Aujourd’hui nous participons à un carnaval d’articles. Vous commencez à en avoir l’habitude si vous nous suivez depuis un moment, mais je rappelle pour les nouveaux arrivants. C’est un évènement inter-blogueurs, où plusieurs blogs travaillent sur un thème unique, qui est l’auto-apprentissage dans ce cas précis. Ce carnaval est proposé par Leïla du blog chien ludique, un blog sur le thème du dressage canin. J’aime beaucoup l’approche de ce blog qui est fait sur le jeu et la complicité avec l’animal. Je pense que l’article courir avec son chien devrait particulièrement vous plaire. 😉
Je suis presque certain qu’il vous est arrivé une des situations suivantes :
- Vous dire “Si j’avais le temps je voudrais apprendre ça”
- Penser : “Si je pouvais apprendre à ce moment-là je pourrais enfin faire cette chose que je rêve de faire depuis des années”
Si vous êtes dans ce cas nous allons parler de quelque chose qui va peut-être changer votre vie : l’auto-apprentissage, c’est à dire le fait d’apprendre seul. Seulement, dans le cas des apprentissages sportifs, surtout celui des arts martiaux, l’auto-apprentissage semble être très controversé. Pourtant les vidéos sur ce thème fleurissent de plus en plus sur le net. Je vais vous donner mon avis sur cette polémique.
On ne parlera ici que des spécificités de l’auto-apprentissage des arts martiaux, en mettant de côté les difficultés communes à tout apprentissage (motivation, organisation, etc…)
L’auto-apprentissage des arts martiaux est-elle freinée par leur complexité ?
Les arts martiaux sont très complexes. Ils ne nécessitent pas l’apprentissage d’un seul geste comme dans la plupart des sports, mais de nombreux enchaînements et des mouvements très différents. Par exemple, un sprinteur doit apprendre un seul geste, la course (même si cela nécessite de nombreux exercices différents) alors qu’un gymnaste doit apprendre de nombreuses compétences différentes parce qu’il a des mouvements très divers. Il doit être souple, mais également puissant. Attention, j’insiste, je ne dis pas que l’un est plus difficile que l’autre, mais que la complexité d’un sport le rend plus difficilement accessible à l’auto-apprentissage.
La préparation technique
Les arts martiaux peuvent se travailler seuls ou à deux. Chacun choisit une pratique qui lui convient, qui l’attire, qui lui fait envie. Par exemple si vous préférez les katas ou les pomsae le travail seul est plus adapté. Alors que si vous voulez travailler la self-défense, même s’il y a des choses que l’on peut faire comme on vous le montre dans notre blog par exemple, le travail à deux est nécessaire.
Seulement, chacune de ces méthodes à des limites. Lorsqu’on travaille seul et sans professeur il est très difficile de ressentir ses erreurs. Pourtant c’est l’erreur qui nous fait progresser (si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à aller lire notre article sur ce thème). Par exemple si vous vous penchez en avant. Seul il sera difficile de vous en rendre compte alors que si vous êtes deux vous le sentirez immédiatement. Par contre, l’auto-apprentissage seul vous permet d’être totalement libre. Vous vous entraînez où et quand vous voulez.
Alors que si vous choisissez de pratiquer à 2 il faudra trouver des moments où vous serez disponible à deux. Mais cela pourrait aussi vous motiver, car vous serez engagés auprès d’une personne.
Les techniques divergent selon les styles et les écoles donc c’est assez difficile de vous guider dans ce domaine. Mais il faut trouver quelqu’un de très pédagogue qui va être capable de bien expliquer le mouvement tout en anticipant les erreurs. Je vous conseille notamment la chaîne YouTube dojo online si vous êtes intéressé par le ju-jutsu.
La préparation mentale
Nous avons déjà parlé de ce sujet, mais la préparation mentale est largement accessible en auto-apprentissage. Vous pouvez très bien vous habituer à dépasser vos limites au quotidien que ce soit en faisant du gainage ou de la course à pied avec votre toutou.
La préparation mentale c’est aussi de la lecture ou du visionnage de vidéo afin de vous former et de vous permettre de progresser. Des choses que l’on peut généralement faire en auto-apprentissage.
Si vous souhaitez en savoir plus, lisez notre article sur la préparation mentale pour les arts martiaux et les sports de combat.
La préparation physique
La préparation physique est la plus piégeuse. Vous pouvez pratiquer pour progresser dans une direction et cous retrouver à aller dans la direction opposée. Si vous faites des exercices qui ne sont pas adaptés, vous risquez de ne pas avoir le résultat escompté.
Par exemple, au début de ma pratique des arts martiaux, j’ai voulu avoir des coups de poing plus rapides. J’ai fait des pompes lestées à un tempo lent. Seulement cette méthode n’est pas efficace il faut y ajouter un exercice pour travailler son explosivité. Sans cela j’augmentais mon volume musculaire sans travailler la capacité que je souhaitais.
L’auto-apprentissage, un chemin long mais possible à certaines conditions
Malgré toutes ces complexités il existe des possibilités d’auto-apprentissage des arts martiaux. J’ai entendu parler d’un dojo de karate où les enseignants ont commencé par de l’auto-apprentissage avant qu’un Sensei arrive dans leur région. Ils ont alors pris des cours avec lui et sont devenus instructeurs à leur tour !
Par contre, pour réussir votre apprentissage il va falloir respecter certaines règles.
Être assidu
Lorsqu’on commence à travailler quelque chose (peu importe quoi) par auto-apprentissage il faut également être auto-discipliné. Par exemple j’apprends le japonais seul, j’ai fait le choix d’avancer lentement mais je fais environ 5 minutes par jour. C’est dans mon emploi du temps quotidien et de ce fait je progresse.
Seulement, beaucoup de personnes n’agissent pas ainsi et de ce fait ne progressent pas. Il vaut mieux que vous fassiez 1h tous les deux jours que 3h une fois par semaine.
Notez dans votre emploi du temps le moment où vous souhaitez vous entraîner et ce que vous allez faire en avance. Vous gagnerez en rigueur et vous progresserez bien plus vite.
Être juste envers vous-même
Lorsqu’on est seul on peut facilement penser que l’on fait tout ce qu’il faut comme il le faut. Vu que personne n’est présent pour nous corriger et nous montrer nos erreurs on a vite fait de se voir meilleur qu’on n’est.
Il faut garder le shoshin, l’esprit du débutant et garder en tête qu’il y a toujours meilleur que nous. Si vous voulez en savoir plus sur shoshin, lisez cet article qui lui est dédié ! =)
Nous avons aujourd’hui un moyen très efficace de sortir de cette illusion: la caméra ou votre smartphone. Bien plus efficace que le miroir, car vous restez concentré sur ce que vous faites, c’est un outil parfait pour l’auto-apprentissage. Vous pouvez comparer vos mouvements avec ceux qui vous sont montrés et briser vos illusions.
La réalité est parfois dure, mais si on l’évite, notre pratique n’a aucun sens.
Ne pas se disperser
Sur le net on peut trouver des tonnes et des tonnes de choses qui nous intéressent. Et le piège est de vouloir les apprendre toutes en même temps. Si vous vous dispersez vous ne pourrez pas apprendre correctement, pour deux raisons.
La première est que vous allez diviser votre temps de pratique de chaque discipline par deux. Donc cela va ralentir vos progrès.
La seconde est qu’il existe également le risque que vous vous mélangiez les pinceaux entre les mouvements , ce qui ne fera que retarder votre progression.
Il faut prendre le temps de choisir la méthode que l’on veut suivre et bien la suivre !
Trouver un contenu de qualité et bien expliqué
Les trois composantes dont on a parlé précédemment sont appelées shin (esprit = entraînement mental) gi (la technique) tai (le corps = entraînement physique) en japonais. Il faut entraîner ces trois parties pour devenir un combattant accompli.
Il y a quelques années je me suis fait une réflexion. En France on trouve beaucoup de supports pour la technique (gi), alors que l’entraînement mental et l’entraînement physique spécifique aux arts martiaux sont assez rares. On trouve parfois des vidéos ou des articles intéressants, mais je n’ai rien trouvé de complet (même si aujourd’hui certaines chaînes You Tube s’y mettent). C’est pour cela qu’est né notre blog Corps et Esprit Martial. Nous souhaitons combler ce vide.
Mais si vous lisez les bons livres, et que vous vous renseignez bien vous pouvez faire vous-même votre propre préparation physique et mentale. Seulement cela va vous prendre beaucoup de temps. Il est possible de faire un auto-apprentissage de qualité, à condition de trouver les bons supports et de fouiller plus loin que ce qui est dit. Sinon vous pouvez aussi nous suivre sur les réseaux sociaux pour prendre les exercices qui vous intéressent.
Les limites de l’auto-apprentissage
L’auto-apprentissage est possible, mais il possède des limites et des contraintes.
L’auto-apprentissage limite le nombre de partenaires
L’un des plus gros problèmes de l’auto-apprentissage des arts martiaux est le fait que le nombre de partenaires est limité. Le fait de ne pratiquer que seul ou qu’avec un ou deux partenaires est un gros inconvénient.
Le premier intérêt à varier ses partenaires est de s’adapter à tous les gabarits. Par exemple si votre unique partenaire est plus grand que vous vous prendrez des habitudes efficaces contre une personne plus grande mais qui pourraient être mauvaises face à une personne plus petite.
Le deuxième intérêt que l’on a à changer régulièrement de partenaire est de s’adapter aux différentes façons de bouger. Si vous ne combattez jamais de personnes qui ont un rythme rapide ou qui ont plus tendance à esquiver vous serez décontenancé.
Si vous alternez vos partenaires cela vous permet de mieux ressentir vos défauts et de progresser plus vite. Par exemple, peut-être que votre partenaire se laisse un peu trop faire sur le balayage et vous ne vous rendez pas compte que vous n’êtes pas efficace. Ou au contraire peut-être qu’il est trop ancré et que vous n’arrivez pas à travailler. En changeant de partenaire vous vous rendrez compte de tout ça et cela vous permettra de progresser bien plus vite.
Cependant le fait de pratiquer toujours avec les mêmes personnes permet parfois de mieux s’entraîner. On se connaît, on connaît la façon de bouger de notre ami de tatami, on peut accélérer et se sentir plus en confiance. En étant plus à l’aise on peut donc avancer beaucoup plus vite. Seulement, il est parfois intéressant de savoir se confronter aux autres.
Risque de blessure
Le rôle des enseignants est en partie d’éviter les blessures. Les erreurs possibles qui peuvent entraîner une blessure sont très nombreuses, ce qui les rend difficiles à énumérer dans les supports d’auto-apprentissage. Il est difficile de toutes les anticiper. Surtout que certaines blessures ne sont pas aussi franches qu’un bras cassé. Vous pouvez très bien vous faire une tendinite si vous répétez un mauvais mouvement par exemple. C’est pour cela qu’il est très important de bien vérifier que vos mouvements sont corrects.
Il y a également des risques dus aux infrastructures. Lorsque vous apprenez les arts martiaux ou les sports de combat dans une salle spécialisée, tout est fait pour votre sécurité. Le sol, les murs, tout est prévu pour éviter le moindre problème. Mais en auto-apprentissage dans votre salon vous risquez de glisser et de vous cogner sur la table par exemple. Veillez à toujours avoir un espace propice à votre pratique.
Pas de correction
L’erreur est une marque de progression, nous en avons déjà parlé. Mais ce qui est très intéressant c’est la remédiation que l’on va faire sur cette erreur. Si vous n’avez personne pour vous dire “descends plus sur cette projection pour gagner en stabilité” alors la progression devient plus compliquée.
L’erreur est une marque positive de votre progression, mais si vous ne savez pas comment la traiter cela risque de vous pénaliser. N’hésitez pas à lire notre article sur le sujet !
Le problème vient du fait qu’un même symptôme peut avoir des causes différentes. Je me souviens d’un cours où deux élèves avaient le même problème : ils n’arrivaient pas à déséquilibrer leur partenaire. Pendant que je conseillais le premier, en lui disant d’avancer un peu plus sur son mouvement, celui d’à côté a écouté et à voulu faire la même chose. Résultat : cela n’a rien changé pour lui, car son problème à lui n’était pas son déplacement, qui était bon, mais sa posture (il se penchait en arrière et perdait lui-même l’équilibre). Une même conséquence deux causes différentes, c’est pourquoi donner des conseils peut être difficile.
Merci d’avoir lu cet article. S’il vous a plu n’hésitez pas à fouiller sur notre blog et à nous suivre sur les réseaux sociaux. Je remercie Leïla de nous avoir permis de nous exprimer sur ce sujet.
A très vite !
L’autoapprentissage, vaste sujet ! En danse classique par exemple, c’est vraiment impossible. Un sol inadapté augmente par exemple beaucoup les risques de blessures, surtout dans les sauts. Les postures doivent être corrigées sous peine de prendre de mauvaises habitudes. Bref, je pense que rien ne vaut le présentiel, quel que soit le sport effectivement 😉
Je suis assez d’accord avec vous !
Cependant il y a toujours des choses que l’on peut travailler chez soi, et on peut « dégrossir » le travail. Par exemple, une personne qui n’a pas de possibilité de suivre un cours de danse classique pourra travailler sa musculature, sa souplesse, son équilibre, son rythme et travailler les bases des pas. Évidement cela ne remplace en rien un professeur, mais cela facilitera son apprentissage lorsqu’elle pourra aller dans un cours. Et si elle n’y a jamais accès, elle aura sûrement éprouver du bien être à pratiquer une activité (et un art dans le cas de la danse) qui lui plaît. Mais il faut toujours mettre le facteur sécurité en prioritaire !
Merci beaucoup pour votre commentaire. =D
Merci beaucoup pour ces conseils.
Je vais justement commencer le Kung Fu la semaine prochaine et ils me seront très précieux.
J’ai toutefois choisi l’option du club pour me discipliner et m’imposer un rythme bi-hebdomadaire.
A bientôt
Merci beaucoup pour ce commentaire !
Bon courage pour le Kung Fu quel style avez vous choisi ?
Je vous conseille ces deux articles pour rester motivé dans votre démarche =)
Comment rester motivé et continer à progresser comme dans Karate Kid
ou retrouver sa motivation quand tout va de travers
Bon courage pour votre pratique et à très vite =)
Salut Marvin, un super article comme d’habitude. Je dirais que l’auto apprentissage serait plus efficace en connaissant des bases. Par exemple pour le travail à deux savoir faire un atemis un minimum correct pour pourvoir réussir à avoir un apprentissage plus efficace. De plus le gros inconvénient c’est qu’une fois qu’on a pris une mauvaise habitude pour la perdre c’est très compliqué. Qui plus ai une mauvaise habitude comme les genoux rentres sur un ippon son dangereux dans le temps.
Ne lâche rien et continue à nous faire des articles de qualités 💪
Bonjour Alex,
Merci pour ce retour. Je suis tout à fait d’accord surtout sur la mauvaise habitude, c’est pour cela que la correction est très importante !
Merci pour tes encouragements !
Bonjour
Je viens de tomber sur ce blog qui m a beaucoup plus par ses sujets d article.
Sur tout ceux que j ai lu c est sur ce sujet ci avec lequel je suis le moins d accord.
Pourrais-tu aborder ce thèmes ( afin d enrichir celui ci ): différence entre prof de club et maître en arts martiaux ainsi que différence entre adhérents de clubs et disciples.
Merci
Bonjour Milo,
Merci pour ce commentaire ! Pourquoi êts-tu moins d’accord ? Qu’est-ce qui te gêne ? J’adore échanger avec des gens en désaccord c’est comme cela qu’on fait évoluer notre pensée !
Je vais noter ces deux thèmes avec grand plaisir ! Je ne peux pas donner de date pour les traiter mais je fais au plus vite =)
A très bientôt !
Pas de soucis
J adore échanger aussi.
Pour moi, les arts martiaux sont une école de vie, une vie est faites pour être vécue physiquement mentalement et totalement entouré de personne et non seul en auto discipline.
De plus ce qui fait, pour moi encore une fois, la richesse des arts martiaux est sa nature de transmission orale, si tu n es pas un minimum proche de ton maître tu passera à côté de beaucoup de chose.
Un tiers de ta vie tu apprends auprès de ton maître, un tiers de ta vie tu apprend de tes expériences, un tiers de ta vie tu transmets aux disciples.
J’attend ton retour.
À bientôt
Merci pour l’explication de votre vision.
Je suis assez d’accord avec ce que vous dites. Mais il y a un point qui me gène un peu. Vous dites que les arts martiaux sont une école de vie (je suis 100% d’accord) mais que l’on doit être entouré de personnes. Cela signifie-t-il que cette école de vie s’arrête lorsque vous vous levez seul le matin ?
Je suis un peu taquin, mais c’est pour expliquer ma vision. Pour moi les arts martiaux ont besoin du groupe pour exister, mais ils ont tout autan besoin de recherches personnelles. Ces recherches sont l’auto-apprentissage. On fouille sur le net (ce qui facilite les choses, mais les rend aussi plus hasardeuses), on lit des livres, on observe d’autres pratiquants. L’auto-apprentissage à toujours fait partie des arts martiaux.
La vraie question est de savoir s’il a sa place avant un certain niveau. Pour moi, je pense que l’on apprend beaucoup rien que par la visualisation par exemple (un article arrive très bientôt sur le thème). De ce fait un débutant qui visualise grâce à des vidéos etc.. fait déjà plus de progrès que celui qui ne fait rien.
Bien sûr que le passage par un maître est nécessaire, car il apporte la correction et il nous permet de nous dépasser car on lui fait confiance. Cependant, ne se reposer que sur lui est un peu hypocrite. J’entends souvent des élèves dire que c’est la faute de leur professeur s’il n’arrive pas à faire ceci ou cela. Mais l’entraînement personnel est nécessaire également pour moi.
Quand au fait que l’on apprend en enseignant je suis tout à fait d’accord, mais encore une fois c’est de quasiment de l’auto-apprentissage. On recherche soi-même pour mieux restituer, pour trouver l’essentiel à dire et à montrer.
Enfin sur ce que vous dites, les arts martiaux se transmettent de façon orale, je dirais plutôt que c’est de façon visuel et kinesthésique. Un ami revient du Japon et il m’a dit : « Là-bas, il n’y a pas de cours classique. Les cours c’est uchi komi et randori uniquement. Pourtant les Japonais ont un excellent niveau technique (même Teddy Rinner en parle dans l’une de ses dernières interview). La sensation, la répétition, et le fait de voir des personnes faire quelque chose permettent de progresser.
Voilà, j’espère ne pas avoir été trop long et ne pas avoir répondu trop à côté de votre commentaire très intéressant et pertinent.
Au plaisir de continuer cet échange.
Marvin
Hahahha oui un peu taquin, mais nous sommes plus ou moins d’accord c est juste mon aisance à la plume qui laisse vague mon explication.
Lorsque je dis entouré je parles essentiellement d’un maître ( pas d’un prof ou d’un coach) lorsque je parles d’ecole de VIE je veux faire la distinction avec une passion…
Et c’est la ou la différence est primordiale pour moi, nous pouvons nous améliorer par des livres ou par de l observations mais ça n’améliorera que notre geste « sportif ».
L’art martial comme je l entends à toute son importance dans le DO et cette partie n’es pour moi que accessible grâce à un maître et de longue année auprès de lui. Si nous calquons que l’art martial sur une pratique physique alors une personne âgée sera forcément « moins » martialiste qu’un jeune tout frais.
Comment alors expliquer cette aura se dégageant des vieux maître imperturbable ( entendez qui savent économiser leurs QI) alors que de jeune jouvenceau dans la pratique veulent sauter et briller de partout ? ( je sais être taquin aussi).
A très bientôt de vous lire
Tout est dit (ou presque) dans l’article, que rajouter ?
Le problème des réseaux sociaux reste le même : limiter les arts martiaux à de l’expression physique et technique. Dans ce cas, ce n’est « que » du sport. Or un art martial devrait être beaucoup de recherches au delà du seul aspect physique, du développement personnel, des interrogations, des apports…
Si un apprenti-artiste ne se contentait que de ses cours, il ne deviendrait jamais artiste, il y a 80% au moins qui se fait hors du dojo. Souvent seul (avec une sorte de « Dokkodo ») parfois avec un partenaire d’entraînement.
Bonjour Bruno et merci pour ton commentaire.
Je suis tout à fait d’accord. J’ajoute un autre élément sur les réseaux sociaux : le fait de voir des personnes s’entraîner peut nuire à la motivation de faire son propre entraînement (car on se projette dans la pratique des autres).
Pour ce qui est de l’entraînement externe, je te rejoins pleinement, encore faut-il avoir le temps, l’envie et la capacité d’autonomie. Mais rien n’est impossible à qui veut vraiment apprendre ^^