Les règles de base du dojo

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Salut traditionnel d'un dojo

 

 

- Inscription ? 
- Rodger.
- Tenue ? 
- Rodger.
- Être à l’heure ? 
- Rodger.
- Pastille à la menthe, gomme dans les cheveux et mojito ? 
- Euhhh... t’exagères pas un peu là ?

 

Bon. Je crois qu’on va réviser les quelques règles de base d’un dojo.

Dans notre dernier article nous avons abordé les questions récurrentes des débutants, que vous pouvez aller voir ici. Si vous n’avez pas lu les précédents articles de cette série de 5 articles spécial débutants, voici ici le premier de la série : Pourquoi faire des arts martiaux ou sports de combat. Vous pouvez aussi retrouver tous les articles de la série dans l’onglet Guide du débutant du menu.

 

Respecter les règles ?

 

 

Arriver en avance au dojo et se concentrer

 

Un conseil qui peut être utile au débutant, ce serait de toujours arriver en avance d’un bon quart d’heure et de prendre dix minutes à l’écart pour méditer et vous vider la tête (dans votre voiture par exemple). Comme ça vous pratiquerez l’esprit plus léger, vous profiterez bien mieux et vous rentrerez à la maison bien plus décontracté !

Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur la méditation pour les arts martiaux, je vous conseille notre article : améliorez vos performances grâce au mokuso.

 

Apprendre d’un débutant comme d’un pratiquant confirmé

 

Gardez en tête que l’on apprend toujours et avec n’importe qui. Ce n’est pas parce que vous êtes avec un autre débutant que vous ne progresserez pas. Les gradés sont souvent contents de s’entraîner avec les nouveaux qui les aident à progresser.

Si vous avez des questions sur le fonctionnement du dojo n’hésitez pas à les poser aux anciens, ils seront souvent ravis de vous aider. Et n’hésitez pas à copier leurs mouvements. On apprend par mimétisme depuis toujours et il semble que cela nous réussisse, donc aucune raison de changer. Si vous remarquez qu’ils s’assoient tous pendant une démonstration technique, ce n’est peut-être pas le moment de rester debout.

Toutes les règles ne sont pas identiques dans tous les dojos, il ne tient qu’à vous de vous adapter.

 

Pere et fils qui partagent un moment

 

 

S’intégrer

 

Un autre conseil, un défi même, spécial timides : lorsque vous arrivez dans un dojo, discutez avec au moins trois personnes différentes. Souvent il y a des groupes qui sont formés, des personnes qui pratiquent depuis une dizaine d’années ensemble, cela crée des liens. Alors collez-vous un coup de pied aux fesses et intégrez-vous. Demandez-leur depuis combien de temps ils pratiquent ou des choses très simples. Vous verrez qu’en deux ou trois cours vous aurez l’impression que vous êtes là depuis la création du club.

 

 

La peur de blesser son partenaire

 

Tortue KO

L’une des plus grandes peurs des débutant est celle de blesser son partenaire. Comme je le dis toujours “ne vous inquiétez pas, les licenciés sont assurés !”. Et avec un peu plus de sérieux, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de discuter avec des pompiers et ils m’ont confirmé que les clubs de sport de contact font bien moins appel à eux que les clubs de sport collectif. Cela veut dire que vous pouvez vous rassurer sur ce point, proportionnellement vous avez moins de chance de vous blesser ici qu’au foot =).

 

Lorsque vous avez décidé de vous inscrire dans un club, vous n’avez pas d’autre choix que de faire confiance à votre prof, sinon vous ne pourrez pas progresser, cela pourrait même être contre-productif. Si votre enseignant vous demande de viser le visage de quelqu’un, faites-le et sans hésiter, car s’il vous le demande c’est qu’il a mesuré vos capacités.

Gardez bien en tête qu’il n’est pas dans son intérêt d’avoir un blessé dans son club. Et le fait de frapper à côté de votre partenaire est plus dangereux que de le viser directement. Mais je prendrai 5 minutes pour vous montrer ça à l’avenir, promis.

Si on vous demande de faire des exercices qui ne vous semblent pas appropriés sur le moment, sachez qu’une méthode est quelque chose de relativement complexe, qui prend du temps à mettre en place, et que votre enseignant y a sûrement réfléchi. Ou alors il fait des tests, parce que oui, même lui a besoin de tester des méthodes, et peut-être que vous êtes son cobaye, niahahaahahahhahaha !

 

Deux combattants

 

 

Le travail avec un partenaire

 

Les arts martiaux et les sports de combat ont un inconvénient : ils nécessitent à un moment ou un autre le travail avec un partenaire. Quand ce moment est venu tentez de suivre les consignes au mieux.

Si on vous demande de travailler lentement, faites-le, de même si on vous dit d’attaquer vite. Parce que si vous ne le faites pas ainsi, vous risquez de vous faire détester de vos partenaires qui ont également besoin de vous pour travailler. On ne vous en voudra jamais de ne pas réussir à faire quelque chose, par contre si on vous dit de ne pas résister et que vous essayez d’aller dans le sens inverse vous perturbez la progression de votre camarade et vous risquez la blessure. Deux bonnes raisons de vous faire punir, et parfois cela peut être cuisant !

Et sur le même thème, essayez d’être concentré sur ce que vous faites de façon à profiter un maximum de votre temps.

 

 

Rester attentif

 

Homme qui regarde aux jumelles

 

Je vais vous apprendre votre premier secret. Pendant que votre prof vous montre un truc ouvrez grands les yeux et les oreilles et concentrez-vous sur lui. Parce que même comme ça vous allez obligatoirement oublier ou louper des choses, alors si en plus vous parlez du dernier barbec’ chez le voisin, je suis certain que cela va vous ralentir.

Je me souviens qu’un jour Armand Vallé, fondateur de l’école de ju-jutsu mushinryu dit “mettez-vous en “neifanshi” (c’est une position) sur la technique “waki gatame”. Et je me dis “mais il me l’avait jamais dit pendant ces 6 ans passés, ça à peut-être évolué”. Seulement peu après j’ai repris des vidéos des stages des années passées, et devinez quoi ! Il était bien en neifanshi… Pourtant j’essaie d’être concentré un maximum, alors imaginez ce qui se serait passé si j’avais compté fleurette à la belle blonde qui traînait sur les tapis ! Mais ce sont des choses qui peuvent m’arriver encore aujourd’hui ou qui peuvent surprendre un très ancien gradé, c’est pour cela qu’il faut rester attentif.

Si lors de cette démonstration vous n’avez pas compris, vous pouvez normalement poser une question ou demander au professeur de remontrer. Cependant dans certains dojos, surtout ceux qui enseignent à la “japonaise traditionnelle”, c’est interdit. Je vous invite à d’abord demander aux anciens, les senpai, si vous pouvez questionner le professeur. Mais n’allez pas non plus lui faire passer une interview ou écrire un bouquin.

Il faut garder en tête que la majeure partie du cours c’est de la pratique, il faut donc pratiquer. Parfois en 1 heure d’entraînement vous aurez répondu à une centaine de questions. Et pour trouver vos réponses qu’est ce qu’il faut ? Il faut accepter de se tromper, car on n’apprend pas de nos réussites. Nous avons d’ailleurs écrit l’article : l’erreur, une marque positive de votre progression.

 

Si vous avez déjà vu un dojo où les règles sont très spéciales, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires en bas de cette page ! Et partagez cet article qui pourrait aider certaines personnes à éviter des punitions ! 😉

 

S’inscrire dans une salle c’est super mais il faut réussir à y rester ! On verra donc dans le prochain article comment rester motivé et continuer à progresser, comme Daniel San dans  Karate Kid !

 

À très vite !

 

 

3 Commentaires

  1. Alors, qui a déjà essayé d’aller dans un dojo et s’est senti un peu perdu devant toutes ses règles (les chaussures, le salut, se mettre à gauche des plus gradés, etc.) voir s’est carrément fait réprimandé dès le premier cours ?
    Moi oui en tout cas ! Au début je n’arrivais pas à suivre les ordres du salut en même temps que tous les autres, c’était assez drôle d’ailleurs… 🙂

  2. Coucou!
    Merci pour cet article qui éclaire bien les débuts quand on pénètre dans un dojo.
    Je valide le fait d’arriver à l’avance et de laisser nos pensées extérieures, dehors.
    Le fait de s’intégrer est aussi important, je trouve. Et certains doivent aussi accepter de nouvelles personnes près d’elle.
    Le dojo est toujours un lieu unique.

    • Bonjour Alice,

      Merci pour ce commentaire. Effectivement chaque dojo est unique car il est emprunt des personnes qui l’utilisent. Je dirais même que selon l’utilisateur un même dojo n’est pas forcément le même (ambiance du groupe, orientation des pratiquants, etc..) tout cela à une influence sur les personnes.
      S’intégrer dans le groupe est essentiel pour se sentir bien dans le dojo !

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