan corporel : on porte son attention sur toutes les zones du corps, parfois avec une intention / image en particulier. Cette technique s’utilise très bien avec la précédente et la suivante.
  • La visualisation / imagerie mentale : on s’imagine dans un endroit précis et on ressent tout comme si l’on y était (voir les parties de cet article dédiées à la technique “visualisation” et “PNL”).
  • Les étirements : sans entrer dans une méthode comme le Yoga ou le Pilates, nous utilisons régulièrement des étirements comme technique de relaxation.
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Comment l’utiliser ?

Tout dépend de vos besoins, de vos attentes. Par exemple, vous pouvez l’utiliser au quotidien, ou juste avant de faire ce qui vous stresse. 

“La sophrologie permet au sportif de mieux se connaître, d’apprendre à s’écouter, dans le sens positif du terme, et à être plus lucide, plus objectif sur lui-même et , de ce fait, plus performant.”

Laurène Clavier, Sophrologue du sport dans MMA préparez vos combats, Tom Duquesnoy (champion du monde de MMA), p.142

Tom Duquesnoy est champion du monde de MMA et il lui arrive d’utiliser des techniques de relaxation, notamment la sophrologie, avant ses combats. 

Le tout est de savoir ce que vous voulez faire et de vous entraîner à pratiquer votre technique de relaxation préférée.

Comment mieux se relaxer ?

Comme pour toutes les autres méthodes, il faut vous être entraîné régulièrement pour pouvoir suffisamment maîtriser votre technique et savoir ce qu’elle va produire sur vous. 

Il arrive régulièrement qu’après un premier scan corporel, les personnes soient “comme sur un nuage”. Vous en conviendrez certainement, ce n’est pas la meilleure attitude pour entrer dans une zone de combat, il vaut mieux être concentré, déterminé et relâché. C’est pour cela que j’utilise plus souvent des techniques de respiration.

Cependant, après un entraînement régulier, le scan corporel peut mettre dans l’état souhaité, car vous saurez mesurer le temps qui vous convient avec la façon de faire adéquate.

De plus, pour bien vous relaxer il faut que vous acceptiez de lâcher prise. Si vous restez trop dans le jugement vous n’y arriverez pas. Cela est aussi vrai pour le temps que vous allez prendre pour vous relaxer.

Prenons un exemple concret. Nous faisons, dans le cadre de notre association, des séances de relaxation. Les débutants n’osent pas la respiration abdominale car elle gonfle le ventre (et socialement le ventre plat est valorisé). Mais, lorsqu’ils arrivent à lâcher prise, à accepter de ne plus être dans le jugement, on voit immédiatement que les épaules se relâchent et que les tensions se réduisent.

Enfin, la relaxation est aussi une histoire d’envie. Lorsque vous voyez arriver trop de tensions inutiles, essayez de vous relaxer en une ou deux respirations. Vous vous éviterez un ulcère à l’estomac et votre corps comme votre mental vous en remercieront. Cela demande beaucoup de rigueur mais cela impactera beaucoup votre quotidien.

La visualisation : la technique de préparation mentale magique ?

La visualisation, ou imagerie mentale, est une des méthodes que Marvin utilise quasiment systématiquement. Cette technique se base sur un fait neurologique simple : notre cerveau ne fait pas la différence entre ce que l’on fait et ce qu’on imagine faire. Cela va même jusqu’à créer des micro-contractions dans nos muscles si l’on s’imagine faire un mouvement.

Avant de vous expliquer quels sont les avantages que vous allez en tirer, nous vous mettons en garde, respectez bien les consignes que l’on vous donne, sinon cela pourrait créer l’effet inverse de ce que vous souhaitez ! 

Qu’est-ce que l’imagerie mentale peut vous apporter ?

Imaginez que vous ayez à traverser une forêt. D’un côté vous avez un sentier tout tracé et de l’autre de la broussaille. Lequel est le plus rapide ? Le sentier, cela va de soi.

Eh bien ! Il en est de même pour le cerveau, il ira plus vite si vous créez des sentiers entre votre cerveau et votre muscle.

Comment se forme un sentier ? Par le passage de personnes ou d’animaux. Comment se forme un sentier du cerveau au muscle ? En faisant passer l’ordre plusieurs fois. Et comme le cerveau ne fait pas la différence entre ce que vous imaginez et ce que vous vivez vraiment, vous pouvez créer le sentier rien que par l’imagination. Mais la visualisation va bien plus loin que cela, nous y reviendrons. 

Si vous envoyez votre ordre plus vite (parce que le sentier est bien dessiné), l’ordre sera mieux reçu. En simplifiant grossièrement, à force d’avoir innervé les muscles de votre corps par le passage de l’information du mouvement, les nerfs sont capables de toucher plus de cellules musculaires. En bref, l’ordre est donné plus vite à plus de cellules. Donc vous pourrez produire une action plus rapide avec plus de puissance, c’est pas chouette ? 

Mais ce n’est pas tout. La visualisation permet d’améliorer votre apprentissage de gestes techniques. Par exemple, dans une étude faite entre des personnes qui s’entraînent à jouer un morceau de piano et d’autres qui se visualisent le faire sans toucher au piano (et un groupe témoin qui ne fait aucun des deux), ceux qui se sont visualisés en train d’étudier le morceau ont presque les mêmes résultats que ceux qui s’y sont exercercés. Il y a également cette étude sur le basket et la visualisation.

Qu’est-ce que vous pouvez tirer de cela ? Lorsque vous êtes en déplacement, que vous êtes blessés ou confinés, vous pouvez continuer à vous entraîner grâce à la visualisation. 

La visualisation est une technique qui permet de vous améliorer sur de nombreux points mais pour cela, il est crucial de respecter quelques règles.

Comment bien faire sa visualisation ?

Vous souhaitez vous entraîner tranquillement depuis votre fauteuil en faisant de la visualisation ? Très bien, mais il vous faudra respecter ces quelques règles.

  1. Mettez un maximum de sensations dans votre visualisation : lorsque vous visualisez, vous devez utiliser un maximum d’informations venant de vos sens et vous devez essayer de les ressentir pour vous mettre en condition, pour que votre cerveau croit vraiment qu’il est en train de faire l’action. En ce sens, la PNL se couple extrêmement bien avec la visualisation.
  2. Ayez une fin positive pour vous dans votre visualisation : vous pouvez visualiser de nombreuses choses, rejouer un combat ou un entraînement qui ne s’est pas déroulé comme vous le souhaitiez, mais vous devez terminer sur une note positive pour vous. Bien entendu, vous pouvez avoir des moments de difficultés dans votre visualisation, parfois vous voir “perdre” une fois ou deux pour mettre en avant vos difficultés, mais soyez généralement extrêmement positif.
  3. Soyez rapide : on a souvent tendance à profiter de la visualisation pour faire des ralentis, en mode slow motion de Matrix. Cela peut être utile pour se concentrer sur le ressenti lors d’un mouvement précis. Mais passez assez rapidement à la vitesse rapide, parfois même légèrement accélérée. Sinon votre cerveau va prendre l’habitude de dire “On y va à cette vitesse” (qui est lente) et vous finirez par être moins rapide que ce que vous pouvez être. À l’inverse, en visualisant votre mouvement à vitesse maximale, votre cerveau aura moins d’appréhension à atteindre cette vitesse.
  4. Soyez technique : peu importe la vitesse, profitez-en pour vous répéter le mouvement le mieux possible.
  5. Selon votre niveau, nous vous déconseillons de visualiser des choses que vous ne maîtrisez pas du tout, sinon cela devient de l’imagination et peut être complètement contre-productif. Vous pourriez vous blesser en tentant un mouvement que vous n’avez jamais fait. Si vous souhaitez apprendre des mouvements grâce à la visualisation on peut vous faire un article sur ce thème, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire ou par mail en cliquant ici.
visualisation outils de la preparation mentale

Pourquoi utiliser la visualisation ? 

Nous avons vu les bénéfices que vous pouviez tirer de l’imagerie mentale. Mais cela ne nous dit pas dans quel cas l’utiliser dans la préparation mentale.

D’un point de vue psychologique, une visualisation relaxante ou rassurante peut être très efficace contre le stress. Par exemple, si vous êtes en préparation pour un combat ou un passage de grade et que vous vous entraînez énormément, vous êtes peut-être stressé et démotivé. Pratiquer régulièrement une visualisation où vous vous trouvez en vacances (à la plage par exemple) peut être extrêmement efficace pour déjouer ces côtés négatifs.

Comme nous l’avons évoqué plus haut, lorsque vous êtes dans l’impossibilité de vous entraîner, la visualisation est un très bon moyen pour progresser. 

Elle peut également servir à vous mettre en confiance, à vous concentrer ou à de nombreux autres propos. Ce qui variera ce sera surtout : 

  • le moment où vous utilisez la visualisation
  • ce que vous allez y mettre
  • ce sur quoi vous porterez votre attention

La visualisation peut être un moyen pour lutter contre un discours interne négatif (lorsque vous vous dévalorisez par exemple). Mais cela demande plus de temps pour être efficace. 

Comment améliorer votre visualisation ?

Comme tous les outils de cette liste, la première règle est la régularité, et la seconde est la planification (c’est-à-dire savoir quand et pourquoi on la pratique, ainsi que comment la faire évoluer selon les résultats obtenus).

Mais l’imagerie mentale à ses propres axes de progression. 

Par exemple, vous aurez du mal à maintenir longtemps la visualisation au début et trois minutes vous sembleront une éternité. Ne cherchez pas à en faire trop longtemps dès le début et ajouter de la durée d’exercice au fur et à mesure de l’exercice. 

De même, au début il vaut mieux s’arrêter à des visualisations relativement simples (c’est-à-dire que les actions ne sont pas enchaînées, mais pourtant il faut rester le plus précis possible dans les détails dès le début). Plus vous avancerez, plus vous pourrez ajouter des enchaînements et des contres. Attention cependant, il faut aussi vous rappeler que parfois votre but n’est pas toujours l’enchaînement. Si vous ne visualisez que des mouvements complexes il y a un risque que vous ne cherchiez qu’à produire cela et que vous oubliiez les mouvements simples. 

Enfin, plus vous progresserez et plus vous pourrez incorporer d’éléments extérieurs à vos connaissances dans vos visualisations. Je ne compte plus le nombre d’experts qui m’ont dit avoir appris un geste inconnu via une vidéo, ou s’être préparés à combattre quelqu’un d’après ce qu’il en avait vu (en vidéo ou en tant que spectateur direct). Cependant, cela demande un bon niveau de maîtrise de la discipline et de la visualisation.

Le discours interne

Le discours interne, c’est ce que l’on entend dans sa tête, que cela soit avant, pendant ou après l’activité.

Je suis certain que vous l’utilisez sans vous en rendre compte. Ne vous est-il jamais arrivé de vous dire “Tu peux le faire” ou au contraire “C’est impossible d’y arriver” ? 

Le souci du discours interne c’est qu’il peut avoir des effets très positifs comme extrêmement négatifs. 

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Maxime Vielfaure que nous accompagnons en compétition qui utilise une routine de discours interne.

Qu’est ce que ça peut me permettre d’améliorer ?

Le discours interne est quelque chose qui peut radicalement changer votre façon d’être au monde. 

Je pense que le discours interne est le reflet de notre état mental dans l’action. Autrement dit, si vous êtes dans un état d’esprit positif, vous aurez un discours interne positif. Mais l’action modifie l’état d’esprit, comme l’état d’esprit modifie l’action (encore une fois je vous invite à vous référer à la PNL). 

Le but est donc de modifier cette petite voix dans votre tête pour modifier votre état d’esprit. Et comme cette petite voix ne vous quitte que rarement, cela peut modifier votre façon de voir le monde. 

Une des phrases qui revient souvent chez les personnes que Marvin coache depuis un moment est la suivante : “L’autre jour à l’entraînement il m’est arrivé cela, avant je me serais énervé et là, je suis resté calme et je vois le positif qui en ressort”. Je prends l’exemple de l’entraînement, mais cela leur arrive aussi avec leur employeur ou au volant lorsqu’un autre usager fait une erreur.

Concrètement, le discours interne peut vous aider à être beaucoup plus positif dans la façon dont vous abordez le monde. C’est aussi un très bon moyen de réaffirmer votre confiance en vous, de faire varier votre niveau de stress, de booster votre motivation.

Comment le mettre en place ?

La grande force du discours interne, c’est qu’il peut être fait simultanément de l’action. Vous n’avez pas besoin de penser à ce que vous allez dire, cela sort tout seul.

Votre voix agit malgré vous, il va donc falloir éduquer cette voix dans votre tête. Pour cela, la première chose à faire est de prendre conscience des moments où elle vous influence le plus. 

Ensuite il va falloir l’adapter, changer les formulations pour obtenir l’effet escompté.

Vous pouvez également ajouter de nouveaux discours interne. Jacques Tapol s’était créé une devise durant les championnats du monde. C’est vraiment quelque chose qui a un pouvoir incroyable, cela peut vous permettre de passer en mode “performance”. 

“Je me répète une formule que j’ai cogité depuis un moment : “calme, explosif et déterminé”. Calme mais pas endormi, explosif mais pas énervé et déterminé pour aller coûte que coûte jusqu’au bout.”

KARATE ET PETITS SATORIS, JACQUES TAPOL (CHAMPION DU MONDE KARATÉ), P.156

Apprendre à repérer son discours interne, c’est apprendre à le faire taire lorsqu’on n’en a pas besoin. Durant l’action il est souvent préférable de ne pas user du discours interne et de l’utiliser plutôt entre deux mouvements, actions, katas, etc,…

Enfin, le discours interne peut être utilisé régulièrement, et parfois de manière extériorisée (en parlant) pour changer votre état d’esprit ou le renforcer. Par exemple, lorsque je me lève du mauvais pied, je prends le temps de me répéter des affirmations positives plus longtemps qu’à mon habitude, et si cela n’est pas suffisant, je peux les écrire ou les dire à voix haute. Cela change mon rapport à la journée de façon importante.

Discours interne, comment le rendre efficace ?

Il existe quelques règles importantes dans la mise en place du discours interne.

  1. Utilisez des phrases affirmatives : le cerveau ne gère pas la négation dans le court terme, il est donc inutile de dire “Ne fais pas attention au jury” car votre cerveau portera son attention sur celui-ci. Il est préférable d’utiliser une phrase du type “Concentre-toi sur ton combat”.
  2. Utilisez des phrases positives : n’ancrez pas en vous des idées négatives. Même si vous vous dites quelque chose de négatif comme “Je n’ai pas progressé dans cet entraînement”, trouvez toujours quelque chose de positif à ajouter comme “j’ai tout de même passer un excellent moment avec mes amis”.
  3. Utilisez la PNL pour donner au discours la forme qu’il vous convient. Choisir la bonne voix (et peut être la bonne personne qui parle), le bon ton, le bon rythme, cela est très important.
  4. Utilisez le discours interne au bon moment : lorsqu’un discours interne néfaste  apparaît (même s’il respecte les règles au-dessus, s’il n’est pas au bon moment, il est néfaste), prenez le temps de souffler et de l’oublier. Ce n’est pas en faisant comme si de rien n’était que vous pourrez évoluer. Même si c’est un entraînement au combat, prenez 2 ou 3 secondes, secouez la tête et allez-y. De même, si vous voulez prendre l’habitude d’ancrer un discours interne, n’hésitez pas à marquer le moment où il doit apparaître, s’il faut en vocalisant au début. Par exemple, si lorsque vous êtes mené aux points vous voulez vous dire “Il n’y a que peu de points d’écarts, je vais gagner”, à chaque fois que votre partenaire d’entraînement vous mène, forcez-vous à dire la phrase (sur ce point vous pouvez aussi vous aider d’un ancrage physique pour aider votre cerveau à enregistrer l’information).

Les routines : la base de la préparation mentale

Pour nous, il n’existe pas d’autres moyens de faire évoluer notre psychée que celle de l’habitude, de la répétition, ou un traumatisme. Et, comme nous ne sommes pas (trop) violents, il nous semble que la première méthode est celle qui convient le mieux à l’accompagnement.

Les routines, c’est le fait de mettre en place un automatisme d’actions ou de suite d’actions lorsqu’un déclencheur particulier intervient. Par exemple, mon réveil sonne (déclencheur), j’éteins (action 1), je me lève (action 2), je bois un verre d’eau (action 3), je me répète des affirmations positives pendant 2 minutes (action 4). 

Mais nous allons voir pourquoi faire cela. 

routine outils de la preparation mentale

Pourquoi utiliser les routines ?

La volonté est comme un muscle, plus on l’utilise plus elle se fatigue (mais on peut également la renforcer en apprenant petit à petit à résister aux choses qui nous font envie). Si vous voulez changer quelque chose, au début vous êtes fortement motivé, vous allez réussir à mettre les actions en place. Puis, au bout de quelques jours vous aurez moins envie de le faire. Cela va devenir plus complexe de mettre en place les actions. Si vous avez mis des routines sur ces actions, il n’y aura plus de décisions à prendre, elles seront déclenchées automatiquement. 

Prenons un exemple concret. Je souhaite faire de la visualisation tous les jours et je maîtrise les techniques d’imagerie mentale. Le lundi et le mardi je m’exerce le matin, le mercredi et le jeudi je commence à fatiguer et je le fais en terminant mon travail, le vendredi je suis très fatigué et je m’entraîne le soir. Mais le samedi et le dimanche je suis trop fatigué, et puis je peux bien me reposer un peu non ? 

Le souci dans cet exemple, c’est que je n’ai pas décidé d’un moment précis pour faire ma visualisation. Prenons une autre méthode : dès que je sors de la douche (élément déclencheur) je m’entraîne à la visualisation (action). Cela m’enlève le poids du “choix” je sais exactement quand m’entraîner; après la douche.

Attention, ce n’est pas un remède miracle, il faut vous astreindre à la routine, mais vous n’avez plus à choisir quand, vous avez supprimé un élément de choix et donc soulagé votre volonté. Vous comprenez donc que la routine soit un outil fabuleux pour évoluer et transformer vos habitudes tant sur le plan psychologique que physique.

C’est ainsi que je ne pioche pas dans ma motivation pour pratiquer mon activité physique, lorsque c’est l’heure qui est notée dans mon agenda pour mon entraînement (déclencheur)  ma routine qui se met en place : je me change (et les vêtements sont prêts à l’avance) (action 1), je bois un verre d’eau (action 2) et je me mets en activité (action 3). Je n’ai pas à choisir quoi que ce soit, seulement à me mettre en action.

Une autre force de la routine est la suppression du doute et de l’incertitude. Lorsque vous allez passer un examen ou lors d’une compétition, vous risquez de rencontrer des impondérables. Mais si vous avez une routine que vous avez choisie et entraînée pour ces événements, vous pouvez vous appuyer sur elle. Cela est rassurant (car vous la connaissez) et cela vous permettra de vous mettre dans l’état d’esprit que vous souhaitez.

Une routine n’est pas nécessairement longue. Elle peut ne durer que quelques secondes. Par exemple, vous venez de tomber lors de votre match de boxe et d’être compté. Votre routine peut très bien être de prendre une grande respiration, avoir un discours interne précis et sautiller sur place.

Quelles sont les règles d’une bonne routine

Une routine possède plusieurs règles importantes.

  1. Connaître précisément l’élément déclencheur. Le déclencheur peut être interne (je me sens stressé ou énervé par exemple) ou externe (il est telle heure)
  2. Savoir quel est son but
  3. Savoir exactement les actions à y inclure
  4. Savoir quand elle se termine. Cette fin peut être interne (vous avez atteint l’état souhaité) ou externe (c’est le début de votre examen)

Si vous respectez bien ces règles vous ne devriez avoir aucun problème à organiser une bonne routine.

Comment renforcer sa routine ?

Une routine, ça s’entraîne et ça évolue. Ce qui marche pour vous pendant 2 ans, peut ne plus fonctionner, ou au contraire, peut fonctionner toute votre vie. 

Ce qui va évoluer c’est ce que vous mettez à l’intérieur de la routine.

Reprenons l’exemple de la routine concernant la visualisation. Je devrais peut-être commencer par faire 3 minutes de visualisation en sortant de la douche. Et, lorsque je me sentirai plus à l’aise, je pourrai ajouter du temps. 

Vous pouvez également devenir plus fin dans l’analyse de vos émotions, notamment grâce à la PNL, et ainsi trouver une émotion qui vous convient mieux pour affronter l’épreuve que vous avez à affronter. Ou, vous aurez peut-être cerné comment vous dépasser grâce à une émotion.

Il y a donc deux façons de s’entraîner à l’exécution de sa routine, qui sont complémentaires : 

  1. En l’effectuant le plus régulièrement possible
  2. En la remettant en question, en réfléchissant à votre évolution et ce que vous avez appris sur vous-même

Bravo, si vous êtes ici c’est que vous avez lu l’article le plus long du blog à ce jour ! Quelle technique souhaitez vous mettre en place ? Dites-le nous en commentaire ! 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Construire sa légende : des conseils Jean-Pierre Vignau

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Construire sa légende est un livre de Jean-Pierre Leloup écrit sur la vie et la philosophie de Jean-Pierre Vignau (dont les interviews arrivent prochainement sur notre chaîne YouTube). C’est un livre riche d’enseignements, pas seulement pour les pratiquants d’Arts Martiaux et de Sports de Combat.  

Avant de débuter cette critique, nous vous invitons à télécharger gratuitement nos 3 e-books écrits par 15 experts internationaux sur le thème “Comment faire évoluer votre pratique”. En plus de cela vous pourrez voter pour le prochain livre de notre Chronique martiale.

Jean-Pierre Vignau, mais quelle vie !

Avant de vous dire ce que vous allez retirer de la lecture de Construire sa légende, présentons celui dont il est question dans ce livre : Jean-Pierre Vignau. Si c’est vraiment et uniquement son parcours qui vous intéresse nous vous conseillons la lecture de “Corps d’Acier” son autobiographie juste après son accident lors d’une cascade en voiture. En effet, le livre Construire sa légende étudie plutôt la façon dont Jean-Pierre s’est construit.

Une vie compliquée

Jean-Pierre Vignau n’a pas eu de chance. Abandonné tout petit il se retrouve sans famille d’accueil. En effet ces enfants étaient avant tout un moyen d’obtenir de la main d’oeuvre facile dans les champs. Et Jean-Pierre Vignau n’avait pas un physique prometteur pour des tâches harassantes.

Il finit par être accepté par un frère et une sœur qui l’élèvent de leur mieux. Mais ses malheurs ne s’arrêtent pas là, il commet l’erreur de briser une devanture d’un magasin (ce dernier lui avait vendu un CD rayé dans lequel il avait mis toutes ses économies). En prison il connaîtra la violence rude et froide, et il devra se battre pour sa survie. 

Après cela, il deviendra successivement : portier en boîte de nuit, mercenaire, cascadeur “live”, cascadeur de cinéma (il détient encore aujourd’hui de nombreux titres de champion du monde en cascade) et enseignant d’Arts Martiaux.. Dans l’existence de cet homme il y a tellement de vies que l’on pourrait écrire plusieurs livres. 

Il a toujours su rebondir et repartir du bon pied ! Et s’il y a bien quelque chose qui l’a aidé, ce sont les Arts Martiaux ! C’est cette capacité à avancer couplée à une sincérité à toute épreuve qui lui ont permis de nouer une amitié profonde avec les frères Bogdanov ou Alexandro Jodorowsky alors qu’il était illettré (il a appris à lire à 28 ans). 

… mais une échappatoire grâce aux Arts Martiaux

Lorsqu’il débute la pratique martiale en sortant de prison, il ne fait pas dans la demi-mesure et pendant 14 ans il travaille le Karaté, le Judo et l’Aïkido simultanément avant de se spécialiser dans le Karaté. 

Lorsqu’on lit son parcours, il semble que les Arts Martiaux ont été pour lui un moyen de s’en sortir (en lui donnant du travail) mais aussi psychologiquement pour se relever après chaque nouvelle difficulté. 

Il sera fortement marqué par la seule personne qu’il appelle son maître : Taiji Kase. Pour lui, son Karaté se focalise sur la technique et l’efficacité de celle-ci. Et l’efficacité, il en aura besoin dans ses différents métiers. 

En effet, il a une très grande expérience de la violence et lorsqu’il vous dit que quelque chose fonctionne c’est qu’il l’a testée directement. Il était d’ailleurs connu pour avoir plusieurs Nunchuku sur lui en cas d’agression (il en avait de rechange car il lui arrivait de les briser sur ceux qui venaient mettre le désordre). Sa technique fétiche, que vous allez bientôt retrouver montrée sur moi en vidéo sur notre chaîne YouTube, est le coup de boule. Et je peux vous certifier que c’est très douloureux. 

Maintenant que vous cernez un peu plus l’homme qu’il est, fonceur et aventurier, vous allez pouvoir découvrir ce que ce livre a à vous apporter. 

Construire sa légende : des conseils et un modèle

Critique générale

D’un point de vue général, ce livre est construit d’une façon intéressante. Contrairement à la majorité des biographies qui suivent la vie de la personne de façon chronologique, on fait ici une approche par thème. 

Vous allez donc voir comment il a su entretenir ses amitiés sur le long terme (dans des milieux comme le Show Buisness c’est quelque chose de rare) mais aussi comment il a pu gérer ses émotions ou encore la gestion du non-verbal (notamment en situation d’agression). Bien entendu vous pourrez également en apprendre plus sur ses entraînements réguliers et sa nutrition.

Dans Construire sa légende ce que Jean-Pierre Leloup a réussi à faire avec talent, c’est mettre en avant la façon de penser de Jean-Pierre Vignau de façon synthétique et pratique sous forme de conseils. C’est extrêmement facile à repérer dans le texte et très concret !

Le livre est ponctué d’images qui permettent de vraiment cerner le personnage. Ce désir de partager l’expérience peut se retrouver dans la citation suivante.

“Jean-Pierre, qui adore enseigner aux enfants, s’attache à faire respecter un code de conduite véhiculant des messages et des habitudes pouvant aider au contrôle de soi dans la vie quotidienne”.

Jean-Pierre Leloup, Biographie de Jean-Pierre Vignau : Construitre sa légende p.49

Ne jamais abandonner

S’il y a bien une leçon que vous allez retirer de la lecture de ce livre c’est que l’abandon n’est pas une option. Dans Construire sa légende il vous est clairement montré que chaque situation peut être interprétée de différentes manières, et qu’il ne dépend que de vous d’en tirer le meilleur parti. C’est aussi le cas pour les erreurs.

On pourrait d’ailleurs dire que Jean-Pierre Vignau a utilisé de nombreuses techniques de préparation mentale, de façon consciente ou inconsciente. Par exemple, il parle souvent des visualisations qu’il faisait (avant ses cascades en voiture notamment), et de l’effet que cela pouvait provoquer dans son apprentissage. Il est aussi souvent question de la façon d’aborder un problème, et s’il ne parle pas de PNL on ressent qu’il utilise à sa manière les bases de cette technique. 

Dans Construire sa légende, en plus de servir d’exemple (car on peut se dire qu’à sa place on aurait pu baisser les bras) il est également notre mentor avec les notes qui condensent ses propos. On retrouvera notamment des conseils pour ne pas baisser les bras ou ne pas fuir devant la peur, comme dans la citation juste en dessous.

 » Vignau a beaucoup travaillé sur lui-même pour vaincre ses appréhensions et peurs.

1 Règle principale : ne pas les fuire, affrontez-les. C’est ainsi que Vignau a vaincu son vertige et… sa jalousie

2 La pratique d’exercices guidés peut être intéressante. Exemples : il emmenait ses élèves à une séance de parachutisme, les réveillait la nuit pendant des stages pour combattre dans le noir. Il s’entraînait aussi nu afin d’aller au-delà de certaines limites culturelles  »

construire sa légende p.54, Jean-Pierre Leloup, Biographie de Jean-Pierre Vignau

Avoir confiance en ses capacités

Lorsqu’il parle de lui, Jean-Pierre Vignau laisse voir une grande confiance dans ses capacités, sans que cela soit perçu pour de la vanité. Cela est notamment dû au fait qu’il n’hésite pas à aborder son travail de façon critique e et dire sans honte ce qu’il ne sait pas faire. 

En affichant la confiance qu’il a en lui-même, il brise les limites que son corps pourrait lui imposer. Il se donne l’opportunité de ne pas avoir de limite. C’est ainsi qu’il va réussir à obtenir des records du monde pour des cascades parmi les plus dangereuses, notamment celle du nombre de tonneaux en voiture décapotable sans ceinture de sécurité (une grande partie de ceux qui essaieront plus tard de dépasser ce record décéderont). 

Dans ce livre, vous découvrirez le cheminement interne qu’il parcourt pour atteindre cette confiance en lui et la capacité de mettre sa vie en danger pour atteindre ses objectifs. 

Savoir où l’on veut aller

Ce que l’on retient de la lecture de Construire sa légende c’est que son protagoniste a toujours su vers où il voulait se diriger et qu’il ne s’en laisse pas dévier de cela. Il commet certes des erreurs, mais il n’hésite pas à les inclure dans son cheminement comme un moyen de progresser vers ses objectifs.

Par exemple, il explique que pour lui prendre soin de son corps est une priorité c’est pour cela qu’il ne boira pas ou ne fumera pas (sauf parfois en tant que videur pour distraire les personnes violentes et éventuellement utiliser la cigarette pour les perturber). Il fait attention à ce qu’il ingurgite et garde une bonne hygiène de vie, car il veut maîtriser au mieux son corps et ses besoins. 

C’est un excellent exemple pour tous ceux qui auraient du mal à se projeter dans l’avenir, qui n’arrivent pas à se tenir aux tâches qu’ils se fixent. Le fait de prendre Jean-Pierre Vignau comme modèle sur ce point pourrait vous motiver. 

Cet article touche à sa fin, si le livre vous semble intéressant n’hésitez pas à partager cette critique pour qu’il soit connu d’un maximum de personnes.

À très vite ! 

Des exemples concrets d’entraînements à faire

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exemples concrets entrainements

Cet article est très simple, il vous permettra de recenser nos entraînements les plus populaires. Ils ont été décrits soit sur le blog soit sur notre chaîne YouTube

Si cet article vous semble intéressant, vous pouvez le partager afin de soutenir notre travail tout en donnant des idées d’exercices à vos amis.

Améliorer votre souplesse : Téléchargez gratuitement notre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat. Vous y trouverez un e-book mais aussi des vidéos d’accompagnement.

Dans cet article nous vous proposons des activités que vous pouvez faire lorsque vous ne pouvez / voulez pas vous entraîner aux Arts Martiaux et Sports de combat. Ces activités vous donneront des aptitudes qui seront utiles pour vos prochains entraînements.

Vous faites souvent de longs trajets ? Voici des idées que vous pouvez mettre en pratique, de façon discrète mais très utile pour progresser.

Vous cherchez à vous remettre en forme petit à petit, sans vous blesser ? C’est l’article qu’il vous faut.

Les entraînements que l’on vous propose ici sont largement réalisables ailleurs que sur la plage. Mais le sable les rend encore plus difficiles. N’hésitez pas à utiliser ces 4 HIIT pour parfaire votre condition physique.

Améliorer vos déplacements et votre condition physique en moins de 10 minutes d’entraînement, c’est possible ! Utilisez ces tabata régulièrement pour constater des effets positifs ! 

Est-ce que s’entraîner l’été est une bonne idée ? Si oui, quand et comment le faire ? Vous le saurez en lisant cet article.

Vous êtes à l’hôtel ou à l’internat avec peu de place pour vous entraîner ? Aucun problème, vous pouvez toujours faire ces exercices.

L’eau est excellente pour la santé. Mais elle est aussi un très bon moyen pour progresser. Vous pouvez par exemple utiliser cet entraînement.

Vous n’avez pas de matériel ou d’infrastructure mais vous avez accès à un espace extérieur ? Alors pas d’inquiétude voici un entraînement que vous pouvez mettre en place pour améliorer votre cardio.

Les déplacements quadrupédiques sont un excellent moyen de muscler l’ensemble de votre corps et de parfaire le transfert de force. Voici des moyens de les faire évoluer. 

Les avant-bras sont très utilisés par tous les combattants. Comment les renforcer ? On vous propose 6 exercices pour que vous puissiez trouver ceux qui vous conviennent le mieux.

Les sensations kinesthésiques sont extrêmement importantes pour les pratiquants d’Arts Martiaux. Cela fait partie des capacités physiques qui s’améliorent sans que l’on ne fasse un travail ciblé dessus. Cependant, on peut aussi y porter une attention particulière, comme on vous le propose avec ces 6 exercices. 

Le Shadow Boxing, qui peut porter de nombreux noms comme le Kihon (fait de façon dynamique) se travaille de nombreuses façons. En vous focalisant sur ces 7 points clés, vous progresserez dans votre shadow boxing mais surtout dans votre travail à deux.

Alexandre Gzegorczyck vous propose 3 exercices complets et originaux pour améliorer votre mobilité. 

Si vous n’avez pas trouvé votre bonheur n’hésitez pas à le dire en commentaire pour que l’on puisse vous proposer les exercices qui vous conviennent.

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

entrainement a faire

Limiter le risque de blessure facilement

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risque de blessure

Je pense que vous souhaitez tous limiter le risque de blessure qui est malgré tout présent dans la pratique martiale. Que cela soit la blessure légère comme un hématome ou une blessure lourde comme un os brisé, cela n’est jamais agréable lorsqu’elle survient. S’il est compliqué d’empêcher totalement les blessures légères dans les Sports de Combat ou les Arts Martiaux de plein contact, je connais de nombreuses personnes qui ont pu éviter les blessures sérieuses. Je vous donne ici les conseils que j’ai pu retenir.

Avant d’aller plus loin, sachez qu’être souple est un bon moyen de limiter le risque de blessure car plus vos articulations auront une amplitude de mouvement importante, plus elles seront capables d’éviter les traumatismes. Pour vous assouplir vous pouvez utiliser notre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de combat, disponible gratuitement.

Limiter le risque de blessure, des règles évidentes mais importantes

La juste mesure

“Répéter nécessite de la patience, de l’humilité, du temps et souvent l’acceptation d’une certaine dose de douleur, car nous sommes dans le domaine des arts de combat et le combat ça fait mal.”

Philippe Galais, expert en Nihon Taijutsu  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

“La douleur n’est qu’une information”, voilà une phrase que j’entends régulièrement, et cela est totalement vrai. Comme toutes les infos, il faut savoir comment la prendre en compte. Lorsque vous avez mal quelque part, cela signifie que cette zone est soumise à un stress, une contrainte qu’elle a des difficultés à gérer. Forcer dans la douleur est possible, mais cela risque d’aggraver les lésions. Si cela est largement envisageable dans une cadre de survie, c’est peut-être plus contestable lors d’un entraînement.

Je ne vous dis pas qu’il n’est pas important de se dépasser, mais il est tout de même nécessaire de développer une conscience de votre corps suffisante pour savoir quand continuer et quand s’ arrêter.

De plus, on pense souvent que l’entraînement avec des équipements de protection est mauvais. Ce n’est pas nécessairement le cas. Un casque, des gants épais, un protège-cuisse peuvent éviter bien des problèmes dans le court, moyen et long terme.

Encore une fois, il est possible de varier les exercices et les intensités avec et sans équipements de façon à vous entraîner dans plusieurs situations tout en limitant les risques de blessure.

Par exemple : je m’entraîne à intensité maximale sans protection mais dans une situation restreinte (l’adversaire n’a le droit de faire que 2 ou 3 mouvements, ce qui lui permet d’apprendre à placer ces enchaînements et au défenseur d’apprendre à s’en protéger). Je m’entraîne à pleine intensité en contexte libre avec protection. 

Attention cependant, choisissez des équipements de bonne qualité qui protègent bien votre corps, un casque mal adapté pourrait causer des lésions aux cervicales par exemple. 

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce thème, nous ne pouvons que vous conseiller l’interview d’Hugo Fonghetti à propos de la pratique longue.

Se reposer et prendre son temps

Si vous ne vous reposez pas, vous ne progressez pas. Votre corps se transforme pendant le repos. 

Pensez à organiser vos entraînements pour avoir le temps de récupérer entre les différentes séances, mais aussi à prévoir des activités de récupération comme celles que l’on vous a préconisées dans “le repos, la clé de la réussite”. 

Le manque de repos va souvent de pair avec le fait de reprendre l’activité physique après un temps d’arrêt. On souhaite reprendre au niveau que l’on avait avant mais ce n’est pas forcément possible de le faire immédiatement.

Je vous conseille de faire une remise en forme progressive, comme on vous l’a expliqué dans notre article.

risque de blessure repos

Lorsqu’il s’agit du corps, aller plus vite ne signifie pas aller plus loin. Prenez le temps qu’il vous faut pour progresser, pour construire vos muscles et cela se passera très bien.

Limiter le risque de blessure tout en prenant du plaisir

Prendre du plaisir à faire des pauses

“Des années plus tard, je comprendrais ce que cela signifiait nuer à progresser tout en se reposant. Le fait d’être naturellement attentif et conscient de notre environnement, quelle que soit l’activité entreprise durant nos vacances, nous permettait de continuer à nous améliorer. Pendant les périodes de repos, le simple fait de marcher et d’agir avec pleine intention pendant les moments simples de chaque journée, constituait un entraînement.”

Uchideshi, dans les pas du maître, Jacques Payet, p.139

Si comme moi vous êtes passionné, vous avez peut-être du mal à faire des pauses, pourtant cela a de nombreux bénéfices. Depuis que j’ai trouvé ces 6 raisons de faire des pauses, cela m’est beaucoup moins compliqué.

Ces pauses permettent à votre corps de se reposer, mais aussi à votre esprit. C’est comme lorsque vous conduisez depuis plusieurs heures, votre vigilance baisse et vous risquez l’accident. Lorsque vous pratiquez régulièrement, votre esprit peut passer en mode automatique et vous augmentez le risque de blessure. 

Attention, je parle ici de pauses de quelques jours / semaines, ne faites pas comme José qui prend 3 mois de pause tous les 6 mois… 😜

Et si vous cherchez des activités qui peuvent vous permettre de faire des pauses tout en vous défoulant, nous vous proposons 8 autres types de sports. De cette façon aucune culpabilité car vous progresserez tout en faisant autre chose.

Trouvez un partenaire d’entraînement pour rester régulier sans vous blesser

Lorsqu’on a un partenaire d’entraînement régulier, cela nous aide à rester assidu à l’entraînement. C’est d’ailleurs une des choses que l’on a évoquées à propos des bienfaits de s’entraîner à deux. Mais cela à de nombreux autres avantages. 

rsque de blessure partenaire

Nos disciplines ont pour but le travail avec partenaire/adversaire, et nous avons besoin de confiance pour nous dépasser. Cette confiance prend du temps pour s’installer, mais elle vous permettra de limiter le risque de blessure, car lorsque vous n’avez pas de réticence vous êtes plus relâché, et on sait que le relâchement adapté est très utile pour travailler en sécurité.

En vous entraînant régulièrement avec la même personne, vous apprendrez à vous connaître et à vous faire confiance, ce qui vous permettra d’intensifier le travail petit à petit sans vous blesser.

De même, un partenaire qui a l’habitude de travailler avec vous remarquera si vous n’êtes pas vigilant et pourra vous le dire ou adapter son travail. 

Cet article touche à sa fin, pour trouver un partenaire d’entraînement il ne vous reste plus qu’à partager cet article sur vos réseaux sociaux préférés ! En plus, cela vous permet de soutenir notre travail gratuitement et en moins de 30 secondes, donc n’hésitez pas !

À très vite.

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Être en bonne santé grâce à la préparation physique

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etre en bonne sante

« Il ne faut pas devenir « esclave » de quoi que ce soit, mais de devenir libre, physiquement et mentalement. »

Lionel Froidure, expert en Karaté et Kali Eskrima Dobelete Rapillon “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Être en bonne santé, voilà un objectif qui est certainement commun à la plupart des humains. Cependant, vous ne voyez peut-être pas le rapport avec la préparation physique ? (on pourrait y ajouter la préparation mentale) Mais cela sera certainement plus clair à la fin de cet article. 

Avant de débuter la lecture de l’article on vous invite à télécharger vos cadeaux (gratuits) : 

Être en bonne santé : pourquoi la préparation physique est-elle un atout ?

Le long terme

La préparation physique renforce votre corps. Lorsqu’elle est bien faite, elle va le faire non seulement à l’instant T mais elle va également viser un travail sur le long terme. Elle évite ainsi de nombreux déboires. 

Être en bonne santé, c’est éviter les blessures. Or, dans nos disciplines on tord les articulations, on frappe sur notre corps, on se projette violemment sur le sol (oui, dit comme ça on passe un peu pour des cinglés, mais on le fait avec amour alors tout va bien, non ?). La préparation physique va permettre de créer une sorte d’armure naturelle, pour éviter que vous ne vous blessiez. Bien entendu, la pratique régulière crée une première couche de cette armure, mais faire une préparation adéquate c’est la renforcer davantage.

De plus, lorsqu’on vieillit la sénescence s’accompagne de nombreux effets désagréables comme : 

  • la fonte de la masse musculaire
  • la difficulté à créer du muscle
  • diminution de l’équilibre
  • diminution de la capacité cardio vasculaire

Si vous avez fait une activité physique régulière au long de votre vie vous avez des chances de de réduire l’impact de ces effets (et surtout l’âge axquels ils se présenteront). En plus de cela, une préparation physique adéquate vous donnera des armes pour que vous puissiez continuer à vous entraîner pour rester en bonne santé en prenant de l’âge. 

Des bonnes habitudes pour être en bonne santé

La préparation physique donne de bonnes habitudes. Lorsque vous cherchez à modifier votre physique, cela demande beaucoup de régularité, mais cela vous inscrit également dans un rythme de vie sain. 

Par exemple, si vous vous entraînez régulièrement, vous apprendrez certainement à mieux gérer votre alimentation, ce qui vous aidera à être en bonne santé. Vous aurez aussi l’habitude d’y dédier du temps, ce qui est très important. Lorsque vous faites une préparation physique spécifique, vous avez également besoin d’être extrêmement conscient de votre corps car il vous faudra parfois ressentir qu’est-ce qui pèche puis comment l’améliorer. 

Ce sont autant d’éléments qui vous permettront de garder un mode de vie qui favorise le fait d’être en bonne santé. On ne peut jamais être affirmatif à 100% dans ce type de propos, mais on sait que l’activité physique est quelque chose de très bénéfique à la santé et je suis convaincu que la préparation physique est une excellente activité dans un but sanitaire (car elle est complète et elle est individualisée au maximum).

Cependant il existe un bémol. Si vous n’êtes pas acteur de votre préparation physique, c’est-à-dire que vous ne tâchez pas de comprendre pourquoi votre coach vous demande d’agir de telle ou telle façon, le jour où vous arrêterez vous risquez de faire des erreurs. C’est le cas avec de nombreux sportifs, qui une fois leur carrière terminée, mangent comme ils le veulent en ralentissant énormément leur activité physique  (il y a souvent un sentiment de rattraper ce dont ils n’ont pas profité) et prennent beaucoup de poids.

Maintenant que vous êtes motivé à vous entraîner, on vous invite à partager cet article sur les réseaux sociaux, car comme on vous l’a expliqué, s’entraîner à deux à de nombreux avantages.

“Mais surtout entraînez-vous. Si vous pensez être arrivés, c’est que vous n’alliez pas bien loin (rire). Vous avez des problèmes de santé ? Travaillez moins vite, moins fort, mais entraînez-vous ! Entraînez-vous ! Entraînez-vous !”

Jean-Pierre Lavorato, Expert en Karaté, Yashima tome 6

Être en bonne santé : les grandes règles

La juste mesure

Si vous êtes comme moi, lorsque vous débutez une nouvelle activité vous avez envie de la pratiquer aussi souvent que possible. Et c’est là un des facteurs qu’il convient de savoir doser. En effet, lorsqu’on fait trop de préparation physique, trop d’entraînement, on risque de fatiguer le corps et vous pouvez vous blesser. On en parlait justement dans l’interview de Sadek Kethab, enseignant d’Aïkido dans lignée de Chiba sensei.

Il ne s’agit pas non plus de ne pas progresser car vous ne vous entraînez pas suffisamment. Il faut que vous sachiez pourquoi vous pratiquer et que vous pratiquiez dans ce but-là. Si vous visez une compétition, quels sont vos objectifs en préparation physique et comment les atteindre. Cette question du pourquoi est essentielle si vous faites une préparation en vue de quelque chose, ce quelque chose ne peut pas être flou. 

Si vous avez du mal à trouver le juste milieu, le mieux est peut-être de vous faire accompagner. Si vous voulez que nous soyons à vos côtés vous pouvez nous contacter par mail. 

La récupération et le repos

Si vous voulez limiter le risque de blessure la première chose à apprendre est très certainement à vous reposer. Mais se reposer ce n’est pas seulement ne pas pratiquer c’est également : 

  • veiller à avoir un sommeil suffisant et de bonne qualité
  • récupérer correctement par des techniques actives (comme l’utilisation du froid, d’auto-massages, d’activité à faible intensité, etc..)
  • récupérer nerveusement et émotionnellement
  • s’aérer pour revenir plus vif et motivé
  • et encore bien d’autres choses

Mais dans ce cas-là, vous vous demandez certainement quand récupérer ? Nous allons vous donner quelques éléments qui vous serviront de repères pour éviter que vous fassiez comme José et que vous vous reposiez plus que vous ne travaillez. 😜 Cependant, comme toujours lorsqu’il s’agit de préparation physique, il faut adapter cela à vos besoins personnels. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire si vous avez des doutes sur votre récupération. 

Il faudrait donc vous reposer : 

  • au moins deux jours consécutifs par semaine
  • deux semaines à un mois tous les ans
  • lorsqu’une douleur se fait sentir
  • lorsque votre rythme cardiaque au repos augmente plusieurs jours de rang
  • lorsque vous vous sentez irritable et fatigué

Varier, mais pas trop

La variation est la clé de la progression. Lorsque vous vous entraînez, vous soumettez votre corps à une contrainte de telle façon qu’il est obligé de s’adapter (se renforcer) afin de ne plus subir la prochaine fois qu’il affrontera la même épreuve. Si vous ne variez pas, vous ne progresserez plus. 

Seulement, il existe plusieurs façons de varier, parmi lesquels : 

etre en bonne santé variation
  • augmenter le nombre de répétitions / séries
  • augmenter la résistance (poids à soulever, distance parcourue, etc.)
  • changer les exercices

La variation a du bon, en plus de permettre une progression, car dans la plupart des cas elle va également améliorer votre motivation. En changeant certains paramètres, vous brisez la sensation de routine et cela peut décupler le plaisir que vous prenez. 

Cependant, il existe une limite à la variation, si elle est trop fréquente et pas mesurée, votre corps ne pourra pas s’habituer à l’exercice demandé, autrement dit vous ne progresserez pas. Or, c’est en se renforçant que votre corps vous permet d’être en bonne santé plus longtemps. Le problème ici, c’est qu’on ne peut pas vous dire avec exactitude : “faites tant de temps de cet exercice puis passer à celui-là pour cette période”. Cependant, on a fait un article qui devrait vous aider à créer votre entraînement

De plus, on a écrit un autre article qui regroupe plusieurs entraînements que l’on a pu faire, afin de vous donner des idées pour vous varier. 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment gérer la nutrition sur le long terme : réussir à prendre de nouvelles habitudes

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gerer la nutrition

« Je fais un régime deux ans avant pour être au maximum de mes possibilités et ne pas manger n’importe quoi, comme avant les championnats d’Europe de 1985.”

Karate et petits satoris, Jacques Tapol (champion du monde Karaté), p.139

Gérer sa nutrition, pour perdre du poids ou prendre de la masse par exemple, est quelque chose d ‘extrêmement complexe, et dans cet article nous allons vous donner des astuces pour réussir. 

Avant d’aller plus loin nous rappelons que nous ne sommes pas nutritionnistes et que nos conseils viennent de formations que nous avons suivies (en diététique du sport notamment) et de l’empirisme. Cependant chaque personne étant unique, avant de changer vos habitudes alimentaires nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin traitant pour en discuter avec lui.

Maintenant que cela est dit, on vous rappelle que vous pouvez partager cet article si vous l’avez trouvé intéressant. Cela vous semble peut-être inutile mais cela nous aide énormément, même si votre partage ne touche « uniquement » qu’une ou deux personnes !

L’organisation pour gérer la nutrition

Comme toutes les habitudes, la nutrition demande énormément d’organisation. Bien entendu les routines sont salvatrices (remplacer le geste du grignotage par le fait de boire de l’eau par exemple).

Cependant, il existe certains éléments propres à la nutrition qu’il faut connaître. Bien entendu cette liste est non-exhaustive.

Savoir ce que l’on veut manger

gerer la nutrition achats

La clé principale selon moi pour bien gérer la nutrition est de faire un menu correct. En planifiant longtemps en avance ce que vous devez manger vous n’aurez pas besoin après l’entraînement de puiser dans votre réserve de volonté pour éviter de faire un détour par un fast-food.

Faire un menu est quelque chose qui est parfois complexe mais cela vous permettra de profiter de nombreux bénéfices. En plus de la gestion de vos repas et de vos apports vous pourrez  :  

  • gagner du temps. Plus besoin de réfléchir, vous savez ce que vous avez à faire donc vous allez plus vite.
  • gagner du temps une deuxième fois. En prévoyant vos repas vous pouvez cuisinez de grosses portions pour manger deux fois le même repas dans la semaine. 
  • gagner de l’argent : en faisant les courses de façon précise vous évitez des dépenses inutiles 

Et cela tombe bien on a consacré un article pour vous donner les clés pour réussir à faire un menu qui vous correspond et vous aide à atteindre vos objectifs.

Organiser sa cuisine

J’ai offert à ma mère un cuit-vapeur car elle m’a dit qu’elle adorait que je lui fasse des plats avec le mien. Pourtant elle ne l’utilise pas. Ce n’est pourtant pas une question de flemme (elle se cuisine des repas bien plus complexes) mais c’est en fait un problème d’organisation. Son cuit-vapeur n’est pas accessible facilement, elle doit donc à chaque fois l’installer, ce qui lui demande un effort supplémentaire. Cet effort, elle n’est pas toujours prête à le fournir lorsqu’elle rentre tard du travail et qu’elle est fatiguée.

Mon conseil est donc le suivant, ayez une cuisine organisée pour vos besoins. Utilisez-vous souvent un cuiseur à riz, un ustensile en particulier ? Eh bien faites en sorte qu’il soit accessible rapidement et facilement.

De même essayez de garder votre cuisine organisée et rangée, pour ne pas vous sentir submergé par un tas de vaisselle et finir par commander un repas en vous disant que vous mangerez mieux demain. Ces petits gestes qui peuvent sembler anodins auront un vrai impact sur votre capacité à gérer votre nutrition.

Savoir ce que l’on doit manger

Cela peut sembler à la fois essentiel et extrêmement complexe, mais cela est très facilement simplifiable. Bien entendu, qui dit simplifié dit qu’il y aura un manque de finesse. Seulement, si c’est le début de votre travail à propos de vos apports journaliers ce n’est pas très grave. Vous apprendrez à peaufiner au fur et à mesure ou, lorsque vous en ressentirez le besoin, vous ferez appel à un spécialiste.

Apprendre ce que votre corps à besoin d’ingérer pour pouvoir répondre à ses besoins quotidiens est la base des choses pour apprendre à gérer votre nutrition. Comme ce sujet est très vaste et complexe, nous avons fait un article dédié à cela. Cependant, si vous avez des questions n’hésitez pas à nous les poser en commentaire.

Une fois que vous savez ce que vous devez manger, vous pouvez établir une liste de courses en relation avec vos objectifs. Je suis persuadé que vous le savez mais il est conseillé de privilégier les aliments les moins transformés possible, car lors des transformations il y a souvent un ajout de sel (qui en trop grande quantité est dangereux pour la santé) et des pertes de vitamines et autres nutriments. 

Nutrition et habitudes

Nous allons maintenant vous donner deux conseils pour vous permettre de gérer votre nutrition.

Faire les courses le ventre plein

Par nature on a envie de stocker de la nourriture, c’est un réflexe primaire pour le cas où on viendrait à manquer. Il n’y a qu’à vous rappeler l’état des magasins à l’annonce du premier confinement en 2020. La liste de courses permet de limiter cet effet, mais il y a autre chose que vous pouvez faire : allez-y le ventre plein.

Si vous allez au marché ou au supermarché le ventre vide, en plus de votre désir naturel, vous aurez de surcroît envie de vous laisser tenter par diverses choses pour vous remplir l’estomac immédiatement, peut-être même dans le parking pour les plus voraces. 

Le risque, c’est qu’en plus de vous pousser à acheter quelque chose pour vous nourrir rapidement, votre instinct risque de vous pousser à prendre plusieurs choses. Ainsi, comme José, vous vous retrouvez à la sortie avec un paquet de chips, une boîte de biscuits, des croissants et des tranches de blanc de poulet ! Bien trop pour une seule personne, mais vu que vous l’avez acheté pour l’occasion, vous vous forcez presque à tout manger ! 😜 Vous êtes doublement victime de votre faim, financièrement puis nutritivement.

C’est pour cela que je vous invite à bien manger  avant d’aller faire vos courses. De plus, faites un repas qui vous fait plaisir gustativement, pour que vous ne vous sentiez pas frustré et que vous ayez envie de compenser une déception par un paquet de friandises. 

Transformez vos habitudes de nutrition

Je fais partie des personnes qui ont besoin de se mettre un coup de pied au derrière pour changer leurs habitudes alimentaires. Ce coup de pied peut prendre de nombreuses formes comme : 

gerer la nutrition monodiete
  • un jeûne
  • une monodiète
  • un challenge

Nous pourrions entrer dans le détail des bienfaits et des risques de ces différentes méthodes mais ce n’est pas le but ici, loin de là. Ce que je veux dire c’est qu’il est possible que, comme moi, vous ayez besoin de quelque chose qui change radicalement vos habitudes pour vous pousser à agir complètement différemment, et c’est à vous de découvrir ce qu’est cette chose radicalement différente. 

Encore une fois, je vous invite à vous rapprocher de votre médecin traitant avant de prendre une décision quelconque. 

Une habitude de deux championnes

Deux championnes nous ont dit avoir utilisé une même boisson pour se réhydrater après un long jeûne (notamment pour perdre du poids). Cette boisson est facile à se procurer et peu coûteuse. Il s’agit de thé vert. Elles m’ont dit que cela leur permet de moins avoir l’estomac serré et donc de pouvoir manger sans crampes. Cela leur permet également de couper la sensation de soif, et faciliterait l’hydratation. Conclusion, buvez du thé !

Pour retrouver les interviews complètes : 

  • Amélie Guihur, tous ses secrets concernant la nutrition pour devenir vice championne du monde d’Europe de Judo
  • Maria Guedez, la nutrition pour devenir numéro 1 mondial

Cet article touche à sa fin. Si vous ne l’avez pas encore fait on vous rappelle que vous avez deux bonus téléchargeables gratuitement, 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Gagner en mobilité facilement !

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Gagner en mobilité

Comment gagner en mobilité ? Voilà un aspect important de la préparation physique, car il apporte de nombreux bénéfices.

Dans cet article nous allons analyser les bénéfices qu’il y a à gagner en mobilité et nous vous donnerons ensuite des conseils pratiques  pour l’améliorer.

Avant d’aller plus loin, si ce sujet vous intéresse vous pouvez creuser ce sujet en téléchargeant gratuitement une méthode de souplesse et mobilité pour les Arts Martiaux et Sports de Combat. Profitez-en, cette méthode est issue d’une collaboration que l’on a eue avec Karl Polvent, préparateur physique d’Alexandre Canteli Mestas champion d’Europe de Judo.

La mobilité, des bienfaits importants

Différence mobilité et souplesse

Pour commencer, il nous semble extrêmement important d’expliquer la différence entre la souplesse et la mobilité. La souplesse telle qu’on l’entend en règle générale se veut statique, éventuellement avec une contraction du muscle antagoniste pour la travailler plus intensément, ou lors des mouvements de bascules. 

La mobilité, ce qu’on appelle parfois la souplesse active, est l’amplitude de mouvement des articulations lors d’une action appliquée. Et si ces deux composantes sont fortement liées, elles ne s’entraînent pas nécessairement de la même façon. Donc si votre objectif est de gagner en souplesse passive, vous devriez lire notre bonus (qui contient également des moyens de gagner en mobilité). Si par contre vous voulez savoir pourquoi être plus souple vous rend plus fort (poursuivez ici votre lecture).

Je tiens à rappeler que si faire le grand écart n’est pas nécessaire pour mettre un coup de pied à la tête d’un adversaire, le fait d’avoir une souplesse passive importante facilite le geste et permet de déployer plus de puissance. Mais cela est expliqué dans la méthode gratuite, donc nous n’irons pas plus loin ici pour éviter d’alourdir cet article.

Etre souple pour gagner en mobilité
Photo prise par Peter Harrison

L’importance de gagner en mobilité

“Formation et perfectionnement : […]
– Enseigner, apprendre les mouvements de base, développer la coordination et la mobilité pour parvenir à la meilleure utilisation possible du corps »

Patrick Roux, Expert en Judo, Yashima tome 6

Pourquoi gagner en mobilité ?

Vous êtes-vous déjà senti prisonnier parce que vos vêtements étaient trop petits et que vous ne pouviez pas faire les mouvements que vous souhaitiez ? C’est ce que ressentent vos muscles si vous avez un gros manque de mobilité. Mais si cette faiblesse dans la mobilité est moins importante, peut-être que vous ne le ressentez pas.

Voici les profits que vous pouvez tirer à gagner en mobilité :

  • être plus puissant. Plus votre mobilité est importante, plus votre puissance lors d’un mouvement le sera.
  • être plus rapide. Le corps est intelligent, s’il a peur d’utiliser une grande amplitude de mouvement, il freinera votre geste. Au contraire, s’il sait qu’il maîtrise cette amplitude, il se laissera aller sereinement.
  • limiter les risques de blessure. Plus vos fibres musculaires et vos articulations sont souples et plus il sera difficile de les blesser sévèrement par des torsions par exemple. De ce fait, étant moins attaqué par l’entraînement vous récupérerez mieux.
  • Avoir un panel techniques plus important. 

Voici un exemple d’entraînement spécifique pour les yoko geri / side kick / coup de pieds de côté dans lequel j’ai inclus des exercices de mobilité.

Maintenant que vous êtes bien motivé pour gagner en mobilité, on va vous donner des conseils pratiques.

Entraîner sa mobilité

Les muscles profonds

Les muscles profonds sont extrêmement importants lorsqu’on souhaite gagner en mobilité, bien plus que les muscles superficiels. Bien entendu, ces derniers sont importants pour être capable de soulever la jambe, de tirer votre bras, mais les muscles profonds assurent la sécurité du mouvement, évitent que vous blessiez votre articulation.

Muscles profonds pour gagner en mobilité

Alors comment renforcer ces muscles. Sur le net vous trouverez de très nombreux exercices. Personnellement j’emploie 3 méthodes pour le faire.

1 – travailler lentement. Lorsqu’on va vite et que l’on est explosif ce sont nos muscles superficiels qui travaillent le plus (toutefois pas uniquement), mais lorsqu’on maintient un mouvement ils se relâchent petit à petit au profit des muscles profonds. C’est pour cela que l’on voit de grands pratiquants comme Pierre Blot s’entraîner à la barre à faire des coups de pied au ralenti. Bien entendu, le gainage ou le gainage dynamique sont de très bon moyen de renforcer ses muscles profonds.

2 – changer le schéma moteur. En changeant de façon de vous déplacer (en passant à 4 pattes, 3 pattes, 1 patte, ou encore en faisant des mouvements peu naturels pour les déplacements), vous améliorez votre schéma moteur. Mais surtout, vous obligez vos muscles profonds à s’adapter, à faire quelque chose de nouveau, ce qui est la base pour muscler une zone. Vous pouvez très bien regarder notre article sur les quadrupédies pour avoir des idées d’entraînement.

3 – travaillez avec votre respiration. En vous concentrant sur votre respiration, vos muscles superficiels se relâcheront et vous pourrez ainsi solliciter vos muscles profonds. Attention à ne pas faire comme José et finir par vous endormir, cela signifie que vous ne sollicitez pas suffisamment les muscles profonds et que votre posture / mouvement n’est pas adaptée. 😜

Ah profitons-en pour détruire une idée reçue : non, être plus souple ne vous fait pas perdre en force, loin de là. Cela fait partie des idées reçues contre lesquelles on a voulu mettre en garde.

L’équilibre

L’équilibre est quelque chose d’extrêmement important pour être mobile, il faut être confiant en ses appuis et en sa capacité de gérer ses mouvements comme on le souhaite. 

Vous en voulez une preuve ? Mettez-vous sur un sol stable et mettez un coup de pied aussi haut que vous le pouvez. Maintenant, installez-vous sur une chaise et faites la même chose. Est-ce que vous atteignez la même hauteur ? Nous déclinons toute responsabilité en cas de blessure. 

L’équilibre est une composante qui mériterait qu’on y consacre un article entier, car il est composé de plusieurs éléments, notamment  : 

  • la proprioception. Elle permet de sentir les mouvements internes du corps et de réajuster votre équilibre en changeant votre placement
  • la qualité des appuis. Être capable de gérer les appuis de façon statique et en déplacement est essentiel pour avoir une mobilité correcte

Avec Anne on vous a fait une vidéo pour travailler votre équilibre sans matériel, on espère qu’elle vous plaira ! N’hésitez pas à nous laisser un commentaire, cela fait toujours plaisir !

Cet article touche maintenant à sa fin, vous y avez trouvé des idées d’entraînements et des exemples pratiques pour gagner en mobilité. N’hésitez pas à partager cet article pour qu’un maximum de personnes puissent avoir accès à ses conseils. 

On vous rappelle que vous pouvez nous contacter si vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé. De préférence,utilisez cette adresse mail : contact@corps-et-esprit-martial.com.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photographie en tête d’article de drnantu

« Il ne faut pas devenir « esclave » de quoi que ce soit, mais de devenir libre, physiquement et mentalement. »

Lionel Froidure, expert en Karaté et Kali Eskrima Dobelete Rapillon “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Améliorer vos capacités physiques

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« En fonction de son corps, le combattant aura ses propres besoins primordiaux pour que son corps soit assez solide et que les zones plus faibles soient renforcées.»

Tom Duquesnoy, expert en MMA,  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Quelles sont les principales capacités physiques et comment les entraîner dans les grandes lignes ? Qu’est-ce qu’une filière énergétique et à quoi cela peut-il servir ? Voilà des questions auxquelles on va essayer de répondre.

Avant d’aller plus loin, on vous rappelle que si vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé vous pouvez nous contacter par mail : contact@corps-et-esprit-martial.com.

Les capacités physiques principales

Comme nous l’avons dit dans le titre, on ne parlera ici que les capacités physiques principales, ne vous étonnez donc pas de ne pas trouver la proprioception par exemple. Même si ces capacités sont importantes, elles s’entraînent en même temps que les principales. Par exemple, lorsque je travaille sur ma vitesse et la qualité des appuis je travaille ma proprioception et mon équilibre. Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas faire un travail spécifique visant à entraîner ces capacités, et si cela vous intéresse on pourra vous faire un article sur le sujet.

De plus, il existe plusieurs formes de chaque capacité physique et nous n’entrerons pas trop dans le détail. Pour des besoins de simplification, nous prendrons des raccourcis et nous ferons le choix de bien séparer chaque capacité, mais gardez bien en tête que tout n’est pas si cloisonné. Si vous avez un besoin particulier, n’hésitez surtout pas à nous poser vos questions en commentaire pour que nous puissions vous accompagner. 

La force

On dénombre trois types de force principalement :

  • la force maximale : comme son nom l’indique c’est l’effort maximal que vous êtes capable de faire. Lorsque vous devez soulever brièvement quelqu’un par exemple.
  • la force-endurance : c’est l’équilibre entre la durée et la force. Lorsque vous devez immobiliser quelqu’un au sol par exemple. On trouve beaucoup cette forme de force dans les disciplines de préhension comme le Judo, le Sambo, le Grappling, etc.,..
  • la force-vitesse : c’est la capacité à développer le maximum de force en un temps minimum. C’est lorsque vous voulez frapper le plus vite et le plus fort possible. Vous l’aurez compris on retrouve beaucoup cette forme de force dans les disciplines de percussion.

En lisant le paragraphe précédent on pourrait se dire que la force maximale ne sert à rien, mais cela serait une erreur. Augmenter sa force maximale va impacter la force-endurance et la force-vitesse. Si vous étiez capable de soulever 50 kilos et que maintenant vous pouvez en soulever 100 kilos, votre force-endurance sera également plus élevée.

Cela ne signifie pas qu’il ne faudra pas vous entraîner spécifiquement pour ça, mais je vous conseille de le faire dans un second temps.

Afin de gagner en force je vous invite à faire des séances avec : 

  • des mouvements lents
  • des charges lourdes avec peu de répétitions, environ 5 fois 5 répétitions  (vous ne devez pas pouvoir en faire plus, elles doivent être difficiles à terminer)
  • de long temps de repos (entre 3 et 5 minutes en règle générale)

Ce sont des séances relativement frustrantes au début car on passe plus de temps en repos qu’en exercice. Cependant, à la fin d’un exercice ce repos est plus que nécessaire. De plus, si vous ne le faites pas, vous n’utiliserez pas le bon type d’énergie et cela serait contre-productif.

Il est intéressant de noter que ce type d’entraînement peut provoquer des effets retardés, et que vos fibres musculaires peuvent progresser jusqu’à 12 semaines après. Je l’ai observé il y a deux ans après avoir fait un programme de force, je me suis arrêté de travailler spécifiquement les groupes musculaires du dos et 8 semaines après ma force avait augmenté. C’est toujours étonnant la première fois que cela vous arrive ! 

La vitesse

“ J’ai aussi cultivé à fond l’idée de ne jamais reculer, pour gommer les temps d’hésitation : car à quoi ça peut servir d’être rapide physiquement si à chaque fois, on a un temps de retard au démarrage ? ”

Karate et petits satoris, Jacques Tapol (champion du monde Karaté), p.145

Il existe plusieurs types de vitesses. 

  • la vitesse gestuelle qui permet de faire un geste unique rapide
  • la vitesse de réaction (qui comprend la vitesse de lecture de l’environnement et la vitesse de prise de décision)
  • la vitesse de fréquence gestuelle, qui est la capacité à enchaîner des mouvements rapidement

Vous l’aurez certainement compris, l’ensemble de ces vitesses est nécessaire à un pratiquant d’Arts Martiaux et de Sports de Combat. 

Attention, la vitesse (et surtout la vitesse gestuelle) doit toujours s’entraîner avec un corps frais. Si vous êtes fatigué et que vous répétez des mouvements au maximum de votre vitesse à ce moment-là (qui est inférieure à votre vraie vitesse maximale), votre corps va intégrer cette vitesse comme vitesse maximale. 

C’est pour cela que je conseille de toujours travailler la vitesse en début de séance et d’incorporer des cycles de repos suffisamment longs afin de rester frais durant vos exercices.

Dans la même idée, vous pouvez même aller à une vitesse supra-maximale, c’est-à-dire au-delà de ce que vous pouvez faire habituellement. Comment est-ce possible ? En utilisant un élastique qui tire dans le sens du mouvement par exemple. Attention cependant, cette méthode demande une bonne connaissance de votre corps et des exercices, car il y a des risques de blessures accrus.

La souplesse

La souplesse est une capacité physique un peu à part, car si elle s’entraîne et se désentraîne comme n’importe quelle capacité physique, elle demande une grande régularité. Plus que des cycles comme pour la force ou la vitesse par exemple, il vaut mieux y consacrer des séances régulières. 

Cette notion de souplesse est souvent très mal comprise et cela peut occasionner des blessures (ce qui m’est personnellement arrivé). C’est pour cela que l’on vous a créé une méthode de souplesse pour les Arts Martiaux et Sports de Combat gratuite et téléchargeable ici.

Il faut distinguer la souplesse qui est l’amplitude articulaire maximum que vous pouvez faire de la mobilité, ou souplesse active, qui est la capacité à faire un mouvement dynamique. Les deux sont nécessaires, et on ne peut acquérir une certaine mobilité sans souplesse. Cependant, la souplesse passive (sans mouvement) ne doit pas être votre seul travail car elle sera difficilement utilisable lors de votre pratique martiale. Il faut également améliorer votre mobilité, et notre méthode de souplesse à pour but de vous y aider.

Si vous souhaitez gagner en mobilité, n’hésitez surtout pas à lire notre article !

La capacité cardio-vasculaire

Le cœur est un muscle, et en tant que tel il doit être entraîné. Il y a pour cela de nombreux exercices que vous pouvez faire, mais ce qu’il faut savoir c’est que notre repère pour les entraînements de la capacité physique cardio vasculaire ce sera la fréquence cardiaque

Si votre but est surtout une amélioration de votre santé et non pas une recherche plus pointue, vous pouvez utiliser cet article de l’université d’Ottawa qui vous explique les échelles de ressenti.

Si vous cherchez un entraînement plus précis du cœur, je vous conseille de lire la partie suivante à propos des filières énergétiques. En effet, en travaillant dans les différentes filières, vous permettez à votre cœur de se renforcer dans toutes les directions qui lui sont ouvertes. 

Un cœur bien entraîné battra lentement au repos. Surveiller sa fréquence cardiaque au repos permet de déceler des problèmes de santé ou un niveau de fatigue élevé. Pour prendre votre pouls au repos vous avez plusieurs possibilités :

  • lors d’un réveil naturel
  • allonge-vous 5 minutes dans un endroit calme, respirez profondément puis prenez votre pouls en restant allongé

Les filières énergétiques pour améliorer les capacités physiques

Une des méthodes les plus utilisées en préparation physique pour entraîner les capacités physiques est l’utilisation des filières énergétiques. Nous n’entrerons pas dans le détail chimique ici, mais sachez que chaque type de filière permet de créer de l’énergie grâce à différentes ressources.

Les trois filières

Il existe trois filières énergétiques :

  • l’anaérobie alactique : elle permet de répondre à un effort bref (entre 5 et 10 secondes) et très intense (jusqu’à 100% de vos capacités). Vous allez faire un sprint, soulever une charge très lourde, etc.,.. Pour se recharger complètement ce système nécessite un temps de repos long (entre 12 et 20 fois le temps de travail). Cette énergie est disponible sans délai si vous en avez besoin. Vous pouvez faire le parallèle avec la vitesse maximale ou la force maximale par exemple.
  • L’anaérobie lactique : elle répond à un effort court (de 20 secondes à 3 minutes selon l’exercice et l’énergie demandée) et intense (entre 70 et 90% de vos capacités). Il faut moins de 5 secondes pour utiliser cette énergie. C’est faire une course de 500 m, ou faire des répétitions relativement nombreuses d’un exercice sans aller dans un trop plein de répétition. Vous ne travaillerez pas votre force maximale mais votre puissance, puissance explosive, etc.,..
  • l’aérobie : elle entre en action plus lentement que les 2 filières précédentes mais permet d’agir plus longtemps (plusieurs heures selon l’activité) à une intensité moyenne (jusqu’à environ 70% de la capacité maximale). Ce sont toutes les activités d’endurance, peu importe les capacités physiques travaillées. 

Vous l’aurez compris, dans les disciplines martiales les 3 filières sont nécessaires, mais les filières anaérobies sont plus importantes pour nous. Cependant il ne faut pas négliger la capacité aérobie. 

La notion de capacité / intensité

Essayons de considérer le corps comme un réceptacle avec trois réservoirs et débits différents. 

Filière énergétiquetaille du réservoirdébit
Anaérobie alactiqueTrès petitTrès puissant
Anaérobie lactiquePetitPuissant
AérobieGrandMoyen

Si vous ne travaillez qu’à améliorer les petits réservoirs vous viderez vite votre source d’énergie, le système aérobie permet de mieux gérer cela. De plus, c’est également lui qui vous permet d’avoir une meilleure récupération entre deux séances d’entraînement.

Enfin, il est important de noter qu’un même exercice peut se situer dans les trois filières selon l’intensité avec laquelle vous l’exécutez. C’est par exemple le cas du Shadow Boxing ou de la course à pied.

Il y a une notion qui est importante à comprendre dans l’entraînement des capacités physiques grâce au choix de telle ou telle filières énergétiques, c’est la différence entre le travail « en capacité » et le travail « en puissance ». 

Pour reprendre la métaphore précédente, le travail en capacité vise à améliorer la taille du réservoir et le travail en puissance du début du robinet. Pour travailler en puissance ou en capacité, on fera des variations d’intensité et de temps de repos différents. 

Ce qui est traditionnellement admis, c’est qu’il faut en premier lieu se focaliser sur la capacité puis dans un second temps faire un travail spécifique de puissance. Et grâce à la métaphore cela est relativement simple à comprendre, si vous augmentez le débit sans augmenter le réservoir vous le viderez trop vite pour pouvoir vraiment vous entraîner. 

La perméabilité des filières

Bien sûr on vous a présenté cela comme si tout était cloisonné et qu’il suffisait de travailler à 70% de sa fréquence cardiaque maximale pour être en effort aérobie et à 95% pour être seulement en anaérobie alactique. Mais ce n’est pas le cas, les filières sont bien entendu perméables, on parle de filière majoritairement utilisée dans certaines situations mais les autres fonctionnent tout de même. 

Je pense qu’il est important de le rappeler pour éviter l’erreur de José qui s’est dit que son style de combat était à distance avec des efforts très brefs et qui a totalement supprimé le travail aérobie. Le jour où il est tombé sur quelqu’un qui est venu le coller, il a eu du mal à gérer et a vite perdu le rythme et s’est retrouvé essoufflé. 😜 Se spécialiser c’est très bien, à question d’avoir un socle solide grâce à une préparation physique générale équilibrée.

Cet article touche à sa fin, n’hésitez pas à le partager pour aider vos amis à renforcer leurs capacités physiques !

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

“La plupart du temps, nous possédons les capacités nécessaires pour nous défendre, nous ignorons comment les exploiter.(Ou les débloquer).”

Anthropologie du combat, le combat défensif pour la survie, Jean-Luc Guinot, p.56

Etre plus en forme grâce à la Préparation physique générale

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La préparation physique générale, parfois appelée PPG  est en quelque sorte le socle commun de toutes les disciplines. C’est l’entraînement des capacités physiques générales afin de devenir un meilleur pratiquant.

La préparation physique générale, un impact positif pour tout le monde ?

Est-ce que tout le monde peut faire une préparation physique générale ? Est-ce que c’est sans risque et cela peut-il permettre de s’améliorer ?

Une habitude saine

“En Karaté, il existe des accessoires traditionnels d’entraînement que l’on appelle tanren-gu. (…). Ces accessoires sont utilisés pour transformer le corps, le préparer, le renforcer.”

Areski Ourzout – Yashima tome 5

D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) l’activité physique quotidienne est quelque chose d’extrêmement bénéfique pour notre capital santé. Il est donc pertinent de penser qu’une préparation physique générale est excellente pour tout le monde. 

Mais est-ce vraiment le cas ?

Tout d’abord, il est important de noter qu’on ne parle pas dans ces études de préparation physique mais d’activité physique, ce qui n’est pas la même chose. Cependant, cela reste une activité physique, même si selon ce que vous travaillez vous ne sollicitez pas les mêmes muscles. Dans les recommanditions de l’OMS il s’agit surtout d’activité avec une sollicitation du muscle cardiaque importante, alors que dans le cadre d’un renforcement de la force par exemple, celui-ci sera beaucoup moins utilisé que dans une activité de course à pied par exemple. Néanmoins, la préparation physique générale est, comme son nom l’indique, générale, ce qui signifie que vous devrez également améliorer vos capacités cardiovasculaires. 

De plus, il est pertinent de noter, comme on vous l’a souligné dans l’article sur la préparation physique, que le fait de pratique une activité régulière va vous pousser à adopter des habitudes saines (par exemple dans les repas que vous ferez pour obtenir de plus grands bénéfices ou encore en choisissant de prendre le vélo plutôt que la voiture). 

C’est en prenant tout cela en compte que je reste convaincu que la préparation physique générale est un bon moyen de rester en bonne santé (si elle est bien faite, avec une intensité adaptée, etc.,..). Je vous invite à partager cet article à votre entourage pour que tous vos proches puissent prendre de l’âge dans de bonnes conditions.

Capacités communes

Capacités communes, capacités générales, qu’est-ce que cela signifie ? Je dirai même plus “Qu’est-ce à dire que ceci ?” avec un fort accent burgonde de la fameuse série Kaamelott ! 

Ce sont des capacités transversales qui vous seront utiles pour l’ensemble des activités que vous pourriez réaliser. Que vous fassiez un match de football, une partie de tennis, une rencontre de judo ou du lancer de javelot, vous devrez avoir de la force, vous devrez être souple et rapide, être capable de bien gérer vos appuis (proprioception). 

Bien entendu, ces différentes capacités physiques ne sont pas nécessairement utilisées de la même manière dans chaque discipline. Mais en ayant un socle solide grâce à la préparation physique générale, vous serez plus capable de vous adapter rapidement à ce que l’on vous demande.

José est un expert du barbecue (vous devez le savoir depuis le temps), mais il arrivera plus facilement que moi à maîtriser la plancha car il a déjà des bases solides, il sait retourner les aliments, les assaisonner, les couper correctement etc.,.. Bien sûr, la plancha a ses spécificités, mais ce n’est qu’une partie des choses à apprendre, il a déjà une partie des connaissances et de la pratique au compteur. 😜

Une évolution et un maintien de la forme adaptée

La préparation physique générale peut-elle pratiquée par des enfants ou des personnes âgées ? Voilà une question que je retrouve souvent (pas toujours sous cette forme je dois l’admettre). 

Effectivement, ce sont des publics spécifiques et, comme pour chaque cas spécifique, il faut être capable d’individualiser selon les besoins. Ce qui est en fait le cas pour chaque suivi de chaque pratiquant en préparation physique, qu’elle soit générale ou spécifique. 

Par contre, je reste persuadé que cela est un atout important pour les jeunes, afin de les aider à s’épanouir et à évoluer correctement. Un autre article de l’OMS tire la sonnette d’alarme du manque d’activité physique chez les jeunes ce qui peut nuire à leur santé . À cela s’ajoute le fait que le manque d’activité chez les jeunes peut être problématique pour l’apprentissage de schémas moteurs. Si vous cherchez une activité physique à faire pratiquer à vos enfants, vous pouvez lire les conseils de cet article sur les Sports de Combat pour les enfants.

Dans le cas des personnes âgées, c’est un peu l’inverse, on cherche à limiter la sénescence, comme on vous en a parlé dans cet article. Pour cela, l’activité physique est très intéressante bien entendu. La préparation physique générale aura l’avantage de se focaliser sur les besoins essentiels des personnes, notamment la capacité à garder une certaine indépendance

Comment faire sa préparation physique générale : changez vos habitudes

Voici quelques conseils pour réussir à vous motiver et à maintenir un schéma de progression. 

Organisez votre préparation physique générale

Il est important que vous soyez organisé. Cela signifie que vous devez savoir en amont ce que vous allez faire et pourquoi vous allez le faire. Vous ne pouvez pas arriver à l’entraînement et improviser des exercices au hasard, cela ne vous permettra pas de progresser. 

Il me semble essentiel que vous sachiez :

  • ce que vous voulez travailler
  • pendant combien de temps (on ne parle pas seulement de la durée de la séance mais du nombre de jours / semaines / mois consacrés à l’entraînement de cette capacité physique
  • comment vous souhaitez le faire (avec quelle intensité, avec quels exercices, etc.,..)

Avoir prévu des variations d’exercice pour simplifier et complexifier serait un vrai atout. 

Vous pouvez lire ceci pour comprendre ce que sont les capacités physiques. Si vous avez des questions vous pouvez nous les poster en commentaire et si vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé n’hésitez pas à nous envoyer un mail à : contact@corps-et-esprit-martial.com

Prendre plaisir et l’inclure dans son quotidien

Si vous ne prenez pas de plaisir, vous ne pourrez pas le faire bien longtemps. Si vous ne faites votre préparation physique générale que pour les résultats que vous comptez obtenir (résultats que l’on nomme extrinsèque) et non pas parce que vous aimez ça (résultats intrinsèques) alors vous réduisez vos chances de pratiquer longtemps.

Il y a une dicton qui dit “On commence par motivation on continue par habitude”, je pense que c’est totalement vrai. Et on ne prend pas l’habitude de faire quelque chose qui nous déplaît. Il est donc important que vous y preniez du plaisir. On vous donne des astuces au prochain point pour rendre ces habitudes plus faciles.

Ce que vous pouvez faire pour prendre du plaisir :

  • notez vos résultats à la fin de chaque séance. Au bout d’un certain temps vous verrez vos progrès et serez plus motivé que jamais
  • essayez de varier vos séances si c’est possible (sauf si vous aimez faire toujours les mêmes exercices et que cela est possible)
  • n’hésitez pas à proposer à un ami de s’entraîner avec vous
  • ajouter un grain de folie. Par exemple, vous pouvez échanger un séance d’entraînement avec une partie de Dungeon of Fitness
  • citation

Facilitez-vous la tâche

Il y a autant de freins à engager une action que de décision à faire pour la mettre en place.

Si le matin vous ne savez pas :

  • sur quoi va porter votre entraînement
  • quand est-ce que vous allez faire cet entraînement
  • où vous allez faire votre entraînement
  • ce que vous allez porter

Cela vous fait autant de choses à décider avant que vous ne vous mettiez en action. Autant de risques d’abandonner. Et cela peu importe votre niveau de motivation et vos habitudes. À l’heure où j’écris ces lignes, je devais me rendre à mon cours de Jujitsu Brésilien, mais je n’y suis pas. Ma voiture a eu un problème ce matin, et je me suis dit que j’irai en train, mais je n’ai pas immédiatement prévu le train que je prendrai. Résultat, à l’heure du départ je n’étais pas prêt.. Le fait de devoir arriver en retard m’a complètement démotivé.. Je vous avoue que je me sens un peu bête d’avoir raté cet entraînement (surtout que je ne peux pas y aller autant que je le voudrais), mais rassurez-vous je me suis fait une séance de HIIT tout de même !

Tout ça pour dire que si tout est prêt et connu (tenue, heure de l’entraînement, moyen de déplacement, etc.,..) cela sera plus facile pour vous de maintenir vos efforts dans le temps. De même, je vous invite à un maximum de régularité. N’hésitez pas à utiliser les routines dont on vous a déjà parlé. Par exemple, mettez toujours la même musique stimulante avant d’aller à l’entraînement ! 

D’ailleurs, en parlant de routine, on vous invite à en prendre une nouvelle qui peut aider ceux qui produisent du contenu. Lorsque vous tombez sur un article sympa : partagez-le pour le faire connaître à un maximum de monde et aider son ou ses créateurs ! Et si c’est le cas de cet article vous pouvez bien entendu le faire avec plaisir ! 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Qu’est-ce que la préparation physique ?

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preparation physique

“Notre outil principal est notre corps et il faut le préparer pour résister à différentes épreuves. Notre corps, c’est notre arme. Il doit être toujours en bon état et disponible immédiatement, à n’importe quel moment.”

Karate et petits satoris, Jacques Tapol (champion du monde Karaté), p.79

Qu’est-ce que la préparation physique ? Voilà une vaste question à laquelle on va essayer de répondre. Et on va même tâcher de vous dire pourquoi cela peut être intéressant pour vous.

Après sa lecture, si cet article vous a semblé utile, n’hésitez surtout pas à le partager sur vos réseaux sociaux préférés !

Préparation physique et science de l’entraînement

Nous allons ici vous donner des éléments importants de la préparation physique. Si vous souhaitez un livre pour en savoir plus, je vous conseille vivement la lecture de “La Bible de la Préparation Physique”. Cependant, ce n’est pas toujours évident de trouver les tenants et les aboutissants, donc si vous avez besoin d’un accompagnement plus personnel n’hésitez pas à nous contacter par mail : contact@corps-et-esprit-martial.com.

Programmer

Lorsqu’on s’entraîne régulièrement, on se rend bien compte que son corps évolue, qu’ on a plus de puissance, de vitesse, de souplesse, etc.,.. Mais savez-vous que si vous vous entraînez sans programme établi vous ne pourrez pas tirer un maximum de bénéfice de vos entraînements ?

Le rôle de la préparation physique c’est justement de faire en sorte que tout se passe au mieux en anticipant les problèmes et les résultats. 

Par exemple, si vous avez tendance à vouloir améliorer votre vitesse en fin de séance, cela est contre-productif, car vous ne pouvez pas développer le maximum de votre capacité à cause de votre fatigue et vous donnez à votre corps l’impression qu’il a atteint sa vitesse maximale. 

Il faut comprendre que l’entraînement de certaines facultés est rendu plus difficile par le fait de poursuivre plusieurs buts à la fois. Ces interférences peuvent engendrer : 

  • des résultats plus lents
  • des contre-performances
  • des blessures

Anticiper les pics de forme et de fatigue

“Acceptez d’avoir besoin de plus de temps d’échauffement et de récupération que vingt ans auparavant.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

La préparation physique permet de planifier à la fois la fatigue que vous allez ressentir suite aux entraînements (et donc les temps de repos) mais aussi les moments où il va falloir prévoir des semaines plus légères afin d’éviter que vous n’en fassiez trop et que vous finissiez par vous blesser. 

En ce sens, la préparation physique est un excellent moyen de mieux connaître votre corps. Dans l’interview qu’Antony Réa nous a donné il dit cela (ce n’est pas du mot à mot) “Pendant des années je me suis entraîné tous les jours de la semaine et en fin de semaine je n’étais plus bon à rien. Mais j’ai décidé un jour de garder le mercredi soir pour me reposer et ça a tout changé, ma préparation physique a été beaucoup plus efficace.”

La préparation physique, grâce à sa programmation, permet également de calculer les pics de forme, les effets à rebours des entraînements. Certains types de cycles d’entraînement peuvent donner des résultats jusqu’à 8 voire 12 semaines après qu’ils aient été effectués. 

Différence entre musculation “Bodybuilding” et préparation physique

“Ainsi en forgeant (le corps), il faudra garder à l’esprit qu’il est nécessaire d’allier fermeté et souplesse. En outre, les connexions des différentes parties du corps demandent une attention de tous les instants, et une attention extrême. La précision corporelle, de décimétrique, devra devenir centimétrique, puis progressivement millimétrique. Le geste sera répété, encore et encore, puis corrigé, puis répété à nouveau, affiné… jusqu’au moment où il sera exécuté parfaitement. Ainsi que le disait Musashi “Mille fois pour forger, dix mille fois pour polir.””

Richard Folny – Nihon Taijutsu – Yashima tome 5

Le Bodybuilding vous permet de vous construire un corps élégant et puissant. La préparation physique vous permet de vous construire un corps capable de réussir un exercice spécifique, sans prendre en compte l’esthétique corporelle. Ceci n’est pas un reproche à l’une ou l’autre de ces méthodes. Et les deux peuvent parfois se compléter, mais pas toujours. 

Par contre, les outils utilisés peuvent être les mêmes, les méthodes peuvent être les mêmes également (mais ce n’est pas nécessairement le cas). Ce qui va surtout varier, c’est la façon d’organiser les séances, la fréquence à laquelle on fera certains exercices et d’autres pas. 

Prenons un exemple concret, un combattant en discipline de percussion (de la Boxe au Kendo) a besoin d’avoir des jambes très explosives et il travaillera cette explosivité très fréquemment en préparation physique, bien plus qu’en Bodybuilding qui cherche l’homogénéité. 

Encore une fois, le tout est de savoir pourquoi vous avez besoin d’améliorer telle capacité et comment le faire correctement.

Des bases en nutrition

Ce que votre corps ingère devient votre corps, c’est aussi simple que cela. Si vous ne savez pas quoi manger ni quand le manger selon vos besoins et vos entraînements, vous aurez beaucoup plus de mal à atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés. 

Pour tous les compétiteurs que l’on a pu interviewé, la grande majorité trouve que c’est la nutrition qui est ce qu’il y a de plus difficile dans la préparation physique. À l’heure où j’écris ces lignes je n’ai pas encore pris le temps de valider mon diplôme américain de diététique du sport, mais j’ai bien suivi la formation pour pouvoir vous aider. Si vous avez des questions n’hésitez pas à me les poser en commentaire.

Vous pouvez retrouver un article et une vidéo pour réussir à mieux gérer votre nutrition, où l’on vous explique simplement comment fonctionnent les nutriments que vous ingérez et comment savoir ce dont vous avez besoin. 

Des répercussions de la préparation physique

Nous allons maintenant analyser ce que la préparation physique va vous apporter. 

Changer votre quotidien

Cela semble évident, mais la préparation physique va vous permettre d’être plus en forme physiquement. Vous allez observer des progrès sur vos capacités physiques, vous permettant de mieux maîtriser vos gestes et votre technique.

Mais cela ne s’arrête pas à cela. Petit à petit, votre quotidien va certainement de se transformer. Vous prendrez des habitudes que vous n’aviez pas avant, comme vous étirer devant la télévision, manger plus sainement, etc.,.. C’est une forme de cercle vertueux. Vous faites des efforts donc votre quotidien tend vers ces efforts.

Photographie de Gobierno Cholula

Mais il y a encore plus extraordinaire que cela, c’est qu’une loi dit que l’on ressemble aux 5 personnes que l’on côtoie le plus. Ainsi, vous entraînerez probablement dans votre sillage les personnes qui vivent avec vous, leur assurant des habitudes de vie plus saines.

Le jour où j’ai remarqué combien la préparation physique avait affecté mon quotidien, c’est lorsque j’ai été chez des amis et que l’on regardait un film, je me suis mis au sol pour m’étirer en même temps. Ils n’ont pas compris pourquoi je ne profitais pas de leur canapé confortable.. Je leur ai dit de se joindre à moi pour essayer. Eux, qui avaient habituellement mal au dos après une heure devant la télévision, n’ont ressenti aucune douleur à la fin du film. C’est une habitude qu’ils ont gardée depuis lors et que je vous invite vivement à prendre. On peut très bien regarder un film autrement que sur un canapé confortable.

Gérer la motivation

Lorsqu’on progresse au dojo, on est plus motivé. Mais comment vous sentiriez-vous si vous sentez que vos efforts vous font progresser dans votre vie en général ? Fermez les yeux et tâchez de l’imaginer. C’est ce qui se produira lorsque votre pratique dans votre discipline martiale impactera tout votre quotidien.

Et cette sensation vous poussera à pratiquer encore plus, vous deviendrez un bulldozer inarrêtable. Et c’est là une force de la préparation physique : vous aurez prévu de faire des pauses, de lever le pied.. Parce que si vous ne savez pas ralentir vous allez tout droit à la blessure de fatigue. 

Photographie de Stroops MMA

Attention, lever le pied ne veut pas nécessairement dire ne rien faire du tout pendant 2 mois et rester les doigts de pied en éventail au bord de la piscine comme José. 😜 Vous pouvez retrouver deux articles :

Pratiquer sans vous abîmer

Ce point je l’ai gardé pour la fin car il est pour moi le plus important (je l’ai même un peu abordé dans l’article sous différentes formes). La préparation physique générale évite les blessures dues aux erreurs de planning mais elle permet aussi de consolider les zones du corps avec un risque de blessure élevé (à cause de déséquilibre musculaire par exemple, ou de mauvaises postures prises régulièrement ou encore suite à des blessures antérieures).

Je m’explique : vous vous êtes fait une entorse à la cheville et vous allez vouloir reprendre l’entraînement. Il va falloir à la fois travailler la souplesse de la cheville mais aussi la proprioception, l’équilibre, la force des jambes dans certains axes particuliers. Tout cela fait partie de ce que vous pouvez mettre en pratique en préparation physique si votre accompagnant sait comment s’y prendre. 

Personnellement, il m’est arrivé de suivre quelqu’un après une blessure, et si je ne savais pas quoi faire exactement il m’arrivait d’appeler son kinésithérapeute pour être certain de travailler en synergie avec lui et de l’aider à se remettre au mieux. C’est pour cela que je vous invite à ne pas cacher vos diverses blessures

Avant de vous quitter, je vous invite à télécharger gratuitement votre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat, que l’on a réalisée avec le préparateur physique d’un champion d’Europe de Judo !

À très vite.

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photographie de tête d’article de David Biger

“Au départ la technique n’est pas une fin en soi, mais un support, un outil pour travailler le corps et l’esprit. On recherche une métamorphose de l’individu en l’aidant à se défaire de ses anciennes structure non seulement physiques, mais aussi mentales, pour laisser apparaître un être nouveau, prêt à recevoir l’enseignement, à intégrer la technique. Ce processus consiste à préparer le corps par un entraînement rigoureux, mais aussi à rendre l’esprit disponible tout en le fortifiant, en le trempant.”

Areski Ourzout – Yashima tome 5

Condition physique : comment faire ma préparation physique pour être efficace

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condition physique arts martiaux
Photographie prise par StroopsMma

« Une excellente technique dans un corps faible ne vaut pas grand-chose, mais avec un mental faible, elle ne vaut absolument rien. »

André Cognard, expert en Aïkido “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et  téléchargeable gratuitement ici

La condition physique est quelque chose d’important pour un pratiquant d’Arts Martiaux ou de Sports de Combat. Par exemple, comment envisager de projeter un adversaire si on a du mal a soulever son propre poids ? Dans cet article nous allons vous donner des clés pour progresser physiquement

Avant d’aller plus loin, il est important de rappeler que cet article est général, je ne peux pas écrire en rapport avec les besoins de chacun, que ces besoins dépendent de spécificités physiques (âge, blessure, etc.,..) ou de vos objectifs. Par contre, si vous avez des questions spécifiques, posez-les moi en commentaires et j’y répondrai soit en commentaire soit dans un article complet, avec grand plaisir !

Enfin, si vous souhaitez un accompagnement personnalisé, je suis préparateur mental certifié (en France) et j’ai un diplôme américain en préparation physique (diplôme dispensé par des grands noms comme Jérôme Huon ou Didier Reiss) et un diplôme pour la préparation physique dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat. N’hésitez pas à envoyer un mail : contact@corps-et-esprit-martial.com.

Condition physique : organiser son temps

La clé pour améliorer sa condition physique est d’avoir un objectif clairement défini. Je sais que ceux qui pratiquent la Self-Défense ou les Arts Martiaux Classiques n’ont pas un instant T où ils doivent être prêts, contrairement à un compétiteur. J’ai deux solutions à vous proposer (et les deux peuvent s’utiliser simultanément) :

  • envisagez les Jeux Olympiques des centenaires. L’exercice est simple, envisagez que vous allez vivre un siècle, que voulez-vous être capable de faire à cet âge-là ? Et, en partant à rebours, que devez vous être capable de faire à 95 ans, 90ans, etc. Et que devez-vous être capable de faire aujourd’hui ? Comment y arriver ?
  • fixez-vous des objectifs concrets pour une date précise : « Je veux être capable de soulever telle charge, de pouvoir courir telle distance, d’enchaîner tel nombre de techniques. »

L’objectif en lui-même n’a que très peu d’importance. Par contre, il va vous permettre de savoir dans quel domaine vous allez devoir vous améliorer. En vous donnant une date, vous évitez de repousser au lendemain. 

Partir à l’envers

Une fois que vous savez quel est votre objectif et sa date limite, partez à l’envers. Le planning se fait en remontant le temps. C’est ce que l’on appelle un rétroplanning.

condition physique prévoir
Photographie prise par StroopsMma

Je vais prendre un exemple concret (et comme il est imaginaire il est nécessairement imparfait, évitez de le copier si vous avez la même problématique). Envisageons que je ne suis aujourd’hui pas capable de combattre 9 fois 3 minutes avec 1 minute de pause entre chaque round, et que je dois réussir à le faire pour dans 9 mois. (Nous avons fait le choix de vous passer les termes techniques comme le mesocycle ou le macrocycle qui ici ne vous apporterait pas grand-chose). 

Je vais alors faire ainsi : 

  • 1 mois avant la compétition : affinage technique, travail du relâchement pour éviter de me fatiguer
  • 2 mois avant la compétition : Réussir à tenir les chronos et ne pas être trop essoufflé à la fin des rounds lors de combats souples.
  • 3 mois avant la compétition : être capable de tenir les temps impartis même si je suis très essoufflé à la fin des rounds. Réussir à mettre plus de puissance dans mes mouvements. 
  • 4 mois avant la compétition : être capable de faire du HIIT avec des chronos spécifiques
  • 5 mois avant la compétition : Lors de mes combats d’entraînement de garder des gestes techniques d’un niveau proche de mon niveau technique hors combat
  • 6 mois avant la compétition : Être capable de faire 45 minutes à 1 heure d’un exercice d’endurance avec des variations de rythme. En plus de cela, répartir le temps de travail en 3 minutes d’exercices avec une intensité importante (avec des variations entre intensité élevée et intensité moyenne haute) et 1 minute en intensité moyenne basse (avec une intensité allant de moyenne à moyenne basse)
  • 7 mois avant la compétition : être capable de réaliser une épreuve d’endurance à moyenne intensité pendant 45 minutes à 1 heure avec des variations de rythme. Par exemple, si je fais du shadow boxing alors faire des accélérations de façon irrégulière.
  • 8 mois avant la compétition : être capable de faire une épreuve d’endurance à moyenne intensité pendant 45 minutes à 1 heure.

De cette façon, vous savez exactement ce que vous devez travailler chaque mois. Bien sûr, nous n’avons fait que le travail cardio-vasculaire, à cela il faudrait ajouter le travail de renforcement musculaire pour qu’il soit en corrélation avec les différents objectifs. De plus, c’est quelque chose d’extrêmement simplifié que vous avez ici, on pourrait être plus précis en programmant des sous-objectifs. 

Du général vers le spécifique

Vous l’avez peut-être remarqué dans l’exemple pris précédemment : lorsque vous souhaitez améliorer votre condition physique, il est conseillé de partir du général pour aller vers le spécifique. Cela revient à forger une lame par exemple. D’abord vous extrayez le métal, puis vous lui donnez une forme grossière et petit à petit vous affinez jusqu’à ce que vous ayez ce que vous souhaitez. 

Attention cependant, général ne signifie pas uniforme dans toutes les disciplines. Par exemple, pour le cardio d’un combattant, il peut être intéressant de courir, encore plus pertinent de faire du Shadow Boxing si vous savez le faire correctement et mettre l’intensité nécessaire. Une chose qu’il est important de ne pas oublier est la notion de plaisir, vous avez plusieurs outils pour travailler une même capacité, et si vous savez le faire vous pouvez très bien construire des variations sur celles-ci. 

condition physique specifique
Photographie prise par StroopsMma

Il en va de même dans le renforcement musculaire, il y a de nombreux outils, de nombreuses façons de faire, et si vous savez comment le faire, varier est un très bon moyen de garder un certain plaisir tout en progressant. Vous pouvez retrouver ici des exemples concrets d’entraînements pour vous aider à varier.

Pour moi il est nécessaire de suivre une méthode dans laquelle on peut utiliser différents outils. Par contre il existe un risque important, c’est que si vous ne savez pas exactement comment faire et que vous picorez dans chaque méthode plutôt que d’utiliser les outils de façon adaptée, vous n’irez nulle part. De même, certains outils peuvent très bien se côtoyer (comme le poids de corps et le travail aux élastiques) mais ce n’est pas toujours le cas. 

Si vous souhaitez de l’aide pour améliorer votre souplesse, on vous invite à télécharger gratuitement notre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat.

Bien gérer le repos

On ne tire bénéfice de notre travail que lorsqu’on se repose. Autrement dit, si vous ne vous reposez pas correctement, vous ne progresserez pas autant que vous le devriez. Cela veut dire que lorsque vous faites votre planification plus en détail, vous devez prévoir des jours de repos régulièrement.

Pour cela il faut que vous soyez capable d’évaluer en amont l’intensité de chaque séance . C’est quelque chose de subtil et complexe, il faut à la fois être capable de prévoir à quel moment vous allez faire des séances très difficiles et quand elles seront plus légères, et à la fois capable de connaître votre capacité de récupération

De plus, le repos, pourtant nécessaire à une bonne condition physique, est parfois difficile à accepter. Vous pouvez avoir l’impression de gaspiller votre temps, de ne pas faire ce qu’il faut pour atteindre vos objectifs. Rappelez-vous toujours cela : 1 jour de repos est toujours mieux que 30 jours d’arrêt pour blessure.

Le repos peut prendre des formes bien variées, on vous a fait un article complet sur ce sujet. On vous propose également une vidéo avec les différents sports que vous pouvez faire lorsque vous partez en vacances.

Condition physique, savoir quoi entraîner

Condition physique : pourquoi faire une préparation physique ?

 “Ceux qui apprennent sa technique renforcent leur esprit et leur corps, pouvant ainsi faire face à toute sorte de difficulté. Ils peuvent ainsi se protéger en maîtrisant facilement un agresseur de leurs mains nues.”

Le karatejutsu : boxe d’okinawa sur le travail à deux, de Motobu Choki, traduit et commenté par Jean-Charles Juster

Ils est que l’on pourrait se dire que la pratique en elle-même est suffisamment complète pour être en bonne condition physique. Dans les faits, je suis assez d’accord, mais c’est le cas uniquement si l’on pratique suffisamment et que l’on est pas trop sédentaire par ailleurs. 

La préparation physique est un moyen de préserver votre capital santé, voire de l’augmenter. 

Si vous vous entraînez deux à trois fois par semaine et que le reste du temps vous vous nourrissez de fast-food et que vous passez votre temps libre devant la télévision, vous n’êtes pas quelqu’un d’actif et votre condition physique en pâtit. Vous risquez certaines maladies et vos capacités physiques s’amenuisent. Vous l’aurez peut-être remarqué lors des différents confinements par exemple. 

La préparation physique va influencer votre quotidien, et peut-être que vous prendrez l’habitude de ne pas toujours être assis sur le canapé. Vous pourrez éventuellement vous asseoir à même le sol, ce qui est plus propice à faire des étirements. Il y a également le fait que vous ne voudrez pas gâcher les efforts que vous faites et vous ferez certainement plus attention à votre mode de vie. 

La plupart des gens pensent que la préparation physique est forcément intense, mais selon les besoins de chacun elle peut prendre différentes formes. Par exemple, il est important pour les personnes âgées de garder une autonomie et pour cela le fait de les inviter à faire quelques mouvements de base comme se baisser et se relever, faire de grands pas, fait partie de la préparation physique. Si cela vous semble cohérent, je vous invite à partager cet article afin de motiver un maximum de personnes à changer leur quotidien

Pour en savoir plus sur la préparation physique, vous pouvez lire notre article qui présente un peu plus cette activité.

Éviter certaines interférences

J’ai déjà un peu abordé ce problème précédemment. La préparation physique n’est pas si simple qu’il y paraît. Il y a des choses que l’on peut travailler simultanément et d’autres qu’il vaut mieux éviter de télescoper, car cela pourrait être contre-productif pour votre condition physique.

L’exemple le plus fréquent est la prise de force avec la perte de poids. Lorsque vous voulez prendre de la force, vous allez devoir “construire du muscle” mais aussi faire des exercices à très haute intensité. Cela veut dire que vous allez devoir avoir un régime riche en protéines. Mais lorsque vous cherchez à perdre du poids, vous allez devoir être en régime hypocalorique (manger moins que ce que vous dépensez), votre corps ne pourra donc pas développer son plein potentiel. Vous allez donc demander des efforts très difficiles à un corps qui n’est pas au mieux de sa forme, et il est donc facile de comprendre que le risque de blessure est fortement présent. 

Après, ne faites pas comme José, ce n’est pas parce que vous voulez prendre en force qu’il faut manger de la raclette tous les soirs et de la fondue tous les midis. Même si c’est vraiment bon.. 😜

C’est pour cela que je vous invite à avoir qu’un seul objectif à la fois, pour éviter toute interférence et limiter le risque de blessure.

Cet article touche maintenant à sa fin. N’hésitez pas à le partager pour soutenir notre travail

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photographie tête d’article : StroopsMma

Comment trouver et développer votre voie

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developper sa voie ueshiba

“À cette époque, le maître aidait l’élève à trouver sa propre voie, plutôt que de chercher à la conformer à un moule.”

Kinjo Takeshi – Karate et kobudo – Yashima tome 5

Développer votre voie ne signifie pas créer une école, vouloir vous émanciper de votre enseignant, mais juste avoir sa “patte” sa façon de faire. Cela demande beaucoup d’autonomie, de rigueur et d’investissement. C’est quelque chose de complexe, et vous pouvez très bien pratiquer sans en ressentir le besoin ou l’envie. 

Par contre, on croise malheureusement beaucoup de personnes qui veulent développer leur voie mais pour de mauvaises raisons. Cela peut donner une mauvaise image de la discipline ou pire, s’ils sont incompétents, ils peuvent être à l’origine de blessures.

 

Comment trouver et développer votre voie

Quelque chose qui émerge

S’il y a bien quelque chose qui est commun à tous les experts que l’on a pu interviewer, c’est le fait que développer votre voie doit émerger, ne pas être recherché. 

Dans le cadre d’une école, c’est un ensemble d’élèves qui va former un groupe soudé et qui va vouloir faire la recherche dans le même sens que l’enseignant. Dans le cadre d’une pratique personnelle, cela doit venir d’un grand niveau d’entraînement qui permet de s’approprier les concepts et d’appliquer un mouvement de telle façon qu’on reconnaît à la fois votre école et votre façon de faire.

Dans tous les cas, développer votre voie doit être quelque chose qui est issu d’une grande dose d’entraînement. Sans cela, ce sera seulement un moyen de flatter votre ego. Pour moi un bon curseur pour savoir si vous êtes sur la bonne voie, c’est d’observer si vous avez l’assentiment des anciens, et s’ils l’expriment sans que vous leur demandiez. Si c’est le cas, vous êtes certain d’avancer dans la bonne direction.

Plaisir et curiosité

Pour pouvoir développer votre voie il est certain qu’il va falloir vous entraîner, faire des sacrifices dans votre vie personnelle et prendre des risques (je reviens sur ce dernier point un peu plus loin).

Il sera beaucoup plus aisé pour vous d’avoir une pratique qui vous ressemble si vous êtes heureux de pratiquer. Cela risque même d’influencer votre quotidien et vous permettre de vous sentir plus heureux dans la vie de tous les jours. Sans cette joie, tous les sacrifices (financiers, de temps, etc.,..) vous sembleront être un tribut bien trop lourd à payer.

Je reviens donc sur les risques. Lorsque vous allez chercher des moyens de progresser vous allez certainement rencontrer de nombreux experts lors de stages. Et, parfois, vous creuserez le contact avec ces experts. C’est là qu’un risque existe : il est possible que parfois vous creusiez et que vous tombiez sur quelque chose qui finalement ne vous a pas aidé autant que vous l’auriez souhaité. 

Cependant ce risque est minoré par deux choses :

  • rien n’est jamais perdu. Soit vous aurez appris que cette chose ne vous convenait pas, soit elle ressurgira lorsque vous vous y attendrez le moins. D’ailleurs aucune erreur n’est vraiment un frein à la progression si on sait faire ce qu’il faut pour en tirer parti.
  • le temps passé était certainement agréable, vous avez pratiqué et vous êtes entraîné dans la joie et c’est tout de même le plus important. 

D’ailleurs, quel est le dernier stage qui vous a vraiment rendu heureux ?

Savoir ce que vous faites et pourquoi vous le faites

“Suivez une ligne faite de confiance à votre enseignant, approfondissez ce que vous faites, éventuellement sous forme de stages le week-end ou l’été, sans boulimie, avec opiniâtreté.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Savoir pourquoi on s’entraîne c’est se donner le moyen d’aller plus loin, plus vite. Avancer à l’aveugle c’est très bien, parfois nécessaire (notamment lorsqu’on explore quelque chose de nouveau) mais avoir une direction, un phare, est un moyen d’avoir un chemin plus accessible facilement arpentable. 

Cette direction vient à la fois de vous et à la fois de personnes extérieures. 

  • Elle vient de vous car c’est le fait d’avoir réfléchi à votre pratique, savoir ce que vous cherchez et pourquoi vous êtes en train de pratiquer qui va donner un sens (dans les deux acceptions du terme) à votre pratique.
  • Elle vient de l’extérieur grâce aux modèles de personnes que vous suivez. Vouloir se rapprocher de telle ou telle pratique vous permettra d’avancer dans la bonne direction.
Photographie de Gobierno Cholula

Si vous cherchez des personnes qui peuvent vous aider à trouver la direction que vous voulez donner à votre pratique, vous pouvez télécharger gratuitement nos 3 ebooks avec 15 experts internationaux, allant du Kung Fu au MMA.

Un style par personne ?

Est-ce vraiment nécessaire que chacun développe sa propre voie ? Je n’en suis pas certain et je vais vous expliquer pourquoi. 

Développer votre voie : avoir un certain niveau

Cela peut sembler évident mais il est parfois nécessaire de le rappeler. Pour obtenir une liberté dans n’importe quelle pratique, il faut d’abord s’astreindre à maîtriser les mouvements, les formes. La liberté vient de la contrainte.

Développer sa voie en Arts Martiaux est comme dans toute discipline, il faut d’abord maîtriser la technique pour pouvoir s’en émanciper. Le peintre, le musicien, le danseur font de même.

Par exemple, José qui passe la moitié du temps à discuter sur les tatamis et qui met peu d’intensité dans le travail technique ne pourra pas réellement s’émanciper car il manquera de maîtrise. Et cela même s’il a un très bon niveau de combat, grâce à son instinct par exemple. 😜C’est parfois ce qui se produit lorsqu’un grand champion veut enseigner mais qu’il ne s’épanouit pas.

Développer votre voie demande de la comprendre et de la maîtriser suffisamment pour pouvoir l’expliquer. 

Par exemple, Léo Tamaki vous parle de la façon dont les armes peuvent permettre de progresser et d’améliorer son niveau global. 

Il ne faut pas forcer et chercher à être en rupture

“La véritable liberté ne se manifeste que lorsque l’on est en paix avec notre passé, et que l’on n’agit plus en réaction à, mais en accord avec soi-même.”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici.

Si vous cherchez à tout prix à développer votre voie en approfondissant l’étude de votre école, cela deviendra quelque chose de forcé, quelque chose qui n’est pas naturel. Si ce développement est artificiel, cela se verra dans votre pratique.

À l’opposé, la personne qui veut à tout prix se placer en rupture avec ce que vous connaissez, comme on le voit parfois sur YouTube, ne sera que dans un positionnement négatif et cela n’apporte rien de constructif. De plus, se construire dans l’opposition à quelque chose, ce n’est pas se construire pour soi, et donc ce n’est pas développer sa voie. 

Ce qui me semble essentiel est de pratiquer avec sincérité, régularité et intensité (on peut placer cette intensité dans beaucoup de choses). Lorsque votre “patte” apparaîtra, vous serez au courant.

Je me souviens d’un jour où je m’entraînais pour le passage de grade de mon troisième dan en Ju-Jutsu Mushin Ryu, Armand à rigolé et il m’a dit : “Tu as vraiment ta façon de faire. Ce que tu fais est techniquement juste, mais on reconnaît ta façon de faire”. Cela m’a intrigué et je lui ai demandé ce que je devais changer. Sa réponse a été : “Ne change rien, ce n’est ni bien ni mauvais, c’est ainsi que cela doit être. Par contre, lorsque tu enseignes, gomme le plus possible ce qui te ressemble et garde la forme de base”. Cela reste un de mes meilleurs souvenirs de pratique.

Après cette petite histoire je vous laisse. N’hésitez pas à partager cet article pour soutenir notre travail.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment travailler les principes et les concepts d’Arts Martiaux

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concepts arts martiaux

Les concepts en Arts Martiaux sont extrêmement nombreux, importants et présents. Nous ne chercherons pas ici à les définir mais seulement à vous donner des pistes pour les travailler.

Pour être franc, pour moi le travail technique est un excellent moyen de travailler sur les concepts et les principes. Mais je pense qu’il existe de nombreux autres moyens de le faire, notamment lorsqu’on veut se focaliser sur un concept ou un principe. 

Approfondir les concepts d’Arts Martiaux

Lorsqu’on veut approfondir ses connaissances sur un principe important des Sports de Combat ou des Arts Martiaux comme la maîtrise de la distance, on peut utiliser plusieurs techniques.

Lire / discuter

En vous renseignant sur un thème, en lisant, en écoutant des interviews et en échangeant avec d’autres pratiquants, voire des non-pratiquants mais passionnés d’un domaine, car ces concepts sont transversaux et peuvent toucher d’autres disciplines.

En augmentant vos connaissances sur un principe, vous augmentez vos chances de le comprendre et donc de le maîtriser. 

Le fait de comprendre le schéma d’apprentissage qu’ont vécu certains pratiquants vous permettra d’être plus à même de réussir à trouver votre propre chemin pour progresser. Par exemple, si vous savez que tel expert a réussi a surmonter un blocage (auquel vous êtes confronté aujourd’hui) grâce à tel exercice, vous pourrez essayer de reproduire la même démarche. D’ailleurs vous pouvez télécharger gratuitement 3 ebooks écrits par 15 experts internationaux qui vous donnent leurs conseils pour faire évoluer votre pratique.

Si vous cherchez des interviews d’experts d’Arts Martiaux vous pouvez visiter notre chaîne YouTube.

Expérimenter en se concentrant sur un principe

En focalisant votre attention sur un principe en particulier vous pourrez progresser sur celui-ci. On sait que la connexion neuro-musculaire est quelque chose de très important qui permet d’améliorer les résultats en quantité et en qualité.

Si vous vous focalisez sur le mouvement que vous faites, vous êtes capables de mieux tirer profit des fibres musculaires que vous utilisez. Mais vous êtes également plus à même de solliciter plus de fibres musculaires et de perdre moins d’énergie entre les différents muscles mis en œuvre. 

se concentrer sur un principe arts martiaux

Or, la manifestation des principes est physique, tout comme leur origine. Bien sûr, il y a également une part d’automatisme et d’analyse (le “coup d’œil »), mais en vous concentrant sur ce principe lors de la pratique, vous augmentez vos chances de vous améliorer sur ces points précis. 

Mais ne faites pas la même erreur que José en portant tellement d’attention que vous travaillez complètement au ralenti. Il faut essayer de conserver, voire augmenter l’intensité (vous pouvez la réduire au départ pour porter votre attention sur un point précis mais il faut qu’elle revienne petit à petit). 😜

Se filmer pour observer sa progression / ses points faibles

Pouvoir examiner ses progrès au sujet de quelque chose d’aussi abstrait que des concepts, que cela soit dans les Arts Martiaux ou les Sports de Combat, est quelque chose de complexe.

Est-ce que vous êtes plus dans le temps ou plus relâché ? Arrivez-vous mieux à gérer votre équilibre ? 

Je ne doute pas que vous trouverez des éléments de réponse en observant votre niveau technique s’améliorer. Mais le fait d’avoir un suivi vidéo vous permettra de l’observer de façon objective.

De plus, cela peut servir de pièce jointe à un carnet d’entraînement vous permettant de voir ce qu’il reste à faire, les points à travailler. Il n’est pas nécessaire de filmer chacune de vos séances. Personnellement, je pense que vous filmer une fois par mois est déjà très bien.

Et ce qui peut être très intéressant c’est de comparer vos progrès avec ceux d’un camarade qui se filmerait aussi. Ainsi vous pourrez noter s’il a plus progressé sur tel point et analyser ce qui lui a permis de le faire pour finalement copier sa méthode si vous en avez besoin. Et pour trouver un partenaire, le mieux est peut-être de partager cet article sur les réseaux sociaux non ? Et ça permet de mieux faire connaître nos recherches !

Quels concepts/principes travailler ?

Les différents états d’esprit

“Le contraire d’un esprit vide est un esprit plein, un esprit qui n’est pas présent dans l’instant et qui est plein de stratégies, en essayant de prévoir le futur. Dans un combat il n’y a pas de temps pour la réflexion ou l’analyse, seulement notre capacité d’adaptation.”

Armand Valle, fondateur du Ju-jutsu Mushinryu

Il existe de nombreux états d’esprit / états de conscience dans les Arts Martiaux ou Sport de Combat. Ils portent différents noms selon le pays et parfois l’époque, mais ce sont des processus identiques qui se mettent en place. 

Nous avons déjà écrit un article sur 4 d’entre eux, qui sont les plus connus dans les Arts Martiaux.

1 – Shoshin l’esprit du débutant : il vous permettra de rester dans une bonne dynamique d’apprentissage tout en gardant une forte motivation.

2 – Fudoshin, l’esprit immuable : il vous permet de continuer de croire en vous, en votre méthode et de garder de l’aplomb en cas de problème.

3 – Zanshin, l’esprit vigilant : c’est lorsque vous arrivez à avoir conscience des choses qui vous entourent, pour éviter d’être enfermé dans une bulle qui vous isolerait du monde.

4 – Mushin, l’esprit vide : c’est une façon d’analyser les informations tout en restant dans l’instant présent. Chaque information est directement traitée sans prendre de temps d’analyse. 

Le problème avec ces états de conscience c’est que plus vous vous focaliserez dessus moins vous les atteindrez. SI vous passez votre temps à vous dire “Je veux être vigilant, je veux être vigilant” vous ne serez pas attentif à ce qui se passe autour de vous. 

Pour les développer je ne connais qu’un moyen : l’entraînement, l’entraînement et encore l’entraînement. Bien sûr au dojo, mais aussi la préparation physique, d’autres activités et même le quotidien peuvent être source de progression et d’assimilation des concepts d’Arts Martiaux. Il existe de nombreux exercices et si vous avez besoin d’exercices spécifiques n’hésitez pas à nous le dire !

travailler concept arts martiaux
Photographie prise par gooder

Les principes inhérents à votre style

Chaque école, chaque méthode est basée sur des principes qui leur sont propres. Ils sont parfois clairement explicités, comme pour le Kishinkaï dont Léo Tamaki a pu nous expliquer clairement les principes, parfois moins.

Lorsque vous réussissez à vraiment toucher du doigt ces principes c’est comme si l’on vous donnait la clé de déchiffrage d’un message codé. Chaque technique que vous mettrez en œuvre va immédiatement être impactée et s’améliorer. 

Un des principes inhérents au Ju-jutsu Mushin Ryu est le fait de créer de l’espace, un vide, pour pouvoir contrôler l’adversaire. Ce n’est pas la seule école à utiliser ce vide que l’on peut créer à l’aide d’un bon déplacement dans un bon timing. J’en ai souvent entendu parler par des pratiquants de pied/poing (boxe anglaise, boxe française notamment). Mais la façon dont il est mis en place est relativement originale. Le jour où j’ai approché ce principe, l’ensemble des techniques que j’ai pu mettre en œuvre sont devenues plus subtiles et plus faciles à mettre en place. Lorsque je n’arrive pas à appliquer le mouvement que je veux j’essaie de retrouver cette sensation et de l’appliquer. 

Merci d’avoir suivi cet article, n’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé en commentaire. Et vous quel concept vous intéresse en ce moment ?

A très vite  !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment prendre du plaisir après un certain temps de pratique

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prendre du plaisir

“[Arrivé à un âge avancé] il convient d’envisager des adaptations si vous voulez durer et avoir encore plaisir, capacité et perspectives d’évolutions.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Lorsqu’on pratique depuis longtemps il est parfois compliqué de continuer à prendre du plaisir. On va vous donner des clés pour lutter contre ce problème si jamais cela vous arrive. 

Cela va dépendre de chacun, mais c’est surtout lorsque vous commencez à maîtriser les concepts et à agir plus librement que cela risque de se produire. Vous pourriez alors avoir l’impression d’avoir fait le tour de ce qu’il y a apprendre dans la discipline et vous sentir lassé

Selon moi il y a deux façons d’étendre son savoir. Soit on apprend les bases de plusieurs choses, le savoir est donc sur une surface plus grande mais superficielle. La deuxième façon est d’approfondir, de creuser ce savoir. Il est moins étendu mais à des racines plus profondes. Imaginons que le savoir est une maison, pour l’agrandir vous pouvez l’étaler sur votre terrain ou construire des étages et l’élever. N’y voyez aucun jugement de valeur je pense qu’il est important de savoir jouer sur ces deux façons d’apprendre pour prendre du plaisir. 

D’un point de vue pratique il y a une grosse différence entre ces deux méthodes, l’approfondissement ne connaît presque pas de limite, vous pouvez toujours chercher à aller plus en profondeur, alors que l’élargissement connaît des limites, des frontières.

Prendre du plaisir en rendant sa pratique plus profonde

On a publié trois livres téléchargeables gratuitement avec 15 experts internationaux qui vous donnent des conseils pour approfondir votre pratique. Cliquez ici pour les télécharger pour 0 € .

Vous pouvez également lire nos 3 conseils qui peuvent changer votre vie de combattant

Travailler les concepts et les principes

“Si on apprend les techniques pour les techniques, alors on s’arrête au bout d’un moment. Une fois qu’on a fait le tour du répertoire, que reste-t-il ? C’est vraiment l’étude des principes et leur transversalité qui est intéressant”

Bernard Palmier, Yashima tome 1

L’un des points importants pour rendre sa pratique plus profonde est de travailler sur les concepts, ne pas rester uniquement sur la technique en elle-même. Si vous réussissez à placer le mouvement que vous souhaitez, c’est parce que vous avez su appliquer les principes correctement. Le geste technique correct est la partie visible de l’arbre dont une bonne vitesse, un bon timing, une bonne distance, etc,… sont les racines.

Travailler les concepts (et les principes) est quelque chose qui va vous permettre d’affiner votre geste. En progressant vous serez plus heureux de pratiquer. On apprécie toujours de s’améliorer. Et en vous focalisant sur les principes vous êtes certains de ne pas avoir de limite. 

Tout d’abord, on peut toujours essayer d’être plus précis, plus réactif, etc.. Mais aussi parce que notre corps évolue et qu’il faut nous réajuster dans ces domaines. 

Si prendre du plaisir en travaillant sur les concepts est quelque chose qui peut paraître évident, réussir à progresser n’est pas quelque chose de facile. C’est pour cela qu’on a écrit un article qui vous aidera à le faire.

Quel est le concept qui vous pose le plus de problèmes ? Dites-le-nous en commentaire. Personnellement je travaille beaucoup sur l’ancrage en ce moment.

Développer sa voie

prendre du plaisir developper sa voie
Photographie de Jonas Sundberg

Je ne parle pas nécessairement de créer son école, mais plutôt de trouver votre façon de faire, votre façon de vivre votre Art Martial ou votre Sport de Combat. Vous avez peut-être déjà entendu un enseignant vous dire de laisser “vivre votre XXX” (remplacer par X le nom de votre discipline). Ou encore d’ »arrêter de vouloir le copier à tout prix” et “d’être vous-même”. Ou alors vous avez peut-être l’impression d’être un automate qui copie son enseignant sans pouvoir laisser votre corps s’exprimer librement ? 

Si c’est le cas, il est sans temps de “laisser pousser vos propres moustaches” comme le dit souvent Mattias Eiklund le guitariste du groupe Freak Kitchen. Laissez votre personnalité transpirer demande une grande maîtrise des gestes mais aussi des concepts de votre école. Car si vous veniez à les transformer alors vous nuiriez à la qualité de celle-ci. Mais, par contre, si vous arrivez à faire la différence entre ce qui fait partie de votre discipline de ce qui est et l’interprétation propre de chacun, alors vous progresserez énormément. 

De plus, ce sera une source de joie car vous pourrez être plus naturel, vous vous sentirez beaucoup plus libre. Or le sentiment de liberté est un de ceux qui permettent de prendre le plus de plaisir.

Si vous voulez en savoir plus sur comment réussir à développer sa voie avec des conseils pratiques pour avoir une pratique martiale naturelle, on vous invite à lire notre article

“À cette époque, le maître aidait l’élève à trouver sa propre voie, plutôt que de chercher à la conformer à un moule.”

Kinjo Takeshi – Karate et kobudo – Yashima tome 5

Dépasser sa frustration

Lorsque vous êtes frustré, il vous est extrêmement difficile de prendre du plaisir. Vous pouvez être frustré pour de nombreuses raisons : Vous n’arrivez pas à obtenir des résultats satisfaisants, ou alors votre physique n’évolue pas comme vous le souhaitez. Ou encore peut-être avez-vous loupé votre passage de grade. Bref, il existe de nombreuses raisons d’être frustré mais il en existe aussi plusieurs moyens de vous libérer de la frustration.

1 – Renseignez-vous et échangez

Lorsque quelque chose vous bloque, je suis certain que vous avez l’impression d’être le seul à vivre cela, que c’est injuste et que vous n’arriverez peut-être jamais à résoudre ce problème. Vous pensez peut-être aussi que personne ne pourra vous aider. 

Mais tout cela est faux. En échangeant avec d’autres pratiquants, vous verrez qu’eux aussi ont sûrement vécu des choses similaires. Peut-être pas tous, mais certainement plusieurs d’entre eux. Le fait d’oser parler de ce qui vous bloque est un très bon moyen de mettre de la distance entre vous et ce qui vous frustre, et de trouver une solution pour prendre du plaisir à nouveau. 

2 – Diversifiez vos sources

Si votre enseignant n’a pas la réponse (ce qui est normal, un enseignant ne peut pas avoir toutes les réponses), il ne faut pas hésiter à chercher cette réponse ailleurs. Vous pouvez utiliser des livres ou encore des stages. 

Le fait d’ouvrir à votre esprit de nouvelles possibilités peut vous faire sortir de cette frustration et vous permettre d’aller de l’avant. 

3 – Faites-vous accompagner

Lorsqu’on fait face à un problème spécifique, il ne faut pas hésiter à demander un accompagnement. Cela peut constituer en des cours particuliers avec votre enseignant ou un autre ou un coaching en préparation physique ou mentale si c’est là-dessus que porte le problème (manque de force, de vitesse, de motivation, etc.,..). D’ailleurs, si vous souhaitez qu’on vous apporte cet accompagnement n’hésitez pas à nous écrire sur : contact@corps-et-esprit-martial.com

Prendre du plaisir en élargissant vos connaissances

Élargir ses connaissances est un très bon moyen de progresser mais aussi de prendre du plaisir. Découvrir de nouvelles choses, développer de nouvelles capacités est quelque chose de plaisant, rafraîchissant et agréable Nous allons voir comment vous pouvez le faire. 

Faire des stages

Les stages d’Arts Martiaux sont un excellent moyen de vous ouvrir de nouvelles voies. Découvrir de nouvelles disciplines, ou votre discipline depuis des yeux nouveaux peut totalement transformer votre façon d’appréhender votre Art Martial ou votre Sport de Combat.

N’hésitez pas, soyez curieux et déplacez-vous autour de chez vous afin de découvrir des enseignements différents de ceux dont vous avez l’habitude. Vous êtes pratiquant de Krav Maga ? Un stage de Boxe peut vous donner des idées pour vos frappes, ou un cours de Taichi pour l’ancrage. 

prendre du plaisir stage
Photographie de fihu

Bien sûr, essayez d’aller vers quelque chose qui vous attire. Si vous détestez l’idée de combattre en duel, n’allez pas à un cours de Boxe Thai par exemple. Mais, hormis cette limite, il n’y en a pas. Je suis certain que si vous voulez vous attarder sur le positif dans une discipline (et donc que vous n’y allez pas avec un a priori négatif), vous trouverez toujours quelque chose à en retirer.

Le mieux pour prendre du plaisir lors d’un stage est d’y aller avec un ami. C’est pour cela qu’on vous invite à partager cet article sur les réseaux, afin de trouver quelqu’un qui soit prêt à vous accompagner ! Et aussi de nous soutenir en faisant connaître notre travail et nos réflexions.. 

Discuter avec son enseignant et commencer une nouvelle discipline.

Lorsque j’ai raté mon deuxième dan, Armand Valle, le fondateur du  Ju-jutsu Mushinryu m’a invité à pratiquer l’Aïkido avec Philippe Léon. Mais cela est venu d’une discussion et d’une réflexion commune. N’hésitez pas à demander à votre enseignant ce qui peut vous aider et vous faire progresser.

En ouvrant la discussion, vous aurez des clés d’une progression importante. Si quelqu’un connaît une plus grande partie de la carte que vous, il pourra vous donner les chemins de traverse qui vous feront aller plus vite pour découvrir plus de terrain. Cette personne, c’est votre enseignant. 

Fiez-vous à ses conseils sans pour autant perdre votre jugement. Si vous pensez que ce qu’il vous donne comme conseils ne vous convient pas, il faudra peut-être réviser votre copie et faire autre chose. Mais ne vous privez pas de son avis, ce serait dommage. 

Encore une fois, peut-être que la discipline ou l’enseignant qu’il vous recommandera sera très éloigné de votre discipline, ou au contraire extrêmement proche, mais ça vaut le coup de tenter l’expérience.  Déjà parce que cela risque de vous avez des chances de prendre du plaisir à découvrir quelque chose de nouveau, mais aussi parce que si vous arrivez à créer du lien (ce que votre enseignant devrait vous aider à faire vu qu’il vous a conseillé cette pratique) et vous progresserez rapidement.

Échanger avec des amis

Lorsque vous êtes bloqué sur un problème (quel qu’il soit) ne vous est-il jamais arrivé de vous dire qu’un avis extérieur vous ferait du bien ? Bien sûr que si, j’en suis certain !

Une personne extérieure est moins engagée émotionnellement, ce qui lui permet de réfléchir plus posément. Elle a également une autre expérience qui peut lui donner de nouvelles idées.

Cet ami peut être un pratiquant d’Arts Martiaux ou pas du tout. Ce qui compte c’est que ce soit quelqu’un en qui vous avez confiance, quelqu’un qui a de l’importance pour vous. 

Exposez-lui vos problèmes calmement et demandez-lui ce qu’il en pense, ce qu’il fera dans votre cas. Vous pouvez éventuellement faire des comparaisons avec quelque chose qu’il aime. Par exemple, si je n’arrivais pas à maîtriser un geste technique et que je voudrais en parler à José, je lui dirais que c’est comme si j’arrivais globalement à faire une merguez correcte au barbecue, mais que je n’arrive pas à la rendre excellente, à la fois cuite mais pas trop sèche. 😜

Souvent un avis extérieur permet de prendre du plaisir car il donne des pistes de réflexion mais aussi parce qu’il permet de partager sa passion avec quelqu’un qui compte pour nous et cela est très valorisant. 

Écouter des interviews

Écouter ou lire des interviews est un moyen très accessible pour découvrir de nouvelles choses, de nouvelles pistes de travail. Au lieu de discuter avec une personne, vous pouvez suivre la réflexion d’un pratiquant (souvent remarquable) qui vous donnera des clés pour progresser. 

Bien entendu, cela limite les actions possibles, vous ne pouvez avoir que rarement la possibilité de poser une question (sauf dans le cas d’une conférence / visioconférence; ou alors sous les vidéos mais l’expert ne peut pas toujours y répondre). Mais cela a d’autres avantages. Les interviews peuvent se lire / regarder quand vous en avez le temps, cela ne s’impose pas à vous (comme un cours ou un rendez-vous à une horaire fixe). De ce fait, vous pouvez le faire lors de temps “perdu”, par exemple lors de vos déplacements quotidiens entre votre travail et votre domicile. L’avantage des podcast est qu’ils s’écoutent en faisant autre chose comme courir par exemple.

Si vous le souhaitez, nous avons plusieurs dizaines d’heures d’entretiens disponibles sur notre chaîne YouTube. Vous pouvez aussi choisir d’excellents livres ou magazines.

Cet article touche à sa fin. Quelle technique allez-vous utiliser prochainement ? Dites-le-nous en commentaire !

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Image de tête d’article : soaringbird

“Il convient quand même d’être passionné pour pratiquer depuis plus de soixante ans. La motivation de jeter par terre quelqu’un de plus ou moins consentant n’est plus le moteur essentiel.”

Georges Charles, expert en Shengren Daoshi San Yiquan  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Qu’est-ce que l’Art Martial peut apporter à votre quotidien

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art martial au quotidien

“Dans les Arts Martiaux ou la vie quotidienne, étudier la relation esprit-corps permet de comprendre la nature de son stress dans le but, à terme, de déverrouiller ses blocages et reprendre le contrôle de la situation.”

Cyril Guenez, Expert en Karaté, Yashima tome 6

Pourquoi pratiquer un Art Martial peut avoir un impact sur votre quotidien ? Qu’est-ce que cela peut changer ? Comment cela peut-il transformer votre vie sans que vous ne vous en rendiez compte ? 

Les propos que je tiendrai dans cet article n’engagent que moi. Ils sont le fruit de mon expérience et de celle d’amis qui se sont également lancés dans la pratique sincère (et j’insiste sur ce mot car la sincérité est extrêmement importante si l’on souhaite tirer de profonds bienfaits de la pratique). La pratique d’un Art Martial au quotidien peut avoir des effets totalement différents selon comment il est pratiqué et de ce qui est recherché.

Art Martial au quotidien : comment vous risquez de changer

Prendre l’habitude de vous dépasser

Lorsqu’on pratique un Art Martial au quotidien, on doit se dépasser régulièrement. La pratique de ce type de discipline implique un effort constant pour progresser. Cette habitude du dépassement est quelque chose d’extrêmement positif pour vous, surtout si vous arrivez à l’appliquer dans votre vie de tous les jours. 

Lorsqu’on a pris l’habitude d’éviter les raccourcis et les chemins faciles, il devient plus aisé de réussir à atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. Si on refuse de rater les entraînements et qu’on arrive à être régulier, on se considère différemment. Cette idée de vous-même (comme quelqu’un de sérieux qui tient ses engagements) vous poussera à agir pour coller à cette image. C’est d’autant plus vrai si votre entourage vous preçoit de la même manière. 

art martial au quotidien se depasser

Donc si vous vous voyez comme quelqu’un qui se dépasse, qui refuse la facilité et qui fait toujours ce qu’il peut pour progresser, et que votre entourage vous voit également comme cela, vous ferez ce que vous pourrez pour agir en accord avec cette idée. 

Cela peut sembler étrange mais c’est un biais cognitif très bien décrit dans Influences et Manipulaition, de Robert B. Cialdini. Savoir que ce biais existe est très important car cela vous permettra d’en jouer pour vous dépasser. 

Si vous voulez savoir comment dépasser vos limites, il vous suffit de lire notre article sur ce thème. 

Quand est-ce que vous vous êtes dépassé pour la dernière fois ? Racontez-nous en commentaire comment vous avez fait ? 

Améliorer votre rapport aux autres

Lorsqu’on pratique un Art Martial régulièrement cela a nécessairement un impact sur notre rapport aux autres. Pour deux raisons principales (et de multiples autres, bien entendu). Je ne parle ici que du rapport aux autres sans parler de l’évolution que vous pourrez observer de vous-même et de ce que ça changera dans le rapport aux autres (comme la confiance en soi).

1 : Vous serez habitué à gérer une agressivité et une violence physique. Cela vous permettra de prendre du recul sur quelques mots un peu durs avec une personne qui compte peu pour vous (comme un collègue de travail). Vous serez plus à même de gérer la pression qui repose sur vous, même lorsque vous devrez faire une présentation. Que pourraient bien vous faire 10, 100, 1 000 personnes assises dans un fauteuil qui vous écoutent paisiblement que ne pouvait pas vous faire votre partenaire la veille qui essayait de vous luxer une articulation ou de vous frapper au visage ?

2 : Vous serez plus à l’écoute du langage non verbal. La pratique d’un Art Martial implique de développer sa capacité à analyser rapidement le placement du corps des personnes qui vous entourent. Cela vous permettra de sentir le moment où vous pouvez entrer et placer votre mouvement, le timing qui correspond au bon moment pour le toucher. Lorsque vous aurez un peu d’expérience vous pourrez observer facilement le non verbal et voir que votre frère est énervé rien qu’à la façon qu’il a de marcher ou que votre ami est heureux juste en voyant comment il se positionne en cuisinant. Un autre point important que l’on déjà développé, cela vous permettra même d’être un meilleur amant.

art martial au quotidien self control

Lorsque la frontière entre la pratique entre le dojo et le quotidien disparaît

“Jean-Pierre, qui adore enseigner aux enfants, s’attache à faire respecter un code de conduite véhiculant des messages et des habitudes pouvant aider au contrôle de soi dans la vie quotidienne”

Jean-Pierre Leloup, Biographie de Jean-Pierre Vignau : Construitre sa légende p.49

Ce qui s’apprend au dojo ne doit pas rester au dojo. Petit à petit, tout votre quotidien devient un lien avec votre pratique martiale. Lorsque vous marchez, lorsque vous regardez un film, tout cela est une façon de pratiquer. 

Bien sûr, avant que cela n’arrive, il va falloir vous entraîner régulièrement, et surtout ne pas forcer cette qualité à apparaître. Il faut juste pratiquer sincèrement et un jour vous remarquerez que vous êtes en train de faire un mouvement de votre discipline en attendant que votre plat cuise. Attention à ne pas faire comme José, ne mettez pas un coup de poing dans le barbecue… 😜

Puis, encore plus discrètement, ce ne sera plus des mouvements spécifiques qui prendront place dans votre quotidien, mais une façon de vous déplacer, de regarder et parfois même de vous tenir. Lorsque vous en arrivez à ce niveau-là (que j’espère atteindre un jour), vous n’avez plus aucune limite entre votre Art Martial et votre quotidien. Vous êtes toujours en train de pratiquer et toujours en train de ne pas pratiquer. 

art martial au quotidien habitude

Même si je n’ai pas atteint ce stade, je sais déjà que les Arts Martiaux me permettent d’être plus heureux au quotidien.

Si vous souhaitez avoir des pistes pour progresser dans ce sens, je vous invite à lire nos 3 e-books gratuits avec 15 experts différents en les téléchargeant juste ici.

METTRE LIEN CITATION FROIDURE

Un quotidien qui vous ressemble grâce à un Art Martial 

Savoir qui on est vraiment, oser le dire et savoir rester en accord avec nous-mêmes est quelque chose d’extrêmement difficile. Mais les disciplines martiales sont un bon moyen (parmi d’autres) d’y arriver.

Un travail profond

“La pratique des arts martiaux est extrêmement riche et passionnante. C’est la recherche de toute une vie. C’est bien plus que la pratique ponctuelle ou temporaire d’une activité sportive ou d’une méthode self-défense, c’est un mode de vie à part entière. La majorité des valeurs et compétences acquises par la pratique se transposeront dans ce que certains appellent encore la vie quotidienne alors que les réels budoka ne font plus cette différence.”

Philippe Galais, expert en Nihon Taijutsu  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Dans les Arts Martiaux vous serez parfois, et même souvent, obligé de vous retrouver face à vous-même. Un exemple concret c’est lorsque vous essayez de mettre en œuvre un geste technique mais que vous n’y arrivez pas, vous rejetez la faute sur votre partenaire. Puis l’enseignant passe et vous montre qu’il y arrive, la faute vous incombe donc (même si certains partenaires rendent la tâche plus difficile et que parfois cela devient impossible de faire le mouvement, notamment lorsque, en bloquant le mouvement, ils créent un risque de blessure).

Vous êtes donc obligé d’accepter que vous commettez certainement des erreurs, ce qui est un excellent moyen de progresser. Vous allez également devoir accepter de vous regarder tel que vous êtes et de comprendre comment agir pour vous améliorer. Peut-être allez-vous devoir gagner en force ou en souplesse. D’ailleurs, si vous voulez savoir pourquoi être plus souple vous rend plus fort, vous pouvez lire notre article.

Par exemple, lorsque j’ai débuté la pratique du combat au sol, le ne waza pour nos amis de l’extrême orient, j’ai été confronté à ma claustrophobie. Le fait d’avoir un partenaire qui m’écrasait et m’étranglait me rendait l’exercice extrêmement inconfortable. Cependant, en travaillant beaucoup sur moi cela m’a énormément aidé. J’en parle un peu plus amplement dans cet article si vous souhaitez en savoir plus.

Oser vous affirmer

S’affirmer est quelque chose de très éprouvant et stressant. Prendre clairement une position devant une ou plusieurs personnes demande beaucoup de confiance en soi et de courage. 

art martial au quotidien image de soi

Alors, vous vous demandez sûrement comment un Art Martial vous aide-t-il dans ces épreuves du quotidien ? 

Lorsque vous devez faire une démonstration, qu’elle soit devant les autres élèves du club, devant des spectateurs pour un évènement ou devant un jury pour un passage de grade, vous devez vous dévoiler. Ce n’est pas quelque chose de facile, cela vous demande également beaucoup de courage. 

C’est grâce à ce type d’épreuve mais aussi grâce au fait d’être confronté régulièrement à une violence maîtrisée que vous allez pouvoir apprendre à vous affirmer. Vous aurez moins de stress face à la réaction de la personne qui vous fait face à vous lorsque vous lui direz que non, vous n’êtes pas d’accord avec son opinion ou que vous ne pourrez pas vous rendre disponible ce jour-là. 

Garder le contrôle au quotidien

Lorsqu’on pratique une discipline martiale, on remarque vite que dans les situations plus libres le stress augmente. Au début on fait n’importe quoi, on force énormément. Puis, petit à petit, à force d’entraînement, on apprend à prendre du recul, à se détacher de ce qui nous arrive afin de garder le contrôle. 

Ce processus long demande beaucoup de contrôle de soi et, encore plus important, il faut être capable de repérer le moment où l’on perd le contrôle afin de réagir pour rester calme.

Je suis certain que tous ceux qui ont dans leur entourage une personne négative (cela peut-être un collègue, un membre de la famille, etc.,…) ou encore ceux qui ont tendance à s’énerver très vite verront l’avantage de ce travail sur soi. En apprenant à mettre de la distance entre vous et les émotions vives négatives vous pourrez mieux maîtriser votre quotidien et être plus heureux.

Cet article touche à sa fin et je vous invite à le partager si vous avez trouvé son contenu utile. Nous travaillons pour répondre à vos attentes, mais c’est vous qui faites vivre nos productions ! Merci à tous ceux qui le font. 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Les clés pour bien gérer son entraînement

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gerer son entrainement

« En fonction de son corps, le combattant aura ses propres besoins primordiaux pour que son corps soit assez solide et que les zones plus faibles soient renforcées.»

Tom Duquesnoy, expert en MMA,  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Savoir gérer son entraînement est quelque chose de primordial si vous souhaitez vous entraîner longtemps et progresser rapidement et durablement. 

Vous pourriez vous dire qu’il vous suffit d’aller vous entraîner avec régularité pour pouvoir atteindre vos objectifs. Et cela est possible si vous avez une motivation intrinsèque forte. Mais j’ai vu de nombreux abandons car les personnes n’avaient pas conscience des mécanismes de la motivation et de la récupération. On va ici vous parler de quelques pièges à éviter et vous dire comment bien gérer votre entraînement.

Gérer son entraînement pour entretenir sa motivation

La motivation est quelque chose de très irrégulier et instable. Se reposer dessus ce serait comme faire un trajet de 1 000 km avec une voiture qui ne freine pas toujours lorsque vous appuyez sur la pédale (mais vous ne savez jamais quand elle va freiner ou pas). Cela peut passer mais vous risquez fortement de finir dans le fossé voire pire. 

Pourtant la motivation est quelque chose de nécessaire. Si vous n’avez aucune motivation vous ne débuterez pas la pratique des Arts Martiaux. Alors comment faire pour préserver au mieux cette motivation ? 

Il y a plusieurs astuces qui vont vous permettre de rester motivé, et cela peut être inclus dans la façon de gérer votre entraînement. En voici quelques-unes : 

  • écrivez dans votre agenda l’heure de votre entraînement. Comme ça vous n’avez plus besoin de motivation pour y aller, c’est écrit dans votre agenda, c’est une de vos tâches quotidiennes.
  • trouvez-vous un compagnon d’entraînement. Lorsqu’on a quelqu’un qui nous attend on n’a pas envie de louper le cours, de mettre l’autre dans l’embarras et de passer pour un lâcheur. D’ailleurs pour trouver un partenaire d’entraînement vous pouvez partager cet article sur les réseaux sociaux (de votre club par exemple) ou à vos amis et demander qui veut être votre binôme
  • ritualisez votre départ. Si vous avez toujours la même routine avant de partir il vous suffira de débuter la routine pour que tout se mette en place jusqu’à la conséquence finale : aller à l’entraînement.

Il existe de nombreuses autres techniques pour garder votre motivation intacte que l’on a développées dans un article complet. 

Le repos : un point essentiel pour bien gérer son entraînement

D’un point de vue musculaire on ne tire qu’un plein profit de ses entraînements que lorsqu’on se repose. D’un point de vue mental je n’ai pas lu d’étude sur cela mais il est certain que le fait de se reposer permet de mieux intégrer ce que l’on a vu.

Je me souviens d’un morceau de flûte à bec que je devais apprendre au collège. Je m’entraînais pendant des heures, jusqu’à ce que ma mère, agacée, entre dans ma chambre et me dise qu’elle ne voulait plus entendre le son de cet instrument. Elle m’a également dit qu’en me reposant, j’y arriverai sans problème le lendemain. Et c’était vrai, le lendemain j’ai joué le morceau sans problème. Je pense sincèrement que laisser du temps au cerveau pour assimiler est un vrai plus. 

Il faut donc gérer votre entraînement pour avoir du temps de repos. Le problème est que souvent on veut en faire plus, car on sent qu’on peut augmenter la dose d’exercice à ce moment. Mais il faut penser à long terme.


Je trouve préférable d’accroître régulièrement le nombre d’entraînement hebdomadaire que vous faites et non pas d’un seul coup. Ajoutez petit à petit des entraînements et voyez si cela est supportable pour votre corps, votre esprit et votre vie de famille. 

Enfin, il existe de nombreuses façons de se reposer et il est important de savoir laquelle choisir selon vos besoins. N’hésitez pas à lire notre article pour en savoir plus.

Utiliser un matériel adapté

“Comme il y avait une petite terrasse avec des makiwara et des outils pour le tanren, Nakazato sensei appelait un groupe qui travaillait devant lui tandis que les autres pratiquaient à l’extérieur. On tournait ainsi durant tout le cours, alternant entre les correction personnalisées du maître, et le travail personnel. C’était la façon classique de s’entraîner à l’époque.”

Chinen Kenyu, Karateka et kobudoka, yashima tome 4

Lorsqu’on pratique avec du matériel inadapté on risque de se blesser et de prendre du retard. Le matériel peut être remis en cause pour plusieurs raisons :

1 : vous n’avez pas pris le bon outil. Si vous essayez de faire rentrer une vis avec un marteau vous risquez d’y arriver mais vous aurez eu besoin de plus d’effort qu’avec un tournevis et vous aurez peut-être abîmé le support. Il en va de même dans votre entraînement, utiliser un mauvais outil peut être dangereux.

2 : vous n’avez pas un outil adapté à votre niveau. Utiliser un outil qui est pour un niveau supérieur risque de vous faire prendre de mauvaises habitudes voire de vous blesser. Un outil d’un niveau inférieur ne vous fera que peu progresser. Par exemple, si vous faites comme José et que vous souhaitez utiliser des sabres tranchants en travaillant à deux dès votre deuxième jour de pratique, je pense que cela n’est pas adapté du tout ! 😜

3 : vous avez le bon outil, adapté à votre niveau mais vous ne savez pas l’utiliser correctement. Une de nos vidéos les plus vues (ainsi que l’article) porte sur comment choisir et mouler son protège-dents. Car, si cela paraît simple aux personnes avancées, lorsqu’on débute cet outil peut nous pourrir la vie. Et après on en fait quoi de cet outil ? Comment l’intègrer dans notre entraînement pour progresser ? Une nouvelle fois on a fait une vidéo avec des exercices progressifs pour mieux maîtriser l’outil !

Si vous avez besoin qu’on parle d’un outil en particulier, dites-le nous en commentaire et nous le ferons avec joie si cela entre dans nos compétences !

Pourquoi gérer son entraînement ?

Finalement vous pourriez vous demander pourquoi vouloir gérer votre entraînement. Quel est l’intérêt, qu’est-ce que cela va vous apporter ?

Gérer son entraînement pour éviter la blessure

Lorsqu’on ne gère pas quelque chose, lorsqu’on ne le maîtrise pas, on devient dépendant de la chance pour être certain que tout se passe bien. 

Honnêtement, cela m’a valu des blessures et c’est pour cela que je me suis formé en préparation physique et que j’ai ouvert ce blog : vous éviter les mêmes écueils que moi.

Si vous ne savez pas quand et comment entraîner telle capacité, quand vous reposer, vous pouvez vous blesser. Ces blessures peuvent être anodines et n’avoir aucun impact sur la suite de votre progression ou être handicapantes. 

Pour éviter cela, je vous invite à vous informer au mieux lorsque vous souhaitez vous entraîner en autodidacte afin de faire ce qui convient vraiment à vos besoins. Si vous cherchez des informations pour vous assouplir spécialement pour la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat vous pouvez consulter notre méthode de souplesse téléchargeable gratuitement (e-book + vidéo d’explication)

Si vous avez besoin d’un accompagnement individuel vous pouvez nous contacter ici contact@corps-et-esprit-martial.com

Entretenir le feu de la passion

En gérant votre entraînement vous vous donnez l’opportunité de garder votre passion intacte. Lorsque vous n’avez aucun contrôle cet entraînement, vous êtes dépendant de la chance. Alors que si vous prévoyez ce que vous allez entraîner (notamment dans le cadre de la préparation physique où les gens se lassent rapidement) et que vous envisagez des critères d’évaluation pour savoir si vous avez progressé vous serez bien plus motivé.

Une autre façon de gérer votre entraînement est de prévoir quand vous allez faire telle ou telle discipline. Cela concerne plutôt les personnes avancées. Il peut arriver que vous ayez intérêt à pratiquer une autre école pour progresser. Savoir quand vous allez le faire, combien de fois par semaine et pourquoi, sera stimulant pour la nouvelle discipline mais aussi pour votre pratique d’origine.

les clés pour bien gerer son entrainement

Par exemple, après avoir échoué à mon 2ème dan parce que je n’étais pas assez relâché Armand Vallé m’a envoyé pratiquer dans le dojo d’Aïkido de Philippe Léon. Cela a redoublé mon intérêt pour le Ju-jutsu Mushin Ryu et m’a permis de prendre beaucoup de plaisir dans la pratique de l’Aïkido

Progresser plus efficacement

“L’adepte martial forge son corps en élimine les impuretés pour le rendre efficace dans l’application des techniques et stratégies de l’école qu’il a choisie”

Xavier Duval – Yashima Tome 6

C’est quelque chose que j’ai déjà évoqué dans le paragraphe précédent mais que je souhaite ici développer pleinement. En gérant votre entraînement vous vous donnez un moyen de progresser de façon beaucoup plus efficace. 

Par exemple, je vois souvent des personnes qui souhaitent à la fois perdre du poids et prendre de la force. Ce n’est pas impossible mais extrêmement complexe, cela demande beaucoup d’investissement (souvent supérieur à ce qu’une personne qui a un emploi ne peut fournir) et augmente le risque de blessure. Alors qu’en planifiant correctement son entraînement il est possible par exemple de d’abord perdre du poids en travaillant sur d’autres capacités physiques que la force (l’endurance, la capacité cardio-vasculaire, la proprioception, etc.,..) mais qui sont également nécessaires à nos pratiques, puis de faire un entraînement spécifique à la force. Cela ne veut pas dire que lors de la perte de poids vous ne prendrez pas un peu de force, et que lors du cycle de force vous ne perdrez pas un peu de poids (ou peut-être en reprendrez-vous un peu), car il y a de nombreuses variables. Mais en agissant ainsi vous aurez des résultats bien plus marquants et rapidement (même si lors de la planification cela paraît plus long) qu’en voulant tout mélanger.

Pour progresser correctement, l’utilisation d’objectif et la mise en place d’entraînements qui permettent de les atteindre sont de vrais atouts ! N’hésitez pas à vous faire accompagner si vous en ressentez le besoin.

Merci d’avoir lu cet article.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment trouver sa place dans son club

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trouver sa place arts martiaux

« Trouver sa place dans un club, dans un groupe voilà quelque chose de bien complexe. Est-ce que je n’en fais pas trop ? Est-ce que c’est bien à moi de faire cela ? Est-ce que je suis dans le club qui correspond à mes valeurs ? »

Voilà un sujet qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Alors pour réussir à vous aider bien vous placer dans votre club nous avons écrit cet article.

Et vous, quelle est votre position actuelle dans votre club ? Êtes-vous un nouveau, un débutant, ou un avancé ? Ou même un enseignant ? Personnellement j’ai la double casquette d’enseignant dans mon club et de nouveau dans un autre club où je prends des cours, c’est très plaisant d’avoir cette sensation de retourner au début, de ne pas être au centre de l’attention et de pouvoir lâcher la pression. Cela permet de se rappeler le Shoshin.

“La première condition de base pour s’épanouir pleinement dans sa pratique et progresser correctement est donc de trouver sa place, c’est-à-dire son école, son sensei (ou professeur) et un bon groupe avec qui pratiquer.” 

Philippe Galais, expert en Nihon Taijutsu  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Trouver son club pour trouver sa place

Avoir un bon club, qui correspond à vos attentes, est un premier pas pour être certain de vous épanouir.

Bien choisir son club de Sports de Combat ou Arts Martiaux

Pour bien commencer je vous invite à vous renseigner sur tous les cours proches de chez vous qui se rapproche de la discipline qui vous intéresse. Sauf si vous avez un avis arrêté sur ce que vous souhaitez faire, il est pertinent de vous intéresser aux disciplines cousines de ce qui vous attire, car l’enseignant y est pour beaucoup dans le plaisir que vous allez prendre à la pratique.

Pour avoir des idées de disciplines nous avons référencé les plus connues (attention c’est très loin d’être exhaustif, c’est seulement pour vous donner des pistes de réflexion). N’hésitez pas, soyez curieux, visitez plusieurs clubs.

De plus, je vous invite à suivre ces quelques règles afin de bien choisir une discipline qui vous correspond. Il y a des questions que vous devez vous poser comme : 

  • les horaires
  • le lieu (distance de chez vous)
  • la surface (tatami, ring, extérieur, etc,..)

Si vous avez réfléchi à cela, vous trouverez facilement ce qui sera le plus bénéfique pour vous et vous finirez par trouver votre place dans le groupe.

Réfléchir à vos valeurs

En PNL (Programmation Neuro-Linguistique) il est très important de connaître les valeurs qui sont les plus importantes pour vous. Pour cela il existe de nombreux exercices qui peuvent vous aider. Comme nous n’avons pas encore pris le temps d’écrire un article sur ce sujet, vous pouvez lire les deux ouvrages pour en savoir un peu plus

Ces valeurs sont en fait ce qui va guider votre façon de vous comporter. Être certain de vous inscrire dans un cours qui correspond à vos valeurs est extrêmement important.

“Nous avons tous une valeur suprême, une chose que nous désirons plus que tout, dans toute situation, que ce soit dans nos relations avec les autres, ou dans notre travail. C’est peut-être la liberté, l’amour les sensations fortes, la sécurité.”

Pouvoir Illimité, Anthony Robbins, p.426

Par exemple, imaginons trois clubs différents :

  • le club 1 est un club avec un groupe relativement sympa mais qui cherche toujours le dépassement de soi même s’ils doivent laisser quelqu’un de côté 
  • le club 2 est un groupe très sympa et qui cherche aussi à se dépasser mais ne laissera personne de côté
  • le club 3 est un groupe individualiste qui échange peu mais donnent tout à chaque entraînement pour faire de gros progrès. 

Si mes valeurs fortes sont l’entraide et le dépassement de soi, le deuxième club sera idéal pour moi mais le premier pourrait aussi convenir. Si j’inverse ces valeurs et que le dépassement de soi est plus important que l’entraide, alors le club 1 est le meilleur choix mais le second est aussi valable. Par contre, le troisième club va à l’encontre d’une valeur forte pour moi dans les deux cas et ne me convient pas, je ne trouverai pas ma place dans ce club.

Par contre, si mes valeurs fortes sont la confiance en soi et l’individualisme, alors le troisième club est le bon choix et je serai sûrement très malheureux dans le premier et le deuxième club.

Bien entendu ce n’est pas si simple et délimité dans la vraie vie, mais ce petit exemple sert à vous montrer comment les valeurs peuvent vous aider à choisir le club qui vous permettra d’être heureux dans votre pratique.

Trouver sa place demande une prise de risque

Lorsqu’on entre dans un groupe c’est toujours un moment de vulnérabilité. Vous arrivez au milieu de personnes qui se connaissent déjà, avec parfois des sous-groupes et des luttes intestines, et vous devez faire votre nid. Ajoutez à cela que vous êtes peut-être débutant et que vous allez devoir vous montrer dans des situations d’échec (ce qui est normal lorsqu’on apprend).  

Mais c’est un risque mesurable. Qu’est-ce que vous risquez vraiment, si ce n’est être déçu et, au pire, avoir perdu un peu de temps et de l’argent ? Pas grand-chose ! Qu’est-ce que vous avez à gagner ? Comme Olivier Le Gal vous pourriez vous trouver transformé.

Les Sports de Combat, et notamment les disciplines de contact, sont souvent stigmatisées du fait des images violentes qui peuvent circuler dans la presse. En effet, une commotion cérébrale est beaucoup plus sensationnelle qu’un abandon par soumission et ainsi on voit ces disciplines comme étant à haut risque.

trouver sa place risque

Cependant, si elles sont bien enseignées (ce qui est très souvent le cas) il y a peu de risques (je ne dis pas qu’il n’y a aucun risque mais qu’il est maîtrisé). Et ces disciplines, au même titre que de nombreuses autres, permettent de vraiment transformer votre vie en vous aidant à vous métamorphoser.

Maintenant que vous avez choisi votre club, il est temps de partager cet article à un maximum de personnes sur vos réseaux sociaux. Cela nous aide beaucoup alors n’hésitez surtout pas à le faire. 

Public spécifique : trouver sa place c’est trouvé ce qui nous va

Lorsqu’on fait partie d’un public spécifique, il est parfois difficile de savoir ce qui est faisable et bon pour nous. Afin de vous aider à y voir plus clair nous avons ici ciblé deux publics différents : les enfants et les seniors. Cependant, nous aurions pu en trouver d’autres comme les personnes en situation de handicap ou les femmes, et si vous en ressentez le besoin n’hésitez pas à nous le dire en commentaire. 

Les enfants

Ils sont jeunes, ils sont pleins de vie et le monde semble être un terrain de jeu pour eux. Cependant, les parents ont souvent peur de les inscrire dans un club d’Arts Martiaux ou de Sports de Combat. Je peux comprendre cette crainte, mais rappelez-vous que ces disciplines sont encadrées par des personnes responsables qui veulent le bien de vos enfants. 

Cela est très positif pour eux d’apprendre à gérer l’agressivité dès leur plus jeune âge. Quant à ce qui est de la violence, dites-vous bien que lorsqu’ils se bagarrent dans la cour de récréation il y a plus de risques de bobos (le sol n’est pas adapté, la pratique n’est pas encadrée, etc,..). Pourtant votre enfant revient entier (en règle générale). Une nouvelle fois le risque 0 n’existe pas, mais les Arts Martiaux peuvent apporter de nombreuses choses aux enfants. 

D’ailleurs, si vous faites partie des parents qui ont inscrit leurs enfants à un Sport de Combat, je vous invite à lire cet article pour l’accompagner au mieux.

trouver sa place public specifique

Les personnes âgées

Les personnes âgées ou séniors sont victimes de ce que l’on appelle la sénescence, c’est-à-dire la perte de qualités physiques à cause de l’âge. Mais on sait aujourd’hui que la pratique d’une activité physique peut aider à limiter cette perte jusqu’à un âge avancé. Mon arrière grand-père qui était paysan a coupé son bois jusqu’à 90 ans (et il était hors de question qu’on le fasse à sa place), car il entraînait son corps à bouger et c’était un moyen pour lui de garder la forme.

Pour ce qui est de la pratique d’un Art Martial, il est évident que cela est une bonne idée, et cela pour plusieurs raisons.

1 : On y travaille les qualités physiques essentielles à un vieillissement heureux, c’est-à-dire les capacités physiques permettant de continuer à se mouvoir (équilibre, proprioception, souplesse)

2 : On peut pratiquer en intérieur et sur un sol adapté (et donc on limite les risques de chutes suite à un sol détrempé)

3 : On travaille la mémoire lorsqu’on répète des enchaînements plus ou moins long

Donc oui, vous êtes à votre place dans un club d’Arts Martiaux si vous êtes une personne âgée. 

Bien entendu ce ne sont pas les seules raisons, mais ce qui serait encore plus parlant ce serait d’avoir le témoignage de personnes âgées en commentaire. Si cela vous concerne n’hésitez pas à nous dire ce que la pratique martiale à changé à votre quotidien.

Si vous êtes une personne âgée qui hésite à se mettre à la pratique des Arts Martiaux, lisez ces quelques conseils avant de vous lancer pour rester motivé et progresser.

Connaître sa “position” : la clé pour trouver sa place ?

Cette partie pourrait faire l’objet d’un article complet. Quelle est la place de chacun selon la position qu’il occupe dans le dojo. Cependant, nous allons essayer de la traiter ici car nous n’envisageons pas de publier cet article sans au moins vous toucher quelques mots sur ce thème. Un article plus développé verra certainement le jour un peu plus tard sur le blog, abonnez-vous à notre newsletter et téléchargez gratuitement nos cadeaux (une méthode de souplesse et 3 e-books de 15 experts internationaux).

Du débutant…

« La première phase de travail est celle de l’imitation. »

Richard Folny, expert en Nihon Tai-jutsu “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook  téléchargeable gratuitement ici

Lorsqu’on débute, il faut savoir comment se tenir, où se tenir et comment agir correctement. Cette position est extrêmement complexe. Si vous arrivez comme José et que vous faites comme si vous connaissiez tout le monde depuis des années alors que ce n’est pas le cas, vous risquez fortement de vous faire remarquer et cela pourrait vous porter préjudice. 😜 Mais si vous restez dans votre coin sans aller voir personne vous risquez de vous isoler et de ne pas trouver votre place.

Bien entendu il y a des règles de base dans un dojo que l’on vous invite à respecter. Mais il vous faudra surtout travailler votre observation et essayer d’imiter vos camarades. En faisant ainsi, petit à petit, vous trouverez votre place.

Il est normal de vous poser de nombreuses questions lorsque vous débutez, et c’est pour cela que nous avons écrit nos réponses à certaines que l’on entend régulièrement. 

Enfin, nous avons fait une petite fiche de vocabulaire si vous souhaitez vous faire votre propre séance de préparation physique. Comprendre ce vocabulaire vous donnera des pistes pour faire évoluer vos séances et vous préparer à progresser dans votre pratique. Le défaut du débutant est de souvent rester sur un entraînement constant ou alors de varier beaucoup trop. En changeant seulement un élément de cet article, vous pourrez faire varier vos entraînements et progresser. 

trouver sa place niveau arts martiaux

… en passant par l’élève avancé…

On parle ici d’un élève avec de l’ancienneté mais qui n’ enseigne pas. Il est fréquent qu’il y ait une phase de floue, de flottement, et que l’on discerne mal les limites. Surtout lorsqu’on est jeune et un peu immature. 

Pour illustrer mon propos je vais vous raconter une anecdote. Lorsque j’avais environ 17 ans, mon grand frère est devenu enseignant de Ju-jutsu Mushin Ryu. J’ai eu du mal à trouver la limite et je le taquinais en faisant des blagues de mauvais goût ou en mettant de la mauvaise volonté par exemple. Bien sûr, mon but n’était pas de le mettre dans l’embarras, mais je le faisais malgré moi. Cela n’a pas duré longtemps mais cette période n’a pas été agréable ni pour lui, ni pour moi. J’avais du mal à trouver ma place,car je devenais un ancien du dojo en même temps qu’un de mes repères évoluait.

J’ai pu observer cette dérive chez beaucoup d’adolescents lorsqu’ils obtiennent leur ceinture noire ou qu’ils sont reconnus comme des élèves “avancés”. En fait, on passe du statut de celui qui est aidé par les autres à celui qui devient une aide pour les élèves et l’enseignant. C’est ce statut un peu flou qui peut faire perdre de vue la place occupée. 

Pourtant cette place dans le dojo est centrale, c’est celle du Senpai. Lorsqu’on est dans cette position il est essentiel d’avoir un bon rapport avec son enseignant et d’oser lui demander quoi faire, car chaque enseignant à sa propre vision de ce rôle. Certains vous demanderont de simplement avoir une attitude exemplaire alors que d’autres voudront que vous l’aidiez à gérer les débutants en leur donnant des explications. Le tout est d’ouvrir le dialogue pour que tout se passe sereinement.

… à l’enseignant

Lorsqu’on devient enseignant notre place change. On ne se confond plus dans la “masse” des élèves, mais on est devant. En plus d’avoir une attitude exemplaire, de démontrer et d’expliquer correctement, il faut également réussir à faire preuve de bienveillance tout en leur permettant de se dépasser. Le nombre de leviers que l’on peut activer est incalculable, mais réussir à les utiliser au bon moment demande beaucoup de finesse.

Activer tous les leviers d’un coup est complètement contre-productif et peut nous faire perdre en crédibilité. C’est d’ailleurs une erreur fréquente chez les jeunes enseignants (en Arts Martiaux ou ailleurs). J’en ai moi-même fait les frais.. Mais ne vous inquiétez pas, lorsque vous débutez il est normal de se tromper. Petit à petit, vous apprendrez à utiliser telle ou telle action au bon moment.

Vient alors le problème de la place que l’on occupe. Quelle est votre position en tant qu’enseignant ? Choisir une position à un moment donné ne vous engage pas pour la vie, il faut essayer et trouver ce qui vous correspond. Certains préfèrent être au même niveau que les élèves alors que d’autres se situent largement au-dessus comme inaccessibles. Des enseignants préfèrent pousser les élèves dans leur dépassement avec une attitude stricte alors que d’autres adoptent une posture douce. Il existe de nombreuses variantes entre ces postures. 

Nous espérons que cet article vous aura permis de trouver votre place dans votre club. Si vous l’avez trouvé pertinent, n’hésitez surtout pas à le partager sur vos réseaux sociaux préférés. 

A très vite.

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Débuter les Arts Martiaux : comment se lancer, progresser et s’épanouir ?

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debuter arts martiaux

Souvent, trop souvent, j’entends “Je suis trop vieux pour débuter les Arts Martiaux” ou encore “Je ne suis pas assez en forme, avant de commencer à pratiquer tel Sport de Combat je dois revoir ma condition physique”. Et encore plus étonnant : “Je n’en ai jamais fait, je ne sais pas si je peux en faire..”.

Si vous faites partie des personnes qui se posent ces questions, vous êtes au bon endroit (ou alors si vous avez un club et que vous souhaitez toucher un maximum de personnes pour enfin lever le doute sur “seule l’élite peut pratiquer nos disciplines” n’hésitez pas à le partager). 

L’erreur est synonyme d’être incompétent, alors commencer une nouvelle discipline, c’est un grand risque de paraître ridicule et cela freine énormément de gens. Mais c’est une idée qu’il faut briser, car lorsqu’on débute (et même après) on fait des erreurs, c’est tout à fait normal, et il n’y a pas de honte à cela. Ce qui est dommage c’est de se limiter dans sa vie et de ne pas faire ce qui nous plaît.

Avant de commencer, si vous êtes un néophyte complet, je vous invite à vous abonner à notre newsletter en téléchargeant gratuitement votre méthode de souplesse dédiée au Arts Martiaux et Sports de Combat. Allez c’est parti, allons casser la figure aux idées reçues.

Pour débuter les Arts Martiaux y a-t-il des prérequis ?

Des capacités physiques nécessaires ?

Rassurez-vous immédiatement, les dojos où l’on vous demandera d’être capable de faire des centaines de mouvements de renforcement physiques, de courir des kilomètres ou de réussir à exécuter des acrobaties pour pouvoir être admis à débuter les Arts Martiaux sont rares, voire inexistants. 

Bien entendu, vous allez renforcer votre corps au fil du temps, mais ce n’est pas un pré-requis. Ce serait comme demander à quelqu’un qui voudrait se mettre au tennis de savoir faire des centaines de coups droits sans être fatigué avant de débuter. Il est certain qu’un pratiquant expérimenté y arrivera car ses muscles se seront adaptés, mais un débutant trouvera cela très difficile. 

De même, il n’est pas nécessaire de connaître des mouvements d’Arts Martiaux pour débuter, puisque vous êtes ici pour les apprendre ! Vous pouvez venir même si vous êtes totalement vierge de toute connaissance martiale et que votre corps ne vous semble pas être extrêmement solide. 

debuter arts martiaux capacite physique
Pas la peine de savoir faire comme lui pour débuter un art martial !

Par exemple, lorsque j’ai débuté les Arts Martiaux en club j’étais fortement asthamatique (aujourd’hui je le suis toujours mais je le gère beaucoup mieux notamment grâce à ma pratique martiale). Si j’avais tenu le même raisonnement je me serais dit “Je ne suis pas capable de faire un tour de tatami, tout le monde va se moquer de moi, je ne peux pas débuter les Arts Martiaux avec cette condition”. Et, on ne peut pas refaire le monde, mais je ne suis pas certain que j’aurais été capable de gérer mon asthme comme je le gère sans la pratique de cette discipline. Je n’aurais peut-être jamais pu pratiquer et vous n’auriez pas pu lire ces lignes. Cela aurait été dommage non ?

Cependant, je comprends la gêne que vous pouvez ressentir, et si vous sentez que vous avez vraiment besoin d’améliorer votre condition physique, n’hésitez pas à piocher des exercices dans le blog ou à nous demander un accompagnement par mail.

Des raisons particulières pour débuter les Arts Martiaux ?

Doit-on avoir besoin d’une raison particulière pour débuter un Art Martial ou un Sport de Combat ? Est-ce que comme José, le fait de vouloir se défendre car on a peur de se faire agresser ou le fait de vouloir devenir le plus fort sont des choses nécessaires ? 😜

Personnellement, j’ai commencé cette discipline pour me dépasser. J’étais asthmatique et je voulais sortir de cette fatalité et réussir à faire comme mon frère. Ah ! Et bien entendu, je voulais également me battre comme Sangohan (franchement, il n’est pas plus classe que Sangoku ?). Et vous, dites-nous en commentaire pourquoi vous voulez débuter les Arts Martiaux, ou pourquoi vous les avez commencés. 

Il existe tout un tas de raisons pour commencer les Arts Martiaux. Et je ne pense pas qu’il y en ait de mauvaises. C’est sur le long terme que les bonnes raisons doivent se dissocier des mauvaises. 

Si vous débutez les Arts Martiaux à la préadolescence pour pouvoir casser la figure des plus grands ce n’est pas si problématique. Cela le deviendra si cette raison est restée votre motivation. Les bonnes raisons doivent vous permettre de vous élever, de vous sentir mieux et meilleur au quotidien. Si c’est le cas c’est que vous pratiquez certainement pour une bonne raison. 

Ce qui veut dire que le moteur de votre pratique, ce qui vous motive (ou qui vous permet de continuer à pratiquer) va évoluer et changer (c’est normal). Il n’y a pas de honte à vouloir commencer le Karaté pour ressembler à Jean-Claude Vandamn, le Karaté à Chuck Norris, le Jet Kun Do à Bruce Lee, etc,.. D’ailleurs beaucoup de grands pratiquants ont débuté pour ces raisons et les ont laissé évoluer avec le temps. 

Des choses à savoir ?

Est-ce qu’il est nécessaire de savoir faire un salut avant de venir au dojo ? Doit-on connaître le Reishiki (l’étiquette) pour débuter une discipline martiale ? 

debuter arts martiaux meditation

Cela est quasiment impossible car chaque rituel, chaque façon de faire dépend de l’école et parfois même de l’enseignant. Par exemple, je commence et termine tous mes cours par un Mokuso (une petite méditation), alors que mon grand frère qui enseigne également le Ju-jutsu Mushin Ryu ne le fait pas nécessairement. 

Si vous voulez vous sentir immédiatement à l’aise vous pouvez aller assister à un cours sans participer, seulement pour observer le déroulement de celui-ci. C’est un bon moyen d’apprendre tous ces rites qui ponctuent la vie du dojo. 

Cependant, si l’étiquette dépend du dojo, il y a quelques règles de base qui sont très importantes si vous souhaitez vous insérer rapidement dans le groupe. Vous ne devriez pas être étonné, étant donné qu’elles sont relativement proches des règles de toute activité sociale. 

Vous lancer et débuter sans problème

Maintenant que vous êtes prêt à vous lancer, on va essayer de vous aider à bien démarrer pour rester motivé et pour progresser.

Trouvez la pratique qui vous convient 

“Nos premiers choix lorsque l’on débute une pratique martiale sont cruciaux. Que l’on choisisse une discipline inadaptée, et notre motivation sera profondément affectée. Que l’on suive un enseignant médiocre, et notre jugement sur la discipline en sera sans doute marqué à jamais. C’est pourquoi il faut consacrer le temps nécessaire à trouver l’art qui répond à nos objectifs, et l’enseignant capable de nous le transmettre.”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Il est essentiel de trouver la discipline mais aussi l’enseignant qui vous convient. On vous a présenté plusieurs disciplines, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi, et surtout, que vous alliez tester les cours

Chaque enseignant a une façon de faire qui lui est propre et pour vous épanouir il est important que vous essayiez les différentes méthodes qui peuvent vous être proposées. C’est pour cela qu’il est nécessaire de vous rendre sur place et de voir si l’ambiance qui se dégage du groupe vous plaît. 

Il y a aussi la taille du groupe qui est entre en ligne de compte. Certains voudront assister à des cours avec beaucoup de partenaires et d’autres préféreront des cours en comité restreint. Cela dépend de vos envies et si vous n’essayez pas vous ne pourrez pas savoir si cela peut vous convenir. 

Enfin, l’intégration dans le groupe est très importante. C’est peut-être même ce qui est le plus important car cela vous permettra de vous sentir à l’aise et épanoui et vous donnera envie de venir vous entraîner régulièrement. Pour vous aider à trouver votre place, n’hésitez pas à lire nos conseils.

Avoir un entraînement adapté

“Lutter sans méthode est on ne peut plus risqué mais, pour peu que l’on respecte bien les principes, il n’y a aucune raison de se blesser”

Jigoro Kano “Du Judo et de sa valeur éducative comme pédagogique”, Discours de Jigoro Kano, traduit et commenté par Yves Cadot, p.137

L’un des plus gros défauts que je vois chez les débutants est de vouloir en faire trop d’un seul coup. Lorsqu’on est très motivé on souhaite faire tout en même temps. Mais, petit à petit, cela risque de nous épuiser (et relativement rapidement) sans que l’on s’en rende compte. 

Le mieux est de vous baser sur un planning que vous aurez prévu en amont. Imaginez que votre enseignant propose des cours tous les soirs du lundi au vendredi, après votre essai déterminez combien de fois par semaine vous souhaitez y aller afin de vous remettre en forme et être certain de tenir le rythme. 

Le risque de vouloir en faire trop d’un coup va vous fatiguer, voire vous épuiser, et risque d’attaquer votre motivation et pire, provoquer une blessure de fatigue.

Par exemple, commencez par 2 cours par semaine, puis petit à petit ajoutez un cours. Par exemple, une semaine sur deux vous suivez un troisième cours, etc. “Qui ménage sa monture pourra voyager loin” dit le proverbe, mais parfois il suffit de se ménager soi-même.

Renforcez votre plaisir

Pour renforcer le plaisir que vous ressentez à aller vous entraîner vous pouvez utiliser des techniques très simples. Je vais vous en donner quelques-unes : 

1 – Tenez un carnet d’entraînement : vous verrez ainsi régulièrement vos progrès

2 – Tenez un carnet d’objectifs (seulement pour les personnes qui ont un peu d’ancienneté) pour savoir quoi travailler

3 – Observez les changements qui se produisent en vous. Par exemple José était très fier de me dire qu’il avait assez d’équilibre pour enfiler ses chaussettes sans se tenir 😜

4 – Récompensez-vous lorsque vous avez réussi à vous dépasser. Vous pouvez vous offrir une séance de cinéma, un massage, un temps pour vous (pour lire, pour écouter de la musique, etc.)

5 – Partagez votre joie avec votre entourage, expliquez ce qui vous plaît dans votre pratique. Le fait de le dire va renforcer votre plaisir. D’ailleurs, pour le faire vous pouvez partager cet article (et ça nous fera également plaisir).

Ces techniques sont simples et connues, mais cela ne fait jamais de mal de les rappeler !

Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à soutenir notre travail en le partageant avec un maximum de personnes.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photographie de tête d’article : Axel Bührmann

Comment s’épanouir grâce aux Arts Martiaux ?

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epanouir arts martiaux

On parle souvent des Arts Martiaux et des Sports de Combat comme d’une voie de développement personnel. Cependant, cela ne voudrait pas dire que tout va être simple et se passer comme on le veut. Vous allez certainement rencontrer des difficultés, des blocages et des échecs. C’est pour cela que cet article devrait vous aider à vous épanouir grâce aux Arts Martiaux.

Comme l’épanouissement est quelque chose qui vient de soi mais que les témoignages peuvent aider les autres à s’identifier et à trouver leur propre chemin, on vous invite à rapporter en commentaire une ou deux choses que les Arts Martiaux ont pu vous apporter

S’épanouir grâce aux Arts Martiaux, un positionnement à avoir

Mieux appréhender le rapport à l’autre

Dans les Arts Martiaux comme dans les Sports de Combat vous allez avoir votre rapport à l’autre va se situer dans l’opposition voire dans le conflit selon votre discipline. Cependant, ce positionnement est également un moyen pour vous de progresser. Celui qui va vous poser le plus de problèmes est certainement celui qui vous aidera le plus à vous améliorer.

Si vous arrivez à retranscrire cela dans votre quotidien, ce sera un vrai changement pour vous dans votre vie. Vous ne verrez plus ce collègue agaçant comme un poids, un boulet qui vous importune, mais comme quelqu’un qui va vous permettre de vous améliorer et de mieux faire votre travail (pour éviter de faire des erreurs par exemple).

epanouir et comprendre l'autre

De plus, dans votre pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat, même si le danger est maîtrisé par votre enseignant, votre intégrité physique est relativement mise en jeu. Autrement dit, vous risquez de vous blesser.

Or, j’imagine que ce n’est que rarement le cas dans vos journées. Tout au plus vous aurez un supérieur hiérarchique vous hurlera dessus si vous faites une très grosse erreur, et le reste du temps il sera simplement désagréable (attention cela n’est en rien justifié et si son comportement n’est pas correct rapprochez-vous des autorités compétentes). Ce qui vous paraîtra beaucoup moins dangereux que la dernière fois que José a essayé de vous dévisser la tête avec son plus beau coup de poing. 😜 Vous aurez plus de recul et vous prendrez moins les choses à cœur.

Accepter ses erreurs

Dans les disciplines que nous pratiquons, il est nécessaire d’accepter l’erreur. Celui qui les refuse ne pourra pas progresser et continuera d’être sanctionné de la même façon (tomber, prendre un coup, ne pas réussir son mouvement). Si vous avez encore du mal à accepter de faire des erreurs, allez voir comment les transformer en marques de progression.

Il est extrêmement difficile d’accepter ses erreurs au quotidien, que cela soit devant ses enfants, devant un(e) inconnu(e) ou devant un collègue ou encore un élève. Pourtant, c’est quelque chose d’extrêmement sain. Cela montre que vous êtes capable d’écouter ce que l’autre vous a dit pour progresser et c’est également une preuve que vous êtes capable de faire un retour sur vous-même. 

Cela peut même rendre certaines relations difficiles à vivre, notamment les relations de couple, parce qu’on a l’impression que l’autre ne nous écoute pas du tout. On lui explique qu’il a fait une erreur, ce qui n’est pas grave en soi, mais il refuse de l’admettre et de se remettre en question, comme si votre parole n’avait aucun sens.

S’épanouir grâce aux Arts Martiaux c’est également apprendre à relativiser lorsque vous vous trompez et progresser vers une meilleure version de vous-même. Le rôle de l’écoute et de l’échange avec un partenaire étant quelque chose de clé, vous serez plus à même d’être à l’écoute.

Arts martiaux, une voie de développement personnel

Pourquoi est-ce que les Arts Martiaux sont selon moi une voie de développement personnel ? Tout d’abord, il faut se demander ce que l’on entend par ce concept de développement personnel. Pour moi c’est tout ce qui nous permet de travailler sur soi afin de valoriser son potentiel et d’arriver à un meilleur accomplissement de soi-même. 

epanouir progresser grace aux erreurs

Dans nos pratiques, on le répète souvent, l’ennemi c’est nous ce n’est pas l’autre. Ainsi, nous devons toujours chercher à nous  améliorer, à progresser. Lorsqu’on s’engage dans cette voie, on cherche à s’améliorer tant que techniquement que physiquement ou psychologiquement (et parfois spirituellement). 

En travaillant ainsi, vous êtes en quête perpétuelle de progrès de votre être dans son entièreté. Je dis souvent “ce que l’on apprend au dojo ne doit pas rester au dojo”. Lorsqu’on a progressé, nos efforts transpirent dans notre quotidien, laissant des marques indélébiles sur notre façon de nous comporter. Les effets peuvent être multiples (confiance en soi, meilleure gestion du stress, être plus à l’écoute de l’autre, être plus apaisé, avoir plus d’énergie, etc.,..) et dépendent au moins autant du pratiquant que de la pratique. C’est alors qu’on peut dire que les Arts Martiaux sont un moyen de de s’épanouir.

Par exemple José, lorsqu’il fait cuire ses brochettes a toujours un Zanshin très efficace pour éviter qu’elles ne grillent pendant qu’il se ressert un verre. 

Les blocages dans votre pratique

Comment débuter de façon à s’épanouir ?

Il n’est pas toujours évident de savoir par où commencer, quelle discipline choisir, comment la choisir.  

Il n’existe pas de formule miracle, si vous souhaitez vous mettre à une pratique martiale il va falloir vous mettre un coup de pied aux fesses. Au départ votre motivation première sera peut-être liée à quelque chose de complètement externe à la pratique (comme être avec quelqu’un que vous appréciez) mais il est fort possible que petit à petit elle se transforme et devienne intrinsèque à la pratique. Cela veut dire que vous viendrez pratiquer pour le plaisir de la pratique et non pas pour un autre but externe à celle-ci.  À ce moment-là vous pouvez être certain que vous serez beaucoup plus épanoui.

Si vous cherchez des conseils pour bien débuter les Arts Martiaux, il ne faut pas hésiter à visiter notre guide du débutant

  • COMMENT DÉBUTER LES ARTS MARTIAUX ?

Trouver sa place dans un club

epanouir trouver sa place

Il arrive parfois que l’on ait du mal à trouver sa place dans un club. Ce sont souvent des moments charnières. Bien entendu cette problématique dépend du club dans lequel vous pratiquez et n’est pas spécifique aux Arts Martiaux et Sports de Combat.

Le premier de ces moments est lorsqu’on débute, parce qu’il est extrêmement difficile de se placer dans un groupe  déjà formé. Si le club existe depuis des années, réussir à faire sa place, “être reconnu par ses pairs” est parfois complexe, voire rude. Cependant, en “gagnant votre place”, vous mériterez le respect des anciens.. Du moins c’est ce qu’on entend dans les dojos “à l’ancienne”. Mais de ce que j’ai pu voir (sauf de rares fois), ces lieux sont souvent très conviviaux et acceptent très vite n’importe qui.

Lorsqu’on progresse et que l’on commence à avoir un certain niveau (technique, de compétition, de grade, etc.,..) on peut commencer à avoir un rôle de soutien de l’enseignant. C’est le rôle du Senpai (celui qui a plus d’expérience). Il est extrêmement complexe car il dépend énormément du dojo où vous vous trouvez. Certains enseignants attendent de vous que vous prodiguiez des conseils alors que d’autres préféreront que vous montriez l’exemple par une attitude juste sans donner plus de renseignements. En plus de la “diversité de missions” qui peut vous incomber, vous pouvez avoir des degrés différents. Si vous donnez des conseils, d’accord, mais combien ?  Devez-vous vraiment expliquer le mouvement ou seulement donner une petite indication. Encore une fois rassurez-vous, les enseignants sont là pour vous guider, car, ne l’oubliez pas, ils ont été à votre place !

Enfin, le troisième temps de rupture est celui que vous vivez lorsque vous devenez enseignant. Vous n’êtes plus élève, les élèves vous voient différemment mais pour vous rien n’a changé. Les élèves les plus anciens peuvent être plus taquins. Je me souviens avoir été très agaçant (pour être poli), avec mon grand frère lorsqu’il est devenu enseignant. Ce n’était pas pour l’embêter spécialement, mais c’était une difficulté à trouver ma juste place. Il en a d’ailleurs été de même avec certains de mes plus anciens élèves lorsque j’ai repris le flambeau du dojo. Cependant, petit à petit vous prendrez confiance et vous arriverez à trouver une  légitimité et effacer ce syndrome de l’imposteur qui vous touche.

D’ailleurs vous pourriez très bien partager cet article à l’ensemble des membres de votre club afin de lancer une discussion sur le thème de l’intégration des nouveaux. Si vous pensez que cela peut être intéressant, n’hésitez surtout pas il est là pour cela ! 

Comment continuer à progresser après un long moment de pratique ?

Lorsqu’on a un peu de bouteille, il peut être extrêmement difficile de continuer à progresser. Cela peut avoir deux causes, soit on se dit “j’ai fait le tour” soit on pense qu’il est trop tard. 

Pourtant, il est toujours possible de vous améliorer. Pour cela il y a des choses simples que vous pouvez faire. Par exemple, au lieu de vous focaliser sur le résultat (réussir tel mouvement, arriver à appliquer telle technique) focalisez-vous sur le processus et voyez comment vous pouvez vous améliorer. 

Peut-être manquez-vous de force ou de vitesse et vous n’arrivez-vous pas à mettre en oeuvre vos mouvements comme vous le souhaitez ? Il est alors temps de vous entraîner sur ces composantes physiques, à l’aide de programmes spécifiques. Par exemple, si vous manquez de souplesse vous pouvez télécharger gratuitement notre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat.

Bien entendu, cela peut aussi porter sur des notions et des concepts comme le timing. N’hésitez pas à fouiller le blog pour trouver des idées d’entraînement. 

Il peut arriver que vous ayez un ou plusieurs problèmes (allant de la lassitude à un problème spécifique) et que vous ne preniez plus de plaisir. C’est pour cela que nous avons également écrit un article pour vous aider à trouver des moyens de prendre du plaisir lorsque cela fait longtemps que vous pratiquez

N’hésitez pas à vous télécharger vos e-books d’experts (15 experts internationaux) gratuitement, ce serait dommage de passer à côté non ?

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Image de tête d’article : Dokiai Aikido

Apprendre des astuces grâce aux interviews d’experts d’Arts Martiaux

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Interviews experts d'arts martiaux

Les interviews d’experts d’Arts Martiaux sont très intéressantes pour progresser. Nous allons voir comment cela peut vous aider à devenir le pratiquant que vous souhaitez être, que cela soit pour obtenir un grade ou pour approfondir votre recherche.

Récit d’expériences et astuces dans les interviews

« Après tout, c’est cela que véhicule le mot keiko : 稽古. Le premier signe veut dire songer à, mettre en rapport, et le second signifie ce qui est ancien, ce mot implique donc de « se référer au passé ». »

Jean-Charles Juster, expert en Karaté et histoire d’Okinawa “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement  ici

Les expériences de ceux qui ont parcouru le même chemin que celui que vous arpentez sont très utiles. Ils vous feront penser à des solutions que vous n’avez peut-être pas envisagées, ou, au contraire, souleveront des problèmes que vous aviez négligés. 

Le problème c’est que souvent on ne relève pas ces éléments dans une longue entrevue.  Comment retrouver ces points dans une interview fleuve ? (Pour faciliter cela, sur notre page facebook et instagram nous publions régulièrement des extraits avec des moments clés des interviews, n’hésitez pas à nous suivre.)

Je vous invite à chercher les questions qui commencent par “comment”,”qu’est-ce qui”, ou tout autre mot interrogateur qui porte sur des quelque chose de factuel. Lorsque vous avez ce type de questions, vous aurez plus facilement des réponses qui se rapprochent d’un cas pratique. 

Depuis que je pratique les interviews, je me rends encore plus compte de l’importance de la question. Les experts d’Arts Martiaux (ou d’autres disciplines) sont très souvent extrêmement volontaires pour partager leur savoir, mais poser la question qui leur permettra de développer leurs idées n’est pas une chose facile..

Echanges et réflexions

Il y des passages d’interviews qui peuvent plus être sur le ton du partage de réflexions (parfois même d’échanges avec celui qui pose les questions). Ces extraits peuvent paraître parfois dénués d’intérêts, car ils sont éloignés du cas pratique. 

Cependant, ils permettent plusieurs choses :

idee interview maitres d arts martiaux
  • apprendre la position de l’expert d’Arts Martiaux, et ainsi mieux comprendre sa pratique
  • découvrir votre propre positionnement face à la question soulevée, ou l’approfondir si vous en avez déjà un
  • améliorer votre façon de vous exprimer sur ce point. Écoutez comment les personnes parlent, voyez si le discours vous semble clair et cohérent ? Comment auriez-vous pu formuler cela de votre côté ? C’est quelque chose que j’ai beaucoup fait lorsque j’ai commencé à enseigner (et que je continue à faire encore aujourd’hui). Trouver les mots juste est compliqué, en écoutant ceux qui me semblaient les plus clairs et efficaces j’ai essayé de modeler mon discours (tout en conservant mon identité).

Interview d’experts d’Arts Martiaux : éviter leurs erreurs

Interviews experts arts martiaux

En écoutant le parcours de certains pratiquants ou maîtres, vous pourrez relever les erreurs qu’ils ont pu faire. Les relever est quelque chose d’important, car si vous arpentez la même voie, encore plus si vous vous sentez proche de la personne qui a la parole, vous risquez de reproduire le même schéma

En étant avisé d’une erreur problème, vous diminuez le risque de tomber dans celle-ci. Cependant, il est aussi intéressant de chercher des solutions pour la dépasser au cas où elle arriverait tout de même à vous surprendre. 

J’ai bien conscience que les erreurs sont un moyen de se construire et qu’il est important d’en faire, mais si on peut en anticiper un maximum il est pertinent de le faire. Selon moi une erreur doit être naturelle pour être efficace en terme d’apprentissage, si vous savez qu’elle va arriver et que vous tomber dedans sans essayer de l’éviter, elle est déclenchée volontairement (donc elle n’est pas naturelle). 

Que faire des astuces apprises grâce aux interviews d’experts d’Arts Martiaux ?

Notez-les

Si vous ne notez pas les astuces, vous risquez de les oublier. Vous pouvez choisir le format qu’il vous convient, papier ou numérique. 

Le fait d’écrire (notamment à la main) possède de nombreux bénéfices, par exemple il vous permettra de mieux ancrer cette astuce dans votre mémoire et de vous l’approprier car vous allez la reformuler. 

Le fait de noter ce que vous apprenez vous donne le moyen de vous y référer en cas de besoin, par exemple si vous tombez dans la même erreur qu’un champion de MMA dont vous avez découvert l’interview, vous pouvez voir comment il s’en est sorti et essayez d’appliquer sa solution (selon le problème, nous vous invitons tout de même à vous rapprocher d’un spécialiste pour éviter de vous blesser). 

Cela nous amène à un second point très important, n’hésitez pas à relire ces astuces. Vous ne les connaissez pas par cœur, et parfois vous êtes face à un problème, vous avez la solution dans votre carnet mais vu que vous ne l’ouvrez jamais vous ne le savez pas. Vous n’êtes pas obligé de faire une lecture approfondie, mais une lecture succincte en diagonale vous permettra de vous rappeler ces grandes idées de la majorité de ces éléments. 

Appliquez-les

Je peux vous donner la meilleure guitare du monde, si vous ne vous entraînez pas à en jouer vous ne la ferait pas sonner. Les conseils ne sont rien de plus que des outils, des moyens pour réussir à progresser. Il faut utiliser ses outils pour qu’ils soient vraiment efficaces. 

Comment les appliquer ? 

1 – Choisissez un conseil en particulier, il ne faut pas vouloir trop en faire d’un coup. 

2 – Vérifiez que ce conseil est adapté à votre cas de figure. Si c’est un conseil technique, parlez-en à votre enseignant, s’il s’agit de préparation physique ou mentale, je vous invite à vous rapprocher d’un coach dans le domaine (si vous voulez des conseils dans ce domaine n’hésitez pas à nous faire un mail à contact@corps-et-esprit-martial.com)

3 – Créez un schéma d’action. Quand allez-vous le mettre en place exactement ? Comment ? Comment allez-vous vérifier que vous l’utilisez ? Pendant combien de temps allez-vous en faire usage ?

4 – Mesurez l’impact de ce conseil. Qu’est-ce que ça a changé dans votre quotidien / pratique ? Le mieux est de partager les résultats avec vos amis pour avoir leur ressenti externe. D’ailleurs vous pouvez également partager cet article avec plaisir ! 

Nos interviews d’experts d’Arts Martiaux et de Sports de Combat

Vous allez retrouver ci-dessous une liste non exhaustive des différents experts que nous avons pu interviewé. N’hésitez pas à vous abonner à notre chaîne YouTube Corps et Esprit Martial pour ne manquer aucune parution.

Vous pouvez donc retrouver :

  • Léo Tamaki (expert en aïkido)  et ses conseils aux débutants (ainsi que 6 autres interviews)
  • Greggot et ses conseils pour un pratiquant de Wing Chun
  • Maria Guedez (championne du monde de Sambo) qui vous livre tous ses secrets
  • Lionel Froidure (expert en Karaté et Kali Eskrima Doblete Rapilon) qui donne ses conseils pour les débutants et les jeunes enseignants
  • Amélie Guihur (vice championne d’Europe de Judo et combattante MMA) vous donne des outils pour performer
  • Axel Allongue (champion du monde de Karaté Shidokan) qui vous explique ses astuces
  • Hugo Fonghetti (judoka de haut niveau et kiné) qui vous explique comment gérer des blessures
  • Alexandre Canteli Mestas (champion d’Europe de Judo) vous donne les clés pour performer en compétition
  • Frédric Rabert (vice champion d’Europe en JJB) vous permet de vous améliorer avec ces tips
  • Maxime Vielfaure (pratiquant en Judo) vous donne toutes ses astuces

Cet article touche à sa fin, mais avant de vous quitter nous vous invitons à télécharger gratuitement vos deux cadeaux : 

À très vite !

Comment s’améliorer dans son travail à deux

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travail a deux arts martiaux
Photographie prise par Bruce Caron

Le travail à deux est au cœur de nos disciplines, mais lorsqu’on tente de s’améliorer on se focalise sur la pratique solitaire. C’est logique car c’est un moment où l’on peut porter une attention particulière à nos défauts. Cependant, il peut être pertinent de réfléchir aux moyens d’améliorer notre performance en binôme

Le travail à deux, que cela soit avec un partenaire précis ou un nouveau partenaire, s’améliore grâce à des efforts réguliers et une attention particulière. Ce n’est pas quelque chose qui est né tel un coup de foudre de Martial, il faut du temps pour établir cette relation de confiance.

Dans cet article nous allons vous donner des pistes pour vous améliorer sur ce pilier de nos pratiques. Si cet article vous plaît, partagez-le à un maximum de vos partenaires pour que vous puissiez progresser ensemble.

Améliorer la qualité du travail à deux

Confiance

Si vous manquez de confiance, soit en vous soit en votre partenaire, vous allez nécessairement réduire la qualité du travail que vous produirez. 

Il est important de veiller à renforcer votre confiance. Commencez par apprendre vos limites et comment les dépasser. C’est en prenant conscience de vos capacités, sachant ce dont vous êtes réellement capable ou incapable, que vous pourrez agir sans freiner vos actions. 

travail a deux confiance

Construisez également une confiance en vous et en votre partenaire grâce au travail à deux. En intensifiant votre travail petit à petit (de la manière dont on vous en parle en deuxième partie de cet article) vous serez plus serein. 

Quant à progresser dans le rapport avec un pratiquant que vous rencontrez pour la première fois, c’est en ayant l‘habitude de changer régulièrement de partenaire que vous augmenterez cette aptitude. En effet, chaque personne a une façon propre de bouger, d’agir, de réagir, etc,.. En ayant eu de nombreux partenaires vous aurez vu beaucoup de schémas d’actions différents et vous serez moins stressé lorsque vous pratiquerez avec quelqu’un pour la première fois. 

“Bien sûr, cela demande que nous considérions pleinement notre partenaire comme notre égal, raison pour laquelle il n’y a pas de grades en Systema, et que l’interaction ait lieu dans le moment présent, dans la joie du partage et du fait d’explorer/apprendre ensemble dans une relative absence de dialogue interne.”

Sébastien Villalba, expert en Systema  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Prendre le temps d’instaurer une relation

Une grosse erreur est souvent de vouloir agir comme si l’on se connaissait depuis des années alors que l’on a fait que quelques échanges. 

Se découvrir demande du temps. En voulant aller trop vite vous risquez de vous blesser. 

Prenez le temps de savoir comment chacun réagit lors de telle ou telle action. Lorsqu’on bâtit une relation pour le travail à deux ce n’est pas une course de vitesse mais un marathon. Créez des bases solides vous permettant d’être certain que votre partenaire est une personne avec laquelle vous pouvez vous entraîner pleinement. 

Là où cela est le plus flagrant c’est lors des démonstrations. Par exemple, certaines personnes restent immobiles lors d’une Coupe au katana sur une partie de leur corps alors qu’il y a un danger réel. J’ai pu assister à une coupe d’ananas au katana sur la gorge et j’ai été stupéfait de la confiance qui se dégageait entre l’enseignant et le pratiquant. 

Discuter

Comme dans tout rapport humain, l’échange est important pour améliorer votre travail à deux. Bien sûr la pratique en elle-même est un moyen de communication mais vous pouvez aussi prendre le temps de parler. 

travail a deux echanger
Photographie prise par Darij Zadnikar

Vous allez certainement vous demander pour parler de quoi. Eh bien ! Il existe plusieurs sujets que vous pouvez aborder. Tout d’abord le ressenti sur votre pratique commune. Que ce soit lorsque vous travaillez ensemble ou séparément. Que pensez-vous du dernier stage, de votre dernier cours ? Qu’avez-vous vraiment aimé ? 

Vous pouvez également parler de vos mouvements lors de votre entraînement commun. Est-ce que vous trouvez qu’il y va trop fort ou au contraire qu’il pourrait accélérer. Prenez le temps de le lui dire. 

Enfin, vous pouvez créer une relation plus intime en parlant de vos vies personnelles. Vous serez plus à même de comprendre pourquoi il est plus raide de l’épaule droite lorsqu’il vous aura expliqué sa chute de vélo et les séquelles qu’il en a gardé. Vous pouvez même aborder votre vie personnelle, votre emploi, votre vie de famille.. Des points qui vous permettront de mieux vous comprendre et d’augmentez votre confiance mutuelle.

Améliorer l’intensité du travail à deux

Accélérer petit à petit

Lorsqu’on s’entraîne à deux on a souvent envie d’accélérer. Et c’est très bien. Un des plus gros défauts que je vois est souvent les attaques de “papys”, c’est-à-dire que les personnes ne s’attaquent qu’à 50% de leurs capacités sans chercher à augmenter l’intensité.

Cependant, vouloir aller trop vite immédiatement c’est augmenter le risque de mal faire voire de blessure. J’aime beaucoup comparer l’apprentissage d’un Arts Martial ou d’un Sport de Combat avec l’apprentissage musical que votre partenaire. Si vous savez jouer un morceau seul rapidement, il sera plus facile de le jouer avec un ou des partenaires. Mais, il vaut mieux commencer un peu moins rapidement, en prêtant attention aux détails si vous souhaitez avoir un beau rendu. 

travail a deux
Photographie prise par Bruce Caron

Ce n’est pas seulement une question d’être capable de faire le mouvement vite et fort en étant de bonne qualité, mais c’est aussi être certain d’être sur la même longueur d’onde, de suivre le même schéma. Prendre le temps de faire quelques échanges plus lents et d’augmenter petit à petit la vitesse permet de trouver un bon rythme et de garder une propreté technique. Car, si cela se trouve, ce jour-là votre partenaire habituel est blessé ou fatigué et si vous commencez sur les chapeaux de roues vous ne ferez rien de bon.

Cela peut d’ailleurs devenir un moment particulier pour vérifier vos bases comme vos appuis, vos articulations, vos gestes techniques, bref, ce n’est pas une perte de temps.

Porter une attention particulière à l’attaque

Dans les Arts Martiaux comme dans les Sports de Combat tout part de l’attaque. Cependant, le terme attaque est déjà complexe à définir, car une défense est une attaque de l’attaque adverse (et j’écris cela en étant sobre). 

“Après la démonstration de technique du maître, les élèves s’entraînaient ensemble et devaient frapper aussi fort qu’ils le pouvaient, sans essayer coopérer les uns avec les autres.”

Uchideshi, dans les pas du maître, Jacques Payet, p.35
travail a deux attaque

Dans votre travail à deux il est essentiel d’être très attentif à la qualité des attaques faites. Veillez à avoir un geste technique le plus propre possible lorsque vous travaillez un geste précis. C’est à cette condition que le mouvement deviendra plus naturel. Je ne connais aucun pratiquant, qu’il soit boxeur, taekwendoka ou pratiquant de Iaido qui ne se soit exercé des milliers de fois à faire ses mouvements. 

Un des points sur lequel vous pouvez vous concentrer chez vous est d’être le plus explosif possible. C’est-à-dire partir de l’état immobile à l’état le plus rapide que vous pouvez, en faisant le moins d’appels possible. Il existe de nombreux exercices possibles pour cela.

Léo Tamaki vous donne quelques conseils afin de vous améliorer dans le rôle de Uke.

Comment s’améliorer dans le rôle de Uke

“Comme personne dans le dojo ne porte réellement d’atemi, ne transperce au couteau ou pourfend au sabre, ceux qui adoptent de façon insouciante une attitude qui ne leur permet que difficile d’esquiver lorsqu’ils sont attaqués, jambes écartées, hanches baissées et tête en avant, ne sont pas rare”

“ À propos de l’objectif de la section spéciale d’exercice de randori que je compte bientôt mettre en place au Kodokan” Jigoro Kano, dans judo en 1937

Le rôle de Uke / partenaire (sparring ou pas) est un rôle extrêmement important dans nos disciplines et dans le travail à deux. Si notre partenaire nous bloque sans arrêt on ne progressera pas, mais s’il ne nous offre aucune résistance on risque de ne pas progresser non plus. 

Il est extrêmement difficile de trouver le juste milieu, de savoir quand et comment offrir la bonne dose de résistance sans gêner la progression de notre camarade.

travail a deux Uke
Photographie prise par rudresh_calls

Lors d’un travail à deux il est essentiel de chercher cette bonne dose. Pour cela vous pouvez ajuster de nombreuses variables. 

De plus, il est extrêmement intéressant de porter une attention particulière à la réception du Uke. Les Ukemi (chutes) mais aussi les réceptions de frappes peuvent être interprétées de deux façons différentes (qui dépendent du système de votre école). Vous pouvez soit chuter  / réagir après avoir subi un choc, cela devient une conséquence de l’action de votre partenaire. Et vous pouvez aussi agir en amont, afin de limiter l’action du partenaire. Il faut bien savoir dans quel cadre vous vous situez afin de permettre à votre binôme de progresser correctement. 

On travaille toujours les deux rôles

Un autre point extrêmement important est de travailler régulièrement les deux rôles. Comme je l’insinuais précédemment il y a peu de différence entre le rôle de “l’attaquant” et du “défenseur” et dans le cadre du combat, selon l’exercice, cette frontière peut disparaître totalement.

Le fait de travailler les deux rôles permet de mieux comprendre comment progresser dans le travail à deux, de savoir ce qui est attendu et ce qui peut bloquer l’autre. Il est également important pour faire ressentir et permet de mieux communiquer avec l’autre.  “Tu vois, lorsque tu fais cette partie du mouvement je sens comme un à-coup qui me dérange, est-ce que tu penses qu’on pourrait faire autrement ?”. 

D’ailleurs, autre point nécessaire, il faut avoir ressenti cette technique par quelqu’un que vous savez plus expérimenté que vous pour essayer de tendre vers le mouvement. Ainsi, vous pourrez par exemple dire : “Lorsque c’est tel enseignant qui me fait subir la technique, je ressens plus de puissance à ce moment.”. Avoir un référentiel commun vous permettra de savoir vers quoi vous diriger ensemble.

Ne faites pas comme José qui adore faire voler les autres mais qui esquive le rôle de Uke. Même si comme lui vous faites de très bons barbecues et qu’on vous pardonne, cela ne vous permettra pas de progresser autant que vous le souhaitez. 😜

Se préparer en amont

Il existe plusieurs choses que vous pouvez faire pour vous améliorer lorsque vous êtes seul.

Visualiser

Par exemple, vous pouvez visualiser vos mouvements. Cela va vous permettre de mémoriser ce que vous avez à faire mais aussi d’ancrer en vous les solutions et d’être plus fluide pour les mettre en action.

Bien entendu, la visualisation demande un respect de certaines consignes pour être faite efficacement. On vous invite à bien les suivre pour éviter tout problème. 

travail a deux visualisation
Photographie prise par MartialArtsNomad.com

Par exemple, vous pouvez prendre le temps de visualiser le moment où vous semblez trop relâché et essayer de vous contracter intentionnellement. Vous pouvez ensuite faire ce mouvement en Tendoku Renshu (mouvement dans le vide, shadow boxing) afin d’ancrer la sensation visualisée dans le geste la sensation visualisée.

Vous pouvez également prendre l’habitude de visualiser ce que vous avez travaillé en cours le soir même de celui-ci. Ainsi, vous mémorisez mieux vos cours et serez plus détendus avec vos partenaires car vous vous souviendrez mieux des gestes à faire.

Travailler sur ses craintes

L’un des principaux freins au rôle de partenaire, c’est la peur. Il y a deux peurs, très proches l’une de l’autre, qui peuvent ralentir votre travail à deux :

  • la peur de vous blesser
  • la peur de blesser votre partenaire

Vous remarquerez rapidement que ces deux craintes sont liées à l’intégrité physique. Il y a trois choses à intégrer pour limiter ces problèmes.

  • 1 : Vous n’êtes pas en sucre. Vous n’allez pas vous blesser si facilement (à condition que vous respectiez les consignes données)
  • 2 : Votre enseignant veille à votre intégrité physique. Le rapport de confiance entre un enseignant et son élève est quelque chose de sacré.
  • 3 : Le risque 0 n’existe pas. J’entends souvent “si tu as peur de te faire mal il faut faire de la danse”, seulement en danse aussi il existe un risque de blessure (surtout lorsqu’on cherche à vraiment progresser). Je pense que lorsqu’on cherche à dépasser ses limites on augmente le risque de blessure. Le but est de ne jamais vous blesser et pour cela il faut bien respecter votre repos par exemple.

Cet article touche maintenant à sa fin, n’hésitez pas à nous dire ce qui vous bloque le plus dans votre travail en binôme en nous laissant un commentaire. Cela nous donnera des pistes pour vous conseiller dans les prochains articles.

À très vite ! 

Crédits photographie :
tête d’article : Bruce Caron
Les deux femmes qui sourient : Darij Zednikar
Le faux coup de poing : Matt Lemmon

Dépasser un blocage et progresser vers vos objectifs

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dépasser un blocage

« En tous cas, si vous ne voulez pas grandir, passez votre chemin, oubliez le budo ! »

André Cognard, expert en Aïkido “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook  téléchargeable gratuitement ici

Il peut arriver qu’un blocage vous empêche de progresser, et que vous vous sentiez très mal face à ce problème. C’est très frustrant d’avoir l’impression de stagner, voire de régresser, d’être arrivé à un palier et de ne plus arriver à grimper. Cela vous donne peut-être envie d’abandonner, et ce serait vraiment dommage ! 

Essayons ensemble de voir d’où vient ce blocage (et à chaque type de blocage nous explorerons des pistes pour les résoudre). Pour cela nous avons regroupé deux grands types de blocages, le psychologique et le physique.

Un blocage psychologique

Il existe deux grandes familles de blocage psychologique, celui dont on n’a pas conscience et celui dont on a conscience et qui nuit à notre qualité de vie mais que l’on n’arrive pas à résoudre. Ce qui n’empêche nullement le premier de nuire à votre bien-être, la grosse différence se situe dans la prise de conscience de ce blocage, puis dans les actions que vous entreprenez pour le résoudre.

Un blocage dont on n’a pas conscience

Prenons l’exemple de José. C’est un homme normal (ou presque), mais il ne termine jamais ce qu’il entreprend. Certains pensent qu’il s’agit de flemme, d’autres imaginent que sa passion du barbecue prévaut sur toutes ses autres activités. Mais, si cela est une hypothèse (plausible lorsqu’on connaît le personnage) il est aussi possible qu’il est un blocage qui le freine lorsqu’il approche de l’objectif qu’il s’est fixé. José n’en a pas nécessairement conscience, mais ce blocage peut vraiment nuire à sa vie quotidienne. 😜

Nous sommes nombreux à avoir des blocages ou au moins des freins dont nous n’avons pas ou peu conscience. La première chose à faire pour les dépasser est d’en prendre conscience. Si vous ne savez pas que fumer est dangereux pour votre santé, pourquoi agiriez-vous sur cette habitude ? Mais comment en prendre en conscience ?

La meilleure des façons, celle qui pour moi a été le plus efficace, c’est de prendre un temps pour réfléchir à ce qui me bloquait lorsque je n’arrivais pas à atteindre mes objectifs. On remarque souvent des schémas redondants, pour moi c’était de freiner mes efforts lorsque je voyais le résultat final à portée de main. Cela n’était pas conscient ou ni volontaire, mais cela freinait inexorablement ma vitesse de progression.

Je vous ai déjà parlé d’autres problèmes que j’ai résolus, qui étaient des monstres qui me ralentissaient terriblement et de la façon dont je les ai vaincus. 

Régulièrement le plus gros problème à ce niveau ce n’est pas le blocage en lui-même mais vous. Souvent, les gens refusent même l’idée d’avoir un souci et de ce fait il est totalement impossible de trouver ce qui les limite. Si vous pensez faire partie de ces persones voici quelques questions à vous poser :

  • Pensez-vous faire de votre mieux pour progresser et dans le même temps, que vous pourriez progresser plus vite en changeant quelques petits éléments ?
  • Pouvez-vous envisager qu’en analysant et modifiant votre comportement et vos habitudes vous pourriez améliorer votre vitesse de progression ?
  • Est-il possible que vous fassiez parfois des erreurs en faisant de votre mieux ?

Je pense que très peu de personnes peuvent répondre “non” à toutes ces questions. Certaines connaissent déjà les éléments à améliorer, auquel cas elles se situent dans le paragraphe suivant, mais si ce n’est pas votre cas, c’est ici que vous vous situez. Reste maintenant à savoir quel point vous bloque maintenant.

Nous ne pouvons pas répondre à cette question dans un article écrit pour s’adresser à plusieurs pratiquants. Mais si vous avez des difficultés à cerner ce qui vous bloque, il ne faut surtout pas hésiter à en discuter avec nous en commentaire sous l’article, nous devrions pouvoir vous aider à trouver la source de votre blocage.

Le blocage que vous connaissez.. et qui vous pourrit la vie

“Et cette peur, je parviens généralement à la contrôler. Mais je ne l’éliminerais pas de la gamme de mes émotions, si j’ en avais le pouvoir. La peur est l’une des manifestations les plus aiguës de l’éveil, et en tant que telle, indispensable. Ignorer la peur, c’est être inconscient. Et l’inconscience,dans une aventure comme celle-ci, peut être fatale.”

Mike Horn (aventurier ayant fait le tour du monde sans véhicule motorisé en passant par l’équateur), Latitude zero, p.50

Il y a de nombreuses personnes qui connaissent leur blocage et qui n’arrivent pas à le résoudre pour autant. Ce n’est pas évident de résoudre un problème. Si je suis enfermé dans une salle avec 100 portes blindées sans savoir laquelle je dois franchir pour m’échapper il est très difficile de réussir, mais même si je sais quelle porte est la bonne, si je n’ai pas la clé ou des talents de crocheteur, passer l’obstacle peut être compliqué.

1 – Étudier le sujet qui vous bloque. Par exemple, j’avais très peur des serpents, je les ai donc étudiés et j’ai été jusqu’à en prendre un sur moi en animalerie. Quelle joie lorsqu’en courant j’ai vu une très belle couleuvre et que je n’ai pas été terrifié mais subjugué par sa beauté. Le fait de mieux connaître les risques et les comportements adaptés m’a beaucoup aidé.

2 – Vous exposer progressivement à ce qui vous bloque pour dépasser le problème. Je l’ai fait dans le cadre des serpents, mais sur un blocage purement psychologique comme un manque de motivation, cela peut être se forcer à faire un petit quelque chose même lorsqu’on n’en a pas envie du tout. Et progressivement augmenter la dose de travail en cas de manque de motivation, de façon à ce que la motivation ne soit plus le moteur de votre activité mais seulement un accélérateur. 

3 – Vous faire accompagner par un psychologue du sport ou un coach en préparation mentale (d’ailleurs, nous proposons ce service si vous le souhaitez n’hésitez pas à nous contacter par mail). Parfois la solution a besoin de venir de l’extérieur, il n’y a aucune honte ou problème à cela !

Un blocage fréquent auquel les enseignants sont exposés est la peur du regard des autres. Ils peuvent y être confrontés pour eux-mêmes lorsqu’ils donnent un cours mais aussi lorsque leurs élèves sont tétanisés à l’idée de faire une démonstration ou de partir en compétition. Nous avons écrit un article pour vous donner des clés pour gérer le regard des autres car c’est un gros défi. 

Un autre exemple de blocage que j’ai réussi à dépasser grâce aux Arts Martiaux est ma claustrophobie.

“Le stress résulte généralement d’un déséquilibre entre un objectif et la capacité à le réaliser.”

Le mental des champions, comprendre la réussite sportive, de Hubert Ripoll, p.169

Blocage physique

Un blocage physique peut avoir plusieurs origines. Les deux principales sont les aptitudes physiques et la capacité technique. Le plus difficile est de connaître l’origine du problème pour pouvoir combler le manque. Le reste n’est que travail et persévérance (encore faut-il travailler dans la bonne direction).

Un blocage sur une aptitude physique

Pour savoir si votre blocage vient d’une aptitude physique voici quelques points à analyser : 

  • Est-ce qu’en vous entraînant exclusivement sur le geste qui vous pose problème pendant une longue période, vous ressentez des courbatures plus intenses que celles dont vous avez l’habitude le lendemain de l’entraînement ? Auquel cas, cela peut signifier que votre musculature n’est peut-être pas suffisante
  • Est-ce que la répétition du mouvement vous est plus compliquée que celle d’un autre mouvement ? 
  • Est-ce que vous vous sentez physiquement bloqué ? Par exemple par un manque de souplesse ou de force.
  • Changez de partenaire. Est-ce que le mouvement passe de façon plus fluide avec un autre type de partenaire (plus grand, plus petit, plus léger, plus lourd, etc..) ? Pourquoi cela vous bloque-t-il avec un autre partenaire ?
  • Votre partenaire vous dit-il que vous manquez de puissance ? 
dépasser un blocage physique

Maintenant que vous savez l’origine de votre problème, il faut identifier plus clairement la capacité physique à renforcer. Une fois que cela sera est fait vous trouverez des pistes de réflexion sur notre chaîne YouTube ou encore dans notre méthode de souplesse spécialisée pour les Arts Martiaux et Sports de Combat.

Attention, cela peut sembler très simple mais c’est parfois plus complexe que cela n’y paraît. Les capacités physiques travaillent en synergie et vous pouvez par exemple penser manquer de souplesse alors que vous manquez de force ou d’équilibre. Si vous avez des doutes n’hésitez pas à rencontrer un coach sportif ou préparateur physique.

Dans le travail technique

Si un blocage est technique, vous sentez peut-être que vous forcez pour rien, que vous n’arrivez pas à déployer toute la puissance que vous mettez en œuvre. Cela est très agaçant lorsque ça se produit, mais il existe des techniques pour savoir quand survient le problème et ce qu’il faut travailler.

dépasser un blocage grace a la technique

1 – Entretenez une bonne relation avec votre partenaire et ayez un bon dialogue avec lui. C’est un point clé pour vous améliorer dans le travail à 2.

D’ailleurs, comme le travail à plusieurs est toujours plaisant, n’hésitez pas à partager cet article avec des partenaires d’entraînement.

2 – Ralentissez, prenez le temps de sentir en quoi consiste le problème.

3 – Essayez l’exercice suivant. Demandez à une personne de subir votre technique et de subir celle de quelqu’un qui fait le même mouvement correctement. Demandez-lui d’expliquer la différence de ressenti. Le rôle de partenaire doit être tenu par quelqu’un d’avancé pour qu’il explique clairement le mouvement et son propre ressenti.

4 – Expliquez la technique. En l’expliquant vous verrez peut-être où cela cloche.

5 – Entraînez-vous, cela reste la clé la plus importante.

Bien entendu, pour des besoins évidents de clarté, nous avons décidé de diviser les blocages, mais dans votre quotidien  ceux-ci peuvent s’additionner. Ainsi vous pouvez manquer de force, d’équilibre et de technique, en plus d’avoir peur de tomber et de vous blesser. Mais, en prenant les problèmes un par un et en travaillant dessus régulièrement, vous progresserez sans aucun doute. 

Armand Valle, le fondateur du Ju-jutsu Mushinryu dit souvent :

“En entraînant une technique vous entraînez toutes les techniques, car lorsque vous dépassez un blocage plus profond que la technique (manque de souplesse, trop de contraction, peur de blesser, etc.,..) vous travaillez sur quelque chose qui est commun à toutes les techniques. »

Armand Valle, fondateur de Ju-jutsu Mushin Ryu

Dites-nous en commentaire quel est le dernier blocage que vous avez dépassé et comment vous avez fait. Cela inspirera certainement nombre de nos lecteurs ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Confronter les disciplines, qu’est-ce que ça vous apporte ?

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confronter discipline arts martiaux

Pourquoi vous confronter à des disciplines différentes de la vôtre ? Comment cela peut-il booster vos progrès ? Comment aborder un stage d’un art très éloigné de ce que vous pratiquez habituellement ? Voici des questions que nous allons aborder.

Avant d’aller plus loin dans cet article nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement

Par confrontation, nous voulons dire une opposition mais de façon raisonnée, pour pouvoir en tirer le meilleur parti. 

Avant de commencer l’article, nous voudrions vous demander quel stage vous a le plus marqué. Dites-le-nous en commentaire !

Confronter, qu’est-ce qu’il y a à gagner ?

Avez-vous un grand intérêt à vous présenter à des stages très différents de votre pratique ?

Apprendre et réapprendre

Lorsque vous allez vous confronter à un autre style, à une autre méthode, vous risquez d’être dérouté et perdu. Mais cela peut être une très grande chance pour vous de progresser.

En allant voir quelque chose qui ne ressemble pas à votre Art Martial ou votre Sport de combat, vous avez la chance de pouvoir apprendre ou réapprendre des mouvements ou des principes importants. 

Armand Valle, le fondateur du Ju-jutsu Mushinryu, me disait souvent d’être plus relâché au niveau des épaules, mais je n’y arrivais pas malgré ses conseils et indications. Un jour, lors d’un stage d’une discipline très différente dans la mise en œuvre, le sensei Japonais (dont j’ai malheureusement oublié le nom) a dit “laissez tomber vos épaules dans le sol en restant solide au niveau du tronc et des cuisses”. Allez savoir pourquoi, mais je venais de comprendre ce que Armand me disait depuis des années. Parfois, changer d’enseignant permet d’entendre les mêmes conseils différemment et de réussir à les mettre en œuvre.

C’est aussi ce qui s’est passé pour Anne lorsqu’elle a assisté au stage de Daïto Ryu de Kawabe Takeshi sensei.

De plus, si vous restez toujours dans votre école vous vous enfermez. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas approfondir une discipline et lui rester fidèle, ce que je veux dire c’est qu’en allant voir ailleurs vous vous donnerez les moyens de mieux comprendre votre propre pratique.

Par exemple, en allant au stage de Léo Tamaki, j’ai pu mieux comprendre certains éléments du Ju-jutsu Mushinryu, qui sont pourtant parfois très éloignés. 

C’est également un excellent moyen de conserver la passion, en apprenant de nouvelles choses, pour le plaisir d’apprendre tout simplement. Cela peut sembler dérisoire, car certaines techniques ne vous seront pas du tout utiles dans votre discipline, mais le fait d’apprendre quelque chose de nouveau vous apportera de la fraîcheur. 


Par exemple, lorsque j’ai fait de la coupe au katana avec Kunimasa sensei, cela n’est pas ce que je pratique habituellement dans le Ju-jutsu Mushin Ryu, mais cela m’a beaucoup plu et inspiré. Confronter ma pratique avec cette discipline m’a permis d’approfondir les principes de mon école.

Se confronter pour se remettre en question

À propos de Saotome sensei : “La première fois que je l’ai vu, je me suis dit “il piétine”. Je jugeais avec ce que j’avais l’habitude de voir. Tout ce qui était différent n’était pas bon à mes yeux, et ce qui était très très différent, je ne le voyais même pas ! “

Christian Tissier – Aïkido – Yashima tome 5

Cette citation de Christian Tissier nous montre que lorsque nous ne sommes pas dans le bon état pour apprendre, on ne profite pas pleinement d’un événement. Cependant, lorsqu’il revient sur cette expérience enrichie des années de pratique qu’il a eu depuis, on peut remarquer qu’avec le temps elle l’a enrichi dans sa pratique.

Lorsqu’on va se confronter à une discipline très différente, il est difficile de ne pas comparer ce que l’on apprend avec ce que l’on fait quotidiennement. Mais est-ce vraiment bénéfique ? Est-ce que cela ne va pas détériorer l’image que l’on de son style ?

confronter et découvrir discipline arts martiaux

Par exemple, un pratiquant de Tai Chi Chuan qui irait à un stage de Boxe anglaise penserait que sa discipline est inutile s’il n’arrive pas à gérer son adversaire sur le ring. Cependant, ce serait, selon moi, se méprendre sur quelques points. Est-ce que ces disciplines ont le même but (en gardant en tête qu’il existe plusieurs écoles de ces disciplines dont les buts diffèrent) ? Est-ce qu’elles utilisent les mêmes principes ? Peut-on vraiment comparer deux disciplines par rapport à deux pratiquants ? 

Bref, il nous est difficile de vraiment comparer deux écoles, et ce n’est pas vraiment le but de ce type de confrontation. D’ailleurs, en ayant fait de nombreux stages et échanges avec des Arts Martiaux ou Sports de Combat différents, il est très rare que les participants entrent dans ce jeu. Le plus souvent, les personnes sont simplement curieuses de découvrir une nouvelle façon de faire. 

Le plus intéressant est de comparer ce que vous avez appris avec ce que vous connaissez déjà et de voir quels ponts peuvent être faits pour enrichir votre pratique. 

L’erreur est souvent de chercher une discipline ultime, comme je l’explique dans cet article sur le MMA. Chaque discipline a des avantages et des désavantages, les connaître est important et les stages où l’on teste quelque chose de très différent sont un excellent moyen de s’en rendre compte et de continuer à progresser.

Enfin, un autre avantage est de renforcer notre Shoshin, esprit du débutant, en nous confrontant à des choses que nous ne maîtrisons pas du tout. Il existe existe une multitude de façons de voir les choses, de les comprendre et de les mettre en pratique. Se rappeler cette multiplicité grâce à un stage qui met en scène d’autres visions est extrêmement bénéfique pour l’humilité. 

S’immerger pour comprendre

Lorsqu’on regarde quelque chose de loin, on peut penser que cela est efficace ou totalement inefficace. Que cela soit par vidéo, ou en tant que spectateur depuis des gradins. Mais, en allant se confronter à des pratiquants peut-être changerez-vous d’avis.

Souvent ce qui diffère de ce que l’on connaît nous paraît ridicule ou inutile, c’est un processus logique de l’humain afin de s’identifier à un groupe et de se rassurer dans ses choix. Mais il est important d’apprendre à sortir de cela pour pouvoir progresser. 

Par exemple, l’Aïkido est souvent critiqué pour son efficacité, mais cela est un raccourci pris depuis certaines pratiques qui ne mettent plus l’accent sur le côté martial mais plutôt sur le côté développement personnel et bien-être/santé ou encore sur l’aspect esthétique de la discipline. C’est un choix tout à fait louable, mais d’un point de vue externe, il nous est difficile de comprendre cela. 

De plus, en choisissant un stage avec une personne qui pratique un Aïkido réputé efficace (car, à ce stade, vous ne pouvez que vous appuyer sur la réputation) vous pourriez très bien changer d’avis. Pour avoir suivi les cours avec Philippe Léon, je peux vous dire que l’efficacité est au cœur de ses cours. 

D’ailleurs cette question de l’efficacité de l’Aïkido a été traité dans un article complet.

confronter, s'imerger pour comprendre

En faisant le choix de vous immerger dans la pratique et en acceptant le fait que vous serez peut-être surpris, vous pourrez mieux comprendre une discipline et peut-être que vous changerez totalement votre opinion sur elle. De plus, vous aurez aussi des chances de profiter de tout ce que l’on a dit avant, c’est-à-dire de voir différemment les principes que vous connaissez déjà, de découvrir de nouvelles façons de faire et peut-être que vous trouverez quelque chose de complémentaire à votre pratique.

Se confronter, oui mais pas n’importe comment

Se confronter oui, mais pas n’importe comment. Si vous allez à un stage pour prouver que vous avez raison et que vous maîtrisez mieux telle ou telle chose que vos partenaires, vous n’en tirerez pas grand-chose.

Nous allons ici approfondir des points que nous avons soulevés plus haut.

Ne pas y aller dans un esprit d’opposition

“Toutes les disciplines martiales sont bonnes car elles répondent chacune aux attentes individuelles des personnes qui les pratiquent.” 

Philippe Galais, expert en Nihon Taijutsu  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Si vous allez visiter une maison que vous souhaitez louer en vous disant “de toute façon cette maison est pourrie, je ne veux pas y habiter”, soyez certains que vous ne verrez que les points négatifs. À l’inverse, vous ne verrez que les points positifs en vous étant conditionné par un discours interne positif comme “C’est exactement ici que je souhaite habiter, c’est le quartier de mes rêves”.

Il est important d’avoir conscience de cela lorsque vous vous rendez au stage, sans quoi vous risquez de passer complètement à côté des bénéfices que vous pourriez en tirer.

confronter arts martiaux
Si vous êtes comme ces deux chèvres, en train d’essayer de prouver quelque chose, vous ne serez pas dans une bonne position pour apprendre du stage

Avant le stage, évitez de lire ou de discuter avec des personnes qui vont vous dire du mal de cette discipline, car ces opinions vont clairement influencer votre jugement. Vous pouvez également faire une liste de ce que vous souhaitez voir dans ce stage et la lire tous les matins et tous les soirs. Votre cerveau sera beaucoup plus efficace pour trouver ces points. 

Par exemple, si je vais à un stage de Chi Gong en me disant :

  • C’est trop lent
  • C’est inefficace
  • Aucune application martiale n’est pas envisageable

Il est certain que je ne tirerai que peu de positif de ce stage. 

À l’opposé, en allant en ce même stage si je me dis : 

  • L’ancrage est un gros point fort de cette discipline
  • Le relâchement de l’enseignant m’intéresse
  • Ils génèrent beaucoup de puissance à très courte distance

Il y a beaucoup plus de chances que j’obtienne des choses positives de ce stage.

L’inconvénient de cette méthode est qu’elle limite, elle cadre ce que vous recherchez et vous “oblige” à avoir un a priori. Mais, en facilitant un regard positif, elle permettra de revenir à un stage, et puisque vous aurez déjà un regard positif sur la discipline, vous pourrez venir sans avoir à vous “conditionner”. 

Un des grands freins à cette vision positive lorsqu’on cherche à confronter deux disciplines c’est la tendance à vouloir tout opposer en permanence. On a tendance à dire que les Sports de Combat et les Arts Martiaux sont différents, ce qui n’est pas totalement le cas (vous connaissez mon point de vue si vous avez lu l’article).

Je terminerai ce paragraphe par une citation d’Antony Réa, Champion du Monde MMA et 6ème Dan de Karaté Pankido à propos des experts de Karaté traditionnels et ceux axés compétition:

“Passé un premier stade [un certain niveau], on se retrouve beaucoup sur certaines manières de travailler”. 

Antony Réa, Champion du monde de MMA et 6ème dan de Karate Pankido

Chercher ce qu’on peut en tirer pour grandir

Si vous rentrez chez vous après le stage et que vous faites comme José, un gros barbecue en oubliant complètement votre stage, vous pouvez passer à côté d’un élément très important et très enrichissant : le débriefing. 😜

En rentrant, prenez le temps de réfléchir à ce que vous allez laisser de côté (car cela ne vous intéresse pas pour l’instant) et ce qui va vous inspirer dans votre pratique. Cela peut être un tout petit point comme le fait de mieux gérer le souffle sur tel exercice, ou essayer de faire tel mouvement que vous avez vu faire par l’expert, ou quelque chose de beaucoup plus gros comme une focalisation sur le relâchement à la manière de.. 

Le second stage que j’ai résumé avec Léo Tamaki m’a montré que ma réflexion suite au premier m’a permis de mieux cerner cette école, de mieux comprendre ce qu’elle peut m’apporter (sans nécessairement réussir à le mettre en œuvre correctement immédiatement, tout demande du travail et de la patience). Un des points qui m’inspirent le plus est la façon de se déplacer avec légèreté et disponibilité.

Mais, en cherchant ce que vous allez tirer de ce stage, vous allez trouver une chose positive (il ne m’est jamais arrivé de ne rien tirer, même d’un stage que je n’avais pas trop apprécié) et enrichir votre discipline. 

Si vous n’avez pas du tout aimé ce qui vous a été présenté, réfléchissez au pourquoi de la chose et vous pourrez ainsi mieux comprendre votre discipline et progresser également. Par exemple, lors d’un stage j’avais été très négativement marqué par le fait que le partenaire, Uke, attaquait extrêmement lentement et que le défenseur, Tori répondait très rapidement. Cela ne correspond pas du tout à ma façon de faire, mais cela m’a permis de comprendre ce que je voulais éviter et de mieux travailler en tant qu’Uke mais aussi en tant qu’enseignant. 

Un autre exemple que l’on peut prendre est le comparaison entre les coups de poing du Karate et de la Boxe et la recherche ce que l’on peut en tirer.

Avoir conscience que ce qui est différent n’est pas nécessairement mauvais

« Après un échange avec une autre unité, voilà la conclusion d’Aton : “Au moment de se quitter, alors que nous les remercions pour leur accueil, ils nous confient avoir apprécié notre état d’esprit free fly – nul doute que si nous nous étions fiés à notre première impression et étions resté sur notre réserve, l’échange aurait été moins fructueux.”

GIGN, Confession d’un OPS, Aton (Philippe B), p.176

Est-ce que si je pratique un Sport de Combat le fait d’aller voir un système de Self-Défense ou un Art Martial est utile ? Est-ce que ce n’est tout simplement pas inutile vu qu’ils ne portent pas nécessairement les coups, n’ont pas les mêmes objectifs ? 

Cela fait partie des remarques et questions que je reçois le plus. Pourquoi aller voir un système plus cadré, moins libre, ou moins rapide ? Est-ce que cela peut vraiment m’enrichir ? 

differents arts martiaux

Il faut vraiment comprendre que ce qui est différent n’est pas quelque chose qui est nécessairement mauvais. Il existe de nombreuses façons de tenir un stylo pour écrire, ce n’est pas parce que vous en utilisez une que les autres sont mauvaises et ne permettent pas d’arriver à un résultat similaire (enfin, lorsque j’essaie de me relire, je me dis que je devrais parfois changer de façon de faire). 

Les Arts Martiaux et les Sports de Combat existent depuis longtemps, très longtemps, et s’il en existe autant, c’est tout simplement parce que plusieurs systèmes sont viables. En allant enrichir votre pratique ailleurs, vous vous offrez la possibilité de découvrir de nouvelles choses. 

Bien sûr il existe des différences comme l’explique Léo Tamaki, mais c’est surtout de nouvelles choses à découvrir et à approfondir. 

C’est d’ailleurs ce qu’ont toujours fait les armées, mais aussi ce qui se pratique dans tous les domaines artistiques. Lorsqu’on découvre une nouvelle technique pour peindre ou une nouvelle arme dans un autre pays, on s’en empare pour enrichir notre arsenal ou notre répertoire. 

Bien entendu, il existe le risque d’être déçu lors d’un stage, mais si vous avez suivi les quelques conseils de cet article, il y a tout de même peu de chances que cela soit le cas. 

Confronter sa pratique et la questionner

Une autre façon de tirer parti d’un stage est de confronter ce que vous avez vu dans ce stage à ce que vous connaissiez déjà comme nous en avons parlé auparavant. Mais cela est très compliqué si vous n’avez pas un niveau suffisant, car vous n’aurez pas le recul pour analyser votre méthode avec pertinence.

Par exemple, dans le stage de Kali Eskrima Doblete Rapillon que nous avons pu faire avec François Guerrieri, certaines choses m’ont marqué car elles bousculaient mes habitudes. Si je n’avais eu que peu d’années de pratique dans le Ju-jutsu Mushin Ryu j’aurais pu en venir à la conclusion “Le Kali Eskrima est LA SOLUTION, le Ju-jutsu ne sert à rien”. Aujourd’hui, avec mon bagage j’ai conscience que si le Kali peut proposer des solutions tout à fait efficaces, il a aussi ses limites et ses défauts, ce qui n’engage que moi encore une fois. 

Ce que je veux dire, c’est que lorsque nous pratiquons quelque chose de nouveau nous pouvons être fascinés par cela et nous sentir emballés, happés par cette nouvelle énergie (ce qui peut être vraiment très bien) au détriment (ce qui est nettement moins bien) de ce pour quoi on était venu, comme enrichir notre pratique . Pour éviter cet écueil, avoir un niveau correct dans sa discipline de base permet de confronter sa pratique, de la questionner et de la faire évoluer sans pour autant la dénaturer.

Cela n’empêche en rien le fait qu’un jour peut-être je serai subjugué par une autre discipline et que j’abandonnerai le Ju-jutsu Mushin Ryu, mais je pense que j’aurais suffisamment de recul pour le faire non pas sur un coup de tête mais suite à un choix éclairé par mon expérience et ma réflexion. 

Cet article touche à sa fin, s’il vous a semblé pertinent n’hésitez pas à le partager pour soutenir notre travail !

À très vite 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Un stage à objectifs specifiques pourquoi se laisser tenter ?

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stages objectif specifique

Les stages à objectifs spécifiques ont un gros avantage, on sait pourquoi on y va et on retrouve des personnes qui y vont pour les mêmes raisons ! 

Des exemples de stage à objectifs spécifiques

Bien entendu, on sait bien que tout n’est pas aussi tranché et qu’il serait absurde de se dire : “dans ce stage ce n’est que préparation de grade et dans celui-ci dépassement de soi”. Nous souhaitons simplement expliquer les buts spécifiques premiers de certains stages.

Stage préparation à un passage grade ou d’un événement

“Quand nous arrivon au stage préparatoire de l’équipe de France à Montpellier, nous sommes sur une autre planète et nous “pétons la forme” : nous arrivons frais, reposés, pas du tout dans le stress du championnat du monde ; nous nous sommes entraînés dans la nature, dans une belle dynamique, en relativisant l’échéance.”

Karate et petits satoris, Jacques Tapol (champion du monde Karaté), p.140

C’est une des formes de stage les plus connues. Les personnes souhaitant obtenir un grade se préparent dans un événement qui regroupe tous ceux qui souhaitent la même chose.

Le gros avantage de ce programme est que les groupes sont répartis par niveaux, il ne devrait donc pas y avoir de grosses différences dans le niveau des pratiquants d’un groupe donné. De plus, tout le monde est supposé connaître le socle commun et le stage est organisé pour le perfectionner. Vous pourrez donc aller plus vite à l’essentiel.

L’une des forces de ce stage est que vous allez certainement entendre des remarques proches de celles faites par votre enseignant, mais peut-être qu’elles vous toucheront différemment. Vous pourrez également entendre des conseils différents, chaque enseignant ayant sa propre vision. Cela est tout à fait normal.

stage objectif specifique depacement de soi

Lorsque je préparais mon shodan (premier dan, ou encore ceinture noire), mon sensei Dédé me disait souvent “Ne te penche pas en avant, ne regarde pas par terre il n’y a pas d’argent j’ai tout ramassé”. Mais, si je l’écoutais, je ne l’entendais pas. À un mois du passage de grade je participe à un stage de préparation et on me dit “Te penche pas en avant, serre les fesses”, je ne sais pas pourquoi cela m’a plus touché , mais je me suis senti obligé de corriger ma position.

Un autre point fort de ces stages c’est que vous allez pouvoir pratiquer avec d’autres partenaires, ce qui pourra vous aider à mieux ressentir vos mouvements. Par exemple, si vous vous préparez à une compétition, le fait de vous entraîner toujours avec le même partenaire peut créer des défauts chez vous. Si votre partenaire n’est pas bon pour faire des balayages vous oublierez complètement la possibilité d’en faire ou d’en être victime. Or, il y a des clubs où il existe des “spéciaux”. En pratiquant avec des personnes venant de différents endroits, vous vous habituez à plusieurs styles de combat.

Stage dépassement de soi

Il y a des stages qui vous permettent de vous dépasser. Par exemple, les stages qui vous mettent en situation au travers des parcours stress sont un très bon moyen d’apprendre à gérer ses émotions.

Une forme de stage que l’on apprécie vraiment est le stage de 24h. Si vous suivez nos recommandations vous verrez qu’il n’est pas insurmontable, mais qu’il vous permet de vous sentir fier de vous ! 

Il existe également des stages qui vous permettent de vous plonger en profondeur dans vos pensées et d’apprendre à mieux vous connaître. Par exemple Jacques Tapol, dans son livre Karaté et petits satoris explique qu’il est parti avec Thierry Masci faire du canyoning pour se dépasser. Ce type de stage est un excellent moyen de réfléchir sur vous et votre pratique et d’apprendre où sont vos limites (et éventuellement les dépasser).


Par contre, ce type de stage nécessite d’avoir un enseignant capable d’obtenir votre confiance. Si vous avez des doutes sur celui qui dirige le stage vous n’arriverez pas à tirer le maximum de profit du stage.

Stage vacances

“Suivez une ligne faite de confiance à votre enseignant, approfondissez ce que vous faites, éventuellement sous forme de stages le week-end ou l’été, sans boulimie, avec opiniâtreté.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Ces stages sont souvent vus de façon négative, comme s’ils n’allaient rien apporter au pratiquant. Pourtant, je trouve qu’ils ont de nombreux avantages.

Tout d’abord, du point de vue émotionnel, ces stages sont très intéressants. Ils vous permettent de créer des souvenirs très forts en vous sortant de votre quotidien et en vous faisant vous déplacer en groupe. Cela créera également des liens solides entre les participants.

stages à objectifs spécifiques

Ensuite, ils peuvent remettre du plaisir dans la pratique, lorsque la lassitude s’installe. Aznavour chantait “Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil” mais on pourrait dire que c’est également le cas d’un entraînement difficile. 

Enfin, ils sont très utiles pour apprendre à lier pratique et quotidien. Souvent, lorsqu’on débute on sépare la pratique de notre discipline du reste. Ce type de stage permet de lier le tout, car les pratiquants pensent souvent martial. Et si certains en font trop, petit à petit chacun trouve le juste milieu.

Si cet article vous motive à partir en stage mais que vous ne savez pas avec qui y aller n’hésitez pas à le partager à tous vos amis pour trouver des personnes motivées !

Ce qu’on retire des stages à objectifs spécifiques

Pourquoi choisir un de ces stages ? Qu’est-ce que cela va vous apporter ?

Confiance en soi et Shoshin

Ces stages permettent de se surpasser. Vous savez pour vous y aller, vous avez un objectif précis et vous allez faire un maximum pour y arriver.

Contrairement à un stage sans objectif, auquel vous allez pour découvrir ou progresser globalement, le fait de vouloir atteindre le but que vous vous êtes fixé (et y arriver) va vous permettre d’affirmer votre confiance en vous-même. Vous aurez réussi quelque chose d’éprouvant, pour vous améliorer et vous pourrez être content de l’avoir fait ! 

À propos de Saotome sensei : “La première fois que je l’ai vu, je me suis dit “il piétine”. Je jugeais avec ce que j’avais l’habitude de voir. Tout ce qui était différent n’était pas bon à mes yeux, et ce qui était très très différent, je ne le voyais même pas ! “

Christian Tissier – Aïkido – Yashima tome 5
photo stage 24h Mushin Ryu
photo prise à la fin d’un stage de 24h avec ceux qui ont survécus. Le grand maître a su faire régner l’ordre !

Et paradoxalement ces stages vont vous permettre également de garder votre esprit du débutant, le Shoshin. L’effet Dunning Kruger explique que plus on en sait sur quelque chose, plus on se rend compte de ce qu’il nous reste à apprendre dessus (jusqu’à un certain niveau). En allant dans ces stages vous approfondissez votre connaissance et vous renforcez donc votre capacité à garder l’esprit du débutant.

Ce qui nous amène sur le prochain point, la motivation.

La passion ravivée

Ces stages à objectif spécifique cherchent d’approfondir un point particulier de votre pratique, ce qui vous permet d’entrer plus en profondeur dans celle-ci. Cela peut vous motiver à en apprendre encore plus, à vous plonger encore plus loin dans les abysses de cette immense connaissance.

Et, comme nous l’expliquions, l’effet Dunning Kruger va aussi faire en sorte que vous preniez conscience de tout ce que vous ne savez pas. Vous serez alors plus motivé pour travailler et approfondir ces points précis ! Cela peut également vous permettre de retrouver votre motivation.

Vous trouverez peut-être de nouveaux challenges, comme réussir les prochaines 24h mais en étant plus constant dans votre niveau d’énergie, ou réussir à mieux profiter des vacances tout en pratiquant correctement lors des entraînements (contrairement à José qui dort sur la plage au lieu de s’entraîner) ! 😜

Quel type de stage vous tente ? Dites-le nous en commentaire, on se retrouvera peut-être lors d’entre eux ! 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment progresser seul dans les Arts Martiaux

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progresser seul arts martiaux

Progresser seul, est-ce possible dans les Arts Martiaux ? Pouvez-vous vous améliorer chez vous sans autre matériel que votre corps et éventuellement l’accès à internet ?

Je vois déjà la levée de boucliers de certains : “Les Arts Martiaux se pratiquent à deux et n’ont de sens qu’à deux”. Je suis 100% d’accord avec vous, la pratique martiale prend tout son sens dans le travail en binôme, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas travailler seul. Il y a des choses que l’on peut faire chez soi, j’en reste convaincu ! 

Comment s’améliorer seul ?

Pour réussir à s’améliorer seul, il faut être motivé et organisé ! Étudions ce qu’il est possible de faire !

Trouver les bons axes de progrès et programmer vos entraînements

Il faut réfléchir aux axes sur lesquels vous avez envie de vous améliorer. Pour cela il existe de nombreuses options parmi lesquelles :

  • se filmer et voir où il y a des points faibles
  • demander l’avis d’un enseignant / expert ou si vous n’avez personne dans votre entourage quelqu’un de plus avancé que vous
  • utiliser le carnet de notes pour voir l’évolution de vos sensations

Les différents axes de progrès doivent tous viser un même objectif.

Le souci principal que je rencontre avec ceux qui veulent s’entraîner seuls, c’est qu’ils font de tout de manière désorganisée et non planifiée.

Si vous souhaitez devenir plus rapide, il faudra vous organiser pour que cela vous permette d’y arriver, mais si vous calibrez mal vos semaines ou que vous en faites trop cela peut devenir contre-productif. 

Une fois que vous avez défini ce sur quoi vous devez travailler il est très important de bien programmer vos entraînements sur différents temps (court, moyen et long terme). 

Beaucoup de pratiquants se retrouvent bloqués car ils n’ont pas pris le temps de définir clairement ce qu’ils voulaient améliorer en premier ni d’organiser leur progression. Si vous êtes dans cette situation vous pouvez lire cet article qui a pour but de vous aider à dépasser un blocage.

 “Mais une fois que je leur ai fait ce retour sur ce qu’ils doivent améliorer, s’ils continuent à pratiquer les exercices en solo et avec partenaire et qu’ils se font des retours mutuels, ils seront capable de continuer à progresser.
Me voir une seul fois par an est suffisant s’ils travaillent eux-mêmes entre temps. Au final c’est un chemin que chacun doit parcourir soi-même”

Akuzawa Minoru, fondateur de l’aunkai Yashima Tome 2

Si vous avez besoin d’accompagnement pour définir ce programme ou pour organiser vos séances et vos cycles de travail, vous pouvez nous contacter par mail (contact@corps-et-esprit-martial.com) ou par commentaire ! 

Apprendre de nouvelles choses

Apprendre de nouvelles choses grâce à internet ou encore grâce à un livre vous semble impossible ? Pourtant les Arts Martiaux Historiques Européens utilisent les livres comme source pour retrouver des mouvements perdus.

Il n’est pas rare d’entendre des experts dire qu’ils ont appris des mouvements en regardant des combats sur VHS (l’ancêtre du DVD pour les plus jeunes qui lisent ce blog ^^). Je pense notamment à Greggot (Greg Gothelf) qui dit souvent avoir appris des mouvements en regardant des matchs de boxe.

Bien entendu, cela demande une excellente visualisation et une bonne connaissance de son schéma moteur pour pouvoir permettre l’apprentissage de gestes techniques. Mais cela est possible, surtout si l’on essaye régulièrement de mettre en mouvement cet apprentissage (et encore plus si on se filme soi-même pour comparer). La question de l’auto-apprentissage est complexe, on l’a déjà vu dans un article complet.

Encore une fois, il n’est pas question de supprimer le travail à deux qui est nécessaire mais d’apprendre des mouvements. L’apprentissage commence par le mimétisme, on peut très bien mimer une vidéo, que cela soit pour un mouvement technique ou un mouvement de renforcement physique.

Cependant, il faut faire attention car il existe plusieurs problèmes générés par cette méthode : 

  • on ne sait pas si cette technique est adaptée à notre niveau (sauf si l’on a déjà un excellent niveau). 
  • on ne peut difficilement dire si l’on fait mal le mouvement et il existe un gros risque de blessure

C’est pour cela que si vous avez le moindre doute je vous invite toujours à poser des questions en commentaire ! 

Progresser seul, oui mais pas en solitaire

“La pratique était plus personnalisée, et l’on travaillait beaucoup plus par soi-même qu’avec le maître. Le sensei nous montrait un kata, on faisait nos devoirs à la maison et on revenait pour montrer nos progrès éventuels au maître. Cela donnait en général un travail plus libre et individualisé que la pratique actuelle qui a tendance à rentrer dans un moule. On apprenait à développer son propre art martial”

Kinjo Takeshi – Karate et kobudo – Yashima tome 5

Souvent, les pratiquants pensent que travailler seul signifie travailler sans personne. Je m’entraîne régulièrement seul, mais il m’arrive souvent d’envoyer mes résultats ou des questionnements sur mes entraînements à des amis. Il arrive également que l’on se défie pour se mettre des coups de fouet ! 

Cette méthode comporte de nombreux avantages : 

  • vous serez plus motivé. Vous vous sentirez moins seul et vous aurez donc envie de vous entraîner plus régulièrement avec plus d’intensité
  • vous aurez un avis extérieur sur vos entraînements, ce qui vous donnera des axes pour améliorer votre travail

Pour trouver des partenaires, vous pouvez laisser un commentaire sous cet article.

Enfin, vous pouvez vous entraîner seul mais en vous appuyant sur lexpérience d’autres personnes via les interviews. Vous trouverez dedans des pistes de travail et des choses que vous pourrez incorporer à votre pratique. Le fait de savoir que certains experts sont passés par les mêmes difficultés peut vous rassurer et vous aider à dépasser certaines difficultés que vous rencontrez. 

Se filmer

Lorsque vous allez travailler seul, ce qui va le plus vous manquer c’est l’avis extérieur, les conseils de quelqu’un d’avisé.

Mais, si vous êtes honnête avec vous-même, vous pouvez utiliser la caméra de votre téléphone pour vous filmer et vous comparer aux gestes d’autres personnes. Ce qui est génial avec ces appareils c’est que vous pouvez même utiliser la fonction “ralenti”. Vous aurez alors le loisir d’essayer de comprendre ce qui ne fait que votre mouvement est bon ou pas.

Le but n’est pas de mettre l’accent que sur ce qui est négatif, pensez également à voir où vous avez fait des progrès, c’est important pour votre motivation. 

Vous pouvez également envoyer vos films à des amis ou des groupes de réseaux sociaux où dans lesquels vous vous sentez en confiance pour demander des conseils.

Encore une fois, n’essayez pas d’être parfait, seulement de progresser. 

Le film est plus intéressant que le miroir dans le sens où vous pouvez vous concentrer sur votre pratique et seulement après coup vous regardez.

Progresser seul : comment ne pas saturer

Le risque qui existe lorsqu’on cherche à progresser seul est de saturer. Pour cela il existe plusieurs variantes possibles. Nous allons vous en proposer quelques-unes.

Musique

Mettez de la musique dans vos entraînements lorsque vous faites des mouvements que vous maîtrisez ! Attention à ne pas le faire lorsque vous vous entraînez avec des mouvements non maîtrisés, car le manque de concentration peut provoquer des blessures.

progresser seul arts martiaux rythmes
Photographie de Romerito Pontes

Non José, on a pas besoin de la boule disco, le but n’est pas de faire une soirée non plus, on va s’entraîner ! 😜

Le fait d’avoir rajouter de la musique va vous permettre de vous dépasser plus facilement et de progresser seul (si vous utilisez une musique qui vous motive). C’est d’ailleurs pour cela que la musique est interdite dans certaines compétitions de course à pied. 

C’est aussi un moyen de donner un rythme à vos exercices et de vous abandonner dans celui-ci, de passer en mode automatique et de pratiquer sans se soucier de son entourage. 

Je vous invite à vous créer une sélection de musiques que vous lancerez au début de vos entraînements. Votre cerveau va progressivement intégrer que cette playlist est liée à l’entraînement et il passera plus rapidement en mode activité physique. Si vous manquez de motivation et que vous lancez la première musique, vous devriez avoir un déclic pour vous lancer dans votre séance.

Varier les types d’entraînements

Un peu plus haut je vous ai dit qu’il fallait structurer vos entraînements pour progresser et je maintiens cette idée. Mais cela n’empêche pas de varier les types d’entraînements.

Vous pouvez parfois utiliser tel type de matériel, une autre fois un autre ou aucun. 

Imaginons quelqu’un qui veut travailler sa capacité cardio-vasculaire. Il peut faire de la course, de la corde à sauter, du sac de frappe, du shadow boxing, du HIIT. Cela lui donne plusieurs possibilités pour progresser dans une même direction.

Le fait de varier les entraînements évite l’ennui mais permet aussi d’avoir un panel d’actions  plus large. Si vous ne vous habituez qu’à un type d’exercices vous êtes moins polyvalents que si vous créez des variantes.

Par contre, il faut faire attention à ce que ces variantes visent bien le même objectif afin de réussir à progresser seul mais dans la bonne direction.

Il peut parfois être bon de prendre des vacances, de faire autre chose, même si cela n’est pas dans un but précis. C’est pour cela que l’on a fait un article avec des familles de sports que vous pouvez faire durant vos vacances et qui vous permettront de progresser.

Se lancer des défis pour progresser seul

On vous a déjà dit que vous pouvez lancer des défis à vos amis. Mais vous avez également la possibilité de vous défier vous-même. “D’ici 1 mois je serai capable de..”. C’est un moyen de rester motivé et de voir si vous arrivez à progresser seul.

progresser seul defis

Encore une fois ces défis doivent être accessibles, atteignables, mais pas trop simples. Les défis peuvent porter sur un geste technique que vous ne maîtrisez pas, sur un temps ou un nombre de répétitions. Le tout est que vous puissiez observer rapidement si vous atteint ou pas votre objectif.

Les défis peuvent également être faits au cours d’une séance. “Aujourd’hui je suis en forme, je pense que je peux faire ça en tant de temps”. Gardez bien en tête que le défi est important mais qu’il vaut mieux ne pas faire de défi plutôt que de vous blesser.

Un cadre dans lequel j’aime me défier, ce sont les HICT (High Interval Circuit Training, les circuits d’entraînements à haute intensité). Concrètement, vous avez un enchaînement d’exercices à faire le plus de fois dans un temps donné. Avant de me lancer je me donne un chiffre que j’aimerais atteindre pour être content de ma séance. Et parfois je n’y arrive pas, et la fois suivante je le dépasse. Le tout c’est de faire au maximum pour réussir !

« N’oubliez pas que pour que vous soyez bien dans votre pratique, vous devez être bien physiquement. »

Jean-Claude Rieu, expert en Judo Jujitsu “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et  téléchargeable gratuitement  ici

Cet article touche à sa fin, dites-nous sur quoi vous avez envie d’essayer de progresser seul

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Pourquoi faire des stages d’Arts Martiaux ?

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stage d arts martiaux

Les stages d’Arts Martiaux sont fréquents, on en trouve de plus en plus dans toutes les régions. Mais pourquoi assister à un stage va-t-il vous aider à progresser ? 

Si vous pensez que cet article peut être utile à vos amis ou tout simplement qu’il peut les motiver à vous suivre au prochain stage auquel vous allez participer, n’hésitez pas à le partager ! 

Stages d’Arts Martiaux, pourquoi y aller ?

Quelles sont les raisons qui vous poussent à aller dans un stage d’Arts Martiaux ?

Approfondir sa pratique

“Il sera en revanche recommandé de pratiquer d’autres écoles en complément, et non en remplacement, de sa propre école pour accélérer sa progression, ou pour découvrir des aspects qui ne font pas partie du programme de sa propre école, mais pas avant d’avoir atteint un niveau minimum de premier ou deuxième dan ; sinon le résultat risquera d’être totalement inverse, car cette démarche peut être totalement déstructurante si les bases fondamentales ne sont pas acquises.”

Philippe Galais, expert en Nihon Taijutsu  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Lorsqu’on pratique tout le temps avec le même enseignant et les mêmes partenaires, une routine s’installe. Cela ne veut pas dire que votre entraînement n’est pas intense ou profond et que vous n’en tirez aucun bénéfice. Seulement, vous risquez d’oublier certains points, de vous concentrer que sur quelques mouvements en particulier. 

Cela a des avantages et c’est nécessaire de le faire, mais il faut également s’ouvrir à un œil extérieur.

En allant à un stage d’un autre enseignant lors d’un stage d’Arts Martiaux, vous vous ouvrez à un regard qui pourra vous donner de nouvelles pistes d’entraînement ou même vous montrer des points faibles que vous n’auriez pas remarqués sans cela.

Il ne faut pas oublier que le travail en binôme est nécessaire dans nos disciplines. Travailler avec le même Uke, le même partenaire en permanence peut laisser s’installer des défauts. Par exemple, si je travaille uniquement avec des personnes plus grandes, je vais prendre des habitudes qui seront peut-être problématiques face à des personnes plus petites. Si mon partenaire est faible de sa main gauche, je vais peut-être oublier de me protéger de ce côté. 

En allant à un événement vous allez rencontrer de nouveaux partenaires, ce qui va vous permettre de remettre votre pratique en question.

En cela les stages d’Arts Martiaux sont un excellent moyen de sortir de sa zone de confort.
METTRE LIEN PHOTO GUERRIERI

Connaître d’autres disciplines et nourrir la sienne

En allant vous place sous le regard d’un enseignant différent (mais pratiquant la même discipline) vous allez forcément nourrir votre pratique.

Bien entendu, pour cela il faut y aller sans a priori, laisser vos préjugés de côté et vous serez alors à même de tirer beaucoup de choses d’un stage d’Arts Martiaux ou de Sports de Combat.

En allant voir une autre discipline, il y aura très certainement des choses qui vont changer comme le référentiel. Par exemple, lorsqu’on a assisté au stage de François Guerrieri sur le Kali Eeskrima Doblete Rapillon, nous savions que ce n’est pas la façon dont on utilise le bâton en Ju-jutsu Mushin Ryu, ni le même cadre. Cependant, en prenant le temps d’écouter et d’étudier, nous en avons tiré des réflexions sur notre propre pratique, cela nous a permis également de voir de nouvelles possibilités (relativement proche de ce que l’on connaissait pour la plupart) de riposte. 

Cela ne veut pas dire que l’une est meilleure que l’autre, seulement que l’on peut nourrir sa pratique grâce aux autres disciplines. Par contre, lorsque j’enseigne, je n’y mets pas ce que j’ai appris du Kali, cela est pour ma pratique personnelle, ma recherche et ma réflexion. Il est très important de savoir dissocier cela.

Confronter les disciplines

“Comment les pratiques de personnes à la taille, au gabarit, à la personnalité et au parcours différents pourraient-elles avoir le même parfum ? L’objectif paradoxal est d’arriver à un délicat équilibre dans l’enseignement entre la transmission d’une forme commune à l’école, et à la préservation de l’individualité. C’est cette contradiction qu’il faut dépasser.”

Chinen Kenyu, Karateka et kobudoka, yashima tome 4

Il peut également être intéressant de se confronter à d’autres disciplines, mais avant de vous expliquer pourquoi revenons sur le terme confronter. José, pose ce katana, nous n’allons pas défier les pratiquants du dojo d’à côté… 😜

Se confronter, c’est essayer de comprendre ce qui, en changeant de référentiel, reste efficace entre vos mains. Soyons clairs, pour moi l’ensemble des techniques fonctionnent, mais tout le monde ne sait pas les utiliser. Se confronter c’est chercher ce qui fonctionne le mieux et comprendre pourquoi.

Par exemple, si vous allez dans un stage d’Aïkido et alors que vous pratiquez la Boxe, le but n’est pas de vous mettre à boxer dans un exercice qui n’a rien à voir. Mais d’étudier si vos déplacements, votre positionnement vous permettent de réagir aux situations proposées. Bien entendu, ne passez pas tout un stage d’Arts Martiaux à faire cela (car vous n’en profiterez pas pour apprendre de nouvelles choses) mais vous pouvez prendre parfois une minute pour voir ce que cela donne (en en parlant avec votre partenaire avant). 

Attention, je vous invite à être très vigilant sur ce point car certains enseignants n’aiment pas du tout cette démarche, ce qui est compréhensible. Cela peut nuire à la qualité du stage si tout le monde se met à faire n’importe quoi, c’est pourquoi il faut que vous soyez sensible à l’ambiance qui se dégage du groupe.

La deuxième façon est d’analyser les manières dont les autres bougent et de comprendre pourquoi ils le font ainsi. Une fois cette démarche faite, vous pouvez essayer de confronter cela à votre propre façon de faire et voir si cela est intéressant de faire évoluer vos mouvements.

METTRE LIEN ARTICLE CONFRONTER LES DISCIPLINES

METTRE LIEN PHOTO ROPPERS

Choisir son stage d’Arts Martiaux

Le plus dur est maintenant de choisir le stage d’Arts Martiaux auquel vous souhaitez participer.

Il va falloir vous pencher sur de nombreux critères comme : 

  • la discipline : est-ce que vous voulez en faire un dans votre discipline ou dans une autre ? Si c’est dans une autre souhaitez-vous qu’elle soit proche ou éloignée de la vôtre ?
  • l’enseignant : est-ce que vous préférez un enseignant que vous connaissez déjà, un dont vous avez déjà entendu parlé, ou cela vous est-il égal ?
  • le lieu : êtes-vous prêt à partir loin pour ce stage ? Loin cela veut dire quoi ? En France ? En Europe ? Plus loin encore ?
  • la durée : combien de temps êtes-vous prêt à partir ?
  • le coût : quel engagement financier êtes-vous prêt à prendre ?
  • les personnes qui vous accompagnent : voulez-vous y aller seul ou avec quelqu’un ? 
  • combien de stages d’Arts Martiaux souhaitez-vous faire dans les prochains mois ?

Je vous invite à vous poser et prendre quelques minutes et à répondre en commentaire à ces questions. Cela vous aidera peut-être à trouver des stages d’Arts Martiaux ou à vous motiver pour y aller ! 

Qu’est-ce que je vais retirer des stages d’Arts Martiaux ?

Qu’est-ce que cela va vous apporter à vous, dans votre développement ?

Confiance en soi et en votre pratique

Oser aller dans un stage d’Arts Martiaux n’est pas toujours facile. Vous devez montrer votre pratique à d’autres personnes que celles avec lesquelles vous pratiquez habituellement et vous allez peut-être être évalué. 

Mais, une fois que vous l’aurez fait, vous aurez normalement bien plus confiance en vous-même et en votre pratique. Vous remarquerez que ce que vous faites n’est pas absurde, que personne n’a trouvé cela ridicule. Vous pourrez certainement aussi voir que les Arts Martiaux et les Sports de Combat constituent une grande famille, que les personnes qui pratiquent avec vous seront curieuses d’en apprendre plus sur votre discipline, votre histoire et ne seront pas avares de conseils.

stage d arts martiaux confiance en soi

En règle générale, un stage d’Arts Martiaux est un excellent moyen de supprimer les doutes et de les remplacer par des questions. Les “Je ne sais pas” et “Je ne suis pas certain que”, deviennent “Pourquoi” et “Comment”, on passe d’un doute qui peut affaiblir notre confiance à des questions qui sont un moyen d’approfondir notre pratique. 

Plaisir

S’aérer, changer de façon de faire est souvent un très bon moyen de prendre du plaisir. Le fait d’apporter un vent nouveau dans votre pratique, de voir comment d’autres agissent est une excellente solution pour renforcer le plaisir que vous prenez. 

En allant à un stage d’Arts Martiaux vous verrez peut-être les mêmes techniques expliquées différemment et vous pourrez retrouver le Shoshin, l’esprit du débutant, regarder tout cela avec un regard neuf. Le but est, comme Philippe Galais, de réussir à revenir à ce regard neuf même lorsqu’il s’agit de la millième fois que vous observez la technique.

stage arts martiaux plaisir souvenir

Vous observerez peut-être des moyens d’entraîner la même capacité physique mais d’une façon différente. Cela peut vous donner des idées pour changer vos entraînements tout en continuant votre progression.

Il y a également le plaisir de découvrir de nouvelles personnes et de faire de belles rencontres ou de revoir des personnes que l’on n’a pas vues depuis longtemps. 

Motivation

Lorsqu’on côtoie une personne qui a une habileté que nous n’avons pas, au début nous sommes étonnés, estomaqués. Mais, petit à petit, nous oublions ce fossé, nous y sommes habitués.

En découvrant un nouvel enseignant, on retrouve cette envie de progresser, d’atteindre ce niveau. On le retrouve souvent doublement. Envers notre enseignant et envers celui qui a géré le stage d’Arts Martiaux. 

La motivation sera d’autant plus enrichie que vous aurez notez les impressions que vous avez ressenties dans un carnet et que vous vous serez fixé pour but de progresser dans une direction vue lors du stage

Si cette direction n’est pas en lien direct avec votre discipline, vous pouvez très bien en faire un objectif secondaire et chercher à progresser plus lentement et plus longtemps. Cela reste un moyen de renforcer votre motivation, et c’est aussi un ensemble de pistes pour changer d’exercices et aérer vos entraînements personnels. 

N’hésitez pas à échanger avec votre enseignant ou celui qui a organisé le stage, ils auront peut-être des pistes pour vous aider à progresser dans la direction que vous souhaitez sans pour autant nuire à la qualité de votre travail central. 

Un souvenir..

Chaque stage est unique car les participants (même si le groupe reste avec les mêmes personnes) ne seront pas dans un état émotionnel identique. Profitez un maximum de ce stage, car vous ne pourrez pas le revivre quand bien même vous inviteriez à nouveau les mêmes personnes.

Un de mes meilleurs souvenirsden stage est certainement celui organisé par Armand Vallé qui s’est déroulé en extérieur sous l’eau (plein mois de juin, stage prévu en extérieur, il se met à pleuvoir alors qu’il faisait très beau quelques instants avant.. et ce n’était pas en Bretagne !), sur le thème de la manipulation du Jo (le bâton d’environ 1m50). Il était intéressant car le fait de travailler sous la pluie faisait travailler les appuis, mais nous avons également beaucoup ri car les armes glissaient et s’envolaient. Si nous avons beaucoup appris, c’est pourtant le côté émotionnel qui laisse une empreinte et c’est pour cela qu’il faut pratiquer sincèrement avec beaucoup d’intensité

Les Arts Martiaux sont un moyen de s’épanouir, d’être plus heureux. Les stages d’Arts Martiaux sont des moments où l’on peut partager ce plaisir avec beaucoup de personnes, approfondir cette joie, et il serait dommage de passer outre cela. 

Et vous quel est votre meilleur souvenir de stage ? 

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Qualités physiques : comment devenir plus puissant

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qualites physique sumo

Vous êtes nombreux à être venus sur ce blog afin de trouver des pistes de réflexion pour améliorer vos qualités physiques. Dans cet article nous verrons quelques réflexes importants pour renforcer votre corps mais aussi quels avantages il y a à le faire.

Pour améliorer ses capacités physiques il peut être utile d’avoir un accompagnement. Si vous souhaitez que l’on vous aide n’hésitez surtout pas à nous écrire un mail à contact@corps-et-esprit-martial.com ou un commentaire sous cet article.

Améliorer vos qualités physiques : quelques règles

Il existe de nombreuses méthodes pour faire progresser ses qualités physiques. Mais, dans toutes ces méthodes il y a des règles qui sont importantes.

Entraînez-vous régulièrement

Vous auriez beau savoir faire la pompe parfaite, si vous vous entraînez à le faire une fois par mois, vous ne progresserez pas. La régularité est la première règle de progression dans n’importe quelle discipline, que cela soit un Art Martial ou l’apprentissage d’une langue. 

La régularité demande d’avoir une auto-discipline relativement stricte et il existe des techniques pour s’améliorer sur ce point. Je vous invite à découvrir deux articles pour rester motivé et atteindre vos objectifs à long terme. En effet, la régularité peut vous lasser et faire chuter votre niveau de motivation. Ces articles sont : 

Mais la régularité n’est pas nécessairement faire exactement la même chose à chaque séance. Il existe de nombreuses façons de varier les entraînements tout en répétant certains mouvements. 

Nous avons consacré un article complet pour vous donner des astuces qui vous permettront de progresser seul, en organisant votre entraînement et en incluant des moyens de changer quelques points d’entraînement.

La régularité est une grande force de progression. Par exemple, si vous faites comme José aujourd’hui et que vous venez à un entraînement par semaine vous progresserez, certes moins vite que ceux qui assistent à deux ou trois cours (ou plus), mais vous continuerez votre progression. Mais si vous faites comme José à ses débuts, et que vous faites tous les cours deux semaines et disparaissez pendant un mois et demi, alors vos progrès seront bien moins rapides. 😜

« Si l’on commence le karaté vers les onze-douze ans, on progresse de façon extraordinaire, et il y a par ailleurs des avantages à s’entraîner de façon systématiques. toutefois, si l’on pratique avec implication, on peut commencer à n’importe quel âge. Ce qui est important, c’est de s’y atteler toute sa vie de façon régulière. »

Le karatejutsu : boxe d’okinawa sur le travail à deux, de Motobu Choki, traduit et commenté par Jean-Charles Juster p.23

Sortez de votre zone de confort

S’entraîner régulièrement est important pour améliorer vos qualités physiques, mais s’entraîner sans se dépasser ne risque pas de provoquer beaucoup de résultats. 

qualites physique sortir de sa zone de confort

Reprenons l’exemple des pompes, si vous en faites 3 tous les jours, peut être progresserez vous légèrement au début, mais très rapidement vous allez stagner.

Pour cela, il faut veiller à approfondir votre travail, aller plus loin dans vos retranchements. Mais il faut trouver le juste milieu qui permettra l’essor de vos capacités physiques sans pour autant vous blesser. Si vous dépassez trop vos limites vous pourriez avoir des courbatures qui vous empêcheront de vous entraîner plusieurs jours (ou bien pire).

Ce dépassement peut provenir de vos entraînements personnels, mais cela peut également être le fruit d’un entraînement au club, au dojo. Une très bonne solution pour y arriver est d’assister aux stages, car vous découvrirez certainement un souffle nouveau, vous poussant à progresser. De plus, peut-être qu’il vous fera faire de nouveaux exercices. Cela fait partie des nombreux avantages qu’il y a à assister à un stage.

Ciblez vos efforts sur les qualités physiques prioritaires

« La grande force des arts martiaux étant de développer les qualités naturelles de l’élève pour en faire son point fort. »

Lionel Froidure, expert en Karaté et Kali Eskrima Dobelete Rapillon “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Lorsque je discute avec des pratiquants, ils veulent régulièrement s’améliorer sur beaucoup de choses, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Mais, vouloir régler tout cela en même temps n’est pas très utile.

Imaginez que vous deviez bâtir une maison. Si un jour vous avancez un peu sur la construction des murs, le lendemain vous enduisez les quelques rangs de parpaing bâtis, le surlendemain vous faites une partie du carrelage.. Cela n’a aucun sens ? Eh bien ! C’est exactement la même chose lorsque vous souhaitez améliorer vos qualités physiques.

qualite physique cibler
Photographie de Keith Ellwood

Pour réussir à progresser, il faut que vous choisissiez les capacités physiques que vous souhaitez travailler (la vitesse, la puissance, l’équilibre, etc.,..). Puis que vous cibliez la façon dont vous allez vous y entraîner prochainement, pendant combien de temps et avec quelques tests pour vous améliorer. 

Nous avons justement une partie dédiée à la préparation physique pour vous aider à choisir quoi et comment vous entraîner. Vous trouverez des idées d’entraînements et c’est une partie qui est régulièrement enrichie. 

La connexion musculaire joue un rôle très important dans la capacité à générer de la puissance (par exemple cette étude en parle). La visualisation lors d’un exercice physique permet de recruter plus de fibres musculaires car vous êtes concentré sur ce mouvement. 

Prendre du plaisir

Retrouver le shoshin. Lorsqu’on commence l’Aïkido on se réjouit simplement de pouvoir pratiquer. Mais le temps passant la politique et les ambitions viennent sur le chemin. C’est là qu’il est important de pouvoir retrouver cette joie originelle, la motivation simple de pratiquer.
Souvenez vous “Hansei, Sunao,Shoshin”

Yamada Yoshimitsu, aïkido, yashima tome 2

Si vous ne prenez aucun plaisir, si vous vous ennuyez, alors vous ne pourrez pas progresser. Il ne faut pas que le moment où vous entraînez vos qualités physiques soit une corvée mais une joie, un moment agréable.

Pour cela vous pouvez faire varier l’entraînement comme on vous l’a dit. Mais il est nécessaire de changer votre façon de voir cet exercice, ne serait-ce que la façon d’en parler. J’entends régulièrement “Pff.. Il faut encore que je fasse mes exercices physiques..” ou ce type de phrases.

qualité physique prendre du plaisir
Photographie de Jason Jacobs

Lorsque vous avez cette approche, votre préparation devient une punition, une corvée à faire entre votre linge à laver et le repas à préparer.

Par contre si vous changez le discours que vous tenez par quelque chose comme “Je vais m’amuser à faire ceci”, ou “Je vais m’éclater à faire cela”, vous changez totalement de façon d’aborder ce sujet. Renforcer vos qualités physiques devient quelque chose d’agréable, un vrai plaisir ! 

Il ne faut pas que vous fassiez votre préparation seulement pour améliorer votre pratique martiale, mais aussi parce que vous y trouvez une sorte de plaisir. C’est la différence entre la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque.

Il existe de nombreuses méthodes pour vous renforcer, il suffit de trouver celle qui convient à vos besoins et qui vous plaît en même temps. Dire que vous n’aimez pas cela, c’est comme dire “Je n’aime pas les Arts Martiaux et les Sports de Combat” après juste quelques cours d’une discipline. Peut-être qu’une autre peut vous convenir ou que la même discipline par un autre enseignant vous plaira.

Pourquoi améliorer ses capacités physiques ? 

Dans quel but cherchez-vous à améliorer ses capacités physiques ? Si vous ne le savez pas vous aurez plus de difficultés à atteindre ces objectifs.

Santé

On le sait aujourd’hui, l’activité physique est nécessaire à un corps en bonne santé. En plus de vous aider à vieillir en gardant un corps sain, elle vous permet aussi de rester en meilleure santé mentale (grâce au lien social par exemple). Il existe de nombreux avantages à pratiquer une activité physique, comme le fait que cela peut réduire le taux de l’assurance lors de souscription d’un crédit.

qualite physique santé

Mais pourquoi vouloir renforcer vos capacités physiques ? Si vos muscles sont plus solides ils seront plus à même de vous protéger en cas de problème comme un choc lors d’une chute. Cela peut vous éviter certaines blessures ou limiter celles qui vous arrivent. En effet, les muscles externes peuvent encaisser les chocs et se réparer plus facilement que les articulations et les os (en règle générale). Ou encore, renforcer les muscles profonds est un très bon moyen de limiter les risques de blessures des ligaments. 

Lorsqu’on vieillit, la perte d’autonomie est un vrai problème. Celle-ci arrive notamment à cause de la réduction des capacités physiques. Le fait d’entraîner ses capacités physiques régulièrement et à tout âge permet de limiter cet effet (appelé sénescence) et augmente les chances de vieillir heureux et en bonne santé.

Motivation et progression

Ne faisons pas de langue de bois, se sentir progresser est quelque chose qui est gratifiant. Si entretenir l’ego n’est pas quelque chose de souhaitable, savoir être fier de soi et de ses progrès me semble important. 

L’avantage des capacités physiques est qu’elles sont facilement mesurables. Est-ce que j’arrive à être plus rapide, plus puissant sur tel mouvement, vous pouvez le tester beaucoup plus facilement que des capacités spécifiques au combat ou à votre pratique (qui découle de ces capacités physiques). 

Par exemple, vous pouvez vous filmer faire un mouvement précis et voir si quelques mois après vous êtes plus rapide. Par contre vous ne pouvez pas vraiment savoir si dans l’affrontement vous êtes plus rapide à faire ce mouvement car il prend en compte la prise d’information, la notion de timing et de distance. Même si cela est mesurable (par exemple, sur un round combien de fois arrivez-vous à toucher) cela est moins visible et quantifiable. 

Le fait de vous sentir progresser est un excellent moyen de garder une motivation de fer et de rester focus sur ses objectifs.

Et, comme on l’a déjà dit, le fait de travailler ces capacités physiques vous permet de progresser et d’améliorer vos mouvements dans la pratique (si ces capacités sont renforcées intelligemment). Vous aurez donc un double sentiment de progression, ce qui peut décupler votre motivation.

Cet article touche à sa fin, et comme d’habitude il n’appartient qu’à vous de le faire vivre. Vous êtes toujours aussi nombreux à partager nos articles et cela nous touche beaucoup ! N’hésitez pas à nous identifier lorsque vous le faites, c’est toujours un plaisir d’échanger avec vous ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photographie en tête d’article d’Akaitori

Être plus performant, pouvez-vous y arriver ?

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etre plus performant

Être plus performant peut être vu comme un thème totalement déconnecté de la pratique martiale. Bien entendu, pour les Sports de Combat je suis certain que vous voyez le lien, mais vous verrez que cela vous concerne également si vous pratiquez les Arts Martiaux.

D’ailleurs, si vous souhaitez progresser, je vous invite à lire les 3 e-books gratuits avec des conseils d’experts de nombreuses disciplines (de l’Aïkido au MMA, du Systema au Jujitsu Fighting). Vous pouvez y aller, c’est gratuit ! 

“Entre le débutant et l’expert, ce qui a changé est ce que produit l’instinct, mais en soi le mécanisme reste le même, naturel et instinctif.”

Jérôme Huon, expert en Savate, Boxe Française “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable gratuitement ici

Être plus performant, est-ce que cela a du sens ?

Performance, cela veut dire quoi ?

Si vous souhaitez être plus performant, cela demande de se questionner sur ce qu’est la performance. C’est un mot que l’on retrouve souvent dans le domaine du sport, il implique une comparaison à d’autres personnes.

Pourtant, vous pouvez chercher à progresser dans votre discipline, même si vous ne visez pas la compétition. Vous pouvez vouloir devenir meilleur, être plus performant sur un point particulier. Et cela m’amène à développer ma réflexion : la performance peut s’établir par rapport à vous-même. 

Vous n’êtes pas obligé de vous comparer aux autres, encore moins pour vouloir les dépasser, mais vous pouvez réussir à être plus performant comparé à celui que vous étiez hier. 

Le fait de parler avec le langage sportif est intéressant car il peut également éveiller notre esprit de compétition. En utilisant un langage spécifique, on peut réussir à se rattacher à l’univers qui y est lié. Parler de performance, c’est voir les Arts Martiaux comme un sport, et, si certains ont déjà envie de me jeter des shurikens ou des haches, laissez-moi le temps de développer.

Les Arts Martiaux ont des différences avec les Sports de Combat, mais le fait de ne pas les distinguer permet d’en faire ressortir les points communs. Vous pourrez utiliser un vocabulaire que les pratiquants connaissent pour, petit à petit, faire évoluer leur domaine. 

Enfin, la performance est recherchée dans toutes les disciplines. On cherche à provoquer le plus d’effets possible avec le moins d’énergie. Réussir à sonner un adversaire d’une seule frappe, à projeter son adversaire avec le moins de force possible. La performance dépend de ce que l’on souhaite mettre derrière, de ce à quoi elle fait référence.

Performance et contre-performance ?

Il est possible de faire des contre-performances. Qui n’a jamais entendu parler d’un athlète qui était certain de dominer son combat et qui a perdu, qui n’a jamais vu un excellent pratiquant de son club perdre contre quelqu’un qui lui était inférieur ? 

La contre-performance, c’est être au-dessous de nos capacités un jour donné. Apprendre à gérer les contre-performances, à être le plus performant possible avec notre niveau (faible ou fort) du jour, est quelque chose de nécessaire dans la pratique des Arts Martiaux.

La contre-performance peut également venir d’une erreur. En prenant le temps d’analyser les causes de cette erreur, des solutions possibles la prochaine fois que la situation se produira vous saurez vous adapter et vous aurez progressé.

performance et contre performance
Photographie de Fernando Mafra

Cependant, il faut veiller à toujours étudier une contre-performance pour pouvoir en tirer les bénéfices. Pour cela, vous pouvez par exemple utiliser la visualisation, un film de l’événement ou la discussion avec quelqu’un qui y a assisté par exemple. Il faut veiller à ne pas rester prisonnier des erreurs, ce qui nuirait à votre performance. Par exemple, ne visualisez pas sans cesse un mouvement raté, mais faites-le évoluer en un mouvement réussit.

Attention au stress que peut provoquer le fait de chercher à être plus performant.

Cela peut devenir un poids pour ceux qui viennent simplement pour se détendre et chercher à progresser. Si vous entrez dans une course pour progresser plus rapidement et à chaque fois, cela peut ajouter une tension dans votre pratique.

Restez donc bien vigilant sur ce point.

Être plus performant, les bons réflexes 

Devenir plus apte

“Le budoka n’a jamais fini d’affûter son corps, ni de polir ses techniques. Rousseau disait de l’homme que c’est “un animal perfectible”, qui se trouve toujours en chemin, jamais arrivé, hormis à l’heure de rendre l’âme.”

Mathieu Debas – Yashima Tome 5

Pour être plus performant, une des stratégies est de travailler sur vos capacités physiques. Si vous maîtrisez mieux votre corps, il répondra mieux à vos attentes, vous permettant ainsi de pratiquer à un niveau supérieur. 

Les capacités ont besoin d’être entraînées de façons logiques et organisées. Si vous le faites correctement, vous constaterez rapidement des progrès. 

performance et aptitude

Vous sentir plus apte vous permettra d’être plus performant car vous serez plus à l’aise et vous aurez plus confiance en vous. Cela passe également par un entraînement régulier de votre panel de techniques afin d’avoir confiance en vous, vous permettant d’améliorer. 

En renforçant vos capacités, vous actionnez un curseur important qui vous permettra de vous sentir plus à l’aise pour agir comme vous le souhaitez. 

Par exemple José travaille sa capacité à lancer et rattraper les brochettes tout en s’hydratant, autant vous dire qu’il est beaucoup plus performant que moi pour un bon repas convivial. En effet, ses capacités physiques et techniques sont largement supérieures aux miennes dans ce domaine, et, si cela ne fait pas tout (il peut être distrait et laisser carboniser le repas), il y a plus de chance pour que vous vous régaliez mieux avec lui qu’avec moi. 😜

Prendre plus de plaisir

Si vous prenez du plaisir, vous pourrez mettre beaucoup plus d’ardeur dans l’entraînement. Lorsque vous n’avez pas l’impression que l’entraînement est “difficile” mais au contraire qu’il n’est que jeu et plaisir, alors vous pouvez vous dépasser beaucoup plus facilement.

Or, pour devenir plus performant, il est important de réussir à se dépasser, de sortir de sa zone de confort. Cela permet d’aller plus loin, de ne pas perdre la motivation sur le long terme.

etre plus performant et plaisir
Photographie de Bruce Caron

Si vous ne prenez pas de plaisir, vous risquez de vous crisper, d’être plus tendu, ce qui est à éviter lorsqu’on cherche à être plus performant. Au contraire, le relâchement permettra de devenir beaucoup plus efficace. Cela sera facilité par le fait de prendre du plaisir à la pratique. 

Mais il existe un paradoxe dans ce conseil : plus vous aurez envie de devenir plus performant, et plus le risque de voir votre plaisir chuter est grand (surtout si vous ne remarquez pas vos progrès). C’est pour cela qu’il faut vraiment éviter de vous mettre trop de pression sur vous-même par rapport à votre pratique. J’aime dire “Il faut pratiquer sérieusement sans se prendre au sérieux”.

Se fixer les bons objectifs

“Je me suis souvenu que kanchô supervisait nous avait dit : « Il n’y a pas de compétition en aïkido. Par conséquent, nous devons utiliser toutes les occasions telles que les grades, démonstrations ou tous autres événements, pour rivaliser avec nous-même et aller au-delà de nos propres limites. Une démonstration est un moyen de fournir plus que le meilleur de nous-mêmes. C’est une occasion de nous donner 120 % de nous-mêmes. »

Uchideshi, dans les pas du maître, Jacques Payet, p.108

Savoir où l’on va, quel chemin nous devons parcourir est très important pour progresser et devenir plus performant. Encore mieux, avoir plus d’indices qui permettent de baliser le chemin qu’il vous reste à arpenter et de savoir si vous êtes sur le bon chemin.

Pour réussir je vous conseille de bien lire cet article sur le fait d’être focus sur ses objectifs, dans lequel on vous explique les différentes formes d’objectifs qui existent et celui-ci pour rester motivé sur le long terme

Si vous ne savez pas ce que vous avez à travailler vous risquez de vous entraîner dans le vide, sans un but précis. À l’opposé, si vous avez défini ce qu’il est important de renforcer pour vous en ce moment, vous allez pouvoir cibler les points qui vous seront les plus bénéfiques. 

Un bon moyen d’y arriver est de réfléchir par dates clés ce sur quoi vous devez progresser. Si vous pratiquez un Sport de Combat, vous pouvez vous caler sur les tournois de votre discipline. Si la compétition ne vous intéresse pas, vous pouvez vous caler sur les trimestres, les vacances scolaires ou le travail entre deux stages. Le tout est de trouver des moments forts qui vous conviennent pour réfléchir à votre pratique et ses axes de progression.

Cet article touche à sa fin. S’il vous a semblé performant, on vous invite à le partager sur les réseaux sociaux pour aider un maximum de personnes. Merci à ceux qui le feront ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Se surpasser et ne plus avoir de limites, c’est possible !

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Pour pouvoir atteindre ses objectifs à long terme il faut être capable de se surpasser. Mais cela n’est pas toujours évident d’y arriver. C’est pourquoi dans cet article on vous donnera des astuces pour réussir à dépasser vos limites. 

Avant de commencer la lecture de nos conseils, on vous rappelle qu’ils sont écrits pour aider le plus grand nombre de personnes possible. Pour y arriver nous avons besoin de votre aide. Si un article vous plaît, partagez-le à vos amis pour qu’ils puissent également bénéficier de son contenu ! 

“Dans ma jeunesse, je me suis énormément entraîné et j’ai régulièrement atteint mes limites. Avec le recul, j’ai compris que toutes ces années de pratique intensive dans le budo permettaient de brûler l’inutile pour laisser place à l’essentiel. Je pense qu’il est primordial de chauffer le corps à blanc quand il est encore suffisamment malléable. Et je sens encore en moi cette vitalité, cette énergie de feu.”

Jaff Raji – Yashima Tome 5

Des outils pour se surpasser

Nous allons ici vous proposer quelques moyens pour réussir à vous surpasser.

Changer ses habitudes

Lorsqu’on est en permanence dans sa zone de confort,cela n’est pas stimulant pour réussir à se surpasser. On rentre dans une routine, on s’entraîne toujours à la même intensité avec les mêmes partenaires.  

Attention, je ne dis pas que ça n’a aucun avantage, cela est très intéressant pour de nombreuses raisons, mais cela ne vous invite pas à dépasser vos limites.  

Pour sortir de votre zone de confort il existe de nombreux curseurs que vous pouvez actionner.

Vous pouvez aller dans un stage avec un autre enseignant de votre discipline ou avec un enseignant d’une autre discipline. Le fait d’être conseillé et évalué par un autre enseignant peut vous pousser à vous surpasser. Les conseils qu’il va vous donner ne seront pas nécessairement ceux de votre enseignant habituel, et ceux-là aussi seront un moyen de sortir de vos habitudes.

Le fait de se donner un objectif concret est un bon moyen de se surpasser. Par exemple, mettez-vous des objectifs chiffrés, comme faire 1 000 coups de pied dans la séance ou faire 15 minutes de Kata sans pause. Ainsi vous aurez un objectif à dépasser à chaque séance, et vous saurez facilement si vous avez réussi ou non.

Vous pouvez bien entendu jouer sur de nombreux autres critères comme : 

  • le lieu de l’entraînement
  • les partenaires
  • la durée
  • l’intensité
  • les exercices (en changeant ceux que vous faites habituellement)

Et vous, comment faites-vous varier vos entraînements ?. Dites-le nous en commentaire !

Le contrat pour se surpasser

Le contrat est un engagement moral. Mais vous n’allez pas signer un contrat d’embauche ou de mariage, ne vous inquiétez pas.

Je vous invite à signer un contrat vous obligeant à faire une chose contraignante, voire quelque chose que vous n’avez pas envie de faire. Voici quelques exemples :

  • donner de l’argent à un ami
  • faire un don a une association caritative que vous n’aimez pas (attention cet engagement est très motivant mais il faut bien réfléchir avant de vous retrouver à donner à l’association “Un barbecue pour José” 😜
  • ne pas partir en vacances
  • ne pas vous acheter quelque chose
  • résilier un abonnement à une plateforme de streaming

Cet engagement peut être écrit, ou oral, fait avec vous-même ou avec un proche.

Dans ce contrat plusieurs choses doivent apparaître :

  • L’objectif précis
  • Le moyen d’évaluer cet objectif, de façon clairement établie
  • La date de fin du contrat est très importante, quand est-ce que vous devez avoir atteint votre but ?
  • le gage en cas d’échec

Ah ! Et surtout n’oubliez pas de prévoir une récompense en cas de réussite. Vous serez ainsi deux fois plus motivé à réussir votre défi, une première fois pour éviter le gage et une seconde pour obtenir votre récompense. 

Affichez vos efforts

Avez-vous déjà vu quelqu’un qui affiche ses efforts et ses progrès ? Vous vous êtes demandé ce que cela pouvait apporter à cette personne de faire cela ?

Tout d’abord, vous utilisez le principe de cohérence à grande échelle. Si tout le monde sait que vous souhaitez devenir champion du monde de votre discipline, vous serez bien plus motivé à vous dépasser lorsque cela sera nécessaire.

C’est aussi un bon moyen de renforcer votre détermination pour la démontrer à ceux qui seraient négatifs envers vous. Qui n’a jamais pensé “Alors qu’est-ce que tu aurais dit XXX en voyant mes résultats? “Cependant cela demande un bon “blindage mental” pour éviter les erreurs.

Enfin, c’est un moyen de gagner des encouragements, de réunir une communauté qui vous poussera à réussir. À titre d’exemple, lorsque j’ai voulu me préparer à l’obtention de mon troisième dan, ce sont mes élèves qui ont été le moteur principal de ma motivation. Ils m’encouragaient et j’avais envie de réussir par reconnaissance pour leur soutien. 

Se surpasser grâce à un partenaire d’entraînement

“Il me poussait intentionnellement à en faire toujours plus, mais de telle façon que cela me rende heureux et désireux de le faire. Tout au long de tout cela, j’ai commencé à avoir une idée de ce que signifiait l’entraînement ascétique traditionnel.”

Uchideshi, dans les pas du maître, Jacques Payet, p.97

Avoir un partenaire est un très bon moyen de se surpasser. Il vous aide à garder la motivation intacte, vous empêche de baisser les bras lorsque vous en avez ras le bol et vous avez quelqu’un qui vous aide à atteindre dépasser vos limites. 

Il existe de nombreuses façons de s’entraîner à deux. Vous pouvez vous donner des rendez-vous pour faire votre entraînement ensemble (en coopération ou en vous défiant), en vous faisant des comptes rendus d’entraînement, des séances à faire chacun de votre côté. 

Si vous ne savez pas avec qui vous souhaitez faire ces partenariats, il existe plusieurs solutions. Vous pouvez poster un commentaire sous cet article pour dire que vous cherchez un ami d’entraînement. Il existe de nombreux groupes facebook dans lesquels vous pourrez trouver des partenaires d’entraînements. 

Lorsque vous interagissez sur internet, vous pouvez éventuellement vous filmer pour échanger sur vos progrès et obtenir des conseils. 

Et comme pour trouver des amis il n’y a rien de mieux que les réseaux sociaux, on vous invite une nouvelle fois à partager cet article à tous vous amis ! 

Pourquoi se surpasser

Améliorer votre caractère

En vous surpassant, vous arrivez à trouver vos limites et aller au-delà. C’est quelque chose de très enrichissant pour la construction personnelle. C’est un moyen d’améliorer votre tolérance au stress (physique ou mental) et d’apprendre à gérer des émotions plus vives. 

“Maintenant la manière d’arriver à gérer ses émotions c’est de porter le travail sur ce sujet, de se contraindre.”

Richard Doueib, expert en  Krav Maga  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement  ici

Se surpasser lors d’un événement, obtenir des résultats qui nous semblaient inatteignables, c’est un moyen de briser les croyances limitantes. Lorsque vous avez réussi une fois à faire une chose, votre vision que vous avez de celle-ci change et vous pourrez la reproduire plus facilement.

Cela va vous permettre de moins stresser lors de différents événements, car vous aurez appris à vous maîtriser hors de votre zone de confort et vous serez déjà habitué à réussir des exercices en apparence au-dessus de vos capacités.

C’est également un moyen d’apprendre à être dans la culture de la réussite. Lorsque vous restez dans votre zone de confort vous n’apprenez pas non plus à réussir de nouvelles choses, ce qui a son intérêt (élever son niveau de maîtrise d’une technique par exemple), mais cela ne vous apprend pas toujours à être dans la réussite et développer de nouvelles capacités. En vous surpassant, c’est une chose que vous apprenez plus facilement.

Encore une fois, il existe de nombreux moyens d’apprendre à se dépasser, il suffit de pousser un curseur un peu plus loin et on va déjà plus loin que ce à quoi on aspirait. 

Se surpasser, grâce aux Arts Martiaux et Sports de Combat

Le fait de surpasser n’est pas un thème nouveau, nous vous avions déjà expliqué que les Sports de Combat comme les Arts Martiaux sont un excellent moyen de dépasser ses limites !

Les disciplines martiales que nous pratiquons nous obligent à nous remettre en question mais aussi à accepter beaucoup de choses. Les disciplines où l’intégrité physique est mise en danger par un autre pratiquant (dans un but volontaire et mesuré) sont rares, et devoir y faire face demande beaucoup de maîtrise de soi et de courage. En cela, elles sont un excellent moyen de se surpasser ! 

Si, pour avoir tous les détails on vous invite à lire l’article voici des éléments que vous pourrez trouver : 

  • Des moyens de vous dépasser physiquement, avec la méthode tirée de la légende du créateur du Karaté Kyokushinkai, Masutatsu Oyama et, également, par la répétition
  • Des moyens de dépasser vos limites mentales et d’atteindre un meilleur niveau (notamment grâce à la fluidité / la zone)
  • Des exercices pratiques, comme le fait de supprimer un de vos sens (en vous bandant les yeux par exemple) ou le travail au parcours stress

Cet article touche à sa fin, on espère qu’il vous aura plu. Comme d’habitude, n’hésitez pas à soutenir notre travail en le diffusant un maximum ! 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Atteindre ses objectifs : comment y arriver ?

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atteindre ses objectifs

Atteindre ses objectifs n’est pas toujours aussi simple qu’on le voudrait. Qui n’a jamais commencé un programme, mais s’est lassé au bout d’un certain temps ? Cela est tout à fait normal, notre motivation peut se fatiguer, s’épuiser et il existe des moyens d’atteindre ses objectifs tout de même.

Nous allons dans cet article vous donner des astuces pour que vous puissiez atteindre le but que vous vous êtes fixé, puis nous verrons quelques éléments qui expliquent pourquoi les objectifs sont importants.

Si ces astuces ne vous suffisent pas, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel en préparation mentale. Si vous souhaitez être suivi par nous, vous pouvez nous contacter par mail (contact@corps-et-esprit-martial.com) ou en commentaire ! 

Les astuces pour atteindre ses objectifs à long terme

Atteindre ses objectifs : le calibrage avant tout

Pour atteindre vos objectifs il faut qu’ils soient adaptés à vos besoins et atteignables. Si vous vous fixez comme but de soulever 200 kilos au développé couché dans 1 mois alors que vous n’êtes pas capable de faire une répétition à 50 kilos, c’est peut-être trop ambitieux, non ? Le problème c’est que ce qui est facilement mesurable pour des poids ne l’est pas en matière d’objectif personnel ou de capacité. 

Je vous invite donc à bien réfléchir sur des objectifs de manière réaliste. Attention, il ne faut pas pour autant se cantonner à un objectif trop simple / facile. Si on reprend l’exemple, soulever 51 kilos ne sera pas stimulant.

Avoir un objectif trop simple ne stimule pas et un objectif trop élevé démotive ou vous fait perdre confiance en vous.

Pour bien calibrer vos objectifs je vous invite à en parler à des personnes que vous savez vraiment bienveillantes envers vous. Attention cependant, il peut arriver que certaines personnes puissent vous dire que vos objectifs sont inatteignables par une sorte de jalousie (souvent inconsciente). 

Il existe plusieurs règles pour bien formuler vos objectifs, et on vous invite à consulter notre article pour y arriver facilement

Les habitudes, encore une fois..

“Jean-Pierre, qui adore enseigner aux enfants, s’attache à faire respecter un code de conduite véhiculant des messages et des habitudes pouvant aider au contrôle de soi dans la vie quotidienne”.

Jean-Pierre Leloup, Biographie de Jean-Pierre Vignau : Construitre sa légende p.49

Nous vous avons déjà parlé de l’importance de la routine pour ne pas épuiser vos ressources en motivation. Mais elles peuvent également être un moyen de la nourrir. 

Lorsque vous êtes habitué à faire une chose, changer cette habitude est toujours compliqué. Que cette habitude soit bonne ou mauvaise, cela sera la même chose. Donc, si vous avez mis en place des routines efficaces et positives, elles renforcent votre motivation et vous aideront à garder le cap et avancer dans la bonne direction pour atteindre vos objectifs.

Une routine que je trouve très efficace est de noter votre entraînement en amont (par exemple le matin au petit déjeuner) et lorsqu’il est effectué vous le rayez. Vous pouvez également faire une croix dans votre agenda lorsque vous avez fait votre entraînement. La règle d’or est de ne jamais manquer deux fois de suite.

Les récompenses : baliser le chemin pour atteindre ses objectifs

Pensez à vous récompenser pour vos réussites. Les récompenses sont un moyen très efficace pour atteindre ses objectifs à long terme. Le risque avec quelque chose qui est trop éloigné dans le temps est que l’on n’a pas l’impression d’avancer vers son objectif. En vous récompensant régulièrement pour des objectifs intermédiaires, vous renforcez votre motivation.

Quels types de récompenses choisir ?

Je vous déconseille d’utiliser la nourriture comme une récompense, cela peut même être contre-productif si votre objectif final est de perdre du poids par exemple.

Vous pouvez plutôt vous autoriser une sortie, un massage ou un achat. Cela peut également être le temps de faire quelque chose que vous aimez et que vous ne faites jamais, comme jouer de la musique, apprendre une nouvelle langue.

Il faut aussi que la récompense soit en accord avec l’effort demandé. Si l’action demande peu de travail, il ne faut pas que la récompense soit énorme, et à l’inverse, quelque chose qui vous demandera beaucoup d’implication peut occasionner une récompense plus conséquente. Ne faites pas comme José qui s’est offert un week-end de vacances parce qu’il s’est entraîné trois fois dans la semaine.. 😜

Je vous invite à prévoir vos récompenses en amont, de façon à ne pas changer de récompense au dernier moment et prendre quelque chose qui vous plaira finalement moins que ce que vous aviez choisi. Ce sont un peu des aires de repos pour vous ressourcez lors de votre périple.

Retrouver sa motivation 

Lorsqu’on perd sa motivation, il est très difficile de la retrouver. Ce n’est pas toujours facile de suivre un objectif, et il peut arriver que vous sentiez votre motivation baisser sans rien pouvoir y faire.

Cependant, il existe des techniques et des astuces pour retrouver sa motivation quand tout va de travers. 

Parmi les sujets que l’on développe dans l’article vous trouverez

  • redéfinir vos objectifs. Même si vos objectifs sont bons, le fait de les redéfinir, de prendre le temps de travailler dessus est un excellent moyen de renforcer votre motivation
  • supprimer certaines mauvaises habitudes comme la procrastination
  • renforcer les bonnes habitudes
  • manger correctement
  • prendre de la distance
  • gérer son sommeil

Une motivation en baisse arrive même aux athlètes de haut niveau ou aux personnes qui vous inspirent. Cela est naturel. Par exemple, le doute peut créer une baisse de motivation mais il sert à remettre en question votre pratique et renforcer votre motivation sur le long terme.

Par contre, c’est possible de retrouver sa motivation, surtout si vous avez déjà été très motivé pour une chose en particulier.

Ouvrir ses horizons

Peut-être que vous habitez à proximité d’un lieu qui est très beau, mais, à force d’y être vous ne vous en rendez plus compte. Ou même, que certains points vous agacent. Mais, en partant quelque temps ailleurs vous retrouvez la beauté de votre paysage. 

Il en va de même dans votre pratique, si vous restez enfermé dans votre discipline sans jamais vous aérer, vous pouvez créer une forme de lassitude. C’est pour cela qu’il est important d’apporter de l’air à votre feu, de parfois nourrir votre pratique ailleurs.

“ [Pour un pratiquant avancé] Je vous invite à faire des stages dans des disciplines totalement différentes, car en vous arrêtant non pas sur les mouvements mais sur les principes, vous pourrez créer des liens et du sens.”

Une de mes pensées dans : “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Il n’est pas forcément nécessaire d’aller dans une autre discipline, vous pouvez très bien changer de cadre en vous entraînant avec d’autres partenaires ou en extérieur. Vous pouvez aussi allez vous entraîner auprès d’un autre enseignant, ce qui vous permet d’avoir des explications différentes sur un même sujet.

Bien entendu il n’est pas évident de choisir son stage d’Arts Martiaux mais n’hésitez pas à dialoguer avec les pratiquants autour de vous ou a consulter les articles sur les retours d’expérience.

Atteindre ses objectifs : savoir les affirmer !

Parler de vos objectifs autour de vous est un très bon moyen de rester motivé. Le fait d’être engagé auprès de personnes de confiance qui comptent pour vous sera un vrai tremplin pour progresser.

En plus de vous sentir “obligé” de faire ce que vous vous êtes engagé à faire pour un principe de cohérence, vous ne voudrez pas baisser dans l’estime de ces personnes. À cela s’ajoute le fait que ces proches peuvent également vous encourager et vous soutenir.

Vous pouvez aussi affirmer vos objectifs haut et fort devant plusieurs personnes, ce qui vous motivera à continuer lorsque vous aurez envie de baisser les bras. 

Vous pouvez remarquer que cela est un leitmotiv des héros de mangas shonen qui vont chercher à se dépasser. Naruto deviendra le Hokage, Luffy le roi des pirates, Songoku le plus grand combattant, etc.,.. Vous aussi vous pouvez faire comme vos personnages préférés et atteindre vos objectifs

Préparer des niveaux de variation

Une chose qui peut vraiment démotiver c’est de devoir faire une séance qui est mal calibrée. Seulement, lorsque vous faites votre programme il n’y a pas forcément de variante.

Que faire si vous avez beaucoup trop d’énergie et que votre séance vous semble insuffisante ? Ou, au contraire, si votre séance est trop rude ?

Au mieux, vous risquez d’ajouter ou d’enlever de l’intensité aléatoirement, au pire, vous allez baisser les bras devant cet effort supplémentaire.

Pour éviter cela je vous invite à prévoir sur chaque séance des façons de simplifier ou complexifier la tâche.

Vous pouvez jouer sur :

  • le nombre de cycles
  • le nombre de séries
  • le nombre de répétitions
  • le  temps de repos
  • les poids
  • les exercices

Attention cependant, il arrive régulièrement que certaines personnes veuillent passer au niveau supérieur avant de maîtriser le premier niveau et se blessent bêtement. De manière générale, si vous avez un doute, il vaut mieux éviter de passer à l’étape suivante. Une séance ou deux de confirmation ne vous feront pas perdre beaucoup de temps et peuvent vous éviter d’en perdre à la suite d’ une blessure. D’ailleurs les blessures sont un excellent moyen de perdre sa motivation.

Pourquoi se fixer des objectifs à atteindre ?

Il peut être intéressant de se demander pourquoi se fixer des objectifs à atteindre plutôt que de pratiquer simplement pour le plaisir, le fameux Mushotoku japonais.

La motivation à besoin d’objectifs

Les objectifs ne sont pas obligatoirement des objectifs de fin, c’est-à-dire qui seraient soit validés, soit invalidés. Vous pouvez très bien vous fixer des objectifs de moyen, qui peuvent être partiellement validés. Par exemple “être plus rapide” “réagir plus vite”, “développer plus de puissance”. 

Les objectifs permettent de rester motivé, de constater ses progrès. Il ne s’agit pas d’être en compétition avec les autres mais avec vous-même, de savoir comment vous allez faire pour mieux pratiquer. 

Je ne connais personne qui n’est pas content de se sentir progresser dans une discipline à laquelle il s’entraîne, même si son but n’est pas le haut niveau ou le défi avec les autres. Il est plutôt question de l’acquisition de nouvelles compétences.

Ainsi, un pratiquant de Boxe pourra être heureux de se sentir plus fluide même s’il ne cherche pas à faire de combat. Le fait de s’améliorer est totalement indépendant de la volonté de participer à une compétition.

D’ailleurs, une étude corrobore tout à fait ce que je vous dis ici. Il semble que les sportifs qui se fixent des objectifs de moyen arrivent mieux à persévérer dans la difficulté et à pratiquer plus longtemps que ceux qui ont uniquement des objectifs de fin. METTRE REFERENCE PSYCHOLOGIE DU SPORT CHAPITRE 9

Dans cette optique, il est intéressant de définir des objectifs auxquels vous souhaitez arriver, vous aurez plus de chance de les atteindre.

Nourrir une meilleure image de soi

Lorsqu’on se fixe un objectif et qu’on l’atteint, on se sent progresser et cela est très valorisant. D’abord parce que l’on a progressé, que l’on a franchi un palier, donc que notre travail a payé. Mais aussi parce que atteindre ses objectifs c’est réussir à arriver là où on l’a décidé grâce à notre organisation.

Le fait de renforcer une bonne image de vous est l’un des meilleurs moyens de rester motivé. Si vous vous sentez capable de réussir vous avez beaucoup plus de chance de continuer vos efforts. 

Pour que cela fonctionne, il faut donc que vos critères d’évaluation de l’objectif soient bien clairs, ce qui n’est pas toujours évident. 

Comment allez-vous évaluer le fait d’être “plus rapide” par exemple ? 

Il existe plusieurs solutions, et je pense que le plus efficace est de les utiliser ensemble.

  • Solution 1 : demander à vos partenaires d’entraînement réguliers s’ils sentent une évolution
  • Solution 2 : demander l’avis de votre enseignant
  • Solution 3 : filmez-vous tout au long de votre période d’entraînement
  • Solution 4 : notez vos sensations et votre avis sur leur évolution tout au long de la pratique

Si vous utilisez ces 4 techniques et que les 4 pensent que vous avez progressé, c’est très certainement le cas, vous pouvez être fier de vous !

Mieux se positionner dans sa pratique

atteindre ses objectifs arts martiaux

Il n’est pas toujours évident de savoir comment se positionner face à sa pratique. Est-ce que je pratique dans tel but ? Comment ma vision de la discipline ou de ma progression est-elle ? 

Le fait de se fixer des objectifs est un moyen de réfléchir à sa pratique non pas en tant que personne extérieure n’ayant pas de pouvoir d’action sur elle, mais en tant qu’acteur pouvant jouer un rôle important.

Cela vous permet de reprendre la main sur votre progression et vous oblige à vous investir dans celle-ci. Vous ne pouvez plus vous appuyer sur votre sensei, mais devenez responsable de ce qui va advenir. 

Cependant trouver sa position demande du recul et donc de l’expérience ce qui n’est pas à la portée des débutants. Mais je pense qu’à partir d’un certain niveau, il est important de réfléchir sur cela pour continuer à progresser en adéquation avec vos valeurs.

Cet article touche à sa fin. Comme d’habitude, s’il vous a plu partagez-le sur les réseaux sociaux ! 

À très vite

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Photo de Mitsuo Onozaki

Un problème ? Changez votre façon de l’aborder

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aborder un probleme

Lorsqu’un problème s’impose à nous, la façon dont on se positionne par rapport à lui peut vraiment nous soulager ou, au contraire, l’aggraver. 

Nous allons voir ici des techniques et des règles pour changer la façon dont vous voyez un problème.

Identifier le problème, quelques règles importantes

Acceptez le problème

Si vous n’acceptez pas le fait que vous êtes ennuyé par un événement, vous ne pourrez pas travailler sur lui ou sur votre façon de le voir. Nier quelque chose, c’est s’empêcher de l’observer et de l’analyser.

Cependant, l’acceptation n’est pas quelque chose de facile, car cela signifie bien souvent accepter que vous avez fait des erreurs et qu’il y a des choses à travailler chez vous. Il va donc falloir accepter que cela implique un travail personnel visant à vous faire progresser.

L’acceptation, c’est souvent ce qui fait passer une énigme au statut de problème. Prenons un exemple concret, vous n’arrivez jamais à prendre de court vos partenaires lors de vos randoris (combats). Vous pouvez très bien ne pas y prêter attention, ou vous dire que “c’est normal ils sont plus ceci, ou vous êtes moins cela”. Tant que vous serez dans cette position, vous ne pourrez pas travailler sur vos points faibles et changer la donne, et vous êtes dans l’énigme, vous ne savez pas pourquoi vous n’arrivez pas à déborder votre adversaire. Mais, une fois que vous avez accepté ce fait, peut apparaître un problème comme “je ne suis pas assez explosif”. D’ailleurs, un problème fréquent dans cette situation est de faire un appel avant d’agir.

Pour réussir à accepter cela, j’avais écrit un article sur un conseil que m’a toujours donné ma maman et qui m’a beaucoup servi dans les Arts Martiaux.

Ne vous flagellez pas pour vos erreurs

L’autre attitude face à un problème est de s’en vouloir, de passer son temps à voir ce qui ne va pas chez nous. Pourtant, les erreurs qui sont souvent à l’origine de nos problèmes peuvent nous permettre de progresser.

accepter probleme

Il faut également accepter le fait que vous n’êtes pas parfait et que plus vous progresserez, plus vous verrez vos défauts. Le fait de remarquer vos erreurs est en fait un élément qui marque que vous progressez.

On voit encore trop souvent des pratiquants qui baissent les bras ou se bloquent lorsqu’on leur présente un problème à résoudre,  car ils ont l’impression que cela est une forme de régression. Avoir des pistes d’amélioration est le meilleur moyen de s’améliorer.

Cependant, il faut agir en conséquence, réfléchir à des moyens concrets de ne plus faire ses erreurs. 

Soyez heureux de trouver vos erreurs, de vous confronter à quelque chose qui se dresse face à vous comme un obstacle, car lorsque vous l’aurez franchi vous en sortirez grandi. Il n’est pas ridicule de trouver un problème trop gros pour le traiter d’une seule traite, et il est souvent malin de le diviser en plusieurs petits problèmes à résoudre.

“Erreurs de pratique. Quand votre pratique commence à vous décourager, ceci dénonce une certaine avidité. Soyez donc reconnaissants d’avoir un signe, un signal d’alarme pour vous montrer le point faible de votre pratique”

Esprit zen, Esprit neuf, de Shunryu Suzuki, p.91

Reprenons le cas de la personne qui n’arrive pas à déborder son adversaire. Elle peut se concentrer un certain temps sur ses appels, puis passer à l’amélioration de son explosivité. Cela, elle peut le faire à différentes échelles (en se concentrant dessus pendant plusieurs semaines ou en changeant de thème à chaque séance.). Il existe autant de solutions que de problèmes. Une fois que vous savez les difficultés que vous avez à résoudre, il faut seulement trouver la planification qui vous conviedra ! 

S’adapter, toujours s’adapter, encore s’adapter

Souvent, si quelque chose vous pose problème, c’est que vous ne cherchez pas à le résoudre dans le bon sens. Un problème à forcément une solution, sinon c’est un simple fait et il doit être accepté en tant que tel. Le souci, c’est souvent que lorsqu’on est confronté à un problème on agit d’une de ces deux façons : 

  • on essaye de le résoudre sans changer d’attitude  / de position, car il est difficile d’accepter de changer.
  • on applique des solutions qui ont fonctionné pour d’autres sans se demander si elles nous sont adaptées.

“[Arrivé à un âge avancé] il convient d’envisager des adaptations si vous voulez durer et avoir encore plaisir, capacité et perspectives d’évolutions.”

Pierre Portocarrero, expert en Karaté  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Je ne dis pas que ces deux solutions sont mauvaises, loin de là, elles permettent de résoudre une grande partie des problèmes auxquels on peut être confronté. Mais il faut être capable de changer l’angle du problème si elles ne fonctionnent pas. 

Pour cela le maître mot est l’adaptation. Si l’on ne s’adapte pas, il est plus compliqué de réussir à gérer une situation complexe. Comme disait Bruce Lee “Be water”. Si vous êtes adaptable comme l’eau, vous pouvez vous infiltrer dans tous les récipients, si vous êtes solide comme la glace, vous rencontrerez plus de problèmes. 

Mais, plus loin que cela, le fait d’être prêt à vous adapter c’est aussi ce qui fait que vous pourrez être en accord avec vous-même. Les personnes qui réussissent à atteindre le haut niveau ont toutes cette capacité d’adaptation, qui permet de mieux vivre le stress et de réussir à transcender leur niveau. Même ceux qui paraissent inflexibles ont des curseurs d’adaptation.

s'adapter a un probleme

Je me souviens de maîtres qui sont intraitables sur de nombreux points, mais qui changent de toutes petites choses pour s’adapter à toutes les situations. C’est à vous de voir quels curseurs vous êtes prêt à bouger pour vous adapter au problème. Par exemple, vous pouvez rester déterminé à atteindre ce niveau, mais peut-être qu’au lieu de travailler uniquement avec un enseignant unique vous devrez prendre des leçons avec un autre sur un point en particulier.

Un autre point qui peut être problématique et sur lequel l’adaptation est nécessaire, c’est l’enseignement. Lorsqu’on enseigne on a souvent envie de coller avec l’image que l’on a de nos maîtres et de notre discipline (que cette image soit réelle ou fantasmée). Cela peut produire des cours qui ne nous ressemblent pas. Au contraire, en adaptant notre pédagogie à notre façon d’être nous risquons d’être plus épanoui !

La préparation mentale pour aborder un problème

Il existe de nombreuses façons d’aborder un problème en préparation mentale. Je vais vous proposer ici 3 façons de modifier la vision que vous avez d’un obstacle, mais vous en avez peut-être d’autres. Si c’est le cas n’hésitez surtout pas à nous les proposer en commentaire! 

Respirez calmement

La respiration est un excellent moyen de jouer sur vos émotions. On sait aujourd’hui que cela joue sur nos hormones et que cela peut nous aider à nous calmer ou au contraire à nous donner de l’énergie. Pour en savoir un peu plus sur la biochimie que peut mettre la respiration sur nos émotions, je vous invite à lire cet article d’Anne sur son autre blog.

Lorsque quelque chose vous pose problème, vous êtes certainement comme moi, et vous sentez monter de l’agacement, de l’énervement. Le fait de respirer calmement va faire redescendre ces émotions vives et vous permettre de considérer la situation d’un œil neuf et d’analyser plus sereinement ce qui vous pose problème.

Cette respiration peut aussi se faire de façon métaphorique, en prenant une pause ou de la distance avec le sujet qui vous pose problème. Mettre de la distance temporelle, physique ou émotionnelle est une solution très efficace pour changer votre angle d’observation du souci.

Après, ne faites pas comme José qui met tellement de distance temporelle avec ses problèmes qu’il oublie de les régler. 😜

PNL :  Modifier la façon dont vous le voyez – changez les modalités

Utilisez la PNL pour changer la façon dont vous voyez le problème. Lorsque vous réfléchissez au problème, vous l’imaginez d’une certaine façon, vous vous parlez d’une manière précise. 

Prenez deux minutes pour penser à autre chose, quelque chose que vous avez bien réussi une épreuve que vous avez dominée. Comment la voyez-vous  ? Comment vous parlez-vous ? Notez toutes les sous-modalités possibles.

Maintenant, l’exercice va être de représenter ce qui vous pose problème avec les mêmes sous-modalités que ce que vous avez réussi. Rien qu’en changeant cela vous allez voir votre problème complètement différemment. Il deviendra beaucoup plus accessible, et peut-être même facile à réaliser. 

Si vous n’avez plus peur de réaliser l’épreuve, si vous n’avez plus de blocage, alors vous pouvez arriver beaucoup plus facilement à le faire. Essayer de rattraper une balle qu’on vous lance, c’est facile ? Si maintenant je vous dis que c’est pour une grosse somme d’argent, vous allez stresser et cela sera plus compliqué. La façon dont on voit les choses influence la façon dont on agit. En réduisant le stress provoqué par le problème il devient plus facile à résoudre.

Mais, en appliquant les modalités de quelque chose que vous avez réussi, en plus de supprimer ou de réduire l’appréhension, vous gonflez l’estime et la confiance que vous avez en vous-même. Vous augmentez encore une fois vos chances de dépasser votre obstacle.

Visualisation : imaginez une situation plus ridicule

tourner probleme en ridicule

La visualisation est un outil magnifique, vous devez le savoir si vous suivez ce blog depuis longtemps ! Mais saviez-vous qu’elle peut vous aider à voir votre problème différemment ?  

La visualisation est un outil magnifique, vous devez le savoir si vous suivez ce blog depuis longtemps ! Mais saviez-vous qu’elle peut vous aider à voir votre problème différemment ?  

Lorsqu’on pense à un problème, on le voit le plus souvent de façon sérieuse et imposante. Si votre problème est lié à une personne vous pouvez l’imaginer tournée en ridicule (en tenue de clown par exemple). Vous pouvez également envisager une situation qui serait totalement incongrue si le problème est plus immatériel. Cette technique est en fait une technique de visualisation couplée à de la PNL.

De cette façon, vous serez bien moins stressé à l’idée de passer cette épreuve. Vous devriez essayer, je le conseille souvent à mes élèves qui préparent les oraux de rattrapage et cela fonctionne très bien.

Cet article touche à sa fin, si vous l’avez trouvé utile et que vous souhaitez soutenir notre travail, aidez le blog à se faire connaître en partageant cette page sur les réseaux sociaux.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Interview sur la préparation mentale, comment s’en servir ?

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interview sur la preparation mentale

Vous avez peut-être écouté une interview de préparation mentale que l’on a pu faire avec un expert qui vous parlait particulièrement ? Ou alors vous en avez écouté sur d’autres canaux ? Et vous avez trouvé cela intéressant, mais à la fin vous vous êtes dit “j’en fais quoi de ça ?”. On va vous donner des pistes de réflexion ! 

On vous rappelle que l’on sort chaque semaine (ou presque selon le temps de production) une interview d’un expert sur notre chaîne YouTube. Elles sont en accès gratuit, donc abonnez-vous pour ne pas les manquer.

Comment utiliser les interviews sur la préparation mentale ?

Il existe plusieurs façons de se nourrir d’une interview qui parle de préparation mentale. Nous allons vous proposer ici des idées, cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas d’autres, et si vous faites autrement n’hésitez pas à nous le dire en commentaire. Cela pourrait aider d’autres lecteurs et de nous donner des pistes de réflexion ! 

Avoir un modèle

Le modèle est quelque chose de très important dans l’apprentissage. Il est très difficile de se construire sans modèle, car on commence toujours par copier une personne. Que cela soit pour apprendre les Arts Martiaux ou dans n’importe quel autre domaine. 

Vous pouvez très bien trouver un modèle dans nos interviews parlant de la gestion des émotions même si vous ne pratiquez pas la même discipline. 

interview sur la preparation mentale modele

Par exemple, un de mes modèles en termes de dépassement de soi et de gestion du stress est Mike Horn (qui a fait le tour du monde en passant sur la ligne de l’équateur). Il ne pratique pas du tout les Arts Martiaux mais il m’inspire dans mon quotidien pour aller plus loin et progresser. 

Si vous trouvez une personne qui vous inspire, vous serez plus à même de progresser. En écoutant différents récits vous pourrez certainement trouver cette personne qui va vous tirer vers le haut. N’hésitez surtout pas à creuser les différents contenus de cette personne car vous pourrez trouver de plus en plus de motivation. 

Ce que vous pourrez faire, une fois que vous aurez trouvé ce modèle c’est d’essayer de comprendre comment il fonctionne (intérieurement) lorsqu’il agit. C’est une des façons d’agir d’Anthony Robbins, ce qu’il explique très bien dans Pouvoir illimité. D’ailleurs il utilise cette technique pour apprendre à des unités militaires le tir à arme à feu alors qu’il n’a jamais beaucoup tiré lui-même et il obtient de meilleurs résultats que les formateurs habituels.

“Il existe un moyen simple de réussir qui consiste à observer les états et les représentations intérieures qui conduisent au succès et à les reproduire”.

« Dans l’idéal, quand on imite quelqu’un, il faut aussi imiter son expérience interne, ses systèmes de croyances et sa syntaxe. Toutefois, en se contentant d’observer cette personne, on parvient à imiter une bonne partie de sa physiologie. Et la physiologie est le second facteur qui crée l’état dans lequel nous sommes et qui nous donne les effets que nous produisons. »

Pouvoir Illimité, Anthony Robbins, p.51 et p.165

Ouvrir de nouvelles possibilités

Si vous suivez le témoignage d’une personne sans avoir de préjugé, vous pourrez très certainement trouver de nouvelles techniques qui vous permettront de progresser. N’hésitez pas à vous renseigner plus en détail sur ces différents outils (vous pouvez très bien nous demander plus d’informations en commentaire) avant de les utiliser.

C’est un très bon moyen d’élargir votre palette d’outils de préparation mentale. Tout d’abord parce que la personne qui vous en parle a utilisé ces outils, elle n’est pas resté sur le plan théorique mais a vu ce que cela donné dans sa pratique des Arts Martiaux ou des Sports de Combat. 

De plus, c’est une personne en laquelle vous avez une confiance relative, vous pouvez donc vous permettre d’essayer les mêmes outils en vous disant qu’il ne vous a pas menti. 

“L’approche cognitive et les outils modernes de l’entraînement peuvent permettre aux jeunes judokas de se former et de se préparer tout en développant un bon niveau d’analyse de l’activité judo”

Patrick Roux, expert en Judo  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement ici

Bien entendu, ces outils ne fonctionneront peut-être pas exactement à l’identique pour vous et il faudra peut-être adapter les exercices. Parfois, vous pourrez trouver une variante seul, mais il peut arriver que vous ayez besoin de l’aide d’un coach en préparation mentale. Si c’est le cas vous pouvez nous contacter par mail ou commentaire, on se fera un plaisir de vous aider ! =) 

Se sentir moins seul

Le problème avec tout ce qui est du domaine psychologique, c’est que l’on s’imagine très rapidement être le seul à vivre ce sentiment, cette sensation. Contrairement à un problème physique qui est généralement visible et palpable, le domaine psychique est difficilement exprimable verbalement.

interview sur la preparation mentale groupe

En plus de cela, dans le domaine des Arts Martiaux et des Sports de Combat, il est éventuellement vu comme une marque de faiblesse d’avoir besoin d’aide sur le plan psychologique. On a alors vite fait de se croire seul à avoir ce problème, et d’avoir l’impression d’être un cas désespéré. 

Les intervenants, lorsqu’ils arrivent à se livrer sans pudeur (ce qui n’est pas toujours facile), peuvent vous servir de soutien ou de camarade de malheur et surtout vous donner les solutions pour avancer. Savoir qu’une championne comme Amélie Guihur a parfois du mal à gérer l’agressivité, ou que la championne du monde Maria Guedez peut aussi avoir des problèmes de motivation, ou encore que le champion du monde de MMA Antony Réa a utilisé l’hypnose pour renforcer le lâcher-prise, cela permet de se sentir compris ! 

Et, lorsque vous avez trouvé quelqu’un qui a traversé la même épreuve que vous et qui s’en est sorti, il est plus facile de vous dire que pour vous aussi, il existe des solutions ! 

En se visualisant à la place de l’intervenant

Dans certaines interview les intervenants entrent vraiment dans leur intériorité et vous permettent de comprendre ce qu’ils ont ressenti. Vous pouvez alors comprendre la façon dont il a vraiment géré le problème. 

Une fois que vous avez bien compris comment il a fait pour réussir à dépasser ce trait de sa personnalité ou pour renforcer une compétence qui était un peu limitée, vous pouvez alors copier son schéma.

Mais, ce qui est tout aussi intéressant, c’est de vous dire que vous pouvez parcourir le même chemin en le rapportant à votre parcours bien entendu. Cela va vous permettre de rester motivé et de renforcer votre confiance en vous. En ayant un référentiel, un modèle, cela devient immédiatement plus tangible. 

Un des exemples les plus célèbres c’est Mike Tyson qui avait pour modèle Mohammed Ali. Il s’est toujours inspiré de lui pour en arriver au niveau qu’on lui connaît. 

À vous de trouver celui qui saura vous toucher et vous montrer une voie qui vous semble en adéquation avec vous-même.

Quelle interview sur la préparation mentale ?

Le souci c’est qu’il y a de plus en plus de contenus et de supports possibles. Et, si vous ne faites pas attention, vous pouvez faire comme José et accumuler les ressources sans jamais les consulter !😜 On vous conseille vraiment de vous dire que vous consacrez un temps précis à l’écoute / la lecture d’un témoignage ! 

On va vous donner ici quelques interviews que l’on a pu créer et qui pourraient vous intéresser ! Ce qui pourrait être sympa, c’est que vous partagiez celle qui vous plaît le plus sur vos réseaux. Cela permettrait de faire connaître les outils que ces pratiquants utilisent et cela aiderait le blog à être plus connu ! 

Hugo Fonghetti, la gestion des émotions

Judoka de haut niveau, né dans une famille de judoka, le chemin d’Hugo Fonghetti semblait tout tracé pour atteindre les sommets sportifs. 

Mais, alors qu’il est à son plus haut niveau, la blessure survient, la compétition s’arrête. Ce n’est pas évident de gérer tout cela..

Et pourtant Hugo y arrive très bien, il continue le Judo mais change sa démarche, la compétition n’est plus son enjeu premier. Il pense à la santé, au plaisir, à l’utilisation du corps de façon différente. Bref, Hugo ne s’est pas laissé abattre par une blessure, il a su rebondir et progresser.  

Il vous donnera des clés très inspirantes et en toute franchise ! N’hésitez surtout pas à nous dire ce que vous en pensez ! 

Comment a-t-il fait ? Quel chemin a-t-il parcouru ? Comment passer d’un statut de compétiteur à celui de formateur ? Il se livre sans ambiguïté dans cette interview.

Léo Tamaki, la préparation mentale pour l’Aïkido

Léo Tamaki est un emblème des Arts Martiaux en France. Il est à l’origine de l’idée du magazine Yashima, il gère la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels et il approche de nombreux grands maîtres de tous les pays. 

Mais c’est aussi un pratiquant et un enseignant passionné (plus de 200 jours par an, il voyage pour apprendre et enseigner l’Aïkido). Dans cette interview il nous livre ce qu’il pense être important du point de vue mental pour un pratiquant d’AÏkido. Vous y découvrirez des astuces pour agir sous stress, apprendre à gérer la peur de blesser l’autre, rester motivé et de nombreuses autres choses.

On parle notamment d’un point très important, comment retrouver le Shoshin, l’esprit du débutant, pour pouvoir pratiquer et étudier sans a priori. 

On vous laisse découvrir cette interview et nous dire ce que vous en pensez.

Kacem Zoughari, la préparation mentale dans les Arts Martiaux classiques

Kacem est Docteur en langue et civilisation occidentale, spécialisé dans les Budo japonais. Il est également Uchi Deshi (élève proche) de l’ancien Soke (maître qui dirige une école) du Bujinkan, Hatsumi Masaaki. 

C’est avec cette double casquette qu’il aborde la question de la préparation mentale pour les Arts Martiaux classiques. On y parle du Metsuke (l’œil qui se colle), l’observation, mais aussi de la gestion du stress, du Shoshin (de son origine et de son importance), du fait de s’entraîner sans relâche à ce que l’on n’aime pas.

Une interview très complète qui a su ravir de nombreux pratiquants de tous horizons. Nous avons eu des retours de pratiquants de Sports de Combat qui ont trouvé des conseils qui leur ont plus. Des personnes travaillant dans le domaine de la sécurité ont également apprécié celle-ci ! 

Antony Réa, la préparation mentale du combattant

Antony Réa pratique le Karaté (Pankido) dont il est aujourd’hui 5eme dan. Et il est surtout connu pour son palmarès en MMA (champion du monde tout de même !), une discipline pour laquelle il a œuvré sans relâche.

Lors de son interview il a été d’une sincérité profonde et n’a pas hésité à parler de choses intimes comme la gestion d’émotion négative. Par exemple, le fait qu’il n’arrivait pas à lâcher prise avant un combat le pénalise, et il a fini par s’essayer à l’hypnose qui lui convient très bien (et il prend le temps de vous expliquer cela). Il n’hésite pas non plus à expliquer comment il a entretenu sa motivation toutes ses années.

Il vous donne également des conseils pour entraîner, pour mettre en confiance un combattant avant qu’il ne rentre dans la cage ou sur le ring. 

Dans cette interview sur la préparation mentale, Antony Réa se livre sans détour et vous pourrez facilement vous inspirer de son parcours pour vous tirer vers le haut.

Maria Gedez, l’interview de préparation mentale de la championne du monde de Sambo

Maria Guedez est championne du monde de Sambo. Elle est Vénézuélienne et vit en France. Ella a pris le temps de vous donner ses conseils mais surtout pour vous décrire son expérience pour atteindre ce niveau.

Ce n’est pas toujours évident de progresser dans un univers relativement masculin lorsqu’on est une femme. Pour Maria n’a jamais baissé les bras et continue encore aujourd’hui à s’entraîner en plus de son travail qui n’a rien à voir avec le Sambo.

Dans cette interview elle vous explique pourquoi elle a parfois des baisses de motivation, qui peuveunt s’expliquer par de nombreuses choses mais qui se gèrent de différentes façons. On aborde également le thème de l’après compétition

Elle prend également le temps de vous expliquer quel type de visualisation elle utilise et quel discours interne elle met en place avant ces combats. Toutes ces petites choses que vous pourrez éventuellement utiliser dans votre propre préparation. 

Amélie Guihur, l’interview sur la préparation mentale pour le Judo et le MMA

Amélie Guihur est une judokate de haut niveau reconvertie dans  le MMA. Elle a longtemps été suivie par un préparateur mental et a très vite mesuré l’impact que cela a eu sur sa pratique.

Elle vous explique comment elle utilise la visualisation pour progresser, notamment lorsqu’elle a été blessée, et les résultats ont été excellents pour son parcours. Elle vous parlera également de son problème d’agressivité insuffisante, qu’elle a dû renforcer avec un travail spécifique. 

Bien entendu, on aborde également le problème de la gestion du stress lors d’une compétition et, encore une fois, je pense que ces outils peuvent vraiment vous être utiles. On parle aussi de la gestion d’un adversaire qui nous domine ou encore de réussir à se mettre dans sa bulle.

Cette interview sur la préparation mentale d’Amélie Guihur vous donnera très certainement des pistes pour progresser et gérer les émotions qui vous submergent, mais elle peut également vous permettre de mieux accompagner un compétiteur (si vous êtes enseignant ou parent). 

Quelle interview vous tente le plus ou quelle est celle qui vous a le plus touché ? Dites-le-nous en commentaire, on est curieux d’avoir la réponse ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Renforcer sa motivation : comment ne plus avoir la flemme !

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waka sensei, renforcer sa motivation

La motivation est comme un muscle, elle peut se renforcer et on peut l’économiser. Cet article vous présentera pourquoi et comment améliorer votre motivation pour vous permettre de progresser. 

Nous allons parler ici de certains des nombreux outils que l’on utilise dans les coaching de préparation mentale ! Si vous souhaitez un accompagnement personnalisé n’hésitez pas à nous le demander en commentaire ou par mail ! 

Allez, c’est parti pour voir comment renforcer sa motivation !

Renforcer sa motivation : la mise en pratique

La motivation peut se renforcer facilement, il y a de nombreuses techniques pour y arriver. On va vous en proposer certaines, mais si vous en avez d’autres n’hésitez surtout pas à les proposer en commentaire ! 

Changer sa façon d’aborder un problème

Lorsqu’on voit quelque chose d’un point de vue négatif, cela n’est pas encourageant. Si vous devez vous entraîner mais que vous vous dites “Oh non, il faut que je fasse tel ou tel exercice” vous attaquez votre réservoir de motivation. 

Si, au contraire, vous vous dites “Cet exercice est compliqué, mais il va me faire progresser sur ce point” ou encore “Je suis dans une petite forme, mais je vais faire mon maximum”, vous vous motivez seul, car vous regardez l’exercice à faire comme une marche vers vos objectifs et non comme un obstacle infranchissable. 

Changer la façon de formuler un problème ou une tâche à effectuer de façon à la rendre attrayante ou positive est un moyen de voir les choses de façon moins épuisante. De plus, cela sera plus stimulant de se mettre à faire telle ou telle tâche en ayant changé la formulation de ce qui posait problème. 

Pour bien y arriver, vous pouvez utiliser la PNL, les routines ou même l’écriture ! Mais on vous en parle dans un article dédié aux exercices pour changer de point de vue sur un problème

Utiliser la motivation pro-sociale

Martins Meadows dans Comment développer l’autodiscipline dans le sport dénombre 3 types de motivations (il s’appuie notamment sur les travaux de Ryan et Deci en 2000) : 

  • la motivation extrinsèque : pousse à pratiquer pour autre chose que l’activité en elle-même (une punition, pour obtenir l’approbation de certaines personnes, etc,..)
  • la motivation intrinsèque : c’est la pratique en elle-même et ce qu’on en retire directement qui nous motive
  • motivation pro-sociale : c’est l’engagement dans l’activité dans un but altruiste. C’est cette motivation qui est considérée comme la plus importante. 

Il y a donc un levier intéressant à utiliser. Si vous vous engagez à atteindre tel ou tel but auprès de vos proches, vous actionnez ce levier et vous vous donnez les moyens d’atteindre vos objectifs sur le long terme. Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce point vous pouvez lire le chapitre 9 de la Psychologie du Sport et de la Performance.

Cet engagement peut se faire de façon orale ou écrite, privée ou publique. Le tout est de faire ce qui vous correspond et que vous êtes prêt à assumer. 

Un autre exemple est de s’engager à pratiquer avec un ami. Vous n’aurez pas envie de baisser les bras en premier et vous vous forcerez à vous entraîner lorsque vous n’en aurez pas nécessairement envie ! Essayez, vous verrez c’est magique ! 

Enfin ne faites pas ça avec José, vu que lui il sèche tous les entraînements pour faire des barbecues party, on ne se sent pas coupable de sauter une séance.. 😜

Les habitudes : un très bon moyen d’améliorer sa motivation

« N’oubliez pas que quel que soit votre niveau, une pratique régulière est importante »

Jean-Claude Rieu, expert en Judo Jujitsu “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et  téléchargeable gratuitement  ici

Je vous le disais un peu plus haut, la motivation est comme un réservoir. Chaque décision que vous avez à prendre puise dedans. Plus vous aurez automatisé vos actions, plus cela sera facile de puiser dans ce réservoir..

Par exemple, si avant d’attaquer votre séance vous devez choisir le contenu de votre séance, votre tenue, le lieu où vous allez la faire, vous venez de piocher trois fois dans votre réservoir/volonté. Au contraire, si l’ensemble de ces actions est imaginé en amont alors cela vous permet de garder votre motivation intacte. 

Encore mieux, cela renforce votre habitude de faire votre activité, et des routines se créent. Si vous vous entraînez tous les matins au réveil pendant une période d’une quinzaine de jours (ce sont les premiers effets, plus cette période est longue, plus l’effet est puissant), le jour où vous vous arrêtez, votre corps va tout de même avoir envie de se mettre en activité. Autrement dit, il vous faudra presque de la motivation pour ne pas vous entraîner.

Pour cela je vous conseille : 

  • d’avoir un rituel avant votre pratique
  • de vous entraîner à heure ou moment fixe (en rentrant du travail par exemple)
  • d’avoir un programme construit avec des intensités variables.

Nous avons parlé de cela dans un live sur le thème de rester motivé sur le long terme dont vous pouvez visionner la rediffusion.

Se donner des dates limites pour renforcer sa motivation

Travailler sans objectif fixe est compliqué pour de nombreuses personnes. Mais avoir des objectifs sans se fixer une date limite pertinente peut faire perdre l’attrait du travail. 

C’est pour cela que de nombreuses personnes sont plus efficaces au dernier moment. Alors que si vous programmez votre travail et que chaque objectif à court terme est une sorte de deadline, vous allez totalement renforcer votre motivation. 

Pour cela, il suffit de définir des objectifs sur la semaine, ou toutes les deux semaines. Vous pouvez également vous lancer des défis avec vos amis. Cela n’a pas forcément d’intérêt dans votre préparation de façon directe, mais cela entretiendra la flamme et vous permettra de continuer vos progrès de façon régulière. 

“Pour réussir, il faut se fixer des objectifs et avoir des outils et la méthode pour y parvenir.”

Karate et petits satoris, Jacques Tapol (champion du monde Karaté), p.55

Engagez-vous à réussir des tâches pas trop complexes mais suffisamment stimulantes. Vous pouvez vous focaliser sur quelque chose de très précis (réussir à faire tel mouvement ou appliquer telle technique), ou quelque chose de plus transversal (être plus rapide). 

Par contre, il est très important que vous puissiez évaluer vos progrès. Comment allez-vous savoir que vous avez réussi votre challenge ? Pensez à ce problème avant de vous lancer dedans, de façon à pouvoir évaluer vos progrès et recalibrer vos efforts. 

Si cet article vous plaît déjà, n’hésitez surtout pas à le partager sur vos réseaux sociaux préférés ! 

Renforcer sa motivation : oui, mais pourquoi ? 

Renforcer sa motivation pour atteindre des objectifs à long terme

Je vous ai parlé de la motivation comme d’un réservoir, mais une image plus juste serait un double réservoir. D’un côté, vous avez le réservoir de la journée, qui se recharge lorsque vous vous reposez, et de l’autre vous avez le réservoir à long terme. Celui-ci est souvent laissé de côté, on remplit souvent le réservoir quotidien mais rarement le réservoir sur le long terme.

Pourtant, la majorité de vos gros objectifs sont à long terme et ils vont vous demander beaucoup de travail. Mais les pratiquants se focalisent sur le court terme et c’est pour cela qu’on se retrouve avec une grande majorité des personnes qui baissent les bras avant d’atteindre leurs objectifs. 

Il existe de nombreuses astuces pour être plus motivé sur le long terme. Mais il ne faut surtout pas oublier de nourrir cette motivation car c’est en fait elle qui remplit votre motivation quotidienne. C’est un peu comme si c’était la pompe à essence et que votre motivation quotidienne était votre réservoir de voiture. 

Une chose est certaine, plus vous entretiendrez cette motivation et plus vous serez capable d’atteindre vos objectifs. Ils ne sont pas rares les champions qui se répètent des phrases comme “Je savais que je serai champion” ou “je n’ai jamais douté”. C’est une des façons de remplir le réservoir de la motivation à long terme.

Dépasser ses limites

Plus votre motivation est forte, plus vous serez capable de soulever des montagnes. Pour réussir à dépasser ses limites il existe de nombreuses solutions, mais la motivation est une source première très importante. Si votre motivation est faible, vous risquez de baisser les bras devant un événement important.

Par exemple, nous organisons chaque année un stage de 24h. Au début, lorsqu’on en parle sans donner de détail, les nouveaux pensent que ce n’est pas pour eux. Mais, dans les vestiaires, on entend les élèves qui parlent “j’ai beaucoup progressé”, “on passe un super moment”, et, tout cela mis bout à bout motive les nouveaux à s’essayer à l’épreuve. Bien sûr, il est arrivé que certains baissent les bras ou disparaissent peu avant l’épreuve, mais cela est rare.

Pourtant, ce n’est pas une épreuve facile. Mais leur motivation, leur envie de réussir et de passer l’épreuve, l’expérience, que d’autres ont déjà affrontée, les pousse en avant. C’est aussi ce qui peut pousser les timides à accepter de passer devant un jury pour obtenir un 1er dan, le timide est motivé à réussir pour des raisons qui lui sont propres (se prouver qu’il peut le faire, passer une épreuve, montrer sa gratitude à un enseignant, etc,..)

Mais sans une motivation solide il est difficile de vraiment dépasser ses limites, car se mettre dans l’inconfort volontairement n’est pas une chose évidente. Cependant, cela permet d’élargir sa zone de confort, et ainsi d’être à son aise dans des situations plus variées.

D’ailleurs, nous nous retrouverons peut-être durant les « 24h du sSmourai« , y serez-vous ? Dites-nous en commentaire si vous y serez avec nous ! 

Merci à tous d’avoir suivi cet article,

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Image de tête d’article prise par L’oeil étranger

Contrôler ses émotions avec ces 4 clés

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controler ses émotions

Le contrôle des émotions est quelque chose de très important. On a déjà parlé des lignes théoriques et de ce que vous avez à gagner sur le long terme à mieux gérer vos émotions. Nous allons voir ici des astuces pour mieux contrôler les émotions au quotidien

Pour rappel, nous sommes passionnés de psychologie et Marvin est préparateur mental. Si vous souhaitez un accompagnement personnalisé, vous pouvez nous le dire en commentaire de cet article ou en nous faisant un mail : contact@corps-et-esprit-martial.com

Quelques méthodes pour contrôler ses émotions

Soufflez ! 

Les émotions nous assaillent, souvent lorsqu’on ne s’y attend pas, et cela est très déstabilisant. 

Il existe deux solutions lorsqu’on se sent dominé par un adversaire, reprendre sa distance ou rentrer dedans. Nous allons parler de la première option pour commencer.

controler ses emotions, souffler

Il existe de nombreux moyens de remettre de la distance entre vous et un événement. Mon préféré est certainement la respiration, car c’est un acte naturel qui permet de mieux contrôler ses émotions. 

D’un point de vue technique, la respiration calme et profonde permet de réduire la production de cortisol, une hormone qui sert à activer notre système, mais qui à haute dose n’est pas bonne du tout pour nous. Pour plus d’informations, Anne à écrit un très bon article sur le lien entre la respiration (et notamment la cohérence cardiaque) et nos émotions sur son autre blog. Pour éviter d’alourdir notre article ici, on vous invite à aller le lire.

Donc, lorsqu’un événement crée une émotion trop vive en vous, vous pouvez très bien prendre cinq minutes pour faire de la cohérence cardiaque. Mais vous allez à juste titre me dire que vous n’avez pas toujours le temps. Par exemple, lors d’une agression vous n’allez pas dire à la personne en face “Attends deux secondes, on va se poser ensemble faire une séance de cohérence cardiaque et après on pourra discuter calmement.”.

C’est pour cela qu’il faut également avoir des mises à distances qui soient plus courtes et faisables dans l’action. Voici une liste de choses que vous pouvez envisager : 

  • un discours interne précis (dites-vous dans votre tête “pourquoi je suis énervé ?” ou “Tout va bien, je gère”
  • une respiration précise (par exemple une inspiration d’un temps et une expiration de deux temps)
  • un geste étudié, qui sert d’ancrage pour vous remettre en confiance
  • une façon de parler, une sorte de tic de langage ou d’accent (c’est en fait un moyen de se créer un personnage fictif qui, lui, subit les émotions alors que vous, vous gérez tout ce qui se passe)

Tout ce qui vous permettra de créer un rempart émotionnel entre vous et les émotions trop vives qui vous empêchent d’agir comme vous le souhaitez sont de bonnes réponses. Il n’y a pas de mauvaise solution, il faut trouver celle qui vous ressemble.

Se plonger dedans

L’une des autres solutions pour apprendre à contrôler ses émotions est de s’y plonger pour pouvoir les maîtriser lorsqu’elles surviennent. Pour cela vous avez plusieurs possibilités.

controler ses emotions, plonger dedans

Vous pouvez très bien vous mettre dans l’état émotionnel souhaité pour apprendre à le gérer. C’est ce qu’il se passe lorsque vous faites des parcours stress. Vous essayez de simuler le stress d’une agression pour pouvoir ensuite apprendre à le gérer et enfin l’appliquer en cas de besoin.

“Maintenant la manière d’arriver à gérer ses émotions c’est de porter le travail sur ce sujet, de se contraindre.”

Richard Doueib, expert en  Krav Maga  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook téléchargeable gratuitement  ici

Cela va notamment vous aider à accepter l’émotion en question et de ce fait réussir à mieux la maîtriser lorsqu’elle surviendra naturellement. Il s’agit en fait d’élargir votre zone de confort.

Une autre solution est d’utiliser la visualisation, pour ressentir cela de façon indirecte et mieux contrôler vos émotions le moment venu. Attention à bien respecter les règles pour éviter des erreurs qui seraient problématiques. 

Une possibilité est d’écouter des interviews et d’apprendre comment d’autres s’en sont sortis face au même blocage. Cela vous donne des pistes et vous permet de trouver des choses qui ont déjà fonctionnées

Trouver des routines pour gérer un événement

Créez vous une routine de réaction face à un type d’événement qui peut vous perturber. Par exemple, pour beaucoup le premier réflexe lorsqu’on vous fait une queue de poisson sur la route est de tenir un langage fleuri envers le chauffard à l’avant. Je ne dis pas que l’action qui vient de se dérouler n’est pas grave, mais que votre comportement peut engendrer des risques (conduite moins fluide, concentration moins importante, etc.,..).

Créez une routine de réaction type (qui peut reprendre des éléments proposés dans le paragraphe “soufflez”), qui vous permet de réagir de façon moins épidermique à une action.

Reprenons l’exemple du chauffard si vous le voulez bien. Mais cette fois, au lieu de vous énervez, envisagez de prendre une respiration, sourire et dire “ouf, il aurait pu nous rentrer dedans mais tout s’est bien passé”. Cela va vous permettre de mieux contrôler vos émotions et de garder la maîtrise de votre véhicule.

Vous pouvez créer des routines pour de nombreux événements, le tout est qu’elles soient suffisamment faciles et naturelles pour pouvoir être mises en place rapidement. Ne faites pas comme José qui a décidé de faire le poirier dès qu’il est contrarié, cela lui a causé des problèmes au travail ! 😜

Anticiper

Anticiper est un très bon moyen d’éviter de vous faire submerger par vos émotions. Si vous savez que telle ou telle situation risque de provoquer en vous une sorte de cataclysme émotionnel, n’hésitez pas à anticiper le problème, soit pour les éviter, soit pour mieux gérer les émotions lorsqu’elles surviendront.

Il y a une seconde façon d’utiliser l’anticipation. Cela peut paraître étrange, mais c’est aussi un moyen de renforcer votre motivation. Pour en savoir plus vous pouvez lire l’article : « Comment renforcer sa motivation”. Lorsque vous anticipez un événement qui risque de vous procurer du plaisir, cela va vous permettre de passer outre les désagréments. 

Par exemple, si vous passez votre temps à vous imaginer passer votre premier dan avec succès, ou gagner votre premier combat, les entraînements qui vous épuisent, qui peut être vous frustrent, seront beaucoup plus acceptables pour vous. En vous rappelant pourquoi vous faites des efforts, vous vous donnez la force de vous dépasser.

Ce qu’il y a à gagner à contrôler ses émotions

Être moins influençable

Cela est de plus en plus connu, nos émotions peuvent être utilisées contre nous. Le livre Influences et manipulations de Robert B. Cialdini explique très bien l’ensemble de ces enjeux. 

Ne pas se laisser déborder par ses émotions, permet de garder la tête froide et de prendre des décisions plus en adéquation avec nos volontés profondes plutôt que sur un coup de tête.

“M. – Dans une situation donnée, nous pouvons réagir de plusieurs façons selon notre état intérieur . Les actes naissent des pensées. Sans maîtriser les pensées on ne peut pas maîtriser les actes. Il faut donc « apprendre » à libérer les émotions…”

Matthieu Ricard et son père Jean-François Revel, Le moine et le philosophe, p.113

Vous pouvez également apprendre à vous influencer dans la direction que vous souhaitez atteindre. Par exemple, dans le live en dessous de ce paragraphe (qui portait sur les astuces pour garder la motivation sur le long terme) je vous parle du principe de cohérence (dont j’avais oublié le nom sur le moment). C’est un principe très intéressant pour renforcer votre motivation.

Être mieux compris

Si vous n’osez vous exprimer que lorsque vous ressentez de vives émotions, vous n’êtes pas facilement compréhensible. Pourquoi ? Car pour comprendre quelque chose, on essaie le plus souvent de rapprocher cette chose d’un autre élément que l’on connaît. Par exemple, si j’imagine les extra-terrestres, j’utilise le plus souvent des éléments que je connais pour le faire. C’est d’ailleurs en cela que le processus créatif est très complexe (car on imite en ajoutant son style).

Or, lorsque vous vous exprimez sous le coup d’émotions fortes, peu de monde ressent exactement la même chose, et il faudrait d’abord exprimer votre état émotionnel pour que votre interlocuteur vous comprenne au mieux. Mais il est difficile de dire “Attention je te parle mais je suis très joyeux / triste / en colère, etc,..”. 

C’est pour cela que lors d’une discussion, il est important d’apprendre à contrôler ses émotions, cela peut éviter de nombreux conflits.

Apprendre à lâcher prise

Si l’on a peur que notre véhicule fasse une embardée au premier virage, il est difficile d’être détendu dans sa conduite. Au contraire, si on a une totale confiance, il est plus facile d’avoir une posture relâchée (sans amoindrir sa vigilance).

C’est quelque chose de très important dans la pratique des Arts Martiaux, ce que l’on appelle le Mushin, l’esprit vid. Il permet d’être dans l’instant présent, pour prendre les décisions efficaces le plus rapidement possible. 

“Il y a toujours au moins deux façons de voir les choses dans la vie. D’un côté, avoir été frappé au visage m’a laissé un peu déçu et honteux. Mais d’un autre côté, je savais que ce n’était pas un jeu, que c’était réel et que j’apprendrais de mes erreurs.”

Uchideshi, dans les pas du maître, Jacques Payet, p.167

Pour y arriver, il faut s’entraîner et il faut réussir à lâcher prise. Et, pour arriver à se relâcher, il faut avoir confiance en sa capacité à contrôler ses émotions. Si vous êtes en permanence en train de vous dire “Calme-toi” ou de gérer votre peur du combat, vous ne pourrez pas être dans l’instant présent. Seulement, c’est quelque chose qui peut paraître simple mais qui est extrêmement complexe.

Je suis totalement d’accord avec ce que dit Kacem Zoughari dans son interview, lorsqu’il explique qu’il faut avoir confiance en sa technique pour pouvoir trouver la force d’agir. Si vous êtes dans le doute, vous n’y arriverez pas (même si le doute à sa place dans l’apprentissage, il doit disparaître lorsqu’on entre en action). Et, plus encore, il faut avoir une confiance inébranlable dans la fiabilité des enseignements que l’on met en pratique (ce qui ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas évoluer). 

Un nouvel article qui touche à sa fin. S’il vous a plu, n’hésitez surtout pas à le partager pour qu’il puisse toucher un maximum de monde ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Quel livre d’Arts Martiaux lire ?

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livre d'arts martiaux

Vous avez envie de lire un livre d’Arts Martiaux, mais vous ne savez pas par lequel commencer ? Vous n’êtes pas sûr qu’un tel ou un tel autre soit adapté à ce que vous cherchez ? On est ici pour vous aider à trouver le bouquin qui vous convient.

Mais on vous dira également comment choisir ce qui vous est utile de lire au sujet des Arts Martiaux et des Sports de Combat pour progresser dans votre pratique.

Trouver le livre d’Arts Martiaux qui vous convient

Il n’est pas toujours évident de trouver un livre de bonne qualité, écrit sur le ton qui vous parle, et qui tient la promesse faite sur la quatrième de couverture. On va vous donner quelques pistes de recherche. 

Le terme utilisé ici est Kogi, “conférence”, “cours magistral”, un des quatre piliers de la méthode mise en place par Kano avec Kata (exercice contraint) et randori (exercice libre) d’un côté, et mondo (question-réponses ou disputation) et kogi de l’autre. Non prévu sur une base régulière , mais selon le besoin ou le ressenti du professeur , s’il est aujourd’hui tombé en désuétude, il était vu comme essentiel par le fondateur de la discipline : “le Kogi, en tant qu’une des méthodes pour enseigner le judo, ne doit pas faire défaut”

(Cours à propos du Kodokan judo (IV), Jigoro Kano, publié dans Kokushi en mars 1899”

Les livres sont un excellent moyen d’avoir un Kogi d’un maître inaccessible (car il est décédé ou parce que nous ne pouvons pas aller le voir géographiquement).

Nos chroniques martiales

Nous avons débuté les chroniques martiales. Nous vous présentons un livre et nous vous expliquons pourquoi il nous semble intéressant pour votre pratique. 

Mais c’est vous (les abonnés au blog qui reçoivent la newsletter) qui pouvez voter et choisir le prochain livre dans une liste évolutive.

Par exemple nous avons fait la chronique de :

  • Esprit Zen, Esprit Neuf, de Shunryu Suzuki. On y parle de nombreux parallèles pouvant être faits entre la méditation et les Arts Martiaux et ce que vous pouvez en retirer
  • Du judo et de sa valeur éducative comme pédagogique, discours de Jigoro Kano traduit et commenté par Yves Cadot. Ce livre est un excellent moyen de comprendre comment les disciplines évoluent et comment adapter sa propre pratique
  • MMA, préparez vos combats, de Tom Duquesnoy. Tom est un champion du monde de MMA qui réfléchit énormément sur sa pratique. Dans ce livre il vous livre tous ces secrets, qui seront utiles à un combattant de MMA comme à un pratiquant de discipline plus traditionnelle. 
  • Construire sa légende, biographie de Jean-Pierre Vignau écrite par Jean-Pierre Leloup. Une biographie qui exprime les traits de caractère d’un personnage fascinant et passionnant, avec des conseils très pratiques.

S’il y a un livre dont vous aimeriez lire la critique, il suffit de nous le signaler afin que l’on puisse le proposer au vote. 

Bien entendu, comme tous les avis, c’est un point de vue subjectif que nous vous proposons à chaque fois sur un livre d’Arts Martiaux ou en rapport avec ce thème. Il est donc soumis à discussion, n’hésitez surtout pas à nous laisser des commentaires ! 

Magazines de qualité

Il existe également de nombreux magazines de qualité qui fournissent des pistes de réflexion très intéressantes.

Bien entendu, nous vous avons proposé un article et une vidéo sur le très beau trimestriel qu’est Yashima. Mais il ne faut pas hésiter à fouiller et chercher dans les kiosques ou sur internet. 
(Ps : pour vous abonner à Yashima c’est ici)

En plus d’être eux-mêmes des contenants d’articles très pertinents, de nombreux magazines proposent la lecture de livres d’Arts Martiaux (parfois avec une critique, parfois pas). Cela peut constituer des sources d’inspiration pour enrichir votre pratique ! 

Artistes martiaux et pratiquants qui vous parlent

Si un pratiquant que vous appréciez particulièrement sort un livre, cela peut être le moyen de mieux comprendre sa pratique. 

Il y a de nombreux thèmes que les experts n’ont pas le temps de développer en stage ou lors d’un cours. Un livre est un moyen pour eux d’enrichir cette vision.

Parfois, au lieu d’écrire un livre, ils tiennent un blog. Et, si vous connaissez des géants, il y a des blogs plus petits comme ceux de Pierre Fissier (aiki kohai), Alexandre Grzegorczyk (Budo musha shugyo) ou encore Xavier Duval (tribulations martiales) qui valent le détour. Bien sûr il en existe de nombreux autres et nous ne pouvons tous les citer ici.

Il existe plusieurs formes de blog et vous pouvez tomber sur celui tenu par José, débutant et passionné mais qui reste relativement superficiel qui sert plutôt de journal et de partage d’expérience. 😜 Fiez-vous à votre intuition pour trouver ce qui vous permet de progresser.

Comment choisir un livre d’Arts Martiaux qui peut nous être utile

Parfois, on a envie de lire pour le simple plaisir, et parfois on souhaite répondre à un besoin particulier. Mais il n’est pas toujours évident de trouver le livre qui convient..

Réfléchir aux problèmes soulevés dans les derniers cours / discussions ? 

quel livre d'arts martiaux lire

Si vous ne savez pas quoi lire, on vous invite à réfléchir aux derniers problèmes que vous avez abordé lors de vos entraînements ou de vos échanges. Si vous n’en avez aucun souvenir, tout d’abord on vous invite à garder en note vos réflexions à l’avenir pour que cela n’arrive plus, mais il existe une solution : entraînez-vous et voyez les points qui semblent vous poser problème. 

Une fois que cela est fait, vous pouvez chercher les livres traitant de ce problème. Vous verrez que parfois, cela peut vous éloigner du domaine des Arts Martiaux et des Sports de Combat, mais si vous gardez un œil vigilant, vous trouverez ce que vous cherchez. 

“Si la technique est la boîte à outils, la tactique est l’art d’utiliser le bon outil au bon moment.”

Jérôme Huon, expert en Savate, Boxe Française “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable gratuitement ici

Et la tactique se réfléchie et se construit pas à pas. Les livres peuvent être un vrai support pour établir votre tactique ou pour approfondir des problèmes que vous rencontreriez.

Laissez-vous guider par vos envies

Il faut aussi savoir se laisser guider par nos envies. Je me souviens avoir découvert relativement jeune Les Mystères de la Sagesse Immobile de Takuan Soho car j’étais intrigué par la couverture, alors que je ne connaissais pas l’auteur.

Prendre le temps de lire quelque chose qui nous semble intéressant sans se renseigner en amont, c’est prendre le risque d’être déçu (et cela m’est arrivé de nombreuses fois) mais c’est aussi la chance d’être surpris positivement.

Si un livre vous attire sans raison spécifique, laissez-vous tenter ! Et, si au bout d’un certain temps de lecture il ne vous plaît finalement pas, changer de livre. De plus dans chaque bibliothèque il est possible de suggérer des achats. Ce serait une occasion d’enrichir d’ouvrages traitant du sujet le fonds de la bibliothèque

Soyez curieux, les livres c’est gratuit ! 

L’un des principaux problème des livres peut être leur coût et la place pour les stocker (ayant une énorme bibliothèque, on sait de quoi on parle..).

Je tiens à rappeler que de nombreuses bibliothèques prêtent gratuitement des ouvrages, ce qui peut vous convaincre de lire un livre juste parce qu’il vous a plu.

De nombreux blogs ou sites internet proposent des ressources gratuites, il ne faut pas hésiter à vous en emparer. Par exemple, sur ce blog nous vous proposons gratuitement :

Il ne vous reste plus qu’à vous mettre à la lecture ! Laissez-nous un commentaire pour nous dire ce que vous allez lire.

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Maîtres d’Arts Martiaux : comment progresser grâce à leurs interviews

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maitres arts martiaux

Vous vous êtes peut-être déjà demandé à quoi cela pouvait vous servir d’écouter des interviews de maîtres d’Arts Martiaux. Comme nous, vous trouvez très certainement leurs récits passionnants, mais comment cela peut-il vous permettre d’améliorer votre propre pratique ?

Nous parlons ici d’interviews de pratiquants anciens et de recherches historiques visant à comprendre l’évolution des disciplines martiales.

Cet article s’adresse autant aux débutants qu’aux personnes avancées. Nous allons vous donner des astuces qui pourront vous aider à vous nourrir de ces expériences. Si vous êtes enseignant et que vous trouvez cet article pertinent, n’hésitez surtout pas à le partager avec vos élèves. 

Avant de débuter, nous vous rappelons que vous pouvez télécharger 3 e-books gratuitement, avec 15 experts d’Arts Martiaux qui vous donnent leurs conseils pour progresser.

Les interviews de maîtres d’Arts Martiaux : accélérateurs d’apprentissage

Les entrevues et les livres de maîtres d’Arts Martiaux sont un bon moyen de progresser. Cela vous permet d’évoluer sur de nombreux points et de mettre du relief dans votre pratique, de lui donner plus de profondeur et une étendue bien plus vaste.

Nous allons voir des exemples de ce que ces témoignages peuvent vous apporter.

Comprendre sa pratique grâce à celle des maîtres d’Arts Martiaux

Pour bien comprendre un élément théorique ou abstrait, quel qu’il soit, il est nécessaire de la remettre en question. C’est d’ailleurs là le point de départ de Descartes dans les Méditations Métaphysiques, d’où naîtra le cogito (“je pense donc je suis”).

Pour ce qui est du rapport que vous entretenez à votre pratique, si vous ne le remettez pas en question, vous risquez de vous enfermer dans une sorte de dogme rigide et stérile. Pour déranger ce dogme, vous avez de nombreuses solutions. L’une d’entre elles est l’écoute de récits de maîtres.

Si les époques diffèrent, si les techniques ont évolué, il est toujours pertinent d’essayer de vous positionner par rapport à des pratiques qui ne sont pas la vôtre. Cela vous permet d’être au clair avec vous-mêmes, même si cela peut être très déroutant dans un premier temps. 

Le terme utilisé ici est Kogi, “conférence”, “cours magistral”, un des quatre piliers de la méthode mise en place par Kano avec Kata (exercice contraint) et randori (exercice libre) d’un côté, et mondo (question-réponses ou disputation) et kogi de l’autre. Non prévu sur une base régulière , mais selon le besoin ou le ressenti du professeur , s’il est aujourd’hui tombé en désuétude, il était vu comme essentiel par le fondateur de la discipline : “le Kogi, en tant qu’une des méthodes pour enseigner le judo, ne doit pas faire défaut”

(Cours à propos du Kodokan judo (IV), Jigoro Kano, publié dans Kokushi en mars 1899”

Éviter les erreurs

Les erreurs sont des accidents inévitable de l’apprentissage. C’est même une marque positive de votre progrès si vous savez l’aborder avec un certain angle.

Cependant, on peut parfois tirer profit des erreurs des autres pour accélérer sa propre progression. Êtes-vous obligé de rester plusieurs heures dans le froid glacial pour croire que cela peut vous faire perdre vos extrémités ? Je ne le pense pas, et je préfère croire que les retours d’expériences de certains nous évitent ces erreurs, nous permettant d’accéder immédiatement au savoir.

Bien entendu, les Arts Martiaux sont un apprentissage corporel, quelque chose qui ne peut être appréhendé de façon théorique. Cependant, cet apprentissage dépend lui-même de votre état d’esprit et de votre façon de voir votre entraînement.

Il n’est pas rare de voir deux personnes débuter la même pratique, et que l’un des deux soit plus à l’aise physiquement, pourtant, au bout d’un temps de pratique, celui qui était moins à l’aise dépasse l’autre, car s’ils ont suivi les mêmes cours ils ne les ont pas vécus de la même manière.

Cela peut notamment s’expliquer par le fait que ceux qui ont des facilités ont tendance à moins s’impliquer, mais ce n’est en aucun cas une vérité générale.

Ainsi, les témoignages de maîtres d’Arts Martiaux peuvent éviter certains écueils comme la croyance que l’on a atteint un sommet, ou le fait que notre vision soit la seule et unique valable. Cela permet parfois d’éviter de nous perdre dans une recherche inutile.

D’un autre côté, cela permet aussi de comprendre comment un expert est arrivé à une pratique, et, si elle ne nous convient pas (car tout ne peut pas nous convenir, il faut que chacun trouve chaussure à son pied) éviter de prendre le même chemin, tout en gardant du respect pour lui. 

Car il n’est pas rare de voir ou entendre des pratiquants voulant se démarquer de telle ou telle pratique. Mais, pour y arriver, ils doivent comprendre le chemin pratiqué par les autres et trouver un chemin qui leur correspond plus. Sinon, ils risquent de suivre le même chemin sans même s’en rendre compte. 

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »

La citation est attribuée à Albert Einstein

Vous libérer

Dans la tradition japonaise on parle régulièrement du Shu – Ha – Ri. La liberté est quelque chose d’extrêmement complexe à obtenir.

“La véritable liberté ne se manifeste que lorsque l’on est en paix avec notre passé, et que l’on n’agit plus en réaction à, mais en accord avec soi-même.”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici.

Pour être en paix avec son passé, il faut le comprendre et l’accepter. Ce n’est qu’alors que vous pourrez arriver à dépasser le passé et à devenir libre dans votre pratique.

Pour cela, il faut bien entendu pratiquer énormément, mais l’étude de l’histoire des pratiquants est également un vecteur d’apprentissage important. Les interviews des maîtres d’Arts Martiaux deviennent alors un outil important vous permettant d’acquérir la liberté, tout en restant respectueux de ceux qui vous ont permis de devenir celui que vous êtes. 

Maintenant, voyons comment agir pour vous placer face à un récit pour progresser.

Comment se nourrir d’une interview

Lorsque vous réfléchissez à ce que vous avez appris lors d’un témoignage de maîtres d’Arts Martiaux, essayez de ne pas rester trop passif. C’est un bon moment pour confronter vos idées à ce que vous avez découvert.

Vous pouvez également essayer de comprendre l’évolution de la discipline, et voir si cela vous aurait plu quelques décennies en amont. C’est un excellent moyen de nourrir votre esprit critique envers votre pratique.

Shoshin

Le shoshin, ou l’esprit du débutant est nécessaire lorsque entrez dans la mémoire des maîtres d’Arts Martiaux. Si vous arrivez avec énormément de préjugés et d’avis arrêtés, vous ne retirerez pas grand-chose de votre temps.

Il vaut mieux écouter comme si c’était la première fois que vous entendiez de tels propos, afin de vous en imprégner un maximum. Pour arriver à cet état d’esprit, nous vous conseillons de commencer d’abord cet exercice avec des personnes dont vous vous sentez proche, puis, petit à petit, écouter des personnes dont vous vous sentez plus éloignées, voire même auxquelles vous êtes opposées.

Bien entendu, le but n’est pas de vous faire changer totalement de vision, mais seulement, le temps de l’écoute, d’essayez d’être le plus neutre possible, sans émettre d’opinion, et de laisser à l’autre le temps de développer ses arguments. De cette façon, vous pourrez alors comprendre des points de vue qui vous semblaient inappropriées ou étranges, et vous pourrez remettre en question votre propre pratique par rapport à celle-ci.

Changer d’angle d’observation 

Si les histoires de certains maîtres d’Arts Martiaux vous touchent tout particulièrement, n’hésitez surtout pas à faire varier les sources de votre documentation. 

Les livres ou les interviews ont toujours un parti pris, cela est nécessaire si l’on souhaite donner la possibilité à l’expert de s’exprimer au mieux. Cela peut être plus marqué chez certains que chez d’autres. Par exemple, le livre Ueshiba l’Invincible, de John Steeven, est connu pour sa vision idéalisée du maître fondateur de l’Aïkido. Mais cela est intéressant pour comprendre de nombreuses choses, notamment le pouvoir de fascination créé par cet expert.

N’hésitez pas à croiser vos sources, il existe d’excellents blogs et chaînes d’interviews.

Ma tête quand je comprends quelque chose en lisant une interview ressemble à ça !

Pour cela vous pouvez changer d’auteurs / traducteurs, afin d’obtenir un axe de vue qui change. Il est également intéressant de changer de contexte, de période étudiée, afin d’avoir un angle d’observation qui est plus large. Il peut être pertinent d’essayer d’avoir des angles d’analyses plus larges et afin de vous donner une réfexion plus pertinente.

Noter

Ne pensez pas que votre mémoire est infaillible. Il arrive à tout le monde d’oublier. C’est pour cela que la prise de note est nécessaire. 

C’est d’ailleurs une excellente habitude à prendre en règle générale ! Sinon, il peut vous arriver de ne plus retrouver ce que vous cherchez lorsque vous en avez besoin. Après, ça donne des recettes étranges proposées par José.. 😜

Par exemple, pour le travail de recherche constant que l’on fait sur Corps et Esprit Martial, nous avons déjà noté plus de 60 pages de citations de maîtres d’Arts Martiaux, et beaucoup plus sur les recherches théoriques et apprentissages.

La prise de note vous permet de mettre une distance émotionnelle avec votre recherche, vous donnant ainsi la possibilité de vous positionner de façon plus réfléchie face à ce que vous avez pu écouter.

N’hésitez pas à classer vos notes (c’est beaucoup plus facile avec l’outil informatique permettant de déplacer et organiser les rubriques) et à les relire de temps à temps. Car, après un certain temps votre compréhension d’un élément changera peut-être. Et surtout, pensez à les relire de temps en temps lorsque vous réfléchissez sur le thème en question ! 

Quelles interviews 

Jean-Charles Juster

Nous avons mené sur notre chaîne 2 interviews avec Jean-Charles Juster qui est chercheur universitaire de l’histoire d’Okinawa, en plus d’être un pratiquant de Karaté.

Il est écrivain de plusieurs livres sur ces thèmes qui sont passionnants. 

Notre première interview traite surtout d’Okinawa et des mythes qui l’entourent. Démystifier le berceau du Karaté est un excellent moyen pour comprendre cette discipline.

La seconde parle de l’évolution des pratiques du Karaté et du Kobudo d’Okinawa. On y parle également des outils traditionnels de la préparation physique.

Kacem Zoughari

Kacem Zoughari est un passionné d’Histoire et d’Arts Martiaux. C’est ainsi qu’il est devenu enseignant chercheur spécialisé dans les Budo (Arts Martiaux japonais).

Nous avons eu la chance de réaliser 7 interviews avec lui, chacune sur un thème spécifique. 

Fortement lié à cet article, en voici la liste de ses interviews :

Alaric

Passionné des Arts Martiaux historiques français, Alaric tient la chaîne “Les Arts Martiaux Français”, où il vous lit les sources primaires et essaie de les décrypter. Il y propose également ses réflexions.

Dans l’interview que nous avons mené avec lui, nous avons abordé de nombreuses questions, comme la préparation physique, mais aussi le fait de pratiquer plusieurs disciplines. 

Des interviews ailleurs

Nous sommes loin d’être les seuls à réaliser des interviews. D’autres passionnés, parfois des experts proposent des interviews, sur leurs blogs ou chaînes YouTube. Nous ne pouvons que vous inviter à fouiller et proposer vos canaux préférés.

Parmi lesquels :   

On espère que cet article vous a plu, et que vous êtes motivés pour suivre de nombreuses interviews. 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Histoire des Arts Martiaux, pourquoi l’étudier peut vous rendre plus efficace !

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L’histoire des Arts Martiaux est remplie de fantasmes et d’illusions, entretenus par l’éloignement (qui peut-être temporelle et/ou géographique) ainsi que par le désir de découvrir autre chose. Cela n’empêche pas des experts et passionnés de se plonger dans ce sujet pour réussir à faire émerger des faits, nous permettant de mieux comprendre l’évolution de nos disciplines.

Et, si nous ne nous attardons pas ici à étudier les différents travaux de personnes comme Jean-Charles Juster, Kacem Zoughari, Kousaku Yokota, et de nombreuses autres personnes, nous chercherons à voir ce que l’étude historique et théorique peut vous apporter.

Faire évoluer votre pratique grâce à l’histoire des Arts Martiaux

Sans hésiter, je dirais que connaître l’histoire de votre discipline est un excellent moyen de faire évoluer votre pratique, de la faire passer à un autre niveau. Cela est un excellent moyen d’accélérer votre apprentissage. 

Nous allons vous expliquer ce que vous avez à y gagner.

Prendre de la hauteur grâce à l’histoire des Arts Martiaux

Vous vous entraînez peut-être depuis un certain temps, très certainement de façon assidue si vous êtes en train de lire ces lignes, pour trouver un moyen d’approfondir votre pratique.

Eh bien ! Vous renseigner sur d’autres disciplines, ou sur des façons d’analyser la vôtre, va vous permettre de prendre de la distance par rapport à votre apprentissage et changer de façon de l’observer.

Lorsqu’on est bloqué face à un problème, on sait tous que changer de position, prendre du recul est une solution. Souvent, mettre une distance émotionnelle (le plus régulièrement grâce au temps) permet d’analyser les éléments qui nous bloquent de façon différente, et il arrive régulièrement de se dise “Ce n’était pas si grave” ou “La solution était toute simple”.

apprendre histoire arts martiaux

De même, on connaît le proverbe “Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait”. La distance que crée le temps permet de détacher son ego des problèmes et des façons de faire, donnant d’autres pistes pour progresser. 

Dans les Arts Martiaux, les conseils d’anciens pratiquants, qui ont rencontré les mêmes questions que vous, qui sont passés par le même cheminement (ou un autre), sont un moyen de donner de la distance émotionnelle et d’avoir une réflexion plus construite sur votre pratique.

D’ailleurs, toutes les personnes que l’on a pu interviewer font référence à cet apprentissage auprès des anciens. Même ceux qui ne savaient pas lire ont pris des voies détournées pour y accéder.

C’est grâce à cette distance que les Arts Martiaux deviennent un mode de vie, une façon d’être, car c’est en prenant de la hauteur que l’on peut se rendre compte que tout est lié. Si on reste collé à notre pratique, on ne voit pas tous les chemins qui y sont reliés.

Ou alors vous pouvez faire comme José (😜), décider de vous entraîner, ne pas écouter les conseils, puis parcourir à nouveau tout le chemin des anciens sans profiter de leur expérience. C’est un choix qui se respecte. 

Shu Ha Ri : dépasser vos limites ?

Le Shu Ha Ri est un concept japonais très complexe. Le docteur en langue et civilisation japonaise et pratiquant de Ninjutsu émérite Kacem Zoughari a consacré une conférence complète sur l’histoire de ce concept. N’hésitez pas à l’écouter sur ce lien.

Nous allons faire beaucoup plus simple que lui dans la définition de ces termes : 

  • Shu : protéger / obéir : cela consiste à copier le maître le mieux possible
  • Ha : se détacher. C’est le moment où l’on commence à simplement imiter, et que l’on cherche des réponses aux questions et aux doutes qui nous animent
  • Ri : briser / se séparer : C’est le moment où l’on agit d’une façon qui nous correspond totalement, ne cherchant plus à réagir aux enseignements reçus

Ces qualités de respect, adaptation et créativité sont l’essence de ses [ au pratiquant d’Arts Martiaux] traditions martiales et culturelles, et les garants d’un cheminement fructueux pour sa civilisation, comme pour le pratiquant qui saura les adopter”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Ce processus est long, et il demande une maturité qui n’apparaît qu’après beaucoup de pratique intense et sincère. Mais il est également cyclique. 

Lors d’une master class avec le guitariste Matthia Eiklund, le guitariste et chanteur du groupe Freak Kitchen, connu pour son style original, il nous a dit “Jouer un morceau comme celui-ci (il joue le morceau “La bamba”) tout le monde peut le faire. Ce qui compte, c’est de laisser pousser vos propres moustaches, grâce à votre expérience. Au bout d’un moment, arrêtez de me copier et laissez votre style émerger. Beaucoup de guitaristes restent des copieurs”. 

Je trouve ce discours très proche de la notion de Shu Ha Ri.  Et vous, qu’en pensez-vous ?

L’apprentissage théorique et l’étude de l’histoire des Arts Martiaux, le fait de lire des livres d’anciens pratiquants ou maîtres, joue ici un double rôle. 

D’un côté, comme on l’a dit tout à l’heure, cela donne de la hauteur sur la pratique. De cette façon, c’est un excellent moyen de passer d’une étape à l’autre, permettant de trouver des réponses aux doutes ou au contraire d’affirmer votre position et votre vision. 

D’un autre côté, c’est aussi un très bon moyen de revenir au Shu, de se rappeler que notre connaissance n’est que parcellaire et que l’on peut toujours apprendre. En ce sens, c’est un excellent moyen de préserver le Shoshin, l’esprit du débutant, qui vous permet de garder un regard neuf sur votre pratique martiale.

Rester motivé

Lorsqu’on débute on pense très vite avoir beaucoup de connaissances sur ce thème. Et lorsqu’on devient un expert, on gagne en confiance en ses connaissances tout en ayant conscience de l’ampleur de ce que l’on ne connaît pas.

Cela est très proche de l’effet de Dunning-Kruger, également appelé effet de surconfiance. (Sauf que cet effet porte sur la confiance en soi, et non sur les compétences que l’on a, mais, vous en conviendrez, cela est très fortement lié).

Schéma de l’effet Dunning-Kruger tiré de la page Wikipédia

Vous allez me dire “Cela me fait une belle jambe de savoir cela… Et maintenant quel est le lien entre le fait de lire ou d’écouter des interviews, cet effet, et ma motivation ?”.

La majorité des êtres humains aiment progresser dans ce qu’ils font. Et je suis certain que vous en faites partie, même si vous n’êtes pas compétiteurs. N’êtes-vous pas heureux lorsque vous réussissez à réaliser une technique que vous n’arriviez pas à utiliser auparavant ? 

Cependant, lorsqu’on est dans “la montagne de la stupidité”, c’est-à-dire le moment où l’on surestime ses compétences, on peut perdre sa motivation et se dire “Je vais m’entraîner, mais pour apprendre quoi ? J’ai déjà tout vu”. C’est à ce moment qu’il peut être bon de lire le discours de personnes bien en avance sur nous de façon à retrouver une certaine humilité et le Shoshin dont on parlait au paragraphe précédent. Cela permet de se rendre compte qu’il y a encore beaucoup de choses à voir.

Lorsque, au contraire, on est dans “la vallée de l’humilité”, et que l’on perd confiance en nos capacités, on peut se retrouver totalement démotivé voir dégoûté de sa pratique. Qui n’a jamais eu envie de baisser les bras, ne serait-ce que 5 minutes, ou ne s’est pas demandé pourquoi il faisait tout cela ? C’est le moment parfait pour découvrir des similitudes de parcours vécues par des experts de renoms, et cela peut être motivant et inspirant. Et pour cela, rien de mieux que de lire ou d’écouter des témoignages ! 

Histoire des Arts Martiaux : une arme contre vos peurs

L’inconnu est angoissant. Ne pas savoir est quelque chose d’horrible, car on peut projeter nos craintes et nos doutes dans le vide de cet inconnu. 

histoire arts martiaux

Dans votre parcours martial, il y a peut-être déjà eu des moments où vous vous êtes demandé « Que faire après cette étape ?”, ou encore “Est-ce que je peux encore progresser ?”. 

En lisant les parcours d’autres combattants, notamment des biographies, vous pourrez vous projeter dans leur histoire supprimant ainsi l’inconnu en ouvrant un chemin de possibilités. 

« Après tout, c’est cela que véhicule le mot keiko : 稽古. Le premier signe veut dire songer à, mettre en rapport, et le second signifie ce qui est ancien, ce mot implique donc de « se référer au passé ».

Jean-Charles Juster, Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable gratuitement  ici

Cependant, trouver le bon livre au bon moment n’est pas évident. C’est pour cela que l’on a créé notre rubrique “Chronique martiale” : pour vous aider à choisir des livres qui vous font progresser. Vous pouvez d’ailleurs voter pour le livre du mois qui vous fait le plus envie ! Abonnez-vous à notre liste de mail pour recevoir toutes les infos. Pour cela il vous suffit de télécharger le cadeau gratuit de votre choix !

Maintenant que vous savez ce que vous avez à gagner en apprenant plus de choses théoriques et sur l’histoire des Arts Martiaux et plus particulièrement de votre discipline, nous allons voir comment le faire de façon pratique.

Comment améliorer ses connaissances historiques et théoriques dans les Arts Martiaux ?

Devenez acteur de vos connaissances dans les Arts Martiaux et Sports de Combat

Lorsqu’on écoute ou lit une interview, on peut très bien rester passif, en écoutant ou en lisant simplement, mais il est également intéressant d’être actif. Cela vous permettra de mieux construire votre connaissance, mais aussi d’apprendre plus vite. Pour cela il y a plusieurs techniques (cette liste n’est pas exhaustive) :

cahier de note arts martiaux

  • Prendre des notes au fil de l’écoute / la lecture.
  • Poser des questions. Plus que la réponse qu’elle peut apporter, une question pertinente vous obligera à bien écouter et à fouiller dans vos connaissances.
  • Créer du lien avec ce que vous connaissez déjà, soit en en parlant soit en l’écrivant.
  • Échanger avec d’autres passionnés au sujet de ce que vous avez appris. N’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire pour cela ! 

Mettre sa pratique en perspective en étudiant l’histoire des Arts Martiaux 

Il arrive parfois qu’on lise un livre ou que l’on regarde une vidéo et que l’on ne crée pas de lien avec notre univers. Pour parer à ce problème j’aime beaucoup questionner ma pratique, ou ma discipline, par rapport à ce qu’an a dit l’intervenant.

Par exemple, au cours d’une de ses interviews Léo Tamaki m’a parlé de la dissociation qui est au cœur de sa pratique. Suite à cela je me suis demandé quelle était la place de la dissociation dans le Ju-jutsu Mushin Ryu puis dans ma façon d’aborder les Arts Martiaux dans leur globalité.

Bien entendu, le but n’est pas de transformer la façon dont vous allez vous entraîner, mais de nourrir votre idée de la discipline et de vous ouvrir parfois de nouvelles perspectives. Et, parfois, cela transformera totalement votre vision.

De façon concrète, j’essaie de prendre chaque point énoncé et d’en faire une rapide comparaison avec ma vision. Plus je sens qu’il y a des points “d’accroche” provoqués par des différences d’opinions et plus je passerai du temps à réfléchir sur ce point. Car, à mon opinion, pour réussir à former son propre point de vue sur une idée il faut être capable de la comprendre. Sans quoi cela reste une réaction épidermique injustifiée.

En agissant de cette façon, j’arrive à créer des liens entre de nombreuses disciplines (même des pratiques très différentes comme la musique, la danse, etc..) et ma propre pratique. C’est en ce sens que les Arts Martiaux dépassent le cadre de l’entraînement pour moi.

Où aller chercher ces connaissances sur l’histoire des Arts Martiaux

Les auteurs qui vous plaisent

Ce paragraphe s’adresse surtout à ceux qui souhaitent maintenant se plonger dans l’apprentissage à travers la lecture ou les interviews mais ne savent pas par où commencer.

Comme lors d’un stage, il faut que les paroles de l’auteur nous touchent. Si c’est quelqu’un qui vous semble antipathique, désagréable et avec qui vous ne semblez avoir aucune connivence, il risque d’être difficile pour vous de bien apprendre de lui (surtout s’il traite de théorie de la pratique).

Bien entendu, vous aurez peut-être accès à des livres ou des interviews de personnes qui vous sont inconnues ou que vous n’avez jamais pu rencontrer. 

Mais, si vous ne savez pas par où débuter, mon premier conseil est souvent celui-ci. Prenez quelqu’un qui est proche de vous et pour qui vous avez du respect. Cela peut être votre enseignant, ou une personne que vous suivez régulièrement en stage. S’il n’est pas lui-même au cœur d’un projet, demandez-lui conseil. C’est exactement ce que j’ai fait avec Armand Valle lorsque j’ai voulu en apprendre plus. Et il m’a conseillé des livres, dont “Esprit zen, Esprit Neuf” qui porte notamment sur le Shoshin, dont vous pouvez retrouver la chronique martiale juste ici.

Vous pouvez également vous laisser conseiller par des magazines ou des pratiquants de qualité. Par exemple, le magazine Yashima propose régulièrement des livres très pertinents ! 

Le format vidéo / podcast

L’avantage de ce format est également sa plus grande faiblesse. Vous pouvez écouter une entrevue d’un maître d’Arts Martiaux en faisant autre chose. De ce fait, vous pouvez passer à côté car vous n’êtes pas concentré.

Cependant, si vous les écoutez plusieurs fois, cela peut pallier ce problème. Ainsi j’écoute régulièrement des interviews lors de mes déplacements ou de mes entraînements par exemple.

Vous pouvez bien entendu retrouver nos interviews régulières d’experts en Arts Martiaux et Sports de Combat sur notre chaîne YouTube.

Dans les chaînes contenant des interview et que nous suivons le plus il y a :


Pour ne citer qu’eux.. nous savons qu’il y en a de nombreuses autres ! Notez votre préférée en commentaire. 🙂

Le format écrit

Contrairement aux interviews audio, les livres (ou blog et magazines) demandent plus de concentration. Même si aujourd’hui de plus en plus de livres existent au format audio.

Par contre, cela facilite le travail actif dont on parlait auparavant. Il est plus facile de prendre des notes ou de faire de courtes poses pour comparer ce que vous êtes en train de lire à votre pratique.

Pour vous aider à trouver du contenu qui puisse vous intéresser, nous avons lancé les chroniques martiales. Chaque mois, nous publierons une critique d’un livre (que les personnes abonnées à la newsletter ont choisi parmi une liste). On vous dira ce que vous pouvez en tirer pour votre pratique martiale. Voici un exemple

Mais il existe de nombreux blogs et sites de qualité qui permettent soit de choisir un livre, soit de vous donner directement de la lecture ! 

Cet article touche à sa fin, qu’est-ce que vous avez maintenant envie d’écouter ou lire pour progresser dans votre discipline ? Donnez-nous des pistes pour nos prochaines recherches en partageant vos lectures ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Gérer ses émotions : des astuces concrètes pour mieux vivre vos entraînements et votre quotidien

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gerer ses emotions

Ne vous est-il jamais arrivé de vous emporter dans un élan de colère et de vous en vouloir quelques instants plus tard ? Ou de baisser les bras alors que vous auriez pu atteindre vos objectifs ? On va voir ici des règles et des façons d’agir pour mieux gérer ses émotions. 

Avant de commencer la lecture de cet article, on vous invite à télécharger vos deux bonus gratuitement : 

Gérer ses émotions deux exercices concrets

Programmation Neuro Linguistique (PNL)

L’exercice que je vais vous donner est un exercice très fréquent en PNL qui permet de chasser les émotions négatives lorsqu’elles pointent le bout de leur nez. 

La PNL se divise en 3 phases.

Étape 1 : Trouver les mécanismes qui se mettent en place lors de l’arrivée d’une émotion négative. Une gorge qui se serre, une bouche sèche, du mal à respirer, des larmes qui montent, des mains qui se serrent. Bref, trouvez un élément qui vous signale que vous êtes en train de basculer dans des émotions négatives. 

Pour cela, le mieux est de vous mettre à visualiser une situation négative lorsque vous êtes bien et d’observer vos changements corporels.

Étape 2 : Cette étape est la plus délicate, il s’agit de créer un ancrage positif. Cet ancrage peut être physique, auditif, kinesthésique. Par exemple vous pincer la main, siffloter ou dire quelque chose sur un ton particulier, etc.,.. Cet ancrage devra vous renvoyer à une situation positive. Pour cela, suivez la démarche suivante :

  • Fermez les yeux
  • Visualisez une scène positive qui vous très heureux / en confiance ou tout autre émotion positive que vous recherchez
  • Observez vos sensations mentales et physiques à ce moment-là. Souriez-vous ? Comment sont vos mains, votre respiration ?
  • Ancrez ces sensations à l’aide d’une ancre. Par exemple serrer la main. Il est conseillé de répéter cet ancrage 3 fois minimum.

L’étape deux peut-être répétée régulièrement afin de renforcer l’ancrage. C’est la force de cette technique, plus vous l’utilisez et plus elle est efficace.

Étape 3 : Pensez à la situation 1, et lorsque vous commencez à sentir les émotions négatives arriver, utilisez l’ancrage. Si cela a fonctionné, vous devriez au moins annuler les effets négatifs, et plus vous gérerez cette technique et plus vous arriverez à être dans les sensations positives.

Pour un pratiquant d’Arts Martiaux comme vous, imaginons que vous soyez stressé avant une compétition ou un passage de grade. Vous visualiserez cette situation stressante en étape 1, vous visualiserez un moment où vous avez été en plein confiance et que vous maîtrisiez une situation lors de l’étape 2. Vous pouvez visualiser le prochain événement stressant et utiliser votre ancrage en troisième étape. Lors de cet évènement, grâce à votre ancrage vous devriez être serein.

pnl gestion emotion

Respiration

Cette technique est très efficace notamment lorsque ce n’est pas une situation particulière qui vous pèse mais une période complète. Trop de stress au quotidien, à la maison, au travail, etc,.. Ou alors vos objectifs sont très lourds et vous avez du mal à gérer tout cela.

Prenez le temps de faire une pause et de respirer calmement. Cela va avoir de nombreux effets sur vos émotions comme :

souffler gerer emotion
  • Faire descendre le niveau de cortisol, l’hormone du stress
  • Vous permettre de vous donner du temps pour vous, un temps pour vous couper de la situation problématique
  • Vous permettre de vous recentrer sur ce qui est important (vous allez comprendre en lisant la suite de l’exercice

Bien sûr, il ne suffit pas de respirer, il y a un protocole à respecter. Voici ce que je vous propose. 

Bien sûr, il ne suffit pas de respirer, il y a un protocole à respecter. Voici ce que je vous propose. 

  • Faites cet exercice tous les jours pendant 5 minutes minimum, 10 est plus conseillé
  • Installez-vous confortablement le dos droit (assis, debout ou même allongé, à votre convenance)
  • Respirez par le ventre (pour contrôler que vous respirez correctement posez votre main sur le nombril et vous devez la sentir bouger)
  • Respirez de cette façon 5 fois (pour l’exemple 1 temps, noté T, fera 2 secondes) : Inspiration 4 T (8 secondes), blocage 2 T (4 secondes), expiration 1 T (2 secondes), blocage 2 T (4 secondes). Après quoi vous respirez naturellement une dizaine de cycles respiratoires, puis recommencez avec les temps donnés. 

J’ai bien conscience que cet exercice est difficile, et si vous avez besoin de conseils n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire. 

N’hésitez pas à nous solliciter pour un accompagnement en préparation mentale. Vous pouvez nous envoyer un mail (dans le formulaire contact), ou nous laisser un commentaire !! 

Gérer ses émotions : un travail profond

Penser que réussir à mieux gérer vos émotions, à ne plus être assailli par vos peurs, votre joie lorsque vous voulez à tout prix l’éviter, va demander un certain temps pour être mis en place. Mais, si vous suivez les quelques conseils que l’on va vous donner, cela va se faire de façon naturelle. 

Essayez la méthode qui vous convient

Nous avons fait un article où l’on vous présente la majorité des outils que l’on utilise sur Corps et Esprit Martial pour accompagner des personnes qui nous font confiance pour leur préparation mentale

Vous pouvez vous en inspirer et adapter cela à vos besoins. Nous avons prévu d’écrire des articles plus précis sur chacun de ses outils, mais si vous ressentez le besoin d’un article en particulier, n’hésitez surtout pas à nous le dire en commentaire. 

L’important est que vous testiez différents outils, avec différentes formes, pour pouvoir trouver ce qui peut vous aider à être plus en osmose avec vos émotions et vos sentiments. Parfois, le premier exercice est le bon, mais il arrive régulièrement de devoir changer certaines règles et consignes pour obtenir le résultat souhaité.

“Si le stress est assez léger pour qu’on puisse le surmonter, on va gagner en confiance et on va  gagner aussi en métier, puisqu’on va travailler en même temps la technique, le combat, la vision et tout le reste. Et puis on va pouvoir accéder à un palier supérieur et ainsi de suite.”

Richard Doueib, expert en  Krav Maga, un conseil pour gérer le stress,   “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” e-book téléchargeable gratuitement  ici

Respect des consignes pour maîtriser vos émotions

gerer les emotions avec consignes

Si vous vous décidez à travailler sur vous-même pour surpasser vos émotions, vous devez faire confiance aux exercices pour arriver à vos objectifs. Tout comme dans votre pratique martiale, si vous ne faites pas confiance à la méthode vous perdrez du temps dans des doutes inutiles. Le doute est important, mais seulement une fois que vous aurez suffisamment d’expérience pour douter.

Parfois vous ne pourrez pas appliquer les consignes (manque de temps, matériel indisponible, etc,..). Il est important d’en parler avec un spécialiste qui vous guidera pour obtenir les résultats souhaités. 

Faites comme José, il applique les consignes pour faire son barbecue et cela donne des résultats prodigieux ! Bon, pour ce qui est des entraînements mentaux, il est moins rigoureux et il ne gère pas toujours ses émotions.. 😜

Accepter ses émotions

Pour pouvoir contrôler vos émotions il faut d’abord les accepter. Si vous niez vos excès d’émotions alors vous ne pourrez pas vous améliorer sur ce point.

Un excellent moyen d’arriver à trouver les émotions sur lesquelles vous devez vous améliorer, poser des questions comme “Quand est-ce que je te semble énervant / fatiguant ? Quelle émotion trouves-tu trop importante chez moi?” à des personnes qui vous entourent (votre famille, votre sensei, votre entraîneur, vos amis, etc.)

Un autre moyen est de remplir des questionnaires proposés par des spécialistes (comme Anthony Mette dans La préparation mentale du sportif), ou de prendre des rendez-vous avec des spécialistes qui vous proposeront différents exercices. 

Parfois accepter ses émotions est un processus long, car c’est accepter sa part d’ombre, mais c’est aussi le début des progrès qui arriveront bien vite.

Régularité

Vous pouvez avoir les meilleurs exercices du monde, si vous ne les répétez pas et que vous ne vous entraînez pas à les utiliser, alors vous ne pourrez pas progresser. 

routine

Par exemple, quand bien même sauriez-vous faire la plus belle pompe du monde, si vous ne la pratiquez qu’une fois par mois alors elle ne vous permettra pas de devenir plus puissant. 

Il en va de même pour l’entraînement mental, si vous n’êtes pas régulier, si vous ne prenez pas le temps de vous entraîner pour progresser, alors vous stagnerez. 

Pour y arriver, vous pouvez utiliser la technique des croix. Tous les jours, sur un calendrier, mettez une croix lorsque vous avez fait votre entraînement mental. Interdisez-vous de louper 2 jours de rang, et votre but est d’avoir la série de croix la plus longue possible. Cela est une sort de “hack” du cerveau qui augmentera votre motivation pour réaliser vos exercices.

Savoir organiser votre gestion des émotions

Planifier vos objectifs. Il est très important de savoir sur quelle émotion vous voulez travailler, pour quelle raison vous voulez la faire évoluer et où est-ce que vous voulez aller. Si vous avez plusieurs émotions à travailler, il est important de savoir laquelle est prioritaire.

De cette façon, vous pourrez voir vos progrès, et vous sentir de plus en plus à l’aise. Comme j’ai pu le dire plusieurs fois (notamment dans les lives sur la préparation mentale), on travaille d’abord sur l’individu et on améliore son habileté mentale, puis on greffe la spécificité d’une activité en particulier. 

Mais pourquoi vouloir gérer ses émotions ?

Avant d’aller plus loin, je vous invite à partager cet article, cela peut aider des personnes de votre entourage, on ne sait jamais qui a besoin d’aide (peu de personnes osent en demander).

Quelques astuces

Vous avez peut-être envie de quelque chose de plus concret, de plus palpable. Cela tombe bien, on a fait un article avec plusieurs moyens de mieux contrôler vos émotions au quotidien.  

Par exemple, vous verrez comment utiliser des interviews, comment accepter plus facilement une émotion, comment vous donner du temps pour réduire l’impact d’un événement sur votre état émotionnel. 

Gérer ses émotions : ce que ça apporte

Confiance en vous 

Lorsqu’on n’est pas maître de ses émotions on ne peut pas avoir confiance en soi. Auriez-vous confiance en un véhicule qui peut s’arrêter de fonctionner, ou au contraire accélérer vivement, sans éléments précurseurs ? Je ne pense pas. Eh bien ! Ne pas contrôler vos émotions, c’est être dans un état où votre cerveau peut à tout moment vous faire perdre la maîtrise de vous-même. 

Par contre, apprendre à gérer vos émotions, c’est apprendre à vous faire confiance. Gérer les émotions, ce n’est pas se refuser à les ressentir, mais les laisser survenir uniquement lorsque vous leur en donner l’autorisation. Et, lorsque vous vous sentez submergé par une émotion, c’est savoir mettre de la distance, ou l’accepter pour mieux la contrôler.

En maîtrisant mieux vos émotions, vous renforcez également l’estime que vous avez de vous-même. Vous n’êtes plus celui qui “pète les plombs” ou “se laisse abattre” mais une personne qui sait comment gérer un événement contrariant ou un adversaire redoutable. 

Meilleures actions

Il peut arriver que lorsque vous êtes sous le coup d’une émotion vive votre réaction ne vous ressemble pas, et cela peut être quelque chose de positif. Par exemple, certains combattants se mettent dans une forme de colère avant de monter sur la surface de combat, car cela leur permet d’être plus efficaces (mais attention ce n’est pas la majorité du tout).  Par contre, ils savent pourquoi et comment faire pour atteindre l’émotion souhaitée.

“Dans le cadre d’une méthode laboratoire, appelée R.A.P.AC.E (i) (réactions adaptées aux agressions et prédations; par le combat éducatif et instinctif) nous avons donc établi plusieurs programmes visant cet objectif. Nous avons remarqué, chez nos étudiants que la peur, l’angoisse, le stress. précédant une confrontation ou une agression même aiguë était atténuée chez les sujets à qui nous avions expliqué le fonctionnement du cerveau, du système du mécanisme de la peur et de l’inhibition de l’action.”

Anthropologie du combat, le combat défensif pour la survie, Jean-Luc Guinot, p.8

Contrôler une émotion, c’est savoir comment elle arrive, mais aussi ce qu’elle provoque. Vous pouvez aimer vous sentir apaisé et joyeux, mais peut-être que lorsque vous êtes dans ce mode de pensées, vous n’êtes pas apte à entrer dans un combat. 

Gérer ses émotions, c’est savoir utiliser la bonne émotion au bon moment. Il existe des techniques que vous pouvez employer pour cela comme l’hypnose ou la PNL (programmation neuro-linguistique). Ainsi, vous augmenterez la qualité de vos actions. 

Une vie plus sereine

“Depuis que je travaille avec toi, la vie me paraît plus agréable”, voilà les mots que l’on a entendus plusieurs fois dans la bouche des personnes que l’on accompagne en préparation mentale. 

Comme c’est le cas pour les Arts Martiaux, la préparation mentale ne se cantonne pas à la pratique lors de l’entraînement et elle a un impact sur le quotidien de ceux qui la pratiquent.

Ressentir des émotions très fortes (qu’elles soient positives ou négatives) est quelque chose qui peut être épuisant et stressant, pour vous et votre entourage. Apprendre à mieux gérer les excès, savoir diminuer l’impact d’un événement sur notre état émotionnel est un moyen de vivre plus sereinement.

“Dans les Arts Martiaux ou la vie quotidienne, étudier la relation esprit-corps permet de comprendre la nature de son stress dans le but, à terme, de déverrouiller ses blocages et reprendre le contrôle de la situation.”

Cyril Guenez, Expert en Karaté, Yashima tome 6

Si vous êtes enseignant, il peut vous arriver d’être en colère ou déçu, ou très heureux, mais si vous ne maîtrisez pas vos émotions, cela peut épuiser ou étouffer vos élèves. Si vous êtes un élève, vous pouvez créer une mauvaise ambiance de groupe si vous semblez tout le temps en colère (alors que vous adorez peut-être ce que vous êtes en train de pratiquer), et vous exclure de celui-ci. 

Apprendre à contrôler vos émotions, c’est réussir à “mettre de l’eau dans son vin”, c’est être moins en réaction par rapport à un événement, ce qui vous permettra d’avoir des actions qui vous ressemblent plus.

Dépasser vos peurs

La peur est une émotion difficilement maîtrisable. Les Arts Martiaux sont un très bon moyen pour dépasser vos peurs, comme on vous l’explique dans notre article sur le lien entre la mort et le Budo

Apprendre à dépasser ses craintes est un excellent moyen d’être dans l’instant présent au lieu d’une projection dans le passé ou dans le futur. C’est également un moyen de ne plus se sentir prisonnier et de ce fait d’être moins stressé. 

Je peux vous en parler, car ma pratique martiale m’a permis de vraiment dépasser ma claustrophobie comme je vous l’ai déjà expliqué.

Je pense sincèrement que le fait de maîtriser sa peur apporte tout ce que l’on a dit précédemment en plus d’amener une libération mentale, une sorte de poids que l’on retire. Si vous avez des craintes, des choses qui vous paralysent, je vous invite à vraiment travailler dessus. Certes, ce n’est pas toujours agréable sur le moment, mais après vous en sortirez grandis et plus forts !

Cet article se termine et je vous remercie pour votre patience ! Si, à la fin de votre lecture, vous vous dites que vous souhaitez un accompagnement en préparation mentale, n’hésitez surtout pas à nous écrire ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Récupérer entre deux rounds

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récupération entre deux rounds

On me demande souvent comment récupérer entre deux rounds d’un combat, comment faire pour se reposer sans se déconnecter du combat. Je trouve ce point très intéressant, car c’est vraiment un moment qui allie à la fois la préparation physique et la préparation mentale. 

Dans cet article nous allons vous donner 4 techniques que vous pourrez essayer de mettre en place. Bien entendu, comme pour tout, il faut essayer et voir ce qui vous convient. Ce qui ne semble pas adapté à votre situation, à votre façon d’être, il ne faut pas hésiter à le laisser de côté. De plus, il est possible que vous ne trouviez pas ici une solution qui puisse vous satisfaire, dites-le nous en commentaire pour que nous puissions vous aider si c’est le cas. 

Avant cela, vous pouvez gagner un magazine Yashima en postant un commentaire sous cette vidéo avant lundi 27 septembre, donc n’hésitez surtout pas. Vous pourrez notamment retrouver une très belle interview de Franck Roppers et une autre de Jacques Tapol (réalisée par nos soins) ainsi qu’un thème central autour du Shisei. Pour cela, il vous suffit que de poster un commentaire et vous participerez automatiquement au tirage au sort. 

Et comme vous aimez les cadeaux, on vous rappelle que vous pouvez télécharger votre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et Sports de Combat gratuitement en cliquant sur ce lien.

Les techniques à utiliser entre deux rounds

Respirez

“Respirer, respirer, bien sûr que je respire sinon j’étouffe !” Voilà ce que vous devez être en train de vous dire (et ce n’est pas faux). Cependant, respirez-vous calmement, prenez-vous le temps de sentir l’air emplir vos poumons et circuler dans votre corps ? Je n’en suis pas certain.

respiration entre deux rounds

Ce que je conseille, c’est d’accompagner votre respiration de mouvement de mains (montant en l’expiration, descendant à l’expiration), en cherchant à ralentir ce mouvement sur 3 à 5 respirations. Je vous invite à respirer par le ventre pour faire descendre la tension, et permettre de retrouver un certain relâchement musculaire (ce qu’on arrive rarement à maintenir durant un round de 3 à 5 minutes). 

Je ne vais pas entrer ici dans le détail sur les bienfaits des respirations profondes, mais Anne à écrit un article complet ici.

Cet exercice peut vous prendre une vingtaine de secondes, quand on sait que le temps de repos entre deux rounds est d’environ une minute, c’est un “gros sacrifice”. Cependant, si vous avez tendance à vite vous asphyxier en combat et à être très crispé, c’est vraiment une astuce que vous devriez essayer.  

Attention cependant à ne pas maintenir cette respiration trop longtemps, auquel cas vous seriez trop détendu, ce qui ne serait pas nécessairement optimal pour votre reprise. C’est pour cela que vous devez vous entraîner à le faire et savoir la dose qui vous convient.

Utilisez le froid

Cela vous est-il déjà arrivé de finir complètement tétanisé, d’avoir les bras extrêmement lourds et d’avoir l’impression de ne plus rien pouvoir faire ? Si c’est le cas, cette astuce à utiliser entre deux rounds peut vous intéresser.

froid entre deux rounds

Le froid à de nombreux avantages. Tout d’abord, il permet d’engourdir une zone, ce qui réduit la sensation de douleur. Cela est risqué, dans le sens où la douleur vous prévient d’un risque de blessure, mais parfois ce sont des douleurs avec peu de risque comme un hématome. Dans ce cas, il peut être pertinent de refroidir la zone en question.

Le froid à de nombreux avantages. Tout d’abord, il permet d’engourdir une zone, ce qui réduit la sensation de douleur. Cela est risqué, dans le sens où la douleur vous prévient d’un risque de blessure, mais parfois ce sont des douleurs avec peu de risque comme un hématome. Dans ce cas, il peut être pertinent de refroidir la zone en question.

La deuxième chose, c’est que lorsqu’on combat on peut avoir une sensation d’étouffement.  Le froid va apporter une sensation de fraîcheur (si, si je vous promets, essayer de mettre la tête dans le frigo si vous ne me croyez pas). En mettant du froid sur les zones chaudes comme le cou, les aisselles, le plexus solaire, les reins, l’aine, vous allez faire descendre votre température et calmer votre cœur pour que lui aussi puisse profiter du temps de repos entre deux rounds.  

La troisième chose c’est que le froid est vasoconstricteur, cela fait que votre afflux sanguin va augmenter. Or, plus vous aurez de globules rouges qui arriveront à vos muscles, plus ils pourront créer de l’énergie (à l’aide de différentes transformations chimiques). Vous permettez donc à votre corps de repartir plus frais et serein.

Cependant, attention à ne pas en abuser, le froid pourrait vous détendre de trop et de ce fait jouer un rôle contre-productif entre deux rounds.

Comment se fournir en froid entre deux rounds ? 

Il existe plusieurs types de matériels pour vous refroidir, parmi lesquels :

  • la bombe de froid facilement trouvable et transportable
  • les paquets de froid à usage unique, cela fonctionne bien mais ce n’est pas très écologique
  • les glaçons dans une glacière, à l’ancienne. Les plus fous feront comme José et prendront un steak, le feront décongeler sur eux pendant le combat et le mangeront après
  • les baumes, comme le baume du tigre (attention, certaines personnes peuvent être allergiques, testez-le bien avant)

Restez en mouvement entre deux rounds

On pense souvent qu’il faut nécessairement s’asseoir entre deux rounds, mais ce n’est pas ce qui convient à tout le monde. Attention, il n’est pas question ici de faire comme José et de courir autour de la surface de combat, c’est juste qu’il a trop d’énergie à dépenser depuis qu’il sait qu’il peut télécharger gratuitement 3 e-books avec 15 experts pour faire évoluer sa pratique, mais ça finira bien par lui passer.

immobiliser entre deux rounds
Et si cela ne vous convenait pas ?

Par contre, il peut être intéressant de rester debout et de marcher (plutôt avec de grands pas) en faisant des gestes pour aider la respiration. Vous pouvez également faire des étirements courts et peu intenses afin d’aider à vous relâcher. 

Cette solution marche particulièrement bien avec ceux qui ont tendance à se sentir de plus en plus déconnecté du combat, un peu comme s’ils entraient de plus en plus dans du coton. 

Visualisez

Vous le savez, je suis un grand fan de la visualisation. Elle a de nombreux avantages, c’est un outil fabuleux une fois qu’il est maîtrisé. Mais comment l’utiliser entre deux rounds vous demanderez-vous ? 

J’ai deux propositions à vous faire. 

1 – Utilisez une visualisation de repos pour être plus détendu. Vous pouvez vous visualiser au bord de la plage ou dans un hamac en montagne par exemple. 

2 – Utilisez une visualisation technique pour mettre en place votre prochain schéma tactique. Par exemple, votre adversaire vous a bloqué avec un mouvement particulier, utilisez une visualisation pour mettre un contre au point.

Dans tous les cas, respectez bien les règles de la visualisation que l’on vous a donné dans nos articles.

Quelques règles importantes

Lorsqu’il s’agit de préparation mentale il y a des règles qu’il ne faut pas oublier.

Tout d’abord, il faut mettre en place un entraînement mental longtemps avant votre compétition. Ce n’est pas lorsque vous serez en train de participer à la coupe de France que vous essaierez quelque chose de nouveau entre deux rounds. Faites cela en entraînement, prenez l’habitude de le faire le plus tôt possible afin d’ajuster les exercices.

Deuxième chose, faites évoluer ces éléments. Dans la préparation mentale encore plus que dans la préparation physique il est très important d’individualiser. Donc, si vous ne pouvez pas vous faire accompagner d’un coach mental, il faut que vous soyez capable d’avoir du recul sur ce qui fonctionne pour vous. Bien entendu, vous pouvez nous poser vos questions, mais il faudrait que l’on ait un échange plus long (ce qui est envisageable) pour vraiment vous aider en profondeur. Pour réussir à repérer ce qui vous convient, je vous invite à tenir régulièrement des carnets d’entraînement. Si, au départ, vous ne voyez pas ce qui vous aide, petit à petit cela va vous marquer en les relisant. 

Voilà, ce nouvel article sur ce que vous pouvez faire entre deux rounds touche à sa fin, j’espère qu’il vous aura plu. N’oubliez pas de participer au tirage au sort en laissant un commentaire. Vous pouvez également soutenir notre travail en partageant cet article, cela nous ferait très plaisir ! 

À très vite ! 

Cardio pour la boxe : l’entraînement qu’il vous faut !

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cardio pour la boxe

Le cardio, pour la boxe comme pour les autres sports de combat, est souvent une bête noire des pratiquants. Peu de personnes aiment le travailler, mais on aime généralement assez peu se retrouver à bout de souffle et ne pas réussir à utiliser les techniques que l’on a durement travaillées.

Dans cet article vous allez trouver un entraînement pour vous aider à acquérir de l’explosivité et de la puissance tout au long de votre round. Et, gros avantage, cela demande très peu de place et aucun matériel en plus d’être assez rapide à mettre en place. En bas de l’article vous avez la vidéo qui vous montre les exercices et je les fais en même temps que vous.

Mais avant cela, on vous annonce que vous pouvez gagner un numéro de Yashima, le numéro 12 dans lequel nous avons interviewé Jacques Tapol. Vous retrouverez également l’interview de Frank Roppers ; le thème central en est le Shisei et de nombreuses autres choses. Comment gagner ce magazine ? Rien de plus simple : il suffit de laisser un commentaire sous cet article pour nous dire ce que vous pensez de l’entraînement, avant le 31 juillet 2021 et vous participerez au tirage au sort du lundi 2 août. Vous pouvez également commenter la vidéo pour doubler vos chances.

Si vous êtes friands de cadeaux, vous pouvez obtenir gratuitement votre méthode de souplesse dédiée aux Arts Martiaux et vos e-books “trois conseils pour faire évoluer votre pratique” écrits par 15 experts internationaux.

Maintenant que vous êtes couvert de cadeaux, il est temps d’entraîner votre cardio. 

L’entraînement cardio pour la boxe

Les exercices

Nous avons sélectionnés 6 exercices pour vous aider à améliorer votre cardio pour la boxe :

  • les jumping jack
  • les fentes alternées sautées
  • les burpees
  • le shadow boxing
  • les pompes en V ou pompes classiques
  • les pompes archers

Le temps de travail

Nous avons choisi de vous proposer un entraînement basé sur 10 secondes d’exercices et 5 secondes de repos. 

Cela veut dire que vous pouvez faire 4 exercices en 1 minute. Pourquoi ce choix ? Un combat ne se déroule pas de façon linéaire, il y a des accélérations et des ralentis. Cet entraînement va vous permettre de simuler cet effet.

Pour travailler votre cardio pour la boxe (ou tout autre discipline), faites le nombre de minutes correspondant à votre discipline. Nous sommes partis sur 3 minutes de combat et 1 minute de repos.

boxe cardio hiit

Organisation de l’entraînement cardio

cardio boxe

La première et la deuxième minutes sont plus centrées sur les jambes, car en combat ce sont souvent elles qui nous font défaut en premier.

Les 4 exercices sont :

  • les jumping jack
  • les fentes alternées sautées
  • les burpees
  • le shadow boxing

La troisième minute est un peu plus centrée sur les bras, car souvent en fin de round on a du mal à étendre les bras et à lever les poings.

Les 4 exercices sont : 

  • les pompes en V ou pompes classiques
  • les pompes archers
  • les burpees
  • le shadow boxing

Après quoi vous pouvez prendre 1 minute de pause. 

Faites 4 à 7 round selon votre niveau de forme et votre discipline.

Comment entraîner correctement votre cardio pour la boxe

Un bon échauffement

Échauffez-vous correctement et faites bien attention à faire monter votre rythme cardiaque afin de pouvoir vraiment vous donner à fond durant vos 10 secondes d’exercice.

Par exemple, j’aime faire quelques rounds en 45 secondes d’exercices / 15 secondes de repos à la fin de mon échauffement, et terminer avec du 30 secondes d’exercices / 15 secondes de repos.

Quelle fréquence pour votre entraînement cardio pour la boxe? 

Je vous conseille de faire cet entraînement deux à trois fois par semaine lorsque vous cherchez à vraiment améliorer votre cardio. Mais, lorsque vous n’êtes pas en dominante cardio, vous pouvez conserver 1 séance pour garder un niveau suffisant.

L’avantage de cette séance est qu’elle peut se placer facilement après un cours technique par exemple.

Cet article touche à sa fin, nous avons fait un article court en espérant que cela vous plaira. Si vous cherchez d’autres entraînements cardio vous pouvez faire les entraînements suivant :

N’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour essayer de gagner un Yashima n°12.

À très vite

Daryus Bertola : 3 exercices pour gérer le stress

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daryus bertola gestion stress

Aujourd’hui est un jour un peu spécial. Nous recevons un article qui a été écrit par Daryus Bertola du blog « Ceinture blanche Krav Maga ». Il va nous proposer 3 exercices pour gérer le stress au combat, et vous allez voir : c’est passionnant. Par exemple il fait des articles comme celui-ci, où il vous donne des astuces de self-défense.

daryus bertola self defense

Qui n’a jamais été stressé avant un combat ? Que ce soit pour un championnat ou pour un assaut sans enjeu particulier, le fait de recevoir des coups provoque toujours un stress particulier. Tous les pratiquants de sport de combat l’ont déjà ressenti.

Et si je vous disais que j’ai une solution pour gérer ce stress au combat ? Imaginez un peu : avoir le pouvoir, avec des exercices simples, de contenir, d’emprisonner ce stress une bonne fois pour toutes.

Vous m’avez sûrement lu participer sur l’ebook que le blog Corps et Esprit Martial avait proposé sur le thème extrêmement passionnant : « dépasser ses limites ».

J’adore ce type d’article et de collaboration. Cela vous donne différents points de vue.

Aujourd’hui, vous allez bénéficier de mon expérience d’ancien militaire. La technique que je vais vous présenter je l’ai utilisée en mission, en France et surtout à l’étranger.

Daryus Bertola « une méthode que j’ai utilisé à l’armée« 

 La méthode s’appelle les TOP. On adore les Acronymes à l’armée. Ça veut tout simplement dire “Technique  d’Optimisation du Potentiel”. Je vous ai extrait trois exercices simples, à mettre en place avant que le stress au combat ne pointe le bout de son nez.

Le TOP est une méthode très puissante. Elle m’a permis de gérer des épreuves difficiles et surtout des retours de missions, elle est vraiment adaptée pour le stress dû au combat.

On va commencer par un peu d’histoire, cette méthode à vu le jour grâce au Docteur Edith PERREAUT-PIERRE dans les années 1990, son but était d’améliorer la préparation mentale et la récupération.

La signification du sigle TOP dans le détail :

T : ce sont des Techniques qui permettent d’apporter un ensemble de moyens ou d’outils.

O: Apprendre à mobiliser au mieux ses ressources (Optimiser) dans n’importe quel contexte comme dans celui d’un combat.

P : vos Forces et vos capacités physiques et psychologiques, toutes ressources dont vous disposez (votre Potentiel actuel).

Voilà comment on peut décrire le TOP. Des techniques qui permettent de récupérer, de faire face au stress. Dès qu’on le peut pour se dynamiser au moment opportun.

En une phrase : “c’est une manière d’apprendre à se gérer dans une situation difficile”. Comme lors d’une phase de stress provoqué par un combat.

Il est vrai que les TOP s’inspirent de L’Hypnose, de la Sophrologie, de la PNL, et des thérapies cognitives-comportementales… Mais avec une adaptation marquée pour le combattant.

Le Top retient trois grands procédés de base. La respiration qui évidemment est un incontournable, la relaxation et l’imagerie mentale.

Nous allons voir ensemble la méthode qui m’a le plus convenu : la partie respiration. C’est une base fondamentale à connaitre. Les autres procédés sont beaucoup plus long à acquérir. Et ils pourront faire l’objet d’autres articles.

Après cet article sur le TOP, vous allez pouvoir mettre en place 3 exercices de bases, en totale autonomie. Ils seront faciles et accessibles avec un peu de pratique,

Le but étant de gérer votre stress au combat, ses exercices vont stimuler votre vigilance. Et vous prendrez de meilleures décisions en phase de combat.

Les conseils de Daryus Bertola pour gérer sa respiration

Comment on contrôle sa respiration

Comme vous le savez, la respiration contribue à votre équilibre physiologique et psychologique. Mais nous respirons a minima , sans utiliser l’ensemble de nos poumons (et des alvéoles pulmonaires).

L’une des causes en est notre sédentarité, ou bien encore notre éducation. Nous allons apprendre à respirer au maximum de nos capacités.

 La meilleure manière de bénéficier des effets de l’oxygène est d’apprendre à mieux respirer tout simplement.

Comment se servir des trois étages respiratoires

Le premier est centré sur la région abdominale. Le deuxième met plus l’accent sur la zone thoracique. Et enfin le troisième étages respiratoire se focalise sur la partie scapulaire de votre corps.

Quand vous allez combattre, il est courant d’avoir la sensation du « souffle coupé » ou d’avoir une respiration rapide et superficielle. Alors on utilise deux grands principes de respiration pour faire face au stress.

La respiration complète : ce travail sur 3 étages comprend la région abdominale, la région thoracique et la région scapulaire.

La respiration complète consiste à utiliser successivement ou simultanément les trois étages respiratoires :

Étage abdominal :

Pour inspirer, on abaisse le diaphragme ce qui provoque le gonflement et l’expansion en largeur de notre ventre. Pour s’entraîner à utiliser le diaphragme on peut essayer de gonfler le ventre un maximum. (Je ne le conseille pas exprimé de cette façon. La formulation pourrait être comprise à l’envers. Il serait préférable de dire « pousser au maximum sur le ventre en augmentant l’inspiration » ou en prolongeant l’inspiration)

Pour expirer, à l’inverse, le relâchement du diaphragme suivi d’une contraction du muscle transverse, provoque un ventre qui s’aplatit. De même, pour travailler ce point vous pouvez vous focaliser sur le résultat visible (rentrer le ventre, ou en rapprocher son pubis du menton) et vous aurez le relâchement du diaphragme (et ainsi vous pourrez vider vos alvéoles pulmonaires.

Étage thoracique :

Lorsque l’on utilise l’étage thoracique de façon naturelle, à l’inspiration, le thorax se dilate et les côtes s’écartent. L’effet inverse se produit à l’expiration.

Étage scapulaire :

Les épaules doivent être souples et détendues pour s’élever à l’inspiration et s’abaisser à l’expiration, favorisant ainsi l’oxygénation des sommets pulmonaires.

Comment bien effectuer les mouvements

La respiration abdominale permet d’accentuer les mouvements du ventre sans mobilisation thoracique.

Il s’agit de vous visualiser en train de gonfler votre ventre pour inspirer et de le rentrer pour expirer, sans mobiliser votre thorax ni vos épaules. Bien entendu, il s’agit de prendre le problème à l’envers, car vous vous focaliserez sur le résultat (mouvement) et non sur le procédé, mais de cette façon vous utiliserez au maximum les muscles nécessaires à la respiration, et peu à peu vous les appréhenderez mieux.

Selon le rythme adopté, cette respiration peut être relaxante ou dynamisante. En cas de blocage respiratoire ou de tension au niveau du plexus solaire en situation de stress, la respiration abdominale lente permettra de se calmer.

Daryus Bertola vous donne ses trois exercices

 Ces 3 exercices vous sont proposés pour vous apprendre à appréhender votre stress. Cependant, on vous invite à bien respecter les consignes de précaution données plus bas

1. La respiration carre

Les temps (t) d’inspiration, d’apnée poumons pleins, d’expiration et d’apnée poumons vides sont identiques :

bertola respiration

2. Respiration en rectangle

Dans cet exercice, les temps d’apnée sont deux ou trois (ou quatre, etc.) fois plus courts que les temps d’inspiration et d’expiration.

L’inspiration 3 t peut sembler plus facile que l’expiration 3 t ou inversement. Vous vivrez un exercice plus agréablement qu’un autre. Chacun sélectionnera les exercices qui lui conviennent le mieux.

daryus bertola respiration

La respiration relaxante :

1 temps- 3 temps : le volume inspiratoire et expiratoire doit être identique.  Il faut expirer totalement et de façon à vider totalement les poumons.

La respiration dynamisante

3 temps-1 temps : combiné avec des images dynamisantes que vous aurez au préalable définies.

3. Respiration en triangle

Dans cet exercice, les temps (t) sont pour l’inspiration et l’expiration, le temps d’apnée est libre. Les exercices suivants sont des entraînements à la «prise de conscience » et à la maîtrise respiratoire.

daryus bertola respiration triangle

Ces trois exercices de respirations vont vous permettre de vous créer une bulle. Votre bulle de protection contre le stress. La visualisation du trajet de l’air permet de favoriser la détente psychologique et la concentration.

Comment je m’entraîne avec ces outils par Daryus Bertola

L’entraînement à mettre en place

Dès que cela se révèle possible il faut pratiquer, “C’est en forgeant que l’on devient forgeron”. Je ne pense pas que ce sont les moments de stress qui manquent dans notre quotidien.

Prêtez une grande attention aux sensations de votre corps. C’est à vous de trouver votre manière personnelle de trouver les respirations qui nous conviennent le mieux.

Mais au fur et à mesure de votre pratique, vous saurez quelles respirations pratiquer pour répondre au stress du combat.

La respiration qui me convient le mieux, c’est celle en carre, Dites-nous en commentaire celle que vous avez choisie.

Au-delà du stress, vous agirez également sur votre tension, votre fatigue et surtout votre énergie. Une véritable boîte à outils face aux épreuves de la vie de tous les jours.

Quand l’utiliser…

Je vous mets un schéma simple qui vous montre différents moments où vous pourrez vous servir des exercices pour gérer votre stress au combat :

daryus bertola gerer stress

Comme vous pouvez le constater sur le schéma, la gestion de votre stress au combat peut se faire en amont comme en aval. L’utilisation des exercices de respiration est comme une soupape de sécurité qui vous permet de gérer un trop-plein d’émotion négative.

Quelques précautions à prendre !

Vous devrez faire attention aux vertiges dans la respiration contrôlée dynamisante. Ils sont fréquents. Surtout pour les pratiquants débutants. [note de Marvin : Vous n’avez pas tous l’expérience de Daryus Bertola, prenez le temps de vous adapter, ne brûlez pas les étapes et vous y arriverez !]

Ensuite si vous faites une respiration relaxante, pensez à enchaîner avec des étirements pour en tirer encore plus de bénéfices et développer votre souplesse.

Le plus important : commencez progressivement, uniquement avec deux à trois respirations. N’hésitez pas à faire un ou deux cycles de respiration « classique » entre chacune si vous vous sentez mal. Et surtout, ces exercices sont à faire au calme avant l’exercice physique ou l’épreuve qui vous stresse.

Voilà, vous avez une boîte à outils face au stress provoqué par le combat. Il faudra vous former en pratiquant régulièrement à l’entraînement. L’ensemble des techniques apprend à mieux gérer ses ressources physique et psychologique.

Ce n’est pas une méthode miracle, mais elle a le mérite d’être efficace et simple. De mon expérience de terrain, je l’ai transposée au Krav Maga. Aujourd’hui, Le TOP me permet de gérer mes différentes phases de combat lors des assauts.

Mon conseil, au moindre temps libre, plusieurs fois par jour si c’est possible, pratiquez les exercices de respiration contrôlées.

Pendant ces trois respirations, prenez conscience des sensations qu’elles procurent (de la gêne, aucune sensation, du bien-être, du calme, du dynamisme, etc.).

Vous déterminerez celles qui vous conviennent le mieux selon les circonstances auxquelles vous êtes confronté.

Je me sers également de ces techniques dans ma vie de tous les jours. Surtout face au débordement de mes enfants. Nouvelle vie, nouveau combat …. 

Vous pouvez piocher dans les 3 exercices de respiration. Choisissez celui qui vous parle le plus. Je remercie Corps et Esprit Martial pour cette collaboration. « La connaissance granditen la partageant »…

Audacieusement,

Daryus Bertola

Vous pouvez remercier Daryus en commentaire, avec Anne on a pris beaucoup de plaisir à lire ses conseils. Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Aimez vous ce type de collaboration ? Aviez vous vu celle avec Alexandre Grzegorczyk pour développer votre mobilité ?

Pour retrouver Daryus Bertola :

Son facebook
Son blog
Sa Chaîne Youtube

Jigoro Kano discours traduit et commenté par Yves Cadot

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jigoro kano judo

Les chroniques martiales ont pour but de vous proposer des lectures qui vont vous permettre d’enrichir votre pratique, peu importe votre discipline. Vous vous demandez donc pourquoi le livre “Du judo, de sa valeur éducative comme pédagogique” (qui est la traduction du discours de Jigoro Kano) a sa place ici ? Qu’est-ce qu’un pratiquant de Boxe Française pourrait tirer de la lecture de ce livre par exemple ? Lisez notre article et découvrez ce que vous avez à tirer de ce livre

Pour situer ce discours, il a lieu en 1889 et le Judo n’existe pas vraiment, Jigoro Kano commence à créer cette méthode. C’est lors de cette intervention que le fondateur va en parler ouvertement pour la première fois et expliquer sa vision de la discipline.

Ce que vous allez tirer du discours de Jigoro Kano

Qu’est-ce que vous, pratiquant de n’importe quelle discipline, vous allez tirer de cet ouvrage ?

Mieux séparer les temps d’apprentissage

Il m’arrive souvent de voir des personnes entrer dans l’échange verbal durant un cours plutôt que de pratiquer. Et cela m’est déjà arrivé. Rassurez-moi : je ne suis pas le seul à avoir fait cette erreur ? Racontez-nous en commentaire si cela vous est déjà arrivé également ! 

Bien entendu, on ne fait pas comme José qui parle de ses dernières techniques de cuisson de barbecue, mais on discute de principes appartenant à nos disciplines. Par exemple, je me suis rendu compte que j’avais perdu du temps à échanger plutôt qu’à pratiquer, lors d’un stage de judo où, en échangeant avec un pratiquant sur la technique pour déséquilibrer l’adversaire avant le mouvement, nous n’avions pas du tout répété le geste demandé, de telle façon que j’ai été incapable de le reproduire une fois chez moi. Bilan, j’ai théorisé mais cela ne m’a servi à rien car je n’ai pas incorporé le mouvement.

Cependant, même si cet échange est en vue de progresser, on peut se demander si c’est le bon moment. Ce livre permet de nous rappeler que l’étude ne s’arrête pas aux tatamis et qu’il peut y avoir d’autres moments d’échanges autour d’un pot ou à la fin du cours dans les vestiaires par exemple. 

On peut aussi assister à des cours magistraux, bien que cela soit plus compliqué. Cependant, internet est une mine d’or avec ses différents blogs et il existe de très bons magazines spécialisés dans les Arts Martiaux comme Yashima. Si vous voulez voir notre présentation du magazine Yashima, n’hésitez pas à lire notre article sur le sujet.

Donner du recul à votre pratique

Lorsqu’on est “coincé” dans sa pratique, au pied du mur, on ne se rend pas compte de l’ampleur qu’elle a. Avoir un livre qui pose les bases d’une discipline aussi large que le judo nous permet de nous donner beaucoup de recul, et de nous rappeler que l’essentiel est le chemin.

ceinture noire judo
Image réalisée par Camera Eye Photography

De plus, cela permet de rappeler quelques règles fondamentales

  • il faut s’entraîner. Sans entraînement nos disciplines ne sont que spéculations
  • il faut savoir pourquoi on s’entraîne. On reviendra tout à l’heure sur l’exemple du combat au sol
  • il faut prendre le temps de penser sa pratique
  • il faut rester ouvert d’esprit

Cela peut sembler logique et enfantin. Mais lorsqu’on voit Jigoro Kano respecter ces règles et expliquer pourquoi elles sont importantes, cela peut nous permettre de nous situer dans notre pratique et savoir où nous allons ! 

“Dans l’idéal, le professeur de judo doit maîtriser les techniques d’attaque et de défense. Il doit être expert de celles à mains nues, cela va sans dire, mais aussi de celles employant un bâton ou utilisant un sabre, et, de plus, comprendre la théorie du combat elle-même”

JIGORO KANO DANS LE JUDOKA PUBLIÉ EN OCTOBRE 1927

De plus le Judo a marqué de nombreuses disciplines (on y reviendra plus tard dans cet article), et comprendre son histoire est un moyen de comprendre sa pratique.

Mieux transmettre des valeurs, grâce aux conseils de Jigoro Kano

judo entraide et prosperite

Ce livre pose pose aux enseignants une question de fond très importante : pourquoi enseignez-vous ? Que voulez-vous transmettre ? Pourquoi choisir votre discipline plutôt qu’une autre ?

Cela peut sembler étrange de poser cette question, mais c’est pour moi le cœur de ce discours de Jigoro Kano. Qu’est-ce qu’un Art Martial (Budo venant du Japon, mais on pourrait faire de même avec de la Boxe Française traditionnelle par exemple) peut apporter qu’une autre discipline n’apporte pas ?

Se situer clairement sur les valeurs que l’on veut transmettre en tant qu’enseignant est pour moi très important. Car en étant au clair avec nous-mêmes on peut alors donner sans se retenir. Par exemple, si pour moi l’entraide est la valeur première et la capacité à défendre autrui la valeur seconde, je mettrai toujours l’accent sur l’entraide.

Si vous êtes intéressé par la pédagogie, nous avons écrit un article pour donne des astuces sur le positionnement de l’enseignant. Cliquez ici pour lire notre article « La pédagogie de demain, des cours qui vous ressemble« .

Transformer votre façon de vous entraîner

“Comme personne dans le dojo ne porte réellement d’atemi, ne transperce au couteau ou pourfend au sabre, ceux qui adoptent de façon insouciante une attitude qui ne leur permet que difficilement d’esquiver lorsqu’ils sont attaqués, jambes écartées, hanches baissées et tête en avant, ne sont pas rare”

À PROPOS DE L’OBJECTIF DE LA SECTION SPÉCIALE D’EXERCICE DE RANDORI QUE JE COMPTE BIENTÔT METTRE EN PLACE AU KODOKAN” JIGORO KANO, DANS JUDO EN 1937,

Savoir pourquoi on pratique de telle façon est très important. Si l’on ne s’entraîne pas correctement cela peut être contre-productif et avoir des effets néfastes sur notre progression (et parfois notre santé dans le cas d’un mouvement contre nature).

Un des exemples qui sont donnés dans le livre est celui du combat au sol. Beaucoup de personnes pensent que le but du combat au sol est d’apprendre à immobiliser l’autre, mais lorsqu’il a formé le judo Jigoro Kano ne voyait pas les choses ainsi. Pour lui les immobilisations sont travailleur seulement pour… améliorer nos capacités à sortir de celles-ci. 

judo ne waza

Autrement dit dans le combat au sol (ne waza) tel que le voyait le fondateur du Judo, ce n’est pas d’immobiliser l’autre, mais d’être capable de sortir de ce dégagement.

Cet exemple concret peut changer totalement la façon de s’entraîner. Si l’on cherche toujours à immobiliser son adversaire, on ne cherche plus à sortir des contrôles. Alors que si le but est de faire le plus de dégagements possible on laissera plus d’opportunités à l’autre d’entrer et d’immobiliser. 

Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres et je suis certain que vous devez en avoir. Avez-vous un exercice qui est souvent mal compris dans votre discipline ?

Transformer votre façon de donner un cours 

kano jigoro

Parfois lorsqu’on enseigne une discipline et que l’on n’a pas un niveau suffisamment étendue de celle-ci ou que l’on n’a pas le temps, on peut éliminer (ou enseigner très peu) certains points qui nous semblent moins importants, ce qui est dommage.

C’est d’ailleurs ce qui se produit malheureusement souvent avec le Judo où les Katas ne sont enseignés que pour le passage de la ceinture noire, comme une étape obligatoire et un exercice qui n’est pas vraiment proche du Judo que l’on pratique au quotidien.

Cependant, voilà ce que dit Jigoro Kano à propos du rôle du Kata dans le judo : 

“Par nature, le judo n’est pas quelque chose de complet avec seulement le randori. Dans un combat réel, les coups portés ou frappés, tranchés, sont indispensables. C’est pourquoi, lorsqu’on néglige le kata et ne fait que du randori, des lacunes apparaissent dans ce domaine.”

“DES OBJECTIFS DES EXERCICES DE KATA ET DE RANDORI DANS LE DOJO » (I), PAR JIGORO KANO PUBLIÉ DANS JUDO EN MAI 1930, P.149-150

Personnellement, j’essaie de montrer tous les côtés de la discipline que j’enseigne. Bien entendu, comme tout enseignant j’ai mes préférences selon mes humeurs du moment, l’énergie de mes élèves, etc,.. Cependant, ce livre m’a rappelé que, même si j’ai mes envies, il ne faut pas oublier la vision globale de la discipline qui est bien plus importante que ma vision personnelle. Une piqûre de rappel qui ne fait jamais de mal ! 

Méthode d’entraînement : des pistes d’entraînement dans le discours de Jigoro Kano

Venons-en à la pratique, comment transformer sa façon de s’entraîner.

Les 4 façons de s’entraîner

Jigoro Kano référence 4 façons de s’entraîner, qui sont complémentaires. S’il pense que le randori (combat libre) est au cœur de la pratique et que tout doit être centré autour de celui-ci, il n’en reste pas moins que le kata garde une place importante dans son idée de la discipline.

“Le terme utilisé ici est Kogi, “conférence”, “cours magistral”, un des quatre piliers de la méthode mise en place par Kano avec Kata (exercice contraint) et randori (exercice libre) d’un côté, et mondo (question-réponses ou disputation) et kogi de l’autre. Non prévu sur une base régulière , mais selon le besoin ou le ressenti du professeur , s’il est aujourd’hui tombé en désuétude, il était vu comme essentiel par le fondateur de la discipline : “le Kogi, en tant qu’une des méthodes pour enseigner le judo, ne doit pas faire défaut”

SOURCE : « COURS À PROPOS DU KODOKAN » JUDO (IV), JIGORO KANO, PUBLIÉ DANS KOKUSHI EN MARS 1899, P.93)

Négliger les échanges verbaux et les différentes formes d’apprentissages serait se priver de différents canaux de compréhension.

“En s’investissant consciemment dans les séances et les exercices, en analysant leur pratique avant et après les entraînements, les apprentis judokas développent la faculté de comprendre par eux-mêmes.”

Patrick Roux, expert en Judo  “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

La place du combat

Le Randori (combat libre) est au coeur du Judo créé par Jigoro Kano. Cette liberté d’action développe les capacités physiques du pratiquant mais aussi sa morale (en poussant à l’entraide et à ne pas écraser un pratiquant moins avancé par exemple). 

Dans ce livre vous découvrirez comment Jigoro Kano envisage le combat, différents types d’entraînements qu’il a mis en place et il effleure même une sorte de progression pédagogique. 

La place de la théorie

La place de la théorie est importante, ne serait-ce que pour l’enseignant. Suite à son voyage en occident, Jigoro Kano dit comprendre qu’il est important de travailler la façon d’enseigner en plus de maîtriser le thème que l’on partage. 

“C’est la raison pour laquelle il faut recevoir un enseignement très strict au début de son apprentissage, sinon on risque de s’entraîner en utilisant déraisonnablement la force, sans apprendre la technique.”

JIGORO KANO “DU JUDO ET DE SA VALEUR ÉDUCATIVE COMME PÉDAGOGIQUE”, DISCOURS DE JIGORO KANO, TRADUIT ET COMMENTÉ PAR YVES CADOT, P.95

Mais de plus il est important que les élèves aient également accès à des cours théoriques pour comprendre certains principes et s’entraîner de la bonne façon. On l’a vu tout à l’heure en ce qui concerne l’étude du combat au sol par exemple.

jigoro kano mondo
Photo prise par Emmanuel Le Person, lors d’un stage d’Arthur Clerget

La théorie, qu’elle soit sous forme d’échange informelou d’un cours plus magistral, permet aux élèves d’entrer en profondeur dans la discipline et de poser des questions. Cela permet aussi de séparer le temps de la réflexion et celui de la pratique.

Histoire du judo de Jigoro Kano : comprendre le présent des Arts Martiaux

Les Arts Martiaux ont évolué suite à la création du Judo. Nous allons découvrir pourquoi et comment cela s’est fait ! 

Jigoro Kano, père des Budo modernes ?

Le Judo est une discipline relativement récente, comme la plupart des Budo que nous étudions. 

Mais les Budo dans leur ensemble ont fortement été influencés par la vision de Jigoro Kano. En effet, c’est lui qui a vraiment donné à ces disciplines un rôle éducatif officiel dans l’éducation de la population.

“Je suis persuadé qu’en leur apportant [aux Ju-jutsu] simplement quelques améliorations, ils constituent une méthode permettant de s’acquitter dans le même temps de l’éducation physique, intellectuelle, morale”

DISCOURS DE JIGORO KANO, TRADUIT ET COMMENTÉ PAR YVES CADOT, P.46

Le but du Judo selon son fondateur est donc à la fois de renforcer le corps, de développer l’intelligence et le sens moral, tout en apprenant à se défendre. En somme, le Judo est un outil pédagogique extraordinaire. 

Cependant, il faut que les enseignants de l’école soient capables d’assurer des cours en toute sécurité.

Pour cela il faudra supprimer ce qui est trop dangereux lors des entraînements, comme les combats à base de frappes (cependant celles-ci demeureront dans les katas, pour continuer à étudier les mouvements de défense). 

Ainsi, dès le début, l’accent est mis sur le rôle formatif du Judo et non pas sur le côté martial. Pourtant, pour lui étudier, l’un revient à étudier l’autre, les principes sont les mêmes. 

Comprendre la création de Jigoro Kano

Cet ouvrage est un vrai outil pour comprendre le contexte de la création du Judo et de la naissance des Budo. Pour cela vous pouvez remercier Yves Cadot qui a introduit le discours et l’a commenté en plus de le traduire.

Cela est important, car nous n’avons pas le contexte à cause de la distance historique, mais également de la distance culturelle et linguistique. 

“Finalement, le judo signifie donc “la voie / le chemin qui passe par le ju””

YVES CADOT “DU JUDO ET DE SA VALEUR ÉDUCATIVE COMME PÉDAGOGIQUE”, DISCOURS DE JIGORO KANO, TRADUIT ET COMMENTÉ PAR YVES CADOT, P.130

Dans ce livre Yves Cadot permet d’expliciter des choses qui nous sont difficilement accessibles et rend très compréhensibles les sous-entendus. Je suis certain que sans ses commentaires je n’aurais pas pu en apprendre autant de ce discours que s’il avait été simplement traduit. 

yves cadot judo

Un des meilleurs moyens de soutenir Yves Cadot est certainement de partager son travail. Vous pouvez donc partager cet article ou directement le livre sur vos réseaux sociaux préférés, afin de faire connaître ses superbes ouvrages.

J’en profite pour vous mettre ici son site professionnel qui référence son travail de très grande qualité, avec des ressources en libre accès comme sa thèse : « Kanō Jigorō et l’élaboration du jūdō, le choix de la faiblesse et ses conséquences » !

Une discipline qui a changé la face du monde

Le Judo s’est très vite imposé comme une discipline importante à la formation des jeunes japonais. Lorsque Gichin Funakoshi a voulu faire connaître son Karaté dans l’archipel, il a dû convaincre Kano Jigoro que cette discipline était complémentaire au Judo.

Il a donc mis l’accent sur le côté défensif (en lançant l’idée suivante : chaque Kata commence et se termine par une défense) et en limitant les contacts plus ou moins libres pour éviter les blessures. 

“Sensei Funakoshi ne souhaitait pas que le karaté soit considéré comme une menace pour le judo. De ce fait, sensei Funakoshi dit à sensei Kano que tous les katas commençaient et se terminaient par un blocage, suggérant par là même que le karaté était un art martial à vocation défensive.”

LES MYTHES DU KARATE SHOTOKAN, KOUSAKU YOKOTA, P.103

Mais cette vision s’est largement exportée aux disciplines martiales que l’on retrouve aujourd’hui. L’éducation est au cœur de la plupart de nos activités. Bien entendu s’améliorer dans ce que l’on pratique est un objectif clé, mais il y a toujours des valeurs qui sont transmises à travers cette éducation.

Bien entendu, toutes les disciplines sportives le font, mais la nuance porte sur ce point précis : 

  • dans une discipline sportive le but est de s’améliorer dans les principes techniques (par exemple faire des passes avec un ballon) et à travers cela on va essayer d’éduquer les élèves
  • dans les arts martiaux on va essayer d’apprendre à utiliser le même principe dans la discipline martiale et le quotidien (par exemple accepter la contrainte pour développer plus de puissance) 

“Ainsi, ce bujutsu n’est rien d’autre qu’une des applications du grand principe de ce monde que j’ai évoqué précédemment. Mais il faut savoir que ce principe s’applique aussi à des cas autres que l’attaque et la défense. Ou plutôt qu’il doit s’appliquer à tous les aspects de la société. Et cette voie de l’utilisation la plus efficace de l’énergie du corps et de l’esprit, je l’ai baptisée, de façon synthétique, judo. Quand on applique ce judo aux méthodes d’attaque et de défense, on l’appelle bujutsu”

“LA RAISON POUR LAQUELLE LE KODOKAN EN EST VENU VOLONTAIREMENT À DES EXERCICES DE BÂTON », JIGORO KANO, DANS JUDO DE AVRIL 1935

Pour arriver à cela, il a fallu que Jigoro Kano fasse évoluer sa discipline.

Faites évoluer votre pratique comme Jigoro Kano

Comment se détacher de la tradition comme Jigoro Kano 

Pour réussir ce tour de force Jigoro Kano réfléchit et structure sa vision et sa discipline. Il donne un cadre « rigide » aux exercices pouvant provoquer des blessures (comme les frappes, certaines clés) dans les kata, et mettra les techniques moins dangereuses au cœur du combat libre, le randori.

judo et armes
Image réalisée par txarli san

Ce n’est pas toujours évident de sortir des sentiers battus mais il le fait très bien, car il crée un lien profond entre sa pratique du Judo et le Ju-jutsu qu’il pratiquait auparavant.

“S’il a pu mesurer l’efficacité de la formation dispensée par son enseignant, il lui revient d’expérimenter de nouvelles voies, de s’affranchir des théories de son école, de chercher des réponses à ses doutes.”

Léo Tamaki, “Trois conseils pour améliorer votre pratique, par 15 experts” ebook gratuit et téléchargeable ici

Il faut ainsi réussir à se détacher de la tradition tout en la respectant. Ce n’est pas toujours évident.. Pour y arriver, je pense que le plus important est de s’attacher aux principes plutôt qu’aux techniques elles-mêmes. Les principes sont transversaux et se manifestent d’une façon ou d’une autre selon la personne et son entraînement. Ainsi, se détacher c’est avoir une maîtrise suffisante des principes et les laisser s’exprimer librement, de la façon qui nous semble être la plus naturelle possible.

“Comme le ju-jutsu revient à se placer selon l’angle de l’application pratique, et judo à se positionner du côté du principe, ce sont des noms donnés aux deux faces d’un même objet”

KODOKAN JUDO NO SHIMEI (“MISSION DU KODOKAN JUDO”)

Structurer sa pensée

Comme vous pouvez le voir dans les différentes citations de cet article et encore plus si vous lisez le livre par vous même, Jigoro Kano a dû structurer sa pensée et prendre le temps de l’expliciter.

Si vous souhaitez développer votre vision martiale, s’exprimer oralement ou par écrit est un excellent moyen, car il faudra être clair et suffisamment expérimenté pour que vos propos soient compris à travers des écrits alors qu’ils portent sur des principes techniques et physiques. 

En prenant le temps de structurer ses propos, comme il le fait dans ce discours qui est entrecoupé de plusieurs démonstrations, Jigoro Kano donne de la profondeur à sa pensée et à son école. C’est pour moi un point très important qui fait la différence avec de nombreuses autres disciplines qui s’écroulent ou se divisent après la mort du fondateur, car les bases de l’école ne sont pas suffisamment stables.

Faire grandir une école

jigoro kano

Cependant, malgré ses écrits, malgré son investissement, en grandissant l’école peut échapper à son créateur. 

C’est ce qui se passe avec le côté compétitif que Jigoro Kano ne semblait pas vouloir mettre en avant. Le Judo devient une discipline simplement tournée vers le duel dans le but de faire des championnats, oubliant la spontanéité et le côté martial.

Pour lui, ne pas pratiquer le Judo dans son intégralité serait se priver d’un vecteur de progrès à la fois technique et éducatif. 

Heureusement, les katas et la spontanéité sont encore préservés aujourd’hui et de nombreux dojos continuent de les travailler, nous avons d’ailleurs pu interviewer un des champions d’Europe d’Embu Judo  et vice champion d’Europe Kata, Alexandre Canteli Mestas.

« Kano Jigoro ne cautionne pas cette nouvelle tendance qui se dessine sous ses yeux, et qui, sous l’impulsion d’Oda Tsunetane (1,60m, 63kg) dont la démarche est plus orientée vers l’aspect sportif du judo, va aussi donner naissance au courant dit Kosen Judo, dans le but de remporter des championnats inter-écoles. Pour Kano, cette stratégie n’a pas de sens. D’un point de vue guerrier d’abord, elle serait inefficace contre plusieurs adversaires. D’un point de vue pédagogique ensuite, parce qu’elle étouffe le mouvement, d’où naît le progrès. »

YVES CADOT “DU JUDO ET DE SA VALEUR ÉDUCATIVE COMME PÉDAGOGIQUE”, DISCOURS DE JIGORO KANO, TRADUIT ET COMMENTÉ PAR YVES CADOT, P.100

J’en profite pour vous mettre une belle démonstration du kata Goshin en lien. 🙂

Cet article touche à sa fin. Qu’en avez-vous pensé ? Connaissiez-vous ce discours ou avez-vous découvert des choses ? 

Si cela vous a semblé intéressant, n’hésitez pas à partager un maximum sur vos réseaux sociaux préférés ! 

À très vite

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 
hpj.correction.redaction@gmail.com

Note : Jigoro Kano est cité dans “Du judo, de sa valeur éducative comme pédagogique” à partir d’autres publications. La pagination est l’endroit où vous retrouverez cette citation dans cet ouvrage.

Image d’en-tête : Photo prise par Emmanuel Le Person, lors d’un stage d’Arthur Clerget

Développer votre mobilité : 3 exercices clés

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developper votre mobilite

Cet article pour développer votre mobilité vous est proposé par Alexandre Grzegorczyk, un pratiquant passionné et passionnant. Il a un parcours très riche (par exemple il a pratiqué Yoseikan Budo, Kenjutsu notamment aux côtés de Kuroda sensei) et reste très ouvert d’esprit. Il est pratiquant et enseignant d’Aïkido Kishinkai mais continue de prendre des cours de boxe anglaise à titre d’exemple. Le sport est une passion si forte chez lui qu’il est devenu enseignant d’éducation physique et sportive.

Toujours prêt à remettre sa pratique en question, en perpétuelle recherche d’amélioration qu’il peut apporter à son entraînement, il va sans cesse à la pêche aux informations nouvelles. Pour en savoir plus sur lui retrouvez son interview en fin d’article ! 🙂

Je vous invite à suivre son travail sur son blog Budo Musha Shugyo, où il partage des astuces d’entraînements mais aussi des articles inspirants et motivants. Pour ne pas louper ses actualités et stages je vous invite également à le rejoindre sur Facebook. Comme d’habitude si vous aimez son travail n’hésitez pas à laisser un commentaire, ici ou sur son blog (ou les deux) et à partager !

Je m’arrête là pour laisser la parole à Alexandre !

Par définition, la mobilité correspond au caractère de ce qui peut être déplacé ou de ce qui se déplace par rapport à un point, un lieu, un environnement, un objet de même nature ou non, mais peut également se référer à un changement d’état. Pour faire simple, la mobilité est l’antithèse de l’immobilité ou de ce qui est figé.


Naturellement chez nous, elle est au centre de nos interactions quotidiennes. Au sein des activités corporelles elle trouve également une place prépondérante, à la fois comme moyen d’expression, de communication, d’adaptation à un environnement variable et incertain (selon l’activité) et d’atteinte d’un objectif spécifique. Elle est dès lors un enjeu de formation et d’apprentissage dans un souci de progrès du pratiquant, de libération, d’expression mais également d’efficience[1].

Avant d’aller plus loin, il est important de noter que la notion d’efficience n’est pas un élément propre aux activités de compétition. Elle se retrouve au sein de chaque activité corporelle sous diverses formes.


Dans la pratique des arts martiaux, nous retrouvons deux orientations majeures, regroupant plusieurs sous-ensembles, quant à la notion de mobilité. Une troisième orientation regroupant les deux premières est sans aucun doute importante à considérer puisqu’elle correspond à l’aboutissement et le transfert de compétence d’un travail isolé vers un travail global.

mobilité

Développez votre mobilité spatiale

Par mobilité spatiale, j’entends la capacité de l’adepte à se mouvoir, se  déplacer par rapport à son / ses adversaire(s) / partenaire(s). On y retrouvera différentes formes de travail accès sur les enjeux spécifiques de formation qui sont l’aisance, la capacité à se déplacer rapidement ainsi que la capacité à donner une réponse adéquate sous contrainte temporelle à un problème unique donné.

Cette partie de notre mobilité n’est toutefois pas seulement liée à nos capacités musculaires. Elle intègre à la fois :

  • la capacité à produire des déplacements sources de potentialité, c’est-à-dire, source d’enchainement d’action et d’adaptation (qualité d’appui, coordination motrice efficace, etc.). Une vidéo de Corps et Esprit Martial sur des exercices pour améliorer la qualité des appuis
  • la fluidité motrice de nos actions,
  • la capacité de réaction à un stimulus (élément déclencheur de nos actions). Plus nous diminuons notre capacité de réaction plus le déplacement débute tôt,
  • la capacité à lire / ressentir notre environnement pour dépasser le stade seul de la réaction et entrer dans ce que nous pourrions appeler l’anticipation proactive, c’est-à-dire au moment, voire juste avant, que l’action adverse se concrétise physiquement (capacité à lire l’adversaire : gestes d’appels / gestes parasites, transfert de poids, habitus corporels, lecture du rythme, etc.).

Fort de ce constat, voici un exercice que j’utilise fréquemment, offrant l’avantage de pouvoir être travailler seule et facilement adaptable à un travail à plusieurs. Il s’agit d’un exercice que j’apprécie particulièrement puisqu’il intervient sur plusieurs éléments de la mobilité spatiale tout en incluant l’étude de plusieurs principes phares en Aikido Kishinkai :

Sauver le Jo avec douceur / Save Jo with gently

Objectifs : développer votre mobilité, améliorer vos déplacements, vous déplacer avec légèreté, ne pas vous ancrer dans le sol, vous harmoniser à l’objet utilisé

But : récupérer le bâton avant qu’il ne touche le sol

Consignes :
1 – position de départ : debout, pieds joints, le Jo en position verticale maintenu entre le sol et notre main

2 – rompre le contact avec le Jo sans lui donner de direction particulière et le laisser tomber au sol

3 – se déplacer et venir récupérer le Jo avant que celui-ci ne touche le sol :

  • on veillera à ne pas stopper la chute du Jo mais prendre un contact léger avec celui-ci (il ne doit pas y avoir de choc entre notre main et le Jo )
  • on accompagnera le Jo jusqu’à ce qu’il arrive à quelques centimètres du sol
  • on veillera également à ne pas modifier sa trajectoire. Tout l’enjeu est de s’harmoniser à la trajectoire du Jo et ne pas rediriger sa chute
  • on veillera également à ne jamais laisser un pied ancrer au sol sur la position de départ, la jambe arrière devant suivre la jambe avant dans l’action

4 – descendre sur les jambes pour accompagner le Jo et ne pas rester les jambes tendues. L’idée est d’amortir la chute du Jo en mobilisant l’ensemble du corps.

Variables : faire l’exercice à plusieurs / en continue / varier les zones de contact avec le Jo (avant bras – dos de la main – poignet – etc.)

L’exercice en vidéo !

Développer mobilité corporelle

developper votre mobilite

La mobilité corporelle correspond à la capacité à bouger une ou plusieurs parties du corps les unes par rapport aux autres (de façon dissociée ou conjointe). C’est un point intéressant source de progrès pour le pratiquant lui permettant:

  • de dénouer les tensions qui limitent parfois nos mouvements, leur amplitude et donc notre capacité à bouger et répondre à un problème posait par aite
  • la mobilité isolée d’une ou plusieurs parties du corps, permet d’améliorer notre degré de liberté et donc notre marge d’adaptation à l’action en minimisant l’atteinte de notre équilibre, notamment lors de Kaeshi Waza (retournement de technique de préhension). Par exemple, si mon degré/amplitude de mouvement des épaules et de mes Scapula (omoplates) est faible, la colonne vertébrale sera rapidement impactée, et donc mon équilibre, lors d’une action sur mes bras. À l’inverse, si mon degré d’amplitude est grand, il sera davantage aisé de laisser passer une partie du mouvement sans que ma colonne vertébrale soit impactée et donc mon équilibre. L’amplitude articulaire pourra en quelques sortes servir de tampon pour absorber une partie du mouvement adverse.
  • le travail de mobilité corporelle participe également, et indirectement, au développement de notre conscience du corps et facilite grandement nos apprentissages.
  • La dissociation de plusieurs parties du corps dans l’action dans un but commun est également un élément intéressant à explorer.

Il existe de nombreux exercices pour travailler notre mobilité corporelle. Notre quotidien ayant un impacte non négligeable sur la partie haute de notre corps (tension des épaules / de la nuque / entre les omoplates / etc.), je vous propose ici un exercice pour délier les tensions et développer notre amplitude de mouvement dans cette partie du corps. [Une méthode de souplesse pour les Arts Martiaux complètement gratuite ; la souplesse est une capacité physique importante pour améliorer sa mobilité]

Cirque Thoracique / Thoracic circus

Il s’agit d’un exercice qui m’a été enseigné par mon professeur de danse en STAPS, utilisé notamment en Hip Hop, dont j’ai retrouvé une forme similaire, bien que légèrement différente, en suivant l’enseignement d’Hino Akira senseï.

Objectifs : dénouer les tensions, mobilisé les épaules / les omoplates / le sternum

But : réaliser un cercle horizontal avec le haut du corps avec comme point de repère le centre imaginaire de notre cage thoracique. L’idée étant de mobiliser se point et de réaliser progressivement un cercle de plus en plus grand dans l’espace.

Consignes :

  1. Imaginez un point au centre de votre cage thoracique, situé sur une ligne passant par votre sternum et entre vos omoplates. Durant tout l’exercice focalisez votre attention sur ce point.
  2. Durant l’exercice tentez de garder vos épaules au même en droit dans l’espace.
  3. L’idée est maintenant d’amener le point imagé vers l’avant, le plus loin possible.
  4. À partir de cet instant vous allez dessiner un cercle en partant vers la gauche, puis vers l’arrière, etc., jusqu’à la réalisation d’un cercle complet.
  5. Réalisez l’exercice lentement, en dessinant tout d’abord un petit cercle et en l’agrandissant à chaque tour.

Variables : seulement d’avant en arrière / seulement sur le côté / faire des cercles dans les deux sens / etc.

Au début, il est possible que le cercle soit petit mais à force de concentration et de travail vous allez progressivement développer davantage d’amplitude, trouver davantage de degré de liberté dans votre mouvement et le cercle va s’agrandir. L’exercice va devenir de plus en plus agréable et vous allez découvrir une amplitude que vous ne soupçonner même pas.

Développer votre mobilité globale

Pratiquer les deux dimensions de façon isolée est intéressant pour mettre le doigt sur des points spécifiques et progresser plus rapidement, toutefois il est important de comprendre que ce qui nous intéresse dans nos pratiques est le résultat final, le résultat global.

Un des défauts que j’ai souvent pu constater est lorsque le travail de mobilité spatiale ou corporelle prend plus de place dans l’entrainement que le travail de mobilité globale. Sans exercices globaux permettant de réintégrer l’ensemble des points spécifiques travaillés, le transfert est difficile voir souvent un échec.

améliorer sa mobilite

Il est important de garder à l’esprit que le travail spécifique d’éléments isolés est au service du résultat global, final. Il est un moyen et le problème se pose lorsque l’exercice à lui seul devient une finalité. Fort de ce constat, il me semble important d’user de ces exercices toujours en les accompagnants d’exercices plus globaux, c’est-à-dire  d’exercices faisant appel aux deux orientations que nous avons vues pour faciliter les transferts à chaque étape de notre entrainement. [Un exercice en vidéo sur la page facebook d’Alexandre]

Voici un exercice que nous utilisons au sein de l’école Kishinkai permettant à la fois de développer une mobilité corporelle, une mobilité spatiale, notre perception de l’espace et de l’environnement ainsi que notre sensibilité corporelle au service des principes au cœur de notre école : Awase et Musubi (s’harmoniser / fusionner). Comme expliqué plus haut, le développement de notre sensibilité au monde environnant permet de lire finement notre adversaire. Il est un bon moyen de diminuer notre temps de réaction en sortant du domaine « action-réaction » pour entrer dans le domaine du « action – continuité d’action[2] »

S’harmoniser, fusionner / align and merge

Objectif : développer votre mobilité corporelle, votre sensibilité corporelle, votre mobilité spatiale et votre capacité à suivre le mouvement du partenaire [Ici 6 exercices pour améliorer vos sensation kinesthétiques, qui sont fortement en lien avec ces capacités.]

But : s’harmoniser aux gestes du partenaire, fusionner avec son mouvement

Consignes :

  1. Debout les yeux fermés, mon partenaire vient saisir mon poignet (les yeux fermés permettent de développer la sensibilité de mon corps de façon exponentielle. Coupé de la vue, je vais solliciter d’autres récepteurs pour prendre des informations et donc les développer. Si la vue est un outils développé chez nous, il n’est pas pour autant le plus efficace pour développer notre capacité d’adaptation).
  2. Mon partenaire va exercer lentement des actions sur mon corps à partir de la saisie (pousser, tirer, écarter, etc.). Plus mon niveau est faible, plus les actions de mon partenaire vont être lentes.
  3. Je vais devoir suivre les mouvements donnés par mon partenaire sans jamais lui offrir de contrainte, infime soit-elle. L’idée est de fusionner avec le mouvement. Mon partenaire ne doit sentir aucune lourdeur, aucune tension, aucun obstacle, comme s’il n’avait rien dans les mains.
  4. La seule difficulté sur laquelle doit jouer mon partenaire sera la légèreté de son contact (pour me donner le moins d’informations possible). La vitesse n’est pas forcément un critère de difficulté, notamment chez les élèves ayant atteint un niveau élevé dans cet exercice.

Variables : réaliser l’exercice avec deux partenaires agissant sur nous / remplacer la saisie par un contact léger des doigts ou du dos de la main / varier les zones de contact / etc.

À travers cet exercice, nous allons donc devoir être capable de bouger avec légèreté et aisance dans l’espace mais également mobiliser l’ensemble des parties de notre corps pour nous harmoniser du mieux possible au mouvement, voire fusionner, se fondre dans les mouvements adverses.

Voilà, ici quelques exercices au sein desquels, je l’espère, vous trouverez quelques pistes d’exploration dans vos entrainements.

Pour aller plus loin et découvrir l’interview d’Alexandre :

A très vite !


[1] L’efficience correspond, dans une activité physique ou corporelle, à l’efficacité maximale d’une action à moindre coût. Elle intègre à la fois la notion d’efficacité d’un élément mais également sa capacité de rendement.

[2] Le modèle « action – continuité d’action » est au cœur du travail de l’école Kishinkai. L’idée étant toujours de répondre en étant dans la continuité de l’action adverse et de ne jamais se retrouver en situation d’opposition. Nous ne sommes pas dans l’idée « action – réaction » au sens où les techniques de l’école Kishinkaï naissent essentiellement de l’action adverse et non d’une volonté d’imposer ou appliquer une technique.

Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, chronique martiale

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Esprit zen, Esprit neuf

La voici, notre toute première chronique martiale ! Vous avez voté pour la chronique du livre « Esprit zen, esprit neuf » ce qui représente pour nous un triple défi.

Tout d’abord, c’est une chronique martiale complexe car il s’agit d’un ouvrage empreint d’une culture différente, car, même si les propos de Suzuki Shunryu sont rapportés par ses élèves américains, les paroles font bien référence au mode de vie japonais.

Ensuite, ce livre est en fait une transcription de paroles prononcées par Shunryu Suzuki lors de diverses méditations. Il nous aura donc fallu parfois prendre du temps pour analyser ou échanger avec des experts (merci à ceux qui ont pris le temps de répondre à nos questions), pour bien comprendre les propos (même si nous sommes certains que dans quelques années nous aurons encore une autre vision du même texte, notre analyse évoluant avec nous).

Enfin c’est aussi un défi car le propos n’est ni les Arts Martiaux, ni la préparation physique ou mentale, mais le zen, en tant que religion (mais, comme le dira Shunryu Suzuki, ce n’est pas une religion comme les autres car on peut pratiquer le zen et avoir une religion autre à côté). Mais j’irai même plus loin, ce livre s’adresse en fait à toute personne passionnée par un sujet et qui souhaite s’investir du mieux qu’elle peut dans celui-ci. On pourrait très bien remplacer « zazen » par « exercice technique » et « école zen » par le nom de votre pratique martiale et vous ne seriez pas perdu.

Ce livre est avant tout une sorte de méthode pour prendre du plaisir et vous épanouir dans votre pratique, tout en progressant régulièrement. Et pour cela il fait appel à ce qui est universel : des principes. Tout comme Jigoro Kano, nous pensons que les principes acquis en travaillant régulièrement et correctement se reflètent dans l’ensemble de notre vie.


Ainsi, ce bujutsu n’est rien d’autre qu’une des applications du grand principe de ce monde que j’ai évoqué précédemment. Mais il faut savoir que ce principe s’applique aussi à des cas autres que l’attaque et la défense. Ou plutôt qu’il doit s’appliquer à tous les aspects de la société. Et cette voie de l’utilisation la plus efficace de l’énergie du corps et de l’esprit, je l’ai baptisée, de façon synthétique, judo. Quand on applique ce judo aux méthodes d’attaque et de défense, on l’appelle bujutsu”
“La raison pour laquelle le Kodokan en est venu volontairement à des exercices de baton”, Jigoro Kano, dans Judo de avril 1935

Avant de commencer la critique, nous vous rappelons que vous pouvez voter pour les livres des prochains mois. Comment ? En vous abonnant à notre liste mail, vous recevrez des mails vous permettant de voter pour le livre de votre choix. Cliquez ici pour vous abonner !

Maintenant que vous êtes motivés, voici le plan de cet article.Vous allez d’abord apprendre les différents états d’esprit qui nous semblent clés dans ce livre. Puis vous pourrez remarquer ce que cela peut apporter à votre pratique et nous finirons par voir comment les mettre en pratique dans vos entraînements réguliers !  

Les états d’esprit pour progresser dans Esprit zen, Esprit neuf

Nous avons déjà écrit un article complet sur chacun des états d’esprit qui sont abordés dans Esprit zen, Esprit neuf (nous vous mettrons un lien à la fin de chaque partie pour que vous puissiez aller le lire).

Nous allons donc nous attarder sur la façon dont ces états d’esprit sont mis en pratique à chaque fois dans le livre.

Shoshin, l’esprit du débutant

L’esprit du débutant est quelque chose de très important dans les Arts Martiaux, d’ailleurs des experts comme Léo Tamaki et Lionel Froidure en parlent dans leurs interviews, mais ce n’est pas évident à mettre en pratique.

Enseignement arts martiaux

Dans ce livre, Shoshin est à l’honneur, c’est d’ailleurs l’idée qui ressort du titre « Esprit neuf »  faisant référence à l’esprit nouveau du débutant. Cependant, on pourrait se demander pourquoi vouloir cet esprit du débutant ?


“Esprit neuf de débutant. L’esprit du débutant contient beaucoup de possibilités, mais celui de l’expert en contient peu”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.29

Pourquoi dit-il cela ? Parce que, lorsque le débutant commence une nouvelle discipline, s’il a une confiance suffisante dans l’enseignant, il ne se fermera aucune porte qui peut le faire progresser. La personne experte, quant à elle, en mettant son expérience en confrontation avec ce qu’on lui montre, décidera que cela ne pourra pas lui convenir sans même essayer. En gardant l’esprit Shoshin, on peut se remettre dans la position de débutant et seulement après un essai sincère on pourra enrichir notre expérience par cette pratique.


Christian Tissier – Aïkido – Yashima tome 5 À propos de Saotome sensei :
“La première fois que je l’ai vu, je me suis dit “il piétine”. Je jugeais avec ce que j’avais l’habitude de voir. Tout ce qui était différent n’était pas bon à mes yeux, et ce qui était très très différent, je ne le voyais même pas ! »

De plus, le débutant ne projette pas d’objectif sur sa pratique, il n’a pas l’expérience suffisante, il est donc plus attentif à ce qu’il fait. 

Prenons un exemple martial. Celui qui débute et travaille un enchaînement pied/poing de base est concentré et guette les réactions du partenaire. L’avancé ne guette plus les réactions et agit plus machinalement (il visualise automatiquement les déplacements de son partenaire car il a fait cet enchaînement des milliers de fois et parfois se fait avoir par le débutant qui n’a pas de réaction stéréotypée. Le mieux serait d’être un pratiquant avancé qui garde l’esprit de pratique du débutant, celui qui a l’expérience mais qui reste attentif.

Shoshin est un esprit essentiel des Arts Martiaux et ce livre est un excellent moyen de le comprendre. Si vous voulez en savoir plus sur Shoshin, on vous invite à lire notre article.

Ceci nous amène au deuxième état d’esprit qui est selon nous étudié dans ce livre.

Mushin, l’esprit vide, ou l’esprit libre

Mushin est un état d’esprit vide de toute perturbation et analyse. Le cerveau n’est plus dans le calcul, l’anticipation ou l’analyse du passé. Il se contente de se focaliser sur le présent et d’ignorer tout ce qui pourrait le perturber. 

 “Quand vous faites quelque chose, votre but devrait simplement le faire. La forme est forme et vous êtes vous, et dans votre pratique sera réalisé la vraie vacuité.”

ESPRIT ZEN, ESPRIT NEUF, SHUNRYU SUZUKI, P.58

Peu importe ce que vous êtes en train de faire, si vous n’y êtes pas pleinement alors votre pratique devient vide de sens. 

Pour arriver à ce détachement il faut accepter le passé et être conscient que l’avenir est multiple (et peut-être avoir une idée de ce qui peut arriver). Mais le plus important est que lorsque nous sommes en train d’agir, il faut se concentrer sur notre action pour avoir un résultat correct. On retrouve cette idée avec cette citation :


“Mais nous ne devrions rester attachés à rien de ce que nous avons fait; nous devrions seulement y réfléchir. Et il nous faut avoir une idée de ce que nous voulons faire dans l’avenir. Mais l’avenir est l’avenir, le passé est le passé; nous devrions maintenant travailler à quelque chose de nouveau.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.91

Cependant, réussir à obtenir cette attitude n’est pas chose aisée, rassurez-moi je ne suis pas le seul à avoir parfois du mal à être à 100% dans mon entraînement, à oublier les soucis du quotidien ? Personnellement, c’est lorsque j’ai des projets en retard qui approchent que j’ai le plus de mal à être focalisé. C’est d’ailleurs dans ces moments que je fais durer plus longtemps le Mokuso  (cliquer sur ce lien si vous ne connaissez pas cette pratique). Si je ne peux pas, alors j’en fais un avant d’aller à l’entraînement, cela me permet de me recentrer sur ma pratique.

Comme on peut le lire plus loin dans Esprit Zen, Esprit Neuf, un troisième état d’esprit semble se trouver étroitement lié au Mushin. (Pour lire notre article complet sur le Mushin, cliquez sur le lien)


 “Constance. Ceux qui connaissent l’état de vacuité seront toujours capables de dissoudre leurs problèmes par la constance.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.107

Fudoshin, l’esprit immuable

Qu’est-ce qu’une pratique, même parfaitement accomplie, nous apportera si elle n’est pas régulière ? Faites une pompe, même merveilleuse, et attendez 1 mois avant de recommencer.. Vous risquez d’attendre longtemps avant d’observer des résultats. 

Concentration arts martiaux

Par contre si vous pratiquez des pompes régulièrement, même si elles ne sont pas parfaites (nous parlons ici de l’intensité, non pas des points clés pour ne pas vous blesser), alors vous constaterez des progrès. Le bon état d’esprit c’est aussi celui qui est continu !

“Si vous continuez chaque jour cette simple pratique, vous obtiendrez une puissance merveilleuse.”

ESPRIT ZEN, ESPRIT NEUF, SHUNRYU SUZUKI, P.64

Pour pouvoir continuer de façon imperturbable, il est nécessaire d’être souple. Mais cela signifie quoi ?


“Quand notre pensée est souple, on l’appelle la pensée imperturbable. Cette pensée-là est stable. On l’appelle consciente présente.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.151

Cela signifie être capable d’adapter sa pratique du jour, être capable d’accepter que l’on puisse ne pas être au top. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se laisser aller et ne pas faire de son mieux, mais si ce jour-là nous ne pouvons pas faire mieux, il faut l’accepter et travailler de cette façon.

Découvrez l’article complet sur le Fudoshin ici.

Par exemple, il a quelques années je m’étais fait une petite blessure aux adducteurs, rien de bien grave, mais je sentais une douleur (et non pas de l’inconfort, je sentais bien que ce n’était pas normal, mais je pouvais travailler). Manque de chance, ce jour-là on travaillait les coups de pied. Je n’ai rien dit. Je me suis blessé plus “gravement”, je n’ai pas pu lever la jambe correctement pendant plus d’un an. Cela fait maintenant trois ans et je n’ai pas totalement récupéré mon amplitude de mouvement.

Qu’est-ce que je retire de cette magnifique leçon ? Il faut accepter que parfois notre 100% soit plus bas que celui de la veille. D’ailleurs il m’est arrivé la même chose au niveau des triceps. Eh bien lors des exercices de coups de poing j’ai été moins rapide et j’ai pas cherché l’extension. Par contre je me suis focalisé sur d’autres points clé, comme mon positionnement et un meilleur timing. Il faut pouvoir s’adapter en toute circonstance. 

Je termine cette partie avec une citation du célèbre Anthony Robbins, expert en PNL (programmation neuro-linguistique)


“Nous retrouvons ici un élément commun à tout ce dont nous avons parlé, la souplesse. Souvenez-vous que, quel que soit le contexte, c’est le système le plus souple, celui qui comporte le plus de choix différents, qui se révélera le plus efficace. »
Pouvoir Illimité, Anthony Robbins, p.442

Esprit Zen, Esprit neuf, qu’est-ce que cela peut apporter à un combattant ?

Bien, maintenant que vous savez quels sont les états d’esprit qui nous semblent clés dans ce livre, pourquoi sont-ils adaptés et surtout qu’est-ce qu’ils peuvent concrètement apporter à la pratique martiale ? 

Qualité d’apprentissage

Si vous êtes régulier et que vous gardez un esprit de débutant, alors votre qualité d’apprentissage s’améliorera énormément.

Cela veut dire que vous apprendrez :

progression arts martiaux
  • plus vite
  • tout le temps
  • de tout le monde

Une citation qui reflète très bien cet état d’esprit pour moi est celle de celui qui est aujourd’hui à la tête du Nihon Taijutsu.


“ Parfois aussi les élèves discutent entre eux, ou ne font pas attention aux explications parce qu’ils considèrent que c’est une technique simple et qu’ils la connaissent déjà. C’est une grosse erreur. En tant qu’élève quel que soit son niveau, en stage, il faut se mettre au maximum dans l’esprit du débutant, comme si on voyait la technique pour la première fois. C’est la seule façon de s’assurer de ne pas passer à côté de quelque chose.”
Philippe Galais, Expert en Nihon Taijutsu, Yashima tome 9 p.55 

Une autre anecdote que j’aime raconter sur ma pratique et qui montre à quel point c’est important pour moi. 

Un jour, alors que j’étudiais avec Armand Valle une technique récurrente de notre école (sans être une de celle que l’on étudie le plus) il annonce qu’on se met en position Neifanchi. J’ai étudié de nombreuses fois cette technique et je n’avais jamais fait attention qu’on devait prendre cette position. J’en prenais une très proche, mais pas celle-ci. Je lui demande alors si c’est nouveau (en Ju-jutsu Mushinryu il arrive régulièrement d’avoir des petites variations techniques). Il me répond que non. Et effectivement en vérifiant dans les vidéos d’archives, qui remontaient à plusieurs années pour certaines, il prenait bien cette position à l’époque.

Qu’est-ce que j’ai retenu de cette histoire ? 

  • 1 : On n’est jamais certain qu’un détail ne nous aura pas échappé
  • 2 : Toujours réapprendre la technique (en ré-analysant et ré-apprenant le mouvement, car au final c’est le meilleur moyen de ne rien manquer)
  • 3 : Il n’est jamais trop tard pour bien faire 

Pour moi, si vous travaillez de cette façon vous progresserez beaucoup plus vite. Depuis que j’applique ces règles j’ai remarqué que ma qualité d’apprentissage s’est nettement développée. Je fais également plus attention à donner des points clés à chaque fois que je donne des explications à un élève.

Amélioration de la répétition

L’apprentissage passe par une phase de répétition. On dit qu’il faut environ 10 000 répétitions d’un mouvement pour le maîtriser. Mais combien de fois faut-il faire le mouvement avant de trouver le bon geste ?

Boxeur

Lorsque vous pratiquez depuis dix ans, que vous avez répété des milliers de fois un mouvement et que l’on vous dit quelque chose qui ressemble à “Oui, ça ressemble à quelque chose pour un aveugle dans le noir” ou encore “Ce mouvement n’est pas bon”, il y a parfois un découragement qui s’installe. 

“Si vous perdez l’esprit de répétition, la pratique deviendra assez difficile”

ESPRIT ZEN, ESPRIT NEUF, SHUNRYU SUZUKI, P.72

Comment garder cet esprit de répétition, comment être fudoshin dans cette situation ? 

La première chose que l’on peut retirer du livre est le fait d’arrêter de se donner des objectifs constants, mais plutôt d’être dans l’instant présent. Si vous vous projetez sur un objectif durant votre pratique, savoir que quelque chose est à reprendre vous “éloigne de cet objectif”. S’il est important d’avoir des objectifs, il faut savoir les mettre de côté au moment de pratiquer. 

Le second conseil revient au point précédent. Si l’on est tout le temps en train d’apprendre un mouvement qui est nouveau, lorsqu’on nous dit qu’un mouvement n’est pas le bon, ce n’est pas grave, on change le mouvement que l’on apprend, mais on continue d’être en “apprentissage”. 

Le troisième conseil est un point que l’on a développé dans un article complet : l’erreur, une marque positive de votre progression. Mais, comme cet article nous semble suffisamment dense, nous vous invitons plutôt à cliquer sur le lien pour le lire.

Amélioration de la concentration

En étant mushin, vous serez entièrement à ce que vous faites. Cela veut dire que vous ne serez plus “pollué” par tout ce qui vous entoure. Vous serez dans une pratique plus juste et vos mouvements seront plus précis. 

Concentration arts martiaux

Imaginez une seconde, que vous n’ayez plus de soucis à gérer. Plus de tâches à faire, plus d’argent à gérer, plus de relation stressante avec telle ou telle personne. Ne seriez-vous pas plus efficace globalement dans vos actions ? 

Eh bien en étant Mushin, vous vous concentrez sur l’action. Autrement dit, lorsque vous vous occupez de votre gestion d’argent, vous gérez ce problème à 100%. Lorsque vous vous entraînez, vous le faites entièrement. 

Le deuxième point sur la concentration est encore plus proche de notre pratique, tellement proche qu’on pourrait le croire sorti du Goro No Sei (Traité des cinq roues) de Miyamoto Musashi. 


“Essayez de ne voir rien en particulier; essayez de n’accomplir rien de spécial.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.80

“Entre voir et regarder, voir est plus important que regarder. L’essentiel dans la tactique est de voir ce qui est éloigné comme si c’était proche et de voir ce qui est proche comme si c’était éloigné”
Goro No Sei, Miyamoto Musashi

Si l’on n’y prête pas attention, on pourrait croire que ces deux citations sont opposées. Cependant, leur fond est identique. Il ne faut pas s’attacher aux détails et voir les choses dans leur ensemble.

En combat, si vous vous focalisez sur les poings de votre adversaire, vous prendrez un coup de pied. Si vous vous focalisez sur les pieds, vous subirez un coup de poing. En vous focalisant sur rien, regardant la silhouette sans vous attachez à rien, alors vous pourrez voir l’ensemble des mouvements arriver.

Il est maintenant temps de voir comment appliquer ces points pour faire progresser nos pratiques, non ?

Comment appliquer les conseils d’Esprit Zen, Esprit neuf ?

Renforcer votre présence au moment présent ?

Un défaut que l’on peut avoir est souvent d’avoir du mal à ajuster le curseur de tolérance dans la pratique. Si vous le mettez trop haut (par exemple en revenant après une blessure) alors vous risquez d’être déçu ou pire, de vous blesser. Si au contraire il est placé trop bas, vous pouvez vous endormir dans une sorte de confort perpétuel. 


“La cendre est cendre; elle n’appartient pas au charbon”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.133

À l’instar de cette maxime qui tend à montrer que nous sommes unique à chaque instant, je prends le temps de réfléchir à mon état avant de pousser la porte du dojo. Je le fais sincèrement et sans transiger. 

Apprendre les arts martiaux

Si je me juge capable de m’entraîner sans restriction alors je ferai tout mon maximum pour faire les exercices proposés sans restriction. Cela ne veut pas dire que je vais tous les maîtriser, mais je ne me dirais pas “attention ici danger”. Cela peut sembler anodin, mais il est très régulier de n’être limité que par nous-même. 

Par contre, pour arriver à cela il faut avoir 100% confiance dans l’enseignant qui nous donne le cours, car il va peut-être nous faire dépasser un seuil d’intensité, et si nous n’avons pas confiance, nous risquons d’être bloqué. 

Un excellent exemple c’est la technique des chutes (ukemi en japonais). Beaucoup d’élèves ont peur de chuter au premier cours. Mais une fois qu’ils connaissent l’enseignant (et parfois sans avoir travaillé les chutes avant) ils passent par dessus un obstacle sans problème. Cette relation entre l’enseignant et l’élève est très importante pour moi.

Si je me dis : “Ok, tu as mal ici, tu ne vas donc pas forcer”, je ne forcerai pas quoi qu’il arrive. Je travaillerai intensément (à 100% du moment que cela ne touche pas la zone blessée) mais je me préserverai, car je veux pratiquer le plus longtemps possible. Cependant, j’ai la capacité ce choix car je sais maintenant faire la différence entre une douleur sérieuse et quelques zones d’inconforts comme des courbatures plus ou moins importantes. 

En faisant ainsi, je fais une sorte de pacte avec moi-même et, tant que je reste dans les limites de ce pacte, alors je n’ai plus besoin de réfléchir, seulement de m’entraîner. 


“Mais tant que vous pensez : “Je suis en train de faire ceci”, ou “je dois faire ceci”, ou “je dois atteindre quelque chose de spécial”, en réalité vous ne faites rien.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.63

Un peu plus haut je vous ai parlé de cette fois où j’ai compris après plusieurs années qu’une position m’échappait sur une technique. Eh bien, depuis aucun compromis n’est possible, je suis beaucoup plus présent. Lorsque je vois une technique je l’apprends comme si c’était la première fois. J’essaye de m’en imprégner au mieux.

Pour cela j’ai créé une routine, dont je vous présente les éléments par ordre décroissant d’importance dans l’apprentissage (cela n’est que ma vision). À la première démonstration j’analyse les déplacements, dans la seconde la forme globale du corps, dans la troisième les détails de l’action, puis je finis par les positions. Après quoi, si je pense avoir cerné ces détails, je me permets d’aller plus loin dans la finesse d’analyse (par exemple : est-ce qu’il balaye le pied plutôt au talon ou à la malléole ?), des détails qui sont importants, mais qui n’ont de sens que si les éléments sont suffisamment maîtrisés. C’est un avis qui n’engage que moi. D’ailleurs un débutant vous fera remarquer des choses du type :  “C’est bien, je sais où le balayer, mais comme je ne sais pas me déplacer il me fait tomber bien avant que j’y arrive”.

Et vous, avez-vous une routine pour apprendre une technique ou pas ? Si vous en avez une dites-la nous en commentaire, cela nous intéresse beaucoup ! Je suis certain que cela peut m’aider à améliorer ma propre pratique.

Développer votre motivation ?

Vous vous entraînez très certainement régulièrement, ce qui est très bien ! Cependant il peut arriver que vous soyez démotivé. Vous voyez d’autres personnes qui progressent, mais vous, vous avez plus de mal.


“Après avoir pratiqué un certain temps, vous comprendrez qu’il n’est pas possible de faire des progrès rapides et extraordinaires.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.62

Il faut alors vous rappeler que les autres ont peut-être d’autres difficultés, que ce n’est pas parce que vous avez plus de difficultés à gérer certains éléments que vous ne progressez pas, même si cela ne se voit pas. Tout le monde ne progresse pas à la même vitesse.

Lorsque je me sens démotivé parce que j’ai l’impression de ne pas progresser, je prends un livre ou une interview d’un expert, et je regarde les difficultés qu’il a traversées avant d’arriver là où il en est. En voyant ses soucis, les vôtres vous sembleront peut-être moins insurmontables.

Si vous cherchez des idées de personnes inspirantes, on vous invite à visiter notre catégorie “interview” de youtube qui en regorge.

En appliquant cette règle, ma motivation prend un coup de fouet. Mais pour éviter d’avoir le moral en berne, je veille à écouter au moins une interview ou alors je regarde un DVD de En Terre Martiale. Bref, je cultive mon intérêt pour les Arts Martiaux et je m’inspire des histoires de différents passionnés pour nourrir ma propre pratique.

Améliorer votre implication ?

Répéter inlassablement un mouvement jusqu’à atteindre un Everest, c’est envisageable. Répéter sans répit, sans aucun but précis, sans Grall, ça l’est peut-être beaucoup moins.


 “Rien de spécial. Si vous continuez chaque jour cette simple pratique, vous obtiendrez une puissance merveilleuse. Avant d’être atteinte, c’est quelque chose de merveilleux, mais, une fois atteinte, ce n’est rien de spécial.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.63

On commence tous la discipline pour quelque chose. Devenir plus fort, gagner en confiance, faire de la compétition, les raisons ne manquent pas. Seulement, au bout d’un certain temps une question arrive, pourquoi continuer ?

Si le but est d’atteindre un mont, d’arriver au sommet de notre art, alors il a une fin précise. Mais surtout, pour ceux qui y sont arrivés, il leur semble que ce n’est “rien d’extraordinaire”, certains parlent de “coup de chance”, ou “d’efforts qui peuvent être envisagés par tous, il suffit de le vouloir”. Cela vous semble impossible ?

Si vous pratiquez depuis un certain temps, peu importe la discipline, faites une démonstration à quelqu’un qui ne pratique pas du tout les Arts Martiaux. Peu importe votre spécialité, mettez un coup rapide et précis, faites une projection. Mieux encore, faites-lui ressentir le mouvement (sans l’abîmer, je suis sûr qu’il est sympa). Cela lui semblera extraordinaire (les enfants sont ceux qui se montreront les plus enthousiastes, car ils n’ont pas les filtres sociaux qu’ont les adultes). Pour cette personne, vous lui avez montré une montagne, celle sur lequel vous vous tenez. Vous, vous êtes conscient qu’il y en a d’autres, pas lui. Mais les personnes que vous regardez ne font que se tenir sur des pics plus élevés que vous, et, elles aussi, voient des monts plus hauts.

Bien entendu, les monts les plus élevés sont parfois pleins de fantasmes totalement impossibles (comme la projection à distance) et il faut veiller à se prémunir de cela, en restant ancré dans des actions concrètes. Mais, hormis ces dérives, ces monts sont très utiles, pour deux raisons : 

  • 1 : ils vous fixent des objectifs à atteindre, un idéal vers quoi tendre
  • 2 : En gardant en tête que ce n’est rien de spécial, alors ces objectifs sont atteignables si bous travaillez régulièrement et correctement

En vous fixant des objectifs, en gardant en tête qu’ils sont atteignables, alors vous êtes sûr de rester motivés et de travailler inlassablement. Et si un jour vous semblez perdu, rappelez-vous que vous avez déjà parcouru du chemin, sans chercher à flatter votre ego, seulement pour vérifier que vous allez dans la bonne direction, celle que vous avez choisie (que cela soit la self-défense, la démonstration, la compétition, etc,…).

transmission arts martiaux

Prenez José, il n’est pas devenu le roi de la grillade du jour au lendemain. Il a pris son temps et cela a fini par payer.

Vous émanciper ?

Développer sa propre façon de pratiquer est quelque chose de complexe et demande beaucoup d’entraînement. Cependant, rendre ses élèves autonomes n’est pas chose aisée. 

On s’imagine que la liberté vient du fait de ne pas avoir de règle alors que… pas du tout.


 “Mais la liberté parfaite ne se trouve pas sans quelques règles. Les gens, surtout les jeunes, pensent que la liberté consiste à ne faire que ce qu’ils veulent, que dans le zen les règles sont inutiles. Mais il nous est absolument nécessaire d’avoir des règles.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.46

Comme le dit Shunryu Suzuki, les règles, la contrainte, sont le vrai moyen de s’émanciper. Dans votre pratique, en vous imposant des thèmes, vous deviendrez capable de vraiment être libre, en ayant la capacité de vous adapter comme vous le souhaitez de toutes les situations.

Prenons un cas concret : un jab (frappe du poing avant). Si je ne sais réagir qu’en sortant sur l’intérieur, et que je ne peux pas le faire un jour (il y a un obstacle par exemple) je suis alors coincé. Cela peut arriver si j’ai été libre tout le temps à l’entraînement et que l’on ne m’a pas obligé à faire autre chose que ce que je voulais. Par contre, si on m’a contraint à :

  • sortir sur le côté extérieur du poing
  • reculer
  • esquiver sur place
  • avancer

alors je suis capable de réagir même s’il y a un obstacle. Je suis même libre de choisir ce que je souhaite faire.

Le second problème de cette émancipation est clairement énoncé dans Esprit zen, Esprit neuf :  


“Au moment où vous rencontrez un maître, vous devriez quitter le maître et être indépendant. Vous avez besoin d’un maître afin de devenir indépendant. Si vous ne lui êtes pas attaché, le maître vous montrera le chemin qui conduit à vous-même.”
Esprit zen, Esprit neuf, Shunryu Suzuki, p.98

Souvent les élèves sont attachés à leur enseignant. Parfois ils lui vouent une sorte de culte malgré lui. Alors ils ne sont plus capables de trouver leur identité. C’est pour cela qu’il faut accepter de se détacher du maître

Et pour cela je vous invite à relire le paragraphe précédent ! 

Vous l’aurez compris, pour moi ce livre est une vraie passerelle vers le Shu – Ha – Ri, le cycle d’apprentissage japonais. Mais cela nous ne pouvons le développer ici, nous le ferons peut-être dans un autre article si cela vous intéresse ! 

Ça y est, vous arrivez au bout de cette première chronique martiale. Dites-nous ce que vous en avez pensé, trouvez-vous cela utile ou pas du tout ? Comment pourrions-nous nous améliorer ! 

On vous remercie à tous pour votre lecture et si vous voulez avoir de nouvelles idées pédagogiques, on vous invite à lire cet article : La pédagogie de demain : des cours qui vous ressemblent.

Pour voter, pour le prochain livre vous avez les instructions dans cette vidéo :

À très vite

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 
hpj.correction.redaction@gmail.com

Aikido de Chiba sensei, sport santé, Sadek Khettab vous dit tout

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chiba sensei sadek khettab

Sadek Khettab est un passionné d’Aïkido. Il a suivi l’enseignement de Chiba sensei durant des période d’Uchi deshi, fait des stages au Japon, avant de devenir 5ème dan. Il est également passionné par le sport santé, qui est devenu son métier. Il vous livre beaucoup d’astuces dans cette interview.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Cliquez ici pour retrouver la vidéo sur Youtube.

Birankai strastbourg aikido

Les liens dont on parle dans la vidéo :
Son dojo
La chaîne Youtube de son dojo
La boutique imagin arts de Lionel Froidure (code promo : corpsetespritmartial)
La vidéo pour le vote de la critique de livre

Birankai strastbourg aikido

Sommaire :
00:00 : Présentations
3:39 : Comment en viens-tu à l’Aïkido Birankai et quelles sont ses spécificités ?
8:06 : Comment faire travailler la vigilance ?
12:18 : Pourquoi les armes sont-elles un moyen de progresser plus vite ?
16:11 : Quelle est la place de la préparation physique dans ton Aïkido ?
19;24 : S’aguerrir au dojo ?
20:10 : Quels exercices faire chez soi ?
23:42 : Les risques de la sédentarité ?
24:40 : Des exercices pour débutants ?
28:29 : Travailler le relâchement
31:05 : La préparation mentale dans sa pratique, notamment la méditation
39;24 : Un exercice à faire plus souvent au dojo
40:46 : Un conseil pour un débutant ?
42:32 : Un cours spécial enseignant de Chiba sensei
46:20 : Qu’est-ce que l’Aïkido apporte dans le quotidien ?
49:19 : Des remerciements pour tous ceux qui aident les associations
52:09 : Sa question pour moi

Une transcription texte de l’interview est en cours, abonnez-vous pour ne pas la louper !

Préparation mentale pour le Sambo : les astuces de la championne du monde

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preapration mentale pour le sambo

Maria Guedez vous donne ses astuces pour la préparation mentale pour le Sambo et devenir championne du monde.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Cliquez ici pour découvrir la vidéo sur YouTube.

preapration mentale pour le sambo

Liens :
Instagram : guedezsambo
Facebook : https://www.facebook.com/Guedezsambo

Sommaire :
00:00 : Votre cadeau gratuit
00:57 : As-tu déjà eu un préparateur mental attitré ?
02:09 : Sur quoi avez-vous travaillé ?
03:06 : Quels exercices avez-vous mis en place pour la concentration ?
05:14 : Un exercice de concentration à faire le matin
06:38 : Un exercice pour commencer la journée du bon pied
07:36 : L’importance de l’écriture
08:16 : Comment gères-tu quelqu’un de plus fort que toi ?
10:28 : Comment gères-tu l’après compétition
12:46 : Ta routine avant le combat
14:25 : Ton meilleur souvenir sur les tapis
16:07 : Ton pire souvenir
17:48 : Comment apprendre de ses échecs ?
19:00 : Quelle est ma routine le matin 
23:58 : Le problème de motivation à cause de la crise de la COVID

La transcription de l’interview sur la préparation mentale pour le Sambo est en cours.

La nutrition pour le Sambo : les conseils de Maria Guedez

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nutrition pour le sambo

Dans cette interview Maria Gerdez vous donne des astuces afin de gérer votre nutrition pour le Sambo ou tout autre discipline de haut niveau.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Liens :
Instagram : guedezsambo
Facebook : https://www.facebook.com/Guedezsambo
Interview d’Amélie Guihur

00:00 : Votre cadeau avant de commencer
00:58 : As-tu des grosses variations de poids ou pas ?
01:53 : Prépares-tu ton poids longtemps à l’avance ?
02:40 : Les risques du cutting (perdre beaucoup de poids au dernier moment)
04:01 : Un plat vénézuelien qui donne envie
05:19 : Que manger juste avant l’entraînement ?
07:06 : Que manger la veille de la compétition ?
07:57 : L’importance de l’hydratation
10:15 : Que bois-tu en compétition ?
12:10 : Une astuce pour se réhydrater après la pesée (Astuce d’Amélie Guihur)
12:46 : Une astuce : boire cette boisson juste avant le combat
13:47 : Que boire pendant l’entraînement ?
15:21 : Une question pour moi : comment gérer ses apports nutritionnels 
20:40 : Les compléments alimentaires, une bonne idée ?

La transcription de cette interview sur la nutrition pour le Sambo est en cours de transcription

Yashima : boostez vos progrès

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Yashima

Attention cet article n’est pas sponsorisé par Yashima, les responsables du magazine ne nous ont rien demandé ni offert. Nous faisons cet article car nous pensons que ce magazine peut être un vrai atout pour vous pratiquant d’Arts Martiaux et de Sports de Combat. 

Yashima est un magazine très riche (vous pouvez consulter la boutique en cliquant sur le lien) qui porte sur les  Arts Martiaux asiatiques, plus spécifiquement japonais. Cependant, il ne s’arrête ni à l’aspect martial ni aux simples frontières du Japon. Mais avant de parler du contenu parlons d’abord des créateurs de Yashima

Yashima : les hommes derrière la couverture

Les piliers de Yashima

yashima_calligraphie

Yashima est excellent car il y a de nombreux contributeurs réguliers qui fournissent un travail de très grande qualité. Nous allons vous en présenter quelques-uns mais la liste ne peut être exhaustive. 

Léo Tamaki : On ne le présente plus, vous avez sûrement vu nos 7 interviews de lui, comme celle-ci sur l’utilisation des armes. Il s’occupe de faire le grand entretien du magazine.

Xavier Duval : Il est pratiquant d’Aïkido Kishinkai, d’Aunkai et de Nihon Taijutsu. Il est le rédacteur en chef et participe régulièrement à l’écriture d’articles. Il arrive à synthétiser très efficacement les idées, chaque ligne de sa plume est vraiment importante !

Nicolas Lorber : Pratiquant passionné de Karaté, il est également un contributeur régulier de Yashima. Ses écrits sont toujours inspirants.

Issei Tamaki : Pratiquant d’Aïkido, passionné d’Arts Martiaux et du Japon, il s’occupe, comme on peut s’en douter de la rubrique… gastronomie ! Et c’est une de mes préférées ! Mais on vous en dit plus un peu plus loin ! 

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Une action solidaire proposée par Yashima (n°07) !



Alexandre Grzegorczyk : Pratiquant d’Aïkido Kishinkai, il est un vrai passionné avec un sens aigu du partage! Par exemple, il ouvre régulièrement son dojo gratuitement aux pratiquants de toutes disciplines lors des congés scolaires ! Ces écrits sont toujours précis et clairs, ce qui n’est pas évident. D’ailleurs, une interview est prévue avec lui, si vous avez des questions à lui poser n’hésitez surtout pas à les mettre en commentaire !

André Cognard : Pratiquant d’Aïkido Kobayashi. Il intervient régulièrement sur le thème central du magazine. C’est un auteur de nombreux livres sur l’Aïkido et il donne souvent de informations précieuses pour comprendre sa discipline.

Patrick Roux : Multi-champion de Judo, très bon pédagogue et vulgarisateur, il prend régulièrement la parole pour expliquer sa vision du thème central. 

Lionel Froidure : Karatéka et pratiquant d’Arnis Kali Eskrima Doblete Rapillon, Lionel incarne vraiment le Shoshin (esprit du débutant), la capacité à toujours progresser et aller chercher auprès de différentes disciplines de quoi nourrir sa propre pratique. Nous vous invitons à voir  son interview : Lionel Froidure : ses conseils aux débutants.

yashima_philippegalais
Yashima n°09

Un cadeau pour vous arrive prochainement ! !

Nous profitons de cet article pour vous donner une nouvelle très importante. Nous allons sortir un e-book en trois volumes, préparé par de nombreux experts, sur le thème “Trois conseils pour faire évoluer sa pratique, que l’on soit débutant ou avancé”. Dans ce projet vous trouverez les écrits de Léo Tamaki, Lionel Froidure, André Cognard, Pierre Portocarrero, Richard Doueib, Jérôme Huon, Richard Folny, Sébastien Villalba, Georges Charles, Jean-Claude Rieux, Patrick Roux, Tom Duquesnoy. 

Ces livres seront gratuits, devraient sortir les uns après les autres rapidement tout au long du mois de décembre. Abonnez-vous au blog pour ne pas louper ce contenu exclusif !


Vous obtiendrez des conseils dans de nombreuses disciplines différentes et ils sont suffisamment larges pour pouvoir être appliqués dans l’ensemble des pratiques et assez spécifiques pour être utiles. Je vous le dis car leur lecture m’a moi-même inspiré et permis de trouver des idées de clés pour faire évoluer mon rapport à la pratique.

Mais retournons à Yashima magazine, avant de vous présenter le côté martial que vous trouverez à l’intérieur, abordons d’abord le côté culturel.

La qualité du papier et des images 

Lorsque je parle de Yashima je ne peux pas ne pas parler des images et du papier. C’est toujours un résultat d’une excellente qualité je suis vraiment bluffé ! Je tiens à dire que je suis abonné à la version exclusive qui a un peu plus de contenu et un papier de meilleure qualité.

Cependant, même le magazine de base est excellent, pour l’avoir déjà feuilleté, je peux vous l’assurer.

Tshuchida Shinya, figure de proue du Kudo, dans le grand entretien de Yashima (n°06)

Pour ce qui est des images, ils font toujours appel à des personnes très compétentes et cela se voit. On vous met quelques images pour que vous puissiez vous en rendre compte par vous-mêmes. Nous tenons à remercier l’équipe de Yashima de bien avoir voulu nous fournir les images dont nous avions besoin !

Yashima : (re)découvrez une culture

Voyage

yashima_voyage

Vous trouverez régulièrement une double page magnifique sur des lieux typiques de l’archipel du Soleil Levant. Que vous prépariez un road-trip là-bas ou que vous ayez simplement envie de voyager avec des images et une description précise, alors cette rubrique est faite pour vous.

Gastronomie

C’est ici une de mes catégories préférées. On y lit des discours de cuisiniers japonais, vous expliquant leurs astuces pour bien accorder leurs plats, leurs ambitions, etc..

Ces chefs font parfois de la gastronomie asiatique et d’autres fois de la cuisine européenne.

Je trouve fabuleux les ponts qui sont faits entre la cuisine et les Arts Martiaux, que cela soit dans l’apprentissage ou dans la mise en pratique.

Personnellement j’aime beaucoup la nourriture asiatique et avec Anne on a récemment goûté du Natto. Vous connaissez ? Vous en pensez quoi ? Nous on a bien aimé ! 😀 

yashima_sante2
Yashima, n°08. Une rubrique santé avec des méthodes alternatives et/ou traditionnelles pour prendre soin de vous !

Héraldique

L’étude des blasons japonais est très intéressante, on y apprend leurs significations mais aussi toutes les variations que l’on peut y apporter. Je pense qu’en plus des informations que vous allez apprendre, c’est également très utile si vous cherchez à monter un club d’un Art Martial japonais. 

Avec ces informations vous pouvez vous créer un logo pour votre club ou votre plaisir à la fois unique mais qui garde un design authentique. 

Littérature 

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yashima n°06 – Une autre rubrique qui parle d’histoire, ici la place du Ronin

On retrouve régulièrement des livres proposés aux lecteurs du magazine Yashima. Ces livres ne sont pas présents par simple effet de publicité, mais parce qu’ils sont enrichissants pour un lecteur. 

Par exemple, dans le dernier du trimestriel, on nous présentait Construire sa légende, de Jean-Pierre Leloup et de Jean-Pierre Vignau. Pour avoir lu ce livre je peux vous dire qu’il est à la fois inspirant pour un pratiquant d’Arts Martiaux ou de Sports de Combat, mais qu’en plus c’est un ouvrage qui nous permet de questionner notre propre rapport à notre discipline. 

Mais je n’en dis pas plus. Pourquoi ? 

Car, à la demande de nombreuses personnes, nous lançons enfin les chroniques mensuelles de livres utiles pour vous améliorer. Vous trouverez dedans des livres de préparation mentale, de préparation physique ou inspirant pour évoluer.

Chaque mois on met un google form en place avec la possibilité de choisir le livre que vous voulez voir chroniquer. Parce que nous voulons faire plaisir aux personnes qui nous soutiennent le plus, ce sont les personnes qui sont abonnées au blog qui peuvent voter ! Il vous suffit de télécharger le cadeau de votre choix ici et vous pourrez aller voter dans le lien qu’il y a en dans le corps du mail et de tous les mails que l’on vous envoie ! C’est simple non ?

Notre prochaine chronique propose, à vous de voter : 

  • Construire sa légende, de Jean-Pierre Vignau et Jean-Pierre Leloup
  • Corps d’acier, de Jean-Pierre Vignau
  • MMA : préparez votre combat, de Tom Duqesnoy
  • Le Karatejutsu : boxe d’Okinawa: – sur le travail à deux, de JC Juster
  • Esprit Zen, esprit neuf, de Shunryu Suzuki
  • Judo, de sa valeur pédagogique comme éducative, discours de Jigoro Kano traduit et commenté par Yves Cadot
  • Superfit : Condition physique et nutrition pour le combattant extrême, de Royce Gracie
  • Comment développer l’autodiscipline dans le sport: Techniques et stratégies pratiques pour développer des habitudes sportives à vie, de Martins Meadows

Lien – personne historique

Enfin, du point de vue historique, la biographie d’un pratiquant martial légendaire est étudiée. Cela est très inspirant pour nous, pratiquants, car nous pouvons nous en saisir pour développer notre propre façon de voir les choses.

Le gros point fort de cette rubrique est l’objectivité et la démystification. Même si ce magazine est tenu par des passionnés, ils restent neutres et critiques dans leurs écrits. De cette façon les personnes qui lisent un article peuvent avoir des exemples mais aussi connaître leurs limites.

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Yashima, n°08

Pour que Yashima puisse inspirer et motiver un maximum de personnes, on vous invite vivement à partager cet article ! 

Il est maintenant temps de voir comment ce Yashima peut booster votre progression.

Yashima : progressez plus vite

Histoire de pratiquants

Chaque magazine possède un “Grand entretien” mené par Léo Tamaki. On y suit le parcours d’un maître d’une discipline. On a ainsi pu lire des témoignages de grands noms comme Mochizuki Hiroo (Yoseikan Budo), Fujiwara Hironobu (Kendo) ou encore Tsuchida Shinya (Kudo). 

Chaque fois ce grand entretien est déroutant, on apprend beaucoup sur le pratiquant, sa vision de la discipline mais aussi.. ses limites et ses problèmes

En effet, on suit le parcours de l’intervenant, il nous livre son ressenti sur sa progression, ses maîtres, etc,.. Mais aussi sur les difficultés qu’il a traversées. 

Je trouve cela très enrichissant et motivant, car on comprend que l’audace est souvent au rendez-vous mais aussi la persévérance ! 

Le dernier intervenant en date est Tiki Shewan J’ai vraiment beaucoup aimé les anecdotes très légères qu’il a pu raconter. C’était très riche et je pense que cela peut plaire que l’on soit pratiquant d’Aïkido ou de toute autre discipline ! 

yashima_tekishewan
Yashima n°09

Thème complet

Je pense que c’est ma partie préférée. Un thème martial traité par des personnes venant de différentes disciplines. C’est passionnant et cela permet vraiment d’enrichir sa pratique.

Par exemple, le thème central du dernier opus portait sur le “Kuzushi”, que l’on pourrait traduire par “déséquilibre” si l’on souhaite faire simple. Il a été traité par 5 auteurs, en parlant du côté physique, mais aussi mental et même des tactiques pour le mettre en place. Ces regards croisés sont vraiment… géniaux.

yashima_kuzushi
Yashima n°09

Si vous souhaitez améliorer votre équilibre vous pouvez utiliser ces deux vidéos :

Histoire des pratiques

Le fait de découvrir l’histoire d’une pratique est vraiment super intéressant. Cela permet de voir tout ce qui les relie, pourquoi on peut facilement s’entendre avec un adepte de n’importe quelle discipline.

Cela est aussi un moyen de s’ouvrir à leurs différences et, pourquoi pas, oser franchir la porte d’un dojo !

D’ailleurs, c’est ce qu’il s’est passé dans le dernier tome. L’avant-dernier porté sur la vie des sumotori, le dernier explique comment un étranger est accepté dans l’univers du sumo. Un article extraordinaire !

La rencontre

C’est une rencontre qui parle de la discipline avec un représentant de celle-ci.

Dans le dernier tome on rencontre Philippe Galais, qui vient de devenir le représentant du Nihon Taijutsu. Et je peux vous assurer que l’on n’en perd pas une miette ! 

Si vous souhaitez voir le magazine, on a déjà fait une vidéo sur un ancien numéro. Je vous mets le lien ici !

Vous l’aurez compris, on vous invite vivement à vous abonner à ce magazine, car le travail effectué est d’une excellente qualité et est un puissant vecteur de progrès. 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Jc Juster : Okinawa, vers la fin du Kobudo ?

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juster

Découvrez la préparation physique le Karaté et Kobudo d’Okinawa, présentée par Jc Juster. On parle également de nutrition et de l’histoire (et risque de fin) de certaines disciplines.

Partagez cette interview pour soutenir JC Juster et notre travail !

Pour écouter l’interview cliquez sur “Play” et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur “Download”. N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Vous pouvez aussi retrouver la vidéo sur YouTube juste ici.

Sommaire de l’interview :

Livre motobu

00:00 : Le régime d’Okinawa : les produits de la mer et les plats traditionnels
11:20 : Frapper sur les élèves
14:04 : Les outils de prepa physique à Okinawa et façon de s’entraîner
19:57 : L’utilisation des jarres
21:42 : L’importance des muscles antagonistes
22:37 : La vie proche de la mer a-t-elle influencée le Karaté d’Okinawa ? Une vérité rétablie..
28:00 : Créer ses outils d’entraînement avec peu de moyens
30:30 : Un outil à fabriquer à la maison
32:48 : Des conseils pour la pratique du makiwara
37:03 : Pourquoi les personnes sont plus autonomes à Okinawa ?
38:30 : Le rapport à l’erreur
39:50 : L’ouverture d’esprit au dojo
41:07 : Application des techniques
43:27 : La souplesse pédagogique : avantages et risques
45:57 : Deux façons de pratiquer le Karaté à Okinawa
49:42 : Le goshin jutsu (self-défense) dans les clubs d’Okinawa
55:21 : La différence entre Karaté d’Okinawa et du Japon
59:40 : L’influence de la société japonaise sur le Karaté
1:02:22 : La place des armes dans ta pratique
1:05:40 : Le Kobudo, la fin de la discipline ?
1:09:27 : Pourquoi avoir choisi la Konan ryu ?

Liens : Facebook de JC Juster
Son site
Sa boutique amazon

livre jc juster

Stage d’Aïkido Kishinkai : prendre la place de Léo Tamaki ! !

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aikido kishinkai

Aujourd’hui, je vous parle à nouveau d’un stage d’Aïkido Kishinkai de Léo et Issei Tamaki que j’ai suivi. Depuis lors, je veux prendre la place de Léo Tamaki, mais je vous explique tout dans le détail.

Stage d’Aïkido Kishinkai

Ce stage durait une semaine, avec deux cours par jour. Mais je n’ai assisté qu’au dernier cours, mon emploi du temps ne me permettant pas de me libérer plus de temps. 

Il avait lieu dans le magnifique dojo de Noro-sensei. Il y avait des pratiquants de diverses origines. Bien entendu des Aïkidokas pratiquant le Kishinkai, mais il y avait également des personnes pratiquants dans la FFAAA (Fédération française d’aïkido, aïkibudo et associées), des Aïki-budokas, karatekas, boxeurs. Bref tout le monde était le bienvenu, même moi avec mon kimono (ou gi) noir.

Pour ce qui est des règles d’hygiènes en rapport avec la crise sanitaire en cours, rassurez-vous tout le monde à bien respecté le protocole et la pièce à été nettoyée avant et après la pratique. Cela n’a rien enlevé à la bonne humeur du groupe. 

aikido kishinkai stage

Les stages sont un excellent moyen de sortir de sa zone de confort, on vous en avez parlé dans cet article que vous pouvez consulter si vous voulez savoir comment progresser. 

stageaikidokishinkai

Ce stage c’est déroulé dans la bonne humeur, le Kishinkai porte décidément bien son nom “Le groupe qui approfondit dans la joie”.

Et c’est pour cela qu’on essaie de faire des résumés des stages que nous faisons. Vous pouvez par exempleretrouver le résumé de mon premier stage avec Léo Tamaki juste ici, et je ne reviendrai pas sur les points que j’ai abordés dans cet article. Nous allons aborder d’autres points importants que j’ai découvert dans ce stage d’Aïkido Kishinkai.

Ma découverte d’Issei Tamaki

Comme je vous l’ai dit, c’était un stage d’Aïkido Kishinkai, pas uniquement de Léo Tamaki. Son frère à donc fait la première partie ce dimanche matin. C’était la première fois que je voyais Issei, mais j’ai également eu la chance de travailler avec lui.

isseitamaki_sensibilite_aikidokishinkai

J’ai trouvé son intervention excellente, il a beaucoup d’humour comme son frère et ses explications sont très claires. D’ailleurs, je tiens à signaler qu’il y avait de nombreux étrangers dans ce stage, mais que la barrière de la langue ne semble pas avoir été un problème pour eux, grâce à la pédagogie des enseignants.

N’hésitez pas à aller le voir en stage, qu’il soit seul ou avec son frère ! 

Prendre la place de Léo Tamaki

Pourquoi prendre sa place ?

Non je ne perds pas la tête, non José n’a pas volé les codes d’accès au site pour écrire n’importe quoi. Dans ce stage d’Aïkido Kishinkai, j’ai compris qu’il me fallait prendre la place de Léo Tamaki. 

Calmez-vous, ne me jetez pas des pierres avant d’avoir fini ce paragraphe s’il vous plaît !

En fait, cela vient d’un conseil que j’avais déjà entendu lors du dernier stage avec Léo mais qui n’avait pas résonné en moi de la même façon. Il m’a dit :

Lorsque tu pratiques, sur cette technique tu dois vouloir prendre la place de Uke

Léo Tamaki

Et il me l’a fait sentir, il a littéralement pris ma place. Il s’est positionné de façon à ce que pour me préserver, je doive lui céder ma place. Donc, je veux prendre la place de Léo Tamaki pour récupérer ma place, tout simplement ! :p (Non, ce n’était pas du tout pour éveiller votre curiosité..) !

Efficacité de ce mouvement

J’ai trouvé cette démarche très dérangeante. Si vous couplez cela avec les notions que je vais décrire un peu plus bas, vous allez comprendre que j’ai été très perturbé (enfin encore plus que d’habitude…).

stage de aikido kishinkai

En effet, c’est très intrusif. J’ai rencontré plusieurs enseignants qui “prennent le centre”, chacun à une méthode qui lui ressemble. Celle de Léo à ceci de dérangeant qu’il nous pousse à sortir de nous-mêmes de notre emplacement pour nous préserver. Il nous empêche de produire une attaque en se plaçant de telle façon que nous ne pouvons pas lancer quoique ce soit sans nous mettre en danger.

En fait, plus qu’une prise de notre centre de gravité, j’ai l’impression qu’il nous force à l’abandonner plutôt que de nous battre pour le garder. C’est très intéressant. 

La dissociation : un moyen de l’appréhender

Un autre point sur lequel Léo et Issei ont mis l’accent durant ce stage, c’est la dissociation. Ne pas frapper avec tout le corps, mais seulement avec le membre qui est lancé. 

Effectivement cela génère moins de puissance, mais cela à l’avantage de rendre le mouvement moins lisible et plus rapide

Pour bien nous faire appréhender cela, ils nous ont d’abord fait travailler les mouvements au couteau (tanto) puis à mains nues. Il est plus simple de comprendre qu’un mouvement n’a pas besoin de puissance avec une lame à la main, puis de transférer cette notion aux pieds et aux poings. 

leotamaki_kishinkai

J’ai remarqué que l’ensemble des pratiquants de Kishinkai avaient tendance à faire des frappes insolites, non pas dans la forme mais dans le timing. Je pense que cela vient de cette dissociation.

Vu que je n’ai pas besoin d’ajouter la puissance du corps, je peux aller dans une direction et frapper sans mon corps dans une autre. Et j’ai aussi pu ressentir que certains développent une puissance assez importante malgré cette dissociation.

Entraîner la précision de son geste deux exercices fais durant ce stage d’Aïkido Kishinkai

En lisant mieux le partenaire

Nous nous sommes échauffés avec des exercices visant à améliorer notre lecture des mouvements de notre partenaire.

Je ne vous les expliquerai pas car je n’ai pas réussi à vraiment maîtriser ces gestes, mais j’ai senti qu’ils me forçaient à être plus sensible et attentif à mon partenaire. De plus, j’ai pu les ressentir et j’ai trouvé cela… perturbant et agaçant. 

Je pense que commencer par des exercices de lecture du corps du partenaire est un vrai atout pour améliorer sa technique dans son ensemble.

En gérant l’augmentation de la fréquence cardiaque

Nous avons fait plusieurs exercices visant à améliorer nos gestes durant une montée du rythme cardiaque. 

Je pratique régulièrement ce type d’exercice, qui est au coeur de ma pratique de Ju-jutsu Mushinryu, je n’ai donc pas été dépaysé sur ce moment. 

Cependant, je pense qu’il est important de vous le spécifier car cela permet de vous rendre compte du nombre de choses que l’on peut abordé dans ce stage. J’ai trouvé cela très efficaces sur l’ensemble des pratiquants, car j’ai remarqué au moins 4 points que cela a améliorés chez moi et nombre de mes partenaires.

1 – Être plus relâché. Plus on est essoufflé et moins peut rester contracté.

2 – Mettre plus de coeur à l’ouvrage. Avec la fatigue on n’a plus de pitié, on attaque sans réfléchir et sincèrement. Et c’est pour moi une clé importante pour progresser. Si vous voulez des conseils pour progresser dans le rôle de Uke je vous conseille de découvrir cet article.

3 – Ne plus réfléchir. Lorsqu’on travaille de façon trop statique on a tendance à trop découper les étapes (ce qu’Issei et Léo nous ont beaucoup fait remarquer). Lorsqu’on est dans un flux continu on n’a pas le temps de s’arrêter.

4 – Travailler la précision du geste. Lorsqu’on on a moins de souffle et qu’il faut se dépêcher on devient étrangement plus précis pour s’économiser et aller plus vite.

Comment nourrir ma pratique grâce à ce stage d’Aïkido Kishinkai ?

aikidokishinkai

La sensation de prise de centre est très intéressante (toutes les autres également, mais c’est celle qui m’a le plus parlé durant ce stage). Je pense pouvoir m’en nourrir pour améliorer ma discipline principale, le Ju-jutsu Mushinryu. Il y a des différences entre ce que je découvre dans un stage d’Aïkido Kishikai et ma discipline au quotidien, mais il y a surtout de nombreux ponts. Je pense qu’une fois qu’on a vraiment compris et maîtrisé une notion (et cela va me demander beaucoup de temps, mais je suis persévérant) on peut la retrouver dans toute chose. 

Ainsi, si techniquement dans ma discipline je ne dois pas prendre la place du partenaire, je pourrais tout de même travailler avec cette notion pour mieux le déséquilibrer. Pourquoi vous demandez-vous ? 

Car cette façon de casser la distance, de rentrer, est très intéressante, et je vais essayer de l’adapter. Je pense que la seule différence est la distance à laquelle on entre (mais ce n’est qu’une simple spéculation vu que je ne fais que découvrir l’entrée du Kishinkai). Et, même si ce n’est pas le cas, je dis toujours “Pour avoir le choix de faire ou ne pas faire telle chose, il faut savoir la faire, sinon on est obligé de ne pas la faire”.

Je vais donc essayer de m’améliorer sur cette notion et celle de dissociation, en m’y entraînant peu, mais régulièrement. Cela va être long mais cela me laisse le temps de progresser petit à petit.

Si cet article vous a plu, on vous invite à découvrir celui-ci sur le stage de François Guerrieri excellent pratiquant de Kali Eskrima Doblete Rapillon et de Nihon Taijutsu. Vous avez même cette vidéo d’un exercice qu’il nous a proposé.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 
hpj.correction.redaction@gmail.com

Se dépasser : les monstres que j’ai vaincu

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Cet article est un vrai challenge pour moi, c’est pour cela que je remercie le blog “Chasser le monstre” pour ce carnaval d’articles. Aujourd’hui nous verrons comment se dépasser et exorciser les monstres qui vous rongent, et je vous prie d’être indulgent avec moi en ce qui concerne le style imagé qui est demandé dans ce carnaval.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le blog hôte, je vous invite à lire cet article sur Cobra Kai, qui est très intéressant et pertinent, que l’on soit pratiquant d’Arts Martiaux ou pas.

Je vous souhaite donc la bienvenue dans mon grimoire du chasseur, vous allez y découvrir certaines méthodes de chasse pour repousser vos plus grandes peurs qui vous empêchent de progresser. Je vous montrerai également mes deux plus gros trophées, mais un peu de patience..

Se dépasser… mais quels monstres nous bloquent ?

J’ai relevé deux grands types de monstres qui peuvent vous limiter, et vous empêcher d’avancer dans vos projets.

Les monstres rampants

Ce type de monstre est vicieux car on n’a pas toujours conscience qu’il est là. Vous savez bien, c’est le type de monstre qui se pose sur vous et avale votre énergie, votre motivation, sans que vous sachiez d’où cela peut venir.


monstre rampant
D’où viennent ces monstres qui empêchent de se dépasser en se collant à quelqu’un et en vivant à ses dépens ?

Ils viennent le plus souvent de votre passé, de ce que vous avez vécu (non je ne parle pas du fait que vous ayez été allaité ou non). Cela peut être une crainte que vous avez suite à une expérience qui s’est mal déroulée, ou parce qu’on vous a toujours dit telle ou telle chose. 

Par exemple, vous voulez progresser dans vos frappes aux poings, mais un jour en entraînement vous vous êtes brisé le poing et depuis vous n’osez plus lancer vos attaques. Ou encore, depuis que vous êtes petit on vous répète que vous n’avez pas d’équilibre et cela est ancré en vous, vous n’arrivez pas à gagner en équilibre. 

Cela peut même être beaucoup plus éloigné de vous. Vous avez un jour entendu dire qu’un combattant s’était blessé car il était trop souple, et de ce fait vous n’arrivez pas à devenir souple. En fait, cela arrive lorsque la souplesse est travaillée seulement en souplesse statique, mais si vous suivez notre méthode d’assouplissement complète, alors vous ne risquez pas de vous blesser, vous allez vous renforcer et être plus tonique. C’est ici pour télécharger votre méthode de souplesse gratuite comprenant un e-book et une vidéo.

Vous l’aurez compris, quiconque souhaite se dépasser doit trouver les monstres rampants et les chasser.. Mais on vous donne des outils formidables pour y arriver !

Les monstres imposants

Contrairement aux monstres rampants, vous avez souvent conscience de leur présence. Ils sont là, face à vous, et vous essayez souvent de passer dans leur dos pour avancer, mais ils continuent à vous bloquer le chemin.

Ces monstres sont la peur de tel adversaire, ou celle de réussir. Ils peuvent aussi être des limites physiques comme un manque de cardio (d’ailleurs souhaiteriez-vous un ou des articles avec des exercices pour améliorer votre cardio spécialement pour votre discipline, dites-le nous en commentaire). 

monstre impressionnant

Ces monstres sont en fait tout ce qui vous semble insurmontable. Par exemple ne pas trouver le temps de s’entraîner.

Ces monstres viennent de l’avenir, de ce que vous avez peur de ne pas réussir à accomplir malgré vos efforts.

Mais pas d’inquiétude, il existe de nombreux moyens de se dépasser et de faire réduire la taille de ces monstres ! On y vient.

Quelques armes redoutables pour se dépasser

Bien entendu, il existe de nombreuses autres armes que celles présentées ici pour se dépasser et vaincre des monstres. Nous en avons sélectionné 3 qui peuvent sembler simples mais qui sont nécessaires et redoutables.

Le chronostop : un objet pour être dans l’instant présent

Ce chronostop est un objet fantastique. Il permet de vous rappeler que le temps s’écoule quoi que vous fassiez. Que vous viviez dans vos craintes du passé, que vous restiez focalisé sur le futur, le temps avance.

gerer le temps

Lorsque vous regardez votre chronostop, vous pouvez vous concentrer sur les secondes qui passent et être dans l’instant présent. De cette façon vous êtes en état d’agir pour changer.

Comment obtenir ce chronostop du temps ? 

Effectivement, vous venez de voir la puissance de cet objet pour réussir à vous dépasser, mais vous vous demandez comment l’acquérir ?

Il existe de nombreuses quêtes pour obtenir cette arme redoutable. Il faut trouver la quête qui vous correspond au moment où vous en avez besoin. Ce n’est pas parce qu’une quête fonctionne un certain temps qu’elle fonctionnera toujours.

Cela peut être la méditation, la mise en place d’une routine de visualisation (en respectant ces règles de visualisation pour ne pas faire d’erreur) ou encore une musique qui vous plonge dans l’instant présent. 

Comment savoir quelle quête va vous permettre d’obtenir ce chronostop du temps ?

Il y a d’abord certaines règles. 

Cette quête doit être faite de manière à ce que vous puissiez lâcher prise totalement. Cela ne peut donc pas être quelque chose de trop dynamique. Tenir une posture peut fonctionner, mais marcher vite non. 

Elle doit également pouvoir se faire facilement et n’importe où. 

Ensuite, qu’est-ce qui vous fait envie ? Qu’est-ce qui vous attire assez pour qu’en faisant cette tâche vous vous sentiez bien ? 

Cela peut être un exercice de respiration, tenir une posture assise, réciter une phrase, écouter une musique, faire un étirement précis, etc, ..

Une fois que vous avez trouvé votre quête il faut la réaliser, mais on reviendra sur ce point plus tard..

Avoir un charme puissant

Les charmes ont toujours été utilisés pour vaincre les monstres. Cela peut-être des textes écrits, des mantras récités ou même des dessins. 

À quoi servent ces charmes ? 

se depasser charme

Ils visent à vous renforcer, en améliorant la confiance en vous et en vous permettant de surmonter vos craintes. Ils peuvent aussi affaiblir les monstres, en faisant décroître l’impact qu’ils ont sur vous.

Comment choisir ce charme ?

Un charme est efficace s’il vous ressemble et qu’il vous plaît. Si vous aimez chanter, utilisez un mantra, si vous préférez dessiner, faites-le. Cela peut également consister à écrire, lire des citations à voix haute ou vous dire une phrase en vous regardant dans la glace. 

Choisissez quelque chose qui vous fait envie, qu’il vous plaira de faire régulièrement.

Que mettre dans ce charme ?

Mettez exclusivement des choses positives pour vous, des choses qui vous font du bien. Par exemple, si vous avez peur de vous blesser en frappant sur un sac de frappe, vous pouvez écrire des phrases comme “Mes poings sont plus solides que ce sac, mes poings sont indestructibles, etc..”. 

Si vous craignez de perdre face à un monstre gigantesque vous pouvez vous grandir “je suis meilleur que X” ou le réduire “Sa vitesse est ridicule, la mienne est largement supérieure”. Vous pouvez également vous dessiner de façon à être beaucoup plus grand que lui.

Ces charmes permettent d’affronter ses monstres et de se dépasser, essayez et vous verrez.

La dolorean DMC-12

retour vers le futur

Vous aurez certainement reconnu la voiture du Doc qu’emprunte Marty dans le célèbre film “Retour vers le futur”. Et vous vous demandez si cette métaphore avec les monstres m’a complètement fait halluciner ou si José m’a fait manger quelque chose de pas net. Mais ce n’est pas le cas (enfin je ne crois pas), d’ailleurs que pensez-vous de ce style d’écriture, souhaitez-vous que je m’y essaie plus souvent ? Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire.

Donc, si je vous invite à voyager dans le futur c’est pour une raison simple, c’est pour créer des objectifs qui vous ressemblent sur différentes temporalités. 

Comment créer des objectifs

Pensez également à créer des objectifs de fin et de moyen, comme nous vous l’avons expliqué dans l’article : surmonter mes échecs, un conseil… étonnant ! Nous n’allons pas vous réécrire toutes les étapes pour la création d’objectifs, car vous pouvez utiliser cet artefact en cliquant sur le nom de l’article et vous aurez toutes les informations.

Cependant vous pouvez utiliser cette vidéo qui résume l’ensemble de ce processus de création.

Pourquoi créer des objectifs à différentes temporalités ?

En créant des objectifs à long, moyen et court terme chaque objectif du jour est relié à votre objectif lointain (devenir champion du monde par exemple). Ainsi chaque action a du sens et vous permet de franchir les étapes qui peuvent paraître effrayantes.

Ainsi au lieu d’affronter un monstre immense, vous affrontez plusieurs petits monstres un par un, ce qui est bien moins impressionnant, non ?

Maintenant que vous avez trois outils fabuleux il faut voir comment les utiliser dans votre quotidien pour réussir à atteindre vos objectifs !

Comment renforcer nos armes et se dépasser

Pour se dépasser et battre les monstres qui posent problème, avoir les bons outils est essentiel, mais savoir comment les utiliser aussi. Si vous utilisez un marteau pour enfoncer une vis cela fonctionne, mais pas de façon optimale. De plus, il est nécessaire de s’entraîner pour mieux manipuler ces outils. C’est ce dont il va être question dans cette partie.

Routine / habitude – se dépasser au quotidien

Incorporez un temps obligatoire à vos journées pour renforcer vos outils. Cela consiste à miser sur vous, à parier que vous pouvez vous améliorer. C’est en quelque sorte accumuler de l’expérience pour monter en niveau et battre les monstres qui vous bloquent la route vers vos objectifs.

Par exemple, voilà une routine que je trouve efficace : 

  • dès le réveil, mettez votre charme en place. Si cela est possible directement dans votre lit. De cette façon la première pensée du jour sera positive et constructive, et non pas quelque chose de négatif comme “Et mince je dois encore faire telle ou telle tâche”.
  • faites votre quête du chronostop immédiatement après votre petit déjeuner. Prenez le temps de faire votre méditation, votre étirement, etc.. De cette façon votre journée sera influencée par cette quête et vous pourrez peut-être mieux utiliser le chronostop lorsque vous en aurez besoin.
  • avant de commencer votre journée de travail, écrivez vos objectifs de la journée, en vérifiant qu’ils soient bien reliés à vos objectifs à très long terme (dans 3 ans par exemple). Ainsi vous serez motivé pour tout faire au mieux.
se depasser au quotidien

L’avantage de cette routine le matin est qu’elle influence tout le reste de votre journée et vous permet d’être plus efficace et motivé. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous une routine le matin ? 

Changement radical

“La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent”

Albert Einstein

Il va également falloir accepter un changement radical lorsque cela est nécessaire. Par exemple, vous avez un charme négatif qui est parfois mis en place insidieusement par vos monstres. 

Réfléchissez je suis certain que vous en avez en place comme : “je n’ai pas l’énergie pour faire ça”, “je ne suis pas assez fort(e) pour faire ça”. Il faut absolument les supprimer.

De même, vous pouvez avoir l’habitude de procrastiner et de remplacer les tâches reliées à vos objectifs à long terme par des tâches sans lien. Si vous aviez fait tous vos objectifs de la journée cela ne poserait aucun problème. Mais si ce n’est pas le cas, alors il faut bannir cette mauvaise habitude.

Vous avez compris l’idée, il faut accepter que vous ayez des problèmes, parfois discrets, parfois importants, et de cette façon vous pourrez éradiquer ces soucis.

Avoir un mentor permet de se dépasser

Trouvez une personne qui vous motive et qui vous inspire. Cela peut-être quelqu’un de proche de vous ou de plus éloigné. Vous pouvez le fréquenter physiquement, virtuellement (comme une chaîne YouTube) ou à travers ses livres.

mentor se depasser

En ayant une personne à laquelle vous vous raccrocherez, qui vous motive lorsque vous en avez besoin, vous gagnerez en stabilité et vous progresserez plus rapidement. Vous pouvez même essayer de vous visualiser à sa place.

Pour certaines personnes le coach a besoin d’être idéal, pour d’autre il faut qu’il soit plus accessible et humain avec des défauts. À vous de savoir ce qui vous convient.

Il est l’heure de vous raconter comment j’ai pu tuer les deux plus gros monstres qui me hantaient grâce aux outils que je vous ai présentés.

Mes deux plus gros trophées de monstres

Si vous suivez le blog depuis un moment vous savez sûrement que grâce aux Arts Martiaux j’ai pu surmonter ma claustrophobie, mais ce n’est pas de cela qu’il va être question ici. Ce sont des monstres qui étaient bien plus insidieux et qui m’empêchaient d’avancer sans que je m’en rende compte.

J’ai dépassé mes limites et tué le monstre physiologique

Vous le savez peut-être je suis né avec un asthme très sévère, j’ai failli en mourir plusieurs fois dans ma vie.

Ainsi j’ai toujours évolué avec cette image de l’enfant mauvais en sport et qui était gros (je prends encore aujourd’hui un traitement qui favorise la prise de masse). 

J’ai eu beaucoup de mal à accepter que je pouvais obtenir des résultats honorables en sport. Car on me le disait souvent “Tu n’es pas fait pour le sport, tu ne peux pas faire de sport”. Cela était ancré en moi

Et un jour j’ai tout balayé d’un seul coup. Comment ?

J’ai découvert comment utiliser mon chronostop, pour moi c’était la méditation à ce moment-là. Et lorsque je pratiquais le sport plus rien ne me gênait, j’étais dans l’instant, et si je ne faisais pas de crise d’asthme alors je n’étais pas asthmatique. 

À cela s’est ajouté le fait qu’au même moment mon sensei m’a dit “Il va falloir commencer ta formation d’enseignant”. Il savait que je voulais enseigner, mais dans ma tête, reconnaître le fait que j’en avais les capacités m’a enlevé d’un poids et m’a donné un objectif : je devais être un exemple pour mes futurs élèves comme mes sensei l’ont tous été pour moi.

Enfin, pour réussir cela, instinctivement j’ai mis en place un charme. Tous les matins je me répétais pendant 5 minutes tout ce que j’étais capable de faire.

C’est ainsi que j’ai considérablement pu améliorer mes capacités musculaires et cardio-vasculaires. Cela a été assez rapide, comme si très rapidement je récoltais les fruits des années passées.

se depasser course a pied

Pour prendre un exemple concret, je ne pouvais pas courir plus de 15 minutes sans avoir une crise d’asthme. Mais je me rappelle encore de cette course dans les bois trois semaines après l’acquisition du chronostop. Une heure complète de course à pied, sans pause. Je suis rentré, fier de moi et heureux. Le rythme n’était pas fabuleux, mais en trois semaines j’avais quadruplé ma capacité d’endurance (je sais que ce n’est pas si simple, mais dans ma tête c’est ainsi que je l’ai ressenti), et je n’avais pas eu d’asthme.



Je crois que c’est à cette période que j’ai cerné l’importance de la préparation mentale et que j’ai vraiment voulu me former sur ce point.

Vaincre le monstre de la honte pour se dépasser

Depuis que je suis enseignant, s’il y a bien une chose qui m’a effrayé c’est de créer un stage payant. Je suis bénévole et je ne cherche pas à faire de mon enseignement une activité lucrative, alors pourquoi faire payer pour un stage ?

Il faut savoir que dans notre école, le fondateur, Armand Valle fait rarement payer ses stages. Et dans le même temps, c’est lui qui m’a incité à faire les miens payants, en m’expliquant que lorsqu’on commence à faire des stages gratuits, il devient alors complexe d’en faire des payants.

se depasser honte

De plus, l’argent de ces stages sert en fait à financer d’autres activités ou du matériel pour l’association (et une fois j’ai été rémunéré à la demande des élèves qui voulaient qu’une partie de l’argent me revienne). 

Mais pourquoi cette barrière ? Lorsqu’on va suivre un cours ou une leçon de toute chose, il est normal de payer, mais pas dans l’univers des Arts Martiaux. J’entends souvent des personnes râler lorsqu’il s’agit de payer un stage.. Mais cela fera l’objet d’un article complet, dans lequel j’expliquerai la nécessité des stages payants mais aussi l’importance de la solidarité pour ceux qui n’ont pas les moyens. 

Il a donc fallu que je dépasse ma crainte et que j’ose faire un stage payant. Comment ai-je fait ? 

Tout d’abord le charme. Ce n’est pas moi qui l’ai mis en place, mais mes enseignants et mes élèves. Ils m’ont tous affirmé que c’était normal de le faire et ont même insisté pour que je le fasse.

Il a ensuite été obligatoire que je revoie mes objectifs, et que j’observe si cela collait avec un de mes objectifs à long terme : “Être un enseignant compétent”. Il n’y a aucun doute au fait que cela soit relié, pour de nombreuses raisons, sur lesquelles je reviendrai dans un article sur l’intérêt des stages payants. Pour ne pas le manquer, abonnez-vous au blog et téléchargez un de vos cadeaux ici.

Et, je pense que c’était mon plus gros frein, je me suis retrouvé confronté aux personnes qui allaient me critiquer pour ce choix. Finalement, je remarque que ces personnes sont minoritaires et n’ont aucune importance. 

Je m’étais fait une montagne de ce qui allait m »arriver, m’imaginant critiqué, moqué par la planète entière (au moins). Mais finalement, en me concentrant sur le moment présent, en agissant grâce à mon chronostop du temps, je me rends compte que ces personnes existent, qu’elles sont mineures et n’ont aucun impact sur ma pratique.

Comme dans beaucoup de choses, ce sont souvent les critiques qui nous touchent plus que le positif. J’ai choisi d’écouter les choses positives rapportées par les élèves et ceux qui me suivent de plus ou moins loin, et j’ai oublié ceux qui parlaient par jalousie ou manque de connaissance. 

Résultat ? Le monstre de la honte est devenu minuscule face au monstre allié que j’ai pu créer : celui de la solidarité avec mes amis et/ou élèves pratiquants à mes côtés.

Cet article se termine je remercie une nouvelle fois le blog “Chasser le monstre” qui m’a obligé à changer de style d’écriture, c’était un exercice très sympathique et instructif. 

Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cet article, si vous le découvrez à l’occasion du carnaval, je vous invite à rejoindre notre blog et notre chaîne YouTube où l’on parle de préparation physique et mentale pour les Arts Martiaux (mais vous pouvez faire le pont avec de nombreuses autres disciplines), mais également de nutrition et des principes des Arts Martiaux. 

Si cet article vous a plu, je vous invite à le partager sur vos réseaux sociaux préférés et si le thème « se dépasser » vous intéresse, vous pouvez lire notre article “Dépasser ses limites grâce aux Sports de Combat”.

À très vite !

Préparation physique pour le Sambo – Interview de Maria Guedez

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preapration physique pour le sambo

Découvrez la préparation physique pour le Sambo, expliquée par Maria Guedez championne du monde de la discipline.

Partagez cette interview pour soutenir Maria Guedez et notre travail !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Pour la voir sur YouTube, vous pouvez cliquer ici ou sur play juste en dessous.

Liens :
Instagram : guedezsambo
Facebook : https://www.facebook.com/Guedezsambo
Interview d’Amélie Guihur

Sommaire : 

00:00 : Introduction
00:44 : Son planning d’entraînement
1:32 : Comment gères-tu la fatigue pour éviter de te blesser ?
3:27 : Deux outils pour faire sa préparation physique
5:47 : Fais-tu attention à ton cycle féminin pour tes entraînements ?
7:19 : Un problème que les filles qui font de la compétition ont
8:56 : Comment gères-tu les chocs à la poitrine ?
11:02 : Un exercice à faire plus souvent dans les dojos
14:27 : Une erreur à ne pas faire dans sa préparation physique
17:38 : Un conseil pour les femmes qui n’osent pas faire des Arts Martiaux
18:56 : Comment entraîne-t-elle sa souplesse 
21:28 : Une question pour moi : La vitesse de progression
24:53 : Une autre question pour moi : Dépasser sa force maximum

preapration mentale pour le sambo

La transcription de l’interview sur la préparation physique pour le Sambo est en cours.

Maria Guedez, championne du monde de Sambo vous livre ses secrets

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maria guedez

Maria Guedez est une double championne du monde de Sambo. Une fois en tant que junior et une en senior. Elle a aussi obtenu la médaille de bronze il y a trois ans. Dans cette interview elle vous livre tout. Ses secrets, ses doutes, ses sacrifices.. et surtout ses conseils pour que vous réussissiez à votre tour !

Partagez cette interview pour soutenir Maria Guedez !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

maria guedez

Découvrez aussi cette interview sur YouTube juste ici :

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Interview de Maxime Vielfaure
Article sur la visualisation

Sommaire :
00:00 : Qui est Maria Guedez ?
02:40 : Les différents types de Sambo
05:04 : Qu’est-ce qui t’a posé le plus de problèmes pour atteindre ton niveau
07:29 : Les sports de combat, une bonne idée pour les enfants
09:17 : La compétition de sports de combat, un atout pour les femmes ?
10:30 : Ses blessures dans sa carrière
12:23 : La compétition oblige-t-elle à faire des sacrifices ?
13:50 : Un conseil qu’elle aurait aimé recevoir à ses débuts
14:55 : Un conseil pour un débutant
17:07 : Ses objectifs actuellement
19:53 : La différence entre le sport au Vénézuela et en France
26:39 : Comment en est-elle venue à faire du Sambo à haut niveau ?

maria guedez sambo championne du monde



Transcription de l’interview de Maria Guedez en cours

Surmonter mes échecs, un conseil… étonnant

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surmonter mes echecs

Un nouvel article qui fait partie d’un carnaval d’article proposé par Shirley du blog “Grandir avec plaisir” sur le thème “Ce conseil qui m’a permis de surmonter mes échecs”. Bien entendu nous parlerons ici d’échecs dans les Arts Martiaux et Sports de Combat, mais comme tout ce qui touche à la préparation mentale, vous verrez que l’on peut faire des liens avec votre quotidien. SI vous souhaitez découvrir le blog de Shirley je vous conseille cet article sur le boulier japonais qui est intéressant.

Attachez vos ceintures on part dans le fouilli de mon cerveau pour découvrir ce qu’est un échec pour moi et surtout, quels sont les échecs qui m’ont marqué !

Mes échecs 

Qu’est-ce qu’un échec ?

Le Larousse en ligne définit échec par : 

Résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise, manque de réussite ; défaite, insuccès, revers

Vous vous en doutez certainement, cette définition ne me convient pas. Pourquoi ? Car elle est seulement négative (sauf, peut-être “insuccès”). Alors comment définirais-je un échec ?

Pour moi c’est le fait d’avoir parcouru un chemin en vue d’un objectif, et d’avoir pris un sentier annexe à un moment donné. 

apprendre surmonter mes echecs

Si vous avez fait une erreur, ce n’est pas que vous avez pris un mauvais chemin, mais plutôt une petite route au lieu de l’autoroute ! À condition de garder le bon objectif (destination), et de vérifier que le chemin y est relié, alors on progresse dans la bonne direction.

« Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé 10000 manières qui ne fonctionnaient pas. »

Thomas Edison, inventeur de l’ampoule électrique (entre autres)

Mes grands échecs dans les arts martiaux

Cela fait un bout de temps que je traîne dans l’univers des Arts Martiaux, et des échecs j’en ai connu beaucoup. N’étant pas compétiteur dans l’âme, je ne me suis jamais senti frustré ou en échec lorsque je perdais un combat (le plus souvent amical). Par contre, d’autres choses m’ont touché. 

Par exemple, je me suis senti extrêmement frustré lorsque j’ai fait une énorme erreur de nutrition lors de mon premier stage de 24h qui m’a empêché d’être à 100% de mes capacités. D’ailleurs si vous avez une activité d’endurance, je vous invite à lire cet article pour connaître ma plus grosse erreur lors d’une épreuve d’endurance et ne pas faire la même que moi.

tristesse

Il faut aussi savoir que j’ai échoué lors de mes trois passages de grade avant de les réussir (1er, 2ème et 3ème dan). À chaque fois ces échecs ont été extrêmement frustrants. Je passe plus de 15 heures sur les tatamis chaque semaine et j’échoue lamentablement. Dans ces circonstances, c’est difficile de se remettre en question mais il n’y a pas vraiment le choix.

musculation et puissance

Enfin, mon troisième gros échec c’est lorsque j’ai enfin pris du recul par rapport à la préparation physique. Mes enseignants sont ouverts d’esprit et ne m’ont jamais empêché de les questionner ou de chercher ailleurs. Mais j’avais toujours entendu dire que la préparation physique pouvait être contre-productive pour un pratiquant d’Arts Martiaux (lisez cet article si vous voulez connaître les 2 mythes sur la préparation physique pour les Arts Martiaux).. C’était à l’époque où les informations étaient plus difficiles à trouver, j’ai cru ces informations. Et lorsque j’ai osé en parler avec mes sensei, ils m’ont dit que c’était stupide, qu’une bonne préparation physique était un bon moyen de progresser. Ma vision globale de ma discipline était une forme d’échec.

Maintenant vous voyez trois échecs, dont deux qui remettent complètement en cause mon rapport à ma discipline. Et vous vous demandez certainement quel conseil m’a aidé à surmonter mes échecs.. Vous n’allez pas être déçu !

Le conseil qui m’a permis de surmonter mes échecs

“Ce n’est pas après avoir chié dans son froc qu’il faut serrer les fesses”

Proverbe

C’est un proverbe que ma mère m’a dit quand j’étais au collège et que j’ai failli être expulsé du collège. 

apprendre de ses erreurs

C’est un peu vulgaire, mais ça a le mérite d’être clair. Et je trouve qu’ il y a deux conseils essentiels à retirer de cette phrase. C’est en tout cas la lecture que j’en ai faite pour surmonter mes échecs.

Accepter l’échec

Il ne sert à rien de s’en vouloir éternellement, il vaut mieux utiliser ce temps à réparer les pots cassés. 

Il faut accepter l’échec pour pouvoir sortir de cette situation. Si l’on reste dans le déni, dans l’obsession de ce que l’on aurait pu faire, on s’invente un univers sans chercher une solution.

Concrètement, lorsque j’ai compris la place de la préparation physique pour un combattant j’avais deux choix. Premièrement, rester dans une sorte de déni (“je n’en ai pas besoin, cela me suffit”) ce qui aurait été possible si je ne combattais jamais (il existe de nombreuses formes de combat) pour me confronter et me tester (je ne dis pas que le combat est nécessaire, mais qu’il a sa place dans la préparation d’un artiste martial qui souhaite en faire). 

Deuxièmement, me dire “Ok, jusqu’à maintenant j’étais dans l’erreur je me privais d’un outil génial, je vais maintenant l’utiliser”. 

Depuis j’ai passé deux diplômes dans la préparation physique et j’ai même commencé à suivre des athlètes ! Autrement dit, mon erreur m’a permis d’approfondir un chemin que je n’aurais peut-être pas autant arpenté si je n’avais pas “échoué”.

Se préparer pour éviter l’échec

Dans ce dicton on nous dit bien qu’il ne faut pas serrer les fesses APRÈS  ce qui signifie qu’il faut les serrer AVANT.

Autrement dit, pour éviter de me retrouver dans une situation d’erreur, il faut que je me prépare correctement à l’épreuve. Cela semble facile, dit comme cela, mais ce n’est pas si simple.

anticipation des echecs

Si vous ne savez pas quand est l’épreuve, que vous ne connaissez pas ses modalités, il devient plus complexe de s’y préparer (ce qui est le cas pour une discipline de self-défense).. Je me suis donc intéressé aux facteurs qui faisaient que les personnes sous stress pouvaient réussir à agir. 

Nous pouvons par exemple parler de la zone de flow ou encore du Mushin (l’esprit libre ou esprit vide) une notion complexe et profonde à laquelle nous avons dédié un article complet juste ici.

Pour le formuler d’une autre façon, j’ai essayé de faire en sorte que mon cerveau soit prêt à affronter une épreuve en toute circonstance. Par exemple, si je suis malade et que je n’ai que 40% de mes forces, je voudrais pouvoir utiliser l’intégralité de ces 40%.

Pour cela je me suis grandement intéressé à la préparation mentale, et à force de formation, je suis devenu préparateur mental également. 

Bien entendu, la préparation mentale peut se compléter avec une préparation physique efficace (et vice-versa). 

Par exemple, ayant échoué à mon deuxième dan à cause d’une condition physique défaillante (une crise d’asthme survenue lors de ma huitième minute de combat), je me suis mieux préparé et je n’ai eu aucun problème lors de mon nouveau passage, ni lors de mes deux passages du troisième dan (auquel j’ai échoué pour des raisons techniques).

Donc le conseil double qui m’a permis de surmonter mes échecs serait en fait le suivant :

deux conseils
  • accepte ton échec et tires-en des leçons
  • lorsque tu sais que tu risques d’être en échec, fais tout pour utiliser 100% de tes capacités ce jour-là 

Les astuces que j’en ai tirées pour surmonter mes échecs

J’ai chéri mes échecs

On est dans une société où l’on n’aime pas connaître des échecs, on aime la perfection. D’ailleurs, lorsque vous lisez un article dans une revue sur une personne inspirante on y présente souvent ses réussites bien plus que ses échecs.

Il n’y a aucun jugement de valeur lorsque je dis ça, c’est un fait que j’ai constaté empiriquement. Cependant, même ceux qui vous inspirent ont connu des échecs, souvent bien plus que les autres et ils ont su se bâtir avec.

Même José connaît des échecs, parfois il cuit mal ses merguez !

Cependant, les échecs sont une vraie force pour moi. Comme je vous le disais, j’apprends beaucoup grâce aux échecs. 

Aimer ses erreurs

Si vous voulez savoir comment transformer vos erreurs en élément constructifs, je vous invite vivement à découvrir cet article.

Cependant ce n’est pas la seule chose que j’ai apprise.

Accepter mes points faibles

Pour pouvoir me préparer à la prochaine épreuve il faut que je sois honnête avec moi-même et que je sache ce que je dois travailler. Pour cela je dois être capable de donner mon ou mes points faibles et accepter de travailler dessus.

point faible

Par exemple, lorsque j’ai débuté les Arts Martiaux j’avais un gros problème de cardio à cause de mon asthme. Mon sensei (enseignant) a été très bienveillant et m’a beaucoup aidé. Le plus dur dans ces moments-là est de réussir à rester motivé, car on travaille sur un point où l’on fait de mauvaises performances. Cela donne un sentiment de régression. On a écrit plusieurs articles qui peuvent vous aider à rester motivé : 

Avec ces astuces j’ai réussi à garder une motivation forte, à retrouver ma motivation lorsque je l’avais perdue, et ainsi à surmonter mes échecs ! 

Il reste une question importante. Je vous ai dit tout à l’heure que l’échec était un autre chemin vers un même but. Cela veut dire qu’il faut définir clairement votre but ! Et pour cela… lisez le point suivant ! 🙂 

Des objectifs efficaces pour surmonter mes échecs

Vous connaissez très certainement les objectifs SMART, il y a de nombreux articles et vidéos sur ce thème. D’ailleurs on en parle également dans le dernier article que j’ai cité (si vous ne savez pas ce que c’est cliquez dessus ce lien). 

Mais j’aimerais aller plus loin qu’un simple objectif SMART. Il faut absolument définir 2 types d’objectifs :

  • les objectifs de fin : ils sont soient validés, soient invalidés. Par exemple, réussir une compétition.
  • les objectifs de moyens : ils peuvent être en cours de validation (par exemple : être plus rapide sur mes déplacements)

Pourquoi ces deux types  d’objectifs ? 

objectif basket

Les objectifs de fin vous permettent de vous situer clairement dans votre travail, de vous évaluer à un moment donné. Cependant, une fois effectués ils peuvent pousser à l’abandon ou au découragement. Que faire après avoir gagné la dernière compétition ? Pourquoi continuer après avoir échoué à ma ceinture noire ? Cela peut-être un facteur limitant de la motivation. Cependant, bien définis ils sont une source de motivation en donnant une date butoir et un exercice final (on revient sur le problème de la temporalité un tout petit peu plus bas)

Les objectifs de moyens sont toujours perfectibles. Ce sont des moyens d’être plus performant, qui sont qualitatifs. Se déplacer plus vite, avoir plus de puissance, mieux gérer son équilibre, etc,…Tous les champions, les grands athlètes, continuent de s’entraîner sur ces points, et ceux qui pratiquent hors compétition s’entraînent beaucoup plus sur ces objectifs. Par exemple, les pratiquants de sport loisir cherchent à mieux utiliser leur corps, avoir une meilleure vie sociale, etc,.. En somme, des objectifs de moyen.

Et la temporalité dans cela ?

Il faut comprendre que vos objectifs doivent être définis sur différentes temporalités, de telle façon que vous devez avoir un objectif pour un temps très court (votre semaine ou mois par exemple), un temps moyen (le trimestre), un temps long (l’année) et éventuellement un temps très long (trois ans). 

De  cette façon, lorsque l’objectif de temps long deviendra un objectif de temps moyen, vous aurez un autre objectif de temps long qui prend sa place. Et vous avez toujours des raisons de rester motivé. De plus, vous êtes certains de travailler pour vos objectifs à long terme lorsque vous travaillez aujourd’hui, car chaque objectif est relié au suivant.

Prenons un exemple concret : Un athlète s’entraîne pour les Jeux Olympiques 2021. C’est sûr du long terme (1 an). Mais en Juin cela sera un temps court (un mois), et il devra avoir un autre objectif pour l’après, un objectif pour juin 2022 par exemple. Même s’il ne veut pas y penser, que ce n’est pas le moment, s’il a formulé (et écrit) cet objectif, il sera plus facile de se remotiver après la compétition quel que soit le résultat.

Pour ce qui est des objectifs de moyens, on peut attendre le résultat de la compétition de 2021 pour voir si les objectifs travaillés doivent encore l’être ou au contraire s’il est préférable de passer à d’autres objectifs. Les objectifs de fin permettent de vérifier que l’on progresse dans nos objectifs de moyens.

Nous avons fait une vidéo pour expliquer ces concepts, que vous pouvez retrouver ici ou juste en dessous.

On espère que cet article vous a plu, si c’est le cas partagez-le pour aider un maximum de personnes. Si vous souhaitez lire un autre article on vous conseille celui-ci qui vous explique pourquoi et comment sortir de sa zone de confort. On remercie Shirley pour son idée de carnaval d’articles !

À très vite

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 
hpj.correction.redaction@gmail.com

JC Juster – lien entre Karaté et Okinawa

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JC Juster

JC Juster est un chercheur spécialisé sur Okinawa et il est bien placé pour vous parler du mode de vie d’Okinawa car il y a vécu de nombreuses années.

Dans cette interview JC Juster parle non seulement du mode de vie d’Okinawa, mais aussi de la place du Karaté au berceau de cet Art Martial.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Vous pouvez aussi retrouver la vidéo sur YouTube juste ici.

Liens : Facebook de JC Juster
Son site
Sa boutique amazon

Livre motobu

Sommaire :
0:00 : Présentation de Jc Juster et de son travail
2:39 : Le Karaté, le sport traditionnel d’Okinawa ?
7:20 : Les classes d’âges qui pratiquent le Karaté à Okinawa
10:34 : Le Karaté influence-t-il le quotidien des okinawanais ?
12:09 : Les Arts Martiaux et les Arts sont-ils liés ?
15:23 : Retrouver le Karaté des maîtres ?
16:59 : Comment les maîtres lient-ils leur activité professionnelle aux Arts Martiaux ?
21:02 : Quelle est la place de l’entraînement individuel à Okinawa ?
25:28 : Quelle est la place de l’enseignant à Okinawa ?
29:18 : Est-il difficile d’entrer dans un dojo au Japon ?
31:22 : Que faire si vous voulez aller vous entraîner à Okinawa ?
35:16 : Pour en savoir plus sur la culture okinawanaise
38:19 : Le régime d’Okinawa, qu’en est-il vraiment ?
46:55 : Les collations des dojos ?
47:48 : Individualiser les cours pour pratiquer longtemps ?
49:45 : Pourquoi Okinawa est si exceptionnelle pour un Karatéka
52:47 : Pourquoi avoir choisi Okinawa pour tes recherches ?

livre jc juster

Transcription en cours, abonnez vous au blog pour savoir quand elle sortira !

Greggot, tous ses conseils pour vous !

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Greggot
Greggot qui s'entraîne

Greggot, ou Greg Gothelf, est un expert en Wing Chun très ouvert d’esprit. Ainsi, il a pratiqué la lutter ou le grappling, et a développer sa propre vision de sa discipline. Il enseigne également la box pied/poing. Il possède un des plus grands dojo de Paris, le Fushan Kwoon, où sont passés les plus grands comme Franck Roppers.

Dans cette interview il vous livre tous ses secrets pour s’entraîner longtemps en prenant du plaisir.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». N’hésitez pas à vous abonner sur Itunes ou autre plateforme de podcast pour ne rien manquer.

Vous pouvez aussi découvrir l’interview sur YouTube en cliquant ici ou juste en dessous.

Liens :
Site de Greggot
Son podcast
Sa chaîne YouTube
Son second site fight club

Joe Rogan- podcast
Joel Jamieson (le blog où l’on peut retrouver ses articles)
Pavel Tsatsouline enter the kettlebell (livre sur la kettlebell)
Podcast avec Pank

Interview Léo Tamaki
Article sur l’erreur
Interview d’Alaric

Sommaire :
0:12 : Présentation de Greg Gothelf
2:35 : Qu’est-ce qui te motive à toujours chercher la progression ?
4:35 : Des chaînes / podcasts sur la préparation physique
8:24 : Sa formation en Kettlebell
10:24 : L’intérêt de la Kettlebell pour un combattant
13:35 : Comment pouvez-vous tirer profit de l’apprentissage vidéo ?
16:40 : Comment vous corriger lorsque vous apprenez en ligne ?
18:34 : Les intérêts à se filmer soi-même
22:19 : Un club convivial ?
25:12 : Son rapport à la compétition
31:25 : Pourquoi développer un style de Wing Chun plus tourné vers le combat ?
36:32 : La différence entre entraîneur et athlète
39:03 : Conseils pour retrouver votre motivation
42:39 : Préparation mentale : un bon conseil
44:40 : Deux outils à prendre en voyage pour votre préparation physique
45:37 : L’importance des auto-massages
47:38 : Comment entraîner votre souplesse ?
49:37 : Le travail est parfois ingrat
50:45 : Sa blessure dûe à la souplesse
52:35 : programme gratuit de souplesse
55:41 : Un exercice de préparation physique à voir plus souvent dans les dojos
56:24 : Le rythme d’un cours d’Arts Martiaux
59:00 : Un exercice à supprimer des dojos ?
1:00:41 : Une astuce pour améliorer vos coups de pied
1:04:25 : Un conseil qu’il se serait donner
1:07:33 : S’entraîner avec quelqu’un de plus fort que vous
1:09:41 : Un conseil à un débutant
1:11:25 : La suite de son projet en ligne
1:13:20 : Dépasser la critique des autres
1:15:31 : Qu’est-ce que je pratique, et pourquoi je le pratique ?
1:17:18 : Un des intérêts des Arts Martiaux

Transcription en cours

Préparation mentale d’Amélie Guihur pour Judo et MMA

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préparation mentale d'Amélie Guihur

Découvrez la préparation mentale d’Amélie Guihur est une compétitrice de haut niveau dans le Judo et elle entre maintenant dans le MMA. Elle vous explique les choses importantes à savoir pour arriver à performer le jour de la compétition !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous ou en cliquant ici.

Ses autres interviews :
Ses astuces pour réussir vos compétitions
Sur la préparation physique
Sur la nutrition

Liens :
Facebook d’Amélie
Instagram : amelie_guihur

Playlist sur la préparation mentale
Vidéo sur la visualisation
Vidéo sur le Switch
Vidéo sur la routine

Sommaire :
0:29 : Retrouver Amélie Guihur en stage
1:12 Son expérience avec la préparation mentale et la faire seul
4:00 : La découverte de la prepa mentale et les spécificités des préparateurs
6:58 : Sa gestion du stress
8:10 le travail de l’agressivité
9:06 : travailler son mental !
11:25 : La visualisation
14:53 : L’importance du préparateur mental
16:20 : Gérer un adversaire qui te domine
18:10 : Gérer l’après compétition
20:51 : Comment se met-elle dans sa bulle ?
22:36 : Comment revenir après une blessure ?
29:56 : Passer du Judo au MMA comment gérer le stress de la nouvelle discipline
33:31 : Comment me contacter en tant que préparateur mental

La nutrition d’Amélie Guihur

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nutrition d'Amélie Guihur

Découvrez la nutrtion d’Amélie Guihur est une compétitrice de haut niveau dans le Judo et elle entre maintenant dans le MMA. Elle vous explique les choses importantes à savoir dans la nutrition pour arriver en forme le jour de la compétition mais aussi au quotidien !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Des conseils pour un pratiquant loisir comme un futur professionnel ! N’hésitez pas à partager !

Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous ou en cliquant ici.

Liens : Facebook d’Amélie Guihur
Instagram : amelie_guihur

Playlist nutrition

Les autres interviews d’Amélie :
Ses astuces pour réussir vos compétitions
Sur la préparation physique

Sur la préparation mentale

Sommaire :
0:32 : Qu’est-ce qui te fait peur dans la nutrition ?
3:35 : son plat fétiche
5:43 : la gestion du poids sur l’année
8:16 : Les sanctions si elle n’est pas au poids
9:23 : Les différents régimes qu’elle a essayé
11:29 Astuce pour tenir un régime
12:56 : Gérer le lendemain de la soirée raclette
15:55Le repas la veille de la compétition
16:10 Repas après la pesée
18:44 : Hydratation et récupération
22:44 : Quelque chose pour gérer les fringales ?
23:25 : Gérer l’entraînement sous un régime assez lourd
24:24 : Prendre un diététicien ?

Shadow boxing : 7 points pour que combattre comme un pro !

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Image de JP Confessor : https://www.flickr.com/photos/evilsk4ter/5040344237/

Le shadow boxing, c’est le fait de boxer contre son ombre, d’entraîner seul ses mouvements de combat. 

Si vous avez des difficultés à développer votre technique durant vos sparrings/combat, si vous rencontrez des problèmes pour retourner une situation ou pour casser le rythme de votre adversaire, cet article est fait pour vous !

Mais avant de vous dire comment devenir un combattant avec une attaque beaucoup plus difficile à contrer et avec une défense plus solide, on va voir les avantages qu’offre le shadow boxing.

Dans les entraînements que nous vous proposerons, nous tâcherons de les rendre intéressants pour les pratiquants de discipline de préhension comme de percussion. Ainsi que vous soyez un pratiquant de Boxe, d’Aïkido, de Krav-maga ou de Ju-Jitsu (ou Jujitsu) brésilien, cela devrait vous être utile.

Ah oui, si vous pratiquez une discipline qui n’est pas à mains nues, comme la Kali Eskrima ou le kendo, et bien faites les mouvements avec un bâton ou un sabre en bambou (Shinai) !

Pourquoi faire du shadow boxing ?

Bien entendu, la majeure partie de nos activités sont faites pour être pratiquées à deux. Vous pourrez faire du shadow boxing toute votre vie, si vous ne travaillez pas à deux vous pouvez rester dans une illusion d’efficacité. 

Cependant, cela ne veut pas dire que travailler seul est inutile. 

Travailler votre geste technique

Le shadow boxing est vraiment un très bon moyen d’améliorer votre geste technique. Vous pouvez vous concentrer sur vos déplacements, vos mouvements, vos enchaînement sans contrainte extérieure. 

shadow-boxing-technique

Lorsque vous travaillez à deux vous devez porter une attention toute particulière aux mouvements de l’adversaire, surtout si c’est un exercice libre comme un combat pied-poing (ou alors vous risquez de souffrir). 

Mais lorsque vous êtes seul, ce paramètre qui n’est pas du tout contrôlable disparaît et vous pouvez vous recentrer sur vous-même. C’est donc le moment parfait pour vous améliorer techniquement !

Vous pouvez mettre l’accent sur des points que vous souhaitez améliorer comme la fluidité de vos enchaînements par exemple. Mais ça on y revient un peu plus tard dans cet article.

Travailler votre condition physique spécifique

On vous a parlé dans l’article « Les 8 sports à faire pendant les vacances » de la difficulté à travailler le cardio spécifique. En effet, courir ne revient pas à combattre. Bien sûr, la course peut-être un très bon outil mais il faut la pratiquer correctement !

Le shadow boxing est un moyen d’améliorer votre condition physique, car vous faites les gestes que vous utiliserez en combat. Mais on y revient plus en détail un peu plus loin. 😉 

De plus, il a l’avantage d’être peu traumatisant pour les articulations !

Travaillez où vous voulez, ce que vous voulez, quand vous voulez

Être libre de pratiquer quand et où vous le voulez est quelque chose de génial. Pour faire du shadow boxing vous n’avez besoin d’aucun matériel et de peu d’espace. Donc si votre gymnase ou dojo est fermé, vous pouvez faire votre entraînement !

C’est un exercice qui est pratique car vous pouvez travailler sur ce que vous souhaitez améliorer. Vous n’êtes pas obligé de travailler ce que votre partenaire souhaite travailler, étant donné que vous n’avez pas de partenaire. C’est un des avantages à ne pas suivre des cours collectifs (mais il y a aussi de nombreux inconvénients) . :p

7 points à travailler pour devenir un meilleur combattant grâce au shadow boxing

On va voir 7 points sur lesquels vous pouvez vous améliorer dans vos shadow boxing. Nous avons tourné une vidéo par point avec des idées d’exercices que vous retrouverez dans chaque partie !

1 – Améliorez vos déplacements grâce au shadow boxing

Les déplacements c’est la base du combat. Celui qui maîtrise la distance, le timing, à de fortes chances de maîtriser le combat. On vous avez déjà donné un exercice juste ici pour améliorer vos déplacements

Pourquoi le shadow boxing est un bon moyen de travailler vos déplacements ? Tout simplement parce que vous pouvez vous focaliser sur eux sans avoir à vous méfier de prendre un coup.

Vous pouvez donc vous concentrer seulement sur vos déplacements, sans mettre de mouvements d’attaque ou de défense.

Vous pouvez aussi travailler le déplacement au ralenti, sentir la bonne impulsion au bon moment. Prendre le temps de voir la direction de vos pieds pour être plus efficace dans tel ou tel mouvement. 

Vous pouvez aussi améliorer votre vitesse de déplacement, votre explosivité, votre précision. 

Pour cela vous pouvez utiliser des outils ou pas. Le simple fait de vous entraîner est excellent, mais si vous ajouter des outils ou des thématiques cela peut être très pertinent pour améliorer vos déplacements durant un shadow boxing.

Par exemple, vous pouvez améliorer vos déplacement circulaire avec la pose d’une ceinture au sol (ou tout autre objet pouvant faire un cercle) comme on vous le présente dans la vidéo en dessous. Ainsi vous serez plus à même d’améliorer vos décalages et de déborder votre adversaire. 

Ces conseils sont valables que vous pratiquiez des sports de préhension ou de percussion, vous n’avez qu’à appliquer les déplacements qui conviennent à votre discipline. 

Pour voir la vidéo cliquez ici et ou regardez le juste en dessous.

D’ailleurs, dans notre newsletter, nous avons donné des astuces pour savoir si l’appui est plus intéressant sur les talons ou sur la pointe du pied selon votre style de combat. N’hésitez pas à vous abonner pour avoir nos infos exclusives ! Pour cela, rien de plus simple, télécharger notre e-book ou notre calculateur automatique de Kcal (ou les deux) juste ici gratuitement !

2 – Améliorez votre attaque

L’attaque est un point important en combat, celui qui reste en défense ne peut pas gagner. Seulement, pour prendre l’initiative d’attaquer, ou de contre attaquer, il faut avoir suffisamment confiance en soi et en ses capacités. 

shadow-boxing-attaque
Image de world série boxing

Pourquoi ? Car le moment de l’attaque est celui où l’on s’expose le plus, on doit s’ouvrir pour prendre l’initiative. 

Le shadow boxing est le moment de prendre confiance dans son attaque, d’apprendre à faire sa frappe ou sa projection en déplacement, de sentir le mouvement dans son corps, de ressentir le geste technique. 

Cet exercice permet également de sentir l’enchaînement logique des frappes, d’apprendre à doubler une attaque, de reprendre sa garde. De plus, il est utile que l’on soit débutant ou ceinture noire !


Pour un pratiquant d’une discipline de préhension, nous vous conseillons de travailler avec un tissu solide entre les mains pour symboliser les zones où vous tenez votre partenaire.

Si vous vous focalisez sur votre offensive, nous vous conseillons de relâcher vos mains et de ne pas tendre vos bras au maximum pour éviter les risques de blessures ligamentaires. 

Le fait de faire vos coups de poing (ou de genou ou tout ce que vous voulez) sans gêne vous donne l’habitude d’avoir des gestes qui seront corrects, sans mauvais mouvement.

La vidéo avec des exercices pour améliorer votre attaque est ici ou juste en dessous :

3 – Renforcez  votre défense

La défense n’est pas souvent travaillée dans les shadow boxing. Pourtant c’est un excellent moment pour prendre de bonnes habitudes. En effet, vous pouvez prendre le temps d’améliorer vos geste sans le stress des poings de l’adversaire.

Mettez un blocage, une esquive, un déplacement défensif après une frappe, apprenez à alterner phase offensive et défensive pour pouvoir ressortir le geste proprement. Il est évident que si vous pratiquez de la Boxe Thaï ou du Taekwondo vous ne ferez pas les mêmes blocages. Tout comme cela peut différer si vous êtes un compétiteur, un pratiquant d’Art Martial ou de Self-défense.

Mike Tyson travaille énormément ainsi en shadow boxing ou en patte d’ours. À chaque fin d’enchaînement il met une esquive ou un blocage afin d’avoir l’habitude de ressortir et de garder une défense solide.

shadow-boxing-defense
Image de Jp Confessor

La défense peut prendre de nombreuses formes, mais ce qui peut être intéressant c’est de retravailler votre attaque depuis votre défense. Vous terminez votre geste défensif et de cette position vous attaquez. Vous développerez beaucoup plus de vitesse et vous pourrez mieux surprendre vos différents adversaires.

Bien entendu, étant donné qu’il n’y a pas de frappes directement sur vous, il faut que vous ayez un minimum d’expérience (afin de savoir où s’exerce la force de l’adversaire) pour que l’exercice porteur mais cela peut vraiment vous permettre de progresser.

Si vous avez une meilleure confiance en votre défense, vous aurez moins peur de prendre des risques, et comme on l’a déjà dit, ce n’est qu’en prenant des risques que vous pouvez gagner.

Bien sûr il existe aussi des défenses dans les sports de préhension. Si certaines sont difficilement accessibles en pratiquant seul, d’autres sont à votre portée. On vous laisse découvrir cela dans cette vidéo.

4 – Améliorez la fluidité de vos enchaînements grâce à votre shadow boxing

La fluidité est importante pour tous les pratiquants. La fluidité c’est la capacité de garder un flot continu, régulier ou irrégulier. C’est éviter d’avoir des hésitations qui ralentissent vos enchaînement.

La fluidité peut se travailler seul car vous prenez le temps de ressentir une frappe et l’enchaînement de la frappe suivant comme on l’a déjà dit. 

Mais c’est aussi parce que vous pouvez prendre le temps de sentir comment varier vos appuis pour enchaîner vos mouvements et mieux déborder votre adversaire. C’est d’ailleurs quelque chose qui est souvent fait dans des disciplines comme la Boxe anglaise, le Full Contact ou le MMA.

Cette fluidité pour les sports de préhension c’est la capacité d’apprendre à enchaîner les mouvements après une esquive de votre partenaire par exemple. Lors d’un shadow boxing, vous pouvez notamment travailler sur les changements de direction.

Il y a une variation qui limite un peu le travail de fluidité : nous n’avons pas le rebond du partenaire pour avoir de l’élan. En règle générale, lorsque vous frappez le corps du partenaire, cela vous aide à revenir en garde. Là, vous n’aurez pas cela. Par contre, vous travaillerez sur le contrôle de vos frappes, ce qui vous permettra de varier vos enchaînements plus facilement.

La vidéo complète juste en dessous :

5 – Renforcez votre condition physique spécifique

En répétant des mouvements que vous allez travailler en combat, vous développez une musculature adaptée. C’est-à-dire que vous allez renforcer les muscles que vous utilisez le plus. 

Par exemple, José a les muscles permettant de faire des grillades qui sont très développés ! Si vous connaissez un José dans votre entourage, dites-lui qu’il n’est pas seul et partagez-lui cet article. :p

shadow-boxing-condition-physique
Un type d’élastique optimal pour le shadow boxing.
Image de stroops MMA

Vous pouvez bien entendu utiliser des outils spécifiques, ou alterner avec des exercices de renforcement musculaire. On avait fait un article sur cette alternance, que vous pouvez retrouver ici.
Si vous employez des haltères faites attention à ne pas vous mettre un coup au visage en revenant en garde. Je préfère l’utilisation d’élastiques, qui mettent une direction de résistance plus appropriée. 

Pour ce qui est du cardio, vous pouvez travailler avec des reaction timer, des timer au bip aléatoires. Sur Android j’utilise celui-ci. Vous pouvez également travailler avec des chronomètres identiques à ceux du combat, ou faire du HIIT sous forme de shadow boxing. 

Si vous ne savez pas ce qu’est le HIIT, qui est un fabuleux outil de préparation physique, je vous invite à lire cet article.
Avec ce type de cardio vous êtes beaucoup plus proches d’un combat, car vous travaillez sur des accélérations (par exemple : au bip je fais tel enchaînement). Cela est très intéressant pour travailler votre vitesse et votre relâchement

Pour un sport de préhension, les exercices seront les mêmes. Par contre, on peut remplacer les haltères par des battle rope, des cordes longues et lourdes. C’est un exercice très intéressant.

Vous pouvez retrouver la vidéo complète juste en dessous.

6 – Imposez votre rythme en combat

Ce qui me marque avec tous les meilleurs combattants, peu importe les disciplines, c’est leur capacité à imposer leur rythme. Mais cela se travail aussi, et le shadow boxing peut vous y aider.

Comment ça ? Seul vous pouvez travailler votre rythme ? 

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Image de JP Confessor

Eh bien oui, c’est faisable ! Vous pouvez travailler sur le fait de casser votre rythme en le ralentissant, ou encore en l’accélérant ! 

Vous pouvez aussi progressez sur votre vitesse de réaction, vos feintes.. 

Bien entendu, comme tous les autres points, le shadow boxing à lui seul ne suffit pas, mais il est un excellent moyen d’y arriver. 

N’hésitez pas vous filmer pour vous regarder et voir si vous progressez vraiment.

Pour les disciplines de préhension c’est identique aux disciplines de percussion, on travaillera sur des accélérations et des ralentissements. Cependant, ces changements se feront plutôt avant le mouvement que pendant, en règle générale.

Vous pouvez utiliser les exercices de cette vidéo pour améliorer votre rythme.

7 – Organisez votre shadow boxing pour progresser plus vite

Si vous souhaitez progresser grâce au shadow boxing, je vous invite à vous organiser, visualiser et planifier votre pratique. 

Tout d’abord, il faut savoir que le shadow boxing peut être un moyen de vous échauffer, en le faisant tranquillement et en accélérant petit à petit. Ainsi, vous pouvez vous échauffer en faisant une dizaine de minutes avec des déplacements. Au lieu d’un échauffement classique, vous travaillez vos aptitudes spécifiques au combat tout en vous préparant avant votre pratique. 

Vous pouvez aussi faire une séance dédiée au shadow boxing, qui peut être le principal de votre séance.

Il faut ensuite vous organiser pour que votre pratique ne soit pas qu’un enchaînement irréfléchi. Vous pouvez vous dire telle semaine je mets l’accent sur la défense, la semaine prochaine sur l’attaque et la suivante sur la fluidité. Vous pouvez aller plus loin, dix minutes je travaille la défense sur l’intérieur, dix minutes sur l’extérieur, dix minutes sur le recul, etc…

De cette façon votre shadow boxing sera beaucoup plus porteur car il a un objectif concret.

Enfin, pensez à visualiser vos exercices avant de vous y mettre et pendant que vous le faites, visualisez bien votre adversaire. Ce qui signifie que vous devez éviter d’inventer des choses mais plutôt travailler sur ce que vous connaissez déjà. Mais pour bien visualiser, nous vous invitons à lire cet article.

Ces astuces sont développées à oralement dans cette vidéo :

Cet  article touche à sa fin. Si vous faites parti des personnes qui se demandent si l’on peut progresser en travaillant seul chez soi, je vous invite à lire cet article sur le blog d’Alexandre Grzegorczyk qui est un pratiquant passionné et un enseignant très pertinent !

À très vite ! 

Hugo Fonghetti : comment gérer ses émotions

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Troisième interview d’Hugo Fonghetti, Judoka de haut niveau et cette fois on parle de la gestion des émotions.

Vous y découvrirez des astuces pour gérer votre stress et performer lors de vos compétitions.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Liens :
Le facebook d’Hugo
Méthode d’assouplissement gratuite
Claire Calmels
Article sur l’erreur
Bien faire votre visualisation
Fixez vous des objectifs

Sommaire :
0:30 : Comment gérer la douleur durant un combat ?
03:00 : La place de l’échec pour le sportif
08:00 : Comment entretenir la motivation ?
11:40 : Comment expliquer les objectifs à ses élèves ?
14:00 : Faire son entraînement seul ?
15:15 : Gérer le stress de la pré-compétition
18:36 : Comment pratique-t-il la méditation ?
19:30 : L’entraînement mental
20:30 : Réfléchir les techniques est-il utile ?
24:15 : Le rôle de la visualisation
26:15 : Se ressaisir en combat
29:21 : Le rôle de la préparation mentale sur une carrière
32:50 : Qu’est-ce qui vous limite ?

Les autres interviews d’Hugo Fonghetti :
Comment gérer une blessure
Pratiquer longtemps

Faire une pause : 6 raisons de vous mettre au vert !

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Faire une pause

Vous commencez à en avoir assezde votre entraînement ? Une lassitude s’est installée ? Il est peut-être temps de faire une pause ! Mais pour cela il faut la faire sans complexe et sans remords. Et nous on va vous donner des raisons de faire une pause à fond ! 

Bien sûr vous venez d’avoir une grosse pause avec le Covid19 et le confinement, cependant, cela n’est pas terminé. L’été est souvent le bon moment pour faire une coupure. Et voici les raisons que vous avez de la faire. 

Après avoir lu cet article vous allez vouloir faire une pause pour revenir plus en forme et plus motivé que jamais ! Surtout si vous suivez bien nos conseils, car sinon il se peut que cela fasse l’effet inverse !

Mais avant de vous expliquer pourquoi faire votre pause, vous allez immédiatement voir les risques et les problèmes qu’il existe à faire une pause dans les Arts Martiaux et les Sports de Combat.

Faire une pause : les mauvais côtés

Eh oui ! Lorsque vous vous arrêtez de pratiquer pendant un certain temps, il peut y avoir des effets négatifs. J’ai pris ceux qui semblent le plus vous inquiéter par rapport aux questions que l’on reçoit sur les différents réseaux sociaux (Facebook, YouTube, Instagram).

Si un autre problème vous vient à l’esprit, nous serions ravis de vous aider à le résoudre, pour cela dites-le-nous en commentaire ! 🙂

S’il est difficile de s’y remettre après votre pause ?

Lorsque vous vous arrêtez, il peut être très difficile de vous y remettre.

C’est le problème des vacances en général ! 

Lorsqu’on est dans une routine, on ne voit pas tout ce que cela implique de faire notre activité. Mais cela change totalement lorsqu’on prend le temps de faire une pause, on voit le temps passé à faire telle ou telle chose, et surtout on voit d’autres choses auxquelles on peut le consacrer.

Léopard qui dort

Lorsqu’on est dans une routine, on ne voit pas tout ce que cela inclus de faire notre activité. Mais cela change totalement lorsqu’on prend le temps de faire une pause, on réalise le temps passé à faire telle ou telle chose, et surtout on voit d’autres choses auxquelles on peut le consacrer.

Et puis revenir au quotidien lorsqu’on s’est déconnecté peut être compliqué ! Respirez un bon coup, on va vous aider ! 

Mais, si vous êtes un ou une vraie mordue des Arts Martiaux et Sports de Combat (ce dont je ne doute pas), je suis certain que vous allez vite développer un certain manque. Les amis du dojo vont vous manquer, puis les entraînements en eux-mêmes.

Malgré cela si la motivation continue de vous manquer après la date de reprise, je vous conseille fortement d’essayer de refaire quelques mouvements seuls, ou mieux encore, aller assister à un cours. Je suis certain que si vous avez arrêté dans de bonnes dispositions (sans être dégoûté ou vous être disputé avec quelqu’un dans votre club par exemple), vous allez vouloir vous entraîner.

Cependant, il existe une autre technique pour éviter cette perte de motivation : faites-vous une fiche d’objectif pour votre retour avant de partir en pause. 

Inscrivez-vous quelque part (sur votre agenda par exemple) : “Pour fin octobre je voudrais réussir à faire cet enchaînement de façon fluide” ou “je voudrais maîtriser tel ou tel mouvement”. De cette façon vous allez vous donner une chose à travailler au retour, une chose qui vous fait envie, et vous allez être motivé pour reprendre.

Pour vous fixer des objectifs efficaces, nous avons fait une vidéo complète que vous pouvez retrouver juste en dessous.

Faire une pause risque de faire baisser vos capacités physiques ?

Si vous vous posez cette question c’est que que vous n’avez pas lu notre article “Repos, la clé de la réussite”, car le repos est nécessaire pour capitaliser les efforts fournis par votre corps. Dans cet article on vous explique comment bien vous reposer, donc n’hésitez pas à le visiter en cliquant ici.

Cependant, on peut faire une pause pour autre chose que se reposer. Et c’est très bien ! Bien sûr, si cette pause dure une année, cela peut avoir des répercussions sur votre niveau, mais pas uniquement des conséquences négatives (mais ça on y revient un peu plus tard dans l’article !).

Vous avez donc peur de devenir moins vif et de perdre de la puissance (ceci est un exemple) si vous vous arrêtez un certain temps de pratiquer votre discipline ? 

Tout d’abord, faire une pause ne signifie pas arrêter toute activité physique. D’ailleurs certaines autres activités complètement différentes peuvent vous permettre de vous aérer tout en renforçant vos aptitudes martiales, mais on y consacrera un article dans très peu de temps. 

Votre niveau physique global peut aussi être entretenu par des activités physiques non sportives comme votre travail par exemple. C’est le cas pour les métiers qui sont difficile comme ceux du bâtiment, ou les déménageurs. C’est d’ailleurs une des choses dont parle Axel Allongue, champion du monde de Karaté dans son interview juste ici.

Par contre, je déconseille vivement l’arrêt complet de toutes les activités physiques pour le sénior durant longtemps (plus de 15 jours). Tout simplement parce qu’avec l’âge, il est beaucoup plus difficile d’entretenir les qualités physiques et elles se dégradent rapidement. D’ailleurs, si vous voulez savoir tout ce que les personnes âgées gagnent à pratiquer un Art Martial ou un Sport de Combat je vous invite à lire cet article.

Faire une pause forcée ?

Beaucoup de personnes sont contraintes de faire une pause lorsque les établissements ferment pour la période estivale. 

Pour José c’est le moment de sortir son barbecue et de profiter. Et il a bien raison ! (Même s’il devrait peut-être ralentir un peu…)

Faire une pause forcée

Mais il est possible de continuer à s’entraîner tout de même. Soit en faisant des activités physiques à côté, voire des entraînements avec des amis, soit en faisant une préparation physique ou mentale (et là vous pouvez utiliser ce blog !), soit en lisant et réfléchissant à votre pratique, etc..

D’ailleurs si vous souhaitez acquérir une souplesse dynamique spécifique pour les Arts Martiaux et Sports de Combat qui vous permette de devenir bien plus efficace dans votre discipline cliquez ici pour recevoir gratuitement une méthode complète (e-book et vidéo) !

La pause ne peut pas être forcée. La seule chose qui est parfois indépendante de votre volonté est la fermeture des cours collectifs, mais l’entraînement va bien au-delà de ça ! 

Cependant, faire une pause a de nombreux points positifs comme nous allons le voir à présent.

6 raisons de faire une pause 

1 – Faire d’autres choses qui vous plaisent

Aller à l’entraînement, pratiquer, se changer, revenir… Tant de choses qui prennent du temps.. Du temps que l’on ne peut pas consacrer à autre chose.

Et, on peut adorer faire de la Boxe et tout autant faire des randonnées. Mais il est parfois difficile de mêler les deux. Une pause peut-être le moment de mettre en place ces activités que vous n’avez pas le temps de pratiquer d’habitude.

Pour cela, je vous conseille de tenir une liste de “j’aimerais bien” durant votre saison. Qu’est ce que c’est que cette liste ?

À chaque fois que vous vous dites “j’aimerais bien faire ceci”, vous le notez sur votre liste. Quand le moment de la pause arrive, sortez votre liste et organisez ces activités durant les temps que vous utilisez pour votre pratique habituelle.

Matériel de peinture

À chaque fois que vous vous dites “j’aimerais bien faire ceci”, vous le notez sur votre liste. Quand le moment de la pause va arriver, sortez votre liste et organisez ces activités durant les temps que vous utilisez pour votre pratique habituelle.

Cela semble peut-être bête, mais de cette façon vous apprendrez à vraiment apprécier ces moments de pause ! 

2 – Mettre de la distance pour mieux revenir

Il arrive régulièrement qu’une forme de lassitude s’installe lorsque nous pratiquons une discipline régulièrement.

C’est un peu comme écouter une chanson qu’on adore. À force elle nous agace. Mais laissez passer un peu de temps et vous serez de nouveau content de l’entendre.

Mettre un peu de distance c’est l’occasion de revenir avec un regard neuf sur votre discipline. 

Ces moments m’ont particulièrement permis de prendre du recul sur ma discipline et ma pratique, et ainsi d’avoir une façon de pratiquer qui me ressemble et me plaît. 

C’est un peu comme une carte pour un voyage, lorsqu’on pratique, on est à très petite échelle, faire une pause permet de l’agrandir. Dans notre quotidien, on a besoin de connaître des zones géographiques à petite échelle, mais il est important de connaître une zone géographique plus large pour analyser notre mode de vie et pouvoir être en accord avec nous-mêmes.

Tout comme vous évoluez, votre pratique évolue, c’est pour cela que les pauses sont importantes ! 

3 – Retrouver la motivation

Nous en avons parlé dans le point précédent une lassitude peut s’installer.

Prendre du recul

Lorsqu’elle est là elle peut nuire à votre motivation :vous allez vous entraîner parce que c’est l’heure et non plus parce qu’e vous en avez envie. 

Eh bien ! Faire une pause permet de recréer de la motivation en créant un sentiment de manque ! Attention, ce n’est pas toujours la solution en cas de manque de motivation, ne prenez pas une pause à chaque fois que vous avez une petite baisse de motivation, sinon vous serez plus en pause qu’en entraînement ! (Tiens, ça me rappelle un certain José…)

4 – Faire une pause permet de se reposer

Eh oui, encore lui ! Le repos  est une chose très importante, faire des pauses peut-être l’occasion de vous mettre au vert.

Vous ne le sentez peut-être pas, mais si vous pratiquez un sport avec beaucoup de contact, de clés articulaires, de positions basses, votre corps subit des traumatismes. Ils arrivent à se résorber au fur et à mesure, mais parfois une mise au repos lui permettra de pleinement récupérer. 

Femme qui fait une pause

Il n’y a pas que le corps qui récupère, votre esprit également. Comme on vous l’a expliqué sur les points précédents, il va revenir plus en forme et plus attentif, ce qui va vous permettre de progresser plus vite !

Dn plus, cela limitera le risque de blessure ! 

5 – Une bonne infusion

Il y a des choses qui ont besoin de temps pour être comprises. Parfois la distance entre deux cours suffit. Parfois une pause plus longue est importante.

Une infusion

Lorsque vous vous arrêtez de travailler pleinement sur une chose, il y a de fortes chances que cette chose continue de stagner en arrière-plan dans votre tête. C’est ainsi que certains musiciens mettent de côté un morceau qu’ils n’arrivaient pas à jouer et arrivent à le faire du premier coup après une pause.

Par contre, cela signifie avoir travaillé sérieusement et intensément sur cette chose pour que votre cerveau lui octroie de l’intérêt même lorsque vous faites autre chose ! 

Je n’ai malheureusement rien trouvé dans la littérature scientifique sur ce sujet, ce que je vous dis ici est plus une conclusion empirique que j’ai pu tirer à travers mes propres expériences et différentes interviews. Par exemple Léo Tamaki en parle ici.

6 – Faire une pause permet de voir le chemin parcouru

Lorsque vous faites une pause, c’est aussi le moment de faire le point. Comme vous avez un peu plus de recul, vous pouvez faire le point sur rapport à vos objectifs ou vos envies. 

Attention, cela peut être parfois difficile et il faut savoir mettre son ego de côté, mais lorsque vous le faites pleinement c’est très productif car vous pouvez vous situer dans votre pratique et savoir où vous voulez aller ! 

Chemin dans les boisVue aérienne de chemins
À gauche ce que vous voyez au quotidien, à droite ce que vous voyez après votre pause

Cela va aussi vous permettre d’être fier de vos progrès. Bien entendu il ne faut pas nourrir un sentiment d’autosatisfaction, mais savoir être content de soi est un excellent moyen de bien progresser !

Bon maintenant vous avez envie de faire une pause ? Alors je vous conseille de commencer par lire quelques articles, à commencer par celui-ci qui vous aide à dépasser vos limites.

Une question ? Une remarque ? N’hésitez surtout pas à la mettre en commentaire ! Et surtout partagez sur les réseaux sociaux, cela nous aide énormément, merci à ceux qui le font ! 

À très vite ! 

Préparation physique spécifique au Judo : Amélie Guihur

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preparation specifique au judo ameli guihur

Amélie Guihur est une compétitrice de haut niveau dans le Judo et elle entre maintenant dans le MMA. Elle vous explique les choses importantes à savoir dans la préparation physique spécifique au judo dans cette interview.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

De très bons conseils, qui seront utiles à ceux qui veulent devenir professionnels comme ceux qui font cela pour le loisir ! N’hésitez donc pas à partager !

Ses autres interviews :
Ses astuces pour réussir vos compétitions
Sur la nutrition
Sur la préparation mentale

Liens :
Facebook d’Amélie Guihur
Instagram d’Amélie Guihur : amelie_guihur
Musclez vos avant-bras : 6 exercices pour gagner vos combats grâce à eux

Sommaire :
0:30 : Qui est Amélie Guihur
1:40 : Qu’est ce qui est le plus compliqué pour atteindre le haut niveau
4:00 conseil aux familles d’un enfant qui veut devenir athlète
6:05 Séquelles à cause entraînements physiques
7:56 : MMA ou Judo qu’est-ce qui est le plus violent
9:32 : Sparring lourd ou léger ?
11:30 : Gérer la vie perso lorsqu’on est athlète
14:45 : Quel conseil aurais-tu aimé recevoir plus jeune ?
20:31 : Quelques conseils pour les régimes

Transcription texte en cours, abonnez vous au blog pour ne pas la manquer !

preparation specifique au judo

Pratiquer longtemps : interview d’Hugo Fonghetti

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atteindre le haut niveau

Hugo Fonghetti, est un judoka de haut niveau et un futur kiné. Dans ce podcast, il vous explique comment pratiquer longtemps grâce à une préparation physique adaptée !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Des conseils de grande qualité car Hugo atteint sont plus haut niveau il y a peu, comme quoi pratiquer longtemps ça a du bon ! 😀

Le facebook d’Hugo
Méthode d’assouplissement gratuite

Sommaire :
0:30 : Quelle zone musculaire à renforcer en priorité ?
3:29 : Un pratique très complémentaire pour les Judokas
6:25 : Les machines et les poids lourds sont-ils nécessaires à la préparation physique d’un Judoka ?
9:27 : Le piège de la salle de musculation
11:50 : Y-a-t-il une filière énergétique préférentielle ?
15:25 : Y-a-t-il une capacité physique préférentielle ?
19:30 : Un exercice de préparation physique trop absent ?
22:20 : Un exercice à bannir ?
26:00 : Charge de travail et récupération

Les autres interviews d’Hugo Fonghetti :
Comment gérer une blessure
Comment gérer ses émotions

Transcription texte en cours, abonnez vous au blog pour ne pas la manquer !

Aïkido, efficace ou poudre aux yeux ?

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aikido yamada sensei

L’aïkido est un Art Martial très répandu, qui rassemble de nombreuses personnes. Mais il suscite de nombreuses questions, notamment sur le thème de l’efficacité. 

Nous avons choisi de parler de l’Aïkido, mais cela est en fait valable pour tous les Arts Martiaux. Nous avons choisi de nous concentrer sur l’Aïkido, car il fait partie de ce qui est le plus remis en question par la recherche de souplesse et d’harmonie de la discipline. De plus, c’est un Art Martial que nous avons pratiqué tous les deux durant plusieurs années.

Mais avant d’attaquer l’article je voudrais que l’on s’entende bien sur ce que l’on entend par “efficacité”. Pour moi l’efficacité c’est le fait de produire l’effet attendu, avec le moins d’effort possible. Dans le cadre des Arts Martiaux, il s’agit donc de neutraliser un ou plusieurs adversaires. 

Un ou des Aïkido ?

La création de l’Aïkido

Nous n’allons pas ici faire l’historique de la création de l’Aïkido, qui est traité par de nombreux autres spécialistes dans des livres ou sur le net. 

La première chose qu’il est important de comprendre avec l’Aïkido, c’est qu’il a eu un processus d’évolution tout au long de la vie du fondateur, Morihei Ueshiba.

Ainsi, il est dit qu’il y a une différence entre l’Aïkido d’avant-guerre et celui d’après-guerre. L’un est ferme est puissant, l’autre est beaucoup plus relâché. 

Le nom également a évolué, aïkibudo, aïkijutsu, etc… 

Osensei Ueshiba

Mais une chose est certaine, Morihei Ueshiba était un excellent combattant. Il s’est fait remarquer à l’armée pour ses combats efficaces.

Si on en croit la biographie très romancée de John Stevens, le fondateur était également une personne très puissante physiquement, qui veillait à renforcer son corps.

Evolution du danger

L’Aïkido évolue au fil des années, notamment après la Seconde Guerre Mondiale, où les japonais cherchent à s’éloigner de la violence le plus possible. 

Les pratiquants se font plus rares, et la majorité (pas tous !) recherche moins l’efficacité et plus un plaisir de pratique. Les pratiquants s’éloignent eux-mêmes du côté martial.

combat artmes

Et cela se comprend, car le Japon devient un pays de plus en plus sécurisé, les habitants n’ont pas envie de chercher l’efficacité martiale ! 

Tout cela nous amène à penser qu’il n’existe pas un Aïkido, mais des Aïkido, qui varient selon l’époque où l’on a étudié et selon avec qui on l’a fait.  

Aïkido, un problème de recherche ?

Aïkido efficace ? Oui, mais pour quoi ?

Un des problèmes de l’Aïkido, comme de nombreuses autres disciplines, est de devoir répondre à un besoin urgent de self-défense, avec peu de temps de pratique. Les médias véhiculent un climat de peur, qui fait que beaucoup de personnes viennent s’inscrire car elles craignent pour leur vie. 

Cependant, les Arts Martiaux n’ont pas pour seul but l’efficacité du combat. Ce sont des disciplines qui ont pour objectif de nous aider à mieux vivre au quotidien, tant du point de vue physique (grâce à l’exercice pratiqué lors des cours) que d’un point de vue mental (en améliorant la confiance en soi par exemple). 

L’efficacité des Arts Martiaux, et donc de l’Aïkido, provient de deux choses : 

  • La première est de modifier le corps et l’esprit, de façon à les rendre plus efficaces et acérés en cas de besoin. Dans ce cas-là, un pratiquant d’Aïkido sera efficace s’il arrive à gérer une situation très stressante au travail par exemple. 
  • La seconde est de modifier la façon dont on utilise le corps et l’esprit. Par exemple en apprenant à travailler de façon plus relâchée ou à améliorer sa vision périphérique. Ici l’Aïkido permet au pratiquant d’esquiver la situation difficile avant qu’elle n’arrive, ou d’arriver à s’en détacher.

Cette efficacité se voit dans les situations conflictuelles mais aussi dans le quotidien. Souvent même, elles évitent bien des problèmes sans qu’on ne s’en rende compte (j’ai tout une liste de témoignage de personnes qui ont éviter des blessures graves grâce à la maîtrise des chutes par exemple). Le fait de modifier la façon dont on se déplace et se comporte en société évite bien des conflits, en ce sens l’Aïkido les a réglé étant donné qu’elle les a évités. 

aikido tenchi nage

Donc, si c’est pour mieux vivre, je dis sans hésiter que oui, l’Aïkido est efficace. 

Pour ce qui est du côté martial, cela ne dépend pas seulement de la discipline. 

Le rôle de l’enseignant

Je sais que j’en parle régulièrement, mais lors de la pratique, le rôle de l’enseignant est au moins aussi important que la discipline choisie elle-même.

Ceux qui ont étudié avec Tadashi Abe ont étudié les atemis (frappes), alors que d’autres ne le feront que très peu. 

L’enseignant doit préparer à l’efficacité. Il doit permettre aux élèves d’affronter leurs peurs et de se battre le jour où ils en ont besoin. 

aikido role sensei yamada
Yamada sensei après un stage à Los Angles en 2018

C’est d’ailleurs un thème que l’on a abordé dans l’article “Budo et mort”. Car les Arts Martiaux entretiennent un rapport très proche avec la notion de mort. Attention lire cet article peut transformer la vision que vous avez de votre Art Martial.

De plus, si l’élève n’a pas confiance en ce qu’il apprend, l’efficacité est réduite (il paniquera le moment venu), alors que s’il fait confiance à son enseignant, il réussira plus facilement son action.

Ainsi, si l’enseignant pousse ses élèves à être efficaces l’Aïkido est efficace, mais s’il ne le fait pas l’Aïkido devient plus limité, et peut être vu comme une gymnastique plutôt qu’un art martial. 

Repousser ses limites

Si vous lisez tous nos articles, vous savez que pour nous les Arts Martiaux sont un excellent moyen pour dépasser vos limites. 

Si vous avez loupé l’article : ” Dépasser ses limites grâce aux sports de combat« , qui vous explique pourquoi et comment dépasser vos limites grâce à vos disciplines, vous pouvez le lire en cliquant sur ce lien. Il y a également 19 auteurs qui se sont réunis pour vous donner des conseils sur ce thème. Vous pouvez consulter leurs conseils ici.« 

Une chose est vraiment importante pour dépasser ses limites, les attaques du Uke (partenaire) doivent être franches et bien exécutées. 

Léo Tamaki en a beaucoup parlé dans son stage (cliquez ici pour retrouver le résumé complet), et il a expliqué qu’en Aïkido les attaques étant souvent mal effectuées, les pratiquants d’Aïkido deviennent alors inefficaces.

L’Aïkido est efficace, c’est la façon de le mettre en oeuvre qui ne l’est pas. Il revient donc à l’enseignant de bien veiller à avoir des élèves qui attaquent franchement ! 

Mais repousser ses limites, est-ce suffisant pour être efficace ? 

C’est un premier pas, car si l’on n’évolue pas, on ne risque pas d’être plus efficace. Ces limites peuvent être de plusieurs types. On peut devenir meilleur mentalement ou physiquement. On peut devenir plus musclé, plus rapide ou plus relâché. 

Et c’est justement ce point qui pose problème lorsqu’on voit l’Aïkido, l’Aïkido cherche le relâchement plutôt que la fermeté. 

“Le souple vainc le fort, le souple vainc le dur”

Proverbe attribué à Lao Tseu

Le souci c’est qu’être souple est plus complexe que d’être dur, tout en étant moins spectaculaire, moins convaincant. 

aikido irimi nage

Cependant, dans le cas d’un gros écart de gabarit en votre défaveur, vous ne pourrez pas agir de manière “dure” et vous devrez devenir souple. 

Si vous regardez tous les plus grands chasseurs (félins, oiseaux de proie, etc..) du monde animal, ils sont très souples, tout comme les plus grands combattants. 

Le deuxième point de vigilance, que j’ai déjà évoqué, c’est l’importance des atemis (frappes). Souvent oubliés dans l’Aïkido, si vous les remettez en place vous retrouvez immédiatement une efficacité ! On comprend pourquoi le partenaire est déséquilibré, ou pourquoi vous pouvez passer dans cet angle précis.

Pour avoir pratiqué l’Aïkido avec Philippe Léon et Léo Tamaki (lors d’un stage), je peux vous dire que j’ai trouvé cela très efficace.. Lorsque son Uke ne suit pas le mouvement il menace immédiatement de frappe (parfois il la met en place) et cela remet la technique en place immédiatement. 

J’ai pour habitude de dire : “La frappe permet la technique, la technique permet la frappe”, il ne faut pas dissocier l’un de l’autre. Si l’on est fixé sur l’un on n’est pas disponible pour l’autre. Ce sont les deux faces d’une même pièce

Le Uke, au coeur de l’efficacité

Mochizuki à propos de l’aïkido :  “Rien ne marche. Et les gens le voient bien. Pourtant il y a beaucoup de techniques efficaces. Mais pour cela il faut déjà savoir faire un coup de pied. Il faut savoir faire un coup de poing”

Mochizuki sensei, Yashima tome 1

J’aime dire, si vous attaquez comme des papys, vous vous défendrez contre des papys ! 

Il faut que Uke développe la notion de Seme (menace) et qu’il s’engage totalement dans son attaque. Cela est autant valable pour les frappes que pour les saisies. 

Si vous saisissez la main de votre partenaire, cela doit être pour le tirer à vous et le faire tomber, ou pour le frapper. Il faut que celui qui produit une défense se sente menacé. 

Cependant, le Uke doit gérer cette menace (vitesse, puissance, etc…) pour imposer une difficulté relative, pour éviter la blessure. 

combat

Et, en Aïkido, il y a quelque chose de très étrange. On voit souvent d’excellents Uke pour ce qui est de répondre aux sollicitations de Tori (celui qui fait la défense), mais le mouvement initial de Uke manque souvent de conviction ! 

Nous avons consacré un article au rôle de Uke, que vous pouvez retrouver ici. Vous y trouverez des astuces pour y devenir un meilleur Uke et aider l’ensemble de vos partenaires ainsi que vous-même à progresser. 

Il faut vraiment une attaque impressionnante, puissante et rapide, droit dans votre nez, pour pouvoir vous habituer à réagir correctement ! 

Aïkido, une discipline inefficace en combat ?

Maintenant vous vous demandez pourquoi,quasiment à chaque fois qu’il y a un combattant d’Aïkido qui rentre combattre dans des disciplines comme le MMA, ils perdent ?

Il y a plusieurs réponses à cela.

Quel niveau à le pratiquant et comment s’est-il entraîné ? 

N’oublions pas qu’un combat ne permet jamais de faire s’affronter deux disciplines mais seulement deux pratiquants. 

Nous en avons parlé plus longuement sur l’article “Boxe contre Karaté, qui a le meilleur coup de poing ? “ de l’intérêt de comparer différentes disciplines et de comment le faire.

L’Aïkido comme la plupart des Arts Martiaux, n’est pas fait pour répondre à cette demande. Le but de l’Aïkido n’est pas de combattre un autre combattant sur un ring à un moment donné. Il a pour but de permettre de s’en sortir en cas de problème. 

Les techniques ne sont pas adaptées à quelqu’un qui veut nous enchaîner des coups de poing en ajoutant des déplacements rotatifs et des esquives. Par contre les principes universels restent applicables (distance, timing, etc..). C’est pour cela que le combat reste pertinent ! Encore une fois tout dépend de ce que vous pratiquez à l’entraînement.

Il prépare plutôt à une agression où la personne frappe comme un sourd. 

Est-ce que l’Aïkido que vous apprenez est efficace pour cela ? J’espère que vous n’aurez  pas besoin de le découvrir, mais s’il est pratiqué avec l’intensité présentée au-dessus je pense qu’il peut l’être.

Donc, les techniques d’Aïkido n’ont pas été créés dans le but d’un duel qui ne ressemble en rien à une agression. 

Cependant, le combat réglementé est un excellent moyen de se tester et de sortir d’une certaine illusion. Il peut donc être pertinent d’en incorporer à sa pratique. Encore une fois il faut savoir mettre le curseur au bon endroit pour avoir une pratique qui nous corresponde.

Si vous voulez courir un marathon, vous n’allez pas vous entraîner avec des sprinter ? Si vous voulez faire des duels dans des combats réglementés, allez plutôt dans un club de Boxe par exemple. Mais si vous souhaitez polir votre esprit et votre corps, alors l’Aïkido est tout à fait indiqué.

Conclusion, Aïkido efficace ou pas ?

On pourrait dire que Christian Tissier à résumé le problème en quelques mots :

“Sans véritable attaque ça devient une chorégraphie. Attention, ce n’est pas facile un ballet. Il y a de la difficulté à faire de belles chorégraphies. Mais sans contrainte, c’est une autre difficulté. En Aïkido la beauté arrive lorsque la contrainte est présente, mais que le niveau est tel… qu’on ne la perçoit plus.”

Christian Tissier, Yashima tome 5

Le problème vient peut-être du fait que cette discipline qui s’est beaucoup divisée a gardé le même nom. Ainsi, ceux qui ont une pratique tournée vers le bien-être ont le même nom que ceux qui cherchent l’efficacité martiale.

yamada sensei nikkyo aikido

L’Aïkido utilise les mêmes principes que tous les Arts Martiaux et Sports de Combat (force de levier, rotation, utilisation du centre de gravité, déséquilibre, etc…). 

Vu que tous les être humains sont conçus de la même façon (sauf peut-être José, cela reste à étudier), les techniques sont très similaires à celles que l’on retrouve sur l’ensemble du globe. L’Aïkido peut donc être efficace.

Ce qui peut ne pas être efficace, c’est notre pratique de l’Aïkido. Pour être certain que nous soyons dans le vrai dans notre pratique, il faut garder le Shoshin, l’esprit du débutant, et ne pas hésiter à tester de façons et d’autres notre pratique. 

Ce qui peut faire du mal à cette discipline, c’est également les démonstrations. Seulement, n’oublions pas que les démonstrations sont faites pour la beauté et non pas l’efficacité. Le but est de plaire et divertir dans ce type de manifestation, plus que de “prouver l’efficacité”. 

Voilà, cet article touche à sa fin. Je vous invite à écouter une interview de Léo Tamaki, juste ici. Vous y découvrirez la pensée d’un expert sur l’Aïkido et le Budo de façon plus générale, sur ce thème et ce qui sépare Budo et Sports de Combat.

À très vite !

Amélie Guihur, du judo au mma

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amélie guihur judo haut niveau

Amélie Guihur se prête aujourd’hui à l’exercice de l’interview, et ce n’est que la première de ses 4 interviews. On débute donc sa série, avec une interview sur le thème du haut niveau, notamment en tant que femme.

amélie guihur mma

Amélie Guihur a fait carrière dans le judo et a obtenu le titre de vice-championne européenne en combat ! Elle est actuellement en transition vers le MMA et on vous explique tout cela dans son interview !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous ou en cliquant ici.

Ses autres interviews :
Sur la préparation physique
Sur la nutrition
Sur la préparation mentale

Liens :
Facebook d’Amélie Guihur
Instagram d’Amélie Guihur : amelie_guihur
Article sur le rôle de Uke

Sommaire, avec balise temporelle sur YouTube :
0:30 : Qui est Amélie Guihur
1:40 : Qu’est ce qui est le plus compliqué pour atteindre le haut niveau
4:00 conseil aux familles d’un enfant qui veut devenir athlète
6:05 Séquelles à cause entraînements physiques
7:56 : MMA ou Judo qu’est-ce qui est le plus violent
9:32 : Sparring lourd ou léger ?
11:30 : Gérer la vie perso lorsqu’on est athlète
14:45 : Quel conseil aurais-tu aimé recevoir plus jeune ?
20:31 : Quelques conseils pour les régimes

Transcription texte en cours, abonnez vous au blog pour ne pas la manquer !

Comment créer un menu et améliorer vos repas

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Femme qui cuisine

On a vu la dernière fois pourquoi faire un menu, et je suis certain que vous êtes nombreux à vous demander maintenant comment créer un menu. Si vous avez loupé le premier article je vous conseille de le lire, comme ça vous serez d’autant plus motivés !

Si vous ne savez pas quoi mettre dans votre menu, vous pouvez lire cet article qui vous explique comment connaître vos besoins nutritionnels !

Avant d’aller plus loin nous vous rappelons que vous pouvez télécharger gratuitement

  • votre méthode de souplesse et de mobilité dédiée à la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat
  • vos 3 e-books avec 15 experts internationaux qui vous donnent leurs conseils pour faire évoluer votre pratique

Méthodologie pour créer un menu

Le choix du support

Il existe deux écoles pour créer un menu, soit vous le faites sur papier, soit en numérique. Le papier permet d’être facilement affiché, mais plus difficilement corrigé. Le numérique peut être emporté partout et éventuellement partagé avec plusieurs personnes. Par contre, il est nécessaire que tout le monde ait internet pour un usage optimal.

Homme qui travaille sur papier et sur son pc pour créer un menu

Personnellement, lorsque je veux créer un menu je le fais sur le net. J’utilise une application qui me permet de centraliser mes documents (google drive) et de les partager avec qui j’ai envie. Étant donné que je fais ma liste de courses directement sur le document où je crée mon menu, j’y ai toujours accès.

De même lorsque je prends connaissance d’un plat qui m’a l’air bon (en passant devant un restaurant, ou en mangeant avec les collègues), je le note pour pouvoir le reproduire.

Vous l’aurez remarqué, un gros avantage du format numérique est de pouvoir changer et noter à chaque instant ses idées. Ne vous est-il jamais arrivé de vous dire : “J’ai une idée géniale” et le lendemain de vous rappeler que vous avez eu une idée géniale sans savoir ce que c’était ? C’est dommage de passer à côté de cette merveilleuse recette de bouillabaisse maison parce que vous n’avez pas le réflexe de noter vos recettes sur un document accessible en 1 clic !

Par contre, une fois prêt le menu est imprimé et mis sur la porte du réfrigérateur. Comme ça je ne peux plus le changer (on verra après que des écarts sont possibles), et je l’ai facilement sous les yeux lorsque je cuisine !

Prévoir l’ensemble des repas, créer un menu complet

Lorsque vous créez un menu n’oubliez aucun repas. Je vois souvent des menus du type matin/midi/soir, oubliant les collations pour ceux qui en ont. Ce qui fait que l’on se jette sur des barres céréales, alors qu’un fruit serait bien plus sain.

Checklist

Essayez de faire des plans alimentaires sur 1 semaine minimum. Personnellement je planifie sur deux semaines en règle générale, cela m’évite d’aller trop souvent dans les supermarchés, et cela limite la tentation.

Une autre astuce que je mets souvent en place c’est de faire un repas que j’aime en plus grosse quantité. Par exemple, un chili-con-carne maison, c’est un peu long à faire (environ 1h30 de préparation), mais cela ne prend pas beaucoup plus de temps d’en faire 6 portions. Donc j’en fais pour 6 personnes, j’en mange 2 fois dans la semaine et je congèle le reste.

Comme ça j’économise en temps de préparation et en coût (moins d’utilisation des ustensiles électriques, plaque chauffante, etc…) et j’en ai pour longtemps. Si l’on ramène le temps de préparation à celui de chaque repas, je tombe environ à 2h pour l’ensemble des 6 repas, soit 20 minutes par repas, ce qui est raisonnable. Et dans les faits, je cuisine une fois 1h45, et chaque repas me prend 5 minutes à décongeler et cuire.

Cette astuce fonctionne très bien pour les midis où l’on a pas le temps de faire à manger. On se fait du riz la veille et le lendemain on en fait une salade de riz avec du poisson et des légumes par exemple. Pour ne pas me tromper j’écris dans mon tableau, à côté du plat le nombre de portions, d’une autre couleur.

Mais c’est le fait de créer un menu qui me permet d’anticiper ces problèmes et d’ajuster les quantités. Cela m’a évité de nombreux sandwiches jambon-beurre, qui sont coûteux et pas forcément géniaux à manger régulièrement.

Créer un menu avec les temps de préparation

Lorsque vous faites votre menu il faut le mettre en parallèle de votre planning de travail, on en a déjà parlé.

Pour réussir à faire ce menu de manière efficace, il faut bien connaître le temps de préparation de vos plats. Si vous savez que vous avez 1h pour rentrer de votre travail et manger, et que vous habitez à 5 minutes de chez vous, cela signifie que vous avez 45 minutes de temps effectif pour préparer à manger et vous nourrir. Autant dire que ce n’est pas le moment de faire des pois cassés.

D’ailleurs j’ai une super recette, simple, et que quasiment tout le monde aime à faire pour ce genre de situation, si vous la voulez dites-le nous dans les commentaires.

Créer un menu pour gagner du  temps

Si vous voulez essayer de cuisiner un nouveau plat, il vaut mieux le faire un jour où vous avez un peu plus de temps, même si normalement vous devriez réussir à le faire dans les temps.

Cela peut être intéressant de marquer le temps nécessaire à la préparation sur votre planning, surtout si vous travaillez chez vous. J’ai remarqué que les personnes qui travaillent chez elles ont tendance à ne pas voir le temps passer et du coup à ne plus avoir le temps de préparer à manger. Si vous savez que votre cuisson prend 45 minutes vous vous mettez une alarme à 12h15 et vous pouvez commencer à faire à manger dès ce moment-là. L’alarme se programmera selon le menu que vous avez choisi, et comme cela, plus d’excuse pour manger une boîte de conserve. 😉

Créer un menu : anticiper certains éléments

Il y a des plats que l’on n’a pas le temps de faire, ou que l’on ne fait pas, car on n’a pas suffisamment d’organisation. Je pense notamment aux légumineuses qui demandent un temps de trempage qui peut-être assez long. Ou la décongélation de la viande que l’on oublie de faire.

Depuis que j’ai un menu, je retrouve le temps de faire ce genre de choses, et bien plus encore. Il ne me manque que rarement des matières premières, vu que j’ai ma liste de course sur moi, aucun risque que je l’oublie, je peux y aller quand je passe devant le magasin.

Mais surtout, j’écris immédiatement ce que j’ai à faire en préparation pour le lendemain dans une colonne spécifique. Par exemple, si je dois décongeler de la viande pour le lendemain ou mettre à tremper quelque chose. De cette façon, je ne me fais plus surprendre et je peux cuisiner ce qui me plaît.

Créer un menu intelligent, le meilleur moyen de réussir à s’y tenir

Gérer mes écarts grâce à mon menu

Je sais que ce samedi je dois aller voir des amis en centre-ville. Il y a de fortes chances que l’on mange une raclette dans un restaurant. Peut-être vaut-il mieux que je ne mange pas trop lourd le midi et que je prévoie un petit déjeuner léger le dimanche matin.

Si j’anticipe de cette façon mes repas, cela va me permettre de gérer mes excès. Bien sûr que l’on ne peut pas tout prévoir, peut-être qu’il va y avoir un problème au travail et que je vais devoir manger en moins de temps que prévu. Je devrais alors me rabattre sur un sandwich, mais cela deviendra minoritaire.

Créer un menu avec hamburger et frite ?

Un autre avantage que l’on a à créer un menu est de ne préparer que des choses que l’on aime. Mais il y a des plats que l’on aime plus que d’autres. Et si vous êtes comme moi, il arrive que certains de ces plats ne soient pas forcément très équilibrés. Mais c’est important de prévoir certains de ces repas dans votre menu, sinon vous allez vous sentir frustré et vous ne vous y tiendrez pas. Et vous finirez comme José, à manger des pizzas 4 fromages tous les soirs !

Je sais que samedi prochain je mange un hamburger/frites maison, et ça me fait super plaisir, mais la ratatouille de la veille me plaît tout autant. Je n’ai  pas l’impression de suivre un menu spécifique, mais juste de manger mieux, plus sain tout en me faisant plaisir. Si je n’aime pas les haricots verts, je ne vais pas me forcer à en faire, il existe de nombreuses alternatives que j’aime.

Prévoir des repas de secours

Conserves de légumes

Parce que nous savons tous que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, nous avons besoin de repas de secours faciles et rapides. Les enfants sont malades je ne peux pas faire à manger, qu’est-ce que je peux faire pour éviter une livraison qui me faciliterait pourtant la vie ?

Dans mon menu, j’ai toujours une petite partie en dessous avec “repas de secours”. On y trouve des boîtes de conserve, du type cassoulet ou saucisses lentilles. Je sais que ce n’est pas le top mais cela reste mieux qu’un fast-food. J’ai également des portions congelées, j’en garde au moins 1 ou 2 d’avance. J’ai aussi des légumes surgelés et du poisson surgelé qui sont prêts en environ 10 minutes dans mon cuit-vapeur. Autant de solutions qui se préparent rapidement et facilement. Vous n’aurez peut-être pas mangé votre poulet mijoté avec des patates douces, mais vous avez échappé à une livraison coûteuse et pas forcément équilibrée.

Pensez aux légumes de saison pour créer un menu

La première chose qu’il faut regarder lorsque vous voulez créer un menu ce sont les légumes et fruits de saison. Ils sont moins chers et plus riches en nutriments que des légumes sous serre.

Créer son menu avec des produits de qualités

En plus, cela va vous permettre de varier vos repas de façon naturelle, et évitera que vous ayez les mêmes repas qui tournent sur une ou deux semaines.

D’ailleurs, si vous voyez une promotion de produits de saison (ou des promotions sur autre chose) très intéressante, rien ne vous empêche de changer un peu votre menu pour pouvoir en profiter. C’est pour cela que je ne vous conseille pas de dépasser des menus de 2 semaines, cela devient très compliqué d’échanger et réorganiser vos repas.

C’est bon, vous pouvez créer votre propre menu, vous n’avez plus qu’à prendre un peu de temps pour vous y mettre ! Plus vous le ferez régulièrement, et moins cela vous prendra de temps. Vous pouvez très bien télécharger notre calculateur automatique de ration quotidienne juste ici.

Si vous connaissez quelqu’un que cet article peut aider n’hésitez pas à l’identifier ou à le lui partager. Si cet article vous a plu n’hésitez pas à nous le dire en commentaire et à mettre un like. Si cet article vous a plu, vous aimerez sûrement notre article : 3 conseils qui peuvent changer votre vie de combattant.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :  hpj.correction.redaction@gmail.com

Hugo Fonghetti, Futur Kiné et judoka : comment gérer une blessure

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Comment gérer une blessure

Aujourd’hui une nouvelle interview. Hugo Fonghetti, est un judoka de haut niveau qui a connu des hauts et des bas. Il vous donne ses conseils et ses astuces pour gérer une blessure. Et pourquoi nous lui posons ces questions à lui ? Car il a terminé sa troisième année d’étude en kinésithérapie.

Vous y apprendrez des astuces pour gérer une blessure mineure mais aussi comment vous remettre après une blessure plus importante pour récupérer plus vite.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Le facebook d’Hugo
Méthode d’assouplissement gratuite
La clinique du coureur
Interview de Karl Polvent
(préparateur physique)
Interview Alexandre Canteli Mestas (Judoka et Champion d’Europe)

Sommaire :
0:30 : Présentation
1:28 : Savoir quand s’arrêter lorsqu’on se blesse
4:30 : Immobiliser un membre blessé ?
9:18 : Comment gérer la reprise de la pratique ?
13:32 : Méthode d’entraînement et prendre soin de votre corps
19:35 : Remèdes de grand-mère en cas de blessure mineure ?
22:00 : Conseils sur les étirements
25:30 : Comment réagir face à la blessure ?

Les autres interviews d’Hugo Fonghetti :
Pratiquer longtemps
Comment gérer ses émotions

Transcription texte en cours, abonnez vous au blog pour ne pas la manquer !

Aïkido Kishinkai, comment en arrive-t-on à créer son école ? Interiew de Léo Tamaki

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Léo Tamaki lors d'un cours d'Aïkido Kishinkai

Voici la dernière interview de Léo Tamaki. On y parle de beaucoup de choses par rapport à sa pratique et notamment de la façon dont il est devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la préparation mentale pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils


Retrouvez Léo Tamaki en stage à Albi en Août 2020
Pour retrouver Léo Tamaki en stage ailleurs
Abonnez vous à Yashima Magazine
Le blog de Léo Tamaki

Sommaire (balises temporelles actives dans la description YouTube) :
1:05 : Quel est le rapport maître élève dans l’Aïkido
7:00 : Retour sur son échange avec Gregory Bouchlagem
9:50 : Les spécificités de l’Aïkido Kishinkai
14:21 : Principe ou technique, sur quoi se concentrer ?
15:18 : Les notions importantes dans l’Aïkido Kishinkai
16:50 : Pourquoi avoir créé une école
18:30 : Que signifie Kishinkai
19:25 : Léo Tamaki face aux critiques : pourquoi et comment réagir ?
28:13 : Internet permet-il d’uniformiser ou d’enrichir les pratiques ?
32:15 : Pourquoi avoir fait Yashima Magazine ?
36:45 : La recette préférée de Léo Tamaki
38:04 : Léo Tamaki vous remercie sincèrement

Armes et Aïkido : les conseils de Léo Tamaki

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Armes et Aikido, Léo Tamaki

Sixième et avant dernière interview de Léo Tamaki. Aujourd’hui nous parlerons de l’utilisation du rapport entre armes et Aïkido et dans tous les Arts Martiaux en règle générale. Vous aurez des conseils pour vous entraîner chez vous, pour vous améliorer et progresser grâce aux armes.

Si vous préférez le format vidéo vous pouvez retrouver la vidéo de l’interview de Léo Tamaki sur le rapport entre armes et Aïkido juste en dessous.

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la préparation mentale pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Liens :

Retrouvez Léo Tamaki en stage à Albi en Août 2020
Pour retrouver Léo Tamaki en stage ailleurs
Abonnez vous à Yashima Magazine
Vidéo d’une démonstration entre Issei et Léo Tamaki avec de nombreuses armes
Interview d’Alaric
Nos conseils aux débutants
Retour sur le stage de Léo Tamaki

Sommaire (balises temporelles actives dans la description YouTube) :
1:00 : Quel intérêt à utiliser une arme (alors qu’on n’en a pas sur nous au quotidien) ?
3:43 : Le travail autonome des armes
5:30 : Les trois piliers Arts Martiaux selon Léo Tamaki
6:35 : Quel exercice conseillerais-tu à une personne qui veut s’entraîner seule chez soi ?
9:18 : Propos sur l’Aïki Jo et l’Aïki Ken
17:20 : Propos sur l’étude historique des armes
18:17 : Quelles armes sont présentes en Kishinkai ?
19:40 : Comment se forme le catalogue technique en Kishinkai
22:35 : Renforcer le corps par la pratique des armes ?
25:45 : Propos sur les outils de préparation physiques utilisés dans le temps
29:45 : Comment raccrocher le travail à main nue de celui aux armes
32:39 : La cohérence dans un école
33:23 : Avec quelle partie du Katana couper ?
35:34 : Propos sur Kuroda sensei, l’enseignant aux armes de Léo Tamaki
39:02 : Comment faire de l’archéologie martiale
40:00 : Un livre à lire !
40:47 : Une nuance qui a son importance
41:50 : Quelles armes en ju-jutsu mushinryu

La différence entre Budo et Sports de Combat : Léo Tamaki

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Tamaki budo et sports de combat

Bienvenue sur notre cinquième interview avec Léo Tamaki, expert en Arts Martiaux et plus spécifiquement en Aïkido. Il est l’un des fondateur de l’école Kishinkai. Aujourd’hui nous parlons de la différence entre le Budo et les Sports de Combat.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la préparation mentale pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Entretien de Léo Tamaki (sur son blog) avec Hino sensei sur le sujet « Budo, Bujutsu, Kaketogi« , complémentaire à cette interview
Abonnez-vous à Yashima Magazine ici
Léo Tamaki avec GregMMA
Les articles de Corps et Esprit Martial en rapport avec le thème : Budo et mort
Interview d’Alaric
Retour sur le stage de Léo Tamaki

Pour retrouver Léo Tamaki en stage
Pour en savoir plus sur l’Aïkido Kishinkai
Pour en savoir plus sur le Ju-jutsu Mushinryu

Sommaire (avec les timers dans la descritpiont YouTube)
Différence entre Budo et Sports de Combat
La différence d’état de conscience
Combattre et survivre
Peut-on pratiquer un bujutsu complet en dehors de l’armée
Le combat : Nécessaire à la pratique du Budo ?
Léo pratique-t-il un Budo ou un Bujutsu ?
Les formes de combat en AÏkido Kishinkai
Léo fait-il des combats ?
QU’est ce que le combat apporte à un Budo ou un Bujutsu ?
Le niveau des pratiquants chute ?
Le confort rend-il faible ?
Un problème dans le bujutsu et budo ?
Monter une école, quelles sont les limites actuelles
Comment le Budo permet de s’élever en tant qu’homme ? Le rôle de l’enseignant
L’importance du cadre de pratique de notre discipline !
Le cadre de ma pratique

L’interview est en cours de transcription. En attendant n’hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de cette interview sur la préparation physique pour l’Aïkido et les combattants en règle générale.

Encore une fois nous tenions à remercier Léo Tamaki pour sa gentillesse et sa patience, n’hésitez pas à le soutenir en partageant ses prochains stages sur les réseaux sociaux !

À très vite !

Les 8 sports à faire pendant les vacances

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Femme en vacances

C’est l’heure de la pause estivale, vous souhaitez faire d’autres sports tout en continuant à vous améliorer pour devenir un meilleur combattant ? C’est une excellente idée ! ! On va vous donner 8 sports à faire pendant vos vacances pour continuer à progresser tout en faisant autre chose !

Vous partez en vacances cette année ? Vous restez chez vous ? Dites-nous en commentaire où vous allez ! Et surtout si vous avez besoin de conseils pour poursuivre votre entraînement n’hésitez pas à nous poser des questions !

Vous avez peut-être vu notre vidéo pour faire des pauses, qui vous expliquent les bonnes raisons de faire une pause ? Si ce n’est pas le cas allez la voir en cliquant ici.

Bon mais vous, vous ne voulez pas faire de pause, et vous voulez faire des activités tout en continuant de progresser. Et vous reprendrez le dojo en étant plus agile qu’avant tout en ayant profité un maximum ! C’est pas cool ça ?

Alors, on ne va pas parler d’activités à proprement parler, mais plutôt de type de sport que vous pouvez faire ! On en a recensé 8, et attention le dernier va vous surprendre !  Et dans chaque sport on vous dira tout ce que cela vous apporte !

Mais avant ça je vais vous parler de l’état d’esprit pour progresser en pratiquant une autre discipline ! Sans cela vous n’en tirerez peut-être aucun bénéficie ! 

Sports à faire pendant les vacances : comment progresser grâce à eux ?

Si vous pratiquez une discipline pour en tirer immédiatement un bienfait, vous risquez de ne pas y arriver. Vous serez trop concentré sur le bénéfice à avoir pour l’obtenir.

Femme qui fait des exercices au TRX

Si vous faites des sports d’équilibre en vous disant “j’améliore mon équilibre, je me renforce pour les Arts Martiaux” alors vous ne faites que camoufler votre travail pour les Arts Martiaux.

Au contraire, si vous vous éclatez à faire du surf juste pour le plaisir de surfer, alors vous allez vous améliorer pour mieux tenir sur votre planche.

Cela signifie que les sports à faire pendant les vacances ne seront efficaces que si vous prenez du plaisir à les faire.

Pour vraiment optimiser cet apprentissage, en fin de journée vous pouvez essayer de faire un transfert de capacité pour tout ce qui touche aux capacités musculaires et tendineuses. 

Reprenons l’exemple du surf. En fin de journée vous pouvez très bien essayer de réaliser des mouvements qui vous posent problème en règle générale, comme frapper 3 coups de pieds sans poser le pied.

Bien, maintenant que tout cela semble bien clair, nous pouvons parler des 8 sports à faire pendant les vacances ! D’ailleurs, nous resterons actifs cet été, donc n’hésitez surtout pas à vous abonner au blog et à la chaîne YouTube pour ne jamais manquer d’idée d’entraînement !

1 – Préparation physique, un sport à faire pendant les vacances ?

Forcément on ne pouvait pas ne pas vous en parler. Cela peut être le moment de faire de la préparation physique spécifique et de renforcer vos points faibles. 

Cela consiste en quoi concrètement ? Par exemple, si vous perdez tous vos combats parce que vous n’avez pas une poigne suffisante pour maintenir votre partenaire, vous devriez faire les exercices que l’on vous a donner ici pour renforcer votre force de préhension.

Dépassez vos points forts et renforcez vos points faibles. Pour cela on a toute une playlist sur YouTube que vous retrouverez en cliquant ici. Si c’est le cardio qui vous pose plus problème vous pouvez aussi utiliser cette playlist. Le blog vous avez aussi une catégorie spécialement dédiée à la préparation physique, que vous trouverez en cliquant ici.

Il se peut qu’un thème que vous souhaitez améliorer n’a pas été abordé, demandez le nous en commentaire, nous le ferons sans problème ! 

Qu’est-ce que vous pouvez faire comme préparation physique ? 

C’est le moment de varier, de faire ce qui vous fait vraiment plaisir ! Vous pouvez faire de la musculation ou du crossfit par exemple. Le tout c’est que cela soit ce qui vous convienne !

Si vous cherchez à améliorer votre souplesse, on vous rappelle que vous êtes libre de recevoir gratuitement notre méthode d’assouplissement pour les Arts Martiaux et les Sports de Combat en cliquant sur ce lien !

Vous pouvez télécharger la méthode en cliquant sur l’image.

Bien sûr, la préparation physique spécifique est ce qui se rapproche le plus de votre discipline. C’est aussi la seule qui échappe à la règle que j’ai dite plus haut “Pratiquer le sport pour lui-même”. 


Lorsque vous allez choisir vos exercices ils vont devoir correspondre aux besoins que vous avez dans vos disciplines. Cependant, vous devrez éprouver un vrai plaisir à pratiquer votre préparation physique pour pouvoir progresser correctement !

Et maintenant place au deuxième sport à faire pendant vos vacances !

2 – Sports de course ( à pied, vélo, marche) 

Si vous souhaitez réussir à améliorer votre entrainabilité (le fait de pouvoir vous entraîner plus souvent), ou améliorer votre souffle en combat, cela peut être des sports à faire pendant que vous suspendez vos disciplines principales. 

Les sports de course ce sont toutes les activités dont le but est de parcourir une distance aussi rapidement que possible. Je ne rentrerai pas ici dans le détail des distances à parcourir. 

Ces sports sont très variés, ils peuvent se pratiquer sans outil, comme la marche ou la course à pied, mais aussi avec différents outils, comme le vélo ou le bateau.

Bien entendu, selon ce que vous choisirez vous ne développerez pas toujours les mêmes qualités physiques. 

Femme qui court

Cependant, pratiquer un sport de course signifie améliorer ses capacités cardio-vasculaires ! Mais attention, c’est peut-être une des capacités les plus complexes à transférer ! 

Pourquoi, voulez-vous me demander ? Il y a plusieurs raisons à cela. 

Tout d’abord quand vous allez courir ce n’est pas du tout le même type d’effort physique qu’un combat. Puis, vous ne travaillez pas sur les mêmes temps d’exercice également.

Alors pourquoi je vous les conseille ? Est-ce qu’à force de fréquenter José il a déteint sur moi ? Pas du tout rassurez-vous ! 

En premier lieu, améliorer votre endurance globale (la capacité aérobie) améliorera votre récupération globale. Autrement dit, vous pourrez vous remettre d’une séance éprouvante plus vite. Ainsi, vous réduirez le risque de blessure et augmenterez la dose d’entraînement que vous pouvez faire dans la semaine.

Ensuite, vous pouvez travailler sur du fractionné. Imaginons que vos combats durent 5 minutes et que vous ayez 1 minute de pause entre chacun d’eux. Voici ce que vous pouvez faire. Vous mettez un chrono de type HIIT sur 5 minutes/ 1 minute. Pendant les 5 minutes vous pratiquez de la course à allure plus vive et vous mettez des sprints de façon aléatoire, pendant la minute vous courez plus lentement. Vous vous rapprochez ainsi de votre pratique quotidienne.

Vous pouvez aussi jouer avec un réaction timer. C’est un timer qui sonne de manière aléatoire (selon votre programmation). Vous le programmez sur le temps moyen de vos échanges (plus courts sur les disciplines de percussions que sur celles de préhension). Quand un bip sonne vous accélérez (phase de combat) au bip suivant vous ralentissez (phase de gestion du combat). Ainsi de suite sur 5 minutes et vous prenez une minute de repos. C’est très intéressant car cela fait travailler votre vitesse de réaction et vous n’avez pas le choix des durées de combat / gestion du combat.

Vous voyez qu’il y a des choses  à faire avec les sports de course ! En plus cela vous permet de voire du paysage et de partir en pleine nature ! Mais il y a encore 6 autres types de sports à découvrir, ne partez pas trop vite !

3 – Sports d’eau et de glisse, voilà des sports à faire pendant les vacances !

Vous êtes du genre à passer tout l’été au bord de l’eau ? Alors vous pouvez soigner vos blessures, améliorer votre équilibre et renforcer vos muscles profonds ! Ça vous donne pas envie ?

Je ne parle pas forcément de natation, mais d’exercices globaux à faire dans l’eau ou sur l’eau (bien sûr les autres sports de glisse sont très intéressants également). 

On a consacré une vidéo et un article complet à vous expliquer les bienfaits de l’eau, notamment après une blessure. Cliquez ici pour les découvrir.

C’est très bien pour reprendre un travail adapté.

Mais cela ne s’arrête pas là, les sports de glisse et d’eau (surtout s’il y a du courant) demandent un gros sens de l’équilibre pour réussir à rester debout et maîtriser vos mouvements. Ainsi, vous allez renforcer des muscles profonds, des muscles qui sont parfois oubliés.

Fille qui tien en équilibre sur un squate

Ça me rappelle une journée qu’Armand Valle, le fondateur du Ju-jutsu Mushinryu nous a fait passer à faire des exercices d’équilibre… surprenants. La majorité d’entre nous avait l’habitude du travail physique, mais cela ne nous a pas empêché de découvrir de nouveaux muscles grâce aux courbatures. Je ne pense pas être le seul dans ce cas, partagez votre expérience en commentaire ! 

Ce type d’exercice rendra vos articulations plus stables, limitant le risque de blessure ! 

Bref, vous aurez un meilleur équilibre, et vous aurez moins de chance de vous blesser ! C’est chouette non ?

Ah, et si vous souhaitez utiliser le sable pour vous améliorer, on vous conseille cet article.

4 – Sports de grimpe

Vous voulez améliorer votre explosivité, votre qualité d’appui et votre poigne à la fois ? Alors vous devriez lire ce paragraphe !

L’escalade, qu’elle soit en salle ou à l’air libre, renforce énormément les muscles posturaux et profonds. Vous devez maintenir des positions surprenantes et réussir certains mouvements complexes.

Vous améliorerez également votre poigne, car vous utiliserez des prises de formats différents. C’est très intéressant pour tous ceux qui font des sports de préhension.

Si on pense souvent à la qualité des appuis en escalade, la détente sans impulsion est très importante aussi. C’est-à-dire la capacité à produire de l’énergie  juste par la contraction musculaire, sans relâcher le groupe musculaire avant. 

Homme qui escalade une montagne

Je vais prendre un exemple concret. Si vous souhaitez sauter haut, vous allez faire une flexion et sauter. Mais en escalade, impossible de fléchir avant. Vous allez donc devoir apprendre à être explosif sans impulsion. 

En quoi cela vous intéresse vous demandez-vous ? On a tous été cueilli par notre adversaire alors qu’on voulait avancer sur lui. C’est très certainement dû à un appel qui lui a permis de lire notre mouvement, cet appel est régulièrement le fait de fléchir pour pouvoir avancer. En travaillant une détente sans impulsion, vous réduisez cette nécessité et vous pourrez couvrir une plus grande distance sans appel.

Conséquence direct de ce manque d’impulsion dans l’escalade, vous allez devoir utiliser l’entièreté des chaînes musculaire pour développer un maximum de force. Autrement dit vous allez améliorer votre capacité à transférer l’énergie d’une partie du corps à une autre !

Qu’est-ce que cela peut apporter dans votre pratique ? Des positions plus solides, plus de puissance dans vos déplacements, des appuis plus sûrs et une meilleure explosivité. 

Mais ne partez pas tout de suite chercher un point d’escalade prêt du lieu de vos vacances, lisez la fin de cet article il y a encore d’autres sports à faire pendant vos vacances.

5 – Sports de précision


Lorsque vous faites une partie de pétanque conviviale, il vous arrive de stresser pour un coup ? C’est tout à fait normal (surtout si comme moi vous avez peur de lancer la boule dans la vitre malgré votre talent !), car les sports de précision demandent une concentration très élevée. C’est d’ailleurs dans ces sports que la préparation mentale est la plus en avance (notamment dans le golf). 

Mais pourquoi est-ce si stressant ? Car vous êtes seul avec vous-même et que tous les autres vous regardent lancer en règle générale.

Femme qui fait du tir

La préparation mentale s’intéresse beaucoup aux sports de précisions. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces sports demandent une concentration très forte, il faut être imperturbable et on ne doit pas se laisser déstabiliser par quelqu’un qui nous mène au score par exemple.

En faisant ce type de sport, vous améliorerez donc votre concentration et votre gestion du stress.

Vous pourrez aussi améliorer votre lecture des trajectoires, notamment les vôtres. Cela semble anodin mais souvent les personnes ont une bonne conscience du point d’impact, ils savent où ils vont frapper, mais pas la trajectoire employée. De ce fait ils frappent dans la garde alors qu’ils étaient supposés toucher. 

Aller, encore trois types de discipline ! Vous ne pourrez pas dire que vous ne savez pas quel type de sport faire pendant vos vacances.

6 – Art du déplacement (parkour) 

Alors, je sais que les puristes vont avoir envie de me jeter des tomates pourries, mais on va faire l’amalgame entre le parkour et l’art du déplacement. Par contre je pense qu’ils vont me pardonner parce que pour moi c’est vraiment une discipline fantastique.

En effet, le Parkour améliore énormément la gestion de l’espace et la proprioception (la conscience de votre corps dans l’espace). Vous êtes obligé de bien savoir où se situe tout votre corps pour pouvoir passer dans certains espaces ou arriver dans un point précis.

Homme qui fait du Parkour
N’en faites que si vous êtes encadrés par des professionnels !

Il y a bien sûr tout le côté psychologique, la gestion du stress par exemple. Faire un saut au dessus d’un vide est très impressionnant (même si ce vide n’est pas vraiment profond). Cela va vous donner une grande confiance en vous et vos capacités et peut-être vous permettre de vous affirmer un peu plus lors d’échanges. 

Mais surtout ce qui me semble l’atout majeur de ce type de discipline, c’est le travail sur les appuis de façon dynamique. Savoir gérer tous les types d’appuis en mouvement est un vrai atout pour un combattant, et donc pour vous. Vous arriverez à mieux gérer votre combat si votre pied est plus sûr. Vous pourrez plus facilement retourner une situation à votre avantage et surprendre vos adversaire en prenant des appuis moins orthodoxe ! 

Bien, maintenant on en arrive à l’avant-dernier type de sport à faire pendant vos vacances, celui que vous attendez peut-être le plus.

7 – Sports de raquette ou de ballon

Les sports de raquette et de ballon sont très intéressants. Ils vous permettent de faire travailler votre cardio sur du fractionné, ce qui ressemble (un peu, mais de loin) à ce que vous trouverez dans une pratique martiale.


On ne fera pas la redite de tous les points positifs du cardio dont nous avons parlé un peu auparavant dans cet article.

Par contre ces sports ont une autre force pour vous : ils vous font beaucoup travailler les changements de direction et l’explosivité des déplacements. C’est un très gros avantage pour réussir à déborder votre adversaire et le surprendre.

Match de ping-pong

Si vous pratiquez le foot ou le basket par exemple, vous allez souvent essayer de changer de direction pour dribbler vos adversaires. Si vous arrivez à transférer ces changements de directions dans votre discipline martiale cela peut être un vrai atout.

Je pense que cela peut éventuellement vous aider à mieux lire une trajectoire, savoir d’où arrive une balle, et apprendre à l’attraper peut vous aider à mieux intercepter un coup de poing. Mais je suis un peu moins convaincu de ce point, je dois l’avouer !

Attention, voilà le dernier sport à faire pendant les vacances, et celui-ci je vous déconseille vivement de le faire seul ! 

8 – La levée de coude ! 

Personnes autour d'un feu de camps

Bon ok, c’est pas un sport et c’est pour rire ! Non je ne vous incite pas à boire de l’alcool (faites pas comme José), seulement à avoir des échanges sociaux. 

En effet, les Arts Martiaux et les Sports de combat nécessiteent une bonne lecture du caractère humain. Nous devons être capable de comprendre ce que l’autre veut de nous, ce qu’il risque de faire.

Le fait d’avoir des échanges sociaux est le moyen de s’entraîner à comprendre l’humain et à apprendre des différentes réactions. 

Et puis n’oubliez pas que vous êtes en vacances, il faut donc que vous en profitiez pour vous détendre et voir vos amis ! 

Cet article touche à sa fin, et je terminerai avec ce conseil : faites-vous plaisir. Pas seulement en vacances, même au quotidien, profitez de ce qui vous plaît. C’est vraiment le conseil qui revient toujours dans toutes les interviews que l’on a pu faire ! 

Si cet article vous a plu n’hésitez pas à le partager et à laisser un commentaire. En attendant notre prochain article on vous invite à lire cet article sur les déplacements quadrupédiques. Vous aurez les raisons de pratiquer ceux-ci (comme devenir plus puissant) et une vidéo vous donnant 5 façons de les faire varier pour progresser !

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Léo Tamaki : Devenez de meilleur Uke / Sparing partner

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Léo Tamaki nous offre une quatrième interview. Dans celle-ci il vous donne ses conseils pour que vous puissiez devenir de meilleur Uke. Cela vous permettra de progresser dans votre pratique et d’aider vos partenaire à s’améliorer également !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous. Grande nouveauté, vous nous avez demandé un sommaire, on l’a fait !! Il est également en description Youtube avec des timers (vous cliquez sur le temps cela vous met la vidéo à ce moment).

Voici le sommaire (qui est cliquable dans la descritpion YouToube) :
0:50 : Pourquoi le rôle de Uke est-il important ?
04:02 : l’influence des Arts Martiaux sur votre caractère (et un peu d’histoire de l’Aïkido)
08:21 : Quels sont les plus gros défauts des Uke ?
11:33 : Quelques conseils aux enseignants
14:13 : Un enseignant doit-il jouer le rôle de Uke ?
18:02 : Travailler l’attaque, est-ce si important ?
19:05 : Travailler les Ukemis (chutes) ?
23:48 : Quel type d’ukemi choisir en Aïkido ?
29:38 : Des façons de faire différentes, un problème de dénomination ?
32:15 : Travailler le rôle de Uke, est-ce travailler le rôle de Tori ?
36:25 : Propos sur Hiroo Mochizuki
38:42 : Être avancé fait que l’on devient plus souvent Uke
40:44 : Être Uke vous permet-il de progresser plus vite ?
43:17 : Enseigner en démontrant ou en faisant sentir ?
52:22 : Quelles sont les notion qui m’ont marqué durant les stages ?
54:45 : L’important de la transversalité

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la préparation mentale pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Les liens dont on parle dans l’interview
Abonnez-vous à Yashima Magazine ici
Le blog de Léo Tamaki (et son article le rôle de Uke de Issei Tamaki, son frère)
La vidéo de Léo Tamaki et Gregory Bouchlagem

Les liens du blog :
Nos astuces pour devenir un meilleur Uke
Nos conseils aux débutants
Retour sur le stage de Léo Tamaki
Retour sur le stage de François Guerrieri

Pour retrouver Léo Tamaki en stage
Pour en savoir plus sur l’Aïkido Kishinkai
Pour en savoir plus sur le Ju-jutsu Mushinryu

La transcription va prendre du temps mais elle est en cours 😀
N’hésitez pas à partager un maximum !

À très vite

Léo Tamaki : La préparation mentale pour l’Aïkido et les autres disciplines

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Léo Tamaki fait Ikkyo à son Uke

Et voici notre troisième interview de Léo Tamaki. Elle porte sur la préparation mentale pour l’Aïkido et les autres disciplines. Vous allez découvrir des astuces pour bien vous préparer à combattre !

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous. Grande nouveauté, vous nous avez demandé un sommaire, on l’a fait !! Il est également en description Youtube avec des timers (vous cliquez sur le temps cela vous met la vidéo à ce moment).

Sommaire :
0:34 : Comment Léo Tamaki fait-il sa préparation mentale pour l’Aïkido ?
06:00 : Comment apprendre à agir sous stress ?
14:09 : La place de la réflexion da la pratique martiale
20:45 : Que vous apporte la lecture/l’écoute d’interview ?
35:48 : Comment dépasser la peur de blesser l’autre ?
45:17 : Quel est le meilleur état d’esprit pour vous permettre de progresser ?
49:01 : Comment retrouver le Shoshin ?
54:05 : Développez votre état d’esprit guerrier !
57:04 : Quelles sont mes ressources pour la préparation mentale ?

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Liens dont on parle dans l’interview :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants (et pas seulement)
Léo Tamaki : ses conseils en préparation physique pour l’Aïkido
Interview de Toshiro Shuga sensei, sur le blog de Léo Tamaki
Abonnez-vous à Yashima Magazine ici

Les articles de Corps et Esprit Martial en rapport avec le thème :
Shoshin
Retour sur le stage de Léo Tamaki

Pour en savoir plus sur l’Aïkido Kishinkai
Pour en savoir plus sur le Ju-jutsu Mushinryu
Imagin’art, le site

La transcription est en cours, mais on est très en retard !

N’hésitez pas à partager et commenter, vous êtes toujours plus nombreux à le faire, merci !

À très vite !

Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido et les autres disciplines

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Bienvenue sur notre deuxième interview avec Léo Tamaki, expert en Arts Martiaux et plus spécifiquement en Aïkido. Il est l’un des fondateur de l’école Kishinkai. Aujourd’hui nous parlons du rôle de la préparation physique pour l’Aïkido et comment bien la réaliser.

Pour écouter l’interview cliquez sur « Play » et pour la télécharger sur votre appareil cliquez sur « Download ». Vous pouvez aussi visionner l’interview sur YouTube juste en dessous.

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : ses conseils aux débutants
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Voici tous les liens dont il est question dans l’interview :
Abonnez-vous à Yashima Magazine ici
Le blog de Léo Tamaki (et son article sur la méditation)
Le kata d’Hino Akira Sensei
Le blog de Xavier Duvval, tribulations martiales
Le blog d’Alexandre Grzegorczyk, Budo Musha Shugyo

Les articles de Corps et Esprit Martial en rapport avec le thème :
6 exercices pour améliorer vos sensations kinesthésiques (avec vidéo)
Votre méthode d’assouplissement dédiée aux Arts Martiaux
Sur le rôle de Uke
Sur l’erreur
Retour sur le stage de Léo Tamaki

Pour retrouver Léo en stage
Pour en savoir plus sur l’Aïkido Kishinkai
Pour en savoir plus sur le Ju-jutsu Mushinryu

L’interview est en cours de transcription. En attendant n’hésitez pas à nous dire ce que vous avez pensé de cette interview sur la préparation physique pour l’Aïkido et les combattants en règle générale.

Encore une fois nous tenions à remercier Léo Tamaki pour sa gentillesse et sa patience, n’hésitez pas à le soutenir en partageant ses prochains stages sur les réseaux sociaux !

À très vite !

Léo Tamaki : ses conseils aux débutants

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Léo Tamaki au salut

Léo Tamaki a accepté de nous livrer plusieurs interviews sur des thèmes très différents. La première porte sur les conseils qu’il donne aux débutants pour réussir à bien progresser et évoluer. Cela s’adresse aux nouveaux de toutes disciplines, mais vous retrouverez également des conseils pour des personnes plus avancées qui travaillent avec des débutants ou même de jeunes enseignants.

Cliquez sur « Play » pour écouter l’interview et sur « Download » pour la télécharger sur votre appareil. Vous pouvez aussi vous abonner à nos podcast pour les écouter sur votre smartphone (et bientôt sur Itunes, en tout cas on espère !).

Vous pouvez aussi retrouver juste en dessous la vidéo sur YouTube (n’hésitez pas à vous abonner pour ne pas louper les prochaines interview de Léo Tamaki).

Léo Tamaki a réalisé d’autres interviews, que vous pouvez retrouver juste en-dessous :
Léo Tamaki : la préparation physique pour l’Aïkido
Léo Tamaki : la préparation mentale pour l’Aïkido
Léo Tamaki : devenez un meilleur Uke / Sparring Partner
Léo Tamaki : la différence entre Budo et Sports de combat
Léo Tamaki : armes et Aïkido, ses conseils
Léo Tamaki : comment est-il devenu l’un des fondateurs de l’Aïkido Kishinkai ?

Tous les liens dont on parle dans l’interview : 
Abonnez-vous à Yashima Magazine ici
Le blog de Léo Tamaki (et son article « Ta mère est un bon Uke »)
L’article de Yamaguchi sensei sur « Shoshin »

Les articles de Corps et Esprit Martial en rapport avec le thème :
Le guide du débutant
Shoshin 
Retour sur le stage de Léo Tamaki 

Pour en savoir plus sur l’Aïkido Kishinkai 
Pour en savoir plus sur le Ju-jutsu Mushinryu

Léo Tamaki faisant Ikkyo

Léo Tamaki, qui est-il ?

Léo Tamaki est un pratiquant et passionné d’Aïkido. Avant de débutant cet art martial, il en a fait de nombreux autres, ce qui fait qu’il a une forme bien particulière d’Aïkido.

De plus, il recherche continuellement à progresser, que cela soit en faisant une musculation adaptée ou en se rapprochant des maîtres pour échanger avec eux. Il partage au mieux ses recherches, grâce à son blog et au magazine Yashima, que vous retrouvez dans les liens juste au-dessus.

Léo Tamaki donne de nombreux stage où il est extrêmement bienveillant et nous aide à progresser. Si vous souhaitez découvrir comment se passe un stage de Léo Tamaki nous vous invitons à lire cet article.

Transcription en cours de traitement !

Si vous avez aimez cette interview vous pouvez également suivre de Lionel Froidure sur le même thème juste ici.

Lionel Froidure : conseils à un débutant et un jeune enseignant

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Aujourd’hui c’est le célèbre Lionel Froidure qui se répond à nos questions. On a fait quelque chose de nouveau, on donne une cible précise à nos questions dans l’interview. Et on essaie de ne pas trop digresser.

À l’intérieur de cette interview vous apprendrez de nombreuses astuces pour progresser plus vite. Vous trouverez aussi des stratégies d’enseignement. Que vous soyez débutant ou pas, cette interview peut vous être utile !

Cliquez sur « Play » pour écouter l’interview et sur « Download » pour la télécharger sur votre appareil. Vous pouvez aussi vous abonner à nos podcast pour les écouter sur votre smartphone (et bientôt sur Itunes, en tout cas on espère !).

Si vous préférez la vidéo : voici la vidéo sur YouTube

Les liens dont on parle dans l’interview :

Lionel Froidure, qui est-il ?

Lionel Froidure est un passionné. Il commence le Karaté très tôt sous l’enseignement de son père. Il est très vite ouver à d’autre pratiques, il ne se limite pas au Karaté.

Il est actuellement 5ème dan de Karaté et de Kali Eskrima Doblete Rapillon (comme François Guerrieri avec qui nous avons fait un stage que vous pouvez retrouver ici).

Mais, en plus d’être en recherche constante dans son apprentissage, il a monté un projet audiovisuel (imaginarts) qui nous fait voyager au plus près des maîtres pour comprendre les différentes disciplines. De très beaux documentaires et de magnifiques vidéos pédagogiques que je vous conseille !

Où retrouver Lionel

La transcription de l’article est en cours.

Axel Allongue, champion du monde de Karaté (combat) vous livre ses secrets

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Axel Allongue est champion du monde de Karaté Shidokan, en combat plein contact. Une préparation physique et mentale qui n’est pas évidente du tout, surtout avec son travail de déménageur à côté ! Mais il vous dit tout ici !

Cliquez sur « Play » pour écouter l’interview et sur « Download » pour la télécharger sur votre appareil. Vous pouvez aussi vous abonner à nos podcast pour les écouter sur votre smartphone (et bientôt sur Itunes, en tout cas on espère !)

Les différents liens dont on parle dans l’interview :

Qui est Axel Allongue ?

Axel Allongue est un passionné d’Arts Martiaux et de Sports de Combat. C’est un battant, il n’abandonne pas ! Même s’il doit se préparer seul il le fait. Et c’est ainsi qu’il obtient le titre de champion du monde de son style de Karaté qui est en plein contact !

Découvrez sa préparation dans cette interview !

Pour retrouver Axel Allongue

Vous pouvez retrouver Axel :

Nous rappelons qu’Axel à besoin de sponsors. Donc si vous êtes intéressés n’hésitez pas à le contacter !

Comme nous n’hésitez pas à le remercier pour cette interview, vous pouvez le faire en commentaire sous l’article, ou partager cette page pour qu’il touche le plus de monde possible !

La transcription est en cours.

En attendant, vous pouvez visiter l’ensemble des interviews du blog ici. Les prochaines seront celles de Lionel Froidure et de Léo Tamaki !

À très vite !

Olivier Le Gal : comment le Karaté à révolutionné la vie de cet enfant ?

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Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un article d’Olivier Le Gal, sur sa vision du Karaté. Il est pratiquant depuis très longtemps en plus d’être écrivain. N’hésitez pas à le retrouver sur son site qui mêle Bretagne et Arts Martiaux juste ici.

Le Karaté Do, pour moi, n’est pas un sport.

Non c’est un art ! 

Quel type d’art me demanderez-vous ?

Certes un Art Martial, mais surtout un art de vivre.

Laissez-moi vous raconter l’histoire vraie d’un jeune garçon que j’ai bien connu, pour qui la pratique du Karaté do a tout changé. Son histoire peut être la vôtre ou celle de votre enfant !

Je vous montrerai, ensuite, comment le Karaté a changé sa vie et vous apporterai mes conseils, après plus de 20 ans de pratique, pour améliorer votre Karaté plus vite en prenant plus de plaisir.

Avant ça je tiens à remercier Marvin et Anne pour leur confiance, d’ailleurs nous parlerons un peu de confiance dans cet article, vous verrez.

Et je tiens à te remercier aussi toi !

Oui vous, qui de l’autre côté de votre écran, qui me lisez actuellement. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre les aventures de « Corps et Esprit Martial » ce qui donne de la visibilité à leur travail passionné et encourage ce type de collaboration. Cliquez ici pour vous abonner à leur blog et obtenir une méthode complète d’assouplissement pour les Arts Martiaux.

Un garçon introverti renfermé sur lui-même.

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Ce jeune garçon de 13 ans n’était pas un grand sportif, au contraire, plutôt introverti il passait plus de temps sur les jeux vidéo et redoutait la séance de sport au collège conscient d’être dans les derniers de sa classe dans cette matière. Ce garçon s’efforçait de passer  inaperçu à l’école de peur de subir les brimades de ses camarades comme cela arrivait malheureusement régulièrement.

Heureusement, il avait des parents bienveillants.

Un jour sa mère, inquiète de le voir passer la majeure partie de son temps libre enfermé à jouer aux jeux vidéo, lui demanda quel sport il souhaiterait faire. Il avait arrêté le football depuis deux ans et ne souhaitait pas reprendre n’ayant pas trouvé sa place dans l’équipe en grandissant.

Sa mère l’ayant bien observée lui proposa d’essayer le judo. Après tout la moitié de ses jeux étaient des jeux de combat et elle avait bien remarqué que les films d’Arts Martiaux l’intéressaient particulièrement. Mais le judo ne l’intéressait pas, il était plus attiré par le style de Bruce Lee ! 

La découverte du dojo de Karaté

Par chance des cours de Karaté venaient de commencer près de chez lui depuis quelques mois !

Le jeune garçon assista alors à un cours, il fût impressionné par l’énergie, la maîtrise et la puissance des ceintures noires. Il débuta donc la semaine suivante, pas très à l’aise, mais porté par l’aura du Sensei et rassuré de rencontrer d’autres débutants de son âge.

Cours après cours, technique après technique et grade après grade le garçon prit peu à peu confiance en lui, porté par la bienveillance du Sensei et des Sampai du dojo. Ces derniers savaient le tirer vers le haut et lui apprirent à repousser ses limites sainement.

Quelques années plus tard, à l’âge du lycée, il n’était plus le dernier en sport, bien au contraire. Il était devenu à l’aise dans cette discipline, se rendant au dojo aussi souvent que possible. À quoi bon jouer a Street Fighter seul si l’on peut progresser avec ceux qui sont devenus des amis, des frères de dojo ?

Les premiers résultats grâce au Karaté

Et quand le travail, la rigueur et la persévérance lui permirent de recevoir à son tour la prestigieuse ceinture noire, il n’oublia pas d’où il était parti. Devenu à son tour Sampai, il prit pour point d’honneur d’aider les autres à progresser !

La liste des qualités acquises au dojo par ce garçon fut édifiante !

Condition physique

Le fait d’exercer une activité physique régulière en pleine croissance a considérablement enrichi son développement, lui permettant d’améliorer ses capacités physiques de manière significative en seulement quelques années !

D’ailleurs si vous souhaitez des exercices pour améliorer votre condition physique pour les Arts Martiaux il y a la chaîne YouTube de Corps et Esprit Martial. Abonnez-vous ici pour ne louper aucune vidéo (pensez à activer la clochette). Voici un exemple de vidéo que vous pouvez trouver.

Confiance

Être mieux dans son corps et entouré de personnes bienveillantes lui a permis de gagner en confiance. Ainsi au lycée, il n’avait plus peur du jugement des autres comme au collège et c’est même créé un nouveau groupe d’amis, de vrais amis.

Respect

L’un des enseignements généraux des dojos (hormis dans les Mac Dojos) est le respect. Le respect envers son instructeur, ses aînées pour la richesse de leur enseignement, mais aussi envers soi en pratiquant de manière à ne pas se blesser et en apprenant à écouter son corps. Je vous encourage vivement à travailler en étant concentré sur vos sensations et votre respiration, mais j’imagine que votre Senseï vous a déjà enseigné cela n’est-ce pas ?

Altruisme

Le fait d’avoir reçu l’aide et le soutien des autres a considérablement influé sur l’altruisme de cet enfant. Il a ancré en lui cette caractéristique comme étant partie prenante de la ceinture noire. Ainsi, lorsqu’il est lui-même devenu ceinture noire, il s’est senti responsable de la bonne progression des moins gradés et de la qualité de vie au sein du dojo et au-delà de ses murs.

Responsabilité

Être ceinture noire est le fruit d’un long travail, il incombe une grande responsabilité vis-à-vis de l’image que donne celui qui la porte. L’enseignement de ce dojo a su véhiculer cette part de responsabilité.

Où le Karaté l’a-t-il porté ?

L’histoire ne s’arrête pas là, le jeune garçon est devenu un adulte dont l’histoire est riche en rebondissements.

Et j’en sais quelque chose puisque ce petit garçon introverti qui s’est peu à peu affirmé jusqu’à devenir l’un des assistants de son Sensei n’est autre que moi !

J’ai donc gagné en confiance, en condition physique et je me suis bâti un mental de battant qui m’a permis d’essuyer la perte de proches et de me battre face au cancer notamment.

Le goût de l’effort, de donner, le respect sont maintenant ancrés dans mon caractère.

Mais par-dessus tout, le Karaté do m’a apporté une seconde famille, la notion du respect et bien d’autres valeurs issues du Dojo Kun de GichinFunakoshi.

Bien sûr je reste un homme et je fais toujours des erreurs. Mais sans le Karaté do je n’aurais certainement pas acquis ce gout de l’accomplissement et de chercher à être une meilleure personne.

Mes conseils pour progresser plus vite

Prendre des notes

Une étude néerlandaise a passé en revue les travaux en question et révèle que plusieurs facteurs influencent l’efficacité de la mémorisation pendant la prise de notes.

La meilleure stratégie, pour la mémoire, est de prendre des notes et de les réviser. Traduire dans ses mots, ajouter des développements explicatifs et organiser ses notes est plus efficace pour la mémoire que de se contenter de transcrire le contenu.

Je n’applique ce conseil que depuis peu de temps, mais j’en ressens déjà les bénéfices. Je me sens plus ordonné dans ma recherche personnelle et ma pratique. Le fait de poser les idées et les conseils que me donnent mon Senseï et mes partenaires sur un carnet de notes m’aide beaucoup à trier mes axes d’améliorations.

ATTENTION ! Ne sortez pas votre carnet de notes de votre Karaté gi en plein cours !😉

Un autre avantage est que vous allez devoir faire appel à votre mémoire et faire un exercice de visualisation pour vous remémorer les éléments importants du cours à noter.

J’ai d’ailleurs publié un carnet de notes spécialement pour les karatékas qui inclut un lexique.


Pratiquez chez vous


Il  a été prouvé que le fait de répéter un mouvement quotidiennement le rendra instinctif ou, du moins, plus naturel. D’où la citation de Senseï Funakoshi :

« Ce que vous aurez appris en écoutant les paroles des autres vous l’oublierez bien vite. Ce que vous aurez compris avec la totalité de votre corps, vous vous en souviendrez toute votre vie. »


La pratique personnelle est donc très importante, plus jeune je me rendais au dojo chaque jour, mais aujourd’hui ce n’est plus possible. Avec l’âge, le travail, la famille, ect …

Néanmoins prenez le temps, même dix minutes pendant la pause repas (attention à la digestion), pour pratiquer. Si vous êtes débutant répétez lentement les derniers mouvements appris (vous verrez très vite la différence de progression).

Ne vous blessez pas !

Si vous ne vous êtes pas échauffé, travaillez plutôt en sensation.

C’est un moment où vous développez votre Karaté personnel, au dojo les cours sont adaptés à l’ensemble des pratiquants ou à des groupes de niveau. Mais vous devez prendre le temps de revenir sur votre pratique personnelle.

Il existe énormément de méthodes pour travailler votre Karaté chez vous, si vous êtes « overbooker » visualisez-vous pendant que vous réalisez un kata avant de vous endormir, c’est déjà un infime travail personnel qui ne vous demande que très peu d’effort et vous aidera à progresser (de plus vous ferez certainement de beaux rêves).

D’ailleurs, si vous voulez mener une visualisation correcte, qui vous permette de progresser techniquement (et même physiquement d’après certaines études), lisez cet article pour avoir les bonnes habitudes !


Ne travaillez pas que vos points forts


Il est toujours plus agréable de travailler ses points forts. Nous sommes dans notre zone de confort, nous flattons notre ego, mais votre vraie marge de progression est ailleurs.

Identifiez vos faiblesses aux dojos, demandez à votre senseï un exercice simple pour corriger vos faiblesses. C’est là que vous aurez la plus grosse marge de progression. Marvin vous propose de nombreux exercices sur sa chaîne YouTube, allez-y foncez et prenez ce qui vous semble plus pertinent pour vous.

Vous pouvez néanmoins terminer votre séance personnelle par quelque chose que vous maîtrisez pour prendre du plaisir et identifier cette séance personnelle comme un moment agréable et non une torture.

Merci encore à Marvin de m’avoir permis de m’exprimer sur Corps et Esprit Martial !

Merci à vous d’avoir lu jusqu’au bout cet article qui, je l’espère, vous aidera à mieux progresser.

Et vous, que vous a apporté le Karaté ou votre discipline ?

Je suis curieux de découvrir vos expériences dans les commentaires !

Olivier Le Gal, auteur et karatéka.