Cet article est publié dans le cadre d’un carnaval d’articles. C’est-à-dire que plusieurs blogueurs écrivent autour d’un même thème. Ce carnaval d’articles, sur le fait d’être libre et heureux, est proposé par Yucca, qui tient un blog autour de la thématique du voyage. J’ai notamment apprécié l’article Voyage en Nouvelle-Zélande : bien se préparer et s’organiser, qui nous donne plein de petites astuces utiles !
Les arts martiaux ont totalement modifié ma vie. Comme je vais vous l’expliquer, durant mon adolescence j’ai eu de gros problèmes de confiance en moi. Je n’arrivais pas à penser que je pouvais être autre chose qu’un rat de bibliothèque, j’étais enfermé dans l’image que les adultes avaient de moi. Mais ma pratique martiale, guidée par des personnes bienveillantes, m’a permis d’être heureux et de me forger ma propre identité.
Un adolescent mal dans sa peau
Comme environ 90 % des ados, je n’étais pas bien dans ma peau. Je n’étais pas plus malheureux, ni plus heureux qu’un autre, mais j’aspirais à autre chose. Il y a trois éléments qui ont fait que je ne me sentais pas bien, qui m’empêchaient d’être heureux.
La maladie
Depuis ma plus tendre enfance je suis asthmatique. Je fais de l’asthme allergique et de l’asthme à l’effort. Et pour arranger le tableau, j’étais déclaré allergique à de nombreux éléments.
Je voulais aller faire un foot avec les amis, je devais m’arrêter après 5 minutes de sport pour aller me reposer et faire de la ventoline. Les balades en forêt étaient complexes à cause des pollens. Ne serait-ce que lire sous le superbe cerisier en plein mois d’avril pouvait me poser des difficultés.
A cela s’ajoute l’inquiétude de ma mère qui, comme toutes les mamans, voulait protéger son enfant. Pour cela, elle me dispensait de sport dès que cela été possible, par exemple je n’ai pas couru un seul cross du collège.
Ces divers éléments m’ont fait me sentir exclu. Malgré les personnes qui m’entouraient, je regardais un monde qui me semblait inaccessible.
Obèse
Les médicaments que je prenais quotidiennement pour mon asthme favorisaient la prise de masse. Je me suis retrouvé obèse, malgré les efforts de ma mère pour me faire manger le plus équilibré possible.
Lorsque vous êtes petit, gros, qui en plus de cela ne peut pas jouer avec les autres, je peux vous dire que l’insertion sociale est plutôt difficile. Surtout que les enfants ne sont pas tendres entre eux.
Au moment de l’adolescence, le moment où l’on crée son identité, c’est très dur d’être régulièrement brimé pas ses camarades. Je commençais à penser que je ne serai finalement qu’une personne avec qui l’interaction sociale n’aurait aucun intérêt.
Renfermé
Je me suis alors renfermé sur moi-même. J’ai toujours aimé lire, que cela soit de la science-fiction, de la fantaisie, des romans ou des essais. Je me suis dit que si mon corps était pourri, autant essayer tirer parti de mon cerveau si je le pouvais.
Je me suis également mis à jouer aux jeux vidéo. Enfin une action où je pouvais me battre d’égal à égal avec les autres.
Étrangement, c’est ces occupations qui m’ont permis de trouver mes premiers amis, et de m’accepter tel que j’étais. Je n’étais pas encore l’ado le plus heureux du monde, mais je pouvais commencer à me dire que quelque chose en moi pouvait changer. Si je souhaitais me transformer, alors c’était possible.
L’arrivée au lycée
Lorsque je suis passé au lycée, j’ai décidé de changer. C’était plus facile parce que le lycée était éloigné, et cela a entraînait dans mon esprit que j’aurai peu de personnes de mon collège qui irait au même endroit. Je me suis dit :
“Si tu restes comme tu es, les autres ne te verront pas différemment,
change d’abord, ils changeront après”
Ce qui m’a donné la force de prendre cette décision pour être libre et heureux c’est les compétences que j’avais acquises au ju-jutsu. Cela faisait presque deux ans que je pratiquais, et que mon sensei Dédé (André Roy) m’accompagnait avec bienveillance. Il m’avait aidé à dépasser mes limites, à me dire que peut-être je pourrais faire quelque chose avec ce corps.
D’ailleurs si vous souhaitez quelques clés pour retrouver la motivation quand tout va de travers n’hésitez pas à lire notre article. 😉
Me faire des amis
J’avais des amis, des amis de longue date, sur qui je savais que je pouvais compter. D’ailleurs je sais que certains lisent cet article (coucou les amis). Mais je voulais avoir d’autres amis, des amis que je m’étais faits en allant vers eux. Car jusqu’à maintenant, c’était toujours les autres qui étaient venus vers moi. Je voulais devenir acteur de ma vie.
Je ne savais pas comment je devais agir, mais je devais me faire des amis. Je me suis alors rappelé qu’au ju-jutsu, je m’étais lié d’amitié avec les personnes qui étaient venues me voir directement. Quelle fut ma décision ? Me diriger vers certaines personnes dès la rentrée et engager la conversation sur un ton posé et souriant.
Cela m’aurait été impossible quelques mois avant, mais j’ai pris mon courage à deux mains. Eh ! si j’étais capable de combattre avec des personnes qui étaient de 3 ou 4 ans mes aînées, parler avec une personne de mon âge ne pouvait pas être si terrible.
Ma première victoire, le premier moment où j’ai pu être heureux, c’est la première fois où j’ai embrassé une fille langoureusement. Une rude épreuve. Et c’était très drôle. Nous étions ensemble depuis quelques jours, c’était ma première petite amie, et j’étais son premier également. Nous étions prêts à nous embrasser, mais on était stressés. J’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai embrassé. Étonnée par la sensation elle m’a giflé. Et puis on s’est embrassés de nouveau. Pendant les trois ans de notre relation nous avons énormément ri de cette situation. Je me suis senti bien, et je n’aurais peut-être jamais réussi à être aussi entreprenant si le ju-jutsu ne m’avait pas donné confiance en moi.
Me sentir capable d’aider les autres
Les arts martiaux m’ont donné le courage de tendre la main à ceux qui pouvaient avoir des difficultés. Il m’est arrivé d’aider des personnes qui avaient plus de difficulté en cours, alors que cela m’aurait été difficile auparavant.
Mais le moment où j’ai vraiment réussi à être heureux, c’est lorsque j’ai aidé une adolescente, qui était handicapée mentale, à s’intégrer dans un groupe d’amis. Je l’ai rencontrée au dojo. Elle était dans une famille d’accueil dont la fille pratiquait le ju-jutsu. Avec mes amis, nous l’avons invitée quelques fois à venir pour jouer au ballon ou juste se balader. Ce n’était pas grand-chose, mais elle a réussi à se sentir mieux et plus épanouie. J’étais content de pouvoir l’aider à se sentir mieux intégrée. Malheureusement elle a changé de famille d’accueil une année plut tard et nous avons perdu le contact.
Encore une fois ce sont les arts martiaux qui m’ont appris la tolérance, l’acceptation de l’autre. Lorsqu’on enfile un kimono on est tous égaux. Que l’on soit PDG ou ouvrier, que l’on soit riche ou pauvre, on est tous acceptés à la même enseigne. Aujourd’hui encore j’ai une élève avec un handicap mental, et je l’accompagne afin qu’elle puisse prétendre à encadrer des jeunes (son handicap ne mettrait en aucun cas en péril ces jeunes). Je pense que les disciplines martiales nous poussent à accepter la différence. Il n’y a qu’à regarder les disciplines paralympiques martiales, il y a de nombreux inscrits.
Les arts martiaux m’ont permis d’être heureux dans ma vie professionnelle
Ma vie professionnelle serait bien différente si je n’avais pas pratiqué les arts martiaux. Je suis enseignant en lycée professionnel, et depuis la naissance de mon petit frère (j’avais 3 ans) j’ai toujours voulu être maître d’école. Mais je n’y serai certainement pas arrivé si je n’avais jamais mis les pieds dans un dojo, car c’est là-bas que j’ai acquis certaines qualités qui m’ont permises d’arriver où j’en suis, et d’être heureux et équilibré aujourd’hui.
Avoir de l’assurance et de l’autorité
Lorsque vous vous retrouvez face à 24 élèves, dont certains plus âgés que vous, et que vous devez leur apprendre quelque chose, ce n’est pas toujours évident.
Il faut avoir de l’aplomb, il faut réussir à montrer que l’on est le maître de la classe, tout en restant bienveillant. Surtout que lorsque vous êtes débutant vous pouvez être certain qu’ils vont vous tester. Et il y a le risque de confondre autorité et autoritarisme. Si vous régnez dans votre classe par la terreur, il n’y très peu de chance pour que cela fonctionne du point de vue pédagogique.
C’est lors de mes premiers stages avec mes collègues que j’ai remarqué le net avantage que j’avais sur certains d’entre eux. Les arts martiaux vous apprennent à avoir une posture droite et correcte. Vous apprenez également à vous placer dans l’espace, de façon à voir ce qui se passe, même si vous avez 3 adversaires face à vous. J’ai tout simplement utilisé tout cela dans mes cours. D’ailleurs, j’entends souvent mes élèves dire “Il a des yeux partout ce prof” parce que je peux très bien être en train d‘écrire au tableau et demander au jeune homme au fond de la salle de ranger son téléphone.
Cela m’a permis d’aborder mon rôle plus sereinement et d’être heureux d’aller au travail.
Il y a un autre point que cela m’a permis de développer, c’est l’utilisation de la voix. Dans beaucoup d’arts martiaux, dont ceux que je pratique, il y a l’utilisation du kiai (un cri martial pour simplifier). Ce cri doit venir du plus profond de nos tripes, il doit surprendre et déstabiliser vos adversaires. Une fois j’avais une classe très dissipée qui ne faisait que parler. J’ai fait un petit kiai, il y a un gros silence et ils se sont mis à m’écouter. C’est gratifiant de ce dire que notre travail martial peut être utile au quotidien.
Apprendre la confiance
S’il y a une chose dont je suis convaincu, c’est que dans la pédagogie s’il n’y a pas une confiance réciproque entre l’enseignant et l’élève, il n’y a pas de progression.
Dans les arts martiaux si vous n’avez pas confiance dans votre partenaire vous ne pouvez pas progresser longtemps. Ils vont vous projeter, vous faire des clés ou encore frapper en s’arrêtant au ras de votre menton. Si vous n’avez pas confiance vous empêcherez les autres de travailler correctement, et vous-même vous ne travaillerez pas de la bonne façon. Autant dire que cela est contre-productif.
Lorsque j’ai commencé à enseigner en lycée professionnel, j’ai très vite compris que les élèves étaient souvent cassés par le système et qu’ils avaient perdu confiance dans leurs professeurs. De ce fait c’est à nous enseignant de leur faire confiance en premier lieu. Les arts martiaux m’ont donné le courage de le faire. Ils m’ont appris que sourire à un élève en colère, lui laisser le temps de se calmer deux minutes dehors, c’est un bon moyen pour lui de prendre une bouffée d’air et de revenir plus concentré et volontaire.
J’ai parfois entendu des élèves me remercier parce que je leur avais fait apprécier ma matière ou qu’ils étaient venus juste pour mon cours alors qu’ils voulaient sécher. Mais il y a deux choses qui m’ont plus touché que les autres dans ma courte carrière. La première est une pétition écrite par un élève en rupture scolaire et signée par l’ensemble de la classe pour que je ne sois pas muté. La seconde c’est lors d’une inspection, une classe qui était difficile et à qui je n’avais pas annoncé la venu de l’inspecteur, qui, en le voyant arriver, s’est tenue de façon irréprochable. C’est dans des instants comme cela qu’on sait qu’on apporte des choses positives à travers notre métier et l’on peut être heureux de le faire. Et je n’y serai jamais arrivé de cette façon sans ma pratique martiale. C’est parce qu’un lien de confiance s’est créé entre eux et moi que j’ai pu avoir ce résultat.
Le fait de sortir de ma zone de confort régulièrement me donne la capacité de m’adapter plus facilement. Et surtout, cela me donne l’habitude d’être en dehors de ma zone de confort, cela devient donc moins effrayant pour moi de recommencer. Si vous voulez savoir comment je fais n’hésitez pas à consulter cet article.
Apprendre à enseigner
J’ai commencé à enseigner les arts martiaux avant de commencer l’enseignement en lycée. De ce fait j’avais déjà un avantage pédagogique sur ceux qui étaient des débutants comme moi. Mais l’expérience n’était pas le seul avantage.
On comprend assez facilement que le corps de chacun n’est pas identique, et l’on accepte assez vite de devoir adapter sa pédagogie à chaque élève dans les cours d’arts martiaux. Cependant, c’est beaucoup plus compliqué dans une salle de classe. Pourtant, tout le monde n’a pas la même façon de comprendre les choses.
Le fait d’avoir commencé par l’enseignement des arts martiaux m’a appris à moduler mon enseignement, à changer mon point de vue et à toujours reformuler et déplacer la façon de voir le problème. Cela m’a permis d’aider de nombreux élèves.
De plus, lorsque vous enseignez un sport, peu importe lequel, il faut réussir à être synthétique et à capter l’attention des élèves. Vous devez à la fois donner une explication (qui peut être physique, tactique, technique, etc.) et montrer un geste. Cela m’a appris à choisir mes mots et à mettre l’accent sur les mots importants en changeant mon intonation.
Enfin cela m’a également permis de garder le courage de demander un niveau d’exigence. J’ai toujours eu des maîtres qui n’hésitaient pas à refuser une ceinture, même une ceinture jaune (première ceinture que l’on passe). J’ai gardé un niveau d’exigence correcte, ce qui fait que les élèves sont toujours fiers lorsqu’ils ont une bonne note. Ce n’est pas parce que je note trop gentiment mais parce qu’ils ont travaillé pour l’avoir. Mais je garde toujours en tête que le niveau d’exigence dépend toujours du niveau attendu et qu’il faut être juste envers tous les élèves. Je ne suis pas aussi exigeant avec une ceinture bleue qu’une ceinture jaune, tout comme je n’attends pas la même chose d’un seconde que d’un élève en terminale.
Comment les arts martiaux m’ont permis d’être heureux dans ma vie personnelle
Être heureux ne se limite heureusement pas à la vie professionnelle. Même dans ma vie personnelle les arts martiaux m’ont permis de me construire, notamment dans mes relations amoureuses mais pas uniquement.
Apprendre à m’engager
Lorsque vous pratiquez un art martial ou un sport de combat, il faut savoir s’affirmer. Et si vous ne savez pas le faire, il faut apprendre à le faire. Attention, je parle ici de m’affirmer et non de m’imposer. Mais peu importe la discipline, si vous choisissez de faire une action, vous ne devez en aucun relâcher votre attention ou changer d’avis, sinon vous risquez de prendre un contre ou de faire échouer votre technique. C’est la notion d’engagement dont Miyamoto Musashi parle très bien dans son livre « Le Traité des 5 roues ». On en parle dans l’article « Trois livres qui ont changé ma vie de combattant« .
Dans la vie il en va de même. Il y a un moment pour tâtonner et il y a un moment où l’on doit s’affirmer, prendre un choix et foncer. Si vous commencez par faire un an dans un endroit puis un an dans un autre, vous risquez d’échouer. Il faut réussir à rester motivé, mais surtout réussir à continuer, perdurer. Si vous voulez approfondir cette notion de motivation, on en parle dans plusieurs articles de notre blog.
Le moment de ma vie où cet engagement m’a été le plus utile, où il m’a rendu le plus heureux est sans conteste ma deuxième année de faculté. J’étais en deuxième année de licence de philosophie, et je travaillais à temps partiel chez Macdonald’s. Ce travail était agréable, mais il ne m’aidait pas du tout dans mes projets à long terme. Lorsque j’y suis entré, je me suis dit que c’était juste pour l’été. Mais, gagnant un peu d’argent, et voyant que cela rentrait (presque) dans mon planning j’ai souhaité continuer pendant un an. Ce fut une expérience formidable. Mais j’ai démissionné pour mon premier anniversaire dans l’entreprise. Un manager m’a fait des remarques du type “c’est dommage tu allais avoir le droit à une légère augmentation”. J’ai alors rappelé à ce manager qu’avant d’entrer dans cette entreprise il avait entamé des études de médecine, mais que pour cette “légère augmentation” il faisait un travail qui lui déplaisait.
De plus, tout au long de ma “carrière” dans le groupe américain, j’ai réussi à garder mes idées, ne pas me faire avoir. Je me souviens d’une fois où ils ont voulu me faire faire la fermeture, alors que j’avais expressément demandé à ne pas la faire en période scolaire. Il se trouve que la convention collective disait que si j’habitais à plus de 10km et qu’il n’y avait pas de transport en commun l’entreprise devait me payer un taxi. J’habitais à 15km et je faisais le trajet en vélo. J’ai réussi à ne pas me dégonfler et j’ai eu mon taxi. Je me suis dit que tenir tête à la directrice avait été nettement moins difficile que de survivre à mon sensei qui m’attaque avec un jo (bâton d’une longueur approximative de 1m20).
Cette décision de quitter Macdonald’s m’a permis d’être heureux, car j’avais énormément appris dans cette entreprise, mais j’avais aussi raté certaines épreuves de mon année, qu’il fallait que je valide l’année suivante en même temps que ma troisième année. J’ai alors trouvé un travail de nettoyage industriel, où je pouvais écouter des podcast de philosophie tout en travaillant. Un bien meilleur deal si vous voulez mon avis !
Être dans le partage
Autre chose que les arts martiaux m’ont enseigné, c’est d’être à l’écoute de l’autre. Pas seulement son langage, mais aussi sa façon de bouger de se comporter, le ton qu’il emploie. Cela m’a énormément aidé dans la vie. J’ai pu éviter bien des conflits, j’ai aussi pu aider des amis à des moments où ils en avaient besoin.
D’ailleurs cette écoute va dans les deux sens, lorsque j’avais besoin d’aide, je n’avais pas peur de me livrer à un ou une amie, les arts martiaux vous apprennent l’humilité et la sincérité. Beaucoup de personnes me trouvent naïf. Je trouve que c’est un défaut qui va bien avec les pratiquants d’arts martiaux. Lorsque vous pratiquez un sport de combat, vous devez vous livrer entièrement, sinon vous risquez d’en sortir frustré. C’est pourquoi je me livre toujours entièrement dans les relations qui m’entourent.
Parfois cela m’a porté préjudice, car des personnes en ont abusé. Mais sans cela je n’aurais jamais pu former les plus belles relations qui m’entourent encore aujourd’hui. Et on peut sans aucun doute dire que ces relations me permettent d’être heureux au quotidien.
Pour être dans le partage il faut accepter de se tromper. Dans les arts martiaux il faut garder shoshin (l’esprit du débutant), qui permet d’apprendre de n’importe qui. Je pense que c’est un élément important, même dans notre quotidien. Je vous conseille de lire notre article qui est sur shoshin.
Non José, ne touche pas à ma part de gâteau au chocolat, il y a des choses qui ne se partagent pas ! Non mais !
Me donner l’énergie nécessaire
Le mouvement crée l’énergie. Mes semaines de travail effectif, sans la préparation des cours et sans la rédaction du blog, s’élèvent à 40 heures de présence devant les élèves. La moitié est bénévole vu que c’est l’enseignement des arts martiaux. Vous ajoutez à cela le trajet et la préparation des cours vous êtes environ à 62 heures par semaine.
Lorsque j’ai dit à certains collègues ou amis que j’allais me lancer dans un blog sérieux ils m’ont demandé combien de temps ça prendrait par semaine. J’ai annoncé vouloir y consacrer au moins 10h, dont 5 dans ma propre formation dans la préparation physique et mentale. En ce moment je suis environ à 15h de travail par semaine. Eh bien ! s’il m’arrive d’avoir des coups de fatigue, comme samedi dernier où j’ai dormi une bonne partie de la journée, en règle générale j’ai plutôt la patate.
Ce sont les arts martiaux qui m’ont appris à toujours avoir de l’énergie. Lorsque vous voulez progresser vous allez vous entraîner que vous soyez en forme ou fatigué. Et vous devez y aller à fond. Le mouvement crée l’énergie: mettez le corps en mouvement et vous serez en forme. J’applique cette méthode à mon quotidien, je procrastine moins et j’avance plus.
Si vous voulez un exercice au top, à faire même si vous avez très peu de temps avec vos voyages je vous conseille cet article.
Les arts martiaux : un moyen d’être heureux
Mushotoku : la pratique sans but. C’est un principe du zen. on pratique car on aime pratiquer. On ne pratique pas pour le bénéfice que l’on en tire mais pour le simple fait de faire cette discipline. Je ne m’entraîne pas pour devenir le champion du monde, mais juste pour devenir meilleur que moi-même hier. Ou bien, parce que lorsque je pratique je peux m’oublier, je peux être libre, je peux être heureux. On oublie les tracas du quotidien, on est concentré sur ce qu’on fait.
Les arts martiaux me permettent d’être heureux à l’extérieur du dojo, mais ils me rendent heureux lorsque je suis sûr les tatamis. Quand j’ai eu une mauvaise journée et que j’enfile le kimono je change immédiatement d’attitude, j’oublie tout, la journée recommence. J’essaie aussi de faire ça dans mon quotidien: oublier les soucis d’une heure en amont et passer à une nouvelle vision de la journée.
Cet article se termine. Je remercie Yucca de nous avoir proposé de participer à ce carnaval. N’hésitez pas à partager si vous pensez que cela peut inspirer certaines personnes !
Je vous dis à très vite !
Wouah, un super article comme d’habitude ! Depuis le temps qu’on se connaît j’en apprend encore sur toi 😉
Effectivement si tu peux maintenant voir les élèves avec le téléphone en main c’est grâce à nous. Si à chaque fois on s’appuie contre le mur c’est justement pour que tu puisse t’entraîner 😂
Non mais vraiment un très bonne article continue ainsi, à très vite pour un combat au sol 😘
Bonjour Alexandre,
Merci pour tes commentaires qui nous motivent toujours ! Eh oui ! c’est grâce à vous que je peux martyriser… euh accompagner mes élèves.
A très vite. 😉
Bravo Marvin 🙂 C’est une belle leçon de vie 🙂
Merci beaucoup Xavier ! =D
Super intéressant !! Les articles qui partagent des expériences sont mes préférés. Ils me permettent de prendre du recul sur ma situation, de me rendre compte qu’on traverse tous des passages plus difficiles que d’autres. Ils sont aussi une très grande source d’inspiration et de motivation. Bravo pour le chemin parcouru et je te souhaite que la suite soit aussi riche !
Merci pour ce commentaire et ces encouragements très motivants !
On note l’idée de consacrer plus d’articles à nos expériences, merci !
Toujours super articles et je suis content que les arts martiaux t’es fait devenir se que tu es ne change rien bisous 😘
Merci pour tes encouragements (et tout le reste) sensei !
Belle article, je participerai volontiers à l’un de ces carnaval, pratiquant d’arts martiaux et blogueur moi aussi.
Bonjour Olivier,
Merci pour votre commentaire.
Je le note, car nous avons prévu d’en organiser un très prochainement, je vous enverrai un mail. =)
Bonjour Olivier,
Voici notre carnaval d’articles si vous souhaitez toujours participer.
https://corps-et-esprit-martial.com/carnaval-darticles-depasser-ses-limites/
Bonne journée =)