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Interview d’Alaric passionné d’Arts Martiaux Historique Français

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alaric faisant une projection

Un nouveau podcast est arrivé. Cette fois c’est Alaric qui accepte de s’y coller dans une rencontre passionnante ! On y parle de préparation physique et de préparation mentale mais aussi d’histoire des Arts Martiaux Français et de la redécouverte que l’on en fait aujourd’hui. On aborde également le thème de la compétition !

Cliquez sur « Play » pour écouter l’interview et sur « Download » pour la télécharger sur votre appareil. Vous pouvez aussi vous abonner à nos podcast pour les écouter sur votre smartphone (et bientôt sur Itunes, en tout cas on espère !)

Les différents liens dont on parle dans le podcast :

Alaric qui est-il ?

C’est un pratiquant passionné qui est dans un échange honnête et qui souhaite vraiment aider un maximum de personne à aller à la rencontre des Arts Martiaux Historique Eurupéen (AMHE). D’ailleurs il partage beaucoup sur les réseaux sociaux et sur YouTube n’hésitez pas à le rejoindre !

Pour retrouver Alaric :

N’hésitez pas à partager et commenter cette interview. Portez vous bien !

À très vite !

Uke, comment vous améliorer sur ce rôle clé !

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Le rôle de Uke

Uke signifie “celui qui reçoit”. Selon les disciplines il s’agit soit de celui qui se défend (et reçoit l’attaque), soit de celui qui attaque (et reçoit la technique). Dans cet article on va prendre la deuxième situation, Uke sera donc l’attaquant, celui qui initie le mouvement. 

Il me semblait très important de sortir cet article après les  débats que j’ai pu avoir sur les réseaux sociaux avec de nombreuses personnes. Surtout parce qu’être un bon Uke va vous permettre de progresser beaucoup, beaucoup plus vite. Et également parce que cela va permettre à l’ensemble de vos partenaires d’avoir une progression plus rapide !

Donc n’hésitez pas à partager cet article à un maximum de pratiquants d’Arts Martiaux ! 

Si vous êtes curieux d’exercices pour vous améliorer dans votre attitude de Uke vous pouvez vous rendre directement à la dernière partie de l’article.

Il me semble important de vous expliquer pourquoi le rôle de Uke est très important et de définir son rôle !

Uke : le rôle le plus important

Progresser en tant que Uke c’est progresser tout court ! 

“ On ne peut progresser qu’à la hauteur de notre Uke, c’est pour cela qu’il est important de former de bons Uke”

ARMAND VALLE , fondateur du Ju-jutsu Mushin Ryu

Pour moi ce qui permet que vous puissiez progresser ou pas, au-delà même de votre investissement, c’est celui de vos partenaires. Si vous voulez pouvoir vous entraîner à faire des mouvements rapides sur un partenaire, il faut que celui-ci soit capable de subir ce mouvement. 

Personnes qui s'entraident

De même si vous voulez être capable d’agir sur tel ou tel type d’action, il faut que votre Uke soit capable de les faire.

Nous allons voir les composantes qui, je pense, font un bon Uke.

Ce qui veut dire que pour être un bon Uke il faut être un bon pratiquant. On ne peut pas devenir un partenaire correct si on n’a pas compris la façon dont fonctionne la discipline que nous pratiquons. 

Le fait de devenir un meilleur Uke montre que l’on maîtrise mieux les mouvements et que l’on ressent mieux ce que le partenaire cherche à faire. À un stade supérieur, on arrive à sentir lorsqu’on est “pris” par le partenaire avant même que cela se produise et, à l’opposé, on sent lorsque le partenaire n’est pas efficace. 

Souvent les personnes différencient le travail de Uke et de Tori, alors que c’est le même. Il s’agit de ressentir ce que l’on nous fait et de réagir en prenant en compte les informations que l’on a réussi à recueillir. Ne pas être investi lors de notre rôle de Uke, c’est ralentir notre propre progression, mais aussi celle de tous nos amis de notre dojo ou de notre salle ! 

Nous allons voir les éléments qui semblent importants pour être un bon partenaire.

Vitesse

Que cela soit dans un mouvement d’attaque ou dans une chute, si un Uke est lent, vous ne pourrez pas être rapide en tant que Tori. C’est le Uke qui lance l’action, s’il la lance doucement vous devrez vous adapter à son rythme pour pouvoir agir.

Ainsi, si vous voulez apprendre à vous défendre sur un crochet rapide du bras gauche, il faudra que votre Uke soit capable de vous en faire un ! 

De même, si votre Uke n’est pas capable de chuter rapidement vous ne pourrez pas faire votre projection ou votre technique avec rapidité. 

Direction

Si votre Uke vous attaque à 20 centimètres à l’avant de votre tête, alors il ne vous attaque pas. C’est quelque chose de très complexe à comprendre lorsqu’on débute, mais il faut impérativement attaquer sur le partenaire et non à côté. On réglera la vitesse et la puissance selon le niveau de chacun, mais il est nécessaire de faire un mouvement juste.

Dans les chutes (ukemi en japonais), il est important que Uke sache trouver la direction du mouvement pour ne pas être en retard et éviter de se blesser. Cela paraît simple dit comme cela, pourtant on voit beaucoup d’accidents car le Uke par à contresens de la technique, surtout sur les techniques plus complexes. 

Femme qui se met un coup de poing

Puissance

Plus vous élèverez votre niveau, plus votre Uke devra être capable de vous opposer une résistance qui vous aide à progresser. C’est pour cela que Uke doit gagner en puissance.

La puissance est différente de la force. Uke ne doit pas se figer, il doit être capable de créer une opposition dynamique et logique ! C’est ce qu’on appelle l’opposition raisonnée, une opposition faite de telle manière que vous soyez obligé de vous dépasser pour réussir votre technique. 

Uke : celui qui permet l’action efficace

Nous allons voir dans cette partie les points de vigilance  pour que le Uke soit le plus efficace possible pour permettre une progression commune.

Voici une citation de Léo Tamaki. Il explique ce qui différencie, selon lui, la pratique du maître fondateur Ueshiba de celle de l’Aïkido que l’on rencontre le plus fréquemment.

Alors que Ueshiba était considéré par ses pairs comme un combattant extraordinaire l’Aïkido est aujourd’hui critiqué en raison de son manque de réalisme. N’y a-t-il pas là un véritable malaise?

Absolument. L’Aïkido est surtout critiqué en raison de ses attaques irréalistes. Et c’est justifié. Si l’attaque est incorrecte la réponse est sans intérêt puisqu’elle se fonde sur un postulat faux. Par contre la critique est souvent mal dirigée. Généralement ce sont les formes des attaques, les frappes à mains ouvertes ou les saisies, qui sont critiquées. Hors ces attaques correctement réalisées sont très efficaces. Le problème vient en réalité de leur exécution.

Si les frappes des pratiquants d’Aïkido font rire ceux de Karaté ce n’est pas par leur forme car ils utilisent aussi les attaques à mains ouvertes. Simplement les frappes sont faites en s’exposant et à une distance incorrecte, les saisies sont réalisées à partir de positions vulnérables, etc… Mais surtout, toutes ces attaques sont faites en tension. La tension rend le geste visible, lent, totalement inefficace. Sans compter qu’on rentre alors dans un monde de compétition de force.

Léo Tamaki, interview 2009 (retrouver le résumé d’un stage avec Léo Tamaki ici)
Pour retrouver un article de Léo Tamaki sur le rôle de Uke cliquez ici

Uke doit s’adapter

La première règle est que Uke doit s’adapter au niveau de son partenaire. Il ne doit pas lui rendre la tâche trop aisée, ni trop complexe. 

Léo Tamaki faisant Ikkyo

Si le Tori arrive à faire 100% de ses techniques correctement, alors Uke peut rendre l’action plus complexe. L’inverse est également vrai.

Les points sur lesquels Uke peut jouer sont :

  • Ajouter de la vitesse
  • Ajouter de l’incertitude (soit en bougeant avant de commencer l’attaque, soit en attaquant au hasard)
  • Ajouter de la puissance
  • Ajouter un contre s’il en a l’opportunité
  • Tout ce qui peut vous permettre de “gêner” votre partenaire (changer un déplacement, ajouter une action comme une frappe ou un contre, etc..)

Dans tous les cas, avant de changer quoi que ce soit, il est vivement conseillé d’en discuter avant d’agir. Ne vous mettez pas à faire des contres avant d’en avoir parlé si ce n’est pas dans l’exercice de base, vous pourriez vous blesser. 

Souvent les Uke n’osent pas mettre leur partenaire dans le rouge. En tant que Tori n’hésitez pas à exhorter votre Uke à perturber votre zone de confort pour progresser beaucoup plus ! 

Partir au bon moment

L’un des points sur lequel Uke peut vraiment progresser, c’est sur le fait de capter le bon moment pour agir. Si vous discernez l’instant où l’attaque passera dans la garde de votre partenaire, alors vous pourrez dominer l’ensemble des exercices.

Chronomètres

C’est une notion qui est valable pour l’ensemble des Arts Martiaux et des Sports de Combat. Souvent, on perçoit cet instant, mais on agit trop tard. Le temps que l’on prenne la décision de bouger, l’instant est passé.

En tant que Uke vous pouvez travailler le fait de capter et agir quand il le faut.

L’un des points sur lequel Uke peut vraiment progresser, c’est sur le fait de capter le bon moment pour agir. Si vous discernez l’instant où l’attaque passera dans la garde de votre partenaire, alors vous pourrez dominer l’ensemble des exercices.

C’est une notion qui est valable pour l’ensemble des Arts Martiaux et des Sports de Combat. Souvent, on perçoit cet instant, mais on agit trop tard. Le temps que l’on prenne la décision de bouger, l’instant est passé.

En tant que Uke vous pouvez travailler le fait de capter et agir quand il le faut.

Rester vigilant

La vigilance est un point crucial. Elle vous permet d’éviter de nombreux conflit, surtout si vous la pratiquez de la façon dont on vous la présente dans cet article.

Un bon Uke doit être vigilant à chaque instant. Souvent, je vois des Uke passifs, qui ne réagissent pas. Cela est suicidaire comme action, n’hésitez pas à avoir une attitude qui vous permette de sauvegarder votre intégrité. 

C’est d’ailleurs pour cela que nombre de techniques de contrôle et de projections ne fonctionnent pas. On agit sur une personne passive, qui ne cherche pas à se préserver, situation totalement improbable en cas concret. J’ai pour habitude de dire “La technique permet la frappe, la frappe permet la clé”. 

Si lorsque vous faites votre technique, votre Uke cherche à vous bloquer, alors vous prendrez l’habitude d’user des frappes au bon moment. De même, s’il cherche à se préserver des frappes alors vous pourrez user de techniques. Mais, si le Uke est conciliant et sans vigilance, alors les techniques sont facilités à l’extrême et perdent leur efficacité.

Comment s’entraîner à devenir un meilleur Uke

Les points sur lesquels vous pouvez vous entraîner chez vous pour devenir un meilleur Uke vous sont présentés ci-dessous. 

Bien sûr la liste n’est pas exhaustive. Si vous désirez des conseils, qu’ils soient sous forme d’article ou de vidéo, sur un de ces points précis, n’hésitez pas à nous les demander.

Nous vous mettons des idées d’entraînements mais nous n’entrons pas dans le détail pour ne pas trop alourdir l’article. Cependant c’est avec plaisir que nous développerions un point qui pourrait vous être utile ! 

Départ fulgurant

Ce que l’on appelle « vitesse » en préparation physique prend de nombreuses formes. Il y a par exemple la vitesse de réaction, la vitesse de prise de décision, la vitesse d’analyse, etc… 

Cobra qui se dresse

Par exemple vous pouvez travailler avec un chronomètre qui bip aléatoirement et vous devez produire un mouvement précis au bip. 

Il est également important de trouver la position qui vous convient pour partir le plus rapidement possible. 

Il est fortement conseillé de vous muscler les membres inférieurs et la sangle abdominale. Et si vous souhaitez un Tabata qui est fait exprès pour vous rendre plus explosif sur vos déplacements n’hésitez pas à utiliser cette vidéo qui vous aide à être plus explosif sur vos déplacements ! Et hop, on ne vous voit plus arriver et vous arrivez à perturber votre partenaire habituel. 


Eliminer les appels

José, pose ce téléphone ! 

Être rapide c’est bien, mais si vous envoyez un message à votre partenaire du type “Attention je vais bouger dans 3, 2, 1 ! Maintenant !” ce n’est pas le plus efficace. C’est pour cela qu’il est important de supprimer les appels, c’est-à-dire tous les gestes parasites qui laissent entendre que vous allez faire une action avant que vous ne commenciez à la faire.

Pour cela, vous pouvez travailler devant un miroir, ou mieux, et encore plus efficace, avec une caméra ! Regardez vos mouvements au ralenti et voyez si vous êtes prévisible ou pas.

Avoir une bonne proprioception est un vrai atout, car vous êtes beaucoup plus conscient des mouvements que vous faites. Si vous cherchez des moyens d’avoir une meilleure proprioception et ainsi de réduire vos appels, vous pouvez consulter cet article dans lequel vous trouverez une liste d’exercices à faire chez vous ainsi qu’une vidéo explicative. 

Entraîner votre souplesse

Si vous êtes souple, vous pourrez agir plus librement. Le fait d’être souple fait que vous aurez une amplitude de réaction plus large. 

De cette façon, vous risquerez moins de vous blesser, mais vous serez aussi bien plus rapide. Comme on vous l’explique dans notre méthode gratuite d’assouplissement pour les Arts Martiaux et Sports de Combat, la souplesse vous permet de gagner en vitesse.

On ne va pas vous refaire ici l’explication qui prend plusieurs pages dans l’e-book, mais en travaillant votre souplesse correctement, vous améliorer votre réflexe myotatique et votre réflexe myotatique inverse. Ce qui vous permet de réduire les tensions musculaires inutiles, mais aussi d’apprendre à contracter le muscle qui va se relâcher pour rendre se relâchement plus rapide. 

Pour télécharger gratuitement la méthode, qui comprend un e-book théorique, mais aussi pratique (avec les exercices en photo) et une vidéo qui vous explique tous les mouvements, cliquez ici

Cliquez sur l’image pour télécharger votre méthode d’assouplissement !

Travailler ses ukemi

Travailler ses ukemi (chutes) est quelque chose de très important dans toutes les disciplines où l’on applique des techniques de contrôle ou de projection. 

Je vous conseille d’éviter de le faire en dehors des dojos, car c’est un exercice propice aux bobos. Par contre vous pouvez sûrement demander à votre enseignant de vous entraîner, que cela soit avant le début du cours ou en vous mettant sur le côté (en demandant à l’enseignant si vous pouvez vous entraîner sur ce point précis pendant le cours enfant par exemple). 

Uke et aïkido

Il est vraiment capital que vous vous sentiez à l’aise sur vos ukemi pour pouvoir devenir un Uke vif !

Cet article se termine, je vous remercie pour votre régularité et votre soutien ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre sur les réseaux sociaux et à partager nos articles et nos vidéos. Merci pour tout ! 

En attendant le prochain article vous pouvez lire celui-ci qui vous aidera à avoir une sangle abdominale solide, ce qui est un élément clé pour être un bon Uke et même un bon pratiquant.

En effet, la sangle abdominale permet le transfert de l’énergie entre le haut et le bas du corps. Ainsi, vous travaillerez avec l’ensemble des chaînes musculaires, plutôt qu’avec des parties de celles-ci, ce qui vous rendra beaucoup plus puissant !

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Muscler les avant-bras : 6 exercices pour gagner vos combats grâce à eux

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Homme qui monte à la corde

Pourquoi se muscler les avant-bras ? Déjà pour porter les courses jusqu’au 7ème étage sans ascenseur en une seule fois. C’est aussi un moyen de réussir à soulever des charges plus lourdes ou de mieux maintenir sa prise sur une barre de traction par exemple. Ou de ne pas lâcher ce partenaire que vous étiez sûr de mettre à terre.

Se muscler les avant-bras possède de nombreux intérêts et peut vous permettre de progresser plus rapidement dans votre discipline.

Si vous pratiquez une discipline de percussion, se muscler les avant-bras vous permet de protéger vos os et ligaments. Cela permet également de développer plus de puissance lors de vos frappes.

Si vous êtes dans une discipline de préhension, alors se muscler les avant-bras est un excellent moyen d’avoir plus de puissance pour tenir le partenaire. Cela est aussi une façon d’avoir plus de puissance dans vos mouvements de poignet pour le déséquilibrer.

Et si vous voulez connaître l’intérêt des sports de préhension (comme le Judo, Grappling, etc.) dans le MMA (Multi Martial Arts) on en parle ici. Maintenant que vous êtes bien motivé, on va vous expliquer le rôle des avant-bras !

Muscler les avant-bras, est-ce la seule chose à faire pour réussir à mieux projeter ?

 

Ce qui fait défaut dans les saisies c’est majoritairement la saisie en elle-même. En fait, vous savez ce que vous avez à faire, mais votre partenaire vous fait le coup de la savonnette et glisse entre vos doigts.

Bon, pour être clair, on sait  aujourd’hui qu’un bon coup de poing utilise un schéma musculaire qui part du gros orteil et qui finit au poignet. C’est ce que l’on appelle les chaînes musculaires. Alors en est-il de même pour la saisie ?

Des études récentes prouvent que les muscles des jambes sont engagés lors d’une saisie, ne serait-ce que pour la stabilité, l’ancrage. En même temps c’est logique, si vous voulez balancer quelqu’un par-dessus bord mais que vous glissez vous même sur le pont vous n’allez pas faire grand-chose (essayez de tenir quelqu’un qui bouge sur une patinoire, qui c’est qui bouge qui ?).

Cela signifie donc qu’il ne faut pas négliger ses jambes même lorsque notre premier but est de projeter !

Projeter nécessite plusieurs chaînes musculaires, et certaines vont jusqu’aux extrémités. Et certains considèrent même que les doigt en font partie, même si ce ne sont pas des muscles mais des tendons et des os. (1)

Une étude montre que plus on court, plus les tendons se renforcent et gagnent en élasticité, diminuant ainsi le risque de blessure. (2) Je ne vois pas pourquoi cela serait différent avec les tendons de la main ! Certains arts martiaux, comme le Wing chun, ont pour but de travailler sur la résistance et l’élasticité des tendons.

Donc, dire que muscler seulement les avant-bras suffit serait une erreur. Mais cela reste indispensable !

Choisir sa méthode pour se muscler les avant-bras

 

On va s’attarder ici sur une série d’exercices qui va vous permettre de renforcer votre poigne, et pour cela il va falloir vous muscler les avant-bras ! Et vous pourrez certainement trouver un exercice qui vous convient ! Oui José, même toi tu peux y arriver, avec un peu de volonté.

En Europe on travaille très peu la poigne pour elle-même, en même temps si on a déjà une poigne de Viking…. Le problème, ou l’avantage, c’est que l’on peut travailler sa poigne tout en se renforçant sur autre chose. Par exemple, si vous faite des tractions, et bien vous renforcez votre poigne. Mais il existe des moyens d’aller plus loin.

 

 

Le traditionnel qui veut se muscler les avant-bras

 

Cet exercice est très souvent utilisé dans les dojos pour muscler les avant-bras. Lorsqu’il commence les élèves sont bien enjoués, mais au bout de peu de temps vous entendrez leur joie se transformer en douleur !

Un exercice proposé par Maitre Kawaishi (pionnier du Judo en France) (3) :

 

"Les muscles fléchisseurs des doigts ne sont pas dans les doigts mais dans 
l'avant-bras. Leur traction est transmise aux extrémités par les tendons. 
L'ensemble est solide et peut devenir extrêmement puissant par l'exercice. 
Tous les exercices qui obligent à serrer la main fort, longtemps et rapidement 
sont bons. Toutefois, il en est un qui est irremplaçable.

C'est celui qui consiste à ouvrir la main, doigts fortement écartés en extension
 forcée, puis à la refermer puissamment en forçant aussi. Le mouvement d'ouvrir et
 fermer doit être répété le plus vite possible jusqu'à l'extrême fatigue qui 
survient d'abord très vite, puis moins vite lorsque l'entraînement est acquis.
 Entre chaque série d'exercice, l'on repose les muscles courbatus en levant les
 bras un peu au-dessus de la tête et en agitant les mains ouvertes mais 
décontractées, comme des marionnettes."

 

Je vous conseille de le faire bras tendus devant vous, parallèles au sol. L’avantage de cet exercice c’est qu’on peut le faire à n’importe quel niveau, c’est un excellent moyen de commencer et de progresser.

C’est vraiment l’exercice type que l’on peut pratiquer dans tous les arts martiaux. En plus de cela il fait travailler aussi les extensions de main, qui peuvent permettre de se libérer d’une prise ou de faire certains blocages !

Vous pouvez rajoutez des outils comme les grippers (des sortes de poignées plus ou moins résistante), des balles en mousse ou autres. Que du bonheur !

Le touriste


Le farmers walk est un exercice assez simple. Enfin théoriquement, on s’entend bien ! Et pour ce qui est de muscler les avant-bras, il rempit bien son office.

Vous portez dans chaque main un certain poids (quelque chose que vous trouvez lourd, ne prenez pas 500 grammes pour les balader dans votre jardin). A vous d’inventer si vous n’avez pas de matériel, perso j’aime bien prendre des cabas de course et les remplir de bouteilles d’eau (et si c’est trop léger remplissez de sable mouillé).

Vous gardez les bras perpendiculaires au sol, les épaules basses (vous évitez les blessures et vous travaillez vous épaules en même temps, c’est pas beau la vie ?) et vous faites de grandes enjambées. Le but ? Marcher le plus longtemps possible sans lâcher.

Allez on se revoit dans quelques kilomètres !

 

Le courageux

 

Les tractions ont toujours été un moyen de muscler les avant-bras. Le fait simple fait de devoir rester accroché à une barre utilise nos muscles des avant-bras. Si vous n’arrivez pas à faire de tractions, le simple fait de rester suspendu vous fait déjà travailler.

Homme qui fait une traction de dos

Pour les courageux il existe des variantes encore plus folles. Vous pouvez accrocher un kimono à votre barre et faire des tractions suspendu à celui-ci. C’est un excellent moyen de s’entraîner à maintenir la tenue de votre adversaire. Il existe aussi des manchons de kimonos qui s’attachent directement à la barre, mais n’en n’ayant jamais utilisé je ne sais pas vraiment leur utilité.

Femme qui monte à la cordePour les grands fous que vous êtes, essayez aussi de faire des tractions sur un barre verticale, de monter à une corde sans les pieds, ou de monter à des arbres (avec pas ou peu d’usage des jambes). Vu que le support est vertical, vous risquez de glisser et vous devez donc raffermir votre saisie (attention en bas !).

Vous pouvez aussi rester gainé en haut de la traction en pronation (paume de la main vers le sol, pouce vers l’intérieur), c’est très bien pour muscler les avant-bras.

Cela marche aussi avec toutes les barres que l’on trouve en salle de musculation. Une petite astuce, qui marche à peu près avec tout, consiste à augmenter la circonférence de la barre. Pour cela rien de plus simple, il vous suffit d’enrouler votre serviette autour. =)

 

Le violent

 

Prenez un bâton, un manche à balai ou une barre de traction. Assommez la personne qui est à votre droite. Recommencez.

Enfin c’est presque ça. Vous allez frapper le mouvement shomen (une frappe verticale s’abattant sur le crâne de votre adversaire) de nombreuses fois.

Jeune homme à une compétition de Iaido

Le fait d’armer le bâton au-dessus de votre tête et la pointe vers le ciel (ceci est très important) vous oblige à faire un mouvement de flexion du poignet. Et ce mouvement répété de nombreuses fois fait vraiment travailler votre poigne. Sur votre mouvement gardez bien le dos droit et les épaules basses, vous travaillerez même votre chaîne postérieure du torse au passage.

Tout comme pour les tractions, plus le manche de votre outil est épais plus il renforcera vos avant-bras. Plus il est lourd et mieux c’est ! De même s’il est plus lourd d’un côté, tenez le par l’autre côté, le fait d’avoir du poids au bout renforce l’endurance de votre musculature. D’ailleurs vous pouvez éventuellement y ajouter un poids.

Le mouvement que l’on fait pour armer est le même que celui que l’on peut faire pour déséquilibrer un partenaire sur l’avant. En plus de ça vous travaillez même votre technique, c’est pas magnifique ? Alors arrêtez de vous plaindre et faites plus de répétitions ! ;p

D’ailleurs, si vous avez lu notre article sur les sensations kinesthésiques, vous savez que l’utilisation d’un arme est un excellent moyen d’améliorer le ressenti que vous avez de votre propre corps. Ainsi, vous pourrez mieux contrôler votre adversaire et gérer la distance qui vous sépare. Ce n’est pas le seul moyen d’améliorer cette sensation, si vous voulez d’autre exercices pour le faire, clique ici pour lire l’article complet !

Nous ferons un article sur comment renforcer ses frappes avec des armes si cela vous intéresse, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire.

 

Le maniaque est-il en train de se muscler les avant-bras

 

Plus personne ne veut s’entraîner avec vous parce que votre kimono sent fort ? Mais en même temps vous ne voulez pas perdre de temps à le laver, vous devez vous entraîner. Je vais vous donner une astuce.

Femme qui lave son linge dans la rivière



Lavez votre kimono, ou votre serviette à la main. Le travail que cela demande est assez physique, surtout si vous prenez le temps de bien le shampouiner en faisant pénétrer la lessive.

Mais le meilleur c’est l’essorage. En essorant le vêtement, vous allez vous muscler vos avant-bras et travailler la torsion nécessaire aux déséquilibres latéraux et aux retournements dans les combats au sol !


Je suis maintenant convaincu qu’on ne retrouvera plus jamais votre kimono sale !

Le barman

 

Barmaid qui fait un cocktailL’entraînement a été dur et il faut se refroidir. Quoi de mieux qu’une bouteille d’eau gelée ?

Lancez la, rattrapez la, faites la tourner et saisissez. Vous me direz si cela ne fait pas chauffer les avant-bras au bout de quelques répétitions.
Attention à ne pas commencer avec une bouteille trop grosse, car elle va glisser et vous pourriez vous faire mal.

L’avantage de cette technique est qu’elle peut être faite n’importe où, ou presque. Si vraiment vous ne pouvez pas la congeler cela marche presque aussi bien avec juste une bouteille.

Par contre si vous le faites avec une bouteille de coca je ne réponds plus de rien à l’ouverture.

Voilà, maintenant vous avez plein d’idées pour améliorer la puissance de vos saisies. À vous de voir si vous transformez juste certains exercices comme les tractions pour les rendre plus difficiles, ou si vous ajoutez un exercice à votre circuit training.

Je vous conseille de les travailler plutôt en fin d’entraînement pour deux raisons : ce sont des muscles relativement endurants, donc ils seront pré-fatigués. Et comme ça vous travaillez votre mental en vous obligeant à tenir même quand vous n’en pouvez plus, et vous habituez vos muscles à travailler jusqu’au bout (on ne va pas abandonner un combat si on tient debout non ?).

Comme tous les muscles, ceux nécessaires à la poigne ont besoin de repos, ne l’oubliez pas, sinon vous risquez la tendinite, et c’est très long à soigner !

 

Si vous souhaitez d’autres exercices pour devenir meilleur ? Regardez notre article Le tabata, comment améliorer vos déplacements en moins de 10 minutes. Vous avez peur de vous démotivez ? Jetez un œil à l’article Comment rester motivé et continuer de progresser comme dans Karate Kid.

N’hésitez pas à nous laisser un commentaire, que cela soit pour l’entraînement pour les frappes aux armes, une question ou une remarque, cela fait toujours plaisir. Abonnez-vous au blog, ainsi qu’à notre chaîne Youtube pour ne louper aucune nouvelle, et n’hésitez pas à partager cet article sur vos réseaux sociaux préférés.

1 – Adjustments with running speed reveal neuromuscular adaptations during landing associated with high mileage running training. Journal of Applied Physiology, 2017 Vol. 122 no. 3, 653-665

 

2 – Atlas d’anatomie humaine, Netter, Planches 453 -454

3 – Ma méthode secrète de Judo de Mikinosuke Kawaishi

Alexandre Canteli Mestas : champion d’Europe de judo en interview

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alexandre canteli mestas

Alexandre Canteli Mestas Champion d'EuropeAlexandre Canteli Mestas a accepté de nous accorder une interview où il livre son ressenti et ses méthodes d’entraînement sans rien vous cacher. Cliquez sur play pour l’écouter et cliquez sur “Download” pour le recevoir directement sur votre appareil.

Il vous donne ici des conseils très intéressants pour devenir un meilleur Uke, notamment pour la présentation des katas, qui sont nécessaire à l’obtention de la ceinture noire de Judo ! 

Les articles ou vidéo dont on parle dans l’interview :

La visualisation : l’article est ici, et la vidéo juste en dessous. Vous y apprendrez comment faire une visualisation qui vous permet de devenir bien plus performant et de gagner vos combats.

La vidéo du kata en armure :

L’article sur le repos est ici, pour apprendre à récupérer et limiter le risque de blessure. 

Voici la photo du plat préféré d’Alexandre.

Qui est Alexandre Canteli Mestas ? 

Alexandre Canteli Mestas est un passioné de Judo, et de Sport plus globalement. Il s’est très vite intéressé à la pratique du Kata et tout ce qui gravite autour. 

Il a obtenu plusieurs titre européens dans différentes formes de compétition. Et il vous explique dans cette interview comment il a réussi à progresser.

Où retrouver Alexandre Canteli Mestas ?

Sur Instagram : Alexcanteli

Dans son dojo, cliquez ici pour en savoir plus ! 

plat préféré d'Alexandre Canteli Mestas

Le vocabulaire pour construire sa séance

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Figurine qui apprend du vocabulaire

 

 

Aujourd’hui un article un peu spécial. Il va être très court mais il me paraît essentiel. Il va porter sur le vocabulaire pour construire sa séance pour être certain que l’on se comprenne bien. 

Attention il ne s’agit ici que du vocabulaire pour construire sa séance d’exercice physique. On vous fera un peu plus tard une fiche vocabulaire avec les mouvements de base dans les Arts Martiaux et les Sports de Combat, mais aussi une fiche de vocabulaire pour la musculation.

Comme c’est quelque chose qui est à la fois très simple et très complexe on vous a fait une vidéo pour tout vous expliquer et on vous résume tout en quelques lignes ! 

 

 

Le vocabulaire pour construire sa séance

 

L’exercice

 

L’exercice c’est le mouvement à exécuter. Par exemple, cela peut être des pompes.

 

La répétition

 

La répétition c’est le nombre de fois que vous allez répéter un exercice. Par exemple, vous faites quinze répétitions de pompes. 

Les répétitions peuvent avoir des durées. Par exemple, des répétitions de 1 seconde de descente et 1 seconde de montée. Ou encore, 4 secondes pour descendre, bloquer 2 secondes et remonter en 1 seconde et bloquer deux secondes en haut. Dans ce cas cela se note 4/2/1/2.

 

La série

 

C’est l’enchaînement de plusieurs répétitions d’exercices, avec ou sans temps de repos.

Par exemple, je peux faire une série de quinze pompes, trente secondes de repos et 15 flexions.

 

Le cycle

 

C’est un enchaînement de séries. Celles-ci peuvent être identiques ou varier.

 

La séance

 

La séance comprend un ou plusieurs cycles. Je peux très bien faire une séance avec dix cycles identiques, ou varier à chaque fois.

Boîtes de laine
Les séances c’est un peu comme ce rangement. Votre séance c’est l’ensemble. Vos cycles, c’est chaque petites cases. Plus la pelote est grosse, plus il y a de répétitions. La couleur c’est l’exercice.
Vous pouvez varier le nombre de cases, des pelotes plus ou moins grandes ou de couleurs différentes, à la fin vous avez toujours un rangement.

Construire sa séance

 

Maintenant que vous maîtrisez le vocabulaire de base, on va voir deux grands principes de base pour construire vos séances.

On vous conseille de toujours suivre des instructions adaptées à vos besoins et de poser des questions si vous en avez besoin ! Ne vous lancez pas dans l’invention de séance n’importe comment !

 

Répéter

 

Une séance, même parfaite, doit être répétée pour être efficace. Même si vous avez lu tous les avantages à faire de la visualisation dans cet article, il faut aussi de la pratique !

Pour construire un muscle ou un geste technique, il n’y a qu’une façon, il faut le contraindre par la répétition. Je ne veux pas dire qu’il faille absolument mettre beaucoup de répétitions dans vos exercices (cela pourrait même être contre-productif selon ce que vous voulez travailler), mais qu’il faut vous entraîner régulièrement.

Et, qui dit répéter dit garder le même protocole.

 

Femme qui fait des pompes avec son chien

 

Varier

 

Cependant, vous l’avez peut être lu dans cet article, sortir de sa zone de confort à du bon. Si vous voulez savoir pourquoi, ou comment le faire n’hésitez pas à le consulter !

Par exemple, en perturbant vos séances vous allez stimuler le muscle différemment et vous risquez d’obtenir de meilleurs résultats ! Mais si vous variez tout le temps, vous répétez peu. Il faut trouver le juste milieu entre répétition et variation.

Pour les variations, vous pouvez jouer à toutes les échelles du vocabulaire de base que l’on vient de voir. Vous pouvez changer un exercice, ou faire varier son nombre de répétitions.

Vous pouvez aussi changer les facteurs externes à l’entraînement. Vous pouvez vous entraîner plus tôt, avant de manger, ou en extérieur.

Tous ces facteurs vont vous permettre de perturber vos habitudes et donc de vous améliorer.

Voilà, j’espère que cet article est clair. S’il ne l’est pas n’hésitez pas, à nous le faire savoir ! Maintenant que vous savez tout sur le vocabulaire de base, il ne vous reste plus qu’à vous entraîner ! Si vous cherchez une idée, vous pouvez toujours visionner notre vidéo de l’article « Tabata, entraîner ses déplacement en moins de 10 minutes« .

 

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Sensation kinesthésique : 6 exercices pour vous améliorer

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sensation kinesthésique esquive

La sensation kinesthésique c’est le fait de savoir où notre corps se situe dans l’espace et comment il évolue. C’est un peu réussir à décentrer sa vision et prendre conscience de l’espace utilisé par notre corps.

Dans les Arts Martiaux comme dans les Sports de Combat, la sensation kinesthésique est nécessaire. C’est elle qui nous permet de frapper de façon dissimulée et de perturber le zanshin de notre adversaire, ce qui est un grand atout pour gagner un combat. Et si vous vous demandez ce qu’est le zanshin et surtout pourquoi il est nécessaire pour vous permettre de rester en sécurité, vous pouvez lire cet article que nous avons consacré à ce thème. 

Je vous propose deux exemples pour illustrer mes propos. Le premier c’est le coup de pied retourné. Ceux qui ont le plus de mal avec la sensation kinesthésique vont devoir voir leur pied avant de le lancer ou ils risquent de tomber. Ils auront plus de mal à surprendre leur adversaire. C’est pour cela que l’on dit qu’il faut regarder les yeux de l’adversaire en combat, car ceux qui ont une sensation kinesthésique faible ont besoin de constamment regarder ce qu’ils font.

Le deuxième exemple c’est dans le travail au sol (ne waza pour nos amis japonais). Vous regardez un débutant travailler, il va d’abord chercher à voir la saisie qui le dérange avant de travailler dessus, alors qu’un pratiquant plus avisé n’a pas besoin de regarder ses mains pour agir. Un très bon exemple est dans le magnifique combat du colosse Sébastien contre le vaillant Maxime. Si vous avez loupé la vidéo, elle est ici. METTRE LIEN.

 

Et maintenant place aux 6 exercices pour améliorer votre sensation kinesthésique et vous permettre de devenir plus précis et plus rapide à prendre une décision en combat. 

 

 

1. Augmenter son ressenti kinesthésique en fermant les yeux

La sensation kinesthésique est souvent considérée comme un sens interne, comme la proprioception. En fermant les yeux vous supprimez le sens externe qui vous apporte 90% de vos informations. Cela veut dire que vous allez perdre vos repères et devoir apprendre à écouter d’autre sens.

Coureurs aveugles

D’ailleurs les personnes non voyantes développent une excellente sensation kinesthésique.

Cela peut engendrer des pertes d’équilibre, dans ce cas là il ne faut pas hésiter à ouvrir les yeux ! 

C’est une technique qui est utilisée depuis très longtemps dans les Arts Martiaux, notamment ceux qui utilisent des katas qui se font seuls. Vous apprenez alors à écouter votre corps, c’est un exercice que je trouve intéressant. Attention cependant à être assez éloignés les uns des autres si vous travaillez à plusieurs.

Un autre exercice de ce type que j’ai vu et que j’ai trouvé très intéressant, c’est de toucher une cible (comme un sac de frappe) du bras gauche, puis enlever ce contact et frapper avec le bras droit. Cependant, si vous faites cela, ne frappez pas fort, ni vite. Pourquoi ? Car si votre sensation n’est pas bonne vous ne contracterez pas le poing comme il le faut et vous risquez des blessures qui peuvent être graves. 

Pour limiter au maximum ce risque de blessure je vous conseille d’utiliser des cibles molles, comme une feuille d’un arbre ou un coussin accroché à une chaise, et d’essayer de vous arrêter au ras. De cette façon, même si vous la touchez, vous ne risquez pas de vous blesser !

2. Améliorer votre sensation kinesthésique en vous déplaçant

Choisissez un point repère (par exemple une porte). Fermez les yeux et déplacez vous. Lorsque vous vous arrêtez, tournez-vous vers ce point. Êtes-vous dans la bonne direction ?

Vous pouvez bien entendu varier les déplacements, faire un peu de shadow boxing, vous déplacer au sol. 

L’intérêt est de toujours savoir vous positionner face à un point désiré. Avez-vous remarqué que dans les disciplines de préhension, après une chute, les combattants se retrouvent quasiment tout le temps face à face ? C’est tout simplement parce qu’ils ont une sensation kinesthésique suffisamment développée pour se replacer correctement !

C’est un excellent moyen de mieux esquiver. Savoir où l’on est exactement, permet d’avoir plus de chance de ne pas se retrouver dans la trajectoire de la frappe de l’adversaire.

Vous pouvez en profiter pour travailler le déplacement oblique que l’on vous présente dans cette vidéo. Comme ça, vous améliorez aussi votre capacité a sortir de l’axe de l’adversaire ! 

3. Améliorer votre sensation kinesthésique grâce à des cibles

Eh oui, faire comme José et prendre une photo de votre patron pour taper dessus peut être une bonne idée.

Nous parlions tout à l’heure du sac de frappe, ou d’une cible les yeux fermés. Cette fois-ci vous allez le faire les yeux ouverts mais en variant les distances et les frappes. Et surtout vous allez essayer d’être extrêmement précis.

Cible avec des fléchettes

Par exemple, si vous imprimez un visage sur une feuille de papier (ce qui est une excellente idée pour travailler la précision), vous allez faire en sorte que votre zone de frappe s’arrête pile devant la cible souhaitée (comme la tempe ou la lèvre). 

Vous allez varier vos déplacements avant de frapper. Vous pouvez faire un blocage, un pas d’esquive, etc..

Vous n’êtes pas obligé de frapper. Si vous faites du Grappling par exemple, il peut être intéressant pour vous d’être précis dans vos saisies. Vous allez donc avoir un point précis où mettre la main après avoir fait vos déplacements.

4. Quadrupédie et sensation kinesthésique

Pour vous dire la vérité, l’idée de cet article m’est venue en voyant ma chienne marcher. Il y avait deux paliers surélevés avec un petit vide entre les deux. Elle est passée naturellement sans “tomber” dans ce vide. Je me suis dit “90% des humains auraient dû regarder où ils mettaient leurs pieds s’ils marchaient à 4 pattes”. 

Chien qui fait de l'agility

Cela s’explique facilement, on n’a pas l’habitude d’avoir notre corps dans une position quadrupédique, on a donc une mauvaise sensation kinesthésique dans cette position. 

Vous allez me dire “Très bien, mais nous on combat debout (sauf pour certaines disciplines qui mettent l’accent sur le sol)”. Certes, mais en travaillant à 4 pattes, vous êtes obligé d’avoir conscience de ces 4 appuis constamment, et vous ne pouvez pas réfléchir tout le temps à ce que vous avez à faire ! C’est donc un excellent moyen d’intérioriser ces sensations sans les intellectualiser.

Il y a une histoire qu’Armand Vallé raconte souvent et que j’aime beaucoup, c’est celle du mille-pattes :


Un mille-pattes marche et croise une fourmi. 
Cette dernière, émerveillée, demande au mille-pattes comment il fait pour 
se déplacer avec autant de pattes. 
Celui-ci, s’arrête, la regarde lui dit que c’est naturel, 
mais il se met à réfléchir sur la question. 
Il n’arrive plus jamais à repartir et reste sur place.

L’idée, c’est qu’il y a des sensations qui sont intériorisées et qu’il ne sert à rien de vouloir les expliquer. Le plus important c’est de savoir les utiliser correctement. Si vous capable de vous déplacer correctement à quatre pattes, vous aurez très certainement développé vos sensations kinesthésiques. C’est d’ailleurs une des choses qui fait que pour moi le travail du sol est excellent pour toutes les disciplines, car il y a de nombreuses façons de se déplacer et cela nous permet de développer notre ressenti kinesthésique. Le transfert se fait naturellement aux déplacements debout.

5. Le travail des armes, un prolongement du corps

Tout comme le travail au sol, les exercices des armes sont parfois critiqués ou refusés par certaines disciplines. Car se sont des armes hors contextes, que nous ne risquons plus de trouver dans notre quotidien. J’entends par arme des choses comme le sabre, le jo (bâton long), etc..

Photographie d'un katana

Je suis tout à fait d’accord sur ce point. Cependant cela possède de nombreux autres avantages, notamment celui de travailler votre sensation kinesthésique. On entend souvent dire que l’arme doit être le prolongement de notre corps. Dit comme ça, cela fait très film asiatique des années 80, mais c’est assez vrai. 

Il faut être capable de ressentir où va votre arme et où elle est exactement, comme si c’était un de vos membres. Il faut maîtriser le mouvement de l’arme, comme vous maîtrisez celui de vos mains et de vos pieds. Cela peut sembler étrange, mais le fait de travailler avec une arme longue permet de progresser sur vos propres sensations kinesthésiques. 

6. L’épreuve (ou les preuves) de l’image pour la sensation kinesthésique

Souvent on pense que notre position est correcte, que l’on est dans le temps, que l’on ne fait pas d’appel. Et on a beau nous dire le contraire, il est parfois difficile d’en démordre. Il y a un outil magique : la caméra. Aujourd’hui presque tout le monde peut se filmer grâce à son smartphone.

Cela à de nombreux avantages. Et vous allez voir que c’est un très bon moyen de travailler votre Shoshin, l’esprit du débutant, qui est un excellent moyen de toujours progresser. Et si vous voulez en savoir plus sur cet état d’esprit, cliquez sur ce lien.

Dessin d'une caméraContrairement au miroir, cela ne nécessite pas de regarder l’image, ou le reflet, en même temps que l’on fait notre exercice. Vous pouvez donc vous focaliser sur votre exercice.

Vous pouvez vous prendre sous différents angles si vous voulez travailler un point particulier. Par exemple, vous pouvez vous filmer du dessus avec un peu d’ingéniosité, ce qui permet de remarquer d’autres détails.

Vous pouvez la montrer à un ami ou un professeur pour demander des conseils, et cela même s’il est à des milliers de kilomètres.

Et surtout, vous pouvez ralentir la vidéo à souhait et la regarder de nombreuses fois ! Je me souviens encore d’un moment où Anne préparait sa ceinture noire. Elle s’est filmée en faisant des frappes. Je lui ai dit “tu fais un appel avec un déséquilibre sur l’avant”. Elle a insisté pour dire que non. On a découpé la vidéo au dixième de seconde, et effectivement sur deux dixièmes de seconde elle avait ce déséquilibre. Bien sûr, pour un premier dan, ce n’est pas alarmant du tout, mais cela lui a donné des pistes de travail pour la suite.

Ce qui est encore plus drôle c’est que lorsque j’ai passé mon grade Armand Vallé a filmé. Puis, plus tard il a regardé cette vidéo au ralenti. Sur quelque chose de l’ordre du dixième de seconde il y avait ce déséquilibre avant ! Il m’avait dit qu’il y avait un problème, mais il n’arrivait pas à mettre le mot dessus, la vidéo nous a aidé. Depuis je travaille dessus ce déséquilibre, tout comme Anne. Si vous souhaitez en savoir plus sur les exercices que l’on utilise, dites le nous en commentaire !

Cet article se termine et j’espère qu’il vous aura plu ! N’hésitez pas à le partager à tous vos amis qui cherchent à améliorer leur sensation kinesthésique. Si vous souhaitez un article du même type on peut vous conseiller notre article sur le gainage.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

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François Guerrieri : retour sur son stage de Kali !

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Photo de groupe

François Guerrieri enseigne notamment le Kali Eskrima Doblete Rapilon et le Nihon Taijutsu. Et il enseigne actuellement dans le même dojo que le mien, on se croise une fois par semaine.. Malgré cela, il a fallu que je croise sur Facebook une affiche partagée par Lionel Froidure pour savoir qu’il organisait un stage ! Bon… S’il n’est pas le meilleur pour la communication, il est par contre un pratiquant d’Arts Martiaux trèèèèèèès efficace

Nous tenons à remercier le club Atemi de Villemomble,  qui a organisé ce stage et nous a reçus avec plaisir. C’était vraiment un super moment comme vous allez le découvrir !

Le Kali Eskrima Doblete Rapilon : le style pratiqué par François Guerrieri

Avant de vous parler de ce cours de François Guerrieri, il me semble important de vous présenter le style qu’il pratique. Je ne suis pas expert en la matière, et si vous pensez que je suis dans l’erreur, n’hésitez pas à donner votre opinion ou à partager votre savoir dans les commentaires.

Kali Arnis Eskrima, qu’est-ce que c’est ?

François Guerrieri explique de snotions à ANne
François Guerrieri explique avec patience des notions à Anne.

Le Kali Arnis Eskrima est une méthode de combat créée dans les Philippines. Il a pour but de créer une méthode d’utilisation des armes. Les armes que l’on croise le plus fréquemment sont les cannes courtes et les couteaux. 

(note : Parfois appelé Kali, ou Eskrima, je n’ai pas trouvé de différence dans la pratique et les termes sont interchangeables, si vous en savez plus n’hésitez pas à partager vos connaissances avec nous).

Cependant, le but est de transférer ces techniques à toutes les armes. Bâtons longs, sabres, épées, tessons de bouteilles, etc… Et même mains nues !  

Cette méthode ne travaille pas des attaques spécifiques, mais des angles d’attaque. On n’a pas le temps de s’occuper de la façon dont l’arme est tenue, ni même de la position du poing (en cas de frappe à main nue). Ce qui compte c’est la direction du coup.

Il existe plusieurs formes d’Arnis : 

    • L’Arnis “entablado”, c’est une forme artistique, faite pour les démonstrations.
    • L’Arnis “jugado”, c’est le Kali Eskrima de compétition.
    • L’Arnis “matador”, c’est la Kali Eskrima qui va jusqu’à la mise à mort.
    • L’Arnis “guerrero”, est une forme raffinée de l’Arnis Matador

Le Doblete Rapilon

Le Doblete Rapilon peut-être traduit “doublés rapides”. Le but est de travailler sur des enchaînements blocages / attaques vifs. C’est un style très spécifique qui se base beaucoup sur l’attaque. Il se pratique à une ou deux armes. 

Ce style cherche à développer la vitesse et la puissance, et met l’accent sur le combat et l’efficacité.

Maintenant que vous en savez un peu plus sur le style pratiqué par François Guerrieri, parlons de ce que nous avons retenu de ce stage.

Les notions que l’on retient de ce stage avec François Guerrieri

Ces notions ont été travaillées durant tout le stage, mais nous vous en faisons part dans l’ordre dans lequel elles ont fait leur apparition.

Toutes ces notions sont transposables à l’ensemble des disciplines car François Guerrieri a veillé à parler « en principe ». De cette façon il s’est arrêté sur ce qui unit les Arts Martiaux pour que chacun puisse enrichir sa pratique à travers ce stage.

Le déplacement

La première chose que François Guerrieri a voulu nous transmettre est l’importance du déplacement. 

Avant même qu’il commence à nous enseigner, je l’ai vu pratiquer quelques mouvements. Et j’ai immédiatement été touché par la vitesse et la puissance qu’il arrive à déployer dans ses déplacements (j’entends ici le jeu de jambes).

Lorsqu’il se déplace il reste extrêmement compact et tout le corps suit d’un bloc. J’ai pour habitude de dire”il faut toujours que les jambes bougent ensembles, de façon à pouvoir répéter le même déplacement à l’infini”, cela était également au coeur de la pratique que nous avons étudiée durant ce stage.

Exercice de déplacement
Comme vous le voyez au flou, le déplacement est au coeur du stage !

C’est vraiment l’explosivité de ses déplacements qui m’a marqué. Il va très vite sans s’élancer pour autant, et cela même lorsqu’il court ! Eh oui ! En Kali on peut courir en frappant ! 

D’ailleurs on a fait un article avec une vidéo pour améliorer votre explosivité dans vos déplacements. On vous le met juste ici pour que vous puissiez vous entraîner. Vous y trouverez un mode d’entraînement très dense (moins de 10 minutes) et facile à mettre en place !  

Euh, José revient là on n’avait pas terminé… Tu iras voir cette vidéo après ! 

On a donc débuté le stage par des exercices de déplacement qui sont très proches de ceux que l’on peut retrouver en boxe.

La distance

On a beaucoup travaillé sur la distance. Ne pas perdre la distance par des jeux à deux, mais aussi veiller à ce que l’autre soit à bonne distance lors d’exercices plus techniques.

François Guerrieri donne des explications de distance

François Guerrieri l’a rappelé plusieurs fois : si mon adversaire n’a pas besoin de se déplacer pour frapper, cela devient complexe à éviter. De plus, celui qui attaque à toujours l’avantage (surprise, choix du timing). 

Il faut donc maintenir notre distance de sécurité, celle où l’on ne peut pas être touché tant que le partenaire ne se déplace pas.

L’esprit combatif

La notion de distance nous pousse à parler d’une autre tout aussi importante, celle de l’esprit combatif. 

Le combat était au coeur du stage que nous avons suivi. Tous les exercices sont faits de telle manière que l’on soit en posture de combattant. La forme est moins importante que le fond, on parle plus d’état d’esprit et de logique de mouvement que du mouvement en lui-même.

C’est quelque chose de très important. Il nous a parlé des trois étapes d’apprentissage selon lui (et nous rejoignons totalement sa vision). Premièrement, on apprend le geste technique. Deuxièmement, on s’entraîne à le répéter. Troisièmement, on le met en pratique, le but est de faire ce geste lors d’un exercice plus libre.

Rester sur l’avant

Que l’on avance ou que l’on recule, il est important de rester un maximum sur l’avant et de profil. 

Sur l’avant pour pouvoir frapper avec puissance et avoir de l’impact. Si votre poids est sur l’arrière vous ferez moins mal à votre adversaire.

Il faut rester un maximum de profil pour mettre nos zones vitales le plus en sécurité possible.

Un dernier élément sur la position, qui est loin d’être anodin ni facile à maîtriser, il faut garder le bâton devant soi.

Arythmie 

François nous a également beaucoup fait travailler sur le fait de “grappiller la distance sur le partenaire”.

Pour cela il nous a offert plusieurs clés.

La première est le changement de rythme. Si l’on doit éviter de s’arrêter on peut par contre ralentir et accélérer (même courir comme on l’a dit plus haut). Cela permet de casser le rythme de l’adversaire et de le surprendre.

La deuxième chose est de varier les déplacements. On peut se déplacer en ligne droite mais aussi en oblique par exemple. D’ailleurs il nous a présenté un exercice quevous pouvez retrouver sur notre chaîne You Tube.

La troisième clé est basée sur les mouvements constants des mains. Si ma main est immobile et qu’elle part, cela va “choquer” l’oeil du partenaire qui va réagir, mais si elle bouge constamment cela va moins le marquer. On peut ajouter tout le travail de feinte qui est fait autour de cela. Il a d’ailleurs évoqué différentes formes de feintes qui existent et qui sont très proches de celles de la Boxe.

La quatrième, qui fait l’essence même du style Doblete Rapilon, c’est le fait de frapper deux fois d’affilée. Soit dans le même angle soit dans un angle différent.

François Guerrieri : un animateur vraiment génial ! 

Au cas où vous hésiteriez à aller assister à un stage de François Guerrieri, on va vous dire pourquoi il faut y aller.

Entrée en matière vive

Pas le temps de s’ennuyer avec lui. On se met en pratique très vite et il vient nous conseiller avec patience et générosité. 

Les exercices sont ludiques et variés. François Guerrieri prend le temps de bien regarder le groupe et d’adapter les exercices au besoin.

Il organise son cours de façon très structurée pour que tout le monde ait un temps de travail maximum. 

Un humour permanent

Il reste vraiment humble et sait attirer l’oreille des élèves avec quelques blagues bien senties. Il est souriant et déstresse tout le monde même lorsqu’il travaille avec une vraie lame.

En plus d’un cours de Kali, vous avez une mini pièce de théâtre. Mais non José, pas la peine de ramener les popcorn non plus ! 

Une ouverture d’esprit et une vraie envie de partage

Photo de fin de stageIl est vraiment très sincère dans sa démarche. On voit qu’il a le souci de nous aider un maximum, sans aucune rétention d’information. Que l’on souhaite découvrir pour le plaisir ou que l’on soit un pratiquant assidu de Kali ne fait pas de différence pour lui, nous sommes ses élèves ce jour-là et il nous aide à progresser au maximum.

Voilà, cet article sur le stage de François Guerrieri touche à sa fin, si vous avez la moindre question vous pouvez bien entendu nous la poser dans les commentaires.

Si vous souhaitez d’autres retours sur différents stages que nous avons fait nous pouvons vous conseiller celui de Léo Tamaki pour découvrir ce que l’Aïkido Kishinkai à apporter à notre vision. Vous pouvez également consulter celui de Kawabe Takeshi-sensei qui vous explique comment Anne a réussi à appréhender la notion de relâchement d’une façon différente et vous en inspirer pour votre propre pratique ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

À très vite ! 

Besoins nutritionnels : organisez votre rééquibrage alimentaire

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Repas au saumon

Le calcul des besoins nutritionnels est essentiel pour gérer son poids. Si vous avez une compétition et que vous devez être dans une certaine catégorie à un moment précis, il faut que vous connaissiez les besoins nutritionnels de votre corps. Ainsi, vous ne vous retrouverez pas à 3 ou 4 Kg de votre catégorie la veille du combat ! 

 

Avant de commencer cet article, il est important de rappeler que nous ne sommes pas médecins ! 

Cet article nous a été demandé suite à l’article “Pourquoi faire un menu”, car vous avez envie de savoir quoi mettre dans votre menu. Mais si vous ne l’avez pas encore lu, on vous encourage à le faire (après avoir lu cet article). Vous y trouverez des astuces pour économiser en mangeant plus sainement. 

Si vous souhaitez un outil très puissant et gratuit qui calcule automatiquement tout ce que vous avez mangé, il vous suffit de vous rendre à la fin de cet article !  Mais si vous êtes bien trop impatient, vous pouvez aussi cliquer ici pour le télécharger

Les besoins nutritionnels, c’est quoi ?

Le besoin nutritionnel correspond aux nutriments qu’il faut absorber pour que notre corps couvre ses dépenses énergétiques.

Les dépenses énergétiques

Pour faire simple il y a trois grandes catégories de dépenses énergétiques dans le corps humain.

 

Ampoule qui se branche toute seule, vos besoins nutritionnels sont vos besoins en énergie

 

1 – Le métabolisme de base

C’est l’ensemble des procédés chimiques qui permettent de garder le corps en vie. Eh oui, parce que respirer consomme de l’énergie, le fait de faire circuler du sang dans le corps également, etc.. 

Selon votre métabolisme vous pouvez avoir des prises/pertes de poids plus ou moins faciles. 

2 – L’assimilation des nutriments

Quoi ? Vous pensiez que vous mangiez votre assiette et que vous assimiliez immédiatement tous les nutriments ? Eh bien non ! Cela demande de l’énergie pour décomposer les aliments et assimiler leurs nutriments.

Ces deux points représentent une moyenne de 1 440 Kcal pour un homme de 20 à 40 ans et environ 1 150 Kcal pour une femme de même âge. C’est un point essentiel pour calculer vos besoins caloriques.

3 – L’activité physique

Matériel de sportC’est le fait qu’il faille augmenter votre ration si vous avez une activité physique plus ou moins intense ! Mais on vous met un tableau de coefficient vous expliquant tout ! Vous prenez votre métabolisme de base et vous le multipliez par le coefficient d’activité qui vous correspond.

Attention : Il existe des moyens de faire des calculs beaucoup plus précis (pour calculer le métabolisme de base et le coefficient d’activité), et nous pouvons vous les fournir. Si vous êtes prêts à entrer dans des calculs plus complexes et surtout plus détaillés dans vos activités quotidiennes, dites-le nous en commentaire et on vous fera un article complet.

Tableau du coefficient d’activité type (1) : (Selon les sources, vous trouverez des coefficients légèrement différents, mais cela n’est pas très grave.)

 

Vous êtes habituellementCoefficient
D’activité
Travail sédentaire, assis
pas de sport
1,2
Travail sédentaire
et 30 minute de marche
1,4
Travail sédentaire
et 1h à 1h15 de sport
1,6
Travail sédentaire
et 1h30 à 2h de sport
1,7
Travail physique avec beaucoup de déplacements
et 1h30 à 2h de sport
1,8
Travail physique
et 3h à 4h de sport
2

On vous explique un peu plus bas comment utiliser ce tableau

 

 

Les macronutriments pour couvrir les besoins nutritionnels

Nous savons très bien qu’il n’y a pas que les protéines, les lipides et les glucides qui sont nécessaires au bon fonctionnement du corps. Seulement, ce sont ces macronutriments qui apportent l’essentiel de l’énergie. Aujourd’hui nous ne nous attarderons que sur eux. Mais nous ferons plus tard un article sur les micronutriments (vitamines, sels minéraux, etc…).

1 – Les protéines

Ce sont des chaînes d’acides aminés, qui forment l’ensemble des partie organique. Autrement dit, c’est le ciment du corps. Bien entendu, ce n’est pas leur seul rôle, mais pour une question de densité de l’article nous ne pouvons pas trop entrer dans les détails techniques.

 

Maçon au travail

 

Les protéines sont essentielles au fonctionnement du corps. Il existe des acides aminés (au nombre de 8) que le corps humain peut créer et d’autres qu’il ne peut pas synthétiser (ils sont dit essentiels). Plus un aliment est riche en acides aminés essentiels, mieux c’est. L’aliment qui les contient tous est l’oeuf.

1 gramme de protéines représente 4 Kcal, on verra tout à l’heure combien de grammes il vous faut pour gérer votre masse.

2 – Les lipides

Les acides gras permettent de régénérer nos cellules, et de préserver notre cerveau. Autrement dit, il est important de manger du gras. 

De préférence, manger du bon gras, c’est à dire qui contient les acides gras essentiels (qui ne peuvent pas être synthétisés par le corps humain). Si vous avez besoin d’un article pour vous guider sur ce sujet, n’hésitez pas à le dire dans les commentaires ! 

1 gramme de lipide représente 9 Kcal. C’est parce que la graisse est ce qui stocke le plus d’énergie que le corps humain conserve les excédents de nutriments sous cette forme. De cette façon il peut stocker plus d’énergie dans moins de place.

3 – Les glucides

Pompe à gazoilCe sont les sources d’énergie les plus importantes pour le corps humain. On est passé d’une vision du sucre simple et du sucre complexe, à une vision  basée sur l’indice glycémique. Cette notion étant complexe, elle nécessite un article indépendant.

On considère que 1 gramme de glucide représente 4 Kcal.

4 – Attention aux calories vides

Juste un petit mot pour rappeler que les calories vides ne sont pas très intéressantes pour le corps humain. Qu’est-ce qu’une calorie vide allez-vous me demander ?

C’est un aliment qui ne vous apporte que des protéines, des lipides ou des glucides de mauvaise qualité. Par exemple, des protéines sans aucun acide aminé essentiel. Ou du sucre raffiné sans aucun micronutriment.

 

Framboise sur une cuillère sucre, est-ce vraiment vos besoins nutritionnels ?

 

Prenez 100g de glucide dans du sucre blanc et 100g de glucide dans des fruits. Dans les 100g de sucre blanc vous n’aurez rien que des glucides alors que dans les fruits vous aurez des vitamines et des minéraux. Je vous laisse deviner lequel est meilleur pour la santé ! 

Besoins nutritionnels : le calcul

Vitesse du métabolisme

Le métabolisme de base peut être plus ou moins rapide. Plus il est rapide plus il utilise de nutriments pour fonctionner. Plus il est lent moins il en a besoin. De plus, la capacité d’absorption des nutriments est différente selon les personnes.

Si vous êtes une personne au métabolisme lent avec une bonne capacité d’absorption, le fait de regarder une pizza vous fera prendre 2 kilos ! La prise de masse et la création de muscle n’est pas un problème, une augmentation de 10% de la ration quotidienne est suffisante. Par contre la perte de poids est complexe, il faudra diminuer votre ration quotidienne jusqu’à 30%. 

Vous pouvez manger comme un ogre et vous ne prenez pas un gramme ? C’est très certainement que votre métabolisme est rapide et une capacité d’absorption réduite. La difficulté de prise de masse est votre principal souci. Pour y arriver il faudra augmenter jusqu’à 30% votre ration quotidienne. Par contre, si vous souhaitez perdre du poids, il suffira de diminuer la ration de 10%.

Entre ces deux profils il en existe de nombreux autres. C’est pour cela qu’il faudra diminuer ou augmenter progressivement les apports pour trouver le bon rythme.

 

Fusée qui s'envole
Une fusée ça va vite, ça consomme beaucoup d’énergie, comme le métabolisme

De plus il faut comprendre que les métabolismes et la capacité de fixation ne sont pas des choses fixes. Elles évoluent selon vos habitudes alimentaires et vos activités physiques.

Morphotype mythe ou réalité ?

Le morphotype, c’est le profil morphologique du corps, la forme du corps. Le morphotype serait ancré et fixé. “Si je suis gros c’est parce que je suis endomorphe c’est pour ça que je suis enrobé” n’est pas une excuse. Il n’y a pas de déterminisme métabolique ou morphologique

Il y a des personnes qui naturellement ont plus telle ou telle forme de corps, ce qui est logique. Si l’on se fixe au profil métabolique, deux personnes qui mangent la même chose n’auront pas le même résultat si l’un à un métabolisme rapide et l’autre lent. Cependant, avec un peu de réflexion et de travail, on arrive à avoir le résultat souhaité. 

Coefficient d’activité : la clé pour connaître les besoins nutritionnels qui vous sont adaptés

Vous imaginez bien qu’un grand sportif comme vous ne va pas avoir les mêmes besoins que José qui se dore la pilule à la plage ! Plus vous avez une activité intense et longue et plus votre ration quotidienne sera importante. 

Prenez le tableau vu auparavant, sur le coefficient d’activité. Multipliez votre besoin de base (composé du métabolisme de base et de l’énergie dépensée pour digérer les aliments) par le coefficient d’activité qui vous convient. Vous obtenez votre apport nutritionnel nécessaire en Kilocalories. Si vous souhaitez perdre ou prendre du poids, il ne vous reste plus qu’a augmenter ou diminuer vos apports du pourcentage qui convient à votre métabolisme pour obtenir votre ration quotidienne.

Par exemple une femme (1 150 Kcal d’apport moyen), qui serait maçon et qui ferait beaucoup de sport (x 2 de coefficient d’activité. Elle aurait des besoin nutritionnels quotidiens moyens de :

1 150 x 2,= 2 300 Kcal par jour

Si vous souhaitez perdre ou prendre du poids, il ne vous reste plus qu’a augmenter ou diminuer vos apports du pourcentage qui convient à votre métabolisme pour obtenir votre ration quotidienne.

Dosage des nutriments

Vous allez calculer vos besoins en nutriments depuis vos besoins nutritionnels.

 

Tomates sur une balance, qu'est-ce que ça représente dans vos besoins nutritionnels ?

 

On considère qu’il faut 1g de protéines par kilo de votre poids de corps dans le cas d’un maintien de la masse musculaire. Si vous cherchez à augmenter votre masse musculaire il faut augmenter ce ratio.

On considère environ 1,3g à 1.6g par kilo poids de corps pour une activité physique d’endurance régulière (on augmente selon l’intensité et la répétition).

Pour un sport de force on peut aller de 1.8g à 2.2g (je déconseille de dépasser les 2g par kilo poids de corps, car cela peut être dangereux pour le corps).

Il est nécessaire d’avoir des lipides pour le bon fonctionnement du corps humain. On considère qu’il faut 1g par kilo poids de corps.

Enfin, le reste de la ration peut être en glucide

Le calcul

Je vais prendre un cas hypothétique pour vous montrer comment agir pour calculer vos besoins nutritionnels. 

 

Vieille calulatrice pour vos besoins nutritionnels

 

Premièrement vous allez calculer votre besoin calorique.

1 – Je définis mon objectif. Un homme de 30 ans, métabolisme lent avec bonne absorption des nutriments en surpoids (75 kilos pour 1m 65), avec une activité physique intense. Il cherche à obtenir un poids de 65 kilos.

2 – Je me base sur les besoins moyens = 1 440 Kcal

3 – J’applique le coefficient d’activité, qui est ici de 2.2. 1 440 * 2 = 2 880 Kcal

4 – De par le profil métabolique, je diminue la ration de 30%. Ce qui me donne une ration de 2016 Kcal. 

Maintenant on passe au calcul des besoins en nutriments. On se base sur le poids souhaité pour faire ces calculs.

1 – Les protéines. On va essayer de perdre de la masse grasse mais de maintenir une masse maigre raisonnable. Cependant garder en tête qu’il est très difficile de maintenir toute la masse maigre, vous allez très probablement perdre un peu de masse musculaire. C’est tout à fait normal ! 

Donc  on va prendre 1.3g de protéines par kilo poids de corps. On vise 65 kg. 1.3 * 65 = 84.5g de protéines au quotidien. 

(Rappel : 1g de protéine = 4Kcal.) 84.5 * 4 = 338 Kcal. Les protéines représentent 338 Kcal dans ma ration quotidienne.

2 – Les lipides. On doit prendre 1g de lipide par kilo de poids de corps, soit 65g. 

(Rappel : 1g = 9 Kcal) 65 * 9 = 585 Kcal. Les lipides représentent 585 Kcal dans ma ration quotidienne.

3 – Les glucides. Ma ration quotidienne est de 2016 Kcal. J’ai 338 Kcal de protéines, 585 Kcal de lipides.

2016 – 338 – 585 = 1093 Kcal.

Il me faut donc 1093 Kcal de glucides dans ma ration quotidienne. Pour savoir ce que cela représente en grammes, il suffit de 1093 / 4 = 273.25g (rappel : 1g de glucides = 4Kcal).

Donc, pour cette personne, pour une ration quotidienne de 2016 KCal, ses besoins nutritionnels sont de : 

  • protéines : 84.5 g (338 Kcal)
  • lipides : 65 g (585 Kcal)
  • glucides 273.25 g (1093 Kcal)

Bien entendu, cette personne ne devra pas suivre au gramme près ces portions. Mais cela permet qu’elle puisse calibrer ses besoins. Cependant, cela n’est pas facile. C’est pour cela qu’il est important de faire un menu, comme on vous l’a expliqué dans cet article.

Attention, le but n’est pas de réduire (ou augmenter) les apports trop vite, il faut le faire progressivement. Mais pour tout vous expliquer nous allons faire un article très prochainement, donc abonnez-vous au blog pour ne pas le manquer ! 

 

Calculer vos apports quotidiens : répondre correctement à vos besoins nutritionnels

 

Avant de vouloir gérer votre poids il est important de savoir pourquoi vous souhaitez atteindre cet objectif. Après cela, il faut vous créer une programmation d’objectifs, afin que vous puissiez voir votre évolution. 

Si vous avez envie de changer votre corps, cet article vous aidera à faire des objectif SMART, un objectif qui vous aidera à réaliser vos envies

Maintenant vous vous demandez, comment savoir ce que je peux manger dans la journée ? Est-ce que je mange les macronutriments dont j’ai besoin ?

Eh bien ! Rassurez-vous ! Nous avons créé un outil pour vous. C’est un tableau Excel, vous rentrez le nom de l’aliment que vous avez mangé et cela vous donne le détail automatique des apports (vous aurez les micronutriments et le nombre de calories). De plus vous pouvez répartir le tout sur 5 repas. 

Bien entendu, vous pouvez ajouter facilement des aliments qui ne seraient pas dans la liste.

De cette façon vous pouvez faire un menu correspondant à vos besoins nutritionnels. 

Cette vidéo vous permet de voir l’efficacité de cet outil ! 

Vous pouvez télécharger ce calculateur automatique gratuitement, en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez consulter cette vidéo pour comprendre l’utilité de ce cadeau, il vous suffit d’appuyer sur play juste en dessous ! 😉

Cet article se termine, n’hésitez pas à le partager un maximum sur vos réseaux sociaux préférés ! 

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

1 : Diététique de la musculation, d’Olivia Meeus et Frédéric Mompo

S’entraîner à deux, quels avantages ? Avec Nolane, mon premier élève

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Un homme et une femme faisant des pompes à une main

Mon tout premier élève est venu nous rendre visite à Paris. Du coup, on en profite pour tourner une vidéo sur un circuit training pour s’entraîner à deux. Un super moyen pour vous de réussir à rester motivé, mais aussi de dépasser vos limites !

Et si vous avez besoin de faire votre remise en forme, cliquez sur ce lien pour avoir un circuit adaptable à faire avec votre meilleur ami d’entraînement ! 

Pourquoi s’entraîner à deux

S’entraîner à deux un moyen de rester motivé

S'entraîner à deux : Deux filles sautant sur la plage

Il est parfois difficile de s’entraîner seul. Travailler à deux peut être motivant !

Vous devez aller courir, mais il fait froid ? Vous restez au chaud. Mais si un ami vous attend avec les baskets qui sont déjà lacées alors vous n’avez pas le choix, vous prenez votre plus beau jogging et vous y allez !

D’ailleurs, ce conseil est tout à fait le même pour le dojo. Je remarque que les personnes qui commencent à deux ou plus, ont de plus fortes chances de rester longtemps et d’être régulières dans leur pratique.

Le fait d’être engagés à plusieurs nous motive ! Et puis ça nous touche dans notre égo de savoir que notre ami va s’entraîner, progresser, et pas nous !

Martins Meadow (spécialiste de l’autodiscipline) appelle cela la motivation prosociale. (1) Être engagé auprès de quelqu’un, ne pas agir seulement pour nous, c’est un excellent moyen de se dépasser !

Un peu de rivalité ça n’a jamais fait de mal

S'entraîner à deux : Figurines de batman et supermanS’entraîner à deux c’est aussi se lancer des défis. Tu as fait combien de répétitions du HIIT 3, de l’article « Comment améliorer sa condition physique à la plage«  ? Je suis certain que j’ai fait plus que toi !

C’est un excellent moyen de se dépasser constamment et de toujours se forcer à progresser !

L’effet de groupe permet de dépasser ses limites et aller plus loin que l’on aurait pu le penser. Souvent, les élèves sont étonnés des performances qu’ils font en groupe. L’effet d’inertie que provoque le travail à deux ou plus nous donne la force de nous dépasser !

D’ailleurs si vous avez besoin de dépassez vos limites pour préparer votre passage de grade ou de votre prochain combat, vous trouverez dans cet article les conseils de 19 auteurs pour dépasser vos limites !

Le travail d’équipe, une autre façon de s’entraîner

Pour s’entraîner à deux il y a de nombreuses solutions. L’une de celle que je préfère c’est le travail d’équipe. Comment ça fonctionne ? Pour faire le mouvement, il faut qu’on soit deux.

Par exemple pour faire une répétition, vous devez faire une pompe et vous claquer la main une fois en haut. Sans l’autre vous ne pouvez pas faire tout l’exercice.

Pourquoi cela vous pousse à vous dépasser ? Car si vous ralentissez, vous ralentissez votre ami. Du coup, lui ne peut pas travailler à ce moment à cause de vous. Et comme vous êtes quelqu’un de gentil, vous ne voulez pas le pénaliser.

Si l’écart de niveau entre les deux personnes est trop grand, cette méthode ne sera applicable qu’en nuançant les exercices. Par exemple, celui qui a des difficultés pourra faire les pompes sur les genoux.

S'entraîner à deux : Un homme et une femme faisant des pompes ensemble

On se motive mutuellement

Non José, repose ce fouet !

Une autre façon pour s’entraîner à deux c’est celle où l’on travaille à tour de rôle. Par exemple, on part sur un HIIT 30 secondes de travail, 30 secondes de repos. On ne travaille pas en même temps, du coup celui qui est au repos motive celui qui fait ses exercices !

Mais si vous voulez en savoir plus sur les différentes façons de faire n’hésitez pas à nous demander un article sur ce sujet dans les commentaires.

Un HIIT pour s’entraîner à deux

Je propose ici un HIIT pour s’entraîner à 2 que vous pouvez faire sans matériel (hormis un super copain). On va le faire en coopération. On part sur un chrono de 30 secondes d’exercice et 30 secondes de repos.

Le premier exercice est celui que j’ai décrit plus haut, on fait une pompe, arrivé en haut on se claque une main. On change de main à chaque mouvement.

Le second est plus complexe. Il y en a un qui fait une flexion et qui tend ses mains, L’autre fait une extension et à l’atterrissage frappe dans les mains.

Le troisième exercice on échange les rôles de l’exercice deux.

Un tour fait 3 minutes. Faites-en 5 en 15 minutes, vous devriez déjà bien suer !

C’est un exercice qui vous permet de travailler l’ensemble du corps. C’est ce que l’on appel un full body. En plus de cela il vous donne le réflex de frapper lorsque vous êtes fatigué, mais également d’agir de façon explosive et de maintenir une cadence correcte. En effet, réussir à rester combatif durant plusieurs rounds est difficile. Et lors d’une agression, il y a des risques que l’on ait du mal à agir. Le fait de faire ce type d’exercice vous permet de vous ressaisir lorsque le corps vous fait défaut.

Si cet article vous a plu, je vous invite à lire celui-ci : n’hésitez pas à aller lire et voir la vidéo pour entraîner « Votre cardio à la campagne ». Vous y trouverez d’autres exercices pour vous préparer à un combat de longue durée.

Si vous souhaitez plus d’articles pour s’entraîner à deux, avec différentes façons de s’entraîner ou tout simplement d’autres exercices à faire en équipe, dites-le nous en commentaire !

À très vite !

1 : Livre de Martin Meadows sur l’autodiscipline dans le sport 




Défi 30 jours, 30 vidéos de Corps et Esprit Martial

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Un article très très court pour vous annoncer le début de notre défi 30 jours, 30 vidéos
Le but est de produire une vidéo tous les jours.

Pourquoi êtes-vous concerné par ce défi 30 jours, 30 vidéos ?

Parce que l’on va traiter de problèmes qui vous concerne si vous suivez ce blog (préparation physique et mentale du combattant, nutrition et santé).

Demandez les vidéos que vous souhaitez voir ! Il y a déjà plusieurs personnes qui l’on fait !

On souhaite toucher de plus en plus de personnes pour pouvoir vous donner l’avis d’experts de plus en plus pertinents !

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Comment pouvez-vous participer à ce défi 30 jours, 30 vidéos ?

Vous souhaitez participer à ce défi. Rien de plus simple.

1 – Abonnez-vous à notre chaîne YouTube et activez la petite clochette pour ne louper aucune vidéo

2 – Partagez les vidéos que vous aimez sur les réseaux sociaux

3 – Likez et commentez pour nous aider à être mis en avant par YouTube et atteindre plus de monde ! 

On tient à vous remercier car vous êtes de plus en plus nombreux à nous soutenir et cela fait vraiment plaisir ! 

À très vite ! (demain si vous nous suivez sur YouTube !) 


Interview de Karl Polvent

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Karl Polvent

Karl Polvent a gentillement accepté de nous accorder une interview où il livre son expertise et ses méthodes d’entraînement sans rien vous cacher. Cliquez sur play pour l’écouter et cliquez sur “télécharger” pour le recevoir directement sur votre appareil.

Karl Polvent, qui est-il ?

Karl Polvent coachingKarl Polvent est un sportif depuis sa première jeunesse. Mais pas uniquement. Après la pratique, il est passé à la théorie.

C’est ainsi qu’il est devenu préparateur physique d’équipes de rugby, et notamment d’équipes féminines.

Ok vous voyez pas le rapport avec nous c’est ça ? C’est parce que j’ai oublié de vous dire qu’il coach Alexandre Canteli Mestas, Champion d’Europe de Judo ! Ah ! Immédiatement ça vous intéresse ! En plus, il le coach en préparation physique, mais il commence aussi la préparation mentale avec lui ! Et il nous livre ses astuces pour que les athlètes soient en forme le jour de la compétition !

Alors n’hésitez pas à partager à vos amis pour qui ces conseils pourraient être précieux  !

Où retrouver Karl Polvent ?

Cette interview vous à donner envie de retrouver Karl Polvent ? Pas de problème, il vous suffit de cliquer sur ce lien pour pouvoir le retrouver sur son Facebook professionnel !

Les Articles dont on parle dans l’interview et qui pourraient vous intéresser :

La transcription de l’interview arrive prochainement !

À très vite !

Les Arts Martiaux et les Sports de Combat sont-ils si différents ?

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Rituel de muay thai

L’une des questions les plus récurrentes que l’on me pose est : quelle est la différence entre Arts Martiaux et Sports de Combat ? Je ne mets pas dans la balance la self-défense qui mérite à elle seule un article complet. 

Avant toute chose ce qui suit dans cet article n’est nullement un jugement de valeur. Que vous soyez un pratiquant d’un Sport de Combat ou d’un Art Martial, vous verrez que cela tient au final à peu de choses (ce n’est que ma propre analyse). 


“On dit que le Karaté d’Okinawa est un Goshinjutsu. Cela signifie que le but n’est pas atteint lorsque l’on a blessé, mais quand on a protégé, soi-même ou un autre.”

Chinen Kenyu (1)

Cependant il existe des différences. Si les Arts Martiaux et les Sports de Combat ont pour but de devenir meilleurs, il y a des contextes différents.

Dans les Sports de Combat on sait ce qui nous attend, on y est préparé. De plus, on sait quand on va combattre. 

Dans les Arts Martiaux c’est différent, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, tout est possible ! De plus le but n’est pas de gagner mais de ne pas perdre pour vous mettre en sécurité vous et vos proches. 

Le stress est totalement différent ! 

Si vous cherchez à dépasser vos limites vous aussi vous pouvez consulter ces deux articles (« Sortir de sa zone de confort » et « Dépasser ses limites« ). Vous apprendrez ainsi à mieux gérer les situations stressantes et cela vous permettra de réagir de façon efficace dans ces moments complexes. Cela peut être un atout dans votre pratique martiale comme dans votre quotidien ou même votre vie professionnelle ! 

Les fonctions secondes 

C’est là que la différence se fait vraiment pour moi. Un Art Martial possède de nombreuses autres fonctions dans son enseignement alors que le Sport de Combat est vraiment axé sur le combat en lui-même. D’ailleurs Thomas Dusquenoy (combattant professionnel de Mixed Martial Art) en parle très bien dans ses diverses interview, comme celle-ci.

Mouvement d'échauffement d'Aikido

Je m’explique, certains cours d’Arts Martiaux peuvent vous rendre plus apte à combattre, sans que cela soit le but. Dans cette interview Joe et Luis Diaz, représentants du Kajukenbo en France en parlent. Luis est passé par l’Aïkido et il explique que le but n’est pas de faire des duellistes avec cette discipline, mais que cela permet de développer un certain sens des distances par exemple. Comment est-ce possible ? Car vous y travaillez les principes qui sont les mêmes dans tous les styles.

Ce que je veux dire par là, c’est que certaines disciplines semblent très loin de ce côté “devenir un meilleur combattant” mais que cela ne signifie pas qu’elles n’ont aucun intérêt. 

Ces fonctions secondes sont souvent le bien-être, la prise de confiance en soi, l’apprentissage de la gestion de son corps, la gestion de ses émotions. C’est en fait ce que l’on appelle aujourd’hui du développement personnel, le but étant de se vaincre soi-même au quotidien. Bref, le but est avant tout de mieux vivre, de vivre plus heureux, ce qui est un super objectif non ?

Calme toi José !  Je ne dis pas que les Sports de Combat ne permettent pas de développer ces points, je dis que ces points sont une conséquence de la pratique du combattant, alors que dans les Arts Martiaux ils sont un objectif pour eux-mêmes. 

D’ailleurs certains entraîneurs de Sport de Combat transforment leurs disciplines en Art Martial, c’est tout à fait le cas de Thomas Dusqueynois lorsqu’il enseigne ses techniques de MMA.

Budo, Bujutsu, Kakutogi, une différence de sens ?

Plus je prends du recul sur les Arts Martiaux et plus je pense qu’aujourd’hui ils tendent vers le développement personnel, au moins dans l’ensemble des pays développés et sécurisés. Pourquoi ?

Armure de samurai

Tout simplement parce que nous n’avons plus besoin de nous battre au quotidien. Nous cherchons donc à devenir de meilleurs pratiquants dans le seul but de nous sentir mieux avec nous-mêmes. On tend vers de la recherche intérieure plutôt qu’extérieure.

Il vaut mieux travailler à vivre mieux au quotidien (ce qui sera utile tout le temps), plutôt que de se focaliser uniquement sur l’agression hypothétique et plutôt rare, non ? De ce fait le côté martial devient une conséquence des Arts Martiaux, plutôt que l’objectif principal

D’ailleurs ce point a été compris assez tôt au Japon, c’est pour cela que les Arts Martiaux tels qu’on les connaît aujourd’hui sont nés. Ils se sont développés pour que les hommes de guerre puissent continuer à s’accomplir sans avoir à tuer des personnes.

Mais il existe une différence entre les “jutsu” qui sont accès sur un côté pratique et technique et “do” qui sont des voies. 

Les “jutsu” issuent du Bujutsu sont les arts martiaux qu’utilisaient les soldats. Le but est de vaincre le plus rapidement et efficacement possible son adversaire, sans limite morale.

Les “do” issuent du Budo sont créés  dans le but de permettre le développement des personnes qui les pratiquent. Ainsi, le but du Judo était de permettre aux personnes de rester en bonne santé et d’avoir une bonne hygiène de vie. L’élévation morale est également au coeur de la pratique (respect, politesse, etc.). Comparés aux “jutsu”, les “do” limitent leurs techniques pour éviter les blessures ou pour des raisons morales. La recherche d’efficacité n’est pas supprimée, loin de là, mais elle n’est plus le seul objectif !

Les Kakutogi sont les formes de combats rituels qui dérivent des différents “do”. Ils s’axent sur la pratique sportive du combat. De ce fait les pratiques sont très cadrées et beaucoup plus limitées. 

Les “Jutsu”seraient des Arts Martiaux et les “Do” des Sports Martiaux, et les Kakutogi des sports de combat. Mais cela est beaucoup plus complexe, car cela dépend de l’enseignement et du but donné. Si vous faites du Judo avec comme seul but de combattre en compétition vous êtes sur un Kakutogi. Alors que vous pouvez très bien aborder des questions du type “Comment réagir pour calmer une situation où la tension s’installe” ou “Comment vaincre deux adversaires” en Karate combat ou en boxe. 

Les deux permettent de se développer et de prendre du plaisir, mais cela dépend encore une fois de l’enseignement qui est donné. 

La durée


“Le budoka n’a jamais fini d’affûter son corps, ni de polir ses techniques. Rousseau disait de l’homme que c’est “un animal perfectible”, qui se trouve toujours en chemin, jamais arrivé, hormis à l’heure de rendre l’âme.”

MATHIEU DEBAS (2)

Je pense qu’il y a un point qui différencie bien les Arts Martiaux et les Sports de combat : la durée. 

Plusieurs chronomètresLes Sports de Combat ont pour but d’être le plus performant possible à un moment donné. La durée est déterminée. Que cela soit dans la pratique (par un round par exemple) ou dans la durée de la pratique : être le plus performant à un moment précis (par exemple à la compétition de fin d’année).

 

Les Arts Martiaux sont sur une temporalité beaucoup plus floue. La pratique se fait pour le plaisir et elle est supposée ne jamais s’arrêter. De plus, le pratiquant recherche plus le fait d’être le meilleur possible au quotidien plutôt que d’être excellent un jour donné.

Quelle différence entre les Arts Martiaux et les Sports de Combat cela peut-il créer vous demandez-vous ? (Excellente question je dois l’admettre !) 

Cela fait que les Sports de Combat peuvent vous faire prendre des décisions qui vous feront être efficace à un moment T mais peut-être beaucoup moins quelque temps plus tard. À contrario, les Arts Martiaux éviteront ce chemin pour préférer vous entraîner de façon à ce que votre corps reste efficace sur le long terme. Attention, encore une fois ce n’est qu’une généralité et cela n’est pas nécessairement vrai pour tout le monde ! 

Le rapport à la discipline : la grosse différence entre les Arts Martiaux et les Sports de Combat

 

Une discipline, des enseignements

 

Pour moi une discipline n’est jamais soit un Art Martial, soit un Sport de Combat. 

Prenez la Boxe Française par exemple. Elle a une histoire, elle a eu pour but la self-défense, le combat militaire, le combat chronométré et même le combat armé. 

Aujourd’hui elle est souvent enseignée comme un Sport de Combat, seulement avec un temps donné et un seul adversaire. Mais j’ai croisé des enseignants qui en font un Art Martial, en pratiquant l’ensemble des techniques et en apportant des questions aux élèves. 

Une discipline peut donc porter plusieurs casquettes. Si l’on prend le Judo, je connais beaucoup plus de clubs qui sont des Sports de Combat que des Arts Martiaux. 

 

Le rôle de l’enseignant 

 

Pour moi il est beaucoup plus parlant de demander à quelqu’un avec qui il a étudié plutôt que son style. 

J’ai étudié le Judo avec deux professeurs très différents, tous les deux très compétents, mais j’y ai vu des comportements totalement différents. Le premier était vraiment accès sur la compétition, et son enseignement était clairement celui d’un Sport de Combat. Alors que le second était également très axé sur le combat, mais il ne parlait pas que de cela, il abordait d’autres choses (regarder ce qui nous entoure quand on prend les transports en commun, ne pas avoir des écouteurs, apprendre à relâcher le stress, etc..). Cela ne veut pas dire qu’il était meilleur que l’autre, seulement les buts étaient différents.

Démonstration technique

L’enseignant influence plus la pratique que la discipline, car c’est lui qui transmet et aide à progresser, il donne la direction qu’il souhaite à son cours.

 

La place de l’élève

 

C’est là aussi un des éléments importants qui fait la différence entre les Arts Martiaux et les Sports de Combat. 

Ce que j’apprends dans ma pratique de Sport de Combat doit impérativement rester à la salle le plus possible. Parce que le but d’un Sport de Combat est de dominer nos adversaires, le but est de ne pas exporter cela dans notre quotidien, sauf dans un cas spécifique. Cela pourrait créer des relations conflictuelle dans votre entourage. 

Par contre un Art Martial n’arrête pas sa pratique à la fin de l’heure des cours. Pourquoi ? Car il y a les buts seconds dont on parlait tout à l’heure. Par exemple, un de mes élèves a des problèmes de dos. Je n’arrête pas de lui dire de se redresser, mais je lui ai également conseillé de se mettre un timer récurrent dans ses journées pour qu’il y pense au quotidien. Depuis il a bien moins mal au dos. Ce sont les points seconds qui sont importants.

Personne qui noue un bandeau

Un autre exemple. J’apprends souvent à mes élèves qu’il faut éviter la confrontation mais quand elle apparaît il ne faut plus hésiter et y aller. Eh bien ! Certains m’ont dit l’avoir utilisé dans la négociation de leur salaire. Encore une fois, c’est une notion que vous pouvez voir en Sport de Combat, mais elle sera une conséquence et non pas un objectif.

Par contre l’Art Martial nourrit moins le besoin de reconnaissance, car la compétition n’est pas le but de la pratique. De plus, si votre désir est d’affronter le plus de partenaires possible, que ce soit pour vous évaluer ou pour vous entraîner, se sont bien les Sports de Combat qui ont le plus de chance de répondre à votre besoin. 

On peut pratiquer la même discipline dans le même club et passer d’un Sport de Combat à un Art Martial et vice-versa. Tout simplement parce que l’on n’est pas en danger permanent, il n’y a donc pas nécessité à devenir capable d’abattre un ennemi qui se présenterait à nous. Ou au contraire, on peut venir avec un sentiment d’urgence et peu à peu l’abandonner pour juste prendre du plaisir. Mais il peut se passer un déclic, pour une raison quelconque, qui fera que l’on verra la pratique différemment.

 

Le lien humain

 

Art

 

Je voudrais m’arrêter quelques instants sur le mot “art”. Ce mot peut être compris de deux façons.

La première est dans le sens “artisan”. Celui qui fait un Art Martial devient donc un artisan de la guerre, une sorte de professionnel qui saurait utiliser des techniques létales. Ce qui est le cas. Dans les Arts Martiaux et les Sports de Combat, on apprend des techniques létales, mais dans les sports de combat le but est de faire abandonner l’autre, alors que dans les Arts Martiaux le but est de “finaliser” ce mouvement.

Potier

C’est pour cela que le rapport à la mort est important dans le cas d’un Art Martial, il n’est pas un problème qui arrive suite à une erreur ou un problème de santé, mais la conséquence recherchée. Mais nous en avons parlé beaucoup plus longuement dans notre article “Budo et Mort, apprenez à dominer vos peurs”. Cliquez sur le nom de l’article pour en apprendre plus sur le lien qui unit le budoka et la mort, ce qui pourra faire évoluer votre pratique martiale.

La deuxième chose est le sens “artistique”. Pour moi, ce qui définit un art, c’est le fait que l’on peut se retrouver devant deux choses très proches et pourtant très différentes sans pour autant pouvoir dire lequel est celui qui nous touche le plus. S’ajoute à cela le fait qu’un artiste sera toujours en quête d’amélioration. Je me souviens d’une rencontre avec Mathias Eklund, qui a dit “un musicien qui cesse de faire pousser ses moustaches (comprendre améliorer son propre style) n’est plus un artiste, c’est un copieur”. Je pense que si l’on prend le mot art ainsi, alors la Boxe peut être un art… d’ailleurs on la nomme aussi le Noble Art, n’est-ce pas ?

 

Adversaire / partenaire

 

Une dernière notion qui différencie la pratique entre les Arts Martiaux et les Sports de Combat est celle du partenaire / adversaire.

Dans un Sport de Combat nous avons des adversaires, le but est de réussir à les vaincre. La finalité est de battre cet adversaire. Cependant, la finalité n’est pas de lui nuire. Pour cela on va mettre en place des entraînements avec des adversaires que l’on connaît bien et qui vont faire en sorte de nous aider à progresser.

À l’opposé se trouve le concept de « partenaire qui accompagne », qui est là pour nous permettre de progresser le plus possible. Nous ne devons pas le vaincre mais nous entraîner avec lui. Cependant, la finalité serait de lui nuire en utilisant une technique létale. 

 

Conclusion

 

Après toutes ces analyses je vais vous livrer le fond de ma pensée. Pour moi il est peu important de savoir si l’on pratique un Art Martial ou un Sport de Combat. 

Ce qui est beaucoup plus important (et de loin) c’est de savoir pourquoi on pratique et de trouver un enseignement qui corresponde à ce pourquoi. Après quoi il faut pratiquer au maximum dans la direction que l’on a choisie. 

Si vous souhaitez une pratique loisir, ne vous mettez pas à courir après des objectifs compétitifs. Si au contraire vous pratiquez la Boxe pour devenir champion, vous devez faire attention à votre repos et votre alimentation. D’ailleurs, on vous met un article avec les règles d’or pour que vous soyez au bon poids avant une compétition !

Il n’y a pas une méthode qui est meilleure qu’une autre, je pense que nous sommes tous en train d’escalader une même montagne, nous prenons seulement des chemins différents.

Une chose reste cependant importante, c’est d’apprendre à opposer une résistance raisonnée dans notre pratique. Que cela soit dans l’étude technique ou dans le combat si vous réussissez tout ce que vous voulez à chaque fois, c’est que votre adversaire / partenaire n’oppose pas une résistance suffisante (on peut ajouter de la force, de la vitesse, de l’incertitude, etc…). Mais un article complet va être écrit sur le sujet.

Enfin, il me semble nécessaire de ne pas séparer les Arts Martiaux et les Sports de Combat, car vous l’avez remarqué cette distinction est floue. Elle est si floue que certains peuvent voir un Sport de Combat là où d’autres voient un Art Martial. Il n’y a pas de règle à cela. Par contre, il me semble important d’inclure une forme de combat dans toute pratique qui a un objectif de self-défense, mais ceci est une autre histoire.

Et vous, que pratiquez-vous ? Selon-vous, apprenez-vous un Art Martial ou un Sport de Combat ? Pourquoi ? 

Partagez un maximum cet article pour que l’on recueille le plus d’avis possible. Vous êtes toujours plus nombreux à le faire, le blog touche de plus en plus de personnes, merci beaucoup ! ! 

Si cet article vous a plu je pense que notre article “Le MMA est-il le sport de combat ultime” devrait vous plaire. On y parle du sport qui a de plus en plus d’adepte et qui permet de mélanger tous les styles. Vous y verrez ses avantages, mais aussi ses limites.

À très vite ! 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

1 : Chinen Kenyu – expert en Karaté et Kobudo – citation issue du magazine yashima tome 4 

2 : Mathieu Debas – Karatéka et militaire – citation issue du magazine yashima tome 5

 

 

Léo Tamaki : retour sur le stage du 10/01/20

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Photo de fin de stage de Léo Tamaki

Léo Tamaki est un OVNI dans la sphère de l’Aïkido. Il a une vision très différente de la pratique de cette discipline. Il cherche à remettre l’efficacité au coeur de l’étude, tout en gardant les grands principes de l’Aïkido. 

J’ai eu la chance de croiser Léo Tamaki à plusieurs reprises. C’est un homme très sympathique et humble. Je tiens à le remercier ainsi que le club de Montgeron qui nous a laissé prendre et nous a offert des photos de l’évènement afin que nous puissions les publier ici. 

Dans ce stage j’ai eu la chance de sentir les techniques faites par Léo Tamaki, mais aussi de travailler avec Julien et Clément, les deux Uke qu’il avait emmenés pour l’occasion ! 

Ce que je vous présente ici n’est que ma propre compréhension des informations que j’ai eues dans ce stage. Comme vous le savez, chacun perçoit un même événement d’une manière différente de son voisin. Il est donc possible que j’ai mal compris une information, et si vous pensez que je suis dans l’erreur, je vous serai reconnaissant de me corriger en écrivant votre opinion dans les commentaires.

De plus, expliquer un ressenti est complexe, surtout lorsque ce ne sont pas des notions que l’on maîtrise parfaitement. Il se peut donc que je ne sois pas clair dans les informations. N’hésitez pas à me poser des questions en commentaire, j’y répondrai avec joie. 🙂 

Enfin ceux qui veulent savoir pourquoi je vais à un stage d’Aïkido alors que je ne pratique plus cette discipline depuis quelques années, je vais vous répondre simplement : c’est pour m’améliorer. Cela me permet de sortir de ma zone de confort. Et vous voulez savoir pourquoi je veux sortir de cette zone de confort ? Pour apprendre de nouvelles choses, pour mieux gérer le stress,  par exemple, mais je vous en dis plus ici.

Je vais juste définir deux mots avant de commencer cet article, car je vais les employer régulièrement : 

  •  Uke : celui qui reçoit la défense, et donc qui attaque
  •  Tori : celui qui impose la défense, et donc qui reçoit l’attaque

Léo Tamaki et l’Aïkido Kishinkai

Un pratiquant nomade

Photo avec Léo TamakiLéo Tamaki a beaucoup voyagé avant de se “poser” dans l’Aïkido. Il a fait des styles très durs comme du Full Contact, avant de rencontrer l’AÏkido. Il a essayé plusieurs styles pour trouver ce qui lui correspond.

Ce que je retiens surtout de mes rencontres avec lui c’est que l’homme totalement abordable, humble et avec une bonne dose d’humour (comme le montre cette interview qu’il a donné en 2013).

Son style est fortement empreint de l’Aïkido de Tamura-sensei et du Shinbunkan de Kuroda-sensei. Des écoles où le relâchement et la fluidité du mouvement sont au coeur de la pratique. C’est d’ailleurs une chose qui m’a particulièrement marqué, le relâchement dans les mouvements, tout en restant très présent dans la menace qu’il exerce.

Une école différente

Cela l’a poussé à créer (avec trois autres personnes) l’école d’Aïkido Kishinkai. Cette école, très souple, est marquée par le rôle très actif d’Uke et le positionnement fort de Tori.

Léo Tamaki reste attaché au combat, il lui permet faire évoluer sa pratique et de se tester comme, il le dit dans une interview.

“Oh non, il m’arrive encore de combattre, même si ce n’est plus aussi fréquent que par le passé. Je suis encore en pleine formation dans ma pratique. J’ai donc besoin d’évaluer régulièrement l’intérêt de tel ou tel type de travail au travers de ses résultats. Je crois qu’arrive un moment où il n’est plus nécessaire de combattre. Mais je n’en suis pas encore là. Le problème est de ne pas combattre pour combattre, s’affronter pour le plaisir, pour satisfaire son égo. Le combat est un test, il ne doit pas être la base de la pratique. Ca a été mon cas pendant très longtemps.”

 

Léo Tamaki(1)

Ce rapport au combat crée une pratique très axée sur la menace constante de Uke par Tori et des réactions de Uke pour se préserver

Cette école met l’accent sur le Kaeshi-waza (technique de contre, ou de retournement de technique). Ce qui fait que Tori et Uke sont tout le temps très concentré dans la pratique. 

Retour sur le stage de Léo Tamaki

Le rôle du Uke

L’une des premières choses sur laquelle Léo Tamaki  a appuyé c’est le rôle de Uke. Sans attaque correcte les défenses ne peuvent pas être efficaces. Pour que l’on fasse bien nos mouvements, nous avons travaillé de façon à ce qu’Uke prenne le dessus sur le mouvement. Nous devions toucher notre attaque shomen (mouvement vertical de coupe), et mettre Tori au sol.

Une chose qui m’a perturbé dans mes habitudes c’est la façon de poser notre corps et le poids dans nos déplacements. Il nous a expliqué qu’il est important de poser la frappe avant le poids du corps. Le sabre, la main, doit arriver avant que le pied ne se pose. C’est d’ailleurs une marque de l’école Kishinkai.

L’explication qu’il nous offre, et qui est sensée, c’est qu’il faut d’abord se protéger avec le membre avant de s’avancer et de se mettre en position de danger.

En tout cas, c’est quelque chose de très complexe à mettre en place, lorsque cela fait plusieurs années que l’on travaille de façon à avoir le pied qui arrive en même temps que la frappe.

Léo Tamaki explique les différentes distances de travail

Un autre point sur lequel il a appuyé c’est la réaction de Uke. 

“Un Uke ne va jamais se fixer, il ne va pas rester bloquer. Un Uke, s’il est en difficulté, il bouge” 
(ceci est un retour de propos fait de mémoire, ce n’est donc pas du mot pour mot, mais seulement la transcription de mémoire).

Le fait d’avoir un partenaire qui est mobile rend les mouvements plus logiques et naturels.

Tori s’impose…

Tori doit faire preuve d’engagement ! Il ne doit pas rester trop loin, il doit prendre le contrôle du centre de son partenaire. 

Léo Tamaki démontre Ikkyo

Tori doit vraiment diriger le mouvement. Pour cela il doit casser la distance. On a souvent tendance à être à une distance de combat rituel, de rester trop loin. De la même façon, on veut donner la direction trop vite et on prend de mauvais raccourcis. Par exemple, si l’on doit dessiner deux côtés d’un carré avec la main, on risque de faire la diagonale en accélérant le mouvement. 

Quelles sont les conséquences de cette distance faussée et de cette direction qui est mauvaise ? On utilise de la force, force que l’on n’a pas toujours pour contrôler notre partenaire. 

… est menaçant…

Léo Tamaki met vraiment l’accent sur les principes, les notions importantes, plutôt que sur les techniques en elles-mêmes. 

Par exemple, nous avons beaucoup travaillé sur Ikkyo, une clé de bras. Mais ce que Léo Tamaki nous a fait le plus travailler, c’est la direction et la distance. Il a insisté sur le danger que représente Tori, en rentrant et perturbant le centre de gravité de Uke.

Pour cela, plutôt que de s’inquiéter des problèmes de levier, Léo Tamaki nous a fait rentrer profondément dans le mouvement de Uke, et il a démontré l’importance de savoir relâcher le contrôle qui devient difficile à tenir pour frapper notre partenaire. En déstructurant notre adversaire, il ne peut plus se protéger, il devient alors une cible vulnérable. 

Léo Tamaki montre le placement et l'engagement à avoir sur Ikkyo
Il nous montre les zones ouvertes pour frapper notre partenaire.

Tori va donc s’imposer en permanence dans la garde de son partenaire, et c’est pour cela qu’Uke ne peut pas se sortir de cette situation. De plus, pour créer un déséquilibre chez le partenaire, Uke doit le frapper ou le menacer dans le mouvement. Uke bouge pour se mettre à l’abri, pas pour le plaisir de Tori. Uke réagit au “seme” (le fait de montrer une forte menace et de prendre l’ascendant sur le partenaire) de Tori.

C’est un peu comme un chien (en tout cas le mien) qui vient vous faire un câlin le matin, il est toujours dans vos jambes, vous avez beau reculer il ne laisse pas le vide se créer ! Pour moi cela fait partie de ce que l’on appelle “imposer son rythme”.

… tout en s’effaçant

Par contre ce qui m’a plus dérangé, c’est la notion d’effacement qu’il y a chez Léo Tamaki ainsi que chez Julien et Clément. C’est un point sur lequel ils insistent beaucoup, il faut éviter d’opposer de la force au partenaire. Il faut lui proposer un relâchement important. Mais vraiment important ! 

J’essaie de travailler de manière relâchée et souple pour de nombreuses raisons, mais c’est la première fois que j’avais l’impression de n’avoir personne en face de moi, que cela soit en Uke ou en Tori. Ils accompagnent tous nos mouvements, de telle façon que l’on a l’impression de ne pas avoir qui que ce soit en face. 

Ah non ! Il y a aussi les fois où je dois m’entraîner avec José mais qu’il s’efface subitement pour faire autre chose… Mais ceci est une autre histoire !

Photo lors d une démonstration technique

Vous allez vous dire “Bon bah c’est facile de les contrer ou les contrôler !”. Eh bien ! Pas du tout, c’est même le contraire. Si l’on n’a pas d’informations car on ne sent pas notre partenaire, c’est lui qui nous contrôle. 

Par exemple, lorsque je ne sentais pas leur présence en tant qu’Uke c’est parce qu’ils s’étaient déplacés de façon à se mettre hors de danger. Et lorsque je ne sentais pas leur présence en tant que Tori, je ne savais pas où était la menace prête à me frapper. C’est ce que j’appelle les atémis invisibles.

C’est vraiment très perturbant, on a l’impression d’être contrôlé par quelque chose que l’on ne sent pas.

Autre chose qui doit totalement disparaître, ce sont les temps d’arrêt. Si Uke n’a pas pour but de se figer, Tori n’a pas pour but de rester dans l’attente. Il l’a dit plusieurs fois, je préfère une technique fluide et lente que rapide et avec des temps d’arrêt. Sur ce point, je n’ai pas du tout été déstabilisé, cela correspond également à ma recherche ! 

Ce que j’en retire pour ma propre pratique

Bien sûr, tout n’est pas applicable à la pratique de l’Art Martial que j’enseigne, le Ju-jutsu Mushin ryu. Le fait de chercher à disparaître autant ne correspond par exemple pas à ma recherche, par contre je garde en tête le ressenti du relâchement pour pouvoir le travailler et m’améliorer sur ce point. D’ailleurs, c’est un point si important qu’on vous fera un article sur celui-ci dans quelque temps ! 

Par contre,  sur l’idée des atémis invisibles, que je travaille depuis mon tout premier stage de 24 heures, j’ai compris encore d’autres notions que je vais garder. Durant ce stage de 24 heures j’avais bien senti le système de “Seme” et d’ouverture constante, du fait de pouvoir frapper à chaque instant. Par contre j’avais peut-être un rôle trop passif de Uke, je ne cherchais pas assez à me préserver. Si vous voulez en savoir plus sur le stage de 24 heures qui est un excellent moyen de dépasser vos limites, je vous invite à lire cet article

Sur la façon de donner la direction au mouvement également je vais garder des idées que j’ai pu acquérir dans ce stage.

Plus important encore, Léo Tamaki a commencé son cours en parlant des principes. Les Arts Martiaux ont des principes universels, et c’est ce travail qui me paraît le plus important

Voilà comment je lis ce stage au final. Le principe de déséquilibre, par exemple, est universel, et il nous a présentés ici, une façon qu’il a de le provoquer. Cette façon utilise elle-même d’autres principes, celui de fluidité par exemple. Pour moi le plus important à retenir, c’est le travail de ces principes, et le ressenti. Des choses que je ne peux malheureusement pas vous expliquer ici. Je vous invite donc à vous déplacer aux stages de personnes dont vous avez envie de découvrir le style de plus prêt. 

Un petit mot sur le club de Montgeron

Je voudrais terminer cet article avec un mot de remerciement pour le club hôte de ce stage. Les représentants m’ont reçu avec joie et sans a priori, ce qui n’est pas toujours le cas. On remarque immédiatement un club familial, avec des personnes qui rigolent et se font des blagues.

Si l’on est dans une ambiance détendue et agréable, le travail n’en est pas moins intense. Peu de personnes parlent sauf pour donner des conseils avisés. Les attaques sont sincères et tout le monde cherche à progresser ensemble. 

Cadeau pour Léo Tamaki en fin de stage

Ce qui m’a étonné, c’est que les gradés m’ont demandé mon avis sur leur technique, la façon dont je la ressentais, alors que je fais partie d’un autre Art Martial. Ils sont vraiment ouverts d’esprit, dans la volonté de progresser. Pour moi ce club est empreint de Shoshin, l’esprit du débutant, qui est nécessaire à l’évolution dans les Arts Martiaux. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter cet article.

Cet article se termine, je tiens à remercier le Léo Tamaki, les responsables du club d’Aïkido de Montgeron et l’ensemble des participants pour ce super stage ! 

Si vous voulez d’autres retours de stage vous pouvez consultez ces deux articles : 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

1 : Léo Tamaki, interview de 2009

Choisir un Art Martial ou un Sport de Combat

2
Femme qui met ses bandes

Vous êtes nombreux à nous demander des conseils pour choisir un Art Martial. C’est d’ailleurs pour cela que nous avions écrit l’article “Quel Art Martial choisir”. Cependant nous recevons régulièrement des questions “Est-ce que tel Art Martial est mieux que celui-ci” ? 

Mais avant de commencer à vous décrire quelques disciplines prenez le temps de lire ces quelques lignes. La liste n’est bien sûr pas exhaustive et elle est évolutive (on la complétera régulièrement). D’ailleurs, si vous voulez des informations sur un Art Martial qui n’apparaît pas demandez-nous des informations en commentaire en bas de l’article, nous ferons au mieux pour vous répondre.

Nous avons dû faire des choix pour globaliser la présentation, mais nous restons d’avis que ce qui est le plus important est d’essayer avant de vous engager. Surtout que dans certains Arts Martiaux il y a plusieurs écoles qui varient énormément comme le Karaté et l’Aïkido.

Nous avons choisi d’utiliser le terme “Art Martial” car c’était plus simple. Il existe des différences entre les arts martiaux et les sports de combat, c’est indéniable, mais nous consacrerons un article complet sur ce thème. En attendant, si cela peut vous aider à choisir un Art Martial, vous pouvez lire notre article : “ Le MMA est-il le sport de combat ultime ?”. 

Enfin, cette présentation est bien entendu relativement subjective, et si vous n’êtes pas d’accord avec notre présentation n’hésitez pas à partager votre opinion ! Le but est d’aider un maximum de personnes à choisir un Art Martial qui leur correspond.

Choisir un Art Martial pour la self-défense

Homme qui maîtrise un partenaire

De nombreux pratiquant(e)s commencent pour apprendre à se défendre. Et c’est une bonne raison de commencer. Il n’y a d’ailleurs pas de mauvaises raisons. Pour vous aider à y voir plus clair et vous permettre de choisir un Art Martial qui vous corresponde voici quelques présentations.

Ju-jutsu


La discipline
: Méthode japonaise complète. On y retrouve des techniques de frappes, de projections, de clés et des exercices au sol. Selon l’école on ne trouve pas les mêmes choses ni les mêmes façons de pratiquer. Certaines ont de nombreuses compétitions, comme le ju-jutsu fighting. Selon les écoles vous pourrez utiliser des armes, comme le tonfa, le bokken (sabre en bois), le jo ou jyo (bâton de 1m20 environ), etc…

Dans le Mushinryu, l’école que nous pratiquons, l’exercice du taninzugeiko (deux adversaires qui attaquent à tour de rôle) est l’exercice type. Mais on y retrouve des Combats de pied-poing, de projection et de sol, ainsi que des combats mêlant ces trois formes de combat. Si vous souhaitez en savoir plus suivez ce lien pour voir le site principal de la fédération.

Ses plus : Méthode complète, avec la rigueur traditionnelle des Arts Martiaux

Ses moins : Méthode longue car complexe. Très variable selon les différentes écoles

Tenue : Gi de couleur variable selon les écoles (le mot “Kimono” est utilisé à tort, le terme correct est “Gi”). Équipements pour le pied/poing

Krav Maga


La discipline
: Il existe plusieurs écoles qui mettent plus ou moins l’accent sur certains principes. La méthode du Krava Maga est de répéter des techniques simples afin d’ancrer rapidement les schémas d’action dans le corps.

La majorité des écoles pratiquent le pied-poing et le sol.

Ses plus : Méthode rapide efficacement

Ses moins : On apprend moins le contrôle de soi ou de l’adversaire. Le but est de mettre l’adversaire hors d’état de nuire le plus rapidement possible.

Tenue : Civile, avec des chaussures d’intérieur. Il peut y avoir besoin des équipements de boxe selon les enseignants.

Kung Fu, notamment le Wing Chun

La discipline : Si vous souhaitez choisir un Art Martial chinois pour vous défendre c’est peut-être le plus à même de répondre à vos attentes. C’est un style complet et complexe. Il utilise de nombreux mouvements courts et rapides. Ce style retrouve un gain de popularité grâce aux films “Ip Man”. 

Ses plus : Méthode complète

Ses moins : Méthode longue car complexe

Tenue : Tenue traditionnelle ou survêtement selon les enseignants

Penchak Silat


La discipline
: Originaire d’Indonésie, ce styl
e est très percutant. Il existe de nombreuses écoles. Mise en avant grâce à Franck Roppers et ses démonstrations fulgurantes, cette discipline se trouve de plus en plus facilement dans différentes villes. 

C’est un style qui met l’accent sur les frappes, notamment les frappes simultanées. Comme pour le Kung Fu ou le Ju-jutsu vous trouverez des enseignants qui mettent l’accent sur la pratique des mouvements et d’autres sur l’application. 

Ses plus : Méthode complète 

Ses moins : Demande beaucoup d’explosivité (de ce que j’ai pu voir lors de mon essai de deux cours), et donc peut être pas adapté à tous 

Tenue à avoir : Selon les enseignants, soit un Gi, soit un survêtement

Choisir un Art Martial, basé sur la préhension

Combat de lutte


Judo


La discipline
: Le Judo est peut-être l’Art Martial le plus connu en France. Il a été créé à partir du ju-jutsu pour donner une bonne hygiène de vie aux japonais. Pour éviter les blessures le créateur, Jigoro Kano a supprimé les techniques les plus dangereuses en entraînement (frappes et clés) pour accès sa discipline sur la projection. Pourquoi ? Car, selon lui, on ne peut être efficace sur un mouvement que si l’on s’entraîne à le faire au maximum de nos capacités.

Du point de vue compétitif, le Judo est certainement l’une des plus grandes disciplines d’Arts Martiaux au monde et en France. Le gros de la discipline se déroule maintenant sur la partie projection debout, l’impact au sol est réduit. Même s’il existe aujourd’hui des compétitions ne se déroulant qu’au sol. Il existe aussi des compétitions de Judo-show, qui sont plus des démonstrations libres, et de Kata, un ensemble de techniques codifiées à faire.

Pour moi c’est un excellent choix pour un très jeune enfant, car il va apprendre à tomber sans se faire mal, et je suis certain que les parents voient de quoi je parle. D’ailleurs nous avions abordé ce thème dans l’article “les Arts Martiaux sont-ils une activité pour enfant”. 

Ses plus : Souvent accessible dès le plus jeune âge. Beaucoup de clubs en France. Beaucoup de compétitions.

Ses moins : La partie au sol (ne-waza) est de moins en moins importante. La grande majorité des clubs ne s’appuient que sur la compétition et oublient la pratique plus traditionnelle.

Tenue à avoir : Gi de judo, ou judo-gi

Ju-jutsu Brésilien


La discipline
: Le Ju-jutsu Brésilien est fondé sur le vieux Judo, sans tenir compte de toutes les nouvelles règles qui sont apparues. Il a su se développer dans sa propre direction en mettant l’accent sur le combat au sol. C’est une discipline assez technique. 

Il est possible de retrouver des techniques interdites en Judo aujourd’hui comme les clés de chevilles. De plus, le Ju-jutsu Brésilien est une discipline qui évolue sans arrêt. Elle est ouverte pour créer de nouvelles choses et non bloquée sur ses fondations.

Il existe beaucoup de compétitions de Ju-jutsu Brésilien.

Ses plus : Discipline ouverte, beaucoup de travail au sol qui est moins que traumatisant que nombre d’autres disciplines pour le corps si les torsions ne sont pas trop violentes

Ses moins : Difficile de trouver un dojo (même s’il y en a de plus en plus), peu de travail debout (Frédéric Rabert, double médaillé d’argent européen de la discipline en parle de ce problème dans son interview ici)

Tenue : Gi au choix : bleu, blanc ou noir. Se pratique également sans Gi (et avec un lycra en t-shirt et pantalon), on dit alors “No Gi”

Lutte


La discipline
: La Lutte est
un art très ancien, on retrouve des images de lutteurs sur les vases de la Grèce Antique. Accès sur la capacité de mettre un adversaire au sol et de l’y maintenir, c’est un Art Martial très physique et assez complet. Il demande de la force physique car les pratiquants n’ont pas de vêtements pour s’accrocher, les personnes glissent beaucoup plus entre les doigts. Ils utilisent alors des techniques pour contrôler leur adversaire comme enrouler un bras et la tête pour éviter qu’il ne s’échappe.

Ses plus : Discipline de préhension complète. 

Ses moins : Difficile de trouver un club (mais on en trouve de plus en plus)

Tenue : Maillot de corps

Grappling


La discipline
: Encore une fois c’est une discipline axée sur la compétition. Le but est de soumettre son adversaire au sol, grâce à une clé ou un étranglement. Le combat debout est tout de même gratifié ! 

C’est une discipline qui est assez permissive et ouverte, qui incorpore facilement des techniques d’autres disciplines.

Nous avons filmé le combat entre Maxime (judoka) et Sébastien (grappleur). On vous met la vidéo en dessous.

Ses plus : Discipline ouverte

Ses moins : Encore peu de club en France

Tenue : En règle générale c’est le Lycra qui est adopté

Choisir un Art Martial, ou un Sport de Combat, basé sur la percussion

Photo de boxeur

Karaté


La discipline
: Pour vous aider à choisir un Art Martial, il faut essayer d’être précis. Seulement, le Karaté possède de nombreuses écoles et formes différentes. Cependant, le principe de toutes les écoles restent le même, user principalement des percussions (même si certaines écoles étudient certaines clés et projections) pour apprendre à combattre et se défendre. 

Il y a deux grands aspects dans la compétition. Les Katas, qui sont une forme codifiée d’enchaînement et le Kumité, le combat pied-poing libre. 

Je vous conseille le blog et les vidéos de Lionel Froidure pour mieux vous renseigner, car il parle de toutes les facettes du Karaté. Cliquez ici pour aller sur son blog. 

Ses plus : Beaucoup de dojo en France, on y retrouve la rigueur du Japon

Ses moins : Des écoles parfois très divisées, il peut-être difficile de passer de l’une à l’autre

Tenue : Gi blanc

Tae kwon do


La
discipline : Le Tae Kwon Do est parfois appelé le “Karaté volant”, à cause des coups de pieds spectaculaires que l’on y retrouve. Cela est surtout dû à la compétition qui pousse les participants à mettre de nombreux coups de pieds au niveau de la tête. On entend parfois dire que le Tae Kwon Do c’est l’art d’utiliser les pieds.

Cependant ce n’est qu’une façon de pratiquer cette discipline. Plus traditionnellement le Tae Kwon Do est complet, il y a un usage complémentaire des pieds et des mains. Comme pour le Karaté il existe une compétition “combat” et une compétition “Poomsae”, qui est l’équivalent coréen du Kata. 

Les pratiquants de cet Art Martial sont souvent très mobiles en compétitions.

Ses plus : Discipline olympique (donc de plus en plus de clubs fleurissent), discipline accès sur la souplesse (les coups de pieds au visage rapportent beaucoup de points)

Ses moins : Les règles de la compétition sont faites de façon à ce que les poings soient beaucoup moins utilisés

Tenue : Dobok (tenue traditionnelle de Tae Kwon Do)

Sanda


La discipline
: Le Sanda c’est la partie combat du Kung Fu. Le pratiquant est focalisé sur la maîtrise d’un adversaire. 

Pour moi ce qui fait la spécificité du Sanda c’est le fait que ses pratiquants combattent en pied-poing à courte distance (là où les autres disciplines passent plus facilement sur les coudes, les genoux ou la préhension). C’est un style assez vif. Néanmoins les projections sont possibles et rapportent beaucoup de points. 

Ses plus : Le nombre de clubs augmente régulièrement, discipline qui est assez large

Ses moins : Certains clubs abandonnent complètement le côté traditionnel

Tenue : Short et t-shirt adapté, protections

Muay Thai


La discipline
: Parfois appelé “B
oxe Thaï” (il existe des différences entre les deux mais nous n’irons pas aussi loin dans le détail dans cet article), cet Art Martial est de plus en plus connu notamment grâce au MMA où il a un impact non négligeable. C’est un style puissant, qui utilise toutes les armes du corps (coudes et genoux compris) pour frapper. Les balayages sont autorisés. 

Cette discipline est moins mobile que d’autres, mais je la trouve également plus explosive. Les combats vont très régulièrement au K.O.

Ses plus : Discipline qui offre de nombreuses possibilités de frappe

Ses moins : Discipline éprouvante physiquement

Tenue : Short, protections adaptées

Boxe anglaise


La discipline
: Lorsqu’on dit boxe anglaise vous êtes nombreux à voir le visage de Silvester Stalon dans Rocky. C’est une discipline qui utilise seulement les poings pour frapper. Aussi appelé “l’art noble” car elle était autrefois utilisée pour régler les problèmes entre nobles, et les gants ont été instaurés pour éviter les blessures aux mains des pratiquants. Certains pratiquants reviennent à une pratique sans gants.

Souvent vue comme une discipline peu technique “il ne faut utiliser que les poings, etc..” ce n’est pas du tout le cas. La boxe demande une bonne condition physique et technique. Comme il n’y a pas de coups de pied ni de coups en dessous de la ceinture, cette discipline peut-être rassurante pour certaines personnes. Cependant, ne vous y trompez pas, les jambes sont très utilisées pour vos déplacements. 

Ses plus : De nombreux clubs

Ses moins : Si vous voulez mettre des coups de pied ce n’est pas le bon endroit !

Tenue : Short, protections

Boxe française


La discipline
: À l’origine cet Art Martial se pratique avec des chaussons renforcés, afin de faire en sorte que vos pieds deviennent de vraies armes.

Aujourd’hui on retrouve surtout l’aspect compétitif lorsqu’on va dans un club de Boxe Française. Ce qui me plaît dans cette discipline c’est la précision et la technique qui sont demandées. Il y a deux formes de compétition. La première est un combat classique et appuyé où l’on peut utiliser les pieds et les poings. La seconde utilise les mêmes armes mais l’on ne doit pas toucher, on doit être très précis et s’arrêter au ras de l’adversaire. 

Traditionnellement on retrouve l’usage de la canne de combat.

Je vous conseille la chaîne YouTube d’Alaric pour en découvrir plus sur la Boxe Française martiale.

Ses plus : Discipline très technique

Ses moins : Discipline codifiée, moins libre que d’autres disciplines du genre

Tenue : short, t-shirt, chaussures, protections

Kick boxing


La discipline
: Parfois appelée la boxe américaine où seuls les pieds et les poings sont utilisables. La discipline est relativement riche, car vous pouvez faire les frappes que vous voulez. 

C’est une discipline où le contact est autorisé, il y a régulièrement des K.O. On y retrouve des combattants très mobiles et d’autres plus statiques, c’est une chose que j’apprécie. Cette discipline permet d’adopter le style que l’on souhaite.

Ses plus : Discipline ouverte

Ses moins : Il y a assez peu de clubs en France (recherchez les clubs de Boxe Française, ils sont souvent associés)

Tenue : Short et protections

Choisir un Art Martial compétitif complet

combat de MMA


Si vous voulez choisir un Art Martial qui vous permet à la fois les frappes, les clés et les projections, vous êtes dans la bonne section.

Kudo


La discipline
: C’est un pratiquant de Karaté Kyokushinkai qui a créé cette discipline. Elle se pratique avec des mitaines, un casque à bulle et des protèges tibias. Les frappes au sol sont interdites pour la personne qui est au-dessus (elles doivent être simulées).

La surface de combat est généralement un tatami.

Malheureusement très peu répandue en France aujourd’hui, on espère que cela va se développer !

Ses plus : Beaucoup de possibilités, les protections limites les marques (ce qui est bien pour éviter les bleus au travail)

Ses moins : Les protections faussent les distances, peu de clubs en France

Tenue : Gi et protections

Mixed Martial Arts


La discipline
: Ce n’est pas vraiment une discipline en tant que telle, c’est un mélange totalement libre des styles. Vous êtes dans une cage (ce qui évite les blessures dues au cordage des rings de boxe) avec des mitaines. Il ne peut y avoir qu’un vainqueur. Nous avons écrit un article complet sur cette discipline, regardez notre article “Le MMA est-il le sport de combat ultime”.

Bonne nouvelle pour les amateurs, les combats viennent d’être légalisé en France ! 

Ses plus : Discipline très ouverte

Ses moins : Risque de blessure

Tenue : Short et protections

Choisir un Art Martial pour l’usage des armes

combat de kendo

Kali Eskrima


La discipline
: Cette discipline connaît un essor depuis quelques années. Maniement des bâtons courts et des couteaux, notamment avec les armes doubles. 

Il y a plusieurs écoles, mais elles travaillent sur la fluidité du mouvement et les pratiquants de haut niveau ont une vitesse hallucinante. 

Ses plus : Travail souple et ambidextre

Ses moins : Peu développé en France, 

Tenue : En règle générale une tenue traditionnelle 

Kendo


La discipline
: Il s’agit d’une discipline axée sur la pratique à deux. Des combats au sabre en bambou (shinai). En règle générale les combattants pratiquent avec un sabre, mais certains en utilisent deux (un sabre long et un court). Cet art martial met souvent un accent sur la discipline. Au niveau du combat c’est l’attaque qui est mise en avant ainsi que l’explosivité.

Ses plus : Côté culturel fort, travail sur l’explosivité

Ses moins : Peu de club, pratique relativement physique

Tenue à avoir : Sabre (shinai), armure, gi adapté à la pratique

Kobudo d’Okinawa


La discipline
: Lorsqu’on pense à un Art Martial qui permet l’apprentissage de l’usage de plusieurs armes, c’est le kobudo d’Okinawa qui est certainement le plus adapté. Vous y pratiquerez le tonfa, le nunchaku ou encore le bo. C’est souvent le travail solitaire qui prime même si vous pouvez également travailler en binôme.

Ses plus : Côté culturel très fort, beaucoup d’armes différentes

Ses moins : Peu de clubs en France

Tenue à avoir : Gi et sur le long terme ses propres armes

Kyudo 


La discipline
: Il s’agit du tir à
l’arc traditionnel du Japon. Si vous voulez apprendre l’usage de l’arme qui était la plus utilisée des samouraïs, c’est cet Art Martial qu’il vous faut. Vous y travaillerez la concentration, la gestion du souffle et du stress. Comme toutes les disciplines de précision c’est une très bonne pratique pour la préparation mentale et la concentration. 

Ses plus : Discipline qui travaille la concentration

Ses moins : Très peu de club en France, peu de cardio

Tenue à avoir : tenue traditionnel

Choisir un Art Martial santé / bien-être

Homme faisant du Tai chi

Aikido


La discipline
: L’Aïkido co
mpte de plus en plus de pratiquants. Nous avons choisi de le rentrer en sport santé / bien-être car beaucoup de clubs adoptent cette optique plutôt que le côté martial. La recherche de l’harmonie est au coeur de cette discipline, qui vous entraînera à absorber les attaques de vos partenaires plutôt qu’à vous y opposer. Cependant, ne pensez pas que tous les cours soient calmes et reposants… 

Ses plus : Beaucoup de club en France, adaptée au grand nombre, Art Martial complet avec un travail à main nue, au sol et l’usage des armes

Ses moins : tous les clubs ne pratiquent pas le même Aïkido, cela peut-être perturbant lorsqu’on change de club. La majeure partie de l’Aïkido ne prête pas assez attention aux frappes.

Tenue à avoir : gi traditionnel

Tai Chi et Chi Gong


La discipline
: Art Martial santé par excellence le Tai Chi ou le Chi Gong sont des formes de kung fu lentes (même si certaines formes de Tai Chi peuvent se pratiquer à deux et de façon plus énergiques). Ce sont des mouvements qui sont bons pour le corps qui visent à renforcer les muscles profonds et la proprioception.

Ses plus : Bon pour la santé, notamment le renforcement des muscles profonds

Ses moins : Le côté martial est souvent mis de côté

Tenue à avoir : tenue traditionnelle

Pour aller plus loin : 

Les Arts Martiaux ou les Sports de Combat sont-ils une activité pour enfant ?

Arts Martiaux, une activité pour personne âgée ? Astuces et conseils pour bien débuter

Dépasser ses limites grâce aux Sports de Combat

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

Comment faire votre remise en forme

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Femmes qui font du gainage

Salut à vous. Oui vous, le débutant qui a toujours rêvé de faire des Arts Martiaux ou des Sports de Combat. Ou celui qui a abandonné l’entraînement depuis des années et qui voudrait reprendre le sport. Vous souhaitez vous préparer pour pouvoir vous entraîner de votre mieux une fois en salle… Seulement ça fait plusieurs années que vous essayez plutôt de rivaliser en gastronomie avec un sumo. Mais pas de soucis, on va faire votre remise en forme, pour que vous puissiez reprendre le sport au top !

Je m’adresse ici à ceux qui partent du niveau zéro, tant en ce qui concerne la condition physique que le cardio-vasculaire ou la technique. Même si vous ne souhaitez pas faire d’arts martiaux ou de sport de combat, cet article peut vous aider à (re)découvrir une énergie qui sommeille en vous.

D’ailleurs, on a tous un ami qui a besoin d’une remise en forme, n’hésitez pas à l’identifier ou lui partager cet article. Et si vous-même vous avez besoin de votre remise en forme cela vous permettra de vous motiver à deux ! Pour vous donner des idées pour travailler à deux un article complet juste ici.

C’est un excellent moyen pour retrouver sa motivation. Si vous voulez en savoir plus cliquez sur le lien pour lire l’article. 

Si vous souhaitez accompagner votre remise en forme avec un changement alimentaire cet article vous aidera à faire votre rééquilibrage alimentaire.

Quelques règles pour votre remise en forme

Au rythme du sud, tranquille !

Chaises et mouette au bord de l'eau

La première chose à savoir est qu’il va falloir reprendre le sport progressivement. Si vous débutez trop vite vous risquez de vous lasser, et votre remise en forme n’aura jamais lieu. Ne commencez pas avec sport tous les jours ; 2 à 3 fois par semaine si vous ne faisiez pas de sport c’est déjà amplement suffisant. Vous imaginez déjà les courbatures que vous allez subir, la souffrance que vous allez éprouver ? 😉

D’ailleurs en parlant de la souffrance, cela risque de ne pas être agréable car votre corps est tout rouillé, il va falloir dégripper tout ça. 😉 Cela fait peut-être plusieurs années que vous êtes sédentaire, donc se remettre au sport va transformer votre corps. Et ça ne se fait pas du jour au lendemain, donc il va falloir faire preuve de persévérance.

Rester motivé durant votre remise en forme

Demandez-vous toujours pourquoi vous souhaitez faire votre remise en forme. Sans être au clair avec vous même, votre motivation risque de faillir. Que cela soit simplement pour vous sentir mieux, pour vous mettre à pratiquer un nouveau sport ou encore pour séduire l’âme soeur que vous avez croisée l’autre jour !

Si vous faites des économies dans le seul but de mettre de côté c’est beaucoup plus difficile que de se dire “j’économise pour partir en vacances au Japon”. C’est pareil avec le sport, vous allez devoir vous accrocher, vous devez savoir pourquoi vous persévérez. Cela peut être pour réussir à faire tel ou tel mouvement, pour réussir à porter votre enfant pendant une période donnée. Il n’y a pas de mauvaise raison pour améliorer son état de santé.

Pour aller plus loin nous vous conseillons l’article “Rester motivé comme karate kid”.

Hydratation

Verre d'eauVotre corps est fait d’environ 60% d’eau. Lorsque vous allez vous remettre au sport, vous allez suer plus que d’habitude pour vous refroidir. Une des erreurs communes est de ne pas penser à se recharger en eau ! Buvez autant que nécessaire, c’est très important !

Et, avant que tu me poses la question José : Non, la bière ne va pas t’hydrater correctement !

L’hydratation est d’ailleurs une des clés du régime du boxeur. Si vous voulez plus de conseils sur votre diète, consultez cet article.

Attention à vous

Dessin d'un infirmier la croix rougeRespectez bien le mouvement de base pour ne pas vous blesser. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à nous poser des questions. Vous pouvez vous filmer pour vous revoir ou pour demander des conseils à une personne qui s’y connaît, afin d’être certain de bien exécuter le mouvement.

Pensez à consulter un médecin pour vérifier que vous puissiez faire votre remise en forme en toute sécurité !

Gérer son entraînement pour sa remise en forme

S’échauffer, la règle d’or de la remise en forme

Groupe qui s'échauffe

L’entraînement ne doit pas être trop violent d’un coup. Il faut commencer par un échauffement, mais nous consacrerons un article complet à ce sujet. Un échauffement doit mobiliser vos articulations, mettre vos muscles en action et augmenter votre rythme cardiaque.

S’échauffer évite les blessures, et vous permet d’être au maximum de vos capacités. À l’opposé, ne pas s’échauffer c’est un peu comme décider de faire monter votre voiture dans les tours sans la faire chauffer, ça peut marcher un certain temps, mais à la longue elle cassera.

Commencez par mobiliser vos articulations, puis faites un échauffement cardio-vasculaire. On vous fera un article complètement dédié à ce sujet !

Ne pas reprendre le sport à moitié

Après cela vous devez vous entraîner à fond, il ne doit pas rester une seule goutte d’énergie dans votre corps à la fin de votre séance. Même si les premières fois c’est très désagréable on y prend vite goût. En plus quand vous aurez atteint un certain niveau, votre récupération sera bien meilleure.

Homme essouflé

L’expérience nous a prouvé que reprendre le sport avec des entraînements trop violents d’entrée démotive les gens. Tout simplement parce que nous avons tous une vie à côté, ou du moins on essaie. Si le lendemain de votre entraînement, lorsque vous allez en cours ou au boulot, vous avez mal partout, ça va. Mais lorsque c’est régulier, cela risque de vous déplaire !

Alors je vous dis qu’il faut s’entraîner à fond, mais que ça va vous dégoûter. Bizarre cette histoire ?! Eh bien ! il faut reprendre le sport à fond, mais pas trop. Il faut trouver le juste milieu qui vous fait vous dépenser, mais qui ne paralyse pas totalement votre joli corps.

Le risque est que vous soyez dégoûté, que vous ne preniez pas, ou plus, de plaisir à pratiquer votre sport. À la suite de quoi vous pourriez abandonner. Cela serait complètement contre-productif.

Par exemple, pour reprendre le sport, faites une séance à fond par semaine et deux séances plus tranquilles. Petit à petit, augmentez le nombre de séances intensives.

Soyez à l’écoute de votre corps

Il ne sert à rien de pratiquer sans écouter son corps, vous risquez de vous blesser. Prenez le temps de souffler, et de vous reposer si cela est nécessaire. De même, si les exercices finissent par ne plus vous essouffler, il va falloir ajuster la difficulté !

Vu que l’on s’adresse ici à des débutants, il n’est pas obligatoire de faire un test qui vous permet de voir votre progression. Pourquoi ? Tout simplement parce que si vous passez d’aucun sport à 3 séances par semaine, vous allez vite voir vos progrès.

Mais si vous êtes comme José, le fait de vous voir progresser peut vous aider à rester motivé. Je vous conseille donc de faire 1 fois toutes les deux semaines votre temps maximum en gainage. Faites également un test cardio, par exemple des jumping jack, et voyez combien vous en faites en une minute.

Si vous voyez que votre remise en forme ne vous fait plus progresser, il faudra passer à des exercices plus évolués, que nous vous proposerons rapidement !

Gérer son entraînement pour sa remise en forme

Un planning de remise en forme simple

Nous vous proposons un planning de remise en forme qui vous demande 3 séances par semaine. Chacune durera de 10 à 30 minutes, selon le nombre de fois que vous ferez les exercices et les temps de repos que vous prendrez.

Nous vous conseillons de laisser un jour de repos entre chaque jour d’activité. Par exemple, pratiquez le lundi, mercredi et vendredi, gardez le week-end pour vous reposer, sauf si vous souhaitez mesurer vos progrès.

Les exercices doivent être faits le plus vite possible, tout en respectant la bonne forme d’exécution, durant 30 secondes. Il vaut mieux aller plus doucement avec la bonne forme que trop vite sans la bonne forme.

Prenez 10 à 30 secondes de pause entre chacun des exercices, et à la fin de tous prenez 2 minutes de pause. Les pauses sont ajustables, si vous sentez que vous n’avez pas besoin de 2 minutes à la fin, vous pouvez enchaîner directement sur le cycle suivant.

Je vous conseille de vous donner un nombre minimal de cycles à atteindre. Cela vous évitera d’abandonner trop facilement !

Chaque exercice est présenté dans la vidéo, et chacun d’entre eux est présentés avec une version plus facile et plus difficile. Nous vous faisons ici un résumé dans un tableau. Pensez à bien respirer durant l’exécution de chacun d’entre eux !

Les exercices

Exercice de base Exercice plus facile Exercice plus difficile Consigne de sécurité
Pompe sur les genoux Pompes qu’avec la phase excentrique Pompes sur les genoux + tap épaule Garder les genoux / hanche / épaules alignées
Levé de jambe Levé de jambe assis Levé de jambe en courant Ne pas poser les pieds au sol trop brusquement
Gainage sur les pieds et les coudes Gainage sur les genoux Gainage dynamique Garder les chevilles / genoux / hanche / épaules alignées
S’asseoir sur le canapé avec 1 seconde de pause en flexion S’asseoir sans pause Faire l’exercice sans canapé Le dos reste droit

Attention à ne pas trop avancer vos genoux
Superman Superman en alternant le bas et le haut du corps Superman en tirant les coudes en arrière Attention à ne pas vriller le buste

J’espère que cet article vous sera utile. N’hésitez pas à nous dire vos ressentis après vos premières séances ! Vous êtes de plus en plus nombreux à commenter pour nous remercier et nous dire que nos articles vous aident, merci beaucoup cela nous permet de rester motivés !

Bientôt, nous ferons une version 2 de cet article, pour ceux qui auraient trop de facilités, dont n’hésitez pas à nous suivre et vous abonner pour ne pas le louper. En attendant, on vous conseille notre article “Entraînez votre condition physique à la plage” et “Tabata, améliorer vos déplacements en moins de 10 minutes”. 

A très vite 😉

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Retour sur notre stage de 24h

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Photo fin de stage
Notre maître Yoda qui nous aboyait dessus dès que le rythme faiblissait ! Avec elle on se tient à carreau !

Wahou, 9 participants ont passé l’épreuve du stage de 24h ! 9 personnes dont 7 ont fait leur baptême du feu. Ils peuvent être fiers d’eux, car ce n’est pas facile de dépasser ses limites ! Bravo à eux ! Vous pouvez les féliciter dans les commentaires juste en dessous ! 

Notre stage de 24h du 9 novembre s’est déroulé dans de très bonnes conditions. Nous avons eu même eu du chauffage au milieu de la nuit (avec une température extérieure en dessous de 10 degrés, il fallait bien ça). C’était une merveilleuse expérience, merci à tous ceux qui ont franchi le pas !

Mais il est temps de vous faire un retour

Photo du début du stage
Début du stage avec des adhérents qui sont venus sur les deux premières heures pour soutenir les participants. Tout commence dans la joie et la bonne humeur !

Le physique

Le relâchement

La phrase qui m’a le plus marqué a été prononcé par un participant :

“Techniquement, ce que l’on a appris c’est plusieurs mois de travail, mais
physiquement, j’ai l’impression d’avoir pris des années d’avance”

Nous vous en avions parlé dans l’article “Stage de 24 heures, n’ayez plus peur” . Ce que vous comprenez physiquement dans un stage de 24 heures est quelque chose d’énorme. Et, nous l’avions annoncé, le but n’était pas de vous faire un stage technique, mais de compréhension de votre corps.

Le relâchement n’est plus une option lorsque vous vous entraînez depuis plusieurs heures. Lorsque lever votre tasse de thé devient difficile, pour s’exercer à frapper ou chuter va vous demander d’utiliser vos réserves d’énergie. Vous allez devoir apprendre à gérer votre stress physique et à contracter les bons muscles au bon moment pour ne pas vous blesser. 

L’exercice que j’adore faire pour constater le relâchement c’est le kata. Même ceux qui n’ont pas besoin d’apprendre de kata dans leurs disciplines (en boxe par exemple), finissent par en voir l’intérêt. Dans le stage de 24h la logique voudrait que les mouvements ralentissent… Eh bien ! Grâce au relâchement les mouvements du kata deviennent beaucoup plus rapides ! 

D’ailleurs c’est dans ces moments là que les personnes comprennent que le kata n’est pas une danse, loin de là… Ils apprennent à ressentir le kata, et petit à petit à lui donner vie, imprégner le style qui leur correspond. 

Bouger naturellement

Lorsque vous apprenez à faire un mouvement, vous n’êtes pas naturel et c’est tout à fait normal. Seulement, lorsque vous commencez à fatiguer, vous n’aurez plus de force pour faire des gestes “parasites”. Vous n’avez pas envie de gaspiller les dernières gouttes d’énergie que vous avez accumulé durant la dernière pause pour faire un mouvement inutile… Vous avez déjà du mal à faire ceux qui sont nécessaires ! x)

Photo du stage à 18h
Photo du stage à 18h, soit après 7 heures de stage. Sourires et assurances sont encore de la partie…

C’est totalement en rapport avec le relâchement. Vous n’avez plus la force d’avoir peur ou d’émettre des doutes sur vos mouvements. Vous les faites simplement, et tout se déroule en toute simplicité. C’est vraiment quelque chose qui m’a marqué durant ce stage. Peut-être parce qu’il y avait plus de débutants qu’habituellement. 

C’est comme cela que j’ai pu voir des personnes apprendre des mouvements parfois complexes et les réaliser beaucoup plus naturellement que s’ils les avaient appris en cours.

Le plus flagrant a été le cas d’un débutant qui a peur de chuter. Eh bien ! Il a fait une technique en “sutemi”, sacrifice (où il se jette sur le dos pour faire passer le partenaire au dessus de lui), sans se poser de question et il n’y a eu aucun problème. Je n’ai même pas eu besoin de l’encourager, il l’a fait naturellement. 

S’adapter

J’ai énormément ri lorsque Anne et Yannis (un ancien élève venu spécialement pour l’occasion), m’ont dit avoir trouvé ce stage de 24h facile physiquement.

Photo de 23h
23h, la moitié du stage, 12 heures sont passées, il reste 12 heures à endurer ! Mais les sourires sont encore là !

Peut-être qu’il était moins dur physiquement que certains autres stages qu’ils avaient déjà faits (je n’en suis pas convaincu). Mais surtout je suis certain d’une chose, ils ont immédiatement bougé de façon beaucoup plus souple que lors d’anciens stages longue durée.

Leurs corps connaissaient déjà le stress de ces stages, et se sont adaptés immédiatement. De plus, ils ont très peu perdu de temps en résistances inutiles. (Ils sont pas fous non plus ! Enfin ils sont tout de même venus assister à ce stage…)

Cette adaptation permet de travailler longtemps à un rythme constant pour progresser.

Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas progressé car j’ai continué à leur donner des challenges régulièrement. 

Je peux vous assurer qu’un stage 24h apprend toujours beaucoup de choses.

Dépassement mental

Le choc

Ce qui m’a le plus étonné dans ce stage de 24h c’est sans aucun doute les deux jeunes que j’avais pris exprès à l’essai. Ils avaient un programme spécifique et adapté. 

photo parcours enfant
Création du parcours !

Vu leur âge (11 et 13 ans), j’avais prévu un moment de repos pour eux. Temps qu’ils ont choisi d’utiliser pour faire… des parcours training qu’ils se sont créés eux-mêmes. Bien entendu je les ai accompagnés, mais ils se sont lancés dans le projet d’eux-mêmes.

Effet immédiat chez les adultes. Ils ont vu deux jeunes enchaîner les exercices à l’échelle de coordination et sur mannequin de frappe. Les adultes ont immédiatement eu un gain d’énergie dans leurs mouvements. Ah... L’esprit de compétition à parfois du bon !

Même José s’est réveillé… Enfin presque ! 

Ces deux enfants ont montré la force du mental : “Ce n’est pas parce qu’on est des enfants qu’on peut pas tenir les 24 heures au maximum de nos capacités !”

S’il y a bien une chose qui a été révélée dans ce stage de 24h, c’est leur mental d’acier ! 

Un stress, un bobo

Le stage de 24 heures est un élément stressant. Lorsqu’on ajoute à cela des exercices de stress, même sous forme de jeu, il peut arriver des bobos. 

Photo à 06h du matin
Photo à 6h du matin soit après plus de 19h d’exercice ! Vous pouvez observer la fatigue sur les visages ! Mais les sourires sont encore présents… même s’ils ressemblent plus à des grimaces !

C’est ainsi que sous un jeu d’attaques surprises une élève a instinctivement couru et s’est cognée à un autre élève. Rien de très grave, une belle bosse et une douleur à la mâchoire. Se sont des choses qui arrivent, malheureusement. 

Par contre, tous ont remarqué une chose : c’est avec l’euphorie du jeu et le stress que certains révèlent leurs réflexes les plus primitifs. Certains pensent qu’ils vont réussir à rester calmes et à bouger sereinement alors qu’ils vont partir en courant au premier “bouh”. 

Apprendre à gérer ce stress est quelque chose d’important pour une personne voulant apprendre à se défendre.

La confiance en soi

Tous les élèves sont ressortis confiants et heureux d’avoir participé. Ils ont réussi une tâche incroyable, quelque chose que la société contemporaine ne nous donne pas souvent la chance de faire. 

Anne a pris en charge toute la fin du stage avec un cours de méditation et de relaxation. Cela a été un vrai défi pour elle mais cela a été une vraie réussite ! Vous pouvez la féliciter dans les commentaires car elle appréhendait beaucoup ! 

Photo dernière partie
A noter les renforts (qui sont venus avec les croissants !!)

La stage de 24h a permis aux participants de sortir de leur zone de confort. De cette façon ils ont appris à aller plus loin que ce qu’ils pensaient être capables de subir. Si vous cherchez d’autres moyens pour sortir de votre zone de confort vous pouvez lire cet article. Et si vous êtes bloqué par certaines limites ces deux articles peuvent vous aider :

D’ailleurs, ils attendent tous la prochaine date de stage de 24h avec impatience ! 

Des questions à poser aux participants de ce stage de 24h ?

Nous avons l’opportunité d’avoir certains participants du stage de 24h qui accepteraient une interview. Mais pour cela on a besoin de savoir quelles questions vous souhaitez leur poser.

Fin du stage
Photo de fin du stage avec deux adhérents venus en renfort pour motiver les troupes sur les dernières heures !

Nous attendons d’avoir une bonne dizaine de questions avant de faire cette interview, donc à vos claviers ! Vous pouvez les écrire en commentaire en bas de cet article.

Stage 24h
Peut-on dire que se sont des survivants ? Rien n’est moins sûr !

Remerciement pour ce stage de 24h

Nous voudrions remercier tous les adhérents, mais aussi leurs proches, qui se sont prêtés au jeu. Nous avons eu des personnes qui nous ont apporté des croissants, d’autres qui ne pouvaient pas participer parce qu’ils travaillaient de nuit, mais qui sont venus nous encourager. 

Ensuite, nous souhaiterions remercier la Mairie de Grisy-Suisnes qui nous a aidé au maximum dans la mise en oeuvre de cet évènement. Nous espérons que ce soit le premier d’une série à venir.

Nous remercions également le restaurant “Délices d’Asie” de Brie-Comte Robert, partenaire de l’évènement. Ils ont offert une très bonne récompense ! Si vous souhaitez y aller, cliquez sur ce lien

Photo du repas au restaurant Délices d'Asie
Au restaurant avec le chef. Un bon repas bien mérité !

Enfin, nous remercions surtout les courageux participants qui sont venus se confronter à eux-mêmes et qui ressortent grandis de cette épreuve.

Si vous souhaitez participer au prochain stage de 24h le mieux est de vous inscrire au blog pour être certain de ne pas le louper ! =D 

Photo fin de stage
Notre maître Yoda qui nous aboyait dessus dès que le rythme faiblissait ! Avec elle on se tient à carreau !

À très vite,

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

Interview : Frédéric Rabert, expert en jjb

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Frédéric Rabert en combat

 

 

Frédéric Rabert a eu la gentillesse de nous accorder une interview où il livre son ressenti et ses méthodes d’entraînement sans rien vous cacher. Cliquez sur play pour l’écouter et cliquez sur “télécharger” pour le recevoir directement sur votre appareil.

 

 

Rapidement, qui est Frédéric Rabert ?

 

Photographie de Frédéric Rabert

 

Compétiteur de haut niveau en jjb (jujitsu brésilien), Frédéric Rabert est maintenant le professeur de deux Académies. En effet, il a obtenu deux fois la médailles d’argent en championnat européen, en plus d’autres titres de niveaux nationaux. Il continue à pratiquer très régulièrement tout en coachant ses nombreux élèves.

 

 

Où retrouver Frédéric Rabert ?

 

Vous pouvez cliquez sur ce lien pour visiter la page d’accueil de ses Académies !

Retrouvez le sur Facebook ici !

Très bientôt la transcription, en attendant n’hésitez pas à écouter le podcast ! Vous pouvez lui poser toutes les questions que vous voulez en commentaire sous cet article !

Articles dont il est question dans l’interview :

L’interview de Maxime Vielfaure

Shoshin, l’esprit du débutant

L’erreur, une marque positive de votre progression

 

 

Frédéric Rabert en démonstration technique

 

 

Déplacements quadrupédiques : 8 raisons de les utiliser

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Spiderman en position quadrupédique

Les déplacements quadrupédiques, il y a d’un côté ceux qui en sont complètement fans, et de l’autre ceux qui trouvent que cela est risqué pour nos articulations. 

Ici nous ne parlerons pas des dangers en cas de mauvaise utilisation, car c’est comme toute pratique sportive : si vous faites n’importe quoi vous risquez de vous blesser. Mais si vous faites des déplacements quadrupédiques corrects et avec une intensité qui vous convient cela a de nombreux avantages. Nous en avons retiré huit qui nous semblent être les principaux.

Et pour varier vos déplacements voici une vidéo qui vous donne 5 choses que vous pouvez faire.

1. Le côté ludique

Il n’y a qu’à voir le nombre d’enfants qui s’amusent à se déplacer à quatre pattes. Les déplacements quadrupédiques sont au coeur de bien des jeux des cours de récréation.

Le fait que cela soit ludique permet de créer de nombreuses activités, mais aussi de moins avoir l’impression de travailler. De cette façon vous avez une chance de travailler plus et plus longtemps. 

Chiens qui font la fête

Pour pousser le côté ludique, on donne aux différents déplacements quadrupédiques des noms d’animaux. La marche de l’ours ou de l’araignée. Et, même s’il s’agit d’un jeu, votre corps va en sortir renforcé. Non José, le costume de lapin n’est pas nécessaire ! 

C’est une activité que vous pouvez faire à plusieurs. D’ailleurs le travail en groupe est une des astuces que l’on vous donne pour retrouver votre motivation. Si vous voulez en savoir plus, cliquez sur ce lien pour lire l’article.

2. Les déplacements quadrupédiques sont très adaptables

Il existe énormément de déplacements quadrupédiques différents. On peut se déplacer sur la plante de pieds, sur la pointe, sur les genoux. Ou encore sur les coudes, les mains, les doigts… 

On peut également faire varier les rythmes. D’abord les membres inférieurs puis les membres supérieurs. Ou d’abord les membres droits puis les gauches… 

Toutes ces possibilités nous donnent la capacité de nous adapter aux besoins que l’on a.

Si vous avez mal au poignet et que vous ne pouvez pas faire de pompes, vous pourrez peut-être vous déplacer sur les genoux et les coudes. De cette façon vous pouvez tout de même renforcer la partie supérieure de votre corps en évitant de forcer sur vos poignets !

J’en profite pour faire un rappel : il est important de travailler vos déplacements quadrupédiques sur une surface adaptée. Si elle est trop molle, vous risquez de vous tordre un membre. Si elle est trop dure, vous pouvez vous blesser en posant vos genoux au sol. Faites en sorte qu’elle soit toujours dégagée. Ne le faites pas dans l’herbe par exemple, car vous pourriez glisser sur un bout de bois caché. 

3. La proprioception dans les déplacements quadrupédiques

La proprioception c’est le ressenti que l’on a des mouvements internes du corps. C’est par exemple ce qui nous permet de retrouver l’équilibre lorsqu’on glisse. 

C’est aussi ce qu’il faut le plus travailler après une entorse. Et c’est un peu ce qui m’a donné l’idée de cet article.

Chien qui joue à la balle

Étant parti en vacances alors que j’avais mon entorse, il m’était impossible de faire du plateau instable pour travailler ma proprioception. Il a fallu que je trouve d’autres idées.

Les déplacements quadrupédiques lents sont une excellente solution. Ma cheville doit réussir à garder l’axe, et si je sens que je flanche, il me suffit de me mettre à plat ventre et je ne me fais pas mal ! C’est vraiment top ! 

J’insiste, le travail doit être fait lentement, pour avoir le temps de sentir les déséquilibres. 

De plus, ce type de travail me permet de travailler dans toutes les directions, j’adore !

4. Comment doper vos sensations kinesthésiques grâce aux déplacements quadrupédiques

Ceux qui ont lu notre article sur les sensations kinesthésiques le savent, la quadrupédie est un excellent moyen d’améliorer ses sensations. 

Étant donné que vous ne voyez pas vos pieds, vous devez savoir où ils se posent. Vous pouvez placer des cibles (des cerceaux par exemple, ou des ceintures au sol), à atteindre tout en marchant.

C’est un excellent moyen de réussir à bien prendre conscience de votre corps. Cela va vous permettre de devenir beaucoup plus rapide et beaucoup plus précis dans vos déplacements et dans l’ensemble de vos gestes.

5. Gainage dynamique, la face cachée des déplacements quadrupédiques

Ceux qui nous suivent le savent, le gainage est important. On vous met un article qui vous donne une routine de gainage facile à mettre en place ici.

Lorsque vous faites vos déplacements quadrupédiques il est important que vous restiez gainés pour ne pas vous blesser. Si vous veillez à rester bien droit, l’ensemble du corps va être gainé.

Femmes qui font du gainage

Attention, gainé ne veut pas dire immobile, on pense souvent que cela va de paire. Cela peut, en effet, se faire de façon statique, mais c’est encore mieux lorsque c’est fait de façon dynamique. 

Vous travaillez pour avoir des muscles puissants même lorsque vous vous déplacez. Pour moi c’est l’un des meilleurs exercices possible pour vous relâcher. Ah, et comme vous avez été assez nombreux à nous le demander, on va bientôt attaquer l’écriture d’un article sur le relâchement, encore un peu de patience ! 😉

Si vous voulez rire, essayez de faire 15 minutes de déplacements quadrupédiques en veillant à garder des positions correctes. Je suis certain que vous sentirez vite vos muscles chauffer ! 

6. Apprenez à solliciter l’ensemble des chaînes musculaires en travaillant les déplacements quadrupédiques

Vu qu’à quatre pattes votre centre de gravité est totalement modifié, il faut que vous appreniez à bouger différemment. 

Avec un peu de pratique vous allez voir que ce n’est pas si compliqué (enfin c’est ce qu’il paraît…). Mais surtout, le changement que j’ai pu observer, c’est que l’on améliore grandement sa capacité à utiliser les chaînes musculaires. 

Pour faire simple, si aujourd’hui vous devez marcher vous allez essentiellement utiliser vos quadriceps et vos ischios-jambiers. Mais vous pourriez gagner en vitesse et en performance en utilisant les fessiers, les abdominaux et même les épaules. 

Le fait de travailler dans des positions différentes vous pousse à utiliser ces chaînes musculaires. Il n’y a plus qu’à les employer à nouveau une fois debout ! 

7. Coordonner ou séparer les mouvements 

La coordination ou la dissociation des mouvements est parfois complexe. Le fait de faire des déplacements à quatre pattes vous permet de vous y exercer.

Tout d’abord parce que les quatre membres sont moteurs, ils doivent agir avec les autres mais indépendamment les uns des autres.

Mais aussi parce qu’on peut faire varier ses marches, comme on l’a vu précédemment. On peut s’amuser à faire coïncider la pose du pied gauche avec la main droite, ou, au contraire, demander à ce que chaque membre se déplace seul.

Le fait de travailler de façons variées permet de vraiment faire progresser la coordination des mouvements.

8. L’atout ultime des déplacements quadrupédiques : un travail symétrique

Enfin, c’est peut-être ce qui rend ces déplacements si attrayants, ils font travailler le corps de façon homogène. 

Vous n’allez pas faire plus d’un côté que de l’autre et vous évitez les déséquilibres. Mais c’est aussi un moyen de les rattraper. Imaginez que votre bras gauche soit très faible. Au début vous ferez des déplacements où le bras gauche est constamment avec un autre membre pour soutenir votre poids. Puis, petit à petit, vous allez pouvoir  rendre votre bras gauche indépendant en chargeant un peu plus de poids dessus. 

Voilà, vous savez maintenant pourquoi je trouve que les déplacements quadrupédiques sont de très bons exercices d’entraînement. Le risque serait de ne faire que ça, mais je sais que vous ne tomberez pas dans ce piège ! 

Si cet article vous a plu, je vous conseille l’article “Entraîner son cardio à la campagne” qui s’accompagne d’une vidéo ! N’hésitez pas à partager et commenter, c’est grâce à vous que le blog aide de plus en plus de gens, merci beaucoup ! 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

Gérer le regard des autres pour un combattant

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gérer le regard des autres

 

 

Le stress est un facteur important de la vie animale. Il met le corps en état d’alerte et lui permet de réagir beaucoup plus rapidement. Mais le stress social est quelque chose de très complexe à maîtriser, car il ne dépend pas de nos capacités physiques (courir pour échapper à une proie) mais de règles complexes et parfois obscures. C’est pour cela qu’il est si difficile de gérer le regard des autres.

Cet article participe au carnaval d’articles (plusieurs blogueurs écrivent sur un même thème) proposé par le blog Multipassionnés Épanouis sur le thème “Comment gérer le regard des autres ?“. C’est un blog qui accompagne les personnes plurielles et multipassionnées à se construire une vie épanouie qui leur permet d’être TOUT ce qu’elles veulent être. J’ai particulièrement aimé les conseils donnés dans cet article, qui vous permettront de vous dépasser et de toujours être meilleur qu’hier ! 

 

Le regard des autres dans les Sports de Combat et les Arts Martiaux ?

 

À quel moment cela regarde un pratiquant de Sport de Combat ou d’un Art Martial ? Tout le temps ? Oui et non, il y a des moments cruciaux où ce regard des autres est beaucoup plus lourd. Quand ? Voici une liste non exhaustive des moments où vous êtes plus sensibles à ce stress social.

  • Lorsque vous débutez ou changez de club
  • Lorsqu’un débutant vous regarde / lorsque quelqu’un de votre entourage vient voir le cours
  • Si vous êtes trop accroché à un objectif
  • Pendant que vous passez un grade
  • Lorsque vous faites participez à une compétition
  • Quand vous enseignez

Avant de voir comment le regard des autres a des conséquences dans ces différentes situations, sachez que sur un tatami ou un ring, tout le monde est sujet à être jugé. Que l’on soit un homme, une femme ou un enfant implique des jugements, même si les critères peuvent être différents. Il est important de comprendre que la façon de gérer le regard des autres est identique, peu importe notre sexe et notre âge.

Les conseils que je donne ici ont déjà fait leurs preuves, mais il se peut que cela ne vous convienne pas, n’hésitez pas à nous poser des questions en commentaire pour que l’on puisse vous aider. Si vous avez d’autres conseils qui fonctionnent pour vous n’hésitez surtout pas à nous en faire part. 

 

Gérer le regard des autres lorsqu’on débute

 

C’est très certainement à ce moment que le regard des autres peut nous sembler être le plus pesant et le plus difficile à gérer. C’est pour cela qu’il est très important de choisir un club dans lequel l’ambiance nous convient. Pour y arriver vous pouvez suivre les conseils de notre article “Quel Art Martial (ou Sport de Combat) choisir”. 

Même si le club vous est adapté il est parfois difficile de s’insérer dans un groupe formé depuis longtemps. Il y a deux types de difficultés qui peuvent arriver avec le regard des autres.

 

Le sentiment d’incompétence

 

La première est que vous vous sentiez totalement incompétent. Les adhérents vous donnent des conseils et vous vous sentez noyé sous ces informations. Cela peut vous décourager et vous pousser à abandonner le club, car vous vous sentez nul.

Pour cela le plus il existe des remèdes simples. Vous pouvez demander aux personnes de ne pas vous donner trop de conseils car vous n’arrivez plus à voir clair dans votre pratique.

Vous pouvez aussi prendre du recul et vous dire que ces conseils feront chemins, qu’il n’est pas nécessaire de se concentrer sur chacun d’entre eux.

Enfin, vous pouvez vous dire que sur un cours vous n’écoutez qu’un conseil en plus de ceux donnés par l’enseignant.

 

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Le défi

 

La deuxième configuration est lorsque vous avez déjà pratiqué d’autres disciplines ou que vous êtes physiquement impressionnant. Le regard des autres peut devenir plein de défi ou de jalousie. Il suffit de faire abstraction et continuer votre pratique en toute sincérité en vous rappelant ce que l’on vous a dit dans notre article “Shoshin, l’esprit du débutant”, vous pouvez apprendre de tout le monde.

Je me rappelle lorsque je me suis mis au Karaté après l’obtention de mon troisième dan en ju-jutsu. Certains m’ont regardé avec un air de défi après le premier cours car j’apprenais beaucoup plus vite qu’un débutant classique et que le professeur m’avait pris pour exemple. Mais après quelques cours, il n’y avait plus aucun esprit de rivalité mais un vrai désir de progresser ensemble. 

Dans les deux cas, lorsqu’on commence une nouvelle discipline le plus important est de persévérer et de pratiquer sincèrement. Je suis certain que cela rappelle à certain notre article “Fudoshin, l’esprit immuable”.

 

Gérer le regard d’un débutant ou d’un ami

 

Cela me fait toujours rire lorsqu’un élève expérimenté travail correctement, de façon relâchée et vive, et qu’un débutant ou qu’un de ses proches vient le regarder. Il arrive fréquemment qu’il devienne beaucoup plus brouillon et beaucoup moins relâché. Le plus drôle c’est un adolescent qui se fait observer par un groupe de fille, il peut même devenir mauvais perdant.

Je me souviendrais toujours d’un jour où je faisais un travail au sol avec un élève et qu’une fille qu’il fréquentait est venue, il m’a demandé “Tu peux me laisser gagner ?”. Il n’a jamais autant subi de tous nos entraînements, mais à la fin je l’ai félicité car il n’avait rien lâché et qu’il avait fait mieux que d’habitude (ce qui était totalement vrai). Plus tard en aparté je lui ai expliqué qu’il devait utiliser ce regard des autres pour se dépasser et non pas pour demander à ses partenaires de se rabaisser.

Et si j’avais un conseil à vous donnez ce serait le même. Lorsqu’une personne vous observe rester calme, prenez une grande inspiration, faites descendre vos épaules, et dépassez-vous. 

Ne faites pas comme José, ne quittez pas le tatami pour aller proposer un rencard à la jolie jeune fille qui vous regarde, vous perdriez toute crédibilité !

 

Le cas le plus difficile : lorsque vous êtes trop accroché à votre objectif

 

Le problème de ce cas c’est que le regard des autres semble porter sur quelque chose qui vous touche intérieurement. On ne juge pas votre mouvement, mais votre capacité à réussir votre objectif. Le risque c’est que cela vous empêche de progresser car vous n’êtes plus apte à entendre les conseils. Ou alors vous pouvez vous démotiver et abandonner.

 

 

Pour moi, dans ce cas précis, c’est la préparation mentale qui permet de s’en sortir. Réussir à vous fixer des objectifs corrects comme on vous l’a expliqué dans notre article “Rester focus sur ses objectifs”. En ayant de bons objectifs bien calibrés vous réussirez à prendre du recul et à mieux gérer le regard des autres.

Si toutefois vous avez l’impression que vous n’arrivez plus à rien et que vous n’arrivez pas à remonter la pente, nous avons consacré l’article “Retrouver sa motivation quand tout va de travers”  à ce thème. N’hésitez pas à le consulter.

 

 

Le regard du jury lors du passage de grade

 

Lorsque vous souhaitez passer un grade, le poids du regard des autres est très difficile à gérer. Ce regard vous juge, c’est lui qui va vous donner le verdict final. Lorsque vous saluez le jury vous avez le coeur qui bat à 100 à l’heure ? C’est tout à fait normal.

Mais comment réussir à dépasser cette crainte ? J’ai personnellement mis en place une méthode qui m’a permis de dépasser cette crainte. Je vous donne la recette.

 

Entraînez-vous partout

 

Comme je vous l’explique dans l’article “Sortir de sa sa zone de confort : pourquoi et comment le faire”, il existe de nombreuses façons pour sortir de sa routine habituelle. Il y en a une qui m’a appris à gérer le regard des autres : m’entraîner n’importe où. Au début je m’entraînais avec mes enseignants dehors, puis au fur et à mesure, avec des amis jusqu’à arriver à le faire seul. 

L’autre jour en attendant le RER je m’entraînais à faire certains mouvement de déplacement en utilisant un poteau. Les personnes sur le quai me regardaient intriguées, mais, lorsque je suis monté dans le train certaines sont venues me demander des renseignements. Bien sûr certaines se moquent, mais il suffit de laisser cela derrière vous. Après ça, pratiquer devant un jury qui comprend votre discipline devient beaucoup plus simple.

 

Faites-vous juger

 

La deuxième partie de ce protocole est de s’habituer à être jugé et par n’importe qui. Je demande à des personnes de juger tel ou tel mouvement afin de pouvoir m’améliorer.

Qu’il soit meilleur ou pas j’écoute sa critique et j’adapte mon mouvement si cela me semble nécessaire. Comme je vous l’ai mis plus haut dans cet article, Shoshin est quelque chose d’essentiel est c’est un très bon moyen de l’entraîner.

Lorsque vous avez été jugé par des personnes qui parfois n’y connaissent rien, ou qui pratiquent d’autres disciplines, et qui vous ont dit des choses très dures, avoir un avis constructif et bienveillant d’un examinateur n’est plus stressant.

 

Le regard des autres lorsque vous participez à une compétition

 

Lorsqu’on monte sur une surface de combat ou de démonstration et que l’on est au centre du regard de tout le public, le stress est inévitable. Il va falloir, encore une fois, transformer ce stress en quelque chose de positif. 

Le premier risque est que le regard des autres vous déconcentre, et que vous passiez à côté de votre performance. Ce qui serait vraiment dommage.

 

 

Pour éviter cela, je vous conseille deux choses. La première est de définir ce sur quoi vous pouvez agir et de vous concentrer dessus. Pouvez-vous changer les émotions de votre petit(e) ami(e) qui vous regarde ? Non. Mais vous pouvez changer votre performance pour qu’elle vous soutienne parce que vous avez fait de votre mieux. La seconde est d’avoir une routine de concentration avant de monter, et cela à chaque fois. Écouter une musique, méditer, travailler votre respiration, cela ne dépend que de vous, mais cela peut grandement vous aider.

Le deuxième risque est d’avoir une sorte de raideur qui s’installe, les jambe lourdes, ne plus réussir à monter sa garde, etc… Pour cela, suivez les conseils du paragraphe précédent et entraînez-vous n’importe où et habituez vous à vous faire juger par tout le monde.

 

Le regard des élèves : stressés par bienveillance ?

 

Je sais qu’il y a de nombreux professeurs qui nous suivent, et si vous vous reconnaissez dans ce que je vais dire manifestez-vous en racontant une anecdote en commentaire.

 

 

Lorsque vous démontrer un mouvement à vos élèves vous voulez faire le meilleur mouvement possible pour qu’ils le comprennent au mieux. Vous avez donc une légère appréhension, sans que cela soit du stress, parce qu’il est parfois difficile de faire comprendre par des mots et des démonstrations ce qui a été appris par des milliers de répétitions. Mais il arrive que vous montriez des mouvements sur lesquels vous êtes moins à l’aise. Et, à ce moment-là, le regard des autres pèse d’autant plus.

 

Soyez honnête

 

Par exemple, je suis assez mauvais en balayage, mais je dois quand même les expliquer à mes élèves. Je me souviens de la première fois que j’ai dû en montrer un il y a maintenant presque dix ans. Un balayage sur le pied avant lors d’une frappe au visage. Je le fais une première fois, je me loupe.

Après un grognement je dis “Bon, si vous êtes nul comme moi, ne tentez pas encore cette technique et faites autre chose en combat, mais pour l’instant on va s’entraîner dessus”.

Je le fais une deuxième fois, je me loupe à nouveau, et j’enchaîne avec un fauchage. J’en profite pour expliquer que chaque erreur est une opportunité ! Puis je fais le balayage que je réussis plusieurs fois de suite (quand même !). 

 

Préparez-vous

 

Qu’est-ce que j’ai retiré comme leçon de cette démonstration ? Tout d’abord, toujours prendre un partenaire avec lequel on est à l’aise pour montrer une technique sur laquelle on ne se sent pas forcément bien (ce que je n’avais pas fait ce jour là). Même si mon partenaire était bon, je n’avais pas l’habitude de travailler avec lui et cela m’a rendu la tâche difficile. 

Ensuite, dédramatiser, c’est une très bonne chose que les élèves voient que l’on peut se louper nous aussi. Nous en parlons dans notre article “L’erreur, une marque positive de votre progression”, l’erreur, si elle bien utilisée, vous permet de progresser.

Enfin, ne pas mentir ou se trouver d’excuse, on a été mauvais, on sera meilleur la fois d’après. Soyez honnête avec vous élèves, ils progresseront beaucoup plus vite. 

Cet article se termine, je remercie Sarah pour sa proposition d’article.

Si vous avez aimé n’hésitez pas à le partager un maximum ! Vous devriez également apprécier l’article “Dépasser ses limites grâce aux Sports de combat”.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

 

Daitô Ryû : le stage de Kawabe Takeshi sensei

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Yashima Stage Daitô Ryû

Cet article aurait dû sortir en fin de saison dernière, mais suite à quelques complications il avait été reporté à une date ultérieure.

Qu’à cela ne tienne, je profite aujourd’hui de la récente sortie du dernier magazine Yashima et du prochain stage international d’Aïkido animé par Dojo-cho Mitsuteru UESHIBA le weekend des 26 et 27 octobre (2019) à Vanves (92) pour réparer ce contre-temps !

Bonne lecture !

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Bonjour chers lecteurs, 🙂

Pour la première fois sur ce blog, c’est moi (Anne) qui m’adresse directement à vous au travers d’un article. Si je l’avais déjà fait sur plusieurs vidéos, comme celle-ci sur comment s’entraîner en voiture, je préfère en général travailler dans les coulisses et laisser la parole à Marvin. Comme il a plus d’expertise dans le milieu des arts martiaux, je joue en général le rôle de celle qui pose les questions et qui se met à la place du débutant.

Et cela tombe bien, car c’est en temps que totale débutante en Daitô Ryû que je me suis rendue au stage de Kawabe Takeshi sensei, où nous avions été invités par Yashima Magazine en mars dernier ! Je vais donc vous faire un petit tour d’horizon de cet art martial passionnant aux origines de l’Aikido, et vous partager tout ce que j’ai pu apprendre pendant cette journée riche d’enseignements.

Le stage de Kawabe Takeshi sensei (notamment en Daitô Ryû) : voyage aux origines de l’Aikido

Le Daitô Ryû Aiki ju-jutsu

Pour faire simple, le Daitô Ryû est une école de ju-jutsu fondée au début du 20e siècle par Takeda Sôkaku. Elle puise ses sources dans l’ancienne tradition martiale de la famille Takeda, l’une des grandes familles de gouverneurs de provinces (daimyô) du Japon jusqu’à la fin de l’ère d’Edo (1868).

Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire du Daitô Ryû, je vous invite à lire cet excellent article.

Le Daitô Ryû aux origines de l’Aikido

Morihei Ueshiba aikidoSi l’on se base sur cet article très intéressant, on pourrait s’avancer à dire que l’Aikido d’Ueshiba Morihei et le Daitô Ryû de Takeda Sokaku sont la même chose. Je tiens à dire que sur internet de nombreuses personnes suivent cette idée. Et, bien que j’aimerais proposer une nuance à cette affirmation, il y a un peu de vérité là-dedans.

Tout d’abord, la base technique de l’Aikido est en très grande partie issue de cette école. À partir des années 1915 (1), le fondateur de l’Aikido (Ueshiba Morihei) reçoit du dirigeant du Daitô Ryû Aiki Ju-jutsu (Takeda Sokaku) un enseignement régulier et devient enseignant de cet art martial à partir de 1922. Il est donc difficile de dire qu’il n’y a aucun lien entre ces deux écoles. D’autant plus que Ueshiba Morihei ne semble pas vouloir marquer une séparation trop rapidement avec le Daitô Ryû, puisqu’après ses débuts d’enseignant de Daitô Ryû, il mettra une quinzaine d’années à fonder officiellement l’école d’Aikido.

Cependant, je pense que chaque personne évoluant dans sa vie dans une direction qui lui est propre, chacun fait évoluer la technique de son art martial à sa façon, selon les particularités de son corps, de sa façon de ressentir son art, et selon sa façon de voir le monde. Pour moi, une distance s’est donc logiquement créée entre le Daitô Ryû de Takeda Sôkaku et ce que Ueshiba Morihei a par la suite appelé Aikido.

Si on s’intéresse à l’histoire de l’Aikido, on se rend compte que cet art a par la suite évolué dans de nombreuses directions, ce qui explique en partie le nombre de fédérations qui existent aujourd’hui.

Le Daitô Ryû Takumakai en lui-même

Cependant, durant le stage de Kawabe Takeshi sensei nous n’avons pratiqué ni le Daitô Ryû de Takeda Sôkaku, ni l’Aikido de Ueshiba Morihei, mais le style Daitô Ryû Takumakai. En effet, comme l’explique très bien Léo Tamaki dans son article, il existe de nombreuses écoles de Daitô Ryû. L’une des plus célèbres, et peut-être des plus intéressantes pour un aikikai, est celle de Takuma Hisa. Pourquoi me demanderez-vous ? Tout simplement parce qu’il a étudié le Daitô Ryû sous la direction de Takeda Sokaku et de Ueshiba Morihei !

Takuma Hisa a ensuite créé sa propre école, le Daitô Ryû Takumakai. Et c’est dans cette école que Kawabe Takeshi sensei a débuté et évolué tout au long de sa vie. Le stage de Kawabe Takeshi sensei m’attirait donc d’autant plus que je suis au départ une aikikai (pratiquante d’Aikido).

Qui est Kawabe Takeshi sensei

Ce stage de Kawabe Takeshi sensei été une belle rencontre pour moi. Une rencontre avec l’homme, mais aussi avec la discipline que je ne connaissais pas.

Kawabe TakeshiAujourd’hui 8e dan et seul enseignant professionnel de l’école Takumakai, Kawabe Takeshi sensei a eu la chance de rencontrer et de recevoir des plus grands maîtres la plupart de ses dan. Sa volonté de diffuser le Daitô Ryû à travers le monde l’a amené à voyager partout tout au long de sa vie, ce qui lui a permis d’analyser de manière assez complète les différentes méthodes d’enseignement qui existent dans les arts martiaux, et notamment au Japon vis à vis des étrangers.

Dans le grand entretien du Magazine Yashima, il parle d’ailleurs de la sincérité dans l’enseignement. Cette sincérité et sa bienveillance étaient palpables pendant le stage auquel j’ai participé. C’est une des choses qui m’a le plus touchée. D’ailleurs, si vous avez lu notre article sur le stage de Kunimasa Matsuba sensei, vous aurez remarqué qu’ils ont ce point commun.

Kawabe Takeshi Sensei - la sincérité de l'enseignementKawabe Takeshi sensei est une personne très souriante. Et malgré son grade d’instructeur en chef, il a su se mettre à la portée de tous les élèves, peu importe leur niveau. Dans sa manière d’enseigner on ressent l’envie de transmettre, et de faire ressentir à ses élèves les diverses forces et directions qui s’exercent, dans les différentes techniques, sur tori (celui qui fait la technique) et sur uke (l’attaquant qui reçoit la technique). On sent qu’il aime pratiquer avec ses élèves. D’après lui, c’est pour toujours continuer à progresser (cf. grand entretien du magazine de Yashima de janvier 2019).

J’ai eu la chance de pouvoir pratiquer un peu avec lui, mais je vous raconte cela un peu plus bas. 😉

Mon expérience durant ce stage de Daitô Ryû avec Kawabe Takeshi sensei

Sortir de ma zone de confort

Nous avons consacré un article complet sur l’intérêt de sortir de sa zone de confort et nous avons notamment parlé du fait de faire des stages.

Eh bien ! Cela faisait presque 4 ans que je n’avais pas mis mon dogi d’Aikido (qu’on appelle à tort kimono). Alors en le remettant pour pratiquer dans un stage de Kawabe Takeshi sensei organisé par Léo Tamaki sensei (avec pour consigne de prendre des photos et en faire un article), ma zone de confort était loin derrière moi !

Sortir de sa zone de confort - Stage Daito Ryu

Mais même si j’avais une certaine appréhension, aller rencontrer ces maîtres, pratiquer avec de nouvelles personnes et découvrir l’art martial en grande partie à l’origine de l’aikido fut une grande source de joie.

Nous avons pratiqué un grand moment le bokken. C’est une arme que j’affectionne particulièrement, et qui est présente en Ju-jutsu Mushin Ryû (l’art martial que je pratique) comme en Aikido.

Daito Ryu BokkenJ’ai ainsi pu pratiquer avec plusieurs personnes qui venaient d’écoles différentes, dont certaines apparemment spécialisées dans l’art du sabre japonais. Elles avaient toutes une manière différente d’aborder et de ressentir le bokken. Grâce à cela, j’ai pu bénéficier de leurs conseils et me rendre mieux compte de certains de mes défauts.

Et c’est en cela que le fait de sortir de sa zone de confort et de rester l’esprit ouvert à la nouveauté est important. Car même si j’avais déjà souvent entendu : “Anne, déplace-toi comme ça, mets ton bokken ici, etc.”, le fait de l’entendre d’une autre manière, par des pratiquants avec qui je n’avais pas encore de réflexes d’entraînement, me faisait vraiment ressentir mes défauts en les pointant du doigt (enfin du sabre 😉 ). Si je n’avais pas fait cet effort ce jour là, je n’aurais sûrement pas pu faire les mêmes progrès !

Un bon moment de partage

Anne Juguet - Stage Daito Ryu - YashimaComme quasiment tous les stages que j’ai pu faire, c’était un stage très convivial. J’ai immédiatement été accueillie par l’équipe de Yashima qui m’a permis de me mettre en place et m’a aidé à m’installer.

Tous les pratiquants ont échangé, peu importe leur niveau. Ce qui comptait c’était pratiquer ensemble et progresser ensemble. C’est vraiment une ambiance que j’adore, car on voit qu’il n’y a aucune limite entre les arts martiaux. Quel que soit son style ou son art, tout le monde peut pratiquer et apprendre avec tout le monde. Chacun pratique les arts martiaux pour des raisons qui lui sont propres, mais du moment que l’on respecte nos différences alors il n’existe aucun problème et tout se passe pour le mieux.

Le stage de Kawabe Takeshi sensei : se relâcher, et ressentir

Comme je vous l’ai dit un peu plus haut, j’ai pu un peu pratiquer avec Kawabe Takeshi sensei. Pour supprimer la barrière de la langue, et peut-être parce que c’est sa façon d’enseigner également, il est venu parmi nous pour nous faire ressentir les techniques.

Je dois d’abord vous dire qu’il y a une notion avec laquelle j’ai toujours eu des difficultés, c’est la notion de relâchement. Je l’ai déjà expérimenté à plusieurs reprises, mais de manière assez partielle. C’est une notion difficile à appréhender pour un débutant, car il a autant de barrières psychologiques (“je ne peux pas me relâcher car mes muscles sont trop faibles !”) qu’il a de difficultés à ressentir et faire travailler son corps dans le bon sens (faire la différence entre un muscle relâché et un muscle mou).

Tori et Uke - Ressentir le corps de son partenaire

Le relâchement ne vient donc naturellement qu’après un certain temps de pratique, et à condition d’avoir assez entraîné sa condition physique et sa capacité à ressentir son corps et l’énergie qui circule en lui, c’est à dire les différentes tensions ou non tensions, les directions, etc. Toutes ces notions sont fondamentales dans toutes les pratiques martiales. Elles nous questionnent dès nos premiers cours et notre pratique évolue en bonne partie en fonction d’elles, il est donc important de toujours travailler à améliorer ces points !

Selon Kawabe sensei, être capable de ressentir le corps de son partenaire autant que le sien est un des points importants pour s’améliorer en tant qu’uke et en tant que tori.

Stage Daito Ryu - Ressentir son partenaire

Ce jour là, alors que Kawabe sensei tentait de me faire ressentir les différentes forces et directions qui s’opéraient pendant un travail de déséquilibre en ne wasa (position à genoux), j’ai réussi à intérioriser cette notion de relâchement. Il apporte la puissance sans la force brute et aveugle. Il supprime les contractions qui ne sont plus nécessaires tout en permettant au corps de voir et suivre le partenaire, et donc de développer sa puissance dans les bonnes proportions et dans la bonne direction.

Par la suite, j’ai aussi pu observer Kawabe sensei pratiquant certains mouvements de bokken. Quand il est venu nous voir mon partenaire et moi, il nous a remontré ces mouvements en amenant notre attention sur le travail des hanches. J’ai ainsi pu observer de près le relâchement et en même temps l’énergie qu’il mettait dans ses hanches. Cela rendait ses mouvements très explosifs et précis, tout en lui permettant de rester ancré ou détaché du sol selon un timing lui aussi très précis. J’ai ainsi pu ressentir beaucoup plus précisément ce qui devait se passer dans mon propre corps.

Je vais garder et chérir cette notion et continuer à la travailler. D’ailleurs, ce qui est amusant, c’est que j’ai directement pu l’appliquer aux cours de Ju-jutsu qui ont suivi. J’ai compris pourquoi cela coinçait sur certaines techniques et pourquoi Marvin n’avait de cesse de me répéter relâche-toi ! Seulement, entre comprendre et arriver à le faire il y a un monde, mais qu’un seul chemin : la répétition !

Un point sur l’apprentissage sans grands discours

Kawabe takeshi - Transmettre sans grand discoursJ’aimerais aussi rajouter que tout ce que Kawabe sensei a réussi à me faire ressentir, il l’a fait sans un seul mot. Seulement en amenant mon attention au bon endroit et au bon moment. C’est une qualité extraordinaire chez un instructeur, que l’on ne prend pas assez en compte en occident à mon sens. C’est d’ailleurs une différence très emblématique de la différence culturelle entre les peuples orientaux et occidentaux. Dans la culture orientale, le ressenti prend le pas sur l’intellect. Alors que dans la culture occidentale, c’est l’intellect qui prend le pas sur le ressenti.

Pour moi qui ai un TDA/H (une différence neurologique dans la capacité d’attention, avec ou sans hyperactivité), le moment où on commence à me parler est généralement celui où j’arrête d’être concentrée et d’apprendre. Et (c’est mon humble avis d’élève passionnée par les stratégies d’apprentissage des personnes avec TDA/H) l’étude des arts martiaux gagnerait en efficacité si l’on portait dans les cours plus d’attention à l’art de diriger l’attention et à nos ressentis. D’ailleurs cela vaut pour la plupart des occidentaux, qui ont perdu l’habitude d’habiter leur corps. 😉

Yashima Magazine, les organisateurs du stage de Kawabe Takeshi sensei

J’en ai déjà parlé un peu plus haut, mais je voudrais remercier le magazine Yahima de nous avoir permis d’assister à ce stage. Ils savent rester accueillants, simples et sincères, même lorsqu’ils organisent des évènements de l’ampleur de ce stage de Kawabe Takeshi sensei. Merci aussi à David et Manon Crumière pour leurs superbes photos !

Ce magazine est un excellent moyen d’en apprendre d’avantage pour les personnes qui pratiquent les arts martiaux japonais. Comme nous le disions dans notre article et notre vidéo, la préparation mentale passe également par un peu de curiosité intellectuelle. Si vous recherchez un contenu de qualité, je vous conseille vivement de lire Yashima Magazine, qui est une mine d’informations tant en ce qui concerne les arts martiaux que la culture du Japon. Je vous mets ici un lien vers leur site. Je tiens à souligner que nous ne gagnons pas d’argent, ce n’est pas un placement de produit, nous le faisons simplement parce que nous apprécions ce magazine. 😉

Merci à vous d’avoir lu cet article, si vous voulez en savoir un peu plus sur différentes notions et états d’esprit présents dans les arts martiaux, n’hésitez pas à visiter l’un de ces articles :

Si vous souhaitez vous aussi sortir de votre zone de confort et dépasser vos limites, nous serons heureux de vous accueillir au stage 24H que nous organisons le samedi 09 novembre 2019 à Grisy-Suisnes (77166) (inscription obligatoire) ! Vous pouvez en savoir plus sur ce qu’est un 24H et sur ce stage en particulier en allant visiter cet article. 😉

À très vite !

(1) : Ueshiba l’Invincible

Sources :

Choisir et mouler son protège-dents

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Soldat avec un protège dent

 

 

Lorsqu’on met pour la première fois un protège-dents on a l’impression d’étouffer. L’air nous manque, et on a du mal à se concentrer sur nos mouvements. Mais saviez-vous que ce n’est pas une fatalité?

Le protège-dents est devenu un outil indispensable à certaines pratiques. On va voir dans quelles circonstances en mettre un, comment le choisir et enfin comment le mouler.
Pour pouvoir profiter totalement de nos astuces nous vous conseillons de nous suivre sur twitter, facebook et instagram, car nous allons y publier toute une série de vidéos sur le protège-dents.

Et si vous cherchez des exercices à faire avec votre protège-dents, pourquoi ne pas essayer notre tabata : le tabata, entraîner ses déplacements en moins de 10 minutes.

Un protège-dents, oui mais pourquoi et pour qui?

 

À quoi sert-il ?

 

Assiette de soupe

 

Le protège-dents a de nombreuses utilités.

La première est de sauvegarder votre denture afin que vous puissiez manger vos plats préférés pendant de longues années. Il préserve des coups frontaux, latéraux, mais aussi de ceux qui arrivent par en dessous. Grâce à son épaisseur il permet d’éviter que les dents ne s’abîment.

La deuxième est qu’il évite que vos dents ne s’usent trop vite. Certains pratiquants ferment la bouche et serrent les dents très (trop) fort lorsqu’ils combattent. Cela peut provoquer des problèmes de denture, que le protège-dents évite.

La troisième fonction est d’apprendre à ne pas se battre la bouche ouverte. Se battre la bouche ouverte c’est risquer de se mordre la langue !

Enfin, le protège-dents aide même à gérer le souffle. Le fait d’avoir quelque chose dans la bouche vous oblige à bien expirer par le nez, ce qui est un excellent moyen de mieux respirer en combat.

 

Sport de combat

 

Dans les sports de combat, le protège-dents est quasiment toujours obligatoire. On peut être surpris par une frappe violente qui nous casserait les dents. J’aime bien la soupe, mais de là à en manger tous les jours…

 

Boxeur qui prend un coup de poing

 

Vous l’aurez compris, pour moi le protège-dents est obligatoire pour les sports de contact, et même ceux qui sont contrôlés car une erreur est vite arrivée.

 

Sport de préhension

 

Dans les sports de préhension, comme la luta livre ou le judo, le protège-dents n’est pas obligatoire mais il peut être utile.

En effet, que ce soit au sol ou debout, il peut y avoir des chocs involontaires sur la mâchoire. Et cela peut avoir des conséquences très lourdes. C’est pour cela qu’on voit parfois certains pratiquants avec un protège-dents même s’il n’y a pas de frappe.

 

Protège-dents, self-défense et arts martiaux traditionnels

 

Je parle ici de self-défense au sens large, on peut y entendre aikido comme krav maga ou karate. Ce qui compte ici c’est plus la façon de pratiquer.

Si vous souhaitez mettre plus d’intensité dans les mouvements des attaquants, un protège-dents peut être utile. Cela vous permet d’être un peu plus en confiance pour avoir un peu plus de réalisme et d’amplitude dans vos frappes.

Voilà pour les diverses utilités du protège-dents.

 

 

Choisir son protège-dents

 

Les différentes formes

 

                   “Rose, je le veux rose ! 
Du calme José, on ne parle pas de la couleur mais de la forme”

 

Il existe trois formes de protège-dents.

 

Dentier, mâchoire et protège-dents mis côte à côte

 

La première concerne les sports du style football américain ou hockey. Ces protèges-dents ont un morceau en plastique qui dépasse pour s’attacher au casque. Vous l’aurez compris, ils sont inutiles pour nous.

La deuxième est un protège-dents double. Il englobe le haut et le bas de la denture. Les premiers prix n’ont pas de trou au centre qui permet à l’air de passer et donc de respirer avec la bouche. Alors que si vous montez en gamme il aura un trou qui facilitera votre respiration.

La troisième est un protège-dents simple qui se fixe seulement sur la partie haute de la dentition. Il permet d’entrouvrir la bouche.

Personnellement j’ai pris cette option : un double bas de gamme sans trou pour les entraînements cardio, pour m’habituer au pire. Et un simple moyen de gamme pour les sparrings et les combats.

 

Quel prix pour un protège-dents efficace ?

 

Cochon tirelirePour moi, un bon protège-dents se trouve à partir d’une douzaine d’euros environ. Il n’y a pas de marque que je préfère spécialement, je pense qu’à ce prix ils se valent à peu près tous.

Bien sûr le mieux est un protège-dents fait sur mesure par un spécialiste si vous en avez les moyens !


Comment entretenir mon protège-dents et à quelle fréquence le changer ?

 

Brosse à dent

 

Le protège-dents doit être brossé avec votre brosse à dents après chaque entraînement, puis vous le laissez sécher dans sa boîte. Pensez à nettoyer cette dernière régulièrement !

 

Selon l’usage que vous en avez, il peut vous faire un an, 6 mois ou moins. Je pense qu’à raison de deux entraînements par semaine il devrait tenir 1 an. Au-delà je préfère le changer tous les 6 mois.

Mais cela n’est pas une constante, pensez à regarder son état régulièrement.

Si vous sentez que le plastique s’abîme changez-le immédiatement. Primo, il ne fera plus son travail correctement. Secundo, le plastique, c’est pas bon pour la santé, n’en mangez pas ! Et vous pourriez vous étouffer.

 

 

Comment mouler son protège-dents ?

 

Homme qui mord dans un citron

 

Le moment où l’on doit faire son protège-dents est une étape compliquée ! C’est pour cela que je la fais avec vous en vidéo !

 


Pour faire un résumé simple, voici la procédure à suivre :

  • faites bouillir de l’eau
  • trempez votre protège-dents (cela va de 05 secondes à 2 minutes) (vérifier le temps sur la boîte de votre produit)
  • sortez votre le et trempez le dans de l’eau chaude pour ne pas qu’il soit bouillant, et mordez le, appuyez dessus pour qu’il adopte la forme de votre denture
  • refroidissez le avec de l’eau froide (voire des glaçons)
  • vous pouvez réitérer si la forme ne vous convient pas totalement, si le protège-dents est trop long vous pouvez coupez celui-ci

 

Je sais que porter un protège-dents peut être perturbant pour certaines personnes ! Si vous souhaitez vous habituez à le porter, abonnez-vous à notre chaîne et suivez-nous sur les réseaux sociaux ! Nous allons créer une série de vidéos pour vous donner des astuces afin qu’il ne vous gêne plus ! Ces vidéos sortiront au rythme d’une par semaine, de façon à ce que chaque semaine vous puissiez faire les exercices donnés. A la fin nous ferons une compilation sur youtube, afin que vous puissiez les retrouver. Partagez dès maintenant cet article afin qu’un maximum de personne puisse participer.

N’hésitez pas à partager et à mettre un like ça fait toujours plaisir ! Si vous avez aimé cet article nous vous conseillons également de lire : boxe contre karate qui a le meilleur coup de poing.

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

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La pédagogie de demain : des cours qui vous ressemblent

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pédagogie de demain

La pédagogie est la science qui permet de transmettre correctement son savoir. On peut être un excellent pratiquant, si on est un très mauvais pédagogue il vaut peut-être mieux prendre quelques leçons avant, ou l’on risque d’avoir peu de personnes qui assistent à nos cours. Vous l’aurez certainement compris, cet article prend le point opposé de notre article sur l’auto-apprentissage qui vous donne les points essentiels pour réussir à apprendre les Arts Martiaux seul.

Cet article participe au carnaval de Mickaëline sur son blog “L’avis de Mickaëline”, sur le thème de la pédagogie de demain. Son blog est très intéressant, notamment pour les pédagogues, car il nous apprend énormément sur les personnes qui ont des troubles de l’ordre des “DYS”. N’hésitez pas à le consulter, comme dans cet article : “19 commandements pour être un bon pédagogue spécial dys”.

À travers cet article je n’ai pas l’intention de donner de solution miracle qui n’existe malheureusement pas (ou heureusement, sinon on s’ennuierait), mais plutôt de vous livrer les techniques et astuces qui ont fonctionné pour moi.

 

 

Pédagogie “traditionnelle” contre pédagogie adaptée

 

L’enseignement traditionnel

 

Le premier cliché que l’on a lorsqu’on s’imagine pratiquer un Art Martial ou un Sport de Combat est quelque chose de violent. On pense à des chocs à répétitions, des mouvements pratiqués en masse sur un rythme donné par un professeur, des chutes qui font trembler de peur les tatamis qui vont se faire écraser. 

 

Projection de judo

 

Mais cela est loin d’être la vérité, ou plutôt loin d’être la seule chose qui existe. Bien entendu, il existe ces formes d’entraînement dans la grande majorité des disciplines, et nous les pratiquons nous-mêmes. Le problème est que les gens ne voient que la partie émergée de l’iceberg, ils ne savent pas les étapes pour arriver à cette coordination, à ces entraînements qui peuvent paraître violents sans imaginer qu’en fait notre corps s’est adapté au fur et à mesure du temps

Cette pédagogie qui peut sembler parfois un peu dure a de nombreux avantages. Elle fait comprendre le cadre et le respect. Elle apprend également à renforcer son mental, d’ailleurs les Arts Martiaux sont des pionniers dans ce domaine, notamment grâce à leur rapport à la mort. Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur ce lien qui unit Arts Martiaux et mort vous pouvez consulter cet article en cliquant ici.

Un des grands symboles de la pédagogie traditionnelle c’est le shinai (sabre en lamelles de bambous) qui fouette l’élève qui se trompe. Et j’avoue que parfois ce n’est pas l’envie d’en mettre un petit coup sur José qui me manque !

 

L’enseignement adapté

 

Seulement, pour moi il est important d’adapter cette pédagogie traditionnelle. Il est nécessaire de comprendre que chaque personne est unique et perçoit les choses différemment. De plus, tout le monde ne cherche pas la même chose. 

Bien entendu on pourrait s’en moquer et se dire “Si ma pédagogie ne lui convient pas il trouvera ce qui lui convient dans le club voisin”. Mais c’est peut-être ce que vous faites qui l’intéresse, seulement il n’arrive pas à saisir le message. 

 

Match de Handi-foot

 

Mon maître Armand Valle ne change jamais le message qu’il donne ni la forme du cours global, car c’est vraiment sa façon de faire. Cependant, il n’enseigne à personne de la même façon, ce qui fait que la grande majorité des personnes qui le croisent sont marquées par lui. Pour moi c’est la marque des grands pédagogues, ils restent eux-mêmes, ne changent rien à leur message mais par contre permettent à tout le monde de le comprendre.

Comment font-ils ? Ce que je vais dire ici n’est que ma propre expérience, mais l’ensemble des grands pédagogues que j’ai croisés utilisent ces quelques techniques d’une façon ou d’une autre : 

  • Les illustrations. Que cela soit des animaux, des anecdotes ou des images plus scientifiques comme des leviers, ils en font un usage récurrent.
  • L’humour. Je passe rarement un cours avec un grand pédagogue sans rire, et cela peu importe son origine. Je me souviens du cours avec Kunimasa-sensei qui nous a fait beaucoup rire. Pour en savoir plus sur ce stage lisez cet article.
  • ils adaptent les discours individuels. Ce n’est pas parce que deux personnes ont le même besoin (par exemple descendre plus sur leurs appuis) qu’ils doivent l’entendre de la même façon. Par exemple, certaines personnes ont besoin d’entendre un impératif (“Descends sur tes appuis”), d’autres une suggestion (“Tu devrais essayer en descendant sur tes appuis pour voir”) ou encore par l’expérience (on balaye celui qui n’est pas bien sur ces appuis et on lui explique après pourquoi). La grande force de ces maîtres est d’utiliser la bonne méthode instinctivement.

Enfin, les Arts Martiaux comme les Sports de Combat sont faits pour tout le monde. Bien sûr pour cela il faut avoir des créneaux spécifiques, mais aussi une pédagogie adaptée. Si vous parlez à une personne âgée comme à un adolescent, vous risquez d’être surpris des réponses que vous pourriez recevoir. D’ailleurs nous avions parlé du fait d’adapter la pratique pour les personnes âgées dans cet article, et nous avions expliqué pourquoi une pédagogie adaptée aux enfants peut être très intéressante pour leur développement ici.

Par exemple si vous avez matériellement la possibilité d’avoir un cours avec un autiste, il va de soi que vous ne pourrez pas lui demander certaines choses. Ce n’est pas pour autant qu’il faut lui interdire l’accès à votre enseignement qui peut l’aider à mieux vivre. Pour moi les Arts Martiaux sont un moyen de s’adapter aux situations qui nous entourent, même aux situations pédagogiques qui peuvent sembler complexes.

Pour moi la pédagogie de demain dans les Arts Martiaux et les Sports de Combat est un savant mélange. Bien sûr il va falloir s’adapter, mais il est nécessaire d’utiliser un mélange des trois pédagogies que je vous propose maintenant. 

 

 

La pédagogie inversée

 

La pédagogie inversée c’est lorsque l’élève donne le cours. Cela signifie que l’on doit être capable d’apprendre de n’importe qui. Cela vous dit quelque chose ? C’est que vous avez peut-être lu notre article “Shoshin, l’esprit du débutant”, mais juste au cas ou vous voudriez y jeter un oeil on vous remet le lien.

Personnellement j’adore lorsqu’un débutant vient au dojo. Pourquoi ? Car j’apprends beaucoup de lui, car il n’est pas encore formaté. Les Arts Martiaux ou les Sports de Combat ont tendance à nous formater, un débutant peut nous permettre de voir des choses que l’on n’avait pas vues

Souvent on passe à côté de ces enseignements, car on n’est pas disponible. L’apprentissage n’est pas un mode binaire qui consiste soit à donner, soit à recevoir, mais plutôt un échange constant. Pour moi la pédagogie doit pousser dans ce sens-là.

 

enfant expliquant à ses camarades

 

Pour prendre un cas concret, il y a trois jours un débutant en ju-jutsu mais ancien pratiquant d’Arts Martiaux (13 ans de judo, plusieurs années de taekwondo) et qui reste très athlétique (enseignant d’équitation et de tir à l’arc sur cheval) vient pratiquer. Il a un gabarit que je n’avais pas croisé depuis un moment (grand, élancé et très musclé). Eh bien ! Instinctivement mon corps a bougé un peu différemment d’avec la majorité de mes partenaires. Mais Anne qui n’avait pas croisé ce type de partenaire a eu du mal à le maîtriser au début. Avec de l’entraînement elle a trouvé les bons positionnements. Il nous a permis de progresser, car nous étions prêt à nous remettre en question sans trop de souci d’ego. Anne a pu travailler ses positions et moi revoir la pédagogie pour bien la guider. Bien entendu, il a également travaillé la technique simultanément et il a travaillé le rôle de uke (celui qui subit le mouvement). C’est un échange gagnant-gagnant.

Lorsqu’on pratique de cette façon tout le monde apprend tout le temps au lieu d’être spectateur passif du cours la moitié du temps. C’est beaucoup plus enrichissant pour tout le monde. Pour moi le Ju-jutsu Brésilien est vraiment le symbole de cet apprentissage aujourd’hui, chacun apprend des autres régulièrement et sans aucun complexe, peu importe le grade et la discipline. 

Le rôle de l’enseignant est de réussir à mettre en lumière cette pédagogie inversée. “Regardez ce que j’apprends en travaillant avec un tel”. De cette façon les élèves vont être beaucoup plus ouverts d’esprits et prêts à apprendre de tous.

 

La pédagogie du silence

 

Pour apprendre et comprendre profondément un mouvement il faut le pratiquer. Beaucoup de personnes mettent trop l’accent sur le verbe plutôt que l’action, ils parlent, mais n’agissent pas. Bien sûr les explications sont importantes, mais passer des heures à théoriser n’est pas nécessaire, du moins pas durant l’entraînement. Si vous en avez envie faites-le après le cours.

femmes faisant le geste du silenceD’ailleurs on comprend souvent mieux une fois qu’on a subi quelque chose plutôt que par des minutes d’explications. Lorsqu’un élève a du mal à faire un mouvement je passe souvent par le ressenti (si je pense que cette pédagogie lui est adaptée) plutôt que par l’explication. De même, s’il a un défaut je lui fais immédiatement ressentir et instinctivement il se corrige.

C’est pour toutes ces raisons que j’aime appliquer la pédagogie du silence, c’est-à-dire un cours où il est interdit de parler (sauf problème de santé comme des douleurs anormales). Les élèves se concentrent beaucoup plus et de ce fait loupent beaucoup moins de détails. Et cela se répercute sur les cours qui suivent même s’ils peuvent parler ils ont l’esprit beaucoup plus aiguisé. 

De cette façon ils sont aussi beaucoup plus à l’écoute de leur corps, vu qu’ils ne peuvent apprendre que d’eux-mêmes. On remarque que les défauts disparaissent beaucoup plus vite car leur attention est fixée sur leur pratique.

Enfin on prête aux Arts Martiaux un côté méditatif. Je pense qu’à travers cette pédagogie ce point-là est exacerbé, on est beaucoup plus apaisé en sortant de ce type de pratique. D’ailleurs lorsque j’utilise cette pédagogie je fais durer le Mokuso du début de cours un peu plus. C’est une petite méditation qui permet de se préparer à la pratique. Si vous voulez en savoir un peu plus sur le Mokuso n’hésitez pas à consulter ici notre article qui y est dédié.

Et n’allons pas croire qu’il n’y a pas de lien social, car c’est souvent dans ce silence qu’il y a le plus de fous rires. Beaucoup de choses sont dites sans mots…

 

La pédagogie de la paix

 

J’oppose la pédagogie de la paix à la pédagogie de l’urgence et celle du défi.

 

Méditation en bord de falaise

 

La pédagogie de l’urgence peut être véhiculée par de nombreuses chose. Par exemple : les médias qui vous disent qu’il faut vite apprendre à vous défendre car vous pouvez vous faire agresser à chaque instant. De cette façon on voit fleurir certains clubs qui surfent sur cette tendance et qui mettent en avant une sorte d’hyperviolence. Attention, je ne dis pas que c’est le cas de tous les clubs de self-défense loin de là. Je suis personnellement peu convaincu que le fait de mettre l’accent sur la peur des gens les rend plus efficaces en situation d’agression.

La pédagogie du défi a toujours existée. Savoir qui est le meilleur dans telle ou telle situation date de l’époque grecque avec les Olympiades (et très probablement bien avant). Il est juste dangereux de confondre pratiquant et discipline. Cela crée des rivalités qui n’ont pas de sens et des personnes qui transforment totalement leur discipline car ils rentrent dans ce jeu. J’ai vu des professeurs de Karaté, qui n’avaient jamais fait de sport de préhension, expliquer dans leurs cours comment faire des techniques de projections pour combattre en MMA (Mixed Martial Arts). Seulement les élèves qui étaient présents voulaient apprendre le Karaté et non le MMA. Le défi est une bonne chose s’il est bien utilisé, mais se mettre de faux défis c’est aller dans la mauvaise direction !

La pédagogie de la paix c’est l’inverse de ces deux points. C’est chercher à faire partager notre discipline sans trop nous soucier de ce qui nous entoure. C’est partager pour le plaisir de partager. 

Si votre discipline a pour but des combats en duel seulement au pied/poing (comme la boxe thai ou le full contact), il vous suffit de le faire sans vous inquiéter du reste. De même si vous enseignez un art de self-défense, concentrez-vous sur votre discipline, celle que vous savez faire et qui vous correspond. Si l’on pratique quelque chose qui nous correspond sincèrement, alors on a bien plus de chances de toucher les personnes qui assistent au cours.

Ne cherchez pas à créer à quelque chose de différent pour plaire, cherchez à créer quelque chose qui vous ressemble. Ceux qui viennent le font car votre enseignement plaît et car il est différent. 

Ce qui me fait peur avec la pédagogie de l’urgence et la pédagogie du défi, c’est qu’au final de nombreuses disciplines finissent par s’uniformiser. Comme si tout le monde avait le même besoin et la même envie. C’est oublier l’adaptation qui est à la base de la pédagogie ! 

Heureusement, c’est bien plus souvent la pédagogie de la paix qui est utilisée, et j’adore aller dans un club de boxe y apprendre des choses sans jugement de valeur, mais seulement pour le plaisir d’échanger ! 

Si vous avez aimé cet article n’hésitez pas à le partager ! Si vous souhaitez repousser vos limites notre article sur le stage de 24 heures devrait vous plaire.

Cet article se termine, j’espère qu’il vous aura plu, si c’est le cas n’hésitez pas à le partager sur vos différents réseaux sociaux. Je remercie Mickaëline pour son invitation à son carnaval d’articles. 

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

 

19 experts vous disent comment dépasser ses limites !

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Homme en vol libre

 

 

Dépasser ses limites, un objectif complexe, parfois même un rêve, mais qui reste atteignable avec des efforts. On le voit régulièrement, des personnes qui se relèvent après un accident de la vie. Nous avons tous quelqu’un dans notre entourage qui semble ne pas avoir de limites.

Et si à votre tour vous pouviez dépasser vos limites ? Si pour vous il n’y avait plus rien d’impossible ? Réussi un stage de 24 heures serait facile ! Si vous voulez en faire un lisez cet article. 😉

Pour arriver à vous dépasser rien de plus simple, vous pouvez cliquez ici ou sur l’image en dessous et lire gratuitement l’E-book qui recense 19 articles pour vous aider à dépasser vos limites ! Juste en dessous une petite présentation de ce que vous trouverez dans ce livre numériques.

 

Couverture de notre e-book

 

 

  1. Dépasser ses limites grâce aux sports de combat, Anne et Marvin, corps-et-esprit-martial.com

 

Sur ce blog consacré à la préparation physique et mentale pour les Arts Martiaux, les auteurs nous livrent des astuces pour nous entraîner en dehors du club. Anne tient la place de l’élève et permet de soulever les questions des plus débutants, quand à Marvin qui enseigne les Arts Martiaux depuis un moment et qui vient d’obtenir son diplôme de préparateur mental, il tient une place plus experte. Dans cet article en particulier on trouve des astuces pour se dépasser lors de la pratique des Arts Martiaux et des Sports de Combat. On y parle également de l’état de fluidité, ou de flow que recherchent souvent les athlètes.

Mais le mieux cela reste de le lire pour vous en rendre compte !

 

 

2. Comment dépasser ses limites, Daryus, ceinture-blanche-krav-maga.com

 

Daryus est instructeur en Krav Maga et il tient un blog sur cette discipline. On y trouve des astuces pour devenir un meilleur pratiquant et mieux comprendre les attentes de ce système. Mais il crée souvent des ponts avec le développement personnel et sa propre expérience. Cet article vous permet de créer du lien entre le fait de vous dépasser dans votre sport et le fait de mieux vivre au quotidien. On y retrouve aussi des outils concrets pour se dépasser.

 

3. Aller au bout sans aller au delà, Germain, germainchamot.com

 

Germain est un pratiquant d’Aïkido qui nous livre son expérience avec une très belle sincérité. On trouve dans son blog des retours sur ses stages ou son expérience qui sont très intéressants pour enrichir notre propre pratique. Dans cet article en particulier il y a un rapport très pertinent à la notion de santé qui peut parfois être mise en danger lorsqu’on dépasse ses limites. Il nous donne des armes pour réussir à aller plus loin sans prendre de risques pour nous.

 

 

4. Dépasser ses limites ! ! ! , Simon, e-fitness-club.com

 

Simon est un coach sportif qui nous livre des astuces pour réussir à vivre plus sainement. Vous trouverez dans son blog beaucoup de bienveillance et de conseils très utiles. Dans cet article vous trouverez de très bon conseils pour dépasser certains blocages mentaux !

 

  5. Comment défier ses limites en course à pied, Alexandre, osezcourir.fr

 

Alexandre est un coureur qui parle avec sincérité des étapes par lesquelles il passe et celles qu’il continue d’affronter. Il donne des astuces aussi utiles à un coureur débutant qu’à un coureur plus avancé. Cet article est très intéressant car Alexandre a recueilli de nombreux témoignages de coureurs sur le fait de dépasser leurs limites.

 

6. Une puissante stratégie pour dépasser ses limites, Anne Juguet, le-tdah-au-quotidien.com

 

Anne a découvert sur le tard qu’elle est TDA/H, c’est-à-dire qu’elle a un Trouble de la Différence d’Attention avec ou sans Hyperactivité. Ce qui est complexe avec ce trouble c’est de trouver un spécialiste qui puisse nous suivre, surtout en France. Peu de médecins sont formés, ce qui fait que de nombreuses personnes ne sont pas accompagnées. Anne permet d’aider ces personnes, en racontant son histoire, mais aussi en donnant des conseils pratiques pour mieux vivre sa différence au quotidien. Son blog regorge de précieux outils qui sont utiles à tout le monde, comme dans cet article. Vous y trouverez des façons de mieux gérer vos limites pour les dépasser. Mais surtout vous aurez une méthode assez complète pour aborder les points qui vous posent problème.

 

7. Comment surpasser ses peurs pour réaliser ses rêves, Sarah, apprentissagesdelalecture.com

 

A travers le blog Apprentis Sages de la lecture, Sarah, bibliothérapeute, vous propose de découvrir la lecture comme outil de mieux-être et de développement personnel à travers différentes méthodes permettant d’apprendre à lire à l’intérieur de soi, et ainsi faire son petit bonhomme de chemin plus facilement dans la vie.

 

 

8. Aider son enfant à apprendre : le secret pour que ça marche, Karine, kapreussir.fr

 

Karine est une enseignante qui s’est spécialisée dans les élèves ayant des difficultés d’apprentissage. C’est une personne très bienveillante qui est sans arrêt en recherche de solutions pour mieux accompagner ses élèves. Vous trouverez dans son blog des astuces pour aider et accompagner la scolarité de vos enfants. Dans cet article Karine nous livre des astuces concrètes pour aider un enfant à apprendre. Vous verrez que l’on a plus de pouvoir qu’on le pense et que des toutes petites choses peuvent changer totalement transformer les études de vos enfants.

 

  1. Pourquoi dépasser ses limites, Mickaëline, lavisdemickaeline.com

 

Mickaëline est une personne qui se livre entièrement à vous. Elle a ses forces et ses faiblesses et elle vous les donne en toute simplicité. Son blog porte sur la vie avec des Dys, comme la dyslexie. Vu qu’elle en a plusieurs elle-même elle donne de nombreux conseils pour mieux vivre avec et même grâce à eux. Mais elle fait parfois des articles qui sont portés sur ses livres du moment par exemple. Dans cet article elle nous explique pourquoi elle a dépassé ses limites et comment elle a fait. Un article très riche et enrichissant !

 

  1. Dépasser ses limites en jeûne sec long, Grabriel Tricottet, mon-super-régime.com

 

Gabriel est une sorte d’aventurier du régime. Il en a essayé beaucoup depuis son plus jeune âge. Et il nous livre dans son blog plein d’idées pour notre propre plan alimentaire. Car le but de Gabriel n’est pas le régime, mais surtout le plaisir et la santé. Au travers de son blog vous découvrez de nombreuses astuces et des idées qui peuvent vous plaire ou non. Dans cet article il nous fait découvrir une expérience du jeûne sec long.

 

 

11. Dépasser les limites de son appétit, Marie, secretsdenutritionniste.com

 

Marie est une nutritionniste qui nous fait part de ses diverses expériences dans son blog. Ce qui est intéressant c’est sa façon de vulgariser. Elle rentre dans des détails complexes mais en restant très accessible. Ici elle nous donne des astuces pour surmonter notre appétit !

 

 

12. Les petits pas, ma technique ma technique ultime pour me dépasser et avancer dans ma vie, multipassionnes-epanouis.com

 

Sarah est une jeune femme pétillante et bienveillante. Dans son blog elle nous donne des astuces pour nous accepter et nous aider à nous sentir mieux dans nos chaussures. Ce blog du développement personnel met l’accent sur « apprendre et grandir ensemble » et sur la proximité entre les lecteurs et l’auteur. Dans cet article en particulier on apprend des astuces pour dépasser nos peurs et nos croyances limitantes.

 

13. Dépasser ses limites, Antoine, enseigner-la-musique.fr

 

Antoine est un passionné de musique. Il ne s’arrête pas qu’à un instrument ou un style de musique, il touche à tout, il ne s’impose pas de limite. Dans son blog il nous donne des astuces pour apprendre la musique en tant qu’élève mais aussi en tant qu’enseignant. J’aime tout particulièrement le ton léger qui est employé pour parler de choses complexes, ce qui fait que l’on comprend assez vite ce qu’il veut dire. Dans cet article Antoine nous livre des astuces pour dépasser les principaux blocages qu’un musicien risque de rencontrer.

 

 

14. Dépasser ses limites pour se débarrasser (enfin) de la dépendance affective, Maria, mariamedita.com

 

Maria est une jeune femme dynamique et sympathique, cela se voit à travers ses articles plein de vie et de sincérité. Elle est surtout très à l’écoute, car ses lecteurs lui ont demandé de faire un blog qui se spécialise sur les pervers narcissiques et c’est ce qu’elle a fait. Elle nous livre de précieux conseils pour reconnaître une relation qui pourrait être malsaine, et comment nous comporter. Dans cet article en particulier elle nous donne des façons de se détacher de ces personnes néfastes.

 

 

15. Dépasser ses propres limites, Christophe, christophe-lorreyte.fr

 

Christophe est un médecin (spécialisé en médecine chinoise), pratiquant d’Arts Martiaux et surtout un grand pratiquant de méditation. Dans son blog il nous donne la quintessence de toute l’expérience qu’il a acquise. Son but est de nous aider à nous construire une vision qui nous corresponde totalement. L’idée principale qui ressort de ce blog est sans aucun doute la bienveillance. Dans l’article que Christophe nous offre, il nous pousse à réfléchir sur nous et nos limites, qu’est ce qui fait que ces limites me sont propres, avant de chercher des options pour les dépasser.

 

 

16. Dépasser ses limites, Emmanuel, votre-voix-au-service-de-votre-vie.com

 

Emmanuel est enseignant et musicien. C’est une personne qui a la passion de la transmission, cela se sent dans ses articles. Il a pour but de nous aider à vivre plus en accord (sans mauvais jeu de mots) avec nous même grâce à la musique. Le spectre des thèmes qu’il aborde dans ce blog est assez large. A travers cet article il nous explique comment dépasser nos limites grâce à notre voix !

 

17. Marcher vers l’inconnu, Xavier, geobioxperience.com

 

Le blog de Xavier est tout récent, mais on y ressent déjà un désir de nous toucher par ses récits, le souhait d’être proche de ses lecteurs. Son blog porte sur le développement personnel à travers la géobiologie. Xavier est un homme à l’esprit très mathématique, il est de la branche « dure » des scientifiques. Pourtant, il a appris à dépasser ses limites pour devenir géobiologue et il vous explique tout dans cet article.

 

18. Comment dépasser sa peur et investir sereinement, Antonin, apprendre-a-investirnet

 

Dans le blog d’Antonin vous trouverez de très nombreux conseils pour investir le mieux possible. Il vous guide de façon très claire pour éviter les pièges, le tout avec un ton qui reste léger ! Dans l’article qu’Antonin nous livre ici il vous donne les clés pour réussir à oser investir sans être cloué par la peur. Je suis certain que cela pourra être utile à beaucoup de personnes !

 

 

19. 7 croyances limitantes des Community Managers débutants, Élodie, elodie-honegger.fr

 

Élodie tient un blog sur le web éthique. Qu’est-ce que c’est allez vous me demander ? C’est tout simplement le fait de réussir à allier un travail sur le web ou à distance, tout en restant proche des personnes avec lesquelles on travaille, que cela soit nos clients ou nos associés ou employés. Personnellement c’est ses conseils en communication qui me touchent le plus. Dans cet article elle nous donne les pièges qui font la différence entre un débutant et un expert.

 

Eh voilà ! Vous n’avez plus qu’à lire l’ensemble de ces articles et vous aurez de bonnes armes pour vous dépasser au quotidien !

N’hésitez pas à partager un maximum pour aider vos proches. Si cet article vous a intéressé n’hésitez pas à consulter notre article « Sortir de sa zone de confort, pourquoi et comment le faire« .

À très vite !

 

Stage de 24 heures : n’ayez plus peur !

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cadran de 24 heures

 

 

Le stage de 24 heures est une épreuve qui existe depuis longtemps. Elle comporte de nombreux intérêts que l’on va vous présenter ! Dans la dernière partie on vous propose un stage de 24 heures, n’hésitez pas à vous inscrire ! 

On vous a déjà beaucoup parlé de l’intérêt de faire des stages, on y a même consacré un article pour résumer des stages comme ici avec celui de Kunimasa-sensei sur la coupe au katana. Mais le stage de 24 heures est quelque chose de spécial, très spécial…

 

 

Un stage de 24 heures, pourquoi le faire ?

 

Sortir de sa zone de confort 

 

Sortir de sa zone de confort est quelque chose de primordial dans la pratique des Arts Martiaux, surtout ceux qui ont vocation à travailler la self-défense. Apprendre à gérer le stress et la fatigue est au cœur de ces disciplines.

 

Femme qui boit un café confortablement

 

Le stage de 24 heures est une épreuve qui permet de sortir de sa zone de confort. Cela commence par la fatigue qui va s’accumuler, ne serait-ce que par le fait de rester éveillé. Mais vous allez encore plus loin en pratiquant une activité physique durant cette journée. 

C’est un excellent moyen d’apprendre à gérer le stress, car vous vous sentez plus lent et moins réactif face à vos partenaires.

À chaque fois que nous faisons un stage 24 heures les nouveaux pratiquants sont stressés “Est-ce que ce n’est pas trop ? Est-ce que j’en suis capable ?”. C’est bien la preuve qu’ils se préparent à sortir de leur quotidien avec un stage qui va changer les limites qu’ils s’imposent.

Si vous cherchez un moyen de sortir de votre zone de confort n’hésitez pas à consulter cet article

 

Renforcer son mental

 

Le fait de sortir de sa zone de confort nous permet de renforcer notre mental. Si on fait une chose dont on se croyait incapable, on gagne en assurance. 

Il arrive que lorsqu’une personne passe une épreuve qui paraît complexe, elle change et apprenne à s’affirmer. C’est souvent le cas avec les personnes qui font des sauts en parachute par exemple. Bien entendu, cela ne fonctionne pas avec tout le monde, mais il arrive régulièrement que ceux qui ont passé l’épreuve du stage 24 heures changent un peu.

Je me souviens en particulier d’un élève assez jeune (15 ans à l’époque) qui avait assisté à un stage de 24 heures. Avant ce stage il demandait beaucoup d’attention, il avait besoin d’être rassuré. Après cela non seulement il avait plus confiance en lui et était plus autonome, mais en plus il a réussi à aller vers les autres pour les aider.

Le stage 24 heures est un vrai moyen de développer son mental.

 

Avoir le temps d’apprendre et d’enregistrer

 

Souvent durant les cours classiques, on ne peut pas entrer dans certains détails même si les élèves nous le demandent. On est alors obligé de revenir sur ces détails lors d’une séance ultérieure. L’avantage du stage 24 heures est que l’on a le temps de faire un détour pédagogique pour faire comprendre un mouvement ou donner une explication un peu plus longue. 

De surcroît, on a beaucoup plus de temps de répéter les mouvements, ce qui est la base pour intégrer un geste.

 

Dépasser ses limites, apprendre à travailler différemment

 

Parcours du combattantOn l’a déjà dit le stage 24 heures est un excellent moyen de sortir de sa zone de confort. Mais c’est aussi une expérience pour dépasser ses limites. Quelle différence entre dépasser ses limites et sortir de sa zone de confort ? Sortir de sa zone de confort c’est se mettre dans des conditions où il y a une incertitude sur notre capacité à réussir ce stage. Dépasser ses limites, c’est arriver à un moment où l’on se dit “je n’en peux plus” et le faire quand même.

Dans tous les stages 24 heures que j’ai faits jusqu’à aujourd’hui (8 au moment où j’écris cet article), il y a toujours un moment où je pense être arrivé au bout du rouleau. Et cela vous arrivera également ! Mais vous arriverez à vous dépasser, soit grâce à votre enseignant, soit grâce à vos partenaires ! 

 

Une autre façon de pratiquer

 

Ce que l’on en retire est quelque chose d’important dans les Arts Martiaux : une autre façon de bouger. Lorsque vous serez fatigués vous allez devoir travailler beaucoup plus en souplesse, vos mouvements vont devoir être relâchés

 

Léopards qui chassent
Les fauves savent rester souples lors de la chasse.

 

Ce qui est important c’est que vous allez importer ce relâchement dans la suite de votre pratique ! Vous perdrez moins votre souffle parce que vous contracterez moins vos muscles pour rien (ils consommeront moins d’oxygènes) et vous serez plus rapide. Mais on consacrera un article complet au relâchement prochainement.

Maxime Vielfaure, un compétiteur de judo que l’on accompagne, m’a dit lors de sa préparation mentale : “Depuis que je suis relâché je peux faire plusieurs combats d’affilé là où avant je tenais 1 minute”. Si vous souhaitez en savoir plus sur lui, on vous met son interview complète ici.

Je pense que ce que l’on apprend dans un stage 24 heures équivaut à beaucoup plus que 24 heures de travail.

 

L’insolite

 

Lors d’un stage 24 heures vous pourrez aussi travailler des situations plus insolites, ce que vous n’avez pas forcément la possibilité de faire en cours. Par exemple travailler au clair de lune sans lumière ou seulement avec les lumières des sorties de secours.

J’adore travailler les agressions de nuit, on réunit tous les élèves dans le dojo, et un seul est l’agresseur. Personne ne sait qui c’est, les autres marchent et il va attaquer de manière aléatoire. C’est un très bon moyen de mettre en oeuvre la situation de stress. Mais il y en a de nombreux autres.

C’est en partie pour ce type d’activité que je pense que le stage 24 heures est indispensable pour le côté self-défense.

 

Comment se préparer à un stage 24 heures ?

 

Vous êtes motivé pour faire un stage de 24 heures ? Il faut maintenant vous préparer pour y participer.

 

Gérer sa nourriture

 

Le premier point, et certainement le plus important, c’est gérer sa nourriture. Si vous avez lu notre article “Ma pire erreur lors d’une épreuve d’endurance” vous savez certainement que je m’étais mal préparé à mon premier stage de 24 heures et que je l’ai payé cher. 

 

Légumes sur un échéquier

 

Qu’est-ce que je vous conseille d’emporter pour manger lors d’un stage de 24 heures ? La règle la plus importante : n’amenez que des choses qui vous font envie ! Si cela ne vous fait pas envie, vous ne le mangerez pas. 

Ensuite, essayez d’avoir du salé et du sucré pour palier à tous vos besoins. Prenez des choses qui sont relativement denses, pour ne pas avoir à en manger beaucoup. Je conseille souvent les fruits secs, de la charcuterie (en petite quantité) ou de la viande séchée. Un peu de féculents (riz, pain, etc..). Je vois souvent des personnes avec des bonbons ce qui n’est pas une mauvaise idée ! 

Attention cependant, ne faites pas comme José et ne pensez pas que c’est un pique-nique agréable. Laissez le vin rouge et la terrine de campagne à la maison pour cette fois !

Pour ce qui est de la boisson, je vous conseille de l’eau. Vous pouvez éventuellement ajoutez un peu de citron dedans, l’effet désaltérant sera accru. Si vous en ressentez le besoin vous pouvez prendre une boisson isotonique. Pour un stage de cette durée, je conseille au moins 4 litres d’eau, il vaut mieux en avoir de trop que pas assez. Je déconseille les jus de fruits qui risquent de vous donner plus soif qu’autre chose et de vous faire trop boire.

Vous pouvez également amener du café ou du thé, mais n’en buvez qu’en petite quantité ! Les tisanes sont aussi une bonne idée ! En règle générale il y a toujours une bouilloire dans ces stages. 😉

 

La gestion du sommeil

 

Chat qui dortLa deuxième chose qu’il est important de gérer c’est son sommeil. Ne vous couchez pas trop tard la veille, et les jours qui précèdent. 

Cela peut sembler anodin, mais beaucoup de personnes font l’erreur de se coucher tôt seulement la veille. Il est important d’avoir un bon rythme de sommeil au moins une semaine à l’avance pour bien gérer la nuit blanche qui s’annonce.

De même, prévoyez de quoi dormir sur place, ou sans avoir besoin de prendre votre véhicule. Même si votre stage se termine dans l’après-midi, par exemple à 14h, prévoyez une nuit de sommeil, car vous n’arriverez pas forcément à dormir immédiatement. 

Si vous ne pouvez pas dormir sur place prévoyez qu’une personne vienne vous chercher, employez les transports en commun ou appelez un professionnel pour qu’il vous véhicule. La sécurité avant tout, les amis !

 

De quoi se reposer au cas où

 

Il arrive que malgré une préparation excellente vous tombiez de fatigue. Il est alors nécessaire d’avoir prévu de quoi se reposer. Un duvet, un coussin et un tapis de sol pour prendre un peu repos.

Ceux qui ont lu cet article savent pourquoi le repos est si important. Si vous souhaitez avoir des conseils pour bien récupérer n’hésitez pas à le consulter !

Il vaut mieux dormir un peu que de finir blessé

 

La trousse de toilette

 

 

Homme sous un cascade

 

Cela peut vous sembler étrange, mais beaucoup de personnes oublient la trousse de toilette ou la serviette. Pourtant la douche est peut-être la meilleure chose pour ce qui est de récupérer dans ces conditions. Essayer de penser à cet élément qui est assez important ! 

 

On vous propose un stage de 24 heures

 

Je sens que vous êtes chaud pour faire un stage de 24 heures, mais vous ne savez pas où en trouver. Cela tombe bien car nous faisons notre premier 24 heures depuis que nous avons déménagé en région parisienne, et n’importe qui (qui est majeur) peut y participer. Il aura lieu le samedi 09 novembre 2019. Toutes les infos sont en dessous !

Attention, le dojo n’étant pas très grand inscrivez-vous dès que vous le pouvez

 

Repas et repos après le stage

 

Nous vous proposons un repas après le stage. Nous sommes en train de faire faire des devis pour l’instant, et nous attendons l’avis des personnes inscrites, mais les restaurants que nous avons contactés fournissent un service de qualité. 

Ce repas est devenu traditionnel après chaque 24 heures que nous organisons. C’est un excellent moyen de passer un moment convivial, mais aussi de continuer à partager et échanger. 

Nous vous proposons également de dormir sur place jusqu’au lundi matin. Cependant, pensez à apporter votre propre nécessaire pour dormir. Vous pourrez dormir à même les tatamis.

 

Les objectifs du stage 24 heures

 

Ce stage 24 heures est ouvert à tous, que vous soyez pratiquant (peu importe votre discipline) ou juste passionné. Nous allons beaucoup travailler sur les différentes façons de se préparer physiquement et mentalement aux Arts Martiaux et aux Sports de Combat

Il convient autant aux personnes souhaitant s’entraîner seules qu’aux entraîneurs en quête de nouvelles idées.

Cible avec des flèchesBien entendu, si l’on ne faisait que de la préparation physique pendant 24 heures personne ne tiendrait le coup, c’est pour cela qu’il y aura une grande partie technique et mise en application. Cependant, le but n’est pas de vous faire pratiquer quelque chose qui ne vous convient pas. 

Par exemple, je ne demanderais pas à un boxeur qui vient faire ce stage de 24 heures de donner tous ses coups de poing comme un karateka. Je peux le lui demander pour un exercice particulier, mais après cela il travaillera pour améliorer lui-même son style.

Il est cependant important de comprendre que je ne suis pas à même de donner des conseils techniques spécifiques à chaque discipline. Bien entendu, je peux donner certains conseils à un boxeur thaï par exemple, mais cela restera global. Par contre, je peux lui donner des exercices pour améliorer la vitesse de son mouvement. 

Enfin, étant puisque je suis international de ju-jutsu Mushinryu, nous étudierons tout de même quelques techniques de ce registre, mais, encore une fois, j’adapterais aux besoins de chacun. Par exemple, si nous travaillons sur une menace avec une réponse en percussion, je montrerai aux lutteurs comme adapter leurs techniques.

 

Contenus prévus 

 

 

Artistes martiaux sous le clair de lune

 

Avant toute chose, un document récapitulatif non exhaustif vous sera distribué à la fin du stage.  Cependant, ce document ne saurait tout contenir, et cela pour deux raisons. Je vous conseille tout de même d’apporter de quoi noter.

La première est que je peux faire évoluer les exercices selon la forme physique que vous aurez ce jour-là ou selon vos besoins spécifiques. Par exemple, s’il y a beaucoup plus de sports de percussions, je mettrais peut-être plus l’accent sur les exercices pour ce type de sport.

La deuxième est que je vais tout faire pour répondre à vos demandes, ce qui fera évoluer le contenu de ce stage de 24 heures.

Voici une vue d’ensemble assez large de ce qui est actuellement prévu. Dans chaque partie nous verrons la préparation mentale, la préparation physique et la préparation technique.

 

12h00 – 16h00 : Facile, c’est le début vous êtes frais. Travail autour des projections (nage waza). On étudiera notamment des exercices pour améliorer l’équilibre, la préhension, la puissance des projections de hanche et de jambe, le déséquilibre des partenaires et pour mieux maintenir la pression sur le partenaire.

 

16h30 – 20h30 : Ça tiraille un peu, on va peut-être commencer à assouplir notre pratique, mais ça devrait le faire ! Travail autour des contrôles (kansetsu waza). On verra comment améliorer votre vitesse de réaction, accélérer vos déplacements, mieux utiliser la force globale du corps (chaînes musculaires) et ne plus en être en retard sur vos chutes.

 

21h00 – 01h00 : C’est une partie qui commence à être plus difficile mentalement, vous venez de passer la moitié, courage ! Pour fêter ça, vous travaillerez sur les frappes. Vous verrez comment être plus explosifs, plus puissant, plus précis, avoir de meilleures esquives, un meilleur temps de réaction.

 

01h30 – 05h30 : vous êtes dans la partie la plus difficile, votre corps vous demande du sommeil. C’est le moment de travailler les réflexes de survie. Il y aura des jeux de rôle mais aussi une préparation mentale pour vous permettre mieux gérer le stress en situation d’agression. On verra quelques exercices pour vous entraîner à agir dans n’importe quelle situation (dans le noir, avec la fatigue, sous l’emprise du stress ou même de l’alcool) !

 

06h00 – 10h00 : Normalement votre corps devrait se réveiller. On va en profiter pour faire un travail au sol. On va travailler des exercices pour gagner en mobilité, mais aussi en puissance ! Nous travaillerons également sur l’équilibre et le déséquilibre au sol. Si vous le souhaitez, nous pouvons aussi voir comment améliorer votre travail aux armes, notamment le jo ou le bokken. 

 

10h30 – 12h00 : c’est la fin, vous avez bien mérité quelques étirements, un retour au calme par des auto – massages et de la méditation ! Bravo à vous ! 

 

Informations pratiques

 

Le stage à lieu au dojo de Grisy-Suisnes (77166).

Pour participer il vous suffit d’être majeur et de fournir un certificat médical autorisant la pratique du ju-jutsu mushinryu.

Ce stage a un coût de 90€ qui comprend : 

  • votre assurance personnelle (37 euros)
  • le repas du dimanche midi (environ 15 euros)
  • le matériel utilisé et/ou acheté pour l’occasion (environ 30 euros)
  • Le reste(environ 8 euros) sera utilisé dans l’association sportive pour améliorer les conditions de pratique des élèves et organiser de futurs stages

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au Vendredi 1 novembre à 23h59.

Pour vous inscrire il faut : 

  • nous envoyer un mail à contact@corps-et-esprit-martial.com avec votre nom, votre prénom, nous dire si vous pratiquez une discipline et votre numéro de téléphone.
  • Ensuite nous vous enverrons les documents à nous retourner avant le mercredi 30 octobre à 23h59 (cachet de la poste faisant foi).
  • À la réception des documents vous recevrez un mail attestant votre inscription.

Toute inscription ne sera remboursée qu’en cas de force majeure.

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à la poser en dessous de cet article, nous serons ravis de vous répondre.

N’hésitez pas à faire tourner les informations pour que personne ne loupe ce stage ! 

Si cet article vous a plu peut-être que celui-ci peut vous intéresser : « L’erreur une marque positive de votre progression« , on y parle aussi d’une autre façon d’apprendre, et surtout d’appréhender sa progression.

À très vite ! 

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

 

Rester focus sur ses objectifs

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Rester focus sur ses objectifs

 

 

Rester focus sur ses objectifs est quelque chose de très important que l’on étudie en préparation mentale. Que vous souhaitiez réussir à obtenir un nouveau grade ou à jouer un morceau de musique complexe, vous tenir à votre nouvelle activité ou encore réussir à avoir une promotion c’est quelque chose qui peut vous aider.

Cet article participe au carnaval d’article d’Antoine du blog « Apprendre la musique ». Le principe est assez simple, un blogueur propose un thème, les blogueurs écrivent des articles sur le thème puis un e-book sera fait avec l’ensemble des articles. Pour l’instant si vous souhaitez des renseignements sur ce carnaval cliquez sur ce lien. Le blog d’Antoine porte sur l’apprentissage de la musique. Ayant fait un peu de guitare il y a quelques temps, je le trouve très bien expliqué et il m’a motivé à reprendre, notamment grâce à ces vidéos que vous pouvez trouver ici.

Nous allons donc voir comment faire pour rester focus sur ses objectifs. Nous en avions parlé dans Fudoshin, l’esprit immuable, le fait de réussir à garder votre motivation et persévérer dans une voie vous permet de vous améliorer grandement ! Vous allez voir que ce sont des conseils très simples, mais qui peuvent faire la différence.

 

Quel type d’objectif ?

 

Le but de cette partie est de vous aider à comprendre les  variables principales qui entourent les objectifs. Puis nous verrons comment sélectionner des objectifs qui vous conviennent.

 

La durée de l’objectif, la temporalité de l’objectif

 

 

Calendrier

 

Un objectif peut être de durée différente. Vous pouvez avoir un objectif pour demain et un autre pour dans trois ans. Ce n’est pas du tout la même chose. 

On parle de trois temporalités différentes. Le long terme, le moyen terme et le court terme. Cependant, ces temps sont très relatifs, ils varient selon les objectifs que l’on a et selon ce qu’on veut y faire.

Prenons l’exemple d’un débutant, qui souhaite passer sa ceinture noire en 5 ans (long terme). Pour cela il se dit qu’il doit faire 3 entraînements par semaine (court terme). Et il ajoute qu’il va devoir réussir à mettre un coup de pied au niveau du visage dans 2 ans (moyen terme). D’ailleurs si vous souhaitez en savoir plus sur la souplesse et obtenir gratuitement une méthode pour vous assouplir cliquez sur ce lien.

Par contre si on prend l’exemple de quelqu’un de plus expérimenté qui décide de participer à une compétition dans 3 mois (long terme), qui définit son rythme d’entraînement hebdomadaire (court terme) et son poids à atteindre dans deux mois (moyen terme), les durées sont totalement différentes. 

Il faut apprendre à jongler avec ces différentes temporalités pour réussir à rester focus sur ses objectifs.

 

Le type de l’objectif

 

Il existe deux types majeurs d’objectifs. 

L’objectif de fin, c’est un objectif que l’on souhaite avoir et qui est soit validé soit invalidé. Par exemple, je souhaite obtenir tel diplôme, soit je l’ai soit je ne l’ai pas. 

 

Roi aux échecs

 

L’objectif de moyen est un objectif qui peut être partiellement réalisé et qui permet de mieux arriver à atteindre son objectif de fin. Par exemple, mieux réussir à me déplacer sur les côtés. C’est un objectif qui peut être partiellement réussi, j’y arrive mieux, mais pas à chaque fois. C’est bien un objectif de moyen car il m’aidera lors de ma prochaine compétition. 

Réussir à rester focus sur ses objectifs c’est apprendre à utiliser ces deux types d’objectifs de façon efficace.

 

L’objectif SMART, le bon objectif pour rester focus sur ses objectif ?

 

Smarties
Non José, on a dit smart, pas smarties !

Vous avez peut-être entendu parler de l’objectif SMART, si c’est pas le cas je vous fais un résumé simple, mais pour en savoir plus on en parle dans cet article. 

SMART = spécifique (précis), mesurable, ambitieux, réaliste, temps (qui a une date de fin).

 

Dans l’article que l’on vous a mis, on vous explique pourquoi cela vous permet de rester motivé, même lorsque tout semble aller de travers.

L’objectif SMART a de nombreux avantages, il vous permet d’avoir un objectif qui corresponde vraiment à ce que vous souhaitez. Il vous permet aussi d’évaluer sa réussite ou encore, grâce à se date de fin, il vous permet de garder vos objectifs dans votre ligne de mire. 

Cependant, l’objectif SMART a aussi des inconvénients. Il est très ancré, difficilement ajustable. Mais nous allons voir dans la prochaine partie comment jouer avec ces objectifs pour vous permettre de les atteindre ! 

Quel objectif mettre en place pour rester focus sur ses
objectifs ?

 

La première chose est de ne pas viser un objectif mais des objectifs. Si vous ne vous donnezqu’un seul objectif, vous risquez de le perdre de vue sans vous en rendre compte. De plus, il faut faire en sorte que tous les objectifs soient des objectifs SMART. Si vous n’arrivez pas à faire un objectif SMART nous pouvons faire un article pour vous y aider, il suffit de nous laisser un petit commentaire pour nous le demander. 😉

 

Marches sur une montagne
Définir correctement ses objectifs c’est tailler les marches dans la montagne pour réussir à la gravir.

 

Le premier objectif que vous allez fixer est un objectif à long terme. C’est objectif doit être un objectif de fin. Vous pouvez le coupler à un second objectif à long terme qui serait un objectif de moyen. Par exemple : objectif de fin réussir à jouer ce morceau à cette date, objectif de moyen : savoir faire les accords sans problème.

Il faut également définir des objectifs à moyen terme qui permettent d’atteindre l’objectif à long terme. Ils doivent être des objectifs de moyen mais ils peuvent être couplés à des objectifs de fin. Par exemple, mieux me débrouiller contre les combattants plus grand que moi (objectif de moyen). Réussir à gagner tous mes combats contre les combattants plus grand que moi lors de la prochaine compétition (objectif de fin).

Enfin les objectifs à court terme, entre deux objectifs à moyen terme, qui permettent de mieux les réussir. Ce sont des objectifs de moyen comme me baisser plus vite pour passer sous la garde des plus grands.

Ce que je vous conseille de faire c’est de définir un objectif à long terme, d’y découper trois objectifs à moyen terme, et pour chaque objectif à moyen terme les fragmenter en 3 objectifs à court terme.

C’est une très bonne méthode pour réussir à rester focus sur ses objectifs, car ils sont définis clairement, correspondent tous à un objectif final, mais peuvent nous permettre de constamment voir où nous en sommes.

Cependant on va continuer à vous donner des astuces qui vont vous éviter de sortir de vos objectifs !

 

 

Rester focus sur ses objectifs, quelques actions simples

 

Planifier

 

Avoir un plan est quelque chose d’important. Savoir comment on va faire pour que les choses se déroulent comme on le souhaite est nécessaire.

On a vu comment établir des objectifs qui vous correspondent et qui vous permettent d’avancer. Mais il faut les planifier correctement. Ne vous donnez pas tous vos objectifs à moyen terme qui se terminent à la même date. Je vous conseille d’agir en étalant vos objectifs correctement. 

 

Marche sur des rails
Le tout est d’avancer, la taille des pas n’est pas très importante !

 

Prenons un exemple concret. Vous visez une compétition dans 12 mois. Vous mettez des objectifs à moyen terme aux mois 3, 7 et 11. Ainsi, vous gardez un mois de réajustement.

Ensuite vous étalez vos objectifs à court terme entre deux objectifs à moyen terme. 

Par exemple : votre objectif au mois 3 est de mieux surprendre vos adversaires du poing gauche. Vous allez travailler pendant les 3 premières semaines sur le temps de réaction, pendant les 4 suivantes sur le fait de supprimer les appels, pendant les 4 dernières sur les feintes et il vous reste une semaine pour éventuellement réajuster ou approfondir un point particulier !

Mesurer

 

MettreIl est vraiment important que vous mesuriez votre progression. Même sur les objectifs de moyen. Est-ce que j’arrive mieux à toucher mes cibles ? Est-ce que je joue plus dans le tempo ? 

Pour cela je vous conseille vivement l’enregistrement vidéo qui peut-être très utile et la prise de note. Car il se peut qu’un jour vous soyez efficace, l’autre non. Il faut réussir à faire une moyenne

Il ne faut pas exagérer et mesurer chaque séance, mais il est important d’avoir l’honnêteté de se remettre en question. D’ailleurs nous abordons cette importance dans notre article « Shoshin, l’esprit du débutant », vous pouvez le lire en cliquant sur ce lien. Surtout que cela va vous permettre d’arriver au prochain point qui est essentiel pour rester focus sur ses objectifs.

 

Réajuster

 

Si vous remarquez que votre objectif à moyen terme est difficilement atteignable pour une raison ou une autre (par exemple une blessure, un manque d’entraînement…) ou qu’il est trop simple, il va falloir ajuster votre pratique. 

 

Poids dans une salle de sport
Ajuster les bons poids pour progresser sans se blesser par exemple…

 

Si l’objectif est trop complexe il va peut-être falloir le décaler dans le temps ou le découper différemment. Par exemple, si je n’arrive pas à faire cet accord, je peux essayer de le faire de façon simplifiée d’abord, tout en gardant un temps de travail en parallèle pour améliorer ce point précis. Ou encore si je remarque que je suis trop lent pour réussir à surprendre mon adversaire, il va peut-être falloir que j’ajoute un temps de travail avec un objectif à court terme sur la vitesse. C’est pour cela qu’il est important de garder un temps de réajustement en fin de cycle.

Au contraire si vous atteignez l’objectif plus rapidement que prévu vous pouvez soit attaquer l’objectif suivant (et du fait que vous avez bien créé un plan vous savez quoi faire), ou ajouter un nouvel objectif de moyen. Par exemple, ajouter une nuance à mon accord ou réussir à changer le rythme au milieu de mon enchaînement de coups.

 

Se donner les moyens

 

Un autre problème que j’observe régulièrement c’est que les personnes se donnent de bons objectifs mais pas les moyens pour réussir à les atteindre. 

Pour réussir à rester focus sur ses objectifs, il faut prendre le temps de les réaliser, sinon notre motivation va chuter. Cela semble étrange ce que je vous dis ? Mais vous seriez étonné du nombre de raisons (souvent valables) que l’on peut trouver pour ne pas réussir à obtenir ses objectifs. On est malade, on a une obligation familiale ou du travail à terminer. C’est pour cela que je vous conseille de lire notre article “Comment rester motivé comme Karaté Kid” qui vous donne quelques astuces pour vous aider à ne pas perdre votre motivation.

Cet article se termine, je tiens à remercier Antoine pour sa proposition de carnaval. Si vous souhaitez aller plus loin, je vous conseille l’article “Dépasser ses limites grâce aux Sports de combat”.

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à la poser, et si vous pensez que cet article peut aider des personnes que vous connaissez n’hésitez pas à le partager ! 

 

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

 

Budo et mort, apprenez à dominer vos peurs

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Budo et mort

Nous avons traité de la préparation mentale pour les Arts Martiaux et les Sports de combat dans cet article. Cependant, il y a un point particulier que nous avons évité, le rapport étroit que les Arts Martiaux « traditionnels », que l’on appelle Budo, entretiennent avec la mort.

Si vous êtes comme moi, dans un pays où la sécurité est relativement forte, vous ne ressentez pas de rapport à la mort omniprésent. Ce n’est pas le cas dans ce qui entoure la naissance du Budo. Nous allons voir pourquoi le rapport à la mort est important, mais aussi quel intérêt il y a pour nous de l’entretenir et enfin nous aborderons quelques pistes de travail possibles !

 

« On est sur la voie du judo traditionnel lorsque l’on rêve de combat à mort et que l’on est vainqueur. »
                                                                                                             Kyuzo Mifune, aussi appelé "le dieu du judo"

 

Pourquoi le Budo est-il enchaîné à la mort ?

 

Attention, je ne suis pas un expert de l’histoire du Japon, et j’exprime ici mon simple ressenti par rapport aux nombreux écrits que j’ai pu lire. Si des personnes plus renseignées souhaitent partager leurs propres connaissances, qu’elles n’hésitent pas à le faire dans la partie commentaires !

 

La mort est à la naissance du Budo

 

Budo signifie littéralement “Voie martiale”. Dans guerrier vous entendez guerre. Et rares sont les guerres qui n’ont pas fait de mort.

Selon les époques et les régions du globe les Arts Martiaux ne sont pas identiques, mais ils ont un but commun : tuer l’adversaire. C’est pour cela que le Budo japonais comprend de nombreuses branches. Par exemple, contrairement aux images véhiculées par la culture contemporaine, le samurai apprenait surtout à pratiquer l’arc puis la lance qui étaient ses armes de prédilection (et non le katana). Mais selon son rang, il devait aussi savoir organiser une bataille, prévoir un plan de guerre, être capable de négocier, etc…

 

Statue de samurai

 

Les Arts Martiaux modernes, tels qu’on les connaît aujourd’hui, sont une déformation du Budo ancien. Pour une raison assez simple : la guerre traditionnelle a disparu du Japon. Il a donc fallu trouver des occupations aux Samurais, car une hécatombe par Seppuku (fait de s’ouvrir le ventre avec un sabre) se faisait jour.

Ce n’est pas pour autant que le Budo d’aujourd’hui ne contient pas les mêmes techniques qu’autrefois. Certaines ont été adaptées, d’autres supprimées, mais la majorité a été conservée. On y a surtout ajouté un côté spirituel, notamment avec le Zen Soto.

On retrouve par exemple le mokuso, une méditation faite en début et fin de cours. Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce thème n’hésitez pas à consulter cet article.

Une autre différence entre les anciens Bushi (guerriers qui suivent le budo) et les pratiquants modernes, c’est que nous avons plus de temps pour apprendre les techniques. C’est à la fois un avantage (quelle joie que de ne pas être obligé de rejoindre un champ de bataille à 13 ans), et un désavantage. Parce qu’on a plus de temps, on peut pratiquer plus d’années et avoir le temps de nous améliorer. Cependant, on peut aussi se relâcher parce qu’on a le temps, et relâcher notre zanshin (esprit vigilant), ou perdre notre shoshin (esprit du débutant). Cliquez ici pour en apprendre un peu plus sur le zanshin, et sur ce lien pour découvrir le shoshin.

 

Accepter la mort

 

« Il faut regarder l'adversaire pour enfin le voir avec détachement, l'observer comme si l'on était derrière un bouclier. »
                                                                                     Gichin Funakoshi, Fondateur du Karaté Shotokan

 

J’aime beaucoup cette citation, car elle exprime deux choses. 

D’un côté elle montre que le détachement est à l’origine du technique maîtrisé, et même d’un combat maîtrisé. Il faut se détacher de la mort, du danger qui entoure l’action. 

De l’autre côté elle rappelle que la mort n’est jamais loin, même sur les tatamis et lors d’une pratique réglementée. Si vous pratiquez n’importe comment vous risquez des blessures voire la mort. Rassurez vous cela est très rare !

Accepter la mort est nécessaire pour tout guerrier. Pendant la Première Guerre Mondiale il a été dit qu’il fallait en moyenne trois charges à un soldat pour qu’il tire dans la direction de l’ennemi et non en l’air. Tout simplement parce qu’il n’arrive pas à prendre du recul et à se détacher de la mort qui pourrait être imminente.

Accepter la mort est une chose complexe et éphémère. C’est aussi le fait de se détacher des conséquences d’un combat qui peut permettre de surprendre son adversaire. Lorsque vous n’avez rien à perdre c’est à ce moment-là que vous avez le moyen de rentrer dans le flow, l’état de fluidité qui vous permet de donner le meilleur de vous-même !

 

Différence entre Budo et Sports de Combat

 

Une des différences majeures entre les Arts Martiaux et les Sports de Combat, c’est justement le rapport à la mort.

Les Sports de Combat n’ont jamais pour but de tuer l’adversaire. On cherche à le dominer mais pas à le mettre à mort. Il y a d’ailleurs des règles visant à préserver l’intégrité des participants et un arbitre qui veille à leur respect.

 

Combat de boxe

 

Alors que dans les Arts Martiaux on a toujours pour but final de nuire à l’intégrité de son partenaire. Notre objectif est de faire en sorte qu’il ne se relève pas, ou qu’il ne soit pas capable de nous nuire à nouveau.

Ce qui est très paradoxal, car dans les Arts Martiaux souvent les coups sont moins portés que dans les Sports de Combat. J’insiste sur le fait que cela soit souvent et pas nécessairement le cas. Mais je vais consacrer un article plus spécifique à ce qui différencie les Arts Martiaux des Sports de Combat selon moi.

Et il existe des formes d’Arts Martiaux de tous types, de toutes origines, qui visent plus à un développement personnel. De nombreuses formes d’Aïkido se sont tournées dans ce sens par exemple, mais au de Kung Fu ou même de Silat.

 

Ce rapport à la mort est-il encore valable dans notre quotidien ?

 

Nous l’avons dit, la majorité d’entre nous vivons dans une société paisible. Pourquoi est-il nécessaire d’entretenir ce rapport à la mort à travers le budo ?

 

Rapport à l’agression 

 

Dessin d'un couteauLorsque vous êtes victime d’une agression, votre intégrité physique est mise en jeu. Vous êtes concrètement en danger de mort. On ne sait jamais comment va tourner une menace ou une agression.

Le fait d’être prêt à mourir, de s’être déjà entraîné dans ce stress, peut vous permettre de passer à l’action, de prendre les bonnes décisions pour sauver votre vie.

C’est d’ailleurs ce qu’ont mis certaines armées en place, en faisant vivre des combats virtuels aux soldats pour qu’ils soient plus détachés durant leurs opérations.

 

Rapport à la pratique martiale

 

Si vous souhaitez pratiquer un Art Martial complet, le rapport à la mort est nécessaire. Il est possible de ne pas l’avoir, mais dans ce cas vous n’êtes que dans de l’art. Il n’y a rien de péjoratif dans mes mots, mais il est important de savoir ce que l’on pratique et pourquoi on le pratique. 

La mort est au centre de l’Art Martial, il fallait à l’époque cacher ses techniques pour que l’adversaire ne sache pas ce qu’on pouvait faire. L’Art Martial était un enjeu important, car la mort en était la résultante. 

Dans le mot Art Martial, l’art peut prendre deux sens, l’artiste, celui qui s’entraîne à faire la guerre le mieux possible et qui se perfectionne inlassablement. Ou l’artisan, celui qui a le savoir -aire. Aujourd’hui, il est clair que l’artisan martial a peu de place dans nos sociétés, mais l’artiste lui, peut encore faire son nid.

 

Rapport philosophique 

 

Dessin de platonLa philosophie a toujours cherché à comprendre ce rapport qui nous lie à la mort. Que cela soit Platon avec la réminiscence des idées ou Heidegger et le Dasein (1). On trouve d’ailleurs chez Heidegger quelque chose qui se rapproche beaucoup de Takuan (dont je vous ai parlé ici). Il faut accepter que l’on puisse mourir pour pouvoir vivre et agir pleinement.

Philosophiquement, le rapport à la mort, le fait d’être proche de celle-ci, peut nous permettre de prendre du recul et d’accepter plus facilement les tracas du quotidien !

 

Comment entraîner ce rapport à la mort

 

Travail des armes

 

Dans une des vidéo de Léo Tamaki j’ai pu l’entendre dire à propos du katana “le vrai égaliseur de puissance c’est ça”. Je suis totalement d’accord.

 

Aikido et utilisation du jo (bâton long)

 

Les armes présentent une menace. Même un enfant avec un simple bâton assez solide peut faire mal à un adulte. Alors avec un katana ou une lance… 

Le fait de travailler avec une arme ajoute une pression. Lorsque je fais travailler une technique sur un couteau en bois ou en plastique, les gens s’habituent. Alors, pour les perturber, je leur fais faire avec un bokken (katana en bois) ou un jo (bâton long). Immédiatement, on voit qu’ils ont peur de frapper, ils savent que le danger est plus grand. 

C’est le paradoxe de l’arme. Celle-ci nous rappelle le danger de la technique, mais vu que c’est un danger, on n’ose plus attaquer. Et c’est pour cela que les armes en mousse ou en plastique sont fabuleuses. On peut voir le danger de l’arme mais attaquer vraiment car il n’y a pas de risque de blessure.

 

Travail sous tension

 

Le fait de travailler avec de la tension permet de nous rapprocher de ce danger de mort, et de créer un moyen de s’adapter et de progresser dans ce rapport à la mort. Dans l’article “Dépasser ses limites”, on vous parle du parcours stress et on vous explique comment le mettre en oeuvre n’importe où. Cliquez sur ce lien pour lire l’article.

La tension s’ajoute par de nombreux facteurs. Par exemple on peut vous limiter (obligation de faire une seule technique, interdiction de tel déplacement, deux partenaires, etc…). C’est à vous de trouver la chose qui va faire que vous vous rapprochez de la mort, de cette tension qui vous met un peu la boule au ventre.

Attention cependant à toujours travailler en sécurité. 

Il est aussi intéressant que parfois le partenaire, ou vous-mêmes vous vous disiez (parfois même à voix haute) : “Tu es mort”. Cela rappelle la brutalité du contexte. Vous travaillez dans un cadre sécurisé, il n’y a pas de sanction réelle en cas d’échec. Mais ces simples mots sont en fait une grosse punition.

 

Un coup, un mort. Le mythe et l’intérêt

 

Le mythe du coup mortel développé en Karaté a la peau dure. Je ne dis pas que le coup mortel est impossible, loin de là, mais il est extrêmement rare. Cependant, cela a un rapport très étroit à la mort.

Tout d’abord parce que cela permet à Uke (le partenaire) d’attaquer vite et fort, sans aucune intention de se retenir. Vu qu’il n’y a qu’une seule frappe il peut se lancer à corps perdu. Ainsi vous pouvez sentir le danger.

 

Casse de karate

 

De plus, cela signifie que si vous êtes touché vous êtes potentiellement mort. La question c’est : pourquoi ? Tout simplement parce que l’adversaire a peut-être un couteau dans la main. Ou alors son coup peut vous couper le souffle et vous rendre incapable d’agir. Autrement dit, les hypothèses négatives sont trop importantes, on vous considère comme défaillant.

Enfin je voudrais parler du Kiai, “le cri qui tue”. C’est une image que j’aime beaucoup, car le but du kiai est de stresser l’adversaire en saturant ses canaux sensoriels. Bien entendu le cri ne tue pas. Mais il peut vraiment perturber. En entraînement, il m’est arrivé de surprendre des élèves adultes et de leur faire lâcher leur arme avec un Kiai. Et le plus marrant c’est lorsqu’en classe les élèves font trop de bruit et que je pousse un Kiai, il y a un silence sur deux ou trois secondes et plusieurs d’entre eux sursautent. Le cri qui tue, car il donne parfois une seconde, ce qui est suffisant pour neutraliser l’adversaire. C’est pour cela que l’on s’entraîne encore à le faire aujourd’hui.

C’est en cela que ce mythe est important. Il ne faut surtout pas s’arrêter à penser que cela est suffisant. Il faut varier les formes d’entraînement et par exemple faire du Kumite (combat).

Cet article se termine ici. Encore une fois je ne pense pas avoir la science infuse et je suis heureux de pouvoir partager avec vous dans les commentaires, donc n’hésitez pas à en mettre juste en dessous ! 

Si cet article vous a plu je pense que celui sur la visualisation devrait vous intéresser. C’est un excellent moyen de dépasser ses craintes et de réussir à garder son calme en situation difficile. Vous pouvez le consulter en cliquant sur ce lien.

À très vite !

1 : La notion de Dasein est développée par le philosophe Heidegger. Cette notion complexe, de l’être-là (l’être au présent) qui projette sa conscience sur le monde, notamment à travers son rapport à la mort, pour échapper à ce qu’il appelle « la médiocrité de la quotidienneté ». Une introduction intéressante au Dasein est celle-ci proposée par france culture.

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

Le repos, la clé de la réussite ?

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Repos du renard

Le re…quoi ? Beaucoup d’entre nous sont passés par cette phase où l’on se dit que le repos est une perte de temps. Et cela peut paraître logique de prime abord, à quoi cela peut me servir de ne rien faire ? Pourtant le repos a un rôle très important et sa gestion peut parfois être plus complexe qu’il n’y paraît.

Cette idée d’article m’est venue après une discussion que j’ai pu avoir sur Facebook, notamment avec Frédéric Rabet, compétiteur en JJB qui a obtenu une médaille d’argent aux championnats d’Europe. Je vous mets son Facebook ici. Et si vous souhaitez visiter son site, c’est par ici que ça se passe. C’est un compétiteur acharné, qui travaille plusieures heures tous les jours. Et on espère obtenir prochainement son interview ! 

Nous parlerons ici de repos à moyenne durée. Soit un repos entre 24h et deux mois environ. Nous n’aborderons donc pas les temps de repos entre les exercices, ni les personnes qui arrêtent le sport pendant plusieurs années. 

Nous avions déjà abordé cette question dans l’article : « Entraînement sportif l’été, une bonne idée ? « . Vous y trouverez des façons de vous entraîner tout en profitant de vos vacances. 😉

 

 

Repos, pourquoi est-ce si important ?

 

Armand Valle, fondateur du Ju-jutsu Mushinryu répète souvent cette phrase : 

“Miyamoto Musashi aurait dit : 
“Un jour de repos vaut dix jours de travail”,
et il aurait ajouté : 
“Mais il ne faut pas le dire aux jeunes ils ne comprendraient pas””. 

Cette phrase est très juste, et aujourd’hui on sait l’expliquer un peu mieux. Cependant, la deuxième partie est aussi très intéressante, mais on la traitera un peu plus loin dans cet article.

 

Récupérer musculairement grâce au repos

 

Homme qui prend une poseLorsque vous faites une activité physique intense, vos muscles ont besoin de récupérer. Que vous fassiez de la préparation physique ou de la technique, les Arts Martiaux et les Sports de Combats sollicitent de nombreuses chaînes musculaires.

Lorsque vous ressentez des courbatures, c’est que vous avez des microdéchirures sur le muscle. Si vous pratiquez à nouveau de façon intense votre activité vous risquez de vous blesser sérieusement ! Il faut donc faire attention à prendre du repos pour reposer vos muscles.

 

Construire du muscle

 

Mais ce n’est pas tout, le repos c’est ce qui vous permet de construire du muscle. C’est pendant la phase de repos que le corps va boucher les microdéchirures que sont les courbatures.

Pour cela il a besoin d’une alimentation adaptée, notamment en protéines ! 

Autrement dit, c’est pendant que vous vous reposez que vous construisez votre muscle ! En voilà une bonne raison de passer une soirée tranquille en amoureux ! D’ailleurs, si le sujet vous intéresse vous pouvez lire “Devenir un meilleur amant grâce aux Arts Martiaux et aux Sports de combat”, en cliquant ici.

 

Récupérer nerveusement

 

Lorsque vous pratiquez une activité physique avec une forte intensité, vous mettez votre système nerveux à très rude épreuve

C’est une fatigue qui est quasiment invisible, vous pouvez ressentir que vous avez un peu moins de force que d’habitude, mais vous n’avez pas de douleur importante. Cependant cela peut être à l’origine de blessures.

Je vous en parle en connaissance de cause. Un jour, j’avais l’impression de ne pas avoir trop de force, seulement j’ai voulu aller m’entraîner. Si à l’origine je souhaitais faire un entraînement soft, je me suis laissé entraîner par le cours et j’ai accéléré. Et crack ! Entorse acromio-claviculaire, deux mois sans pratiquer pour ne pas louper un cours ! C’est tout de même dommage !

 

Le repos articulaire

 

main de squeletteGlobalement, l’entraînement physique fatigue vos articulations, vos tendons, vos ligaments. Mais les Arts Martiaux et les Sports de Contact sont d’autant plus agressifs pour eux car on impose des mouvements contre nature comme des chocs ou des torsions !

Il est très important de prendre un temps important pour vous remettre. C’est la raison pour laquelle je conseille de souffler au minimum deux à trois semaines l’été, et je comprends totalement ceux qui prennent deux mois de vacances.

 

Le repos, qu’est-ce que c’est au juste ?

 

C’est bien de dire que le repos est important, mais comment se repose-t-on au juste ? 

 

Ne rien faire

 

Femme dans un hammac

 

Se coucher dans un hamac et prendre le temps de ne rien faire, c’est un repos total.

J’ai un ami qui définit le repos et les vacances comme : “le fait d’avoir le temps de ne pas faire les choses”. J’aime beaucoup cette définition qui est très pertinente. Prenez le temps de ne rien faire, de vous reposer tranquillement.

C’est une très bonne façon de prendre du repos.

 

Dormir

 

Le sommeil est quelque chose qui reste encore difficile à comprendre pour les scientifiques. On sait que beaucoup de choses se passent pendant le sommeil, mais on ne comprend pas tout.

Cependant on est sûr de plusieurs choses. C’est un excellent (et dans la plupart des cas le meilleur) moyen de prendre du repos. C’est aussi un moment important pour faire le plein d’énergie et réparer les lésions subies par votre corps. C’est à ce moment-là que vous allez soigner vos différentes blessures.

Il existe aussi de très fortes suppositions sur le fait que le sommeil aiderait à faire le tri dans les informations reçues et à “gérer” les différentes connexions neuronales. C’est donc un moyen de mieux emmagasiner ce que vous avez appris pendant vos cours.

Il est donc important d’avoir une bonne hygiène de vie et de dormir suffisamment. Seulement, nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil et il est difficile de définir un temps de sommeil nécessaire à chacun. C’est pour cela que vous devez être à l’écoute de votre corps et repérer vos moments de fatigue.

 

Travailler d’autres choses

 

Laisser au repos une zone de votre corps ne signifie pas nécessairement laisser au repos toutes les zones. Imaginons que vous sentez que vos cuisses sont douloureuses, peut-être pouvez-vous faire des dips ? 

 

Couple qui fait du vélo

 

Il est aussi important de comprendre que vous pouvez quand même vous déplacer, et peut-être pouvez-vous travailler d’autres choses à l’entraînement. Plutôt que de travailler sur des techniques qui demandent beaucoup de jambe, vous pouvez travailler sur des techniques du haut du corps.

Encore une fois, tout cela est une question de ressenti ! 

 

Repos et nutrition

 

Pour bien se reposer, il faut bien dormir. Mais il est également nécessaire de bien manger. Si votre alimentation laisse à désirer, vous risquez alors de ruiner votre phase de repos. 

Brochettes de légumeImaginons que vous ayez travaillé pendant une heure sur vos cuisses, que vous dormez correctement et que vous mangez n’importe comment. Cela revient à creuser un trou pour faire une piscine correctement, faire de bonnes fondations mais de la bâtir avec des fuites. Cela serait dommage. 

Bien entendu un petit écart n’est pas grave, c’est lorsque cela se répète que c’est un problème. Pour en savoir plus n’hésitez pas à consulter notre article “Pourquoi faire un menu”.

Une chose que j’aime beaucoup faire après une séance intense, c’est de boire du jus de citron. Cela permet de réduire l’acidité du corps et de limiter certains effets indésirables !

 

Repos actif

 

Le repos actif, c’est avoir des actions qui aident au repos. Il en existe de nombreux types. Par exemple vous pouvez pratiquer la cryothérapie (si vous en avez les moyens) ou la douche glacée. Cela accélère la circulation sanguine et améliore donc la récupération.

Les massages faits par des experts, qui permettent de dénouer les muscles et d’améliorer la récupération, sont aussi une très bonne idée pendant le repos.

Une activité physique à faible intensité comme le footing ou le vélo, peuvent aussi être une solution pendant votre repos. Cela vous permet notamment de drainer le sang !

 

Repos et étirement

 

Femme qui fait des étirements

 

Les étirements et les assouplissements quant à eux soulèvent plus de questions. Certains experts pensent que l’on peut faire une séance d’étirement, voire d’assouplissement, pendant un jour de repos. D’autres pensent que cela peut être problématique.

Pour ma part, je pense qu’il faut d’abord être à l’écoute de son corps, et que si l’on se sent capable de le faire on peut essayer, mais sans y mettre trop d’intensité.

Si vous voulez recevoir gratuitement notre méthode d’assouplissement, vous pouvez cliquer sur les liens en bas de chaque article ! Vous aurez un Ebook qui vous explique tout et une vidéo pour vous accompagner !

 

 

Comment gérer son repos

 

L’autre grande question sur le repos, c’est comment le gérer ? Parce que si on écoute toutes les recommandations les plus prudentes on finit par faire une heure de sport par semaine.. 

 

Écouter son corps

 

Pour moi la clé de toute activité physique, c’est d’être à l’écoute de son corps. Il faut savoir prêter attention à ce que notre corps nous dit. Si j’ai mal à mon épaule, je ne force pas dessus.

Mais au contraire, si je sens que je n’ai pas de fatigue, je peux refaire une séance. Attention à ne pas en faire trop d’un coup, car certaines fatigues ne se ressentent pas forcément.

 

S’adapter au fur et à mesure

 

Personnellement je pratique 20h par semaine environ (parfois un peu plus). Mais lorsque j’ai commencé les Arts Martiaux, je pratiquais seulement 4 cours par semaine, et il y en avait deux intenses et deux beaucoup plus calmes. 

Petit à petit j’ai pu augmenter le volume et l’intensité. Je ne suis pas passé directement d’aucune activité physique à beaucoup. Il faut prendre le temps. Et surtout ne cherchez pas à faire comme le voisin, le plus important c’est de durer ! 

Au début, prenez un jour de repos après chaque séance. Puis, petit à petit essayez de réduire. Il est important d’avoir un jour de repos complet par semaine au strict minimum. Je recommande deux jours de repos minimum pour toute pratique loisir non suivie par un professionnelle. 

 

L’entraînabilité 

 

Tout le monde n’a pas la même entraînabilité, c’est-à-dire la capacité à être entraîné. Cela dépend notamment du temps de repos nécessaire entre nos séances. 

Si un entraînement permet de mieux vivre les prochains, et donc de réduire le temps de repos entre chacun d’entre eux, on a tous une limite. Tout le monde a besoin de se reposer à un moment. Seulement tout le monde n’a pas besoin du même temps.

Si une personne à son plein potentiel a besoin de douze heures pour récupérer et une autre d’un jour complet, il y en a une qui peut s’entraîner deux fois plus que l’autre. Cependant, ce n’est pas quelque chose qui s’entraîne, cela dépend en partie de notre hygiène de vie mais aussi de nos gènes. 

La grande majorité des athlètes ont une très forte entraînabilité et font de deux à trois entraînements par jour. Cependant, cela n’est pas sans conséquence, il suffit d’observer les athlètes comme Teddy Riner qui sont totalement usés à moins de 30 ans par ce rythme infernal. 

Cet article se termine, n’hésitez pas à le partager à quelqu’un qui aurait besoin de prendre un peu de repos ! Si de votre côté vous cherchez un moyen de vous entraîner tout en vous reposant, on vous conseille notre article sur la visualisation

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

La visualisation ou comment s’entraîner assis dans son fauteuil

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Visualisation

Vous vous êtes blessé et vous vous retrouvez dans l’incapacité de vous entraîner ? Ou vous souhaiteriez laisser à votre corps du temps pour récupérer ? La visualisation peut être un atout pour vous !

Nous allons rentrer ici dans les outils de préparation mentale qui sont utilisés par les plus grands athlètes. Souvent la préparation mentale paraît obscure et hasardeuse, car les personnes ne maîtrisent pas totalement le sujet, parce que… elles ne sont pas formées. Comme c’est quelque chose qui arrive lors l’optimisation de performance, beaucoup de personnes ne s’y attardent pas. Jérôme Huon en parle très bien dans cette interview à partir de 1h05. J’ai eu la chance de suivre des formations sur ce thème et de comprendre un peu mieux certaines pratiques.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le rôle de la préparation mentale, vous pouvez lire : “La préparation mentale pour les Arts Martiaux et les Sports de Combat”.

De plus, ce dont je vais vous parler je suis actuellement en train de le pratiquer ! Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux savent que j’ai une belle double entorse à la cheville et une interdiction formelle de faire du sport. Au bout de trois semaines je reprends mes premières marches de plus d’un kilomètre.. Pour éviter de tourner en rond, j’ai dû pratiquer la visualisation et je vais vous livrer ici toutes mes petites astuces.

Il existe plusieurs types de visualisation. Nous parlerons ici de la visualisation technique, c’est-à-dire celle qui vous permet d’améliorer votre geste technique.

 

La visualisation, comment ça marche ?

 

Sa fonction

 

Lorsque vous faites un mouvement, peu importe lequel, c’est que votre corps et votre cerveau ont communiqué. Selon la fréquence de pratique de ce mouvement vous devenez plus rapide. Cela s’explique par plusieurs facteurs. Votre corps acquiert une musculature adaptée à ce mouvement, il apprend les façons les plus performantes de se placer pour ce mouvement et le message circule plus vite.

 

Connections neuronales

 

On va ici parler de la vitesse de ce signal, et notamment du signal neuronal. De façon très schématique, votre cerveau est le chef d’orchestre du corps. Il reçoit un message nerveux (par exemple l’oeil envoie l’image d’une personne face à nous). Le cerveau reçoit l’image, la traite et décide que cette personne est menaçante, il décide que vous devez reculer de 3 pas. Il envoie l’ordre au corps d’agir. Les gestes réflexes quant à eux ne transitent pas par le cerveau, ils passent directement par la moelle épinière au lieu d’aller jusqu’au cerveau.

La visualisation permet de travailler sur le message neuronal. Les neurones communiquent entre eux grâce à des synapses. Plus des neurones ont l’habitude d’être sollicités, plus ils fonctionnent rapidement. C’est un peu comme un chemin de forêt : plus est traversé plus il est praticable et facile à traverser. 

Par exemple, lorsque vous apprenez à cuisiner, vous commencez par couper lentement vos aliments. Avec l’expérience vous ne regardez parfois même plus ce que vous faites (et là attention les doigts !). C’est ainsi que se créent les automatismes, par la répétition. Vous devenez plus rapide car votre corps transmet plus vite les différents messages et l’on arrive à avoir des réactions extrêmes comme en Kendo où les meilleurs pratiquants ont besoin de moins de 0.5 secondes pour frapper.

Seulement, lorsque vous arrêtez de prendre un “chemin neuronal” celui-ci redevient plus lent. Comme un chemin en forêt, avec le temps la nature reprend ses droits. Cependant, la pratique d’une visualisation correcte (comme on va vous l’expliquer après) vous permet de garder ces connexions actives. 

Vous m’aviez demandé des techniques pour travailler le Mushin, l’esprit vide que nous avions abordé dans cet article. Je pense que la visualisation est un très bon outil pour cela !

Et grâce aux différentes études que l’on va vous présenter, vous allez voir que les effets ne sont pas anodins ! 

 

Les études à l’appui

 

Panier de basketJe vais citer deux études afin de vous expliquer les faits. La première (1) est du type de celles que l’on retrouve le plus dans la préparation mentale. Trois groupes de basketteurs sont séparés pendant 30 jours. Le groupe 1 fait des tirs à trois points pendant une heure. Le second s’imagine faire des tirs à trois points parfaits. Le troisième groupe ne fait rien.

Le premier groupe améliore ses résultats de 24% et le second de 23%. Le troisième ne subit aucune amélioration. La différence entre ceux qui ont pratiqué et ceux qui ont seulement fait de la visualisation est infime.

La deuxième étude (2) porte sur l’acquisition de la force grâce à la visualisation. On sépare les pratiquants en trois groupes. Le groupe 1 fait de la musculation, le 2 de la visualisation et le 3 rien. Encore plus étonnant, les performances physiques du groupe 1 augmentent de 28% et du groupe 2 de 24 %.

La visualisation est donc un super outil pour nous aider à progresser. 

 

Une solution miracle ?

 

Il ne faut tout de même pas exagérer. Ne faites pas comme José et ne remplacez pas la pratique par la simple visualisation. Cela serait une grosse erreur. 

La pratique est indispensable et ne peut-être simplement remplacée par la visualisation. Cependant, lorsque vous êtes en déplacement, que vous êtes blessé ou malade, c’est une très bonne idée pour continuer votre progression. Mais sans la pratique vous ne capitaliserez pas la somme de vos acquis.

Si vous pratiquez mal votre visualisation cela peut être totalement contre-productif. Pourquoi ? Tout simplement car vous habituez votre cerveau à prendre les mauvais chemins neuronaux !

 

 

Avoir une bonne visualisation, quelques règles essentielles

 

Je vais vous donner les premières bases pour réussir à faire une visualisation correcte. 

 

Visualisation et perfection

 

"Perfect"Vous devez visualiser le mouvement parfait. Il ne faut pas que votre mouvement soit hasardeux. Par exemple si vous visualisez un coup de pied, vous ne devez pas imaginer perdre l’équilibre, mais vous devez aussi vous voir toucher le point d’impact souhaité avec une extrême précision. 

C’est très important car vous ancrez dans votre esprit le mouvement correct !

 

Visualisation et rythme

 

SablierVous devez être maître du rythme. Vous devez pouvoir accélérer et ralentir votre visualisation à souhait. 

Il n’est d’ailleurs pas souhaitable de visualiser l’action trop lentement. Si votre visualisation porte sur un adversaire lent et une réaction lente, c’est ce que votre cerveau va enregistrer. Il sera alors plus difficile d’agir vite ! 

Il vaut mieux apprendre à visualiser des gestes rapides mais maîtrisés.

 

Visualisation et sensation

 

Main dans les épis

 

Imaginez tous les détails comme si vous y étiez. Sentez la texture du vêtement, que cela soit votre gi (tenu de pratique des Arts Martiaux japonais) ou vos chaussures de boxe. 

Plus vous aurez d’éléments sensoriels (l’odeur, la sensation du tatami ou du ring sous vos pieds, le goût de la sueur), mieux ce sera ! 

 

Visualisation et réalisme

 

Homme qui essaie d'ouvrir un potIl faut que la visualisation colle à la réalité. Si vous imaginez faire tomber une personne qui  a le double de votre poids sans effort, cela risque d’être compliqué. 

Plus haut je vous ai dit qu’il fallait visualiser le mouvement parfait. Mais il peut avoir des contraintes externes. Un adversaire qui bloque votre mouvement par exemple. Il faut alors enchaîner ! 

Par contre il est indispensable de terminer la visualisation sur une note positive.

Je vais vous raconter une histoire qui m’est arrivée lorsque j’avais 18 ans. J’ai toujours aimé visualiser des situations, notamment des situations type “self-défense”. Bien entendu, comme me l’a toujours dit mon sensei :  « La meilleure des défenses c’est la fuite ». Seulement, un ami karatéka se fait importuner à la sortie de la gare par trois personnes. Il n’est pas dans son assiette et je ne le sens pas capable de courir. Je m’interpose et je reçois un coup au visage (jusqu’à récemment j’avais encore la cicatrice ^^). J’ai alors fait ce que j’avais visualisé dans ce type de situation ce qui nous a permis de prendre la fuite. 

Je ne dis pas que ce que j’ai fait est la solution idéale, ou que la visualisation est la solution miracle. Seulement que cette pratique m’a permis de rester calme et d’agir car j’avais déjà visualisé ce type d’interaction plusieurs fois. J’avais automatisé une réaction et je n’ai pas été perdu. C’est un très bon moyen de renforcer à la fois votre Zanshin, esprit vigilant (l’article sur ce thème est ici) et votre Fudoshin, esprit immuable (vous pouvez découvrir l’article ici).

 

 

Comment et quand faire votre visualisation ?

 

Trouver le temps

 

Le problème avec la visualisation c’est que l’on a toujours une bonne raison de la repousser. On est trop fatigué, on ne voit pas forcément l’intérêt sur le moment, etc…

Pour ce qui est de trouver le temps, j’ai plusieurs solutions à vous proposer.

Kermit blesséSi vous avez choisi d’utiliser la visualisation pour pallier à une blessure ou parce que votre dojo ferme durant la période estivale, il y a un temps qui semble s’imposer de lui-même : celui de l’entraînement. Si habituellement vous vous entraînez le lundi de 19h00 à 21h00, vous pouvez très bien faire votre visualisation sur cet horaire. De plus, vous gardez l’habitude d’avoir votre activité sur ce temps ce qui vous permettra de retourner plus facilement à l’entraînement.

Une autre solution que j’apprécie particulièrement est de pratiquer sa visualisation au réveil, après le café. Vous prenez un moment pour travailler cette visualisation. Votre esprit est frais et il n’est pas encore préoccupé par votre quotidien.

Personnellement j’ai commencé la visualisation (sans savoir que cela en était) au coucher. Avant de dormir je me voyais faire mes techniques ou être dans des situations de stress. L’avantage du coucher c’est qu’il y a peu de risque que vous soyez interrompu !

Tout autre moment que vous avez fixé pour vous-même est suffisant. Cela peut être après le repas du midi ou avant d’aller chercher les enfants à l’école (après cela risque d’être plus difficile).

Le dernier conseil que j’ai à vous donner c’est de le noter dans votre agenda, car vous prendrez ainsi une décision sur laquelle il sera plus difficile de revenir.

 

Une visualisation : un moment agréable

 

 

Salon cosy

 

La visualisation doit rester un moment agréable pour vous. Vous pouvez la faire allongé, assis dans votre fauteuil préféré avec une tasse de thé… Le tout c’est que cela reste quelque chose qui vous fasse plaisir. 

Petit à petit je vous conseille de mettre quelques contraintes physiques, pour travailler sur votre capacité à rester concentré et à visualiser la bonne solution même dans un moment plus critique. Vous pouvez par exemple vous mettre en déséquilibre ou en gainage. Si vous souhaitez des exercices consultez cet article.

 

Visualisation dans le bruit ou le calme ?

 

Je pense qu’il vaut mieux commencer dans le calme pour apprendre à visualiser. Bien entendu le but est que vous puissiez le faire régulièrement, par exemple pendant vos trajets quotidiens? Ainsi vous pouvez vous entraîner tous les jours sans perdre de temps. D’ailleurs, si vous souhaitez plus d’idées pour vous entraîner pendant vos déplacements consultez cet article

Pour terminer, voici une petite vidéo que nous avons réalisé sur le thème de la visualisation :

 

 

Mais le fait de commencer au calme vous permettra de faire des visualisations correctes, puis, petit à petit, vous pourrez pratiquer dans des situations moins calmes.

Cet article se termine. Encore une fois, merci de prendre le temps de nous lire et de nous soutenir grâce à vos partages et commentaires ! Si vous avez aimé cet article vous aimerez certainement notre article sur les « Trois livres qui ont changé ma vie de préparateur mental« . Vous y trouverez des ouvrages sur la préparation mentale pour approfondir le sujet de la visualisation. 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

A très vite !

1 : Étude sur le basketball

2 : Étude sur la musculation

 

 

 

Trois livres qui ont changé ma vie de préparateur mental

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Femme qui étudie

Depuis peu je suis préparateur mental. J’ai fini ma formation et obtenu ma certification. Mais cela fait longtemps que je me renseigne sur ce thème. Et il est tellement vaste que je ne risque pas de m’arrêter ! 

Tout comme l’article “3 livres qui ont changé ma vie de combattant”, cet article s’inscrit dans un carnaval d’article proposé par Olivier Roland sur son blog “Des livres pour changer de vie. Un article que j’ai particulièrement apprécié, c’est celui-ci, car l’intention a une place importante dans les Arts Martiaux.

Je vais vous parler des livres qui m’ont permis de transformer ma vision de la préparation mentale. Ce sont des livres que j’ai lu avant, pendant et après ma formation sur la préparation mentale.

Je pense que le partage est très important, surtout lorsqu’il s’agit de trouver des livres qui nous conviennent. Si vous avez des idées de livre qui pourraient aider toute personne voulant devenir préparateur mental, il ne faut pas hésiter à les partager ! 

 

1. La bible de la préparation mentale (1), l’outil de base du préparateur mental ?

 

Couverture de la bible de la préparation mentale

 

Ceux qui nous suivent régulièrement savent que je m’appuie régulièrement sur ce livre. Mais qu’a-t-il de si spécial ?

 

Des propos étayés et vulgarisés 

 

Lorsque vous lisez ce livre tout paraît assez simple, si vous prenez le temps de le lire correctement, sans vous précipiter, et en le faisant pas à pas.

Que vous soyez néophyte ou préparateur mental aguerri, je pense qu’il y a toujours des choses intéressantes à retirer de cette lecture. 

En premier lieu parce que les propos sont fortement étayés, que cela soit par des études ou des arguments élaborés. On n’a pas l’impression que l’on nous donne des astuces sorties du chapeau sans aucune raison, comme cela peut être le cas dans certains autres livres.

 

Fille qui lève les bras au ciel

 

Ensuite, parce que tout est expliqué pour que vous puissiez devenir préparateur mental. On rentre vraiment dans des choses complexes, mais toujours en passant par des choses simples d’abord. Il y a de nombreux usages de graphiques et de schémas, qui sont très utiles pour comprendre l’ensemble des propos.

Enfin, vous y trouverez des retours d’expériences d’athlètes de haut niveau et une bibliographie conséquente. De cette façon on vous pousse à élargir vos connaissances. Vous n’avez pas l’impression d’être enfermé dans une doctrine comme c’est parfois le cas.

 

Un guide complet pour préparateur mental 

 

Ce guide est vraiment complet. Il faut dire que vous pourriez assommer le premier qui vous regarde de travers juste en lui lançant à la figure. 

Vous avez toute une partie théorique qui vous explique comment la méthode s’organise, et pourquoi elle s’organise comme ça. On y trouve notamment les points fondamentaux sur lesquels on peut agir avec la préparation mentale.

Carte
Ce livre est un peu une carte de la préparation mentale, vous savez par où passer pour atteindre vos objectifs.

Puis vous avez une énorme boîte à outils avec des moyens d’agir en tant que préparateur mental, sur chaque point qui a été identifié précédemment. 

Pour que vous puissiez les utiliser, chaque outil est bien détaillé, et illustré avec des exemples concrets. Un préparateur mental y trouve au total 12 stratégies d’action, qui se découpent en 22 techniques, sur lesquelles on travaille avec 60 outils. Chaque étape étant détaillée, vous êtes bien armé à la fin de votre lecture !

Enfin, il y a toute une partie sur le coaching et l’autocoaching, afin de vous aider à mieux gérer votre rôle de préparateur mental. La difficulté de cette fonction, c’est que vous agissez sur l’invisible, avec un taux d’incertitude élevé. C’est pour cela que ces conseils sont très précieux ! 

Lorsque j’ai commencé à accompagner Maxime Vielfaure pour sa préparation mentale, je me suis surtout appuyé sur ce livre. Il m’a confessé rapidement constater des progrès. Bien entendu, ce livre seul est limité et il faut avoir un retour sur nos pratiques, c’est ce que ma formation m’a apporté. Mais je pense que c’est vraiment un outil formidable pour quelqu’un qui veut devenir préparateur mental.

 

2. Champion dans la tête (2)

 

Couverture de champion dans la tete

 

Ce livre m’a été conseillé par Mickaël, du blog Courir un Trail, suite à notre vidéo sur la préparation mentale. Si vous l’avez loupé, on a fait un article sur son blog sur “Comment les Arts Martiaux ont transformé ma course à pied”. Vous y trouverez des astuces pour réussir à améliorer votre façon de courir grâce aux Arts Martiaux.

C’est un livre pertinent pour un préparateur mental. Déjà parce que vous y trouverez d’autres outils pour accompagner des athlètes.

Mais il y a deux choses que j’ai trouvées remarquables dans ce livre.

 

Un livre motivant

 

C’est un livre qui vous motive à être motivé. Oui, dit comme ça, cela peut paraître étrange, mais c’est pourtant le cas. Lorsque vous lisez ce livre, vous avez envie de vous entraîner à avoir un mental d’acier.

 

Panneau lumineux "work harder"

 

Cela est dû à plusieurs choses. Ce livre est raconté de façon assez épique, avec des métaphores à tout-va. On va dans la vallée des rêves pour fixer nos objectifs par exemple. On a l’impression d’être dans une aventure épique, et on s’identifie facilement aux “héros” que sont les sportifs qui font en sorte d’améliorer leurs performances.

Cela est également dû au grand nombre de récits et de témoignages faits par les sportifs ou les coaches. On a des retours sur les actions que mène un préparateur mental, ce qui n’est pas si simple à avoir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit de quelque chose de très personnelle, et que les athlètes ont plus de mal à en parler que de parler d’un problème externe. C’est assez facile de dire “je me suis blessé à la cheville”, mais dire “je n’étais pas sûr de moi, j’ai été perturbé lorsque je l’ai vu monter sur le ring” c’est une autre histoire.

 

Une façon originale d’aborder le rôle du préparateur mental

 

Ce livre a été un vrai outil pour moi, dans sa façon de traiter la préparation mentale. On voit à quel point elle est utile pour les athlètes, mais aussi comment on peut l’aborder avec eux.

 

Homme joyeux au travail
Avoir une vision différente peut apporter beaucoup de choses.

 

Lorsque vous devez coacher quelqu’un qui est complètement fermé d’esprit mais qui n’arrive pas à obtenir le meilleur de ses performances en compétition car il est trop stressé, c’est parfois compliqué d’entrer en scène. On ne trouve pas sa place, on ne sait pas quels mots utiliser. Ce livre est une mine de mots et de métaphores que l’on peut utiliser en tant que préparateur mental. 

Si vous avez lu l’article que j’ai écris sur le blog « Le TDAH au quotidien » au sujet des stratégies d’apprentissage pour une personne TDAH, vous savez que je suis passionné de pédagogie. Dans cet article on traite d’astuces pour mieux apprendre avec un TDAH. Il s’adresse aux élèves comme aux enseignants. Pour le découvrir cliquez ici.

Grâce à ce livre j’arrive à m’adapter aux différents profils d’athlètes que j’ai en face de moi. C’est un vrai atout dans la bibliothèque d’un préparateur mental.

 

3. Le Hagakure, un ancien livre de préparateur mental ?

 

Couverture du Hagakure

 

Le Hagakure est un recueil de propos propos d’un ancien samurai collectés par son serviteur. Nous ne rentrerons pas ici dans les questions historiques de ce document. 

Ce qui m’intéresse c’est l’esprit qui en ressort. Pour moi le Hagakure, c’est un peu un résumé de la préparation mentale que pouvaient subir les samurais autrefois.

On trouve dans ce livre de nombreux passages où l’on explique que la vie du samurai appartient à son Daimyo (seigneur). Cela nous permet de comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouvaient ces combattants. 

 

Photographie d'un samurai

 

Ce qu’on trouve dans ce livre

 

On y voit surtout le désir d’apprendre le relâchement et le sens du sacrifice. Le samurai devait être prêt à donner sa vie à chaque instant. Ce livre nous permet de mieux comprendre cet état d’esprit.

On sait aujourd’hui que celui qui n’est pas dans le présent au moment de son action risque de ne pas entrer dans la zone de flow (fluidité), qui permet d’obtenir la meilleure performance possible. 

Pour moi ce livre est un livre de préparateur mental, qui voulait apprendre aux jeunes samurais l’attitude mentale à avoir. Ne pas avoir peur, ne pas craindre la mort, accepter ce qui nous arrive. Les Arts Martiaux utilisent la préparation mentale depuis assez longtemps, avant même qu’elle soit à la mode. 

Le Mokuso, une forme de méditation que l’on peut faire avant et après le cours, en est un exemple. En préparation mentale, la méditation est une des techniques utilisées pour aider au relâchement et à la concentration. Si vous voulez en savoir plus sur le Mokuso, on y a consacré un article ici.

Dans mon rôle de préparateur mental, il me permet de trouver des citations inspirantes ou des images frappantes. Cependant, je n’ai pas trouvé d’exercice adapté à notre société à l’intérieur de cet ouvrage. Par contre, il m’a permis de trouver les mots pour expliquer le rôle de la préparation mentale dans les Arts Martiaux, ce qui n’est pas toujours évident.

Cet article se termine. S’il vous a plu, n’hésitez pas à consulter notre article sur “Les Arts Martiaux m’ont permis d’être heureux au quotidien”.

Je remercie encore Olivier pour ce carnaval d’articles, qui nous donne des idées pour écrire des articles sur des thèmes différents. Si vous aimez ce type d’article sur des lectures qui ont pu nous intéresser, n’hésitez pas à le signaler dans les commentaires, on pourrait en faire une rubrique.

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

1 La bible de la préparation mentale, de Christian Target, avec la participation d’Ingrid Petitjean

2 Champion dans la tête, de François Ducasse

 

 

Sport de contact : osez vous lancer ! Ce qu’on ne vous dit pas toujours !

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Combat de boxe anglaise

 

 

On a tous en tête un combat de saloon  de Terence Hill et de Bud Spencer où il y a de belles baffes qui partent dans tous les sens. Et ça donne envie de se mettre à un sport de contact. Lorsqu’on voit un magnifique K.O on a à la fois envie de pratiquer et on est terrifié à l’idée d’en prendre un mauvais coup. 

Cet article s’inscrit dans le cadre de l’événement interblogueurs proposé par le blog votre voix au service de votre vie. Ce carnaval porte sur le thème « Osez vous lancer » ! Un Ebook regroupera l’ensemble des articles et soyez rassuré, on vous informera de sa sortie !

On va aborder plusieurs questions dans cet article. Pourquoi faire un sport de contact, mais aussi comment le choisir et comment s’entraîner pour perdurer. Le but de cet article est de vous aider à trouver une discipline qui vous convienne.

Comment m’est venue cette idée ? Il y a peu j’étais chez le médecin pour ma double entorse (ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux ont bien rigolé sur la taille de mon pied), et on a un peu discuté. Il m’a dit avoir fait de l’athlétisme à haut niveau, mais qu’il n’a jamais pu pratiquer un sport de contact qui lui aurait plu. Il avait une pointe de regret. Je lui ai expliqué une partie de ce que je vais vous dire ici, et à la fin il m’a demandé de venir lui déposer un flyer pour la rentrée. Non l’âge n’est pas un problème, tout est question d’adaptation, comme je le dis dans l’article “Arts martiaux, une activité pour personnes âgées ? Astuces et conseils pour bien débuter”.

 

Pourquoi pratiquer un sport de contact ?

 

On ne va pas vraiment développer ici le côté spartiate et guerrier que renvoie le sport de contact. L’idée de l’homme viril, capable de battre son adversaire d’un coup de poing. On va plutôt s’arrêter sur les qualités physiques et mentales que vous allez développer en pratiquant un sport de contact.

Mais avant cela, un petit point sur ce que j’appelle un sport de contact. C’est un sport où il y a des frappes libres dont le but est de vous toucher plus ou moins fort. On pratique alors avec un adversaire et non un partenaire. La différence ? Un partenaire à pour objectif que vous réussissiez votre exercice sans vous rendre la tâche facile. A la fin vous atteignez l’objectif à deux ou vous ne l’atteignez pas.. Un adversaire à le même but que vous (par exemple gagner le combat), et il n’y en a qu’un qui atteindra l’objectif.

Prenez un cas concret. Dans le Karaté, dans l’exercice Kihon on pratique avec un partenaire. Il nous attaque une ou plusieurs fois, de façon codifiée. Son but est bien entendu de nous toucher lorsqu’il attaque, mais son objectif final est que vous réussissiez la technique, il va vous opposer une résistance raisonnée pour que vous réussissiez. Mais si vous développez le Kumite, le combat, plus que le reste de la discipline, alors vous entrez dans un sport de contact. Car le but de votre adversaire est le même que le vôtre.

Ceci est un dessin très simplifié, et si vous souhaitez que je le développe plus amplement n’hésitez pas à me le dire ! 

 

Confiance et affirmation de soi

 

Chaque année c’est la même rengaine. Plusieurs personnes me demandent si les Arts Martiaux permettent de développer la confiance en soi. Pour moi, c’est toujours compliqué de répondre. Et ça l’est encore plus dans le cas des sports de contact. Pourquoi ?

 

Photographie d'un guerrier

 

Parce que cela dépend du caractère de chacun, mais aussi de ses propres capacités. Cela dépend surtout de la durée de la pratique. Une personne qui pratique un an ne va peut-être pas gagner en confiance en soi. Mais au bout de 4 ou 5 ans cela peut évoluer. Car au début elle va surtout perdre ses combats, mais petit à petit elle va apprendre à mieux combattre et se sentir progresser.

Par contre c’est aussi un très bon moyen de calmer les caractères forts. Vous savez, les grands frères ou les grandes soeurs qui font les caïds à la maison pour avoir la télécommande de la télé…

Parmi mes anciens élèves, j’ai obesré un cas flagrant sur la confiance en lui, qui a d’ailleurs obtenu sa ceinture noire en juin dernier. Il est arrivé assez jeune (une dizaine d’années), avec très peu de confiance en soi. Grâce aux Arts Martiaux, et notamment au contact, il a appris à s’affirmer. Peut-être même un peu trop. Je l’ai donc fait combattre avec des élèves plus petits de taille, mais plus doués, qui lui ont rappelé l’humilité. Depuis, il a trouvé l’équilibre entre trop de confiance et pas assez, et il y a peu il m’a remercié pour cela.

Apprendre à se faire confiance est nécessaire dans un sport de contact, sans quoi on prend un KO car on n’est pas dans le combat. Mais trop de confiance vous fait relâcher votre vigilance, votre Zanshin, et vous risquez de prendre un KO également. C’est un excellent moyen d’apprendre à se gérer.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur Zanshin, l’esprit vigilant, nous avons écrit un article complet dessus. N’hésitez pas à le visiter ici.

 

Maîtrise de son corps

 

“Le Karaté m’a appris à gérer mon corps de mes cheveux jusqu’au petit orteil” 
                                            Grégory Bouchelagem,  champion de MMA, 
                                ceinture noire de Karaté et de Jiu-jitsu brésilien 

 

 

Combat de MMA

 

Les sports de contact demandent une excellente maîtrise de son corps. On doit pouvoir frapper en haut puis en bas, deux fois du même membre, feinter, etc. 

Au début j’ai des élèves qui prennent des coups et qui sont étonnés, tout simplement parce qu’ils n’ont pas une bonne proprioception. Ils n’ont pas conscience de l’espace occupé par leur corps. Autrement dit, ils n’ont pas conscience que leur corps est sur la trajectoire de la frappe. Mais au bout de quelque temps ils apprennent et comprennent. 

C’est la même chose pour ceux qui frappent, parfois ils pensent être à distance et ils frappent trop court, ils n’atteignent pas leur adversaire. La pratique d’un sport de contact est un excellent moyen de savoir où sont exactement nos mains et nos pieds. C’est à l’adolescence que cela est vraiment flagrant, car la croissance fait perdre tous repères aux jeunes. 

Maîtriser son corps pour un sport de contact, c’est aussi le maîtriser pour éviter de tomber à chaque irrégularité du sol, ou de se cogner dans chaque porte.

Vous pouvez aussi devenir plus souple ! Afin de savoir ce que la souplesse vous apporte vous pouvez consulter cet article. Vous êtes libre de télécharger gratuitement une méthode d’assouplissement complète (Ebook et vidéo) dédiée aux combattants, en bas des articles.

 

Gestion du stress

 

Photo de gradinsDe tous les avantages, c’est peut-être celui qui se voit généralement le plus vite. Lorsqu’il y a contact, il y a stress. Même si les coups ne sont pas portés (et que l’on fait ce qu’on appelle de la touche), on peut avancer au mauvais moment et se faire mal.

On doit apprendre à gérer son stress pour aller affronter telle ou telle personne. Une fois que vous avez affronté une personne qui a le double de votre expérience, qui fait deux têtes et 20 kilos de plus que vous, croyez-moi, votre exposé d’histoire n’est plus si terrifiant.

Le stress peut être positif pour l’homme, il nous met en alerte, il nous permet d’être vigilant et efficace. Mais s’il est trop fort cela devient du stress négatif et dangereux car il peut nous paralyser. Les sports de contact nous apprennent à le gérer et ne pas nous laisser dépasser par lui. 

En plus de ça, si vous faites de la compétition, vous augmentez la dose de stress et vous apprenez à le gérer encore mieux. Il y a peu j’accompagnais en tant que préparateur mental un judoka aux championnats de France, l’organisation est impressionnante. Il y a huit surfaces de combat, des gradins immenses, les pratiquants sont comme écrasés par la foule. Et pourtant ils restent calmes et concentrés. La gestion du stress fait partie de leur pratique.

 

Self-défense et sport de contact

 

 

Femme qui tend un pistolet

 

La self-défense est à l’origine quelque chose de complexe, on travaille sur des suppositions, dans l’idée que peut-être nous pourrions réagir en cas d’agression. Les sports de contact ne sont pas des sports de défense, mais est-ce que cela les rend totalement inefficaces ? 

J’ai envie de répondre oui et non. Si le combattant arrive à entrer en mode combat, alors ils sont redoutables, car ils ont l’habitude de gérer des déplacements et des combats. Si en plus ils ont déjà travaillé des situations types (deux agresseurs, attaques au couteau, etc.), comme j’ai pu le voir dans certains clubs de Boxe par exemple, cela leur donne un vrai plus.

Seulement, s’ils paniquent car ils ne sont plus dans les règles qu’ils connaissent, alors ils peuvent craquer et ne rien faire du tout.

Internet regorge d’images de combattant qui ne font rien face à un agresseur ou au contraire qui en maîtrisent plusieurs. Ce qui est important dans ces situations, c’est le mental avant la technique ou le physique. Si mentalement vous êtes présents alors vous pouvez commencer à agir. Certaines salles de self-défense ou certains Arts Martiaux préparent à cette éventualité et d’autres non. Cela dépend plus du professeur et des partenaires que de la discipline en elle-même. C’est pour cela que certains pratiquants sont prêts à se défendre car ils s’y sont entraînés un minimum au club !

Maintenant que vous savez pourquoi faire un sport de contact, on va voir comment le choisir

 

 

Où et comment s’entraîner à un sport de contact

 

On a déjà écrit l’article sur “Quel Art Martial choisir (ou Sport de Combat)”. Mais on va ici voir des choses un peu plus précises.

 

Chaque sport de contact a ses règles

 

Selon ce que vous recherchez, toutes les disciplines ne sont peut-être pas idéales. Par exemple, si vous souhaitez apprendre à mettre des coups de pieds, il vaut peut-être mieux éviter la Boxe Anglaise où l’on n’utilise que les poings. 

Dessin d'un arbitreRegardez bien les règles avant de vous lancer. Si vous avez un travail où la communication est importante, il vaut peut-être mieux pratiquer une discipline avec casque comme le Kudo, que le Muay Thai, pour éviter les blessures au visage.

Les règles influencent la pratique. Pourquoi les karateka mettent moins de coups de pied que les taekwondoïste en compétition ? Car cela leur rapporte moins de points. 

Vous pouvez regarder différents combats de la discipline avant de vous lancer. Mais comme on vous le dit dans l’article partagé un peu plus haut, il faut toujours essayer avant de vous inscrire !

Regardez les personnes qui occupent le club. Si  vous souhaitez avoir un club loisir et qu’il y a une forte proportion de compétiteurs, ce n’est peut-être pas ce qui vous convient le mieux.

Bien entendu, les horaires sont très importants. Si la discipline vous plaît, le club également, mais que cela ne rentre pas dans votre agenda, cela ne sert à rien de vous inscrire. Vous risquez de vous démotiver et de perdre confiance en vous, car vous n’allez pas vous entraîner. Et cela peut provoquer un abandon total de votre envie de faire un sport de contact.

Ce qui nous amène au prochain point !

 

Trouver sa motivation

 

La motivation est au coeur même de la pratique. Si vous n’êtes pas motivé, vous ne pourrez pas progresser longtemps. Vous allez trouver des excuses pour ne pas vous entraîner. Nous avons écrit plusieurs articles sur le thème, je vous conseille notamment “Retrouver sa motivation quand tout va de travers”.

Pour trouver sa motivation, il faut savoir pourquoi vous voulez pratiquer un sport de contact. Si vous souhaitez faire de la compétition ou avoir une pratique « loisir ». 

Panier de basketIl est aussi intéressant d’avoir des objectifs à court, moyen et long terme, que votre pratique soit à but compétitif ou non. Par exemple, réussir à faire tel enchaînement dans un mois, participer à ce tournoi dans cinq mois et dans un an et demi participer à tel tournoi. Cela va vous permettre de rester motivé et vous voir progresser.

Il est important d’avoir deux types d’objectifs différents. Des objectifs de résultat, qui sont atteints ou pas atteints. Par exemple : “Gagner telle compétition ou obtenir telle ceinture”. Et des objectifs de moyens qui peuvent être atteints partiellement : “Être plus rapide sur les changements d’appuis”. De cette façon vous aurez des choses à travailler pour progresser et surtout il y a toujours du positif même si vous perdez lors de la compétition, vous aurez progressé sur un point en particulier.

On en parle dans l’interview de Maxime Vielfaure (qui se trouve ici) mais le plus important dans la pratique c’est le plaisir ! Si vous n’avez pas de plaisir, vous n’y arriverez pas ! Donc éclatez-vous ! 

 

Ne pas y aller trop fort

 

Le plus gros défaut des débutants, c’est de se prendre pour des pros. Si vous commencez à pratiquer la Boxe comme Mike Tyson, vous allez finir blessé très rapidement. 

Photo d'un casqueCette erreur s’accompagne d’une autre, l’utilisation des équipements. Il existe deux types de comportements que je vois dans les sports de contact et qui me dérangent. Le premier est de se dire “On a des équipements, je peux taper comme un sourd”. Pensez à vous préserver. Même les professionnels évitent de faire trop souvent des sparring lourds (avec des frappes très appuyées), car cela est traumatisant pour le corps et que cela peut retarder leur entraînement. La deuxième chose, c’est de refuser de les utiliser parce que les pros ne les utilisent pas ! La majorité des professionnels en utilisent en entraînement très régulièrement ! De plus ils sont habitués à recevoir les coups, ils ont appris comment faire. Alors que vous, vous débutez, vous ne savez pas encore faire. Apprenez à marcher, puis vous pourrez courir ! 

Nous touchons à la fin de l’article, il y aurait encore de nombreux points à développer, mais je reviendrai dessus dans d’autres articles ! En attendant, si ce sujet vous intéresse je vous conseille notre article “Le MMA est-il le sport de combat ultime ?”.

Merci à Emmanuel pour ce carnaval d’articles ! 

A très vite !

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Arts martiaux, une activité pour personne âgée ? Astuces et conseils pour bien débuter

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Démonstration de tai chi

 

 

En découvrant le carnaval d’articles proposé par le blog « Jouer du violon », sur le thème “débuter une pratique à tout âge”, nous nous sommes dit que cela pouvait être intéressant d’y participer. D’ailleurs, si vous voulez voir le lien entre les Arts Martiaux et la musique vous pouvez lire cet article et vous comprendrez rapidement. Nous avons choisi de voir comment les Arts Martiaux peuvent être une activité pour une personne âgée. 

Vous avez toujours rêvé de faire des Arts Martiaux et vous n’avez jamais eu le temps. Il a fallu s’occuper de vos études, puis travailler et s’occuper des enfants. Après avoir travaillé de nombreuses années dans des postures parfois difficiles, votre corps est usé, et vous pensez que votre rêve de devenir aussi impressionnant que Bruce Lee est loin derrière vous. 

Et si je vous disais que vous vous trompez totalement ? Que vous avez encore le temps pour devenir un vrai artiste martial, que c’est une très bonne activité pour personne âgée ? Si je vous disais que cela peut même résoudre certains de vos problèmes de santé ? 

Si vous pensez que cet article peut aider une personne, n’hésitez pas à le partager ! 

Mais pour tous ceux qui auraient un doute, je vous conseille de regarder cette vidéo !

 

 

Une activité pour personne âgée, qu’est-ce que c’est ?

 

Je voudrais commencer cet article en définissant le mot âgé. Chacun vieillit d’une façon différente et il important d’en avoir conscience. Les conseils que je donne sont également très important même pour des personnes plus jeunes. 

Par exemple, dans mes cours j’ai une personne de 45 ans qui a des soucis de santé. J’ai adapté sa pratique et petit à petit sa santé s’améliore. Il est nécessaire de pratiquer avec son corps et notre contre lui. On devrait tous avoir une activité pour personne âgée, c’est à dire adaptée à l’âge de notre corps. 

J’ai vu des personnes de 90 ans chuter au-dessus d’une table basse, et j’ai vu des personnes de 30 ans incapables de le faire. Se comparer aux autres est dangereux, il est nécessaire que vous en ayez conscience.

Une activité pour senior, c’est tout simplement respecter son corps et ses émotions.

 

 

Arts martiaux, une activité adaptée aux personnes âgées

 

Trouver un but dans la pratique. Bien entendu, si vous voulez devenir champion olympique à 70 ans, cela peut être compliqué. Mais il existe de nombreuses raisons de se lancer dans les arts martiaux, même lorsqu’on est âgé.

 

Passion

 

Beaucoup de personnes commencent les arts martiaux par passion, ou curiosité culturelle. Ils ont vu les films de Jackie Chan, ont trouvé les mouvements drôles et ont fait le premier pas : pousser la porte du dojo (lieu de pratique des Arts Martiaux).

Cette passion est une excellente raison de se lancer dans les Arts Martiaux, que vous ayez 10 ou 80 ans. Cela va vous permettre de rester motivé et de continuer à vous entraîner.

 

Lien social

 

Lorsqu’on prend de l’âge, on reste souvent sur le même schéma social. On voit les mêmes personnes, on sort dans les mêmes lieux.

 

Cours de iaido

 

Le problème c’est que parfois ces personnes deviennent trop éloignées pour que l’on puisse continuer à les voir régulièrement. Ce qui crée l’isolement social.

Le fait de pratiquer un sport, quel qu’il soit, permet de créer un lien social. Vous allez voir des personnes, échanger, discuter, etc. Mais les Arts Martiaux renforcent ce lien. Comment ? Vous travaillez souvent à deux, et vous devez prêter attention au partenaire, comme il doit faire attention à vous. Il y a nécessairement un moment dans le cours où quelqu’un va vraiment se demander si vous allez bien.

Cela peut paraître étrange que je parle de cela, mais le sentiment d’isolement est quelque chose de très prononcé chez les personnes d’un certain âge. C’est une des raisons qui font que les Arts Martiaux sont une activité pour personne âgée tout à fait adaptée aux personnes âgées.

Dans cet article, j’explique comment les Arts Martiaux m’ont permis d’être heureux et de me sentir plus libre. Peut-être que cela vous permettra de mieux comprendre ce que la pratique vous apportera.

D’ailleurs, dans mes cours, les personnes qui ne loupent qu’en cas de force majeure sont souvent les personnes âgées. Car pour elles c’est un rendez-vous important ! 

 

Activité physique

 

Personnes qui font de la boxe en extérieurAvec l’âge le corps change. Lorsque les fonctions vitales se ralentissent, on parle de sénescence. Mais il y a aussi une perte de la masse musculaire et de la densité osseuse. 

Le fait de pratiquer une activité adaptée va permettre de garder votre corps en meilleure forme. Cela va également réduire certaines douleurs dues à l’arthrose par exemple. Il ne faut donc pas hésiter à aller essayer un cours. 

Cela va également permettre de renforcer vos muscles profonds, qui sont nécessaires à une bonne santé et qui peuvent réduire les douleurs, notamment dans le dos.

 

Équilibre

 

Une des raisons principales des blessures chez les seniors, c’est la chute. Lorsqu’on vieillit, on fait souvent des pas plus petits et nos capacités proprioceptives diminuent. 

 

Homme qui fait du kung fu

 

Les Arts Martiaux travaillent beaucoup sur la notion d’équilibre. Donner un coup de pied, balayer quelqu’un, etc. Ce sont des choses que l’on fait dans beaucoup de pratiques, et qui permettent de mieux comprendre comment notre corps est situé dans l’espace.

On apprend également à mieux se réceptionner en cas de chute. J’ai justement développé ce sujet dans l’article Mes conseils pour accompagner un enfant pratiquant un sport de combat”, n’hésitez pas à le consulter.

Travailler l’équilibre est au coeur de toute activité visant pour senior, c’est tout simplement indispensable. Mais si vous le faites dans un cadre que vous appréciez en plus, alors cela devient un vrai plaisir.

 

 

Mes astuces pour les seniors débutants

 

Les Arts Martiaux sont une activité pour personne âgée à part entière. Cependant, il existe des règles importantes, auxquelles il vaut mieux éviter de déroger. Sans quoi vous risquez des blessures, qui sont plus longues à réparer à cause de la sénescence.

 

Pratiquer à son rythme

 

Cela peut paraître banal. Mais vous seriez étonné du nombre de seniors qui viennent et qui commencent à pratiquer comme s’ils avaient vingt ans. Ce n’est pas parce que les jeunes font 50 répétitions que vous devez réussir à en faire autant. 

Homme qui fait du Tai chiL’important est de pratiquer avec son âge et non pas contre son âge. Si vous ne pouvez pas chuter, ne le faites pas ! 

Le problème, c’est surtout lorsque le cours n’est pas uniquement une activité pour personne âgée. Il faut alors bien comprendre que vous ce n’est pas grave si vous ne faites pas exactement la même chose que les jeunes de 18 ans. Et cela même si vous travaillez avec une d’entre elles.

Et non, vous n’allez pas ralentir leur rythme de progression, car ils vont continuer à travailler différemment. Et il apprend également le respect des aînés, ce qui est très important, dans notre société comme dans les Arts Martiaux. 

Cela consiste également à choisir le bon dojo, où l’on pratique ce qui vous semble être une activité pour senior. Si vous allez dans une salle de Boxe ou de Judo, où l’on fait beaucoup de combat, ce n’est pas forcément le mieux. Pour sélectionner la bonne salle, lisez notre article “Quel art martial choisir”.

 

Être régulier

 

“À mon âge, je ne peux pas arrêter de pratiquer un seul jour” Maître Tamura, Aîkidoka de haut niveau, élève direct du fondateur Morihei Ueshiba.

J’en ai parlé un peu plus haut, les personnes âgées sont souvent très régulières. Et c’est important pour plusieurs raisons.

Tout d’abord pour la motivation. Si vous commencez à ralentir votre pratique, il va devenir de plus en plus difficile de vous motiver à pratiquer. Si vous voulez d’autres astuces pour garder votre motivation, je vous conseille notre article “Comment rester motivé comme Karate Kid”.

Lorsqu’on vieillit, la masse musculaire se réduit. Si vous n’êtes pas régulier, cela va être difficile de la reconstruire. C’est aussi pour cela que la régularité est très importante.

 

Y aller à deux et s’amuser

 

Toujours dans le registre de la motivation, le fait d’aller s’entraîner à deux est très intéressant. D’après Mathew Meadows (1), le fait d’être engagé auprès de quelqu’un est une des meilleures façon de faire quelque chose.

 

Deux pratiquants ensembles

 

En plus, cela vous permet de partager quelque chose avec quelqu’un que vous appréciez (votre petit fils, votre soeur, etc.). 

Et surtout, prenez du plaisir. S’il n’y a aucun plaisir, vous ne pourrez pas continuer votre pratique comme vous le souhaiteriez. N’oubliez pas que vous êtes en pratique loisir, ne cherchez pas la performance absolument ! 

Dans notre interview avec Maxime Vielfaure, qu’Anne et moi-même accompagnons dans sa préparation mentale au Championnat de France de Judo, on parle beaucoup de cette notion de plaisir. Il explique très bien que pour lui, le meilleur moyen de tirer parti de nous-mêmes, c’est de faire les choses avec plaisir. Et je suis entièrement d’accord. 

En écoutant cette interview, vous aurez également des conseils d’un très bon pratiquant, donc n’hésitez pas à l’écouter en cliquant ici.

Après il ne faut pas confondre plaisir et faire n’importe quoi. Ne faites pas comme José, qui s’amuse à faire du break dance sur les tatamis ! 

 

Discuter avec l’enseignant

 

Si vous éprouvez des difficultés ou des barrières à certaines situations, n’hésitez pas à en parler à votre enseignant. Il va vous aider à pratiquer d’une façon qui vous convient.

Je me souviens d’une senior qui avait du mal avec les combats au sol, car il y avait trop de proximité. Nous avons donc supprimé cette partie du cours au début, et petit à petit c’est lui qui est venu me demander de retourner à cette pratique. 

Je pense sincèrement que toutes les disciplines peuvent être adaptées. Une activité pour personne âgée devra peut-être alléger certaines parties, mais cela reste faisable. C’est à nous enseignant, de trouver le bon chemin pédagogique.

Si cet article vous a plu, je vous conseille vivement la lecture de notre article “Pourquoi devenir plus souple vous rend plus fort”. Cet article vous permettra de soulager certaines douleurs du quotidien depuis votre domicile, grâce à des exercices que vous pouvez télécharger gratuitement en dessous des articles.

Encore merci à Marie pour cette proposition de carnaval ! 

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur, voici son adresse mail : 

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1 : Comment développer l’autodiscipline dans le sport: Techniques et stratégies pratiques pour développer des habitudes sportives à vie

 

 

Vous voulez devenir un(e) meilleur(e) amant(e) ? Faites des Arts Martiaux ou des Sports de Combat !

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Un couple sexy sur un ring

 

Si vous disiez à votre moitié que vous n’allez pas au dojo pour faire des Arts Martiaux mais pour devenir un(e) meilleur(e) amant ou amante, vous pourriez peut-être vous entraîner plus régulièrement ! Eh oui, c’est possible, car les Arts Martiaux peuvent faire de vous un bien meilleur amant.

Je suis certain que cet article peut motiver certaines personnes à se mettre (enfin !) aux Sports de Combat et aux Art Martiaux. Donc, n’hésitez pas à le partager un maximum !

Attention, il paraît que certaines écoles cherchent à développer le Katasutra. Il faut faire attention, c’est en fait José qui invente encore n’importe quoi !

 

 

Un amant souple comme le roseau

 

Lors d’un rapport sexuel, toutes les qualités physiques sont nécessaires (force, endurance, etc.). Et souvent la souplesse fait défaut.

 

Homme qui fait des étirements

 

Les Arts Martiaux vont vous aider, car ils vous font travailler régulièrement la souplesse. Si vous en doutez, lisez notre article sur la souplesse, et téléchargez gratuitement notre livre pour devenir plus souple. 😉

Vous ne vous retrouverez plus limités dans vos mouvements pour essayer les positions les plus farfelues du Kamasutra. De quoi devenir un bien meilleur amant, n’est-ce pas ?

 

 

Ne pas baisser… les bras

 

Tout comme dans les combats, l’endurance qui nous abandonne durant notre activité peut enlever beaucoup de charme à la situation.

 

Endurance et boxe

 

La condition physique générale est travaillée dans les Arts Martiaux, comme dans notre vidéo “Travaillez votre condition physique à la campagne”.

 

 

 

Les Sports de Combat, comme les Arts Martiaux font de nous des personnes bien plus endurantes, qui est une des façons de devenir un bien meilleur amant.

 

 

Mieux maîtriser son corps

 

“Le Karaté m’a appris à maîtriser de mon petit orteil à la pointe de mes cheveux” 
                  Grégory Bouchlagem, champion du monde de MMA (multi martial art) 
                                                       et ceinture noire de Karaté

 

Femme qui fait du Karate

 

Les Arts Martiaux et les Sports de Combat sont un moyen d’apprendre à connaître parfaitement son corps.

Si vous maîtrisez chaque centimètre carré de votre corps et que vous êtes capable de faire des mouvement coordonnés, vous risquez de devenir un bien meilleur amant !

 

 

L’oeil du Lynx de l’amant

 

Dans l’article “Zanshin, l’esprit vigilant”, on vous expliquait combien il est important d’être vigilant à tout ce qui se passe.

Imaginez vous un seul instant que votre amant ne fasse pas du tout attention à vous, vous risquez de passer un moment plutôt triste, non ? Les Arts Martiaux vont vous permettre de réussir à lire dans les non-dits de votre partenaire.

Si vous arrivez à comprendre que votre amant ou amante prend du plaisir ou ne se sent pas totalement à l’aise, vous pourrez répondre au mieux à ses attentes !

 

 

Kyusho, l’art de la sensibilité

 

Le Kyusho est une discipline qui vise à utiliser les points sensibles du corps. Mais en fait de nombreux Arts Martiaux utilisent ces points sans le savoir (ou sans y prêter attention).

 

Combat de MMA

 

Souvent on entend du Kung Fu qu’il peut guérir ou blesser. C’est en fait vrai pour tous les Arts Martiaux qui utilisent les points sensibles. Les points de soins sont les mêmes que les points de douleurs, ils sont juste traités différemment.

J’ai une excellente nouvelle, ce sont également très souvent les points érogènes, des points qui suscitent le désir et le plaisir. Donc, si vous pratiquez les Arts Martiaux, vous connaîtrez par coeur ces zones. Evitez juste de vous tromper de manipulation, il serait dommage de blesser votre partenaire.

 

 

Importance de la hanche pour un amant

 

Dans les Arts Martiaux vous utilisez constamment votre hanche. Il faut qu’elle soit souple et qu’elle puisse se mouvoir rapidement ou lentement, dans des mouvements fluides ou saccadés.

Il en va de même lorsque vous passez une nuit agitée avec votre cher(e) et tendre !

Je sais que cet article change un peu de ce dont vous avez l’habitude sur ce blog. Un peu de légèreté parfois ne fait pas de mal. Dites-nous ce que vous en avez pensé !

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

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Interview de Maxime Vielfaure

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Voici notre tout premier podcast ! Cliquez sur play pour l’écouter et cliquez sur « télécharger » pour le recevoir directement sur votre appareil.

Nous avons eu la chance d’interviewer Maxime Vielfaure, qui participe aux championnats de France de judo (3ème division) en 2019.

D’ailleurs, on en profite pour vous dire que nous avons la chance de le coacher en préparation mentale pour cet événement qui arrive bientôt ! Pour tout savoir suivez nous sur les réseaux sociaux.

Pour en savoir un peu plus sur la préparation mentale n’hésitez pas à lire cet article.

Voici la transcription texte de l’interview de Maxime Vielfaure !

Présentation de Maxime Vielfaure

Bonsoir à tous et bienvenue sur notre première interview de Corps et Esprit Martial. Nous accueillons aujourd’hui Maxime Vielfaure (noté MV).

Donc, est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots,Maxime, s’il te plaît.

MV

Donc moi c’est Maxime Vielfaure, j’ai 19 ans, je suis professeur ou aide professeur du Judo-Club des Cheminots Lunel et je suis aussi compétiteur Judoka.

Marvin

D’accord. Et ça fait combien de temps que tu pratiques ?

MV

(sifflet)

Depuis l’âge de 4 ans, donc ça fait 15 ans maintenant.

 

 

 

Gestion de la blessure par Maxime Vielfaure

 

 » Un arrêt de la compétition de une saison ! « 

 

Marvin

D’accord. T’as pas eu d’interruption longue durée ou des choses comme ça ? Tu t’es pas arrêté 3 ou 4 ans parce que tu en avais marre ?

MV

Alors si, j’ai eu une interruption, on va dire un arrêt de la compétition de une saison, donc de 1 an, à cause de blessures aux épaules répétées. Je m’étais éclaté 4 fois l’épaule gauche et une fois l’épaule droite.

Marvin

Bon, ben ça c’est l’épreuve de la compétition, c’est vrai qu’on s’engage plus et il y a plus de risques de blessure au final.

MV

Oui, c’est ça

Marvin

C’est un peu le risque.

Mais bon, tu as réussi à récupérer, du coup, sur tes épaules ?

MV

J’ai tout récupéré avec séances de kiné, ostéo, et j’ai fait aussi de la muscu pour bien me renforcer, pendant une saison (c’était la saison dernière). La saison 2017-2018 j’ai galéré, je me suis fait quasiment planter sur toutes les compètes, j’ai fait quelques petits trucs, mais sinon je me suis fait défoncer et c’est à partir de cette saison que j’ai commencé à vraiment bien récupérer.

 

 » On m’a immobilisé pendant 10 jours. « 

 

Marvin

Oui, d’accord. Après voilà, ça c’est important de l’entendre, aussi, parce que souvent on entend les compétiteurs qui s’arrêtent pas, etc. Quand on prend une blessure c’est important de prendre le temps de récupérer et de souffler. Et de suivre des spécialistes et des avis de spécialistes, parce qu’il y en a qui récupère n’importe comment et puis après, au bout de 5 ou 6 ans, ça se paie : il y a des douleurs et c’est vrai que c’est dommage.

D’ailleurs, tu as eu une douleur à la cheville, enfin tu t’es blessé à la cheville assez sévèrement. Tu peux nous raconter un peu comment c’est arrivé ?

MV

Un truc tout con, en fait. J’étais à l’entraînement, en fait, il y a un collègue à moi qui s’appelle Sofiane Ait Mohamed Amer (pour ceux qui veulent aller voir) qui est un des meilleurs judokas de France dans la catégorie des moins de 90 kg, il était en équipe de France junior et il venait en fait faire un entraînement avec nous (en fait), dans son club d’origine parce que maintenant il est sur Paris. Avant il était à Lunel, il est venu faire un entraînement avec nous et je me suis entraîné avec lui et bien sûr on a fait les bourrins, comme d’habitude, et j’ai voulu faire (pour ceux qui connaissent) un Ippon – Ko uchi gari et lui il m’a bloqué, il m’a contré, sauf que bon il fait 30 kg de plus que moi et ma cheville elle a fait « crac« . Et je suis resté par terre pendant 10 minutes, après j’ai pu me relever. Sur le coup, en fait, ça faisait pas si mal que ça mais le lendemain je ne pouvais plus bouger et en fait j’avais fait une grosse entorse de la cheville et partiellement déchiré un des ligaments qui soutient la cheville.

Marvin

Voilà, donc, c’est vrai que c’est intéressant cet exemple parce je trouve que ça montre à quel point les accidents arrivent bêtement parfois.

C’est à dire qu’on est à l’entraînement, on est tranquille, et puis on va un peu vite, on va un peu fort et parfois on se blesse.

MV

C’est exactement ça.

Marvin

On peut faire tout ce qu’on veut, malheureusement on est dans des sports où la blessure arrive. Voilà. On peut être aussi bienveillant qu’on veut, etc. mais à partir du moment où il y a du contact il y a des risques de blessure, ça peut arriver et il faut en avoir conscience.

Et surtout, moi ce qui va m’intéresser c’est le protocole que tu as mis en place pour récupérer ta cheville, ta proprioception et ton équilibre.

MV

Alors, ben dès que j’ai eu ça arrêt médical, de suite. On m’a immobilisé pendant 10 jours. Donc pendant 10 jours ne n’ai pu rien faire, mais vraiment ! C’est à dire que j’avais une attelle, et tout, des béquilles. Rien faire pendant 10 jours. Et après séances de kiné. Et le gars, qui est un très très bon kiné, m’a permis de récupérer plus ou moins vite, on va dire, parce que ça ne se récupère pas comme ça, malheureusement. Et beaucoup de proprioception, en fait.

Ce qui était important c’était de récupérer la mobilité de la cheville, parce qu’une fois qu’elle est démonté eh bien ! tu perds en mobilité. Parce que vu que tu l’immobilises pendant un moment, malheureusement elle ne peut plus bouger comme tu faisais avant. D’ailleurs même encore actuellement je ne peux pas la bouger à l’identique de ma cheville gauche.

Marvin

Oui. Et ça fait combien de temps ?

MV

Ça fait… C’était juste après une compétition, disons milieu janvier j’ai fait ça.

Marvin

Oui, donc ça fait déjà 5 mois.

MV

A peu près, oui.

Marvin

Ça fait 5 mois, et tu n’as pas retrouvé la mobilité ? Après tu as repris les entraînements, mais adaptés, c’est ça ?

MV

Oui, c’est ça.

Marvin.

Voilà, même si vous avez des choses qui vous tiennent à coeur, parce que Maxime, voyez, il continue, il est sérieux, il continue à préparer, là il va partir au France (ce n’est pas rien) et malgré cela il a adapté sa pratique. Parce que s’il veut pouvoir durer dans le temps il faut à un moment qu’il accepte de laisser de côté certaines techniques, peut-être, qui lui tiennent à coeur, et peut-être qu’il a laissé le ippon pour un certain temps, le temps de récupérer au niveau de la cheville.

MV

Pas mal de trucs que j’ai laissé de côté (rires)

Marvin

Mais après ça permet de s’entraîner sur autre chose ! On s’entraîne différemment.

MV

Ben… vu que moi je suis surtout un gros bourrin, ça permet surtout de travailler la mobilité, et que j’ai beaucoup fait, surtout, c’est du travail de garde.

C’est à dire vu que je pouvais pas trop utiliser mes jambes, eh bien ! à pas utiliser les jambes tu travailles le haut du corps. Du coup j’ai beaucoup travaillé la garde, en fait. Oui, je crois que pendant 2 semaines, en fait, au lieu de faire des combats comme les autres, et bien je prenais un gars et je lui disais : « Désolé mais moi je ne peux pas combattre. Est-ce que ça te dit ? on fait des batailles de gardes ». Du coup pendant 4 minutes, batailles de gardes, batailles de gardes. Que sur les mains ?

Marvin

Oui mais, alors moi je trouve que finalement tu as eu une super réaction, c’est-à-dire que quelque chose qui était un inconvénient tu en as fait un avantage, tu es parti travailler sur autre chose et tu n’es pas resté immobile. Parce que certaines personnes ont tendance à dire « J’ai été blessé, je ne fais plus rien du tout ».

Alors effectivement, si par exemple tu as une douleur aux cervicales on va faire attention, mais il y a des choses qu’on peut faire, qu’on peut adapter. Voilà, par exemple, le travail de garde qui est quelques chose qu’on ne va pas forcément prendre le temps de travailler une fois qu’on est à ton stade, parce que on maîtrise quand même, c’est pas quelque chose qu’on va travailler à part entière, ça permet de revenir dessus. De prendre un temps et de renforcer sa technique.

MV

C’est exactement ça.

La préparation technique et physique de Maxime Vielfaure

Marvin

Je trouve ça très intéressant.

Je voudrais savoir : tu pratiques combien d’heures combien par semaine, en moyenne, juste le judo ?

MV

Juste le judo ?

Alors, parce que ça dépend. Il y a les heures au Dojo que je suis, parce qu’aussi il y a des cours où j’enseigne, mais il y a des cours que je fais. Et donc où je m’entraîne.

En global, si tu cumules le tout, je peux même te dire exactement, je suis 2 heures le lundi, mercredi, vendredi, je tourne environ à entre 8 et 10 heures dans le Dojo par semaine.

Marvin

Ça commence à faire, oui, ça commence à faire pas mal. Et à côté de ça tu as ta prépa, du coup, prépa physique ? et tu y consacres combien de temps par semaine à la prépa physique, en plus?

MV

Ça va dépendre, en fait, ça va dépendre des cycles. C’est à dire maintenant je fais… En fait à l’époque, il y a quelques saisons en arrière, je faisais le tout en même temps. C’est à dire je faisais beaucoup de prépa physique et en même temps je faisais le judo.

Maintenant, vu que j’ai on va dire un peu étudié, un peu vu comment ça fonctionnait tout ça, il y a des fois ou ben je vais plus travailler le technique et laisser un peu la prépa physique de côté. Et il y a des cycles où je vais au contraire moins travailler la technique et plus me concentrer sur la prépa physique, du coup. Pour te dire, actuellement je suis dans un cycle technique ce qui fait que de la prépa physique je n’en fais pas du tout.

Marvin

D’accord. Donc tu ne fais pas, par exemple, de séance de muscu à la maison, ou quoi que ce soit.

MV

Pas pour l’instant, non. Ça va revenir, mais pour l’instant non.

Marvin

Oui. Donc du coup je voulais savoir. Souvent dans les Arts Martiaux on dit « la prépa physique c’est soit il faut en faire tout le temps » « soit il faut en faire quasiment jamais ». Et je voulais savoir, toi, ton rapport à la prépa physique quand est-ce que tu as commencé à t’y intéresser, comment tu t’y es intéressé, est-ce que tu trouves ça nécessaire pour ton judo. Voilà. Ta position, un peu.

 » Dans le sport aujourd’hui, si tu veux faire des résultats en compétition c’est impossible de passer à côté de la prépa physique « 

MV

Alors en fait j’ai commencé à m’y intéresser il y a quelques années parce que je…. j’ai toujours été intéressé par le sport, en fait, et il y a quelques années je suis tombé sur une video par hasard, d’un très grand coach en MMA qui s’appelle Fernand Lopez et je suis tombé sur une video d’un gars qui est un peu moins connu mais qui est envoie pas mal qui s’appelle aussi Gilles Arsene et les deux en fait ont un discours qui m’a plu. C’est : « La technique en Arts Martiaux ou en sports de combat, n’importe, ne peut pas être dissociée du physique, c’est impossible ». Pour être bon en technique, il faut avoir un bon physique, ce n’est pas dissociable. Et surtout maintenant, dans le sport aujourd’hui, si tu veux faire des résultats en compétition c’est impossible de passer à côté de la prépa physique. On est maintenant dans un système qui est tellement professionnalisant que tu ne peux pas te passer de préparation physique. Du coup, que ce soit pour les sports de combat ou pour les Arts Martiaux, la prépa physique c’est assuré, c’est obligatoire.

Maintenant, en faire tout le temps, c’est pas la meilleure chose non plus. Parce que ça dérègle aussi ton rythme technique et tu te retrouves, en fait, à ne plus savoir rien faire. Du coup, en fait, faut trouver un juste milieu et savoir associer préparation physique et recadrage technique pour adapter ton rythme, en fait, et être le meilleur possible, quoi. Le meilleur de toi-même.

Marvin

C’est vrai que c’est intéressant ce que tu dis, c’est à dire que souvent on dit « les Arts Martiaux c’est que de la technique et puis le physique sert à rien ». Je pense que c’est un peu un leurre et que si on regarde tous les grands pratiquants d’arts martiaux, ils ont un physique qui se transforme forcément par la pratique. Il faut différencier le physique de l’esthétisme. Parce que les gens ont du mal aussi avec ça, mais c’est un autre problème.

MV

Ouais

Marvin

Il y a beaucoup de grands pratiquants, tu regardes ils ont pas le six pack.

MV

Pas tous, non

Marvin

Et ça les empêche pas d’être efficaces, tu prends Le Banner il avait pas le six pack ça l’a pas empêché d’être ce qu’il est, par exemple.

MV

Ben je peux prendre le meilleur exemple possible, si vous voulez allez voir, les gars, allez regarder l’instagram de Daniel Cormier, c’est un champion de MMA. Le gars il a eu deux ceintures mondiales, dans deux catégories différentes, et son physique c’est loin d’être le mec parfait, hein. Il fait 1m80, il fait 115 kilos, on va dire, un truc dans le genre. Donc imaginez le bébé, tu vois. Pourtant ça ne l’a pas empêché d’être… je crois qu’il est 5 fois champion du monde.

Marvin

Tout à fait. Et je pense que, niveau physique, il y a du physique derrière.

MV

Ah oui, sûr.

Maxime Vielfaure et l’enseignement

 » Si jamais tu n’apprends pas quand tu enseignes c’est que soit t’es un branleur soit tu n’as pas enseigné. « 

 

Marvin

Moi je voulais savoir, du coup, tout à l’heure tu disais que tu faisais des études, est-ce que tu penses essayer de gagner ta vie avec le judo ? est-ce que c’est juste une passion ? Parce que la vie dans le sport, aujourd’hui, c’est assez difficile.

MV

Non, ce ne sera pas ma vie, en fait. C’est beaucoup une passion. J’ai eu la chance, c’est mon coach en fait qui un jour m’a appelé et qui m’a dit « Si tu veux on peut t’aider à faire, on va dire entre parenthèses une carrière d’entraîneur », tu vois, voilà, il m’a dit « On a des formations qui permettent d’accéder à telle rang pour que tu puisses entraîner. Tu en plus tu as une faculté c’est que tu n’es pas mal au sol, du coup je te vois bien entraîner sur des cours de combat au sol. Donc est-ce que ça t’intéresse, et tout ? » C’était par pur hasard. Et moi j’ai dit OK, comme ça, mais ce ne sera jamais ma vie. Non, j’ai fait des études aussi dans le sport, mais je me suis rendu compte que finalement c’était pas ce que je voulais.

Marvin

Et du coup, tu parles de l’enseignement et j’ai une petite question par rapport à ça. Quand tu enseignes, est-ce que tu trouves que c’est une autre façon d’apprendre ? ou tu n’apprends pas du tout quand tu enseignes, finalement ?

MV

Ah tu apprends toujours, tu apprends toujours ! Tu es obligé d’apprendre. Si jamais tu n’apprends pas quand tu enseignes c’est que soit t’es un branleur soit tu n’as pas enseigné, c’est impossible.

Je crois que je n’ai jamais autant appris de ma vie, tu vois, que depuis que j’enseigne. Tu es toujours obligé d’apprendre, en fait, parce que si tu veux proposer la meilleures chose à tes élèves tu dois aller voir les meilleurs, tu vois. Et c’est auprès des meilleurs que tu vas apprendre, parce qu’au final tu te rends compte que toi ce que toi tu as vu ben c’est rien comparé à ce que des gens sont capables de faire, tu vois.

Marvin

Ah oui, je suis 200% d’accord. D’ailleurs, les gens, si vous voulez un peu approfondir tout ça, je vous conseille de lire notre article Shoshin dessus l’état d’esprit du débutant. Et je pense qu’il y a un autre point à approfondir c’est que lorsqu’on explique la technique, on ne peut pas l’expliquer clairement si on ne l’a pas comprise clairement. Donc on est toujours obligé de chercher à mieux la comprendre pour simplifier l’explication. Je suis d’accord avec toi : l’enseignement c’est une autre façon d’apprendre. Et ça se voit énormément dans les dojos. Je ne sais pas si ça a marché comme ça aussi pour toi ? Mais quand on commence à avoir un peu de grade, et bien on montre aux débutants. Et rien que là, déjà, on apprend énormément, je trouve.

MV

C’est ça

Marvin

C’est le premier pas.

Tu parlais, de tes études. Et moi je voulais savoir, parce que bon tu as quand même fait des études assez intensives, supérieures, niveau faculté, comment tu as fait pour gérer l’emploi du temps ? Si tu avais des conseils à donner à quelqu’un qui doit gérer, garder sa motivation en faisant son sport et sa fac, et de façon sérieuse et intensive comme toi.

MV

Des conseils ?

Marvin

Oui, des conseils, pour gérer l’emploi du temps.

MV

Moi ce qui m’a permis, on va dire, de lier les deux, c’est toujours prendre du temps pour vous, en fait. Vous pouvez pas toujours être dans le truc de « Faut que je sois à l’étude, faut que je sois à mon sport », et tout, tu vois. Moi c’était pas possible, fallait toujours que je prenne du temps à côté pour avoir quelque chose d’autre. Et j’ai de la chance, j’ai plusieurs autres centres d’intérêt, en fait, qui m’ont permis de m’échapper un peu de ce truc pour pouvoir respirer un coup puis ensuite revenir de meilleur dans les études ou dans le sport.

Maxime Vielfaure : motivation et gestion du stress

Marvin

Je trouve que c’est un concept très intelligent. Vraiment, le fait de réussir à prendre du recul, je trouve ça un très très bon conseil. Je devrais peut-être parfois en prendre de la graine….

Et comment tu as fait, toi, pour rester motivé tout ce temps, parce que tu pratiques depuis 4 ans et il y a des gens -moi je le vois, je pense que tu en as croisé aussi- qui ont pratiqué 3-4 ans et qui te disent : « Ben ça y est, le judo je connais, le ju-jitsu je connais, je vais voir autre chose, quoi. » ?

Et toi, qu’est-ce qui fait que tu as réussi à rester motivé depuis tes 4 ans (tu as 19 ans) et que tu continues à pratiquer avec autant d’énergie ?

MV

Quand je me fais fracasser, en fait ! (rire) Non, mais c’est ça, en fait !! Comme je disais tout à l’heure, tu te rends compte en fait que tu es rien du tout quand tu te fais défoncer, en fait. Par exemple je vais prendre un exemple tout con. L’année dernière, j’étais en formation, pour avoir un diplôme et tout de la Fédération Française de Judo, et il y avait un gars qui était notre formateur et qui s’appelait Laurent Satabin. Pour ceux qui connaissent pas c’est une référence dans le ju-jitsu en France, et dans le judo. Et je crois qu’actuellement il est 6ème ou 7ème Dan, et il nous a montré des trucs de pédagogie et techniques. Et j’ai eu, , le privilège d’être pris comme Uke ou en partenaire.. Et je crois que je ne me suis jamais autant fait démonter par quelqu’un en prestation technique, tu vois. Le gars était tellement fort, en fait, il était tellement précis, il était tellement capable de me démonter très facilement que je me suis dit : « Ah oui, en fait j’ai 19 ans, je suis en pleine force de l’âge, le gars lui en face de moi il a 60 ans et il a des années de carrière derrière lui, et il pourrait limite me démonter un bars, tu vois ». Pareil, l’année dernière j’ai pris un gars très très costaud qui s’appelle Frédéric Floret , qui était vice champion de France première division, et c’était en entraînement de masse, on a fait un combat, je lui ai mis un O soto gari en fait au tout début du combat un ippon, et en fait grosso merdo il m’a laissé travaillé juste sur ça, il s’est relevé et il m’a dit « Allez, à mon tour » et il m’a mis facilement 10 ou 15 boîtes ? Il m’a détruit !! Et c’est là que je me suis rendu compte que j’étais un rien du tout et qu’il y avait pas mal de choses encore à apprendre.

Marvin.

Du coup, quand tu prends ce genre de défaite, ça te remotive ? ça te met un coup de fouet ?

MV

Ah ben ouais.

Marvin

Alors quel est le discours interne que tu mets en place, tu vois, qu’est-ce que tu dis pour te motiver. Parce qu’il y en a plein qui abandonnent. Qu’est-ce que tu dirais à un jeune judoka, qui vient de perdre son premier combat et qui serait un peu démotivé. Qu’est-ce que tu dis ? Pour remotiver. Qu’est-ce que tu aurais envie de lui dire ?

MV

Les jeunes judoka quand je les vois en tout, qui perdent, ben je lui dis : « Ben tu vois le gars, là, qui est en face de toi, t’as vu, hein, c’est un humain. Il a une tête, il a deux bras, il a deux jambes. S’il a atteint ce niveau c’est-à-dire qu’il y a tout le monde qui peut l’atteindre, tu vois. Du coup tu vas t’entraîner et la prochaine fois tu vas le choper et tu vas le démonter.

Marvin

Alors, justement, toi, quand tu arrives devant ce genre d’évènement où tu sais qu’il y a de l’enjeu, est-ce que toi tu stresses, est-ce que tu as un stress avant une compétition, un combat important ?

MV

Quand je fais les niveaux qualificatifs, si je stresse de ouf. Par contre quand j’arrive au niveau national et tout, en fait je me dis « Ben en fait il n’y a rien au-dessus ». Il n’y a rien au-dessus, en fait. J’aurais beau faire champion, tu vois, ben au-dessus il n’y a rien. Du coup il n’y a pas besoin de stresser pour une qualification en ci ou en ça, tu vois. Voilà. Je ne suis pas judoka élite, je ne vais pas être en équipe de France, tu vois. Du coup, quand j’arrive en épreuve nationale je me dis : »Oh, ben, fais-toi plaisir. C’est tout. Tu combats, tu y vas à fond, et tu fonces tête baissée, on verra ce qu’il adviendra. »

Marvin

Et sur quel type de combat, du coup, tu prends le plus de plaisir ? Ceux avec le stress des qualifications ? Ou ceux sans le stress ?

MV

Ça va dépendre, c’est…. Quand j’affronte un monstre, et que vraiment là j’ai de la difficulté, là c’est là où tu prends le plus de plaisir, même si tu perds, c’est pas grave, tu vois. Parce que tu sais qu’en face de toi le mec c’est une machine de guerre.

Marvin

Mais que tu as quand même une chance de le battre, du coup. Ou même si t’as aucune chance de le battre c’est quand même pareil ?

MV

Ah j’y vais, je fonce, je m’en fous.

rires

Marvin

De toute façon faut tout donner, il n’y a pas de secret.

Comment tu fais pour gérer le stress sur les épreuves qualificatives, du coup. Tu as des techniques ? Est-ce que tu as un rituel par exemple le matin ?

MV

Alors, il y a longtemps, en fait, je pensais que pour enlever le stress fallait que je sois énervé. Mais vraiment ! C’est à dire avant de monter sur un tapis je faisais tout pour m’énerver, je me frappais, et j’étais en mode « Lui faut que je le tue ». Ça a marché pendant un moment mais après il y a une limite, en fait. Il y a une limite : c’est que tu es trop tendu, et tu joues beaucoup sur ta force, et tu t’épuises très vite. Et depuis cette année je suis en mode euh…. J’utilise beaucoup la musique et des techniques, surtout, de visualisation (pour en savoir plus sur cette technique consultez cet article). Beaucoup de technique de visualisation, je visualise beaucoup le combat, la veille. Avant de venir je me dis « Tiens, ça, ça, ça, ça. » Et je visualise, et je respire un grand coup.

Technique de respiration. De la méditation, aussi, ça m’a aidé. Et quand j’arrive sur la compétition, je suis stressé mais je ne suis pas stressé comme j’étais avant. Je suis beaucoup moins stressé, c’est du bon stress en fait. t je rentre sur le tapis beaucoup plus décontracté, mais avec l’envie de… l’envie vraiment d’aller combattre.

Marvin

C’est très intéressant ce que tu dis, notamment sur la différence entre le bon et le mauvais stress. Parce qu’on ne s’en rend pas forcément compte mais le stress c’est quelque chose d’utile au corps humain, c’est ce qui le met en état d’alerte, hein ! C’est ce qui permettait, quand on se faisait chasser, parce qu’il y avait un tigre ou quoi que ce soit, ben c’est ce qui nous permettait de nous mettre en état d’alerte. Et le stress c’est ce qui fait que le corps va être vif à réagir. Mais il y a le mauvais stress, comme tu disais, qui va te faire t’épuiser.

Et la veille est-ce que tu as un rituel, par exemple quelque chose (j’en sais rien), est-ce que tu vas te regarder un film, est-ce que tu vas… ou tu fais comme d’habitude ?

MV

Non, même pas. Généralement la veille je me couche très tôt, en fait. Je me couche très tôt pour être en forme, du coup non je n’ai pas de rituel.

Marvin

D’accord. Ben si, tu as un rituel qui est de se coucher tôt !

MV

Ouais, on peut dire ça. J’ai le rituel « je me couche très tôt ».

Marvin.

Ben oui, mais il y en a certains, moi j’ai rencontré des compétiteurs qui disaient « Moi la veille je suis plutôt du genre à regarder un film et à me coucher assez tard. J’ai fait des siestes dans la journée. » Voilà, ça dépend.. D’accord.

Je voulais savoir si le matin, pareil, est-ce que tu as quelque chose le matin d’une compétition qui pourrait être stressante, ou pas d’ailleurs, mais tu as un rituel ?

MV

Alors, le matin, oui. Le matin je vérifie cinquante mille fois mes affaires dans mon sac. Est-ce que j’ai bien mon kimono est-ce que j’ai bien ma ceinture ? est-ce que j’ai bien mon passeport ? est-ce que j’ai bien ma ceinture rouge ? est-ce que j’ai bien mes barres de céréales ? ma gourde ? Est-ce que j’ai tout ? et je vais vérifier, sans déconner, 50 fois au moins dans la matinée.

J’ai même un truc. C’est quand je mets mon sac dans le coffre, je l’ouvre et je regarde encore une fois pour voir si j’ai vraiment vraiment pas tout oublié.

Marvin

(rires)

Oui, parce que c’est la lose quand on arrive sur place et qu’il nous manque quelque chose. Moi ça m’est arrivé, alors c’était un entraînement commun et je suis parti et puis j’avais oublié ma veste de kimono et effectivement c’est un peu la lose.

MV

Oui, c’est clair.

Marvin

Je pense qu’on a tous vécu ce genre de moment…

MV

Je touche du bois, en compétition ça ne m’est jamais arrivé.

Marvin

Ah, en compétition je te le souhaite pas, parce que c’est pas les mêmes enjeux. Surtout que le kimono c’est hyper important, pour vous, parce qu’il y a différentes formes des kimono. Des kimono plutôt courts, des kimono plus long.

MV

Le pire, non, le pire du pire c’est quand tu oublies ton passeport. Parce que le passeport, en fait, c’est ta carte d’identité, en fait. Le problème c’est si tu n’as pas ton passeport, les mecs à la pesée ils vont te regarder ils vont dire « Ah ouais, ben tu combats pas, en fait ! »

A la limite le kimono si tu l’as pas, il y a toujours un marchand de kimono dans la compétition, du coup tu peux t’en acheter un. La ceinture, il y a toujours des ceintures en vente, tu peux t’en acheter une. Même la ceinture rouge. Mais le passeport c’est le truc le plus important.

Maxime Vielfaure, kimono, pesée et plaisir

 » Si j’ai envie de manger un chocolat à 4 heures, et bien je mange un chocolat à 4 heures, et voilà. « 

Marvin

Oui c’est clair.

Et au niveau du kim du coup, tu préfères quel genre ? Parce que souvent, alors moi j’ai entendu (je ne suis pas judoka « de base »)qu’il y avait deux formes de kimono qui étaient utilisés en compétition. Soit un kimono plutôt ample qui nous permet d’être à l’aise dans nos mouvements, soit un plus court qui va peut-être bloquer un peu le mouvement mais qui va permettre de plus limiter l’amplitude des mouvements de l’adversaire.

MV

Alors généralement, pour moi tu parles ?

Marvin

Oui, pour toi, oui.

MV

Alors pour moi, en fait, j’utilise les kimono Karioka. Donc c’est une marque de kimono qui sont assez lourds, avec des revers en fait très épais, ce qui fait que c’est très compliqués à attraper, en . Donc, c’est la marque de kimono que j’utilise depuis 5 ans facilement maintenant. Et j’ai jamais changé de marque depuis.

Marvin

D’accord. OK. Karioka, les gens, si vous voulez regarder un peu plus n’hésitez pas. Apparemment c’est pas mal.

Et tu parlais de la pesée, tout à l’heure. Je voulais savoir : comment tu fais pour gérer ton poids, justement. Est-ce que tu as une alimentation, une diète que tu suis six mois à l’avance ? trois mois à l’avance ? Est-ce que tu as une morphologie …. Tu t’embêtes pas trop avec ça ?

MV

Alors j’ai de la chance. Moi je suis en catégorie des moins de 66 kg. Et j’ai de la chance d’avoir un poids, qui fait à peu près ce poids-là. Donc généralement je tourne entre 65,5 et 66,5. Grand maximum que je peux monter c’est 67 kg. Donc généralement je suis au poids et quand je ne suis pas au poids j’ai pas besoin de m’y mettre deux mois à l’avance. Généralement une semaine à l’avance, en arrêtant le grignotage, ça passe.

Marvin

OK, d’accord. Parce que tu es quelqu’un qui n’a pas forcément une hygiène alimentaire idéale. Tu parles de grignotage.

MV

Comme je l’ai dit je ne suis pas un sportif élite. Ce qui fait que je ne suis pas le gars qui va me priver si j’ai envie de manger, ben je sais pas, moi, un restau, un barbecue. Ben j’irai manger un restau, un barbecue. Si j’ai envie de…. je sais pas, moi, …parce que…voilà. Je suis d’origine suisse, du coup moi il y a le chocolat, tu vois. Si j’ai envie de manger un chocolat à 4 heures, et bien je mange un chocolat à 4 heures, et voilà.

Marvin

Après, je trouve que c’est plus sain, aussi, ce genre de pratique. Parce que quand on arrive sur ce que tu parles, donc élite et pro, on rentre dans du travail et du coup on n’est plus dans ce rapport au plaisir dont tu parles depuis le début, tu fais un retour au plaisir et c’est vrai que c’est intéressant de noter cette différence entre le professionnel et la personne qui a envie de progresser mais qui veut garder du plaisir. Et je trouve que c’est très important. Et je pense que ça fait partie de ce qui te donne la motivation, peut-être. J’ai l’impression que tu prends toujours du plaisir.

MV

Bah, j’ai toujours dit, hein, et j’ai déjà dit à mes coaches, à mes partenaires et tout, j’ai dit « Le jour où le judo je ne prends plus de plaisir à le faire : j’arrête. » Voilà.

Marvin

Ça c’est juste. Mais c’est difficile, des fois, on y va par habitude. Je pense que tu en as vu aussi dans ton dojo. Mais moi j’en ai croisé dans certains dojos : des personnes qui viennent par habitude plus que par plaisir.

 » Je me suis énervé, j’ai dit « C’est bon, je vais arrêter le judo » « 

MV

C’est ça. Il y en a beaucoup, qui viennent comme ça. C’est qu’en fait ils ont oublié que le judo ils l’avaient aimé, tu vois, qu’ils avaient aimé ce sport. Et au bout d’un moment ça ne leur plait plus, mais vu qu’ils sont en fait habitués tous les lundi-mercredi-vendredi à venir, eh bien ! ils viennent. Sauf que moi je considère que à partir du moment, en fait, où tu arrêtes de prendre du plaisir ben tu ne progresses plus. Du coup ça ne sert plus, de venir, en fait. Change ! Moi si ça fait 15 ans que je continue le judo c’est parce que ça me plait. Et pendant 15 ans ben je me suis jamais euh…. Si, alors, il y a une fois où j’ai dit que j’allais arrêter mais finalement c’était plus dans le mode de l’énervement que dans le mode vénère quoi.

Marvin.

Ouais, tu étais sur un moment de colère ou quelque chose comme ça ?

MV

Ben en fait c’était après ma cinquième blessure aux épaules. J’ai dit « Putain ça va continuer longtemps, ça, comme ça ? » Je me suis énervé, j’ai dit « C’est bon, je vais arrêter le judo », et au final j’ai pas arrêté.

Marvin

Ouais, bon, voilà. Après c’est pas, c’est pas quelque chose que tu as pensée sincèrement. Voilà, c’est de la frustration sur le moment.

Maxime Vielfaure : les questions personnelles

Marvin

On peut peut-être passer sur des questions un peu plus perso ?

Quel est ton meilleur souvenir dans ta pratique ? Sur les tatamis quel est ton meilleur souvenir ?

MV

Mon meilleur souvenir dans la pratique c’était…. alors j’ai eu de la chance…. c’était la remise de ma ceinture noire. C’est tombé pile au bon moment, en fait, parce que c’était le jour de la fête du club. Chaque année, en fait, le club on fait une fête, pour remettre les nouveaux grades aux petits, et tout. Et généralement les ceintures noires on les remet, on va dire 2-3 jours après qu’ils les ont eues. En fait j’ai eu de la chance j’ai obtenu la validation de la ceinture noire une semaine avant la fête du club. Du coup, le bureau et tout ils m’ont dit « Ben écoute, pour que ce soit beau on va te le donner le jour de la fête. » Moi j’ai dit « Ok, il n’y a pas de problème, j’ai attendu 15 ans pour l’avoir, cette ceinture, je vais attendre encore un peu plus. » Et j’ai eu de la chance parce que c’était les 30 ans, de mon club, et ils avaient invité des légendes, en fait. Ils avaient invité André Garcia, qui était champion de France minime à l’époque, ils ont invité Patrick Vignal qui actuellement c’est un gars qui lutte pas mal pour le MMA en France et ils ont invité un gars qui avait fait le Tournoi de Paris, pour ceux qui connaissent c’est un très grand tournoi international, et c’est un sixième dan et c’est lui qui m’a remis, en fait, ma ceinture noire. Du coup l’image a été belle et c’est un beau souvenir.

Marvin

D’accord. Ça c’est quelque chose de touchant et je trouve ça intéressant. Tu vois, on parle de la compétition etc. et le côté humain qui existe à côté c’est finalement ce qui t’as le plus marqué.

MV

Ben ouais !

Ben en fait même en compétition les gars, les gens qui te disent « ouais la compétition c’est des mecs et tout qui combattent tout le temps, en tout », ben en fait faut savoir un truc c’est que les compétiteurs on est tous potes. Du coup dès qu’on sort du tapis, en réalité on déconne ensemble, tu vois.

Marvin.

Bien sûr. C’est quelque chose de très humain, en fait, au final c’est pas « combattre pour combattre ». On essaie de s’améliorer, mais on n’est pas là pour écraser l’autre.

MV

C’est exactement ça.

 » J’étais en pleurs « 

Marvin

C’est vrai que ça crée des liens très très forts.

Bon alors je pense savoir c’est lequel maintenant qu’on a discuté, mais quel est ton pire souvenir sur les tatamis ?

MV

Mon pire souvenir sur les tatamis, attends que je réfléchisse parce que j’en ai pas mal quand même des souvenirs à la con, quand même, hein ! Mais ça doit être, ouais, ouais, c’est la cinquième blessure que j’ai eue aux épaules, ouais.

Ouais. Parce que je revenais en fait d’une saison un peu merdique, je m’étais blessé aux épaules à la même compétition il y a 1 an, du coup ben j’étais KO. Je suis arrivé, j’avais fait une saison merdique. J’ai eu de la chance, je sais même pas comment j’ai fait sans quasiment aucun préparation -je crois que j’ai dû faire 2 mois de judo dans cette saison tellement j’étais blessé- j’ai eu de la chance je me suis qualifié au France 2D Cadet, pour ceux qui connaissent, à l’époque ça s’appelait pas comme ça, maintenant ça s’appelle les Championnats de France 2D. A l’époque ça s’appelait la Coupe de France Cadet. Donc je me qualifie pour la Coupe de France, j’arrive, et je me fais défoncer l’épaule au deuxième combat. Au deuxième combat je me fais défoncer l’épaule. Mon acromio-claviculaire déglingué ! J’étais en pleurs. Je me suis dit « Mais c’est pas possible, il n’y a qu’à moi que ça arrive ». Et j’étais vraiment mal ce jour-là. Mais vraiment mal. C’est le pire souvenir je crois que j’ai eu pendant toute ma carrière.

Marvin

J’espère que tu n’en auras pas de pire, ni de cette ampleur là.

MV

Je touche du bois, ça fait 3 ans que ça ne m’est plus arrivé.

Marvin

Quel est ton exercice préféré, que ce soit en préparation physique ou en préparation mentale ?

MV

En préparation physique ou en préparation mentale ?

Marvin

Oui. L’exercice que tu aimes faire, qui te fait du bien vraiment.

MV

En préparation mentale j’aime bien la visualisation. C’est pas mal, ça. Ça c’est un truc que j’ai pas mal pris. Ouais, j’aime bien ça. Ça me déstresse pas mal avant une compétition, ou un truc comme ça. Et en préparation physique… euh…. pfff, franchement je ne sais pas. J’ai pas de préférence, en fait, j’aime bien la prépa physique. Du coup, quand j’en fais je suis bien. Mais j’ai pas de préférence.

Marvin

Tu préfères alors à la limite, une séance, alors, entre une séance cardio, une séance renforcement pur, tu as une préférence ? Même pas ? Tu aimes bien varier ?

MV

Alors je peux te dire le pire que je connaisse en prépa physique, mais le meilleur non.

Marvin

Alors le pire, alors, allons-y en prépa physique ?

MV

Le pire en prépa physique: j’ai horreur de courir, mon pote ! J’ai horreur de courir ! J’aime pas courir pour courir, en fait. Pour moi c’est débile, en fait. Alors j’adore courir quand on fait un rugby, ça je kiffe, ah je cours dans tous les sens, il n’y a aucun problème, par contre courir pour courir : ah j’aime pas !

Marvin

J’étais exactement pareil et j’ai appris à courir et à apprécier de courir en faisant du fractionné, parce que j’avais un objectif entre chaque course, en fait. Essayer de faire un peu plus de distance. Parce que j’étais exactement dans la même ambiance, j’aime pas courir effectivement.

Et en préparation mentale il y a un exercice que tu détestes faire ? Ou que tu ne trouves pas du tout productif pour toi ?

MV (

Alors il y a un exercice, pas que je déteste faire, mais que j’oublie tout le temps, en fait, et des fois ça me fait chier parce que le matin je l’oublie, c’est quand je me lève, en fait, euh…j’ai pris pour habitude, en fait, d’écrire des mots encourageants.

Des mots encourageants ou des objectifs. Et des fois, quand je me lève, ben je l’oublie, ça. Ça m’est déjà arrivé et des fois ça m’a énervé.

Marvin

D’accord. Donc, en fait, du coup, c’est plus l’oubli de faire l’exercice qui t’énerve.

MV

Ouais

Marvin

Parce que du coup ça t’aide pas mal dans la journée, ou…..

MV

Parce que je suis en cours, là, des fois…. je me rappelle, ça m’est déjà arrivé. J’étais en cours en amphithéâtre et il y avait un collègue à côté de moi et je fais « Putain ! » Et mon collègue il se retourne et il fait « Qu’est-ce que tu as ? » . « et moi je fais : « Putain, j’ai oublié d’écrire le mot, là ! »

Marvin

(rires)

C’est marrant. Parce que du coup ça montre à quel point ça peut te toucher dans ta journée le simple fait d’écrire des mots le matin. Ça t’impacte plus tard dans ta journée.

Si tu avais UN conseil à donner à un débutant ? Là il y a quelqu’un qui vient, et il a commencé au début de la saison, et là tu as UN conseil à lui donner, tu lui donnerais quoi ?

MV

Un conseil à donner à un débutant ? Euh…. franchement…. euh… je lui dirais : « Mec, tu vois, ça ? Eclate-toi ! Voilà. Amuse-toi, mon pote. » C’est tout.

Marvin

Ouais. Toujours le plaisir, c’est vrai, ça.

MV

Ah oui, c’est ça. A un débutant je vais pas commencer par lui dire :  » Ouais, bon, alors écoute, là on a des championnats de France à préparer, alors il va falloir que tu fasses ça, ça, ça. Ecoute pour tes grades il va falloir que tu fasses ça, ça, ça. » Non ! Un débutant il arrive il ne sait même pas ce que c’est. Ben écoute mon pote : « Eclate-toi ! »

Marvin

Oui, c’est ça. Je suis assez d’accord.

Et est-ce que tu as un pratiquant que tu as croisé et qui t’as particulièrement marqué ?

MV

Alors il y a….. En compétition ? ou en général ?

 » Il bouscule ma main et il a failli péter mon téléphone « 

Marvin

Peu importe. Un pratiquant, vraiment, que t’as eu la chance de croiser et tu te dis « Wow, j’ai eu la chance de croiser cette personne-là ».

MV

Alors exactement, il y a….. trois pratiquants qui m’ont vraiment vraiment vraiment marqué dans ma vie, tu vois ? Et bien déjà il y a mon coach, voilà, il y a mon coach, hein, voilà, c’est pour ceux qui connaissent il s’appelle Adrien Spiteri. Donc c’est lui, en gros, qui a repris la relève de mon premier coach et qui m’a vraiment forgé de ado jusqu’à ce que je suis aujourd’hui, tu vois. Donc lui c’est la première personne qui m’a vraiment marqué. La deuxième ben c’est mon premier coach, qui s’appelle Gérard Spiteri . C’est le président du Judo Club de Lunel qui m’a créé, c’est lui, qui a forgé la base, en fait, de ce que je suis. Ce qu’a repris, Adrien par la suite.

Et la troisième personne qui m’a vrrrraiment marqué, alors ça l’histoire elle est drôle. C’est Loïc Pietri, qui a été champion du monde en 2013. Alors l’histoire en est drôle, en fait, parce que ben en 2014 il y a eu les championnats d’Europe à Montpellier et j’étais allé voi. Et Loïc Pietri était champion du monde actuellement, enfin…. était champion du monde à l’époque, et je le croise par hasard dans les couloirs. Mais par hasard ! Du coup j’y vais, je commence à lui parler, je lui demande une photo. On prend une photo, et le gars, en fait, était pressé parce qu’il devrait prendre son bus avec l’équipe de France pour rentrer à l’hôtel, et du coup il me dit au revoir, et en fait en me disant au revoir, malheureusement il bouscule ma main et il a failli péter mon téléphone.

Marvin

(Rires)

MV

Il a failli péter mon téléphone. Du coup il s’est retourné et il était trop mal à l’aise et moi j’étais trop content : j’avais la photo de Loïc Petri. Je fais « Non, non ! t’inquiète, t’inquiète, t’inquiète, vas-y vas-y vas-y.  » Ça c’est un souvenir drôle et c’est un truc qui m’a marqué, ça. »

Marvin

Ouais, c’est très humain, encore une fois. Il a été champion du monde et c’est vrai que bon….. ben il y en a toujours, hein, qui prendront le melon, mais en règle générale, dans les Arts Martiaux je trouve que la majorité reste assez humble, finalement. Malgré les titres et les concours.

MV

Il y en a beaucoup, ouais, il y en a beaucoup qui restent humbles. Il y en a UN, d’ailleurs, qui m’a vraiment marqué pour son humilité, c’était incroyable. L’histoire elle est géniale, c’était Lasha Shavdatuashvili. Pour ceux qui connaissent c’était le champion olympique 2012, c’est un géorgien, je crois que j’ai jamais vu un gars aussi sympa de ma vie. Le gars, bon moi j’ai pas pu trop l’approcher. J’ai pu lui serrer la main et tout, mais ce qui m’a impressionné c’est que le gars en fait il est géorgien, il parle pas trop anglais, mais il jouait avec les enfants. Les enfants le connaissaient pas trop, ils voyaient qu’il avait en fait la veste, la veste géorgienne, du coup ils savaient une star du judo, du coup ils allaient vers lui. Ils ne savaient pas qui c’était, mais ils allaient vers lui parce qu’ils savaient que c’était un judoka. C’était aux championnats d’Europe, toujours, et lui ben il s’amusait à jouer avec les enfants, tu vois. Et ça j’ai trouvé ça génial de la part d’un judoka.

Marvin

C’est vrai que c’est une belle histoire, encore une fois, parce que c’est quelqu’un qui n’a pas fait ça forcément pour les caméras ou quoi que ce soit, mais juste parce que ça lui faisait plaisir.

MV

Il n’y avait personne, hein, c’était comme ça, c’était à la sortie, en fait, des athlètes, hein.

Marvin

Oui. Donc… c’est vrai que voilà c’est une belle histoire.

Eh bien dis donc ! ça en fait des choses à raconter, tout ça.

Eh bien écoute, euh… ah si ! j’ai une dernière question pour toi. Quelle question tu aurais aimé que je te pose.

MV

C’est quand qu’on mange ?

Marvin

(rires)

Ah ben, bientôt ! bientôt ! Un petit barbecue, du coup ?

MV

Ah il n’y a pas de problème, moi il n’y a pas de problème.

Marvin

Un barbecue avec du chocolat, si j’ai bien compris.

MV

Toujours de la saucisse.

Marvin

Toujours de la saucisse. (rires)

Eh bien Maxime je te remercie. Alors avant de couper cette communication, avant de couper cette interview, plutôt, je voulais te remercier, parce que bon, alors, ceux qui ne le savent pas encore, il nous permet de l‘accompagner sur la préparation mentale et on travaille avec lui pour ses deux grands combats qui approchent, le 23 et le 26 juin. Donc je te laisse présenter les deux combats qu’on va faire. Que tu vas faire.

MV

Donc le 23 juin j’ai les championnats de France de judo 3D Seniors. Donc la catégorie d’âge qui est juste au-dessus de la mienne. Et du coup ben je vais là avec mon club mais j’ai demandé à Marvin de m’épauler, en fait, sur tout ce qui est de la préparation mentale. D’ailleurs c’est lui qui m’épaule depuis janvier.

Et le deuxième combat, le deuxième gros évènement c’est le 26 juin, c’est le HBI en fait, qui est un gros « event » de tout ce qui est combat au sol, qui est tenu par SébastienTchad qui est une référence dans le grappling français. Du coup allez voir, c’est le HBI. Je ne sais pas quel HBI exactement ça sera, mais j’y serai le 26 juin à l’Institut National du Judo.

Marvin

Super. Et qui c’est que tu affrontes ?

MV

A la base je devais affronter Frédéric Rabert qui est un très très grand combattant de ju-jitsu brésilien. Malheureusement la date a décalé, à la base c’était le 23 juin donc en même temps que les France, maintenant c’est le 26 juin donc heureusement, mais la date a décalé du coup Sébastien m’a dit que ça serait peut-être pas lui.

Et qu’il m’a dit qu’il allait voir soit pour les disponibilités de Fred soit un autre combattant. Donc pour l’instant je suis en attente.

Marvin

Eh bien voilà ! Donc comme vous pouvez voir c’est quand même quelqu’un il est resté très humble. Moi je remarque que tout le long de l’interview, vous aurez remarqué, il reste très humble. Il va quand même affronté Frédéric Rabbet par exemple, on lui a quand même proposé un combat contre un ancien champion d’Europe de JJB. Donc c’est pas non plus rien du tout, hein, et voilà je pense que c’est l’état d’esprit qui fait que je me suis rapproché de ce judoka en particulier c’est quelqu’un qui se prend pas la tête et qui communique tout avec plaisir. Donc si vous avez des questions, si vous voulez le supporter il a une page Instagram.

Tu as un Instagram, toi ?

MV

Ouais, c’est mon nom et mon prénom Maxime Vielfaure.

Marvin

Maxime Vielfaure. Donc on vous mettra tout ça dans la description si vous voulez le supporter et puis suivre sur ses combats.

Voilà. Merci beaucoup Maxime encore pour cette interview. Je te dis à très bientôt ?

MV

Il n’y a pas de quoi !

Marvin

A plus

MV

Allez, à plus.

Marvin

Merci à vous d’avoir suivi cette interview, j’espère qu’elle vous a plu. N’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez dans les commentaires et si vous en voulez d’autres. Vous pouvez également la partager et n’oubliez pas de vous abonner pour ne pas louper la prochaine interview.

 

 

Le Instagram de Maxime est ici.

Cliquez ici pour avoir les informations sur le club de Maxime.

A très vite !

Mushin, l’esprit vide

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Chat qui fixe lobjectif

Nous continuons notre étude des 5 états d’esprit des arts martiaux japonais. Mushin, l’esprit vide, est peut-être celui qui est le plus recherché dans de multiples pratiques.

 

Cet article s’inscrit dans une série de 5 articles qui traitent les 5 états d’esprit que cherchent tous les combattants. Ce sont shoshin (l’esprit du débutant), fudoshin (l’esprit immuable), zanshin (l’esprit persistant), mushin (l’esprit vide) et senshin (l’esprit éveillé/purifié). Si à la base ces termes ont une connotation religieuse fortement marquée, nous ne les utilisons pas dans ce sens. Il faut voir ces états d’esprit comme des étapes mentales qui ont pour but d’atteindre l’état de fluidité définit par  Mihály Csíkszentmihály. Cet état permet d’utiliser nos compétences physiques et techniques de façon optimale.

Comme pour les autres, nous étudions ici le terme japonais, mais le concept est utile dans tous les arts martiaux et sports de combat.

Nous sommes particulièrement impliqués dans ce concept. Le ju-jutsu que nous pratiquons est le mushin ryu. Il y a une très belle scène dans le film “Le Dernier des Samurais” qui illustre très bien le concept de mushin. C’est lorsque le héros est seul et se fait agresser par plusieurs samurais, il agit puis voit toute la scène au ralenti.

 

Qu’est-ce que le mushin ?

 

Mushin l’esprit vide, ou l’esprit comme l’eau

 

Littéralement, mushin signifie l’esprit vide. Cela signifie que l’esprit ne s’accroche à rien de particulier, il n’y a rien qui est fixé à l’intérieur.

 

Pichet et verre d'eau

 

Pour définir cet état d’esprit, Miyamoto Musashi fondateur du niten ryu et un des plus grands escrimeurs de son temps, utilise ces termes :

 

"L'eau est une très bonne image pour faire comprendre notre principe. Il faut rendre
notre esprit semblable à l'eau. L'eau prend la forme des récipients qui la 
contiennent, qu'ils soient carrés ou ronds. L'eau peut se réduire à une goutte 
ou atteindre la taille d'un océan. L'eau qui se trouve au fond des gouffres 
profonds a une couleur d'un vert pur."

 

Pour en savoir plus on vous conseille de lire notre article « Trois livre qui ont changé ma vie de combattant« , on y parle plus du « Traité des cinq roues » du célèbre escrimeur.

Cela signifie que votre esprit doit être comme la surface de l’eau, il doit refléter ce qui passe devant lui, sans chercher à s’y accrocher. Lorsque vous passez au dessus d’une flaque d’eau elle ne cherche pas à retenir votre image. Votre esprit doit faire la même chose et ne pas chercher à retenir une quelconque idée, pour pouvoir s’adapter à toutes les situations.

 

Mushin, l’esprit libre

 

Pour définir mushin, je préfère utiliser la traduction « esprit libre » plutôt que « esprit vide« . L’erreur qui est souvent faite est de dire que l’on ne doit pas penser étant donné que l’esprit est vide. Pour moi, on doit penser sans passer par la conscience. Toute idée doit être perçue et disparaître en même temps qu’on la perçoit.

 

Femme sur un ponton pendant un coucher de soleil

 

Si vous vous accrochez à une idée, c’est comme tenir une bouteille en main. Vous ressentez toutes ces aspérités, vous connaissez son poids, etc. Cependant, si on vous donne quelque chose vous allez devoir lâcher la bouteille pour saisir ce nouvel objet.

Pour votre esprit c’est pareil. S’il est encombré il ne pourra pas saisir une nouvelle sollicitation, alors que s’il est libre, mushin, alors il n’aura aucun problème. Cependant, cela peut être important de connaître les informations sur la bouteille. On verra un peu plus bas comment faire !

 

Concrètement, à quoi mushin nous sert-il ?

 

À agir rapidement

 

On entend souvent dans les arts martiaux l’adage “Toute pensée est déjà vieille”. Je ne sais pas qui en est à l’origine, mais si vous le savez mettez-le en commentaire !

Je pense que cette citation explique très bien en quoi le mushin est important. Imaginez que vous voyiez votre partenaire descendre son poing pour vous frapper. À partir de là vous commencez à penser “il baisse son poing, il va donc me frapper de cette façon, je dois donc me déplacer ici et le contrer”.  Alors vous avez déjà pris le coup et les suivants. Il faut que votre corps agisse rapidement, sans avoir besoin de réfléchir.

 

Guépard qui court

 

C’est mushin qui vous permet ce type d’action, car il vous permet de ne pas vous accrocher à ces détails et d’agir au bon moment. Mushin vous permet de prendre de vitesse votre adversaire.

Je me rappelle une fois être passé dans un gymnase où il y avait un cours de kendo donné par un 9ème dan dont j’ignore l’identité. En attendant le début de mon propre cours, j’ai regardé et écouté. Il expliquait que beaucoup de personnes pensent que les grands pratiquants d’arts martiaux agissent sous l’impulsion d’un sixième sens. Pour lui, c’est surtout qu’ils ne mettent pas de temps entre le stimulus sensoriel provoqué par l’adversaire et l’action qui leur provoque une réaction plus rapide (et le fait qu’ils sont plus capables de repérer ces mouvements). En fait, c’est qu’ils soient mushin qui leur permet d’être plus rapide et de surprendre leur adversaire.

Comme le dit souvent Armand Vallé : 
      “Il faut que cela aille doucement dans la tête et vite dans le corps, 
                                   pas l’inverse”.

 

A ne pas vous poser de questions

 

Femme qui hausse les épaulesSi vous êtes dans une position dont vous n’avez pas l’habitude, vous pouvez paniquer. Mais c’est surtout vrai si vous vous mettez à réfléchir. Vous risquez alors d’ébranler votre confiance en vous et votre fudoshin (esprit immuable). Pour en savoir plus sur cet état d’esprit n’hésitez pas à lire cet article.

 

Alors que si vous êtes mushin, vous ne perdez pas de temps dans ces détails, et vous continuez à combattre même si cela peut paraître cause perdue. Bien sûr il faut aussi savoir quand se retirer, mushin devrait vous permettre de tirer parti de votre zanshin (esprit vigilant) pour prendre les meilleures décisions. Et pour découvrir zanshin, c’est par ici que ça se passe. 😉

Par exemple, si José commence à sourire en plein combat, je me méfie d’un coup fourré. Ouf ! J’ai esquivé sa technique secrète : le lancer de chaussures ! Vos pensées peuvent vous trahir, il faut à tout prix éviter ces pensées et ces réflexions durant l’action.

Attention, le sourire pourrait être une feinte, mais dans ce cas-là, l’action de la feinte devra également être mushin !

 

À dépasser le réflexe

 

Les gestes réflexes, que l’on appelle aussi les mouvements reptiliens, sont de très bonnes choses qui nous permettent de progresser. Il est nécessaire de travailler à partir de ces gestes pour construire nos mouvements, car ce sont ceux qui nous viendront le plus facilement en cas de besoin.

 

Homme qui se défend

 

Cependant, il faut réussir à les dépasser pour les améliorer. Et si l’on veut réussir à le faire, il est nécessaire de passer par l’état d’esprit mushin. C’est lui qui va nous permettre de sortir du mode stress et de faire des gestes plus maîtrisés.

Il m’est arrivé une fois de me faire agresser au couteau. C’est une expérience que je ne souhaite à personne. Mais, lorsque la personne a voulu me frapper d’un revers de la lame, j’ai réussi à rester calme et j’ai absorbé l’attaque pour lui faire une clé de bras. Tout s’est déroulé calmement dans ma tête, comme si c’était au ralenti. Ce n’est pas pour autant que je peux être certain de reproduire cet exploit.

Etat de fluidité, ou flow?

 

Mihály Csíkszentmihály a créé la notion de flow ou fluidité. Ou du moins une définition. C’est un état d’esprit où l’on est capable de produire des résultats optimaux.

Beaucoup de personnes pensent que le mushin est la version traditionnelle et ancienne du flow. Et cela pourrait sembler logique, vu que le mushin nous permet de tirer le meilleur parti de notre concentration.

 

Homme devant une cascade avec un arc-en-ciel

 

Cependant, je ne suis pas totalement de cet avis. Le flow, tel qu’il est défini, ne repose pas uniquement sur la concentration. Dans le livre La Bible de la Préparation Mentale (1), on voit plusieurs “couches” qui permettent d’entrer dans cet état de flow. Et si la concentration est la dernière couche, il y a de nombreux autres piliers, comme l’estime de soi. C’est pourquoi je pense que l’on pourrait plutôt dire que le flow se rapproche plutôt de senshin, l’esprit pur.

Pour autant, mushin reste un élément nécessaire à l’état de flow, donc aucune raison de le laisser de côté !

 

Mushin, est-ce vraiment possible à chaque fois ?

 

Oui…

 

Concrètement, le mushin est accessible à chaque instant. Si vous arrivez à vous détacher de ce qui vous entoure et que vous prenez un peu de distance, cela semble réalisable.

Il y a de nombreuses choses que vous faites en étant mushin. Par exemple une cuillère qui tombe et que vous rattrapez au vol.

 

… mais non

 

Contrairement aux autres états d’esprit, sur lesquels on peut travailler directement, c’est beaucoup plus complexe de choisir d’être mushin. Vous pouvez choisir de travailler votre humilité, comment on en parle dans l’article « Shoshin, l’esprit du débutant« . Mais déjà, rien que le fait de vous dire que vous n’allez pas penser signifie que vous êtes en train de passer. Cela vous rappelle certainement notre article « Améliorez vos performances grâce au Mokuso« , non ?

De plus, lorsque vous entrez dans une situation à risque, vous allez être stressé et rien ne dit que vous pourrez vous détacher rapidement. C’est pour cela que je pense qu’il faut vraiment travailler avec de l’intensité de façon à sortir de sa zone de confort. De cette façon, vous êtes plus habitué à vous adapter à des situations perturbantes et vous retrouvez votre mushin. C’est ainsi que vous pourrez à la fois sentir les aspérités de la bouteille sans la tenir, car vous connaitrez par coeur la sensation d’avoir porté une bouteille.

N’hésitez pas à consulter nos articles sur ce thème:

 

Surprise !

 

Parfois le mushin vous surprend. Vous ne vous attendez pas du tout à réussir à vous détacher à ce moment-là, vous êtes peut-être même focalisé sur votre tâche. Et d’un coup vous lâchez prise et tout devient simple durant une fraction de seconde.

Photo de cadeauxJe me rappelle d’un randori (combat) que l’on faisait en combat complet, pied/poing, projection, clés, soumission si nécessaire. Ceux qui ont pratiqué ce type d’exercice savent que c’est compliqué de placer une clé ou une projection car le partenaire est totalement sur ses gardes. Je pratiquais avec un partenaire de gabarit plus léger mais très vif et très puissant. Ce jour-là, au milieu de son enchaînement j’ai réussi à agir de façon claire et simple. J’ai vu le crochet arriver (mawashi tsuki) et j’ai fait une projection comme si j’étais en technique, sans utiliser aucune force (ippon seoi nage). Lorsqu’il s’est relevé on a ri tous les deux car le geste était étonnant. Cependant, lorsque j’ai fait mon mouvement, je ne savais pas ce que je faisais, j’agissais par instinct, parce que j’ai répété de nombreuses fois ce mouvement. Ce n’est qu’après que je me suis dit “tiens je viens de faire un beau ippon”. Malheureusement cela n’a pas duré et il s’est bien vengé après !

Si mushin devait être un élément, il serait très certainement l’eau. Votre esprit doit être capable de s’adapter à toutes les situations, comme l’eau qui change de récipient.

J’espère que cet article vous a plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager à tous les pratiquants d’arts martiaux et sports de combat que vous connaissez et à nous laisser un petit commentaire !

A très vite !

 

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

1 : La bible de la préparation mentale de Christian Targer avec la participation d’Ingrid Petitjean

 

 

Régime du boxeur : 7 règles pour réussir sa pesée

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pèse personne

Vous avez besoin d’être à un poids donné à un moment donné, et vous avez peur de ne pas y arriver ? Cela arrive à tous les combattants, et même à bien d’autres. Nous allons vous aider à y arriver, grâce à ce que j’appelle le régime du boxeur. Mais vous allez vite voir qu’il y a plus de bon sens qu’autre chose. 😉

Vous êtes peut-être tombé sur cette page par hasard. Ce blog vous donne des clés de préparation physique et mentale pour les Arts Martiaux et Sports de Combat. Avant de découvrir les grandes règles du régime du boxeur, on vous invite à télécharger gratuitement votre e-book avec 15 experts (notamment Jérôme Huon qui devrait vous intéresser par son parcours en tant que boxeur professionnel puis entraîneur en haut niveau). Vous pouvez également être intéresser par la souplesse, cela tombe bien car vous avez une méthode de souplesse gratuite pour les Arts Martiaux et Sports de Combat. Aller, c’est parti pour le régime du boxeur !

Avant tout, je pense qu’il est très intéressant pour vous de lire cet article. Vous y trouverez toutes les règles importantes pour comprendre comment les besoins caloriques quotidiens évoluent et comment calculer ce dont vous avez besoin de manger pour prendre ou perdre du poids. Autrement dit, vous apprendrez à créer votre menu !

Quelques règles

dessin d'un diététicienAttention, nous ne sommes pas diététiciens. Ce régime du boxeur n’est pas tiré de notre chapeau, nous avons fait des recherches et des expériences sur nos propres corps.

Cependant, si vous veniez à subir les moindres douleurs ou gênes nous vous conseillons de rencontrer votre spécialiste.

De plus, chacun est différent, nous ne réagissons pas tous de la même façon à chaque élément du régime du boxeur. Nous donnons ici des idées qui ont fonctionné et qui globalement fonctionnent. Si vous avez des difficultés avec un point précis (ou plusieurs), n’hésitez pas à nous le dire en commentaire !

Les 7 conseils du régime du boxeur

Pour ce régime du boxeur, nous avons sélectionné les règles qui nous paraissent les plus importantes. Cependant, il y en a de nombreuses autres. Nous avons surtout choisi les habitudes les plus efficaces pour être au poids lors de la pesée.

Quand commencer ?

CalendirerCe régime est adapté à une personne qui prend conscience longtemps avant son combat que la diète est importante. Si vous vous mettez une semaine avant votre combat à suivre ce régime, vous aurez du mal à perdre vos 5 kilos en trop !

Le plus optimal est de combattre à son poids de forme, c’est à dire que cela ne nécessite pas une grosse variation pour pouvoir faire votre combat. Mais si vous devez changer de poids, nous pensons qu’il faut être à celui-ci au moins 1 mois avant la compétition. pour que votre corps s’habitue à votre alimentation et que vous vous habituiez au poids. Lorsque j’ai eu besoin d’être à un poids pour un tournoi je m’y suis pris deux mois en avance et je suis arrivé en super forme.

Nous en parlons dans l’article “L’Erreur, une marque positive de votre progression. Le fait de changer de poids change notre gestuelle. Si vous avez une variation de 5 kilos à une semaine du combat, vous ne serez pas très en phase avec votre corps.

Que manger ?

Il faut favoriser la nourriture que l’on appelle propre. C’est-à-dire que l’on jette à la poubelle les calories vides.

Qu’est-ce que les calories vides ? Je suis certain que vous vous posez la question.

Ce sont les pires ennemies du régime du boxeur. Lorsque vous mangez un fruit par exemple, vous avez des macronutriments (des glucides par exemple), mais aussi de nombreux micronutriments (comme du potassium). Alors que si vous prenez du sucre vous n’avez que des macronutriments.

Les micronutriments sont nécessaires au bon fonctionnement du corps, mais servent également à mieux vous rassasier, à vous sentir plus rempli. Pour le même nombre de calories, le sucre ne vous apporte que des glucides alors qu’une banane vous apporte de nombreux autres bienfaits. 

Photographie de légumes

Les calories vides, ce sont des calories qui vous apportent beaucoup de macronutriments pour peu de micronutriments. Au contraire les calories pleines apportent beaucoup de micronutriments. Préférez les légumes et les fruits frais pour trouver des calories pleines, et évitez la nourriture industrielle.

Pour éviter les calories vides, le mieux est de cuisiner soi-même. Le meilleur moyen pour conserver les micronutriments est la cuisson vapeur. Et en plus, l’ustensile fait tout pour vous. 😉

Évitez également une alimentation trop riche en sel qui provoquera de la rétention d’eau !

Pour vous aider à tenir, on vous conseille vivement de faire un menu. Et si vous avez besoin d’aide, allez lire notre article “Comment faire un menu”.

Que boire ?

Bouteilles d'eauDe l’eau, beaucoup d’eau. Les jours où je ne m’entraîne pas, je bois au moins 1,5 l d’eau. Lorsque je m’entraîne fortement, je bois environ 3L d’eau. Il faut veiller à boire suffisamment pour que votre corps reste en bonne santé.

Quelques petites astuces pour boire suffisamment. Si vous n’aimez pas le goût de l’eau prenez de l’eau en bouteille, c’est comme ça que je me suis mis à vraiment boire. Si vous ne pensez pas à boire, achetez-vous une gourde de 1,5 l. Tant qu’elle n’est pas vide, vous ne pouvez pas aller dormir. Comme ça je suis certain d’avoir assez bu !

Le fait de boire en abondance va vous permettre d’avoir un corps en bonne santé et d’éliminer plus facilement. En plus, cela évite à votre corps de faire de la rétention d’eau. Autrement dit, c’est une des clés principales du régime du boxeur.

Vous pouvez également boire un jus de fruits pressé. J’aime beaucoup les bienfaits du citron le matin, mais on vous fera un article complet sur ce sujet.

Photographie d'un jus de citron

Par contre éviter tout ce qui est industriel, que cela soit les sirops, les sodas ou le jus de fruits.

Ah ! Bien sûr, j’oubliais José, pose-moi cette bière ! Pas d’alcool non plus.

Quel type de cardio ?

Vous avez un peu trop forcé cet hiver et vous craignez vraiment de ne pas être au poids requis à temps. C’est d’ailleurs pour ça que vous venez lire cet article sur le régime du boxeur. 😉

Et maintenant vous vous demandez quel type de cardio faire !

Personnes qui courent

Tout d’abord, laissez-moi ces manteaux d’hiver, ils vont seulement servir à réduire le pourcentage d’eau dans votre corps. Mais vu que vous suivez le régime du boxeur, vous n’en aurez pas besoin.

Beaucoup de personnes vont courir avec des couches de vêtements pour éliminer l’eau. Seulement c’est un système valable sur la courte durée et qui n’est pas sans risque. C’est un peu les révisions la veille au soir avant le bac.

Le mieux reste de faire du HIIT (high intensity interval training) ou un HICT (high intensity circuit training). On vous met notre article HIIT,  si vous voulez en savoir plus sur la procédure. Et vous avez même une vidéo avec différents HIIT. 😉

Le HIIT a plusieurs avantages par rapport aux exercices de faible intensité ou de moyenne intensité continue. Tout d’abord, il est plus court, il va donc mieux se caser dans votre emploi du temps !

Ensuite, le HIIT va permet d’activer l’after-burn effect, c’est-à-dire que vous allez continuer à perdre du poids alors que vous n’êtes plus en train de faire du sport. Et cela pendant 48 heures. En fait cela est dû à une dette d’oxygène provoqué lors de l’effort court, mais intense.

Mais surtout, sur le long terme le HIIT permet de transformer votre métabolisme de base.

Si vous souhaitez un article détaillé qu’a le HIIT sur le corps humain, n’hésitez pas à nous le signaler dans les commentaires.

Enfin, le HIIT peut se combiner facilement avec vos entraînements techniques.

C’est pour cela que je pense que le régime du boxeur doit s’accompagner de HIIT !

C’est moi ou il fait froid ?

Si vous prenez une douche froide, vous favorisez la perte de poids. C’est un système assez complexe, mais je vous mets les différentes études en lien. (2)

Si vous avez du mal avec la douche glacée on vous propose les deux techniques suivantes :

  • alterner 30 secondes de chaud, 30 secondes de froid, jusqu’à tenir 1 minute de chaque type d’eau
  • finir la douche avec 30 secondes de froid

Homme sous la douche

En plus de la perte de poids, la douche froide vous permet de limiter le risque de KO et vous aide à retrouver votre souffle en combat. Si cela vous intéresse, on peut vous faire un article complet sur le thème de la douche froide.

Et le plaisir dans tout ça ?

Il semblerait qu’un cheat meal, aide à la perte de poids. Qu’est-ce que c’est que le cheat meal ? C’est un repas où l’on mange tout ce que l’on veut, on se fait plaisir. Burger, pizza, bière, tout est autorisé.

Photo d'une pizza

Je ne conseille pas d’en faire plus d’un par semaine. De plus, je ne recommande pas d’en faire avant d’avoir au moins un mois d’ancienneté dans le régime du boxeur. Vous risquez en fait de fragiliser votre volonté, ce qui serait bien dommage !

De plus, gardez en tête que cela n’est pas obligatoire, si vous n’en ressentez mas le besoin, ne le faites pas. Essayez tout de même de privilégier des aliments de qualités. Un burger maison est bien mieux qu’un burger de fastfood (et il n’est pas nécessairement un « cheat meal » si vous avez bien créé votre menu).

On parle ici du cheat mal car il soulève beaucoup de questions, mais ce n’est pas une notion que l’on affectionne. Car, voir ses repas comme une « corvée » à laquelle on peut déroger une fois par semaine, c’est triste. En créant vos menus comme on vos l’explique dans l’article, vous respecterez vos besoins et vos goûts alimentaires !

Chacun ses règles !

marteau de juge

On en parle dans l’article  » La Préparation mentale«  pour les Arts Martiaux et les Sports de Combat, mais les règles doivent être connues. Selon les disciplines, les pesées ne se passent pas de la même façon.

Il est indispensable de connaître ces règles pour bien adapter son régime du boxeur à vos besoins !

Par exemple, en boxe il y a plusieurs pesées dans la semaine alors qu’en MMA il n’y a qu’une pesée  36 heures avant. Cela veut dire que le boxeur doit avoir un poids stable (c’est pour cela qu’il suit le régime du boxeur). Alors que celui qui combat en UFC peut se déshydrater pour la pesée et reprendre plusieurs kilos après celle-ci. Attention, je déconseille vivement cette méthode qui est très dangereuse. Mais nous en parlerons dans un prochain article !

Voilà, notre article se termine maintenant. Nous vous remercions de l’avoir lu. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires. Si cet article peut aider un de vos amis, n’hésitez pas à le partager ! Et dites-nous, quel est votre secret dans votre propre régime du boxeur !

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

1 : Étude sur l’efficacité du HIIT 

Étude comparant le HIIT et le sport à moyenne intensité 

Étude sur le rapport entre le métabolisme et le HIIT 

2 : Étude sur la graisse brune 

Corrélation entre la douche et la graisse brune 

Étude plus complète sur la graisse brune 

Fudoshin, l’esprit immuable

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Fillette face à un Yack

Nous continuons notre étude des 5 états d’esprit des arts martiaux japonais. Fudoshin, l’esprit immuable, est peut-être celui qui semble le plus difficile à expliquer.

Cet article s’inscrit dans une série de 5 articles qui traitent les 5 états d’esprit que cherchent tous les combattants. Ce sont shoshin (l’esprit du débutant), fudoshin (l’esprit immuable), zanshin (l’esprit persistant), mushin (l’esprit vide) et senshin (l’esprit éveillé/purifié). Si à la base ces termes ont une connotation religieuse fortement marquée, nous ne les utilisons pas dans ce sens. Il faut voir ces états d’esprit comme des étapes mentales qui ont pour but d’atteindre l’état de fluidité définit par Mihály Csíkszentmihályi. Cet état permet d’utiliser nos compétences physiques et techniques de façon optimale.

Comme pour les autres, nous étudions ici le terme japonais, mais le concept est utile dans tous les arts martiaux et sports de combat.

 

Fudoshin, l’esprit immuable

 

La traduction exacte de fudoshin est l’esprit immuable, qui ne peut pas changer. Pour que l’idée qu’il symbolise soit bien claire, j’aime bien utiliser l’esprit imperturbable, même si ce n’est pas tout à fait la même chose. J’entends par là que votre esprit doit conserver son idée et ne pas être changé par des sollicitations qui lui sont extérieures et sur lequel il n’a pas prise.

C’est d’ailleurs un des points sur lequel on travaille en préparation mentale pour renforcer la concentration d’un sportif ou dans notre quotidien.

Fudoshin, c’est le fait de ne pas être dérangé de sa voie quoiqu’il se passe. C’est fudoshin qui évite le doute lorsqu’on n’en a pas besoin. Il complète shoshin, l’esprit du débutant, qui permet de toujours se remettre en question. Cliquez sur le lien pour lire l’article si vous ne l’avez pas encore fait.

 

Fudoshin, celui qu’on ne peut déranger en combat

 

Dans « Le traité des 5 roues » de Miyamoto Musashi, dont je parle dans l’article « Les trois livres qui ont changé ma vie de combattant »  il est souvent question de ruse. On peut jeter la terre aux yeux de l’adversaire par exemple.

 

Personne en équilibre sur une barrière

 

Fudoshin permet de lutter contre ces ruses, de se sentir moins désorienté. Par exemple, on ne se fera pas avoir par un “Attention, derrière toi”. C’est grâce à cet état d’esprit qu’on ne relâche pas son zanshin, esprit persistant ou vigilant. 

Fudoshin est ce qui permet d’être stable, de ne pas perdre de temps à s’accrocher à des détails insignifiants. C’est quelque chose de très important dans notre pratique. J’entends souvent des grands combattants dire qu’il ne faut pas regarder le combattant, seulement sa forme de corps. Pour moi c’est fudoshin qui permet de trouver ce juste milieu.

 

La confiance en soi

 

Fudoshin permet de renforcer la confiance que l’on a dans nos propres capacités. Il nous donne le courage de croire en nous. C’est donc lui qui nous donne la capacité d’agir.

Si les personnes n’agissent pas lorsqu’il y en a besoin, c’est souvent par manque de confiance en elles. Par exemple, lorsqu’une jeune fille qui se fait importuner dans le métro tout le monde détourne les yeux, tout simplement parce que les spectateurs ne se sentent pas capables d’agir. Par contre si une personne agit, alors d’autres vont se mettre à intervenir, car ils n’ont plus la responsabilité de l’action entre leurs mains. Fudoshin nous permet de croire suffisamment en nous pour nous permettre d’agir.

 

Figurine avec "be your own hero"

 

Dans un combat, la confiance en soi est primordiale. C’est d’ailleurs pour ébranler cette confiance que les combattants ont parfois une joute verbale avant de s’affronter. C’est également très important dans le cas d’une agression. Les personnes qui se font agresser ont souvent montré des signes de faiblesse. Par exemple, le fait de marcher les yeux baissés, courbé, avec de petits pas montre un manque de confiance. Fudoshin vous permet de réussir à trouver une stabilité et éviter certains ennuis.

 

Persévérer dans sa voie

 

On débute avec la motivation, on perdure grâce à l’habitude !

Je sais que j’en ai déjà parlé, mais un enseignement sérieux, quel qu’il soit, est une méthode complète et complexe. Autrement dit, il n’est pas perceptible en quelques mois, il faut du temps pour réussir à en comprendre les rouages.

 

Femme qui saute des obstacles

 

Mais cette durée peut être difficile pour certains. Il faut persévérer dans une voie qui peut être longue et dans laquelle nous n’avançons pas tous à la même vitesse. Parfois on se décourage, on pense que l’herbe est plus verte ailleurs.

Par exemple, un pratiquant de chi gong pourrait se dire “je ne sais pas si c’est efficace dans la rue” et remettre en question tout ce qu’il pratique. Mais la vraie question est : “Est-ce que je veux faire quelque chose qui a pour vocation de la self-défense ?”. Et après je vois si ce que je fais correspond à mes attentes. Il arrive que ce que l’on fait correspond à nos attentes, que l’on aime pratiquer, mais qu’une lassitude s’installe. C’est fudoshin qui fait que l’on continue à pratiquer pour dépasser ce stade !

Si vous pensez avoir perdu votre motivation nous avons écrit un article sur comment retrouver votre motivation quand tout va de travers, n’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez. =D

Je pense qu’il faut être honnête avec soi-même, et voir si ce que l’on fait nous convient. Si c’est le cas, il faut continuer à pratiquer malgré la lassitude, et éventuellement faire une petite pause pour retrouver du plaisir à pratiquer. Et ce qui fait que vous allez vous entraîner, même lorsque vous êtes fatigué, c’est fudoshin. C’est votre esprit immuable qui vous met un coup de pied aux fesses et qui vous pousse à progresser.

 

 

Fudoshin, à quoi ça nous sert ?

 

Fudoshin peut avoir plusieurs façons de nous permettre d’être un meilleur combattant.

 

 Comment garder le contrôle en situation de stress

 

Fudoshin va vous permettre de rester sûr de vous en situation de stress. Que cela soit en self-défense ou en compétition. Il arrive que sous pression nous fassions n’importe quoi, ou pire nous ne faisions plus rien du tout. Fudoshin peut vous permettre d’éviter ce problème ou de le limiter.

Jérôme Huon parle très bien de la déstabilisation que l’on peut ressentir si l’on n’ est pas prêt mentalement. C’est à 1h 06 dans ce podcast je vous conseille vivement d’écouter ce passage d’une dizaine de minutes. Pourtant c’est lors d’un combat au plus haut niveau international. Comme quoi cela peut arriver même aux plus grands athlètes.

C’est la même chose dans la vie de tous les jours. Cela va vous aider à mieux gérer vos examens, ou une tension au travail. Si vous perdez confiance dès que vous êtes face à un stress et que vous baissez les bras cela risque d’être très difficile de réussir à surmonter ces épreuves.

 

Sans fudoshin, pas de progression



Fudoshin, c’est ce qui fait que vous restez constant dans votre entraînement. Le fait de ne pas abandonner même lorsque cela semble impossible.

Pour moi l’image la plus forte de cette facette de fudoshin, ce sont les sportifs handicapés. Il semblait qu’ils ne pouvaient plus pratiquer ? Ils se retrouvent à faire des performances qui pourraient faire pâlir nombre d’entre nous. Pourquoi ? Ils ont eu la volonté de s’entraîner, elle ne s’est pas évaporée lors de l’apparition de leur handicap.

 

Dessin de l'escalier du succès

 

Sans fudoshin on abandonne à la première défaite, on baisse les bras dès que l’on échoue. C’est normal d’être frustré, de se sentir triste, mais c’est fudoshin qui fait que dès le lendemain vous êtes en tenue, prêt à résoudre vos problèmes !

Ce problème vient souvent du fait que l’on n’accepte pas notre erreur, alors qu’en fait c’est plutôt quelque chose de positif. Si vous souhaitez en savoir plus nous vous conseillons de lire notre article “L’erreur, une marque positive de notre progression”. Vous y trouverez des astuces pour vous appuyer sur vos erreurs afin de vous aider à progresser.

 

Fudoshin vous fait progresser plus vite

 

Flèche avec "success"Fudoshin, cela va vous permettre d’être bien plus performant. C’est comme lorsque vous écrivez quelque chose par exemple. Si vous êtes en train de discuter, vous allez être beaucoup moins attentif et prendre beaucoup plus de temps. Cela va aussi vous faire faire des fautes d’orthographe.

 

C’est la même chose dans les arts martiaux et les sports de combat ! Si vous regardez ce qui se passe à côté vous risquez de prendre un coup, ou de mal travailler et de limiter votre progression. Le fait d’être pleinement concentré va vous permettre de progresser bien plus vite !

De même, si vous pratiquez plusieurs disciplines, c’est fudoshin qui va vous permettre de tirer le meilleur parti de chacune d’entre elles pour vous construire. L’erreur de beaucoup de pratiquants, c’est de vouloir faire un mélange plutôt que de réussir à seulement intégrer des éléments externes à notre propre pratique.

Par exemple, le maître fondateur de Yoseikan budo, Hiroo Mochizuki, a commencé par plusieurs arts martiaux, notamment l’aïkido. Mais il n’y avait pas de style de percussion. Plus tard il a appris le karaté et la boxe afin d’approfondir son art et se développer lui-même. Mais pour cela il faut pratiquer sincèrement, c’est-à-dire qu’il a pratiqué du karaté et de la boxe avec l’envie de vraiment progresser dans ces styles. Si vous voulez en savoir plus, on vous met cette interview.

Si fudoshin était un élément il serait la terre. Il est la stabilité, toujours égal à lui même.

Si cet article vous a intéressé je pense que vous devriez lire l’article « La préparation mentale pour les Arts Martiaux et les Sports de Combat« , pour mieux comprendre le rôle de la préparation mentale et ses objectifs.

Cet article vous a plu ? Pensez à partager si vous pensez qu’il peut intéresser vos amis. N’hésitez pas à visiter d’autres articles pour pouvoir continuer à vous entraîner même chez vous !


A très vite !

 

 

Dépasser ses limites grâce aux sports de combat

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Sprinter avec des prothèses

 

 

Cet article participe à un carnaval d’articles que nous organisons sur notre blog. Vous avez sûrement lu des articles que nous avons faits pour ce type d’évènement interblogueur, comme « Les arts martiaux m’ont permis d’être heureux au quotidien« . Nous avons choisi le thème « Dépasser ses limites », car il nous semble que c’est un thème qui devrait vous aider au quotidien comme dans votre pratique martiale. D’ici quelque temps nous ferons un article récapitulatif avec tous les articles de tous les blogs participants. Nous vous offrirons également un eBook avec l’ensemble de ces articles.

Maintenant que tout cela est clair, nous pouvons présenter notre article. Il va vous permettre de briser vos croyances limitantes, qui vous empêchent de progresser. 

Nous verrons comment dépasser ses limites physiques, qui peuvent expliquer que parfois vous n’arrivez pas à faire un mouvement ou tenir un combat. Puis nous verrons comment briser le schéma mental qui vous empêche de progresser au quotidien. Le mental nous permet de tirer les meilleures performances de nos capacités physiques.

 

Pourquoi dépasser ses limites

 

C’est vrai ça ! Au final, je suis très bien à mon stade actuel je ne cherche pas spécialement à aller plus loin !

« Celui qui veut réussir doit apprendre à combattre, persévérer et souffrir. »  
                                 Bruce Lee, fondateur du Jet Kun Do et acteur

Progrès

 

Dans certains articles nous avons parlé de la pratique sans but, de pratiquer pour pratiquer, le mushotoku. Cependant, si je ne cherche pas à m’améliorer, cela va avoir plusieurs conséquences.

Tout d’abord, je risque de me lasser. Rappelez-vous la scène de Karaté Kid “peindre palissade, lustrer voiture”. Ce qui fait que beaucoup de personnes perdurent dans une pratique, c’est le fait qu’elles évoluent. Si elles stagnent trop longtemps, elles se lassent. C’est ennuyeux de répéter le même mouvement sans se voir progresser. Et je suis prêt à parier que vous êtes de ceux-là !

Mais vous risquez de ne plus être concentré dans ce que vous faites. Vous prenez donc le risque de vous blesser ou de blesser votre partenaire. Je suis certain que ce n’est pas votre objectif.

Le fait de chercher à dépasser vos limites est un excellent moyen de réussir à progresser, que cela soit sur le ring ou dans votre vie privée ou professionnelle. Si vous arrivez à faire une attention particulière pour votre cher(e) et tendre, même si pour vous cela a été compliqué, je suis sûr qu’il ou elle saura vous le rendre. Se dépasser, c’est sortir de sa zone de confort, ce qui permet d’apprendre à s’adapter à quelque chose de plus compliqué ! Pour en savoir plus sur pourquoi et comment sortir de votre zone de confort n’hésitez pas à lire cet article. Vous pourriez être surpris.

Confiance en soi

 

 

Lion qui surveille

 

Réussir à s’adapter à plus de situations nous donne plus de confiance en nous. Si l’on a l’habitude de réagir face à des situations qui nous paraissent impossibles, alors une situation inopportune nous dérangera moins.

Cependant, cela signifie réussir à dépasser ses limites. Si l’on s’impose une épreuve trop importante et que l’on échoue, cela peut avoir l’effet totalement inverse et briser la confiance que nous avons dans nos propres capacités. C’est pour cela qu’il faut impérativement bien doser notre étape ! Même si l’erreur n’est pas une fatalité. Pour en savoir plus, lisez notre article « L’erreur une marque positive de notre progression« , vous pourrez ainsi progresser plus vite en vous appuyant sur vos erreurs.

 

Être prêt mentalement : connaître et dépasser ses limites

 

Le fait de dépasser vos limites implique que vous connaissiez vos limites. C’est une chose très importante. Cela peut vous éviter des blessures ou des erreurs qui pourraient vous coûter cher. D’ailleurs c’est aussi un élément qui vous permet d’avoir confiance en vous, car vous savez exactement ce dont vous êtes capable.

Connaître ses limites vous permet aussi d’éviter de vous mettre en danger inutilement et vous permet de prendre les meilleures décisions dans des situations critiques. Personnellement, les rares situations où j’ai dû utiliser ma discipline, j’ai toujours remercié le fait que mes sensei (enseignant) m’aient fait dépasser mes limites régulièrement.

 

Attention aux risques

 

Drapeau tête de mortAttention, dépasser ses limites est une façon de progresser et d’apprendre. Cela ne doit pas être la seule façon de faire. Il est également important de travailler à améliorer ce qui est dans nos limites sans les dépasser. Cela permet d’élargir nos compétences et donc d’éloigner nos limites sans les dépasser.

Par exemple je me concentre sur un mouvement que je connais très bien et je le répète pendant trente minutes sur un rythme moyen. Je n’ai pas dépassé mes limites, mais j’ai certainement progressé sur le rythme, la puissance, etc.. Ce qui fait qu’en combat je pourrais peut-être projeter un adversaire qui me pose problème. J’ai donc dépassé mes limites de façon indirecte.

Je vous demanderai donc de faire attention à la philosophie « no pain no gain », surtout dans la préparation physique. Mais nous ferons un article sur ce thème ultérieurement. Faites également attention aux abus de certaines personnes dans votre sphère privée et professionnelle. Si vous dépassez toujours vos horaires pour rendre service à vos collègues, ils pourraient tenir cela pour acquis et profiter de vous !

 

Dépasser vos limites physiques

 

La première chose qui vous vient certainement à l’esprit lorsqu’on parle de vous dépasser, c’est très certainement l’épreuve physique. Comme vous avez l’air sympa, on va vous donner quelques astuces.

Dépasser vos limites avec la méthode de Masutatsu Oyama

 

Combattant de kyokushinkaiLa légende veut que le fondateur du karaté kyokushinkai(1) soit parti s’entraîner dans la montagne pendant une durée assez longue. Chaque jour il ajoutait une répétition à chaque exercice. S’il commençait par faire 1 pompe le jour 1, il en faisant 2 le jour 2, et 100 le jour 100.

Cette méthode fait appel au principe de surcharge progressive, c’est-à-dire que l’on améliore petit à petit la charge que l’on porte. On ne passe pas du jour au lendemain de 10 tractions à 100. Le corps peut s’habituer progressivement c’est une très bonne chose.

 

Cette méthode possède plusieurs avantages. Tout d’abord, nous nous voyons progresser et nous dépasser. Chaque jour on fait mieux que la fois précédente. Cependant je préconise de laisser des temps de repos entre chaque entraînement sur une même zone. Ensuite, cette méthode est motivante, car on a envie de battre ses propres records. On fait un défi contre soi-même, on voit bien combien c’est intéressant pour la confiance en soi.

Par contre la méthode de Masutatsu Oyama n’est pas sans limites. Un jour vous ne pouvez plus à dépasser vos limites pour le lendemain. Il va vous falloir quelque temps et vous pouvez perdre confiance en vous. Le deuxième problème est que si vous partez en vacances par exemple deux semaines, il est parfois difficile de reprendre un peu en arrière de vos dernières performances.

Je tiens à ajouter un élément. Si dans la méthode originale on travaille sur ses maximums de répétitions sur une seule fois, je conseille plutôt de travailler sur des répétitions cumulées. Par exemple, ce n’est pas la peine de faire vos 100 pompes d’une seule traite, vous pouvez faire 10 séries de 10 pompes avec 1 minute de pause entre chaque. Par contre, respectez toujours le même temps de pause afin d’être certain de bien dépasser vos limites à chaque fois.

 

Dépasser vos limites par la répétition

 

"Vous devez continuer à vous entraîner quotidiennement avec vos amis et vos élèves
pour progresser ensemble dans l’Art de la Paix. Les progrès viennent à ceux qui
 s’entraînent encore et encore." 
                               Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido

 

 

Dojo d'aïkido

 

Il faut répéter environ 10 000 fois un mouvement pour le maîtriser. Autant dire que vous pouvez vous amuser à passer quelques heures avant de maîtriser vos techniques. C’est une autre façon de progresser, moins directe, moins franche que la façon de faire précédente, mais c’est certainement une façon qui vous fait le plus progresser.

Pour vous améliorer encore, vous pouvez vous fixer des objectifs dans la répétition. Réussir à faire tel nombre de répétitions dans le temps donné par exemple. Ou encore travailler dans la semi-obscurité. Il existe de nombreuses façons de vous faire progresser de cette façon.

Surtout, vous pouvez répéter seul le mouvement chez vous. Tous les mouvements sont adaptables pour être faits seul chez vous, avec peu ou pas de matériel. Si un mouvement en particulier vous pose un problème, n’hésitez pas à nous demander une vidéo et un article dessus.

Cette répétition, c’est ce que les Anglais appellent « le drill ». On répète un geste jusqu’à ce qu’il soit totalement ancré dans le corps. C’est une partie fastidieuse, mais c’est un des éléments qui vous donnera les moyens de réagir beaucoup plus rapidement que la moyenne en situation concrète.

 

Dépassez ses limites mentales

 

« L’esprit et le corps : Ne jamais laisser l’un diriger l’autre » 
                                          Miyamoto Musashi, fondateur du niten ryu, 
                                et un des plus grands escrimeurs de tous les temps.

 

L’esprit est tout aussi important que le physique dans les arts martiaux. Si votre esprit flanche vous ne serez pas capable d’agir correctement, voir vous serez totalement paralysé. Jérôme Huon en parle dans son interview, ici, à 1h 06. Cela lui est arrivé lors de l’une des plus importantes compétitions internationales de sa discipline (la boxe française).

 

L’état de fluidité

 

Bien avant notre ère, des personnes se sont posé des questions sur comment réussir à devenir des guerriers avec un « mental en acier« . Selon les époques et les régions du globe,  elles ont eu des réactions bien différentes.

 

Homme qui se tient le visage

 

Chez les spartiates, les enfants étaient enlevés du cercle familial. Chez les asiatiques, ils s’entraînaient des heures et étaient confrontés très tôt à la violence. Par exemple certains Daimyo (seigneurs), n’autorisaient leurs fils à leur succéder que s’ils arrivaient à décapiter un certain nombre de prisonniers d’un coup de sabre.

Aujourd’hui nous avons des méthodes un peu moins violentes. La préparation mentale commence à apparaître, et puise surtout dans les méthodes de Programmation Neuro Linguistique, de sophrologie et des disciplines associées. L’état de performance optimale est appelé état de flow ou fluidité. Il est définit par Mihály Csíkszentmihályi.

Nous allons voir quelques exercices et méthodes que vous pouvez appliquer afin de briser les croyances limitantes qui vous empêchent de faire quelque chose.

 

Un moment pour vous

 

Prenez quotidiennement un moment pour vous. Vous vous lavez bien les dents tous les jours, enfin je l’espère, eh bien ! Il faut également se laver l’esprit. C’est un moment que vous devriez consacrer à cela.

Eh ! Non José, prendre l’apéro ça ne compte pas !

Il faut que ce moment ne soit que pour vous et que vous vous consacriez à ne faire que des choses pour votre mental. Vous pouvez faire une activité très simple comme marcher dans un paysage qui vous plaît ou écouter une musique apaisante !

Que pouvez-vous faire alors ? Vous pouvez très bien méditer, prendre un temps pour essayer de calmer le flux des pensées quotidiennes. Ou vous pouvez analyser ces pensées une par une. Ou encore, juste fermer les yeux et sentir l’air circuler dans vos poumons.

Il y a deux choses que j’aime particulièrement faire. La première ce sont les affirmations. J’aime beaucoup prendre un temps pour me dire à voix haute des choses positives. Par exemple je me dis des choses comme “tu as bien travaillé aujourd’hui”, ou encore “tu vas te dépasser cet après-midi et tu vas réussir tout ce que tu vas entreprendre”. Il faut répéter plusieurs fois ces phrases afin qu’elles s’imprègnent en vous. Vous pouvez également les écrire. C’est ce que j’appelle les croyances non limitantes qui vont vous permettre de dépasser vos limites.

La deuxième chose c’est la visualisation. Je m’imagine dans des situations difficiles, mais dont je me sors toujours bien. Cela me permet d’ancrer en moi la réussite. De cette façon lorsque j’arrive devant une situation qui me pose un niveau de problème égal ou supérieur je me sens capable de réagir. Pour moi la visualisation est indispensable dans la pratique des arts martiaux. Si vous ne vous êtes jamais imaginé devant une personne en train de se faire agresser, il va vous falloir très longtemps pour prendre une décision. Alors que si vous avez déjà visualisé la situation de nombreuses fois cela a des chances d’être assez facile.

Dans tous les cas, il faut que vous utilisiez un vocabulaire positif dans vos exercices. Si vous ne le faites pas vous risquez d’ancrer de mauvaises idées en vous. Aurélien Duarte, multiple champion du monde boxe thaï affublé de la maladie des os de verre, parle très bien du poids des mots durant cette interview.

 

Acceptez-vous

 

Homme main tendueSi vous ne vous acceptez pas tel que vous êtes, vous ne pourrez pas dépasser vos limites. Pourquoi ? Parce que si vous n’acceptez pas vos limites, alors cela veut dire qu’elles n’existent pas pour vous. Pouvez-vous agir sur les dragons et les elfes ? Il y a très peu de chances, car vous ne croyez pas en leur existence.

En fait, lorsqu’on ne croit pas en l’existence d’une chose, notre cerveau refuse d’agir sincèrement dessus. C’est pour cela que lorsque vous voulez progresser vous devez mesurer vos capacités avant tout. Savoir objectivement où vous en êtes.

Seulement, si c’est assez facile de mesurer les capacités physiques, cela est plus compliqué pour le mental. C’est pour cela que vous devez accepter de mettre une distance entre vous et votre jugement, car vous allez dépasser vos limites. Je vous conseille de vous faire aider par les personnes qui vous connaissent le mieux en leur demandant de répondre franchement.

 

Quelques exercices pour vous transcender

 

Je vous propose ici des exercices à faire pour dépasser vos limites. L’avantage de ces exercices et qu’ils vous permettent de vous dépasser à la fois de façon mentale et physique.

 

Le parcours stress

 

Utilisé depuis longtemps pour former les militaires et les gardes du corps, il est clairement l’exercice-roi pour dépasser vos limites dans votre pratique martiale.

 

Homme qui cri dans un parc

 

En quoi cela consiste ? On va à la fois faire monter votre rythme cardio-vasculaire à l’aide d’exercices physiques et vous déconcentrer. Par surprise, des personnes vont vous attaquer !

Typiquement on peut faire ce parcours dans un sous-bois. Vous désignez un “général” qui va cacher les personnes dans ce bois. Puis il va faire courir la “recrue” tout en lui demandant de faire des exercices physiques et de répondre à des questions. Les personnes cachées sortiront au moment où la recrue ne s’y attend pas pour l’agresser. La recrue devra donc trouver une réponse adaptée alors qu’elle n’est pas du tout dans de bonnes dispositions.

Si vous ne pouvez pas vous entraîner en extérieur, vous pouvez mettre la recrue au milieu du cercle des partenaires. Le cercle tourne autour de la recrue pour la désorienter. Le général est au centre avec la recrue et lui fait faire des exercices physiques et mentaux. De temps en temps, un partenaire sort du cercle et attaque la recrue.

Il fait veiller à ce que les personnes attaquent avec bienveillance et un niveau proportionnel à la recrue, car une blessure peut arriver rapidement dans ce type d’exercice. Cependant, cela reste un exercice nécessaire pour éprouver votre technique en milieu stressant.

 

Un entraînement avec un sens en moins

 

Un autre exercice que j’aime beaucoup faire, c’est de m’entraîner avec un sens en moins. Attention, si vous faites un travail à deux, ne supprimez pas la vue dans le cas d’un exercice de frappe. Cependant, vous pouvez très bien le faire pour un exercice de préhension.

 

Femme qui se bande les yeux

 

J’aime beaucoup supprimer l’ouïe également avec des boules quies. On ne se rend pas compte à quel point c’est déstabilisant de combattre sans un sens. Bien entendu, nous nous reposons essentiellement sur la vue, mais l’ouïe reste un élément important pour la majeure partie des combattants. On sait très bien que l’équilibre est lié aux oreilles par exemple.

Si vous êtes seul chez vous, vous pouvez très bien vous entraîner en vous bandant les yeux dans un milieu sécurisé par exemple. Vous faites du shadow boxing ou vos katas et vous voyez vos positions. Cela va vous apprendre à mieux communiquer avec votre corps, à mieux le ressentir. C’est un des exercices que j’ai fait pour réussir à redresser mon dos sur les katas !

 

L’homme saoul

 

Non José, ce n’est pas la peine d’apporter ton ti-punch maison, on a une autre technique.

 

Deux personnes qui trinquent

 

Malheureusement, il faut être prêt à toute éventualité, et notamment celle de vous faire agresser un jour où vous seriez passablement éméché. Je tiens à rappeler qu’il est interdit d’être ivre sur la voie publique, et qu’en plus de cela c’est dangereux car vous faites une cible plus facile.

Mais comme je sais que vous n’avez pas froid aux yeux, je vous donne quand même ce conseil. Faites 10 tours sur vous-même le plus rapidement possible et essayez de faire votre mouvement. Que cela soit un mouvement à deux, ou seul. Vous devriez remarquer à quel point il est dangereux de sortir saoul, car vous perdez une grande partie de vos capacités physique !

 

Surprenez vous !

 

Allez, un dernier exercice que j’aime beaucoup. Mettez un bip aléatoire, très facilement téléchargeable sur un smartphone. Si vous souhaitez le même que moi j’utilise Reaction Timer.

Lorsque le bip retentit, lancer le mouvement que vous avez prévu. Cela à l’air facile, mais essayer d’être le plus rapide possible tout en essayant de garder la bonne forme de mouvement. J’adore faire cet exercice avec les enfants pour réviser leurs atemis (frappes), et eux aussi apprécient particulièrement !

Cet article touche à sa fin. S’il vous a plu, n’hésitez surtout pas à le partager à un ami qui aurait besoin d’un coup de pouce pour se dépasser. Et si vous avez une question car vous avez du mal à dépasser vos limites, ou que vous avez un autre exercice, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires ! Si vous voulez aller plus loin je vous conseille la lecture de l’article « Sortir de sa zone de confort« 

A très vite !

1 : article wikipedia sur le Masutatsu Oyama

 

 

Zanshin, l’esprit vigilant

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Boxer qui garde

 

 

Zanshin signifie avoir l’esprit vigilant, être sur ses gardes. Oui, mais à quoi cela nous sert exactement ? Eh bien ! À ne pas se prendre les coins de tables avec notre orteil par exemple. Ah, je crois que j’ai capté votre attention !

Cet article s’inscrit dans une série de 5 articles qui traitent les 5 états d’esprit que cherchent tous les combattants. Ce sont shoshin (l’esprit du débutant), fudoshin (l’esprit immuable), zanshin (l’esprit persistant), mushin (l’esprit vide) et senshin (l’esprit éveillé/purifié). Si à la base ces termes ont une connotation religieuse fortement marquée, nous ne les utilisons pas dans ce sens. Il faut voir ces états d’esprit comme des étapes mentales qui ont pour but d’atteindre l’état de fluidité définit par Mihály Csíkszentmihály. Cet état permet d’utiliser nos compétences physiques et techniques de façon optimale.

Tout comme les autres états d’esprit, zanshin est un terme japonais que l’on peut aisément retrouver dans les arts martiaux et les sports de combat de toutes les origines.

 

 

Zanshin, qu’est-ce que c’est exactement ?

 

Zanshin signifie littéralement l’esprit persistant, mais pour que cela soit plus clair je préfère utiliser l’esprit vigilant. C’est le fait que l’esprit n’est jamais au repos, il cherche toujours d’où pourrait venir le danger.

Comme tous les états d’esprit que nous travaillons, zanshin doit se faire de manière inconsciente. Sinon il est trop lent à entrer en action.

 

La vigilance au combat

 

Lorsque vous combattez, que cela soit en MMA (mixed martial arts), kendo, judo ou toute autre discipline, vous êtes vigilants. Enfin, je l’espère pour vous.

Votre esprit cherche la faille dans la position de l’adversaire à chaque instant. Est-ce qu’il a levé sa garde trop haut ? Est-ce qu’il a du mal à respirer ? C’est cet esprit qui vous permet de trouver les failles et d’emporter la victoire.

 

Combat de MMA

 

Mais si vous veniez à devoir intellectualiser ces remarques cela serait beaucoup trop long. “Tiens il boxe en gaucher, je vais donc faire un changement de garde au milieu de mon premier enchaînement pour le déstabiliser”. Autant lui envoyer une lettre pour lui dire ce qui va lui arriver. Non cela doit-être fait de manière automatique, car cela a été étudié en entraînement.

 

Zanshin, un danger pour vous-même

 

Parfois, c’est aussi zanshin qui vous fait perdre. Mais si José, rappelle-toi quand tu t’es jeté à corps perdu dans la feinte et que tu as pris un KO. Lorsque le zanshin d’une personne est trop agressif, que la personne est prête à se jeter sur tout et n’importe quoi, alors la feinte devient facile.

C’est pour cela qu’il faut aussi prendre en compte les éventuels pièges de notre partenaire dans notre zanshin.

Dans le cas des arts martiaux, un zanshin trop “agressif” peut provoquer des problèmes plutôt que de les éviter. On vous regarde, vous pensez qu’il y a un problème, la tension monte. Alors que si votre zanshin était plus”doux” vous vous seriez mieux considéré.

Il est dit dans le Hagakure, que le samurai ne dégaine son sabre que s’il est prêt à mourir. Certains samurais scellaient leur sabre avec une corde ou un ruban lorsqu’ils se baladaient dans les rues. Car s’ils dégainaient, ils devaient combattre à mort. De cette façon ils créaient une distance avec la réaction première qu’ils avaient, le zanshin.

Je trouve que cette image reflète bien le danger du zanshin. Il doit être éveillé perpétuellement, mais il ne doit pas créer de la peur dans notre esprit.  

 

Être vigilant avant la confrontation

 

Homme qui cri en gros planZanshin s’applique aussi dans le cadre de la self-défense. Dans le cas d’une agression imminente, dans laquelle vous ne pouvez pas fuir, zanshin est nécessaire. C’est ce qui va vous permettre de savoir combien ils sont, où sont-ils, s’ils ont une arme, etc.

C’est zanshin qui peut vous permettre d’éviter le conflit, même dans cette situation. Vous remarquez une porte qui va vous permettre de fuir, vous remarquez une personne qui peut vous sortir de cette situation inconfortable.

 

C’est encore zanshin qui va vous permettre d’éviter de vous placer dans une situation dangereuse. Vous avez remarqué que ces 3 types étaient alcoolisés, vous allez changer de rame de métro. Être vigilant est un travail permanent, persistant.

Les astuces données dans l’article « Dépasser ses limites grâce aux sports de combat » devraient vous être utile pour mieux maîtriser votre zanshin !

Zanshin, ne pas relâcher son attention après un combat

 

La plus grosse erreur que font les débutants, et les super héros, c’est de relâcher leur attention à la fin d’un combat. Eh boum ! il y a l’ennemi qui se relève et qui vous plante.

 

Enfant en costume de superman de dos

 

C’est pour cela qu’on vous demande de regarder votre partenaire jusqu’au bout, tout en gardant une vision périphérique de ce qui se passe pour éviter qu’un de ses acolytes ne vous surprenne.

Après une agression, si vous avez réussi à vous en sortir, vous allez avoir les jambes qui tremblent. C’est tout à fait normal, c’est la chute après le pic d’adrénaline. Il arrive quand la vigilance se réduit. C’est pour cela que tant que vous n’êtes pas dans une situation sécurisée vous devez rester vigilant.

On le voit parfois en combat. Un des deux combattants est certain d’avoir mis l’autre KO, il relâche sa vigilance et se fait surprendre. C’est dommage de perdre son combat parce qu’on a relâché son zanshin une demi-seconde trop tôt.

 

 

Sans zanshin, on ne peut intervenir

 

Vous pouvez être le meilleur du monde, si vous n’êtes pas vigilant, vous êtes fragile. Vous devez rester sur vos gardes en permanence, et ne jamais vous relâcher. Enfin, ça, cela serait idéal.

 

Renard qui dort
Je ne suis pas certain qu’il utilise son zanshin.

 

Mais il faut au maximum garder sa vigilance éveillée, même lorsque vous vous baladez en amoureux, il ne faut pas que la vigilance soit moins importante.

J’ai instauré certains rituels pour rester vigilant selon les situations. Si vous souhaitez un article dessus, n’hésitez pas à m’en faire part !

 

Zanshin, c’est analyser une situation

 

Zanshin, c’est l’esprit qui va vous permettre d’analyser une situation et d’agir en conséquence. Lorsqu’il y a un peu de distance entre vous et le problème. Soit qu’il n’est pas immédiat, soit qu’il ne vous concerne pas. Zanshin vous permet d’anticiper les situations à problème ou de prendre la solution la plus adaptée.

 

Ampoule allumée devant un tableau de calcul de stratégie


Je dois traverser un quartier dangereux. Je sais que je suis fatigué et j’ai mon super ordinateur portable sur moi. En plus il est tard, et il y a peu de lumières. Je change d’itinéraire tout simplement. Je serai en retard, mais je serai en vie.

Un autre exemple, je vois une jeune femme se faire importuner par deux hommes. Je peux intervenir directement ou appeler la police selon la situation. Zanshin vous permet de prendre la réponse adéquate à la situation donnée, car vous aurez mesuré tout ce qui entre en compte avec vigilance. Cependant, dans une telle situation, la chose que nous vous conseillons de faire est de prévenir les secours immédiatement.

 

Une seconde peau qui peut vous sauver la vie

 

Suricate aux aguets

 

Zanshin, c’est un peu comme une seconde peau lorsque vous pratiquez depuis un moment. Lorsque vous arrivez à une intersection, vous n’allez pas vous mettre contre l’immeuble, mais au plus loin de façon à voir l’angle avant d’y être arrivé et éviter de vous faire surprendre.

 

J’ai remarqué un fait intéressant, certaines personnes prennent instinctivement des actions plus vigilantes après un certain temps de pratique. Pourtant, elles ne s’entraînent pas forcément à cela durant la pratique. Car le fait de s’entraîner intensément fait que nous savons quand et comment nous sommes vulnérables. Et notre zanshin agit instinctivement pour que nous restions le mieux protégés possible.

Un bon moyen de vous améliorer est de vous entraîner n’importe où et n’importe quand. Par exemple n’hésitez pas à entraîner votre condition physique à la plage avec notre article.

Je vous conseille de prendre des habitudes en arrivant dans les lieux publics, même lorsque ces lieux présentent peu de risques. Vous allez repérer les sorties de secours, importantes en cas de danger, et les toilettes qui sont presque aussi précieuses.

 

Zanshin, c’est être concentré

 

Zanshin, c’est aussi le fait d’être attentif à ce que vous êtes en train de faire. Si vous n’êtes pas concentré, vous n’arrivez à rien.

C’est zanshin qui évite que vous vous blessiez en ouvrant les huîtres du réveillon: vous faites attention à ce que vous faites et vous mettez un gant éventuellement.

La vigilance, c’est un peu comme le regard. Vous avez la vision centrale, c’est ce que vous êtes en train de faire. Lorsque vous faites chuter quelqu’un, vous êtes concentré dessus votre mouvement. Mais vous avez la vision périphérique, ce qui se passe autour de la vision centrale. Eh bien ! Zanshin c’est réussir à prendre en compte tous les autres groupes qui travaillent autour afin de gérer mon partenaire pour qu’il ne chute pas sur un ami !

SI je devais rapprocher Zanshin d’un élément, ça serait l’air. Vous devez être comme l’air, et être partout à la fois, sans que cela soit visible. Il ne faut pas être tendu, comme une bête aux aguets, mais plutôt comme un chien qui se repose et qui se met debout au moindre bruit suspect.

Vous souhaitez quelques pistes pour entraîner votre zanshin ? J’en ai quelques-unes sous la main, il vous suffit de nous le demander dans les commentaires !

Si vous avez trouvé cet article intéressant, n’hésitez pas à le partager, le commenter et à le liker, c’est ce qui nous aide le plus ! Si vous voulez en savoir plus sur les autres états d’esprit, je vous invite à voir les autres articles ! Sinon vous pouvez également lire l’article la préparation mentale dans les arts martiaux et les sports de combat.

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail : 

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

 

Pourquoi devenir souple vous rend plus fort !

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Femme qui met un coup de pied à un homme

Souvent, lorsque je fais exécuter des exercices qui permettent de devenir souple (surtout ceux qui se font lentement) il y a un vrai décalage entre les novices, qui ne voient pas l’intérêt, et ceux qui commencent à avoir un peu de bouteille et qui sont très sérieux pendant ces exercices. C’est pour cela que je me suis dit qu’il serait intéressant d’expliquer les divers intérêts à devenir souple.

Hotte du Père NoëlEn prime vous pouvez avoir GRATUITEMENT notre e-book et une série de vidéos vous expliquant comment vous assouplir au niveau des zones principales (on en a regroupé 12). Et chaque fois vous avez au moins 3 exercices par zone ! Si vous ne l’avez pas encore fait, vous êtes libre de récupérer vos cadeaux ici. 🙂

Si vous voulez tout savoir pour recevoir un max de cadeau, regardez cette vidéo !

Gardez bien en tête que la souplesse est nécessaire à tout le monde. Pas à la même amplitude, mais tout le monde à besoin de souplesse. Par exemple, une très grosse partie des personnes âgées qui marchent courbées, le font car leur psoas iliaque a perdu en souplesse. Et plus elles feront des petits pas et resteront assises, plus cela se renforcera sa rigidité. Donc je vous propose de faire ceci : identifiez ou renvoyez sur cet article au moins une personne qui aurait besoin de s’assouplir, vous lui rendrez service. 😉

     

Devenir souple pour être en meilleure santé !

Tout le monde doit devenir (ou rester) souple

Il existe plusieurs types de souplesse. La souplesse fonctionnelle est la plus importante, celle que tout le monde doit conserver. C’est celle qui vous permet de faire vos gestes quotidiens.

Couple de personnes âgées marchant de dos

Lorsque votre souplesse fonctionnelle se réduit, vous faites des mouvements détournés pour éviter de solliciter les muscles habituels. Le souci (et l’avantage), c’est que le corps humain s’adapte à peu près à toutes les situations. Au bout d’un certain temps vous ne sentirez même plus que vous ne faites pas le mouvement classique. Le problème, c’est que cela peut créer des déséquilibres beaucoup plus lourds sur le long terme.

Dès que vous commencez à remarquer que vous perdez beaucoup en souplesse, notamment au niveau des hanches, je vous conseille de vous mettre immédiatement à faire votre séance de stretching régulièrement. Bien entendu, cela n’est pas en remplacement de séances chez des professionnels (médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, etc…), mais en suppléments et toujours avec leur accord !

Devenir souple pour se sentir bien

Si vous avez déjà fait une séance d’assouplissement vous comprenez de quoi je veux parler, lorsque je dis “on se sent comme sur un nuage après s’être assoupli”. Bon, on ne vous cachera pas que la séance en elle-même peut être assez « physique » selon la méthode que vous employez ! Mais pourquoi travailler à devenir souple vous fait vous sentir aussi bien ?

Tigre qui dort

Tout d’abord parce que vous sécrétez de l’endorphine, que l’on appelle également l’hormone du bonheur. Ce qui fait qu’après votre séance vous vous sentez très bien. C’est d’ailleurs la même hormone qui est sécrétée durant le rapport sexuel !

La souplesse peut permettre de réduire ou même faire disparaître de petites douleurs auxquelles on ne faisait même plus attention. C’est un peu comme un petit caillou dans sa chaussure : on peut marcher avec, ça gêne, mais au bout d’un moment on n’y fait plus attention. Mais on se sent très bien après l’avoir enlevé !

La dernière raison est que cela va vous permettre de vous sentir à l’aise avec votre corps. Le fait de faire de la souplesse demande une bonne proprioception (le fait de savoir comment son corps se situe dans l’espace), et permet de la travailler. De ce fait vous serez plus à l’aise pour passer des endroits où vous n’auriez pas pensé pouvoir passer. Et hop ! on se faufile entre ces 3 personnes pour pouvoir atteindre notre RER.

Ce n’est pas la seule chose qui fait que les Arts Martiaux et les Sports de Combat me rendent heureux au quotidien. Si vous voulez en savoir plus lisez l’article en cliquant sur ce lien.

Devenir souple pour prévenir les blessures

Peluche Kermit blessée

En règle générale la souplesse est un excellent moyen de prévenir les blessures (1). Le fait qu’une de vos articulations soit plus souple (attention on ne parle pas ici d’hyperlaxité) vous permet de la protéger.

En gagnant en amplitude de mouvement, la zone de risque est plus éloignée des gestes que vous pouvez faire au quotidien, il y a donc moins de risque que vous y soyez confronté.

Par exemple, si vous n’avez pas assez d’amplitude au niveau des poignets, faire des pompes peut devenir douloureux et vous blesser. Ou tenir votre kimono en judo ou ju-jutsu brésilien peut devenir un vrai calvaire. Le fait de travailler votre souplesse va vous protéger et vous éviter des arrêts pour raison médicale ! =D

     Les raisons de devenir souple pour un pratiquant d’arts martiaux et sports de combat

La souplesse est une qualité physique comme les autres. Cela signifie que vous pouvez l’entraîner, tout comme votre force, mais qu’à force de ne pas l’utiliser vous la réduisez.

On va voir quelques avantages à avoir une souplesse développée dans la pratique des arts martiaux.

Pour la vitesse

Devenir plus souple va vous permettre de devenir plus rapide ! Eh oui, vous allez réussir à gagner en vitesse d’action grâce à la souplesse. Et cela s’explique assez facilement ! (Attention, il est ici question de souplesse articulaire et non de relâchement, même si les deux concepts sont assez liés comme vous allez le voir).

Cobra dressé
L’exemple même de la souplesse au service de la vitesse.

Lorsque vous étirez un muscle, le muscle opposé se contracte. Par exemple, lors de l’étirement du triceps, le biceps se contracte. Seulement, lorsque notre triceps commence à être trop étiré, le cerveau panique et envoie un signal de frein pour éviter la blessure. Le muscle qui s’étirait va donc se contracter, limitant son étirement. Et heureusement que ce réflexe existe, sinon nous nous blesserions bien plus souvent !

« Le réflexe myotatique déclenche une contraction d'un muscle 
en réponse à son propre étirement.
Il permet le maintien des postures dans l'espace en assurant une 
contraction légère des muscles, il s'agit du tonus musculaire. » (2)

Bon, vous me direz que ce n’est pas grave pour nous, on n’a pas besoin d’étirer notre triceps à fond ! On va illustrer cela avec un boxeur. Lorsqu’il frappe il contracte le triceps, ce qui signifie qu’il étire le biceps. Mais si le réflexe myotatique  se met en place, il ne pourra pas étirer le biceps à la vitesse voulu et il risque de perdre quelques millièmes de seconde qui peuvent lui coûter cher !

Un moyen de réussir à réduire l’impact que cet effet a sur nos combats est tout simplement de s’étirer régulièrement, et d’améliorer sa souplesse maximale. Il faut maîtriser sa souplesse en statique mais également en dynamique, de cette façon le corps est habitué à travailler dans une certaine amplitude et il mettra plus de temps avant d’engager le réflexe myotatique inverse. C’est un peu comme rendre plus aérodynamique un véhicule de course. Cela semble ne pas avoir d’influence mais ça peut changer l’issue finale !

Si vous souhaitez travailler la vitesse de vos déplacements on peut vous conseiller notre article : « le tabata pour améliorer ses déplacements en moins de 10 minutes« .

Pour la puissance

En premier lieu la puissance et la vitesse sont fortement liées, d’après la formule de calcul. Donc, si la vitesse augmente la puissance fait de même !

Homme ouvrant un pot de cornichons

En plus, si j’ai moins de “frein” sur mes mouvements, je gaspille moins d’énergie, je peux donc agir en consommant moins de carburant !

Mais il y a encore d’autres raisons qui font que devenir souple vous rend plus puissant. Il existe une méthode d’assouplissement qui s’appelle le contracté relâché. En contractant un muscle, il devrait se relâcher plus vite et plus fort. Cette méthode ne nécessite pas une contraction très longue, quelques millièmes de secondes suffisent. C’est pour cela que si vous enchaînez deux coups de poing du même poing, le second devrait être plus rapide et puissant (mais il est difficile techniquement et tactiquement de doubler une frappe). Vu que pour le deuxième vous contractez d’abord le biceps pour ramener le bras, puis vous l’étirer pour frapper, vous devriez développer plus de vitesse.  

Pour s’échapper d’un contrôle ou d’une projection

Panneau sortie de secours

Non José, reviens ! Ce n’était pas pour échapper au contrôle de police qu’on disait ça !

Lorsque vous êtes verrouillé, que cela soit en clé ou en déséquilibre, il est souvent difficile de s’échapper. Mais si vous avez plus de mobilité articulaire, vous augmentez le champ des possibles.

J’ai eu un partenaire qui ne pouvait pas subir de clé de poignet en flexion. Il était capable de poser la main quasiment à plat sur son avant-bras. Autant vous dire qu’il avait des facilités pour sortir des contrôles de poignet.

Devenir souple est un très bon moyen pour mieux esquiver les projections, car vous pourrez lever votre jambe plus haut sans perdre votre équilibre. Ou vous pourrez sortir vos hanches pour échapper au ippon seoi nage.

Menottes brisées

Je pense que c’est au sol que c’est encore le plus visible. J’ai souvent vu des personnes très souples se sortir de situations qui auraient été impossibles pour des personnes plus raides. Le fait de pouvoir mouvoir son corps sur des angles que l’on pas nécessairement l’habitude de voir peut surprendre l’adversaire. D’ailleurs c’est le thème de notre prochaine partie !

Pour surprendre votre adversaire

- José pourquoi tu as une guitare ?

- Meh, tu m’as dit de surprendre mon adversaire ! 

- Oui mais pas comme ça….

Vous êtes peut-être déjà tombé sur des vidéos de KO sur un salto ou quelque chose du genre ? Vous vous êtes dit “mais c’est improbable comme mouvement”. Et c’est justement parce que c’est improbable qu’un mouvement peut parfois être efficace, car en surprenant l’adversaire, ce dernier n’aura pas le temps de l’anticiper ou de se protéger.

Chat en gros plan

Et, comme par hasard, la souplesse augmente vos chances de faire des mouvements peu probables. Pourquoi les high kick sont-ils si dévastateurs ? Car ils sont fait avec la jambe qui est une partie lourde et dense du corps sur la tête qui est fragile, oui, mais pas seulement. Regardez des vidéos de KO en high kick en MMA (Mixed Martial Art) par exemple, je vous mets ici une vidéo (attention le contenu peut être choquant pour des enfants). Quasiment tous les KO qui sont faits sur un seul coup n’ont pas, ou presque pas, été protégés. Les adversaires sont surpris, du fait que celui qui lance le coup de pied n’a pas eu besoin de beaucoup de force pour lancer sa jambe, grâce à sa souplesse ! La souplesse, en réduisant les forces qui s’appliquent sur nous, réduit les appels.

Mais cela permet aussi d’avoir des angles d’attaque plus originaux qui peuvent déstabiliser l’adversaire. Je me souviens d’un KO que j’avais vu avec un kakato geri (coup avec le talon) sur le sommet du crâne en MMA (ou au Bellator je ne sais plus). Si quelqu’un retrouve la vidéo, mettez-la moi en commentaire. 🙂 Il se trouve que le sommet du crâne est fragile, mais difficile à atteindre. Parfois la souplesse peut beaucoup vous aider !

Devenir souple rend plus fort

D’après une étude, la souplesse d’un tennisman au niveau de ses articulations permet de prévenir ses blessures mais aussi d’améliorer son niveau physique dans l’ensemble. (3)

Il me semble assez facile d’étendre les résultats de cette étude à l’ensemble des sports. Je ne dis pas que chaque sportif doit devenir un gymnaste capable du grand écart, mais qu’un minimum est nécessaire pour pratiquer au mieux. Et nous allons voir quelques raisons qui font que la souplesse est nécessaire aux combattants.

Souplesse et isométrie

La souplesse demande un travail de gainage important, encore plus lorsqu’elle est faite de façon dynamique et contrôlée.

Femme dans une position de gainage

J’en parlais au début de cet article, le travail des frappes du pied de manière lente est un excellent exercice. On apprend beaucoup de chose :

  • le geste technique en soi
  • on développe la musculature nécessaire
  • on travaille sa souplesse dynamique
  • on travaille son mental en serrant les dents et en se chantant des chansons marrantes dans la tête.

Prenez les athlètes qui sont souples. Ils sont très souvent toniques (sauf quelques pratiques très à part comme la gym douce). La majorité des formes de Yoga sont très physiques, car on passe une très grosse partie du cours en gainage. Comme je le disais, pour relâcher un muscle, il faut contracter l’autre. On fait donc du renforcement musculaire de l’autre côté. En plus, ce genre de travail permet le renforcement des muscles profonds, qui sont les plus importants pour la santé.

Si vous voulez des exercices de gainage, vous pouvez regarder notre vidéo « S’entraîner dans un endroit restreint grâce au gainage« .

Souplesse et musculation

Le fait d’être plus souple va vous permettre de faire plus de mouvements de musculation avec plus de sécurité. Cela est d’autant plus vrai en street workout (entraînement sans matériel en extérieur).

Homme faisant une figure de street workout / break dance dans la rue

Si vous voulez faire des figures de musculation de street workout, le fait d’avoir une certaine amplitude articulaire va réduire les risques de blessure, comme dans n’importe quelle pratique. Mais sans la souplesse il y a des figures qui seront difficiles. Ne serait-ce que faire le pont. Si vous n’avez pas la souplesse du buste nécessaire cela peut s’avérer compliqué.

Mais pas d’inquiétude, dans notre programme souplesse on vous dit tout pour que vous deveniez aussi souple que le roseau ! Vous pouvez le télécharger en indiquant votre prénom et adresse mail  dans les formulaires en bas de chaque article et à droite de chaque page. Vous pourrez ainsi avoir accès à un ebook et une vidéo explicatifs  pour mettre en place un entraînement spécial souplesse. Et pour les 100 premières personnes qui téléchargeront ce programme, vous aurez aussi accès à un protocole d’application qui vous permettra de mettre en place ce programme dans votre entraînement quotidien ! 🙂

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux préférés et aux personnes à qui il pourrait être utile. Si vous voulez savoir si la musculation vous empêche d’être souple, c’est ici que ça se passe.

A très vite !

1: Stretching and Injury Prevention, An Obscure Relationship de Erik Witvrouw, Nele Mahieu, Lieven Danneels, Peter McNair

2: maxicours.com

3: Flexibility comparisons of junior elite teenir players to other athletes de T.Jeff Chandler, W.Ben Kibler et bien d’autres chercheurs

Shoshin, l’esprit du débutant

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Shoshin, l’esprit du débutant est une chose précieuse, qu’il faut préserver tout au long de notre pratique. Je m’en suis rendu compte il y a bien longtemps.

Lorsque je pratiquais depuis quelques années (cela devait faire 4 ans) en club, je m’entraînais environ 6h30 au club par semaine. Je baigne depuis ma petite enfance dans la culture des arts martiaux, mais je m’y suis mis sur le tard (vers 13 ans) à cause de problèmes de santé. J’ai abordé le problème de motivation que j’aurais pu avoir dans l’article comment rester motivé et continuer à progresser comme dans Karate Kid. Par contre mon grand frère a commencé tôt et s’est toujours entraîné sérieusement. C’est pour cela que l’histoire qui va suivre m’a fortement frappé.

Je m’entraînais donc depuis quelques années, mais j’avais conscience d’être loin d’avoir un excellent niveau. D’ailleurs je pense que l’on atteint jamais un excellent niveau, mais on en reparlera un peu plus loin. Il se trouve que j’ai croisé une personne dans les cours de judo de ma fac qui m’a dit “je viens ici pour voir comme ça, mais le judo j’ai fait le tour”. J’ai été très étonné, et je me suis dit qu’il devait pratiquer depuis longtemps pour parler ainsi. Seulement, lorsque je l’ai vu en pratique je n’ai pas trouvé qu’il avait un niveau exceptionnel. D’ailleurs il ne gagnait pas nécessairement tous ces combats. À la fin du cours je suis allé lui demander s’il était lassé par la pratique du judo. Il m’a dit que non, qu’il adorait, mais que pour lui c’était trop simple, qu’il n’avait plus rien à apprendre (je simplifie notre conversation).

Il est tout de même revenu à un second cours. Et j’ai remarqué une chose, il n’écoutait pas du tout les conseils du professeur ou de ses divers partenaires. C’est pour cela qu’il pensait avoir fait le tour, vu que sa pratique n’évoluait pas, il pensait être au sommet. Et ce qui l’empêchait de progresser, c’était le fait de penser qu’il était au sommet. Il avait perdu l’esprit du débutant, il se sentait inatteignable. C’est ce jour-là que je me suis promis de toujours faire en sorte de me rappeler à quel point je suis un débutant.

 

 

Shoshin, c’est avoir l’esprit du débutant à chaque instant

 

Cet article s’inscrit dans une série de 5 articles qui traitent des 5 états d’esprit que cherchent tous les combattants. Ce sont shoshin (l’esprit du débutant), fudoshin (l’esprit immuable), zanshin (l’esprit persistant), mushin (l’esprit vide) et senshin (l’esprit éveillé/purifié)

 

Shoshin, l’esprit qu’a le débutant

 

Fille qui empile des bous de bois

 

Les débutants pensent souvent qu’il leur manque quelque chose. Ce truc, qu’il manque au débutant c’est l’expérience. Mais ce qu’ils ne réalisent pas c’est qu’ils ont un gros avantage, ils ont l’esprit du débutant. Et c’est un atout formidable qu’il faut tâcher de garder tout au long de notre pratique !

"Je n'ai pas d'élève. Dès le commencement, j'ai voulu être l'ami de tous. 
Chacun de vous est mon professeur." 
                                        Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido

 

Mais c’est quoi Shoshin ?

 

L’esprit  du débutant est un état d’esprit où l’on est consciencieux et l’on  fait attention à tout ce que l’on fait. Lorsque nous démarrons une activité nous prêtons attention à chaque mouvement à chaque point précis que nous exécutons. Il faut que cela reste ainsi dans chaque instant de notre pratique.

 

Chien qui fixe objectif

 

Malheureusement, après quelque temps de pratique cet état d’esprit est perdu. Cela est plutôt mauvais pour notre progression mais aussi notre façon de pratiquer. Nous allons d’abord illustrer nos propos avec des exemples pour être sûrs que vous nous comprendrez bien puis on expliquera les conséquences que cela peut avoir.

 

Shoshin, c’est dès le salut

 

La plupart des arts martiaux et sports de combat commencent par un salut. Il est la marque de notre concentration.

Lorsque vous débutez dans votre nouvelle activité vous faites très attention à chaque point du salut, comment mettre les mains, les pieds, à quel instant  s’incliner, faire tel geste.

 

Deux enfants qui font du ski
Ces enfants sont concentrés pour ne pas tomber. C’est le shoshin qui les fait se concentrer.

 

Mais au fil du temps ce rituel est fait avec moins d’attention on agit par automatisme. Un peu comme un enfant à qui l’on montre comment enfiler des perles, vous êtes très consciencieux. Il faut réussir à préserver cette âme d’enfant, ou de débutant.

Souvent nous oublions de nous concentrer comme si tout était banal et facile. C’est très mauvais car nous ne sommes plus concentrés sur chaque instant, nous ne sommes plus dans l’instant présent. Il faut au contraire toujours veiller à faire un salut de qualité.

Le salut montre l’état d’esprit dans lequel on pratique (oui je t’ai vu José, tu peux t’asseoir pas la peine de faire le salto je t’ai remarqué).  

 

Shoshin, c’est aussi lorsque vous apprenez des techniques

 

Lorsque vous apprenez une technique, vous êtes en règle générale assez concentrés sur chaque détail et sur votre ressenti. Mais une fois que vous la connaissez, vous prenez l’habitude de la répéter un peu comme un robot (mais avec la puissance de calcul en moins). Pourtant c’est la phase la plus importante, celle que vous répéterez toute votre vie de pratiquant : l’entraînement.

 

Shoshin, un moyen de progresser plus vite

 

S’acharner à répéter un mouvement sans se concentrer sur celui-ci, va bien sûr vous faire progresser, mais à moins grande ampleur. Et vous augmentez le risque de blessure.

Il est prouvé aujourd’hui que lors la pratique de la musculation si nous sommes concentré sur le muscle qui travaille alors celui-ci progresse beaucoup plus vite. Il en va de même avec nos mouvements. Si on ne cherche pas à les améliorer alors on risque de ressentir moins vite ce qui cloche dans votre pratique. Ainsi cela prendra peut-être plus de temps développer ses aptitudes. 

Si vous voulez trouver d’autres moyens de progresser plus vite on vous conseille également la lecture de l’article « Dépasser ses limites grâce aux arts martiaux et sports de combat« .

 

Shoshin, c’est aussi pour le pratiquant avancé

 

Shoshin, c’est un moyen de continuer d’apprendre

 

Shoshin, c’est avoir un certain point de vue sur sa propre pratique. C’est resté humble. C’est réussir à se remettre en question dans ses idées, dans ses mouvements.

 

Un enfant qui explique à un autre

 

La concentration découle de shoshin, ce n’en n’est pas l’origine. Vu que vous ne vous sentez pas supérieur, vous êtes disponible pour apprendre. Si vous êtes certain de tout savoir, votre cerveau est déjà plein, il sera impossible d’y faire entrer quoi que ce soit. Moins vous serez certain de ce que vous savez, plus vous serez capable d’apprendre.

Bien sûr il ne faut pas négliger l’aspect de l’expérience qui vous permettra de cerner plus rapidement ce qui est bon ou mauvais pour vous. Oui on a tous déjà goûté la terre, et oui on a compris que c’était pas bon, pas la peine de recommencer !

Du point de vue un peu plus technique, on dit souvent que les mouvements ont trois niveaux de compréhension. Et souvent on pense que le troisième, le dernier que l’on obtient est plus important. Puis shoshin permet de reprendre le mouvement à sa première étape, parce qu’on ne progresse que comme ça. On renforce d’abord les bases et on grimpe dessus petit à petit. C’est le concept shu-ha-ri. Si vous souhaitez un article complet dessus faites le nous savoir.

Shoshin permet donc de renforcer notre fudoshin (esprit immuable), qui renforce notre confiance en nous. N’hésitez pas à lire cet article pour en savoir plus.

 

Escalier en colimaçons
L’apprentissage ressemble un peu à ces escaliers. On arrive toujours à un palier assez proche de celui d’avant et on refait un chemin similaire.

 

Shoshin, ce n’est pas que japonais

 


Statue de PlatonShoshin peut sembler très japonisant comme concept. Mais les philosophes occidentaux, à commencer par Platon, ont toujours préconisé l’étonnement. Et pour cela il faut être capable de faire table rase de nos convictions.

Einstein à dit : “Celui qui ne peut plus éprouver ni étonnement ni surprise, est pour ainsi dire mort : ses yeux sont éteints”. Cette phrase convient tout à fait à un combattant.

 

Shoshin, c’est une marque d’humilité

 

Développer l’esprit du débutant c’est aussi rester disponible et humble à n’importe quel niveau.

J’ai vu des maîtres (plus de 60 ans d’expérience) parler d’autres pratiquants en disant lui c’est un expert, j’ai appris avec lui, ou j’aimerais le rencontrer. Ils restent humbles et ouverts même si leur esprit critique s’est aiguisé.

 

Personnel qui présente les hommages

 

Et il faut qu’il en soit ainsi car nous ne pouvons progresser que si nous acceptons d’être critiqués. On apprend plus de nos erreurs que de nos réussites.

J’ai aussi pu voir des pratiquants assidus se concentrer sur le mouvement de base comme si c’était la première fois qu’ils l’apprenaient. Il n’est pas rare de voir des 8ème dan de karaté se concentrer sur un tsuki (coup de poing) de base pendant des heures. Lorsqu’on réalise le nombre d’heures de pratiques qu’ils ont derrière eux, comment pourrions-nous avoir l’arrogance de dire que nous n’avons pas besoin de nous concentrer sur ces mouvements ?

 

Shoshin, c’est faire peau neuve à chaque moment

 

Shoshin c’est ce qui nous permet de toujours progresser. On redécouvre la technique avec un esprit neuf. On est concentré sur le moment présent, on oublie ce que l’on connaît (ce fait de lâcher prise et de se concentrer sur l’instant présent est une constante dans tous les états d’esprits que nous étudierons).

 

Homme qui tire à l'arc

 

Lorsqu’on perd l’esprit du débutant on perd la capacité à être critiqué comme si la critique devenait une chose mauvaise et qu’elle  venait nous attaquer personnellement.

Shoshin évite que l’on s’enferme dans une pratique ennuyeuse, comme le jeune homme dont je parlais en introduction.

Shoshin, c’est détruire l’égo

 

Statue de mandelaShoshin c’est aussi la séparation entre nous et la pratique, c’est détruire l’ego. Si on met trop d’ego dans ce qu’on fait et si on y met trop de cœur alors on n’a pas assez de recul. Avoir de l’égo, c’est se limiter soi-même, car on empêche notre esprit d’apprendre à chaque moment.

La célèbre phrase de Mandela “Dans la vie je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends” est très applicable aux arts martiaux et aux sports de combat. Lorsque l’égo est détruit, lorsque nous ne nous voyons plus comme un expert mais comme un simple débutant, une défaite devient une leçon dont nous tirons parti.

 

Comment entraîner votre shoshin ?

 

Je vais maintenant vous donner quelques pistes pour que vous puissiez vérifier que vous entraînez toujours votre shoshin. Ce ne sont que de brèves idées, car ce sont des choses qui sont parfois difficiles à percevoir.

 

  • Tenez un carnet d’entraînement et marquez à chaque fois ce que vous avez appris à la fin de la séance. Que cela soit un nouveau ressenti, une nouvelle technique etc.. Cela vous permettra de vous rendre compte qu’il vous reste beaucoup à apprendre. En plus c’est un très bon moyen de se voir progresser.
  • Si un débutant vous donne son avis, un conseil ou vous pose une question, faites attention de bien l’écouter jusqu’au bout.
  • Pendant que le professeur parle ou montre un exercice observez un silence complet et essayer d’enregistrer un maximum les informations.
  • Acceptez de vous entraîner avec tout le monde, et travaillez le plus sincèrement  possible.

Si je devais associer shoshin à un élément cela serait sans doute le feu. C’est ce qui déclenche en nous un feu intérieur qui nous rend curieux et nous donne la force d’avancer. Lorsque nous perdons notre curiosité initiale ce feu diminue il est plus difficile de s’entraîner. Gardons un grand feu shoshin dans nos coeurs !

Si vous souhaitez aller plus loin dans cette recherche je vous conseille de lire  » Esprit Zen, esprit neuf » de Shunryu Suzuki qui traite de cet état d’esprit dans le zen.

Si cet article vous a plus n’hésitez pas à le partager un maximum et à commenter sur votre propre façon de voir shoshin. Si vous souhaitez lire un article pour vous aider à sortir de votre zone de confort pour développer votre shoshin je vous conseille de cliquer ici.

A très vite !

 

 

Carnaval d’articles : Dépasser ses limites

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Main sur un grillage barbelé

 

 

Vous avez peut-être déjà vu certains de nos articles avec un petit paragraphe au début expliquant que nous participions à un événement inter-blogueurs, ou un carnaval d’articles… et bien aujourd’hui, on lance notre propre carnaval !

Le thème : Dépasser ses limites

 

 

Le principe de cet événement

 

 

personne qui écrit

 

Le principe est simple. Tous les blogs qui le souhaitent écrivent un article sur le thème choisi. Tous les articles sont ensuite partagés sur les différents blogs afin de faire découvrir à leurs lecteurs de nouveaux thèmes, d’autres façons de traiter un sujet, et de nouvelles plumes.

Un article récapitulatif sera ensuite publié pour que vous puissiez retrouver tous les articles participant, et un ebook sera partagé et librement téléchargeable !

 

Si vous avez vous-même un blog (quel qu’en soit le domaine), cet événement peut vous intéresser ! Y participer vous permettra de partager votre point de vue avec des lecteurs qui ne vous connaissent pas encore et que vous pourriez intéresser ! Vous bénéficierez aussi de la promotion de l’eBook auprès des lecteurs de tous les sites participant, et donc d’une meilleure visibilité. Et enfin, rien de tel qu’un carnaval pour booster votre créativité et faire le plein de nouvelles idées !

Vous imaginez plusieurs articles qui vous donnent des astuces pour vous améliorer au quotidien ! Cela serait une arme de destruction massive dans le jeu de la vie, vous pourriez devenir meilleur, peu importe le domaine.

 

Pourquoi ce thème ?

 

La chose qui me marque le plus lorsque je fais un cours de ju-jutsu ce sont les phrases du type “tu peux le faire, mais pour moi c’est impossible”. Les personnes s’enferment dans des croyances limitantes. Cela est désastreux pour eux et leur progression, peu importe le domaine.

Il existe de nombreuses façons de réussir à dépasser ses limites et toutes ne fonctionnent pas de façon régulière. Un peu comme faire une bonne recette, cela fonctionne lorsqu’on a une technique qui nous convient, mais un jour on échoue quand même.

Le thème est large, cela prendre plusieurs formes. On peut très bien voir comment dépasser ses limites psychologiques comme la peur de faire quelque chose ou le fait de ne pas tenir un jeûne par exemple. Le dépassement physique est également de la partie. Comment aller plus loin dans ses exercices (plus de répétitions, plus de précisions, etc..) par exemple ? Mais également dépasser ses croyances limitantes sur une idée donnée. Laissez libre cours à vos idées, car plus il y aura d’idées d’horizons différents, mieux on sera armés pour se dépasser !

 

 

Les règles du jeu 

1. Qui peut participer ?

 

 

Artbitre de dos

 

Tout le monde peut participer, il vous suffit d’avoir un blog et de respecter les règles qui suivent. Attention, ceux qui ne respectent pas ces règles risquent un shido (faute au règlement qui peut entraîner l’exclusion) !

2. Quelle est la date limite pour participer ?

 

Votre article doit être publié et votre email envoyé avant le vendredi 31 mai 2019 à 23H59 (heure de Paris).

3. Comment participer ?

  • Votre article doit faire 500 mots au moins, et être écrit en français
  • Il doit porter sur le sujet “Dépasser ses limites” et ne pas être hors sujet
  • Il ne peut pas être composé, même partiellement, de contenu déjà publié ailleurs (Copyscape sera utilisé pour vérifier cela)
  • Livre vu à travers des lunettesEssayez de limiter les fautes.  Pour ceux qui cherchent un bon correcteur orthographique, en voilà un génial et bien plus efficace que celui intégré à Word). Si vous voulez une correction plus pertinente, avec des commentaires intéressants et enrichissants nous vous conseillons de contacter Henri-Pierre Juguet. C’est un écrivain et artiste, mais c’est également lui qui relit tous nos articles ! Voici son courriel : henripierrejuguet@gmail.com
  • Il ne peut pas contenir de liens affiliés (mais peut contenir un lien vers un livre dont vous parlez)
  • Vous ne pouvez pas promouvoir votre(vos) propre(s) livre(s)
  • Vous devez intégrer un paragraphe en début d’article présentant l’évènement, en insérant un lien vers Corps et Esprit Martial et plus particulièrement cet article (bien sûr vous pouvez aussi insérer un lien vers la page d’accueil, ou encore mieux, un article de ce blog que vous avez apprécié).
    Par exemple : Cet article participe à un carnaval d’articles (plusieurs blogueurs écrivent sur un même thème) proposé par le blog Corps et Esprit Martial. C’est un blog qui porte sur la préparation physique et mentale pour les arts martiaux et sports de combat. J’ai particulièrement aimé les conseils donnés dans l’article…
  • Veillez à ce que vos liens soient explicites (ou à les rajouter explicitement après le lien cliquable) pour que tous les lecteurs puissent y accéder dans le PDF
  • Une fois l’article publié avec le paragraphe, envoyez un email à contact@corps-et-esprit-martial.com avec le lien de votre article et une version word ET PDF
  • Je vérifierai que votre article suit bien toutes les règles du jeu. S’il ne les respecte pas, votre article ne pourra pas être pris en compte
  • Si votre article respecte bien les règles je vous enverrai un email pour vous confirmer la prise en compte de votre article dans cet évènement

4. Taille de votre article

 

Votre article doit faire au moins 500 mots.

 

5. Récapitulatif de l’article

 

Aux alentours de fin juin, je publierai l’article récapitulatif qui inclura une liste de tous les articles participant à l’évènement, avec un lien vers ceux-ci. Le classement des articles sera fait par ordre d’arrivée ! Premier arrivé, premier servi !

6. Publication du livre PDF

 

Livre en gros plan

 

Je publierai ensuite sur ce blog le livre PDF rassemblant tous les articles participants, et vous enverrai par email un lien que vous partagerez à votre tour !

Les participants ont le devoir de promouvoir ce livre auprès de leurs lecteurs en l’offrant en téléchargement dans un article de leur blog.

 

7. Règles importantes à respecter

 

Respectez impérativement ces règles pour que votre article soit accepté :

  • Votre article doit faire 500 mots au moins, et être écrit en français
  • Il doit porter sur le sujet “Dépasser ses limites” et ne pas être hors sujet
  • Il ne peut pas être composé, même partiellement, de contenu déjà publié ailleurs (Copyscape sera utilisé pour vérifier cela)
  • Veillez à ce que votre article soit bien corrigé
  • Il ne peut pas contenir de liens affiliés (hormis un lien vers un livre dont vous parlez)
  • Les auteurs n’ont pas le droit de promouvoir leur(s) propre(s) livre(s)
  • Vous devez intégrer un paragraphe en début d’article présentant l’évènement, en insérant un lien vers Corps et Esprit Martial et plus particulièrement cet article.
  • À la fin de l’événement, vous devez repartager le livre PDF contenant tous les articles

8. Blogs ne pouvant participer à l’opération

 

Les blogs interdits aux mineurs ou qui sont dans des thématiques illégales ou moralement douteuses (warez, etc.) ne peuvent pas participer à cet événement.

9. C’est parti !

 

Vous avez jusqu’au vendredi 31 mai 2019 à 23H59 pour publier votre article et envoyer votre email avec le lien de l’article et la version Word ou .odt et PDF de l’article !

 

 

Les arts martiaux ou les sports de combat sont-ils une activité pour enfant ?

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Enfant qui pratique le karate

 

 

Votre fille ou votre fils souhaite faire de la boxe thai, seulement il ou elle est encore (trop) jeune, pensez-vous ? Il y a un risque de blessure, son corps est encore frêle, peut-être que ce n’est pas une activité pour enfant.

Nous parlerons ici des bénéfices qu’un enfant a à tirer d’une pratique martiale. Le thème avait déjà été abordé dans l’article “pourquoi faire des arts martiaux ou des sports de combat”, mais des questions nous ont été posées. Nous ne parlerons donc pas d’exercices typiques, mais si cela vous intéresse, nous pouvons faire un article sur le sujet. Nous parlons d’une activité pour enfant, c’est à dire qui débuterait dès 3 ans (si le club a un cours adapté).

 

Enfant avec des gants de boxe

 

 

Avant toute chose, si vous connaissez un papa ou une maman qui hésite à mettre son fils au taekwondo ou à la boxe car ce n’est pas une activité pour enfant, alors partagez cet article avec lui (ou elle) !

 

Une activité pour enfant qui aide à l’apprentissage des règles sociales et lui permet de développer son autonomie

 

Lui créer un espace social différent

 

Les arts martiaux comme les sports de combat ont de nombreux avantages qui peuvent être utiles à vos enfants mais aussi vous permettre d’avoir de meilleures relations avec lui. Le fait d’être en permanence avec votre enfant ne l’aide pas nécessairement à développer une certaine autonomie, une activité externe devrait le faire !

Si vous vivez dans un “quartier chaud” et que votre enfant a du mal à s’épanouir, lui faire pratiquer un art martial ou un sport de combat peut l’aider à se construire.

Lorsqu’on enfile notre tenue, il n’y a plus de milieu socio-professionnel visible par le vêtement. C’est un excellent moyen pour lui de rencontrer d’autres personnes et de se créer de nouvelles fréquentations. C’est aussi le moment de s’émanciper, et de trouver sa place en tant qu’individu.

Il n’est plus dans le contexte habituel de l’autorité (la maison ou l’école). Il peut avoir un rapport plus complice avec son professeur de karate qu’avec son institutrice par exemple.

 

Règles de la vie en communauté

 

Il arrive qu’à certaines périodes de la jeunesse, la vie en communauté, et notamment ses règles, puisse poser des problèmes. Non fils de José, tu ne brûles pas cette nappe, elle ne t’a rien fait !

 

Compétition taekwondo enfant

 

Le dojo ou le ring sont d’excellents endroits pour apprendre les règles. Il y règne une atmosphère particulière qui fait qu’on est plus réceptif. Le fait de changer de lieu social fait que l’on accepte les règles.

Lorsque vous êtes disqualifié d’une compétition pour manque de respect au règlement, cela peut être très frustrant, mais c’est une bonne leçon. Ou encore, lorsque le professeur vous réprimande parce que vous n’avez pas salué le tatami en montant. Ce sont des petites règles, qui font que l’on apprend le cadre social tout en s’amusant.

Pour ces raisons que je pense que les arts martiaux ou les sports de combat sont une excellent activité pour enfant.

 

Lui donner confiance en soi

 

A l’opposé des fortes têtes, il existe des enfants très effacés qui ont besoin d’apprendre à s’affirmer. Leur faire pratiquer un sport de combat ou un art martial peut les aider à cela. Car il faut avoir confiance en soi pour se mettre debout, face à quelqu’un, avec l’intention d’en découdre.

Cette confiance peut aider vos enfants à se construire tout au long de leur vie. Ils apprennent notamment la gestion du stress, lors d’un passage de grade ou d’une compétition par exemple.

 

Enfant qui montre a un autre comment faire un mouvement

 

C’est aussi un moment où l’enfant apprend à vaincre ses peurs et à se dépasser. Pour ma part j’ai vaincu ma phobie grâce aux arts martiaux (je vous mets le lien de l’article ⇒ ICI).

Mais par exemple j’ai un élève qui est atteint d’un trouble du spectre autistique. Les parents sont étonnés de la façon dont il arrive à se rapprocher des autres en cours de ju-jutsu, il a pris confiance en lui de façon surprenante. Ce qui les a le plus marqués, c’est le fait qu’il me laisse le prendre dans mes bras sans rechigner, alors qu’ils ont du mal à lui faire un câlin plus de 3 secondes. Comme je leur disais, ce n’est pas le même rapport, mais c’est très appréciable de savoir que l’on aide un enfant à se sentir mieux !

 

Lui apprendre à gérer ses émotions

 

Enfin, les enfants ont souvent du mal à gérer leurs émotions, encore plus s’ils sont hypersensibles. Un enfant pratiquant un sport de combat va devoir gérer ses émotions. Si il gagne son premier combat et se laisse emporter par sa joie, il perdra le second.

De même, il va devoir apprendre à rester calme durant l’affrontement, ou durant sa pratique, pour ne pas perdre le contrôle.

 

Enfant qui crie

 

On a tous déjà vécu un moment où l’on été trop sûr de soi et on a échoué à quelque chose. Les arts martiaux apprennent à mettre un peu de distance entre nous et ce qui nous arrive. Certains disent des arts martiaux qu’ils sont une forme de méditation en mouvement. La méditation permet de remettre de l’ordre dans ces émotions et de mieux les gérer.

C’est pour cela que pratiquer un sport de combat ou un art martial est totalement une activité pour enfant, si l’enseignement y est adapté, bien entendu. Si vous commencez par faire faire des pompes à des enfants de 8 ans c’est qu’il y a un problème !

 

Se concentrer

 

La concentration est quelque chose d’assez difficile à obtenir, il est compliqué de se dire “bon maintenant ça suffit je suis concentré”. Seulement, lorsque vous pratiquez les arts martiaux ou les sports de combat, il faut être concentré, car vous n’êtes pas seul. Vous devez contrôler vos mouvements et ceux de votre partenaire, pour vous améliorer, mais aussi pour éviter toute blessure.

Si cela est compliqué pour un adulte, c’est encore plus difficile pour un enfant. Autrement dit, il va devoir apprendre à se concentrer et focaliser son attention. Cela en fait une excellente activité pour enfant, notamment ceux qui sont TDA/H ou hyperactif. Nous avons d’ailleurs écrit cet article sur le rapport entre le TDA/H et les arts martiaux.

Mais ces disciplines ont également des bénéfices physiques pour les enfants.

 

 

Une évolution physique, ou pourquoi les arts martiaux comme les sports de combat sont une activité pour enfant

 

Meilleure coordination

 

La coordination est le fait de réussir à faire deux mouvements en même temps. Certaines pratiques permettent de développer notre coordination, comme apprendre un instrument de musique. Pour moi les arts martiaux et les sports de combat sont également un excellent vecteur d’amélioration sur ce point.

Lorsque vous apprenez n’importe quelle discipline dans ce milieu, la coordination est nécessaire. Il faut être capable de se déplacer tout en faisant une action sur son adversaire (déséquilibre, frappe, blocage,etc…). Et parfois il faut être capable de faire plus de 4 choses en même temps.

Par exemple certaines projections demandent de :

  • se déplacer de façon circulaire
  • tirer son adversaire du bras gauche
  • pousser du bras droit sur le col de l’adversaire
  • balayer le pied
  • créer un léger déplacement sur l’avant avec les hanches

 

Enfant qui tombe du vélo

 

Bien sûr, on ne demande pas à un enfant d’intellectualiser tout cela, on va lui montrer le mouvement et il va le reproduire. L’homme est fait pour agir par mimétisme. Mais ce n’est pas parce qu’on ne lui dit pas de le faire qu’il ne va pas le faire. Autrement dit, il va améliorer sa coordination sans s’en apercevoir.

En quoi cela en fait-il une activité pour enfant me direz-vous ? Vous n’en avez pas ras le bol de le voir tomber parce qu’il a du mal à avancer un pied après l’autre, et d’avoir peur qu’il se fasse mal ? Voilà qui devrait lui permettre de s’améliorer dans un milieu sécurisé. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

 

Meilleur proprioception

 

La proprioception c’est la conscience physique que l’on a de son corps dans l’espace et des relations entre ses différents segments.

Dans tous les sports de combat ou arts martiaux, la proprioception est très importante. Il faut que je sache exactement comment mon corps se situe dans l’espace si je veux pouvoir engager une action coordonnée, avec mes propres membres mais également ceux de mon partenaire.

Pour votre enfant, cela va lui permettre d’éviter de se cogner sans arrêt à la table par exemple.

 

Enfant mettant un coup de pied

 

D’ailleurs, je pense qu’il y a un autre élément qui va développer cette notion, c’est le fait de regarder partout constamment. Lorsqu’on fait des arts martiaux, on doit être alerte à tous les indices nous laissant deviner les mouvements de notre partenaire. On doit être constamment vigilant.

Cela peut apprendre à votre enfant à mieux gérer ses actions, ne plus faire tomber son verre, ou peut-être lui faire prendre conscience que laisser un objet en coin de table est risqué ! Le service en cristal de Grand-Mère vous remerciera d’avoir mis votre fille au judo dans son enfance !

 

Apprendre à tomber

 

Dessin d'un homme qui tombe avec son assietteCes disciplines évitent à vos enfants de tomber, mais cela ne veut pas dire qu’il ne tombera plus jamais. Mais rassurez-vous, cela reste une très bonne opportunité, car votre progéniture va apprendre à chuter.

Non, je ne suis pas fou, ils vont apprendre à tomber au sol ! Mais, me direz-vous, on ne veut pas qu’ils tombent ! Vous êtes adultes, vous maîtrisez votre corps, et je suis certain que vous vous rappelez de la dernière fois que vous êtes tombé (ou que ce n’est pas passé loin). Le risque 0 n’existe pas !

Si vous mettez votre enfant à la lutte par exemple, qui propose une activité pour enfant bien entendu, eh bien il va apprendre à se réceptionner !

Il n’y a pas si longtemps sur notre page Facebook nous avons fait un post pour parler des “plus belles chutes effectuées dans la vie courante”. Vous seriez étonné, de voir le nombre de personnes qui se sont sorties de situations périlleuses (accident de vélo ou moto, chute sur un pont glissant, etc…) sans bobo. D’ailleurs, si vous aussi vous avez une chute à raconter, n’hésitez pas à mettre un commentaire.

 

Saut en parachute

 

Pour vous délier la langue je vous raconte la mienne. J’étais debout sur une barrière (1m50 de hauteur), et le sol était rocailleux et irrégulier. Je me suis coincé le lacet (qui n’était pas noué) et je suis tombé en arrière. Les personnes avec moi on fait une drôle de grimace (ils ont apparemment eu peur pour moi), mais j’ai fait une chute claquée type judo, et pas de bobo. Ah, si ! j’avais la main un peu rouge, mais comparé à ce que je risquais ce n’est pas grand chose !

Pour moi l’apprentissage des chutes est quelque chose de primordial. On remarque que vers l’âge de 8 ans l’enfant commence à éprouver des réticences à chuter, qu’il est moins à l’aise avec le contact au sol. Une activité pour enfant du type ju-jutsu par exemple, peut le réconcilier et lui éviter un mauvais réflexe !

 

Exercices de mobilités

 

Dans les arts martiaux et les sports de combat, la mobilité est importante. Si l’on veut réussir à surprendre son adversaire, il faut avoir le plus de mobilité possible.

Les arts martiaux vont aider vos enfants à se sentir mieux, plus efficaces et mobiles. Ils vont apprendre à se lever sans s’abîmer les genoux ou à bouger à 4 pattes sans se faire mal.

Vous vous demandez en quoi c’est super pour vos enfants ? Tout d’abord, ils vont se sentir bien dans leur propre corps s’ils le maîtrisent mieux. Surtout, il y a plus de chance qu’ils passent du temps à faire des jeux avec leurs amis, plutôt que de regarder des écrans, car ils auront une plus grande variété de jeux possible.

J’aime beaucoup faire le test suivant. Dans le premier quart de l’année je laisse les enfants jouer comme ils le veulent sur une partie du cours. En fin d’année je réitère. Il est amusant de voir combien les mouvements qu’ils ont appris dans l’année sont utilisés dans leurs jeux !

Voilà, cet article se termine, mais le sujet des enfants est inépuisable, donc si vous avez d’autres questions n’hésitez pas à nous les poser. Si vous vous demandez quel art martial (ou sport de combat) choisir comme activité pour votre enfant, lisez l’article !

A très vite !

 

 

L’auto-apprentissage des arts martiaux est-il possible ?

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Enfant apprenant seul

 

 

Aujourd’hui nous participons à un carnaval d’articles. Vous commencez à en avoir l’habitude si vous nous suivez depuis un moment, mais je rappelle pour les nouveaux arrivants. C’est un évènement inter-blogueurs, où plusieurs blogs travaillent sur un thème unique, qui est l’auto-apprentissage dans ce cas précis. Ce carnaval est proposé par Leïla du blog chien ludique, un blog sur le thème du dressage canin. J’aime beaucoup l’approche de ce blog qui est fait sur le jeu et la complicité avec l’animal. Je pense que l’article courir avec son chien devrait particulièrement vous plaire. 😉

 

Homme regardant sa montre

 

Je suis presque certain qu’il vous est arrivé une des situations suivantes :

  • Vous dire “Si j’avais le temps je voudrais apprendre ça
  • Penser : “Si je pouvais apprendre à ce moment-là je pourrais enfin faire cette chose que je rêve de faire depuis des années”

Si vous êtes dans ce cas nous allons parler de quelque chose qui va peut-être changer votre vie : l’auto-apprentissage, c’est à dire le fait d’apprendre seul. Seulement, dans le cas des apprentissages sportifs, surtout celui des arts martiaux, l’auto-apprentissage semble être très controversé. Pourtant les vidéos sur ce thème fleurissent de plus en plus sur le net. Je vais vous donner mon avis sur cette polémique.

On ne parlera ici que des spécificités de l’auto-apprentissage des arts martiaux,  en mettant de côté les difficultés communes à tout apprentissage (motivation,  organisation, etc…)

 

 

L’auto-apprentissage des arts martiaux est-elle freinée par leur complexité ?

 

Les arts martiaux sont très complexes. Ils ne nécessitent pas l’apprentissage d’un seul geste comme dans la plupart des sports, mais de nombreux enchaînements et des mouvements très différents. Par exemple, un sprinteur doit apprendre un seul geste, la course (même si cela nécessite de nombreux exercices différents) alors qu’un gymnaste doit apprendre de nombreuses compétences différentes parce qu’il a des mouvements très divers. Il doit être souple, mais également puissant. Attention, j’insiste, je ne dis pas que l’un est plus difficile que l’autre, mais que la complexité d’un sport le rend plus difficilement accessible à l’auto-apprentissage.

 

Labyrinthe
Le chemin pour s’améliorer est parfois… compliqué

 

La préparation technique

 

Les arts martiaux peuvent se travailler seuls ou à deux.  Chacun choisit une pratique qui lui convient,  qui l’attire, qui lui fait envie. Par exemple si vous préférez les katas ou les pomsae le travail seul est plus adapté.  Alors que si vous voulez travailler la self-défense, même s’il y a des choses que l’on peut faire comme on vous le montre dans notre blog par exemple,  le travail à deux est nécessaire.

Seulement, chacune de ces méthodes à des limites. Lorsqu’on travaille seul et sans professeur il est très difficile de ressentir ses erreurs.  Pourtant c’est l’erreur qui nous fait progresser (si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à aller lire notre article sur ce thème).  Par exemple si vous vous penchez en avant. Seul il sera difficile de vous en rendre compte alors que si vous êtes deux vous le sentirez immédiatement. Par contre,  l’auto-apprentissage seul vous permet d’être totalement libre.  Vous vous entraînez où et quand vous voulez.

Alors que si vous choisissez de pratiquer à 2 il faudra trouver des moments où vous serez disponible à deux. Mais cela pourrait aussi vous motiver,  car vous serez engagés auprès d’une personne.

Les techniques divergent selon les styles et les écoles donc c’est assez difficile de vous guider dans ce domaine.  Mais il faut trouver quelqu’un de très pédagogue qui va être capable de bien expliquer le mouvement tout en anticipant les erreurs.  Je vous conseille notamment la chaîne YouTube dojo online si vous êtes intéressé par le ju-jutsu.

 

La préparation mentale

 

Dessin d'un cerveau avec "reset your mind"Nous avons déjà parlé de ce sujet,  mais la préparation mentale est largement accessible en auto-apprentissage. Vous pouvez très bien vous habituer à dépasser vos limites au quotidien que ce soit en faisant du gainage ou de la course à pied avec votre toutou.

La préparation mentale c’est aussi de la lecture ou du visionnage de vidéo afin de vous former et de vous permettre de progresser. Des choses que l’on peut généralement faire en auto-apprentissage.

Si vous souhaitez en savoir plus, lisez notre article sur la préparation mentale pour les arts martiaux et les sports de combat.

 

La préparation physique

 

Une femme et un homme faisant des pompes à 1 bras

 

La préparation physique est la plus piégeuse. Vous pouvez pratiquer pour progresser dans une direction et cous retrouver à aller dans la direction opposée. Si vous faites des exercices qui ne sont pas adaptés, vous risquez de ne pas avoir le résultat escompté.

Par exemple, au début de ma pratique des arts martiaux, j’ai voulu avoir des coups de poing plus rapides. J’ai fait des pompes lestées à un tempo lent. Seulement cette méthode n’est pas efficace il faut y ajouter un exercice pour travailler son explosivité.  Sans cela j’augmentais mon volume musculaire sans travailler la capacité que je souhaitais.

 

L’auto-apprentissage, un chemin long mais possible à certaines conditions

 

Malgré toutes ces complexités il existe des possibilités d’auto-apprentissage des arts martiaux. J’ai entendu parler d’un dojo de karate où les enseignants ont commencé par de l’auto-apprentissage avant qu’un Sensei arrive dans leur région. Ils ont alors pris des cours avec lui et sont devenus instructeurs à leur tour !

Par contre, pour réussir votre apprentissage il va falloir respecter certaines règles.

 

Être assidu

 

Lorsqu’on commence à travailler quelque chose (peu importe quoi) par auto-apprentissage il faut également être auto-discipliné. Par exemple j’apprends le japonais seul,  j’ai fait le choix d’avancer lentement mais je fais environ 5 minutes par jour. C’est dans mon emploi du temps quotidien et de ce fait je progresse.

Seulement, beaucoup de personnes n’agissent pas ainsi et de ce fait ne progressent pas. Il vaut mieux que vous fassiez 1h tous les deux jours que 3h une fois par semaine.

Notez dans votre emploi du temps le moment où vous souhaitez vous entraîner et ce que vous allez faire en avance. Vous gagnerez en rigueur et vous progresserez bien plus vite.

 

Être juste envers vous-même

 

Yeux d'un animal

 

Lorsqu’on est seul on peut facilement penser que l’on fait tout ce qu’il faut comme il le faut. Vu que personne n’est présent pour nous corriger et nous montrer nos erreurs on a vite fait de se voir meilleur qu’on n’est.

Il faut garder le shoshin,  l’esprit du débutant et garder en tête qu’il y a toujours meilleur que nous. Si vous voulez en savoir plus sur shoshin, lisez cet article qui lui est dédié ! =)

Nous avons aujourd’hui un moyen très efficace de sortir de cette illusion:  la caméra ou votre smartphone. Bien plus efficace que le miroir, car vous restez concentré sur ce que vous faites, c’est un outil parfait pour l’auto-apprentissage. Vous pouvez comparer vos mouvements avec ceux qui vous sont montrés et briser vos illusions.

 

La réalité est parfois dure, mais si on l’évite, notre pratique n’a aucun sens.

 

Ne pas se disperser

 

Sur le net on peut trouver des tonnes et des tonnes de choses qui nous intéressent. Et le piège est de vouloir les apprendre toutes en même temps. Si vous vous dispersez vous ne pourrez pas apprendre correctement, pour deux raisons.

La première est que vous allez diviser votre temps de pratique de chaque discipline par deux. Donc cela va ralentir vos progrès.

 

Cible avec des fléchettes

 

La seconde est qu’il existe également le risque que vous vous mélangiez les pinceaux entre les mouvements , ce qui ne fera que retarder votre progression.

Il faut prendre le temps de choisir la méthode que l’on veut suivre et bien la suivre !

 

Trouver un contenu de qualité et bien expliqué

 

Les trois composantes dont on a parlé précédemment sont appelées shin (esprit = entraînement mental) gi (la technique) tai (le corps = entraînement physique) en japonais. Il faut entraîner ces trois parties pour devenir un combattant accompli.

Logo "100% quality"Il y a quelques années je me suis fait une réflexion. En France on trouve beaucoup de supports pour la technique (gi), alors que l’entraînement mental et l’entraînement physique spécifique aux arts martiaux sont assez rares. On trouve parfois des vidéos ou des articles intéressants, mais je n’ai rien trouvé de complet (même si aujourd’hui certaines chaînes You Tube s’y mettent). C’est pour cela qu’est né notre blog Corps et Esprit Martial. Nous souhaitons combler ce vide.

 

Mais si vous lisez les bons livres, et que vous vous renseignez bien vous pouvez faire vous-même votre propre préparation physique et mentale. Seulement cela va vous prendre beaucoup de temps. Il est possible de faire un auto-apprentissage de qualité, à condition de trouver les bons supports et de fouiller plus loin que ce qui est dit. Sinon vous pouvez aussi nous suivre sur les réseaux sociaux pour prendre les exercices qui vous intéressent.

 

 

Les limites de l’auto-apprentissage

 

L’auto-apprentissage est possible, mais il possède des limites et des contraintes.

 

L’auto-apprentissage limite le nombre de partenaires

 

L’un des plus gros problèmes de l’auto-apprentissage des arts martiaux est le fait que le nombre de partenaires est limité. Le fait de ne pratiquer que seul ou qu’avec un ou deux partenaires est un gros inconvénient.

Le premier intérêt à varier ses partenaires est de s’adapter à tous les gabarits. Par exemple si votre unique partenaire est plus grand que vous vous prendrez des habitudes efficaces contre une personne plus grande mais qui pourraient être mauvaises face à une personne plus petite.

Le deuxième intérêt que l’on a à changer régulièrement de partenaire est de s’adapter aux différentes façons de bouger.  Si vous ne combattez jamais de personnes qui ont un rythme rapide ou qui ont plus tendance à esquiver vous serez décontenancé.  

 

Groupe d'aïkido qui travaille

 

Si vous alternez vos partenaires cela vous permet de mieux ressentir vos défauts et de progresser plus vite. Par exemple, peut-être que votre partenaire se laisse un peu trop faire sur le balayage et vous ne vous rendez pas compte que vous n’êtes pas efficace. Ou au contraire peut-être qu’il est trop ancré et que vous n’arrivez pas à travailler. En changeant de partenaire vous vous rendrez compte de tout ça et cela vous permettra de progresser bien plus vite.

Cependant le fait de pratiquer toujours avec les mêmes personnes permet parfois de mieux s’entraîner.  On se connaît, on connaît la façon de bouger de notre ami de tatami, on peut accélérer et se sentir plus en confiance. En étant plus à l’aise on peut donc avancer beaucoup plus vite. Seulement, il est parfois intéressant de savoir se confronter aux autres.

 

Risque de blessure

 

Image d'un dojoLe rôle des enseignants est en partie d’éviter les blessures. Les erreurs possibles qui peuvent entraîner une blessure sont très nombreuses, ce qui les rend difficiles à énumérer dans les supports d’auto-apprentissage. Il est difficile de toutes les anticiper. Surtout que certaines blessures ne sont pas aussi franches qu’un bras cassé. Vous pouvez très bien vous faire une tendinite si vous répétez un mauvais mouvement par exemple. C’est pour cela qu’il est très important de bien vérifier que vos mouvements sont corrects.

Il y a également des risques dus aux infrastructures. Lorsque vous apprenez les arts martiaux ou les sports de combat dans une salle spécialisée, tout est fait pour votre sécurité. Le sol, les murs, tout est prévu pour éviter le moindre problème. Mais en auto-apprentissage dans votre salon vous risquez de glisser et de vous cogner sur la table par exemple. Veillez à toujours avoir un espace propice à votre pratique.

 

Pas de correction

 

Deux panneaux "right", "wrong"

L’erreur est une marque de progression, nous en avons déjà parlé. Mais ce qui est très intéressant c’est la remédiation que l’on va faire sur cette erreur. Si vous n’avez personne pour vous dire “descends plus sur cette projection pour gagner en stabilité” alors la progression devient plus compliquée.

 

L’erreur est une marque positive de votre progression, mais si vous ne savez pas comment la traiter cela risque de vous pénaliser. N’hésitez pas à lire notre article sur le sujet !

Le problème vient du fait qu’un même symptôme peut avoir des causes différentes. Je me souviens d’un cours où deux élèves avaient le même problème : ils n’arrivaient pas à déséquilibrer leur partenaire. Pendant que je conseillais le premier, en lui disant d’avancer un peu plus sur son mouvement, celui d’à côté a écouté et à voulu faire la même chose. Résultat : cela n’a rien changé pour lui, car son problème à lui n’était pas son déplacement, qui était bon, mais sa posture (il se penchait en arrière et perdait lui-même l’équilibre). Une même conséquence deux causes différentes, c’est pourquoi donner des conseils peut être difficile. 

Merci d’avoir lu cet article. S’il vous a plu n’hésitez pas à fouiller sur notre blog et à nous suivre sur les réseaux sociaux. Je remercie Leïla de nous avoir permis de nous exprimer sur ce sujet.

 

A très vite !

 

Ma pire erreur dans une épreuve d’endurance

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Marshmalow dans un peau en verre

Cet article fait partie d’un “événement interblogueurs” organisé par Elodie du blog Recettes de sportifConcrètement, il s’agit d’un événement où plusieurs blogueurs s’expriment sur un sujet imposé. Le thème de cet événement  est : “Ma pire erreur d’alimentation lors d’une épreuve d’endurance“. L’objectif est de vous faire découvrir des blogueurs de différents horizons grâce à des conseils qu’ils partageront sur le thème proposé. 

Si vous voulez un eBook avec les 5 récits des blogs participants, c’est sur ce lien que cela se passe ! 

 

Coureur sur une route

 

Le mot endurance peut vouloir dire bien des choses. On peut endurer une épreuve qui est difficile à supporter, psychologiquement ou physiquement. On peut également parler de la filière énergétique aérobie, autrement appelée la filière d’endurance (et même s’il y a un lien ce n’est pas tout le temps la même chose). Nous nous attarderons dans cet article à la définition suivante : exercice de longue durée ayant une intensité relativement faible. Une course à pied où l’on peut chanter, une balade à vélo, etc. Ce qui est intéressant, c’est que souvent le musculaire compte autant que le mental dans ce type d’exercice où il faut endurer psychologiquement la douleur continue.

Même si je ne suis pas le roi de l’endurance, j’ai fait quelques épreuves, et j’apprécie ses bienfaits autant que sa pratique. Et comme beaucoup de personnes, j’ai fait des tests d’alimentation ; pour voir ce qui me conviendrait le mieux. Je vais vous raconter ici comment je n’ai pas fait une fois, mais deux fois la même erreur. Eh oui ! quand on veut pas apprendre de ses erreurs on souffre deux fois plus !

 

 

Deux exercices bien différents

 

Une randonnée en montagne

 

Ma toute première randonnée d’une journée. J’ai une vingtaine d’années, j’aime le sport, je m’éclate, et je décide de faire une petite randonnée en montagne avec des amis. On va aller se découvrir de beaux paysages, profiter du beau temps, prendre l’air frais.

On est vraiment sur une activité d’endurance typique, avec de l’intensité assez basse et une durée très élevée. Avec les amis on a prévu des repas à emporter. Tout semble prêt pour une super randonnée. Rien ne laissait présager que ma pire erreur d’alimentation rôdait, prête à m’attaquer vicieusement sans que je m’y attende…

 

Femme qui cours dans un couché de soleil

 

Un stage 24 heures

 

Si vous nous suivez sur notre blog vous avez certainement entendu parler du stage 24 heures dans une de nos vidéos, et prochainement vous pourrez même vous frotter à l’épreuve. Mais c’est quoi au juste ?

Luminaire "open 24 hours"C’est 24 heures de pratique, sans gros temps de pause. Vous passez 24 heures à pratiquer, améliorer votre technique, vos réflexes, etc. Bien entendu cette pratique se fait dans le respect du corps. D’ailleurs je n’ai encore jamais vu de blessé sérieux (autre qu’une petite griffure ou un bleu) durant un stage de cette durée. En fait, c’est une vraie épreuve d’endurance. Même si l’on travaille parfois avec beaucoup d’intensité, ce qui nous fait tenir 24 heures c’est le fait d’être endurant.

Cette épreuve est un excellent moyen de faire votre préparation mentale. Si vous ne connaissez pas la préparation mentale on vous conseille de lire cet article.

C’était donc mon 3ème stage 24 heures, j’avais 22 ans. J’étais à la fois pratiquant et animateur. Le stage se passait très très bien. Jusqu’au moment où j’ai payé très cher ma pire erreur d’alimentation.

 

Ma pire erreur d’alimentation, où comment se retrouver trahi par son propre corps

 

Le carburant de votre corps

 

Pompe à essenceDe façon très schématique votre corps a besoin de nutriments pour réussir à créer de l’énergie et du mouvement. Si vous absorbez ce dont il a besoin il n’y a pas de problème, mais si vous en mettez trop, ou que vous ne mettez pas ce qu’il faut, attention aux dégâts. C’est pourquoi il est nécessaire de faire attention à notre alimentation.

Lorsqu’on pratique les arts martiaux et les sports de combat, on est souvent moins familiarisé avec les besoins du corps pendant les épreuves de longue durée. Surtout quand on est, comme je l’étais, un jeune chien fou pas tout à fait renseigné.

Donc, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de bien vous renseigner sur les besoins de votre corps, surtout lorsque vous sortez de votre zone de confort, pour éviter des blessures inutiles. Moi j’aurais bien aimé esquiver ma pire erreur d’alimentation.

 

Le sel m’a trahi

 

Avez-vous remarqué que votre transpiration est salée ? Votre corps a besoin de sel lors de votre activité physique. En règle générale on mange suffisamment de sel dans notre alimentation quotidienne pour subvenir aux besoins pour une pratique d’environ 2 heures.

 

Sel avec des cuillères

 

Mais lorsqu’on a une une pratique plus longue, il faut se méfier. Ma pire erreur d’alimentation, cela a été de privilégier le sucre par rapport au sel. Lors de mes deux épreuves d’endurance que je vous ai présentées, je suis parti avec des fruits secs, de l’eau, des agrumes. Mais, même si j’en avais, j’ai mangé peu de produits salés. Et lors de ces épreuves j’ai tendance à préférer manger sucré.

 

Les effets du manque de sel

 

Dans les deux cas j’ai payé cher ma pire erreur d’alimentation. Des crampes fulgurantes, et longues à dissiper.

Dans le cas du stage 24 heures, qui est la première manifestation de ce manque de sel, ce fut très douloureux. Une crampe qui m’a pris le mollet droit en plein travail au sol. Mon mollet était contracté, impossible de me relever. J’avais l’air malin ! J’ai quand même pu repartir m’entraîner après un temps de repos. Et le lendemain, mon mollet été encore tout contracté de cette terrible épreuve.

 

Footballeur qui a une crampe
J’étais un peu comme ça…

 

Pour la randonnée, je m’étais dit que cela irait, vu que c’est bien moins impressionnant qu’un stage 24 heures. La crampe m’a pris sous le pied gauche, en pleine montée. Cela nous a forcés à faire une pause de 30 minutes, mais la douleur avait totalement disparu le lendemain.

Dans les deux cas j’ai appliqué le même protocole. Étirer le muscle, boire de l’eau, manger un peu de sel, attendre et mobiliser l’articulation. Heureusement qu’il n’y a pas eu de conséquences plus lourdes ! J’aurais pu tomber et me blesser par exemple.

 

Ce que ça a changé dans mon alimentation

 

Plateau de charcuterieMaintenant je fais comme mon ami José, je pars avec de la charcuterie à chaque stage 24 heures ou épreuve de longue durée. Mais bon c’est assez gras et je sais que tout le monde n’aime pas faire des chutes ou combattre après un bon saucisson. Alors, au cas où, je prends aussi des noix de cajou salées par exemple, des chips ou de la viande séchée.

 

Oléagineux sur une table (noix, noix de cajou, noisettes, amandes..)Je sais bien que ce ne sont pas les meilleurs aliments pour ce type d’épreuve, mais j’ai bien compris une chose. Si ce que j’ai ne me fait pas envie, je ne le mangerai pas. Il faut toujours avoir des choses qui nous font envie.

Mais, je prévois aussi des repas salés (un petit tupperware) avec une salade composée par exemple. Je mets du riz, du thon, de la tomate, de l’avocat. Que des choses que j’aime et qui vont me donner envie.

Il ne me servirait à rien de prendre quelque chose de très bon pour le sport si je sais que je ne pourrai pas le manger. Il faut aussi connaître son corps et ses limites !

Si cet article vous a plu n’hésitez pas à lire notre article « Pourquoi faire un menu« , qui devrait également vous être utile.

Cet article se termine maintenant, je remercie Élodie pour sa proposition de carnaval.

A très vite !

 

Les arts martiaux m’ont permis d’être heureux au quotidien

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Jeune homme qui danse en ville

 

 

Cet article est publié dans le cadre d’un carnaval d’articles. C’est-à-dire que plusieurs blogueurs écrivent autour d’un même thème. Ce carnaval d’articles, sur le fait d’être libre et heureux, est proposé par Yucca, qui tient un blog autour de la thématique du voyage. J’ai notamment apprécié l’article Voyage en Nouvelle-Zélande : bien se préparer et s’organiser, qui nous donne plein de petites astuces utiles !

 

Photo d'une classe apparemment très heureuse

 

Les arts martiaux ont totalement modifié ma vie. Comme je vais vous l’expliquer, durant mon adolescence j’ai eu de gros problèmes de confiance en moi. Je n’arrivais pas à penser que je pouvais être autre chose qu’un rat de bibliothèque, j’étais enfermé dans l’image que les adultes avaient de moi. Mais ma pratique martiale, guidée par des personnes bienveillantes, m’a permis d’être heureux et de me forger ma propre identité.

 

 

Un adolescent mal dans sa peau

 

Comme environ 90 % des ados, je n’étais pas bien dans ma peau. Je n’étais pas plus malheureux, ni plus heureux qu’un autre, mais j’aspirais à autre chose. Il y a trois éléments qui ont fait que je ne me sentais pas bien, qui m’empêchaient d’être heureux.

 

La maladie

 

Depuis ma plus tendre enfance je suis asthmatique. Je fais de l’asthme allergique et de l’asthme à l’effort. Et pour arranger le tableau, j’étais déclaré allergique à de nombreux éléments.

Image d'un virusJe voulais aller faire un foot avec les amis, je devais m’arrêter après 5 minutes de sport pour aller me reposer et faire de la ventoline. Les balades en forêt étaient complexes à cause des pollens. Ne serait-ce que lire sous le superbe cerisier en plein mois d’avril pouvait me poser des difficultés.

A cela s’ajoute l’inquiétude de ma mère qui, comme toutes les mamans, voulait protéger son enfant. Pour cela, elle me dispensait de sport dès que cela été possible, par exemple je n’ai pas couru un seul cross du collège.

Ces divers éléments m’ont fait me sentir exclu. Malgré les personnes qui m’entouraient, je regardais un monde qui me semblait inaccessible.

 

Obèse

 

Les médicaments que je prenais quotidiennement pour mon asthme favorisaient la prise de masse. Je me suis retrouvé obèse, malgré les efforts de ma mère pour me faire manger le plus équilibré possible.

Dessin d'un homme obèseLorsque vous êtes petit, gros, qui en plus de cela ne peut pas jouer avec les autres, je peux vous dire que l’insertion sociale est plutôt difficile. Surtout que les enfants ne sont pas tendres entre eux.

Au moment de l’adolescence, le moment où l’on crée son identité, c’est très dur d’être régulièrement brimé pas ses camarades. Je commençais à penser que je ne serai finalement qu’une personne avec qui l’interaction sociale n’aurait aucun intérêt.

 

Renfermé

 

Je me suis alors renfermé sur moi-même. J’ai toujours aimé lire, que cela soit de la science-fiction, de la fantaisie, des romans ou des essais. Je me suis dit que si mon corps était pourri, autant essayer tirer parti de mon cerveau si je le pouvais.

Je me suis également mis à jouer aux jeux vidéo. Enfin une action où je pouvais me battre d’égal à égal avec les autres.

 

Mains sur une manette de PS4

 

Étrangement, c’est ces occupations qui m’ont permis de trouver mes premiers amis, et de m’accepter tel que j’étais. Je n’étais pas encore l’ado le plus heureux du monde, mais je pouvais commencer à me dire que quelque chose en moi pouvait changer. Si je souhaitais me transformer, alors c’était possible.

 

L’arrivée au lycée

 

Lorsque je suis passé au lycée, j’ai décidé de changer. C’était plus facile parce que le lycée était éloigné, et cela a entraînait dans mon esprit que j’aurai peu de personnes de mon collège qui irait au même endroit. Je me suis dit :

“Si tu restes comme tu es, les autres ne te verront pas différemment,
change d’abord, ils changeront après”

Ce qui m’a donné la force de prendre cette décision pour être libre et heureux c’est les compétences que j’avais acquises au ju-jutsu. Cela faisait presque deux ans que je pratiquais, et que mon sensei Dédé (André Roy) m’accompagnait avec bienveillance. Il m’avait aidé à dépasser mes limites, à me dire que peut-être je pourrais faire quelque chose avec ce corps.

D’ailleurs si vous souhaitez quelques clés pour retrouver la motivation quand tout va de travers n’hésitez pas à lire notre article. 😉

 

Me faire des amis

 

J’avais des amis, des amis de longue date, sur qui je savais que je pouvais compter. D’ailleurs je sais que certains lisent cet article (coucou les amis). Mais je voulais avoir d’autres amis, des amis que je m’étais faits en allant vers eux. Car jusqu’à maintenant, c’était toujours les autres qui étaient venus vers moi. Je voulais devenir acteur de ma vie.

 

Amis qui prennent un cocktail

 

Je ne savais pas comment je devais agir, mais je devais me faire des amis. Je me suis alors rappelé qu’au ju-jutsu, je m’étais lié d’amitié avec les personnes qui étaient venues me voir directement. Quelle fut ma décision ? Me diriger vers certaines personnes dès la rentrée et engager la conversation sur un ton posé et souriant.

Cela m’aurait été impossible quelques mois avant, mais j’ai pris mon courage à deux mains. Eh ! si j’étais capable de combattre avec des personnes qui étaient de 3 ou 4 ans mes aînées, parler avec une personne de mon âge ne pouvait pas être si terrible.

Ma première victoire, le premier moment où j’ai pu être heureux, c’est la première fois où j’ai embrassé une fille langoureusement. Une rude épreuve. Et c’était très drôle. Nous étions ensemble depuis quelques jours, c’était ma première petite amie, et j’étais son premier également. Nous étions prêts à nous embrasser, mais on était stressés. J’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai embrassé. Étonnée par la sensation elle m’a giflé. Et puis on s’est embrassés de nouveau. Pendant les trois ans de notre relation nous avons énormément ri de cette situation. Je me suis senti bien, et je n’aurais peut-être jamais réussi à être aussi entreprenant si le ju-jutsu ne m’avait pas donné confiance en moi.

 

Me sentir capable d’aider les autres

 

Les arts martiaux m’ont donné le courage de tendre la main à ceux qui pouvaient avoir des difficultés. Il m’est arrivé d’aider des personnes qui avaient plus de difficulté en cours, alors que cela m’aurait été difficile auparavant.

 

Mains qui se soutiennent

 

Mais le moment où j’ai vraiment réussi à être heureux, c’est lorsque j’ai aidé une adolescente, qui était handicapée mentale, à s’intégrer dans un groupe d’amis. Je l’ai rencontrée au dojo. Elle était dans une famille d’accueil dont la fille pratiquait le ju-jutsu. Avec mes amis, nous l’avons invitée quelques fois à venir pour jouer au ballon ou juste se balader. Ce n’était pas grand-chose, mais elle a réussi à se sentir mieux et plus épanouie. J’étais content de pouvoir l’aider à se sentir mieux intégrée. Malheureusement elle a changé de famille d’accueil une année plut tard et nous avons perdu le contact.

Encore une fois ce sont les arts martiaux qui m’ont appris la tolérance, l’acceptation de l’autre. Lorsqu’on enfile un kimono on est tous égaux. Que l’on soit PDG ou ouvrier, que l’on soit riche ou pauvre, on est tous acceptés à la même enseigne. Aujourd’hui encore j’ai une élève avec un handicap mental, et je l’accompagne afin qu’elle puisse prétendre à encadrer des jeunes (son handicap ne mettrait en aucun cas en péril ces jeunes). Je pense que les disciplines martiales nous poussent à accepter la différence. Il n’y a qu’à regarder les disciplines paralympiques martiales, il y a de nombreux inscrits.

 

Les arts martiaux m’ont permis d’être heureux dans ma vie professionnelle

 

Ma vie professionnelle serait bien différente si je n’avais pas pratiqué les arts martiaux. Je suis enseignant en lycée professionnel, et depuis la naissance de mon petit frère (j’avais 3 ans) j’ai toujours voulu être maître d’école. Mais je n’y serai certainement pas arrivé si je n’avais jamais mis les pieds dans un dojo, car c’est là-bas que j’ai acquis certaines qualités qui m’ont permises d’arriver où j’en suis, et d’être heureux et équilibré aujourd’hui.

 

Avoir de l’assurance et de l’autorité

 

Lorsque vous vous retrouvez face à 24 élèves, dont certains plus âgés que vous, et que vous devez leur apprendre quelque chose, ce n’est pas toujours évident.

 

Instructeur de l'armée qui passe un sermont

 

Il faut avoir de l’aplomb, il faut réussir à montrer que l’on est le maître de la classe, tout en restant bienveillant. Surtout que lorsque vous êtes débutant vous pouvez être certain qu’ils vont vous tester. Et il y a le risque de confondre autorité et autoritarisme. Si vous régnez dans votre classe par la terreur, il n’y très peu de chance pour que cela fonctionne du point de vue pédagogique.

C’est lors de mes premiers stages avec mes collègues que j’ai remarqué le net avantage que j’avais sur certains d’entre eux. Les arts martiaux vous apprennent à avoir une posture droite et correcte. Vous apprenez également à vous placer dans l’espace, de façon à voir ce qui se passe, même si vous avez 3 adversaires face à vous. J’ai tout simplement utilisé tout cela dans mes cours. D’ailleurs, j’entends souvent mes élèves dire “Il a des yeux partout ce prof” parce que je peux très bien être en train d‘écrire au tableau et demander au jeune homme au fond de la salle de ranger son téléphone.

Cela m’a permis d’aborder mon rôle plus sereinement et d’être heureux d’aller au travail.

Il y a un autre point que cela m’a permis de développer, c’est l’utilisation de la voix. Dans beaucoup d’arts martiaux, dont ceux que je pratique, il y a l’utilisation du kiai (un cri martial pour simplifier). Ce cri doit venir du plus profond de nos tripes, il doit surprendre et déstabiliser vos adversaires. Une fois j’avais une classe très dissipée qui ne faisait que parler. J’ai fait un petit kiai, il y a un gros silence et ils se sont mis à m’écouter. C’est gratifiant de ce dire que notre travail martial peut être utile au quotidien.

 

Apprendre la confiance

 

S’il y a une chose dont je suis convaincu, c’est que dans la pédagogie s’il n’y a pas une confiance réciproque entre l’enseignant et l’élève, il n’y a pas de progression.

Dans les arts martiaux si vous n’avez pas confiance dans votre partenaire vous ne pouvez pas progresser longtemps. Ils vont vous projeter, vous faire des clés ou encore frapper en s’arrêtant au ras de votre menton. Si vous n’avez pas confiance vous empêcherez les autres de travailler correctement, et vous-même vous ne travaillerez pas de la bonne façon. Autant dire que cela est contre-productif.

 

Fille qui dresse sa chouette

 

Lorsque j’ai commencé à enseigner en lycée professionnel, j’ai très vite compris que les élèves étaient souvent cassés par le système et qu’ils avaient perdu confiance dans leurs professeurs. De ce fait c’est à nous enseignant de leur faire confiance en premier lieu. Les arts martiaux m’ont donné le courage de le faire. Ils m’ont appris que sourire à un élève en colère, lui laisser le temps de se calmer deux minutes dehors, c’est un bon moyen pour lui de prendre une bouffée d’air et de revenir plus concentré et volontaire.

J’ai parfois entendu des élèves me remercier parce que je leur avais fait apprécier ma matière ou qu’ils étaient venus juste pour mon cours alors qu’ils voulaient sécher. Mais il y a deux choses qui m’ont plus touché que les autres dans ma courte carrière. La première est une pétition écrite par un élève en rupture scolaire et signée par l’ensemble de la classe pour que je ne sois pas muté. La seconde c’est lors d’une inspection, une classe qui était difficile et à qui je n’avais pas annoncé la venu de l’inspecteur, qui, en le voyant arriver, s’est tenue de façon irréprochable. C’est dans des instants comme cela qu’on sait qu’on apporte des choses positives à travers notre métier et l’on peut être heureux de le faire. Et je n’y serai jamais arrivé de cette façon sans ma pratique martiale. C’est parce qu’un lien de confiance s’est créé entre eux et moi que j’ai pu avoir ce résultat.

Le fait de sortir de ma zone de confort régulièrement me donne la capacité de m’adapter plus facilement. Et surtout, cela me donne l’habitude d’être en dehors de ma zone de confort, cela devient donc moins effrayant pour moi de recommencer. Si vous voulez savoir comment je fais n’hésitez pas à consulter cet article.

Apprendre à enseigner

 

J’ai commencé à enseigner les arts martiaux avant de commencer l’enseignement en lycée. De ce fait j’avais déjà un avantage pédagogique sur ceux qui étaient des débutants comme moi. Mais l’expérience n’était pas le seul avantage.

On comprend assez facilement que le corps de chacun n’est pas identique, et l’on accepte assez vite de devoir adapter sa pédagogie à chaque élève dans les cours d’arts martiaux. Cependant, c’est beaucoup plus compliqué dans une salle de classe. Pourtant, tout le monde n’a pas la même façon de comprendre les choses.

 

Professeur de yoga

 

Le fait d’avoir commencé par l’enseignement des arts martiaux m’a appris à moduler mon enseignement, à changer mon point de vue et à toujours reformuler et déplacer la façon de voir le problème. Cela m’a permis d’aider de nombreux élèves.

De plus, lorsque vous enseignez un sport, peu importe lequel, il faut réussir à être synthétique et à capter l’attention des élèves. Vous devez à la fois donner une explication (qui peut être physique, tactique, technique, etc.) et montrer un geste. Cela m’a appris à choisir mes mots et à mettre l’accent sur les mots importants en changeant mon intonation.

Enfin cela m’a également permis de garder le courage de demander un niveau d’exigence. J’ai toujours eu des maîtres qui n’hésitaient pas à refuser une ceinture, même une ceinture jaune (première ceinture que l’on passe). J’ai gardé un niveau d’exigence correcte, ce qui fait que les élèves sont toujours fiers lorsqu’ils ont une bonne note. Ce n’est pas parce que je note trop gentiment mais parce qu’ils ont travaillé pour l’avoir. Mais je garde toujours en tête que le niveau d’exigence dépend toujours du niveau attendu et qu’il faut être juste envers tous les élèves. Je ne suis pas aussi exigeant avec une ceinture bleue qu’une ceinture jaune, tout comme je n’attends pas la même chose d’un seconde que d’un élève en terminale.

 

Comment les arts martiaux m’ont permis d’être heureux dans ma vie personnelle

 

Être heureux ne se limite heureusement pas à la vie professionnelle. Même dans ma vie personnelle les arts martiaux m’ont permis de me construire, notamment dans mes relations amoureuses mais pas uniquement.

 

Apprendre à m’engager

 

Lorsque vous pratiquez un art martial ou un sport de combat, il faut savoir s’affirmer. Et si vous ne savez pas le faire, il faut apprendre à le faire. Attention, je parle ici de m’affirmer et non de m’imposer. Mais peu importe la discipline, si vous choisissez de faire une action, vous ne devez en aucun relâcher votre attention ou changer d’avis, sinon vous risquez de prendre un contre ou de faire échouer votre technique. C’est la notion d’engagement dont Miyamoto Musashi parle très bien dans son livre « Le Traité des 5 roues ». On en parle dans l’article « Trois livres qui ont changé ma vie de combattant« .

 

Deux figurines de clones star wars qui se tiennent la main

 

Dans la vie il en va de même. Il y a un moment pour tâtonner et il y a un moment où l’on doit s’affirmer, prendre un choix et foncer. Si vous commencez par faire un an dans un endroit puis un an dans un autre, vous risquez d’échouer. Il faut réussir à rester motivé, mais surtout réussir à continuer, perdurer. Si vous voulez approfondir cette notion de motivation, on en parle dans plusieurs articles de notre blog.

Le moment de ma vie où cet engagement m’a été le plus utile, où il m’a rendu le plus heureux est sans conteste ma deuxième année de faculté. J’étais en deuxième année de licence de philosophie, et je travaillais à temps partiel chez Macdonald’s. Ce travail était agréable, mais il ne m’aidait pas du tout dans mes projets à long terme. Lorsque j’y suis entré, je me suis dit que c’était juste pour l’été. Mais, gagnant un peu d’argent, et voyant que cela rentrait (presque) dans mon planning j’ai souhaité continuer pendant un an. Ce fut une expérience formidable. Mais j’ai démissionné pour mon premier anniversaire dans l’entreprise. Un manager m’a fait des remarques du type “c’est dommage tu allais avoir le droit à une légère augmentation”. J’ai alors rappelé à ce manager qu’avant d’entrer dans cette entreprise il avait entamé des études de médecine, mais que pour cette “légère augmentation” il faisait un travail qui lui déplaisait.

De plus, tout au long de ma “carrière” dans le groupe américain, j’ai réussi à garder mes idées, ne pas me faire avoir. Je me souviens d’une fois où ils ont voulu me faire faire la fermeture, alors que j’avais expressément demandé à ne pas la faire en période scolaire. Il se trouve que la convention collective disait que si j’habitais à plus de 10km et qu’il n’y avait pas de transport en commun l’entreprise devait me payer un taxi. J’habitais à 15km et je faisais le trajet en vélo. J’ai réussi à ne pas me dégonfler et j’ai eu mon taxi. Je me suis dit que tenir tête à la directrice avait été nettement moins difficile que de survivre à mon sensei qui m’attaque avec un jo (bâton d’une longueur approximative de 1m20).

Cette décision de quitter Macdonald’s m’a permis d’être heureux, car j’avais énormément appris dans cette entreprise, mais j’avais aussi raté certaines épreuves de mon année, qu’il fallait que je valide l’année suivante en même temps que ma troisième année. J’ai alors trouvé un travail de nettoyage industriel, où je pouvais écouter des podcast de philosophie tout en travaillant. Un bien meilleur deal si vous voulez mon avis !

 

Être dans le partage

 

Autre chose que les arts martiaux m’ont enseigné, c’est d’être à l’écoute de l’autre. Pas seulement son langage, mais aussi sa façon de bouger de se comporter, le ton qu’il emploie. Cela m’a énormément aidé dans la vie. J’ai pu éviter bien des conflits, j’ai aussi pu aider des amis à des moments où ils en avaient besoin.

Tarte qui se fait découperD’ailleurs cette écoute va dans les deux sens, lorsque j’avais besoin d’aide, je n’avais pas peur de me livrer à un ou une amie, les arts martiaux vous apprennent l’humilité et la sincérité. Beaucoup de personnes me trouvent naïf. Je trouve que c’est un défaut qui va bien avec les pratiquants d’arts martiaux. Lorsque vous pratiquez un sport de combat, vous devez vous livrer entièrement, sinon vous risquez d’en sortir frustré. C’est pourquoi je me livre toujours entièrement dans les relations qui m’entourent.

Parfois cela m’a porté préjudice, car des personnes en ont abusé. Mais sans cela je n’aurais jamais pu former les plus belles relations qui m’entourent encore aujourd’hui. Et on peut sans aucun doute dire que ces relations me permettent d’être heureux au quotidien.

Pour être dans le partage il faut accepter de se tromper. Dans les arts martiaux il faut garder shoshin (l’esprit du débutant), qui permet d’apprendre de n’importe qui. Je pense que c’est un élément important, même dans notre quotidien. Je vous conseille de lire notre article qui est sur shoshin.

Non José, ne touche pas à ma part de gâteau au chocolat, il y a des choses qui ne se partagent pas ! Non mais !

 

Me donner l’énergie nécessaire

 

Le mouvement crée l’énergie. Mes semaines de travail effectif, sans la préparation des cours et sans la rédaction du blog, s’élèvent à 40 heures de présence devant les élèves. La moitié est bénévole vu que c’est l’enseignement des arts martiaux. Vous ajoutez à cela le trajet et la préparation des cours vous êtes environ à 62 heures par semaine.

 

Ampoule qui se branche toute seule

 

Lorsque j’ai dit à certains collègues ou amis que j’allais me lancer dans un blog sérieux ils m’ont demandé combien de temps ça prendrait par semaine. J’ai annoncé vouloir y consacrer au moins 10h, dont 5 dans ma propre formation dans la préparation physique et mentale. En ce moment je suis environ à 15h de travail par semaine. Eh bien ! s’il m’arrive d’avoir des coups de fatigue, comme samedi dernier où j’ai dormi une bonne partie de la journée, en règle générale j’ai plutôt la patate.

Ce sont les arts martiaux qui m’ont appris à toujours avoir de l’énergie. Lorsque vous voulez progresser vous allez vous entraîner que vous soyez en forme ou fatigué. Et vous devez y aller à fond. Le mouvement crée l’énergie: mettez le corps en mouvement et vous serez en forme. J’applique cette méthode à mon quotidien, je procrastine moins et j’avance plus.

Si vous voulez un exercice au top, à faire même si vous avez très peu de temps avec vos voyages je vous conseille cet article.

 

Les arts martiaux : un moyen d’être heureux

 

Dessin d'un pont qui va vers de la lumière

 

Mushotoku : la pratique sans but. C’est un principe du zen. on pratique car on aime pratiquer. On ne pratique pas pour le bénéfice que l’on en tire mais pour le simple fait de faire cette discipline. Je ne m’entraîne pas pour devenir le champion du monde, mais juste pour devenir meilleur que moi-même hier. Ou bien, parce que lorsque je pratique je peux m’oublier, je peux être libre, je peux être heureux. On oublie les tracas du quotidien, on est concentré sur ce qu’on fait.

Les arts martiaux me permettent d’être heureux à l’extérieur du dojo, mais ils me rendent heureux lorsque je suis sûr les tatamis. Quand j’ai eu une mauvaise journée et que j’enfile le kimono je change immédiatement d’attitude, j’oublie tout, la journée recommence. J’essaie aussi de faire ça dans mon quotidien: oublier les soucis d’une heure en amont et passer à une nouvelle vision de la journée.

Cet article se termine. Je remercie Yucca de nous avoir proposé de participer à ce carnaval. N’hésitez pas à partager si vous pensez que cela peut inspirer certaines personnes !

Je vous dis à très vite !

 

 

Le MMA est-il le sport de combat ultime ?

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Combat de MMA

 

 

S’il devait exister un sport de combat ultime pensez-vous qu’il s’agirait du MMA (Mixed Martial Arts) ? Il est très complet, il permet des frappes avec presque toutes les zones du corps, mais aussi des projections, des clés et du travail au sol. Il est un vrai combat pour la survie en 1 contre 1. Alors pourquoi tout le monde ne fait-il pas du MMA, plutôt que de pratiquer de la boxe, du karate ou de l’aikido ? Je vous donne mon avis, tel que je vois les choses aujourd’hui.

L’échange est primordial, si vous n’êtes pas d’accord, n’hésitez pas à vous exprimer dans la barre des commentaires. N’hésitez pas à partager ! 😉

 

Le MMA, un sport de combat ultime, avec des règles ultimes

 

Nous ne parlerons pas ici des origines du MMA dans le détail. Mais nous pouvons tout de même dire que nos amis les Grecs avaient un système de combat assez proche qui était le pancrace ou encore le pugilat.

 

Énormément de possibilités

 

Deux combattant de full contact

 

C’est peut-être la raison qui fait que le MMA est considéré par beaucoup comme le sport de combat ultime. On peut y faire quasiment tout ce qu’on veut. On ne peut pas s’échapper car on se retrouve dans une cage.

De plus le sol est assez dur, ce qui fait qu’on ressent les projections, même si, comme tous les rings, il a une élasticité qui absorbe très bien les chocs.

Le MMA vient des combats que faisait Helio Gracie, le père du ju-jitsu brésilien. Il défiait tout le monde dans des combats sans règle, qu’il appelait “Vale Tudo”, qui signifie “tout est autorisé”.

Cette idée montre à quel point le MMA se veut ouvert d’esprit, dans la capacité de donner ses chances à chacun. D’ailleurs, il n’y a pas d’interdiction de pratiquer du MMA parce que vous venez de telle ou telle discipline. Le MMA est peut-être le sport de combat ultime car il permet à tous les styles de s’exprimer. Eh oui, même toi José tu peux y aller, mais sans ton armure de chevalier, il faut peut-être pas exagérer !

Que vous soyez un grappleur (sport de préhension) un striker (sport de frappe) où même que vous veniez de discipline plus traditionnelle, du moment que vous gagnez vos combats vous êtes les bienvenus.

Chacun peut monter dans la cage et prouver son efficacité et son esprit combatif. Bien sûr, seuls les meilleurs perdurent, on ne voit que le sommet de l’iceberg. D’ailleurs si vous voulez essayer d’améliorer votre cardio pour ce sport extrême je vous conseille de faire les exercices de shadow boxing montré dans cet article : l’entraînement cardio à la camapgne avec la vidéo explicative.

 

Quelques règles

 

Cependant le MMA possède des règles notamment pour respecter l’intégrité et la sécurité de ses pratiquants. D’autres règles sont faites pour favoriser le fair-play (comme l’interdiction de cracher ou d’insulter). Il a beau être proche de devenir le sport de combat ultime il serait dommage d’avoir un handicapé à vie à la fin de chaque combat non ?

 

Arbitre sur un terrain qui fait un signe

 

Quelles sont ces règles ? (1)

  • Le coup de coude (autorisé aux États-Unis) ;
  • Les coups de pieds ou de genoux assénés à un adversaire au sol ;
  • Les frappes dans les reins, sur la colonne vertébrale, sur la gorge et derrière la tête ;
  • Le coup de tête ;
  • Les coups de pieds d’arrêt, directs ou latéraux portés directement sur l’articulation du genou ;
  • Les prises ou manipulations de moins de 4 doigts ;
  • Les pincements et griffures intentionnels ;
  • La saisie ou le tirage de cheveux ;
  • Les projections ou amenées au sol qui font tomber l’adversaire sur son cou ou sa tête ;
  • Les projections ou poussées de son adversaire hors du ring ;
  • La saisie de vêtements ou d’équipements de protection ;
  • Les attaques verbales non sportives portées à l’adversaire, à son équipe, à l’arbitre, aux juges et/ou aux autres officiels ;
  • Le crachat sur l’adversaire ;
  • Les coups pendant une décision officielle d’arrêt de combat ;
  • Les attaques trop tôt ou trop tard lors des débuts et fins de rounds ;
  • Le non-respect des instructions de l’arbitre.

 

Les limites du MMA

 

Mais si le MMA tend à devenir le sport de combat ultime, ce n’est pas sans poser certains problèmes.

 

Problème tactique

 

Partie d'échecsIl est très difficile de mettre quelqu’un KO s’il s’attend à prendre un choc. En principe, on peut supposer que les protagonistes s’attendent à prendre un choc. Il va donc être difficile de gagner le combat sur une seule frappe, ou même sur un enchaînement en début de combat. Attention, je ne dis pas que c’est impossible, mais très difficile.

Alors que pour projeter un adversaire, même s’il s’y attend, cela reste plus simple. Car il peut se déséquilibrer seul en frappant, mais aussi car il est plus facile de passer d’une action à une autre et de déstabiliser l’adversaire. De plus, si l’on peut absorber une frappe, il est difficile d’absorber une projection.

 

Combat de lutte

 

C’est principalement pour cela que pratiquer un sport de préhension pour monter sur le ring est quasiment obligatoire. On retrouve souvent le ju-jutsu brésilien, le judo ou encore le grappling chez les pratiquants de MMA.

Cela a pour effet que beaucoup de combats se terminent au sol en soumission. Ce qui donne un avantage certain aux grapplers, mais qui n’empêche nullement certains stricker de dominer leurs combats en gardant leurs adversaires à distance.

 

La limite de partenaire

 

Il existe une règle qui paraît normale : le MMA est un duel selon les catégories. Il serait donc le sport de combat ultime dans le cadre d’un duel. Si cela permet de s’entraîner à de nombreuses choses, cela a ses propres limites.

Par exemple, on ne combat pas des personnes qui peuvent faire le double de notre poids. Le jour où l’on doit combattre dans un combat toute catégorie on peut être déstabilisé.

 

Deux boucs qui s'affrontent

 

Le fait que ce soit des duels supprime du naturel à l’action. On l’a vu tout à l’heure il y a des règles en MMA qui servent à préserver l’intégrité des personnes.

Seulement dans le cas d’un vrai duel, il n’y a plus de règles. Je connaissais un très bon pratiquant de judo qui était militaire dans un groupe d’intervention. Un jour lors d’une interpellation, il a le réflexe de mettre au sol et immobiliser son adversaire. Dans n’importe quel combat, judo ou MMA il aurait été impossible a l’individu de s’échapper. Seulement son avenir été en jeu, il a crevé l’oeil de celui qui le tenait.

 

Le MMA est pratiqué par de nombreux combattants, sans le savoir

 

Le MMA n’est pas un style en particulier. Si aujourd’hui on dit parfois pratiquer le MMA c’est faux. Tout au plus on est dans une structure qui nous entraîne pour le MMA. Mais le MMA n’est rien d’autre qu’une fédération où des personnes viennent s’affronter. Ceux qui enseignent le MMA prennent les techniques qui ont montré le plus d’efficacités et les apprennent aux pratiquants. Peu importe l’origine des techniques, on se base sur leur efficacité.

 

Affrontement libre devant un public

 

Et si vous regardez bien, tous les styles de combats libres se ressemblent, car il y a des millions de façons de frapper au visage avec son bras par exemple. Ce qui va faire changer un style ce sont les règles.

Du coup, le MMA est au final pratiqué par de nombreux styles sans que cela soit appelé par ce nom. J’ai vu des combats de différents styles, appelés combats libres, qui ressemblaient beaucoup au MMA. Après, ce qu’apporte surtout le MMA c’est la possibilité d’affronter d’autres styles.

Et on peut se demander si cela à du sens. Si vous vous êtes entraîné toute votre vie à courir un marathon, allez-vous affronter un sprinteur ? Si vous vous entraînez à projeter, sans frappe, pendant 20 ans, quel est l’intérêt d’aller affronter quelqu’un dans la cage ? La réponse est simple : parce que vous en avez envie. Mais le fait de changer de règles peut totalement déstabiliser un combattant. Il arrive que certains perdent en France car les règles ne sont pas les mêmes qu’aux Etats-Unis. Comme nous le disions dans notre vidéo et notre article sur la préparation mentale, les règles jouent un rôle très important.

Le MMA ouvre les possibles. Si votre but est d’affronter le plus de styles différents, alors cette discipline peut vous convenir. Mais si vous voulez vous perfectionner dans un style particulier, comme la boxe, alors il vaut peut-être mieux vous concentrer dessus.

 

Pourquoi le MMA ne devient-il pas la seule pratique possible ?

 

Si le MMA était vraiment le sport de combat ultime, pourquoi n’est-il pas la seule pratique ?

 

Chacun son chemin

 

Ne critiquez pas les autres Arts Martiaux ... La montagne ne rit pas de la rivière
parce qu'elle est petite. La rivière ne rit pas de la montagne parce qu'elle ne peut 
bouger. Chacun à ses propres caractéristiques et sa position dans la vie. 

                                                                Gichin Funakoshi

 

Tout le monde ne pratique pas pour les mêmes raisons. Certains pratiquent pour le côté culturel et passer un bon moment. Je pense par exemple à certaines personnes qui font du iaido. Pourtant si le combat n’est pas le souci primordial de ces personnes ils travaillent la distance, le timing et bien d’autres choses qui peuvent leur servir.

 

Homme face à une montagne

 

Certains ont envie de pratiquer pour de la compétition. Mais, là encore, tous ne cherchent pas la même chose. Il y en a qui préfèrent se projeter, d’autres seulement se frapper qu’avec les poings, etc. Et il existe encore des divisions, qu’elles soient culturelles, géographiques, etc. Pourquoi préférer la lutte greco-romaine au judo ? Pour la tenue, le côté historique de l’un ou de l’autre, les règles ou un enseignant qui nous a passionnés. Au final l’important c’est faire ce qui nous plaît.

Ce qui m’amène à penser que le MMA n’est peut-être pas le sport de combat ultime mais peut-être l’un des sports de combat les plus complets.

 

Et les arts martiaux dans tout cela ?

 

Je compte consacrer un article complet pour définir ce qui divise les arts martiaux et les sports de combat selon moi. Je pense que les arts martiaux ont un but qui est plus intrinsèque, on les pratique car ils nous apportent de la joie et nous font grandir intérieurement. On a un sentiment de perfectionnement de soi. Ce que l’on apprend dans notre discipline nous sert à l’extérieur. Il y a aussi une notion de longévité, de respect du corps pour durer dans le temps.

Mais, a mon sens la boxe peut être un art martial et le judo un sport de combat. Plus que la discipline en elle-même c’est le professeur et le pratiquant lui-même qui transforment leur pratique et font passer un sport de combat à un art martial. Ou l’inverse…

 

Utilité du combat dans le but de la self-défense

 

Lorsqu’on pratique une discipline à but d’auto-défense, on se pose souvent la question “est-ce que le combat est utile / nécessaire ?”

 

Poing vers une femme

 

Pour moi la réponse est oui il est nécessaire, mais s’il est mal fait il est contre-productif. Comme on l’a dit un peu plus haut dans l’article, la self-défense et les sports de combat n’ont pas la même attente, pas le même objectif et pas les mêmes problématiques.

En self-défense la personne qui vous agressent ne s’attend pas à prendre un coup ce qui fait que vous pouvez le mettre KO en une seule frappe. De plus, l’agresseur sera rarement seul, c’est plus un effet de groupe qui va jouer. Vous n’avez pas voulu être agressé. C’est tout autant de choses qui font qu’un sport de combat n’est pas forcément utile à la self-défense.

Cependant, le combat est utile. Tout d’abord parce qu’il éveille l’esprit combatif qui est nécessaire en cas d’agression. C’est lui qui vous fera réagir et reprendre le dessus. Mais aussi parce que si vous n’avez jamais frappé quelqu’un (ou quelque chose) avec énergie, ou jamais pris de coup, si un jour cela vous arrive vous serez choqué et vous ne pourrez pas réagir.

 

Ne pensez pas que vous devez gagner, mais plutôt que vous ne devez pas perdre

                                                              Gichin Funakoshi

 

Seulement, le risque serait de ne faire que du combat dans un cours de self-défense. Le but de l’un et de l’autre n’est pas du tout le même. Dans un combat, fuir sans cesse est souvent mal vu, parfois même puni. Alors qu’en self-défense la fuite est l’objectif. On ne cherche pas à gagner, mais à ne pas perdre, ce qui est très différent. De plus, les problématiques étant différentes, les techniques le sont aussi. Dans la rue, je vous déconseille fortement d’aller au sol. Hormis le danger que plusieurs agresseurs vous entourent, il y a le risque de vous blesser en vous déplaçant sur un bout de verre par exemple.

Il faut donc pratiquer le combat, mais ne pas oublier l’objectif d’origine et également travailler des techniques adaptées, et les attitudes nécessaires à tenir en cas d’agression. Il faut trouver le juste milieu. Par exemple le combat interdit certaines pratiques (morsures, frappe de certaines zones, etc.) que la self-défense peut nous pousser à travailler. Donc, ne travailler que le combat ne nous donnera pas le réflexe de frapper ces zones, sur un individu qui pourrait être du double de notre poids. Mais en même temps, si l’on a déjà pratiqué du combat on risque de mieux se déplacer, voir la menace arriver, etc. C’est pourquoi combiner les deux est essentiel pour moi.

 

Le MMA est-il le sport de combat ultime ?

 

 

Combat de MMA

 

Pour conclure je dirai que si le but est :

  • de créer un sport de duel
  • un affrontement réglementé
  • avoir les règles les plus libres possibles

Je pense que le MMA (ou toute discipline qui s’en rapproche comme le K1 ou le daido juku) comme étant le sport de combat ultime.

Mais si vous cherchez autre chose, d’autres règles, etc.. alors ce n’est peut-être pas le sport qu’il vous faut.

Enfin, je sais que j’ai été provocant avec le titre “le sport de combat ultime”, mais je voudrais que l’on arrête de comparer les arts martiaux et sports de combat, et surtout de les juger. Chacun pratique sa discipline comme il l’entend. Le plus important est que chacun se sente bien et heureux de le faire. A quoi bon chercher la provocation? Tout le monde ne recherche pas l’efficacité. D’ailleurs, mon maître dit souvent “si vous cherchez l’efficacité, procurez-vous une arme, cela sera bien plus fiable que vous-même”.

Sur ces belles paroles je vous laisse. Commentez, n’hésitez pas à nous dire si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est dit dans cet article. Et partagez-le si vous l’avez trouvé intéressant, c’est vous qui faites vivre ce blog. D’ailleurs nous avons écrit boxe contre karate, qui a le meilleur coup de poing dans la même veine que celui-ci.

 

A très vite !

 

1 : sur le site officiel : http://cnmma.fr/regles/

 

 

Mes conseils pour un enfant pratiquant un sport de combat

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Enfant faisant de la boxe thai dans un lac

 

 

Cet article participe à l’évènement “Les meilleurs livres pour accompagner les enfants » du blog www.apprendre-chaque-jour.fr. J’apprécie beaucoup ce blog, et mon article préféré est celui-ci.

Le tout premier cours enfant que j’ai eu à faire en tant qu’enseignant été un cours enfant. Mon sensei restait sur le côté et me donnait des conseils. Sans ces conseils je pense que je n’aurai pas réussi cette année à recommencer les cours enfant (que je n’avais pas fait depuis presque 7 ans). Parce qu’un enfant pratiquant de sport un combat ce n’est pas la même chose qu’un adulte, il y a de petites astuces que j’ai apprises, que ce soit pour aider les parents ou que ce soit les enseignants. Et je suis heureux de pouvoir vous les partager !

 

Compétition de taekwondo enfant

 

Si vous pensez que cet article peut aider un enseignant ou des parents, n’hésitez pas à partager cet article avec eux ! Si vous souhaitez savoir si les arts martiaux sont une activité pour les enfants, c’est ici que ça se passe.

 

 

Mes conseils pour entraîner un enfant pratiquant un sport de combat

 

Tout d’abord je n’ai pas la science infuse, loin de là. J’ai fait des expériences, et j’ai trouvé ce qui fonctionnait au mieux pour mes élèves. Ils ont entre 8 et 15 ans. Je n’ai pas de cours baby. Par contre j’ai pu assister régulièrement mon grand frère qui en a.

Ensuite, c’est la première année où je suis seul face “aux monstres” de 8 à 12 ans. Il m’a fallu m’adapter, car un enfant pratiquant un sport de combat n’a pas du tout la même vision qu’un adulte qui fait la même discipline. Donc n’hésitez pas à me partager votre expérience et me conseiller !

 

Préservez-les

 

Deux singes se tenant dans les bras

 

Ce conseil peut sembler inutile mais il est important de le rappeler. Nous sommes dans des sports qui nécessitent le contact, ce n’est une raison de leur faire faire des choses dangereuses.

Pour tout ce qui est autour de la préparation physique je vous conseille un excellent livre qui devrait vous permettre d’entraîner un enfant pratiquant un sport de combat sans qu’il risque de se blesser. Il s’agit du livre Préparation Physique du Jeune Sportif de Sebastien Ratel.

Je pense surtout aux sports compétitifs, qui peuvent user physiquement les jeunes, essayez de les préserver un maximum. Surtout si vous voyez qu’ils ont des douleurs qui semblent persistantes, arrêtez-les un peu. Une saison en moins ne ruinera pas leur chance de réussir, mais une saison en trop peut les empêcher de faire des compétitions sur le long terme !

N’ayez pas d’attente

 

Je tiens ça d’Armand Valle. Un jour où j’étais venu le voir enseigner à un cours enfant, il m’a dit “Avec les enfants il ne faut pas avoir d’attente. Bien sûr tu as des objectifs, mais si tu leur mets trop la pression ils ne réussiront rien.”

Et j’ai compris ce jour-là qu’il ne fallait pas trop en demander aux enfants. Si on leur met trop la pression, ils risquent d’abandonner. En judo, on considère qu’environ 1 personne sur 100 obtient la ceinture noire. Peut-être est-ce dû à cette pression qui finit par déstabiliser les enfants.

Mais le risque n’est pas que du côté de l’enfant: si vous aussi vous vous investissez trop envers eux, et qu’ils choisissent d’arrêter, vous pourriez être déçu. C’est pour cela qu’il faut garder une certaine distance, car sinon cela peut devenir fatigant pour vous.

 

Amusez vous

 

Photo de classe avec une grimace

 

Une règle qui découle de la précédente. N’ayez pas d’attente, mais ayez beaucoup de plaisir. Attention, plaisir ne signifie pas un manque de rigueur. Je suis très sérieux durant les cours (les parents me l’ont fait remarquer), mais les enfants passent un excellent moment d’après le retour de leurs parents.

On peut faire des activités ludiques, qui nous permettent de nous amuser tout en apprenant. Si c’est vrai avec les adultes, ça l’est d’autant avec les enfants ; c’est à vous de créer des jeux qui font que les enfants apprennent tout en s’amusant.

Anne vient parfois aux cours enfant pour s’entraîner en même temps qu’eux. Au début elle était déroutée, car ils avaient fait un jeu où ils devaient essayer de me faire chuter par groupe de 4. Durant cet exercice ils sont obligés de travailler leur équilibre, leurs chutes, l’esprit d’équipe et le regard périphérique (pour voir ce qui se passe autour d’eux). Mais elle a vite remarqué les progrès qu’ils faisaient dans ces domaines. Et les enfants adorent ça, ils en redemandent. Bien sûr on ne peut pas se cantonner à cela mais c’est déjà un bon début.

 

N’ayez pas peur

 

Les enfants n’ont pas nécessairement peur lorsque vous leur montrez quelque chose qui serait impressionnant pour un adulte. Mais si vous commencez à avoir trop peur alors vous allez ancrer celle-ci en eux.

C’est ici que se trouve la grosse difficulté avec un enfant pratiquant un sport de combat, il est difficile de savoir quel exercice lui faire faire pour qu’il progresse sans qu’il se blesse mais sans lui faire peur.

Mais c’est aussi pour cette raison que les enfants peuvent progresser beaucoup plus vite que les adultes. Ils n’ont pas de limites auto-assimilées, ils peuvent devenir tout ce qui leur plaira.

 

La question de la ceinture

 

Karatekas de dos

 

La ceinture est de plus en plus remise en cause. C’est pourtant la preuve que l’on progresse et que notre travail nous permet d’avancer. Mais j’ai prévu un article complet sur ce sujet !

Si les enfants progressent plus lentement ce n’est pas un problème, soit ils mettent plus de temps à passer une ceinture, soit on met des ceintures intermédiaires.

Par contre il est nécessaire que l’enfant sache qu’il peut échouer à un passage de grade. Il m’est arrivé de refuser des adolescents de 12 ans à leur passage. Il ne faut pas que la ceinture soit un cadeau mais une récompense !

 

 

Parents d’un enfant pratiquant un sport de combat, attention !

 

Chacun ses ambitions

 

Il m’est souvent arrivé de voir un enfant pratiquer un sport de combat ou un art martial uniquement à cause du désir des parents. Ils avaient eux-mêmes pratiqué et avaient également dû arrêter. Ils font alors reposer leurs espoirs sur leur enfant pour devenir ce qu’ils n’ont pas pu être.

C’est la même chose pour la compétition, il m’arrive de voir des enfants faire de la compétition sans vraiment en avoir envie. On les entend souvent dire qu’ils sont là pour faire plaisir à leurs parents. Je trouve triste d’agir ainsi. Donc, si vous êtes un parent qui lisez cet article, avant d’inscrire votre fils au judo, demandez-lui s’il en a vraiment envie.

D’ailleurs, vous pouvez lire notre article « Comment rester motivé comme Karate Kid » pour savoir gérer la motivation et la fixation d’objectifs.

 

Aidez-le

 

 

Père qui aide son fils à monter une bute

 

Si votre fille décide de devenir championne de boxe, essayez de l’aider. Je sais que cela peut paraître difficile, surtout un sport où l’on peut prendre des coups et parfois avoir des marques, mais si c’est son choix il est important de l’aider.

Il y a de nombreuses façons de l’aider. Par exemple, si elle a besoin d’un menu spécial vous pouvez manger la même chose qu’elle ça l’encouragera. Vous pouvez aussi faciliter ses déplacements en l’emmenant directement à la salle de sport. Un enfant pratiquant un sport de combat aura certainement des courbatures, un massage peut lui faire du bien. Il ne tient qu’à vous de trouver comment l’aider. Soyez certain qu’il vous le rendra au centuple, votre relation ne pourra que s’en trouver magnifiée et votre complicité renforcée.

 

Soutenez-le

 

 

Doigts d'un enfant et d'un adulte qui se touchent (façon Mickaël Ange)

 

Cela peut paraître redondant avec la partie précédente mais ce n’est pas tout à fait la même chose. L’aider, c’est agir pour lui faciliter la tâche. Le soutenir c’est lui montrer que mentalement on est présent pour lui. Non José, ce mégaphone n’est pas nécessaire dans ton dojo, même si ton fils passe sa ceinture aujourd’hui !

Un enfant pratiquant un sport de combat est soumis à beaucoup de stress et de contraintes. Savoir que ses parents sont derrière lui pour l’encourager, pour croire en lui cela change tout. Je me souviens d’un cours enfant (5 – 7ans) où j’assistais mon frère. Un petit garçon combattait sans hargne, mais dès que son papa est arrivé, ce n’était plus le même. Immédiatement il s’est concentré et est devenu bien meilleur.

Pour l’encourager le simple fait de lui demander comment se passe son entraînement, aller le voir de temps en temps sont des gestes importants et assez simples à faire. Pensez-y de temps en temps.

En plus, l’erreur est une marque de progression, mais cela peut être difficile à gérer pour un enfant. Pour pouvoir l’accompagner au mieux je vous conseille de lire cet article.

Voilà, j’espère que ces conseils vous seront utiles. Je remercie Stéphanie pour m’avoir laissé prendre la parole dans ce carnaval !

A très vite !

 

 

La préparation mentale pour les arts martiaux et les sports de combat

2
sportif avec un mental fort

 

 

“- On va faire des arts martiaux ?
- Carrément, je suis prêt...
- Ok, prends de quoi noter !
- Hein, quoi, mais je suis en kimono je t’attends !"

 

Masque sur un visage

 

La préparation mentale fait partie intégrante des arts martiaux. Elle peut prendre diverses formes et c’est de cela que l’on va parler dans cet article. En fait, d’après la recherche actuelle(1), il semble que la préparation mentale soit un élément indispensable pour réussir à être au maximum de nos capacités. 

 

 

 

La connaissance de soi et de ses adversaires, la première préparation mentale

 

Se connaitre

 

Le fait de connaître ses propres limites, d’avoir réfléchi à ce dont on est vraiment capable ou incapable nous permet de mieux savoir comment travailler. Bien sûr, ce type de travail demande d’avoir un esprit critique envers soi-même et d’être capable d’être assez objectif (et non désolé, vous n’êtes pas capable de détruire une planète comme Goku).

 

Un livre sur une table avec des lunettes

 

Connaître ses adversaires

 

Connaître ses adversaires et la/les situation(s) auxquelles on risque d’être confronté permet de mieux se préparer à ce qu’on pourrait faire. Si vous faites un sport de combat, bien connaître les règles fait partie de la préparation. Si vous faites de la self-défense, comprendre comment agit quelqu’un qui est en situation d’agression pour pouvoir jouer sur son cerveau est tout aussi important. Il faut aussi avoir connaissance des risques, parce que si on ne les a pas en tête cela peut être vraiment dramatique.

Ce que vous en tirerez est assez intéressant. Vous allez comprendre quels sont vos défauts et vos points forts et vous saurez où travailler. Cela vous permet aussi d’anticiper, et d’éviter par exemple de vous retrouver dans une situation à risque (comme d’être entouré de chats, qui est une situation à hauts risques, si si j’en suis personnellement convaincu).

 

La visualisation, une autre façon de se préparer aux situations

 

Si vous avez déjà  visualisé ce que vous pourriez faire dans telle ou telle situation, alors, lorsqu’elle se produira vous aurez beaucoup plus de chances de réagir à temps et de façon logique.

Une étude (2) prouve que l’imagerie mentale (le fait, en psychologie cognitive, de visualiser quelque chose dans sa tête) permet d’aider les personnes qui ont des problèmes neuromusculaires (la connexion entre le cerveau et le muscle) à améliorer cette coordination. Pourquoi cela serait-il différent avec quelqu’un qui n’a pas de problème ? Je reste convaincu qu’une personne qui s’est déjà imaginée dans une certaine situation, agira plus facilement si elle se produit.

 

Homme qui pense sur un tronc d'arbre
Et s’il était en train de s’entraîner ?

 

De plus, l’émotion joue un rôle important dans la prise de décision. (2) C’est pour cela que les soldats doivent visualiser les combats avant d’y prendre part, afin de ne pas être totalement apeurés et d’avoir des réflexions ou réactions illogiques. Et c’est pour la même raison que la visualisation peut vous aider.

J’ai toujours aimé imaginer quelle serait la meilleure solution dans tel ou tel type d’agression (si la fuite est impossible, car elle reste la meilleure solution pour moi).

Je me souviens d’un jour où je vois un ami se faire agresser par un groupe de personne. Il était pratiquant de karaté, mais il n’avait jamais pensé à ce type de situation, il est resté figé, pétrifié (on verra un peu plus loin comment travailler là-dessus aussi). J’ai fait ce que j’avais imaginé dans ce type de situation, j’ai attrapé le chef de la bande en étranglement et je leur ai dit de partir s’ils ne voulaient pas qu’il lui arrive un problème. Une fois qu’ils ont reculé suffisamment je l’ai laissé tomber et je suis parti en courant. Mais je n’aurais jamais fait ça si je ne l’avais pas réfléchi, je pense que je n’aurais pas eu le courage d’agir.

Que ce soit pour les combats en règle ou la self-défense, il faut réfléchir aux possibilités avant qu’elles ne se produisent pour ne pas avoir à le faire durant l’action (José, attention à ne pas te faire une crampe au cerveau). Cependant, sans entraînement, la réflexion n’est rien. Ce qui va vous permettre de savoir si votre action vous convient est la connaissance de vous-même que l’on a déjà vu !

Patrick Roux, judoka, ancien champion d’Europe et médaillé de bronze au championnat mondial, se confie dans le magazine Yashima (3). Durant un période il a éprouvé des difficultés à trouver son calme ne compétition. Voici comment il a procédé pour atteindre son niveau :

"Ce qui m'a finalement permis de maîtriser ma difficulté et donc ces situations 
particulières à forte charge émotionnelle, c'est de découvrir comment une fois 
l'analyse des points clés de la tactique était clairement établis, je pouvais m'en 
servir pour des exercices de répétitions mentales. Ces clés de la réussite en 
compétition sont alors devenues pour moi des cibles, des buts d'exercices quasi 
quotidiens de concentration et de représentation mentale (ou imagerie). 
Cela m'a permis de relativement bien maîtriser mes émotions, mes pensées, ma 
détermination lors des compétitions, qu'il s'agisse de petits ou 
de grands évènements."

 

Comment vous préparez depuis chez vous ?

 

Le dépassement de soi, une préparation mentale nécessaire

 

Le fait de vous dépasser régulièrement est nécessaire pour votre préparation mentale. Que ce soit en ajoutant du stress à l’action pour pouvoir agir, de la fatigue, des handicaps (moins de lumière, plus d’adversaires, etc…). C’est ainsi que vous pourrez retrouver votre calme dans des situations critiques.

En fait, lorsque vous dépassez vos limites et que vous vous forcez à aller plus loin, c’est le moment où vous progressez. Mais c’est aussi un moment difficile, où votre rythme cardiaque risque de monter plus vite et donc vos mouvements vont se faire moins précis. Attention cependant à ne pas ajouter trop de facteurs à la fois, cela pourrait être dangereux. Si vous ajoutez trois agresseurs, qui attaquent à armes réelles je ne réponds plus de rien. 🙂

 

Homme qui fait des abdos
Se dépasser, c’est faire une répétition de plus quand je pense ne pas y arriver. C’est ça la force du mental.

 

Par exemple, en compétition vous aurez forcément un rythme cardiaque plus élevé qu’à l’habitude, avec l’adrénaline, le fait de ne pas être au même endroit que d’habitude, etc…

Si on fait une préparation mentale nous permettant de régulièrement sortir de votre zone de confort, en poussant vos limites, vous réussirez plus facilement à gérer ce stress. Si vous voulez des astuces, consultez notre article Sortir de sa zone de confort !

Un des exercices type que je trouve super pour ça, lorsqu’on est seul, c’est le HIIT. Parce que cela nous oblige à nous dépasser nous-même, à ne rien lâcher. On peut très bien l’enchaîner avec des exercices techniques. La préparation physique n’est pas nécessairement séparée de la préparation mentale. Le gainage fonctionne aussi, car il nous oblige à tenir le coup lorsqu’on n’en peut plus. Et nous sommes les seuls à pouvoir dire quand on baisse les bras.

 

La compréhension des principes, une chose importante pour la préparation mentale

 

Vous prenez un très bon judoka, un boxeur excellent, un merveilleux pratiquant de self-défense, qu’est-ce qu’il fait qu’ils sont bons ?

Ce ne sont pas leurs techniques, mais le sens du combat qu’ils ont, la compréhension des principes. C’est un ensemble de choses comme la distance, l’équilibre, le rythme. On retrouve ces éléments dans tous les sports de combat et les arts martiaux, et c’est ceux qui les maîtrisent le mieux qui sont souvent les plus forts.

 

Fille devant des exercices de physique

 

Si cela fait partie de la préparation mentale ce n’est pas forcément quelque chose de réfléchi. C’est quelque chose qui vient surtout en pratiquant.

Cependant, lire sur le sujet, essayer de le comprendre n’est pas nécessairement une mauvaise idée. Mais cela peut l’être si vous y réfléchissez durant le combat. Il faut réussir à intégrer ce que vous pouvez lire/entendre avant.

 

 

Comment va-t-on vous aider à faire votre préparation mentale ?

 

Rangée de livresTout d’abord, le fait que vous soyez ici en train de lire cet article est un premier acte de préparation mentale. Le fait que vous vous formiez, que vous vous renseigniez est une préparation mentale. On vous propose également des livres intéressants comme dans l’article les trois livres qui ont changés ma vie de combattant. On peut aussi vous proposer des moyens de retrouver la motivation pour vous entraîner comme dans l’article : retrouver la motivation quand tout va de travers.

Dessin d'un Sherlock HolmesDe nombreux articles vous proposent des réflexions sur les arts martiaux et les sports de combat, des façons de voir, et vous permettent de vous faire votre propre avis. On se construit dans l’échange. Cela fait aussi partie de votre préparation mentale. Par exemple vous avez l’article sur les questions récurrentes d’un débutant en art martial ou sport de combat.

Bien sûr nous aurons des articles qui vous proposerons des actions pour cette préparation mentale. Des exercices comme la méditation, des exercices spécifiques qui peuvent être très physique (comme certains HIIT). Si vous avez envie de vous faire suer regardez notre article Entraînez votre condition physique à la plage.

Enfin, nous vous proposerons aussi faire des articles sur des thèmes précis comme le rythme du combat (Hyoshi), la distance (ma-ai), les différents états d’esprits, etc… Ces articles pourront aussi vous conseiller des lectures.

Voilà, vous savez tout, vous n’avez plus qu’à travailler ! Ah si, vous pouvez aussi partager, mettre en commentaire vos questions et les thèmes que vous souhaiteriez que l’on aborde, et aimer l’article, car c’est grâce à vous que l’on peut aider un maximum de personnes.

A très vite !

 

1 La bible de la préparation mentale, de Christophe Targe avec la participation d’Ingrid Petitjean

1 : Efficience du travail mental sur le développement et le
recouvrement des capacités motrices – force musculaire
et imagerie motrice, de Florent Lebon 

2 : L’émotion et la prise de décision, de Delphine Van Hoorebeke 

3 : Yashima magazine, numéro 3 janvier 2019, p.40

 

3 conseils qui peuvent changer votre vie de combattant

2
Trois hommes qui semblent intéressés et douteux

 

 

Cet article participe au carnaval d’articles “Les 3 conseils qui ont changé ma vie.” organisé par Valentin du blog Equilibre ton corps et ton esprit.

 

 

Un troisOn me demande souvent ce genre de choses : “Si tu devais garder 3 conseils qui t’ont transformé, lesquels choisirais-tu ?”. Et c’est très difficile, car j’ai reçu un paquet de conseils ! Mais je pense avoir réussi à sélectionner les 3 conseils les plus importants pour une personne qui commencerait sa vie de combattant. Mais ces conseils m’ont également beaucoup aidé au quotidien !

 

 

Le premier des 3 conseils : soyez patient, visez le long terme !

 

“Qui veut voyager loin ménage sa monture”.

C’est certainement l’un des adages préférés d’Armand Valle, le fondateur de notre école de ju-jutsu. D’accord, mais pourquoi est-ce si important ?

 

La patience, nécessité de l’apprentissage

 

Femme frappant un homme qui semble agacé

 

Pour devenir bon dans une pratique, il faut environ 10 000 heures de pratique (1). Si on fait 3h de pratique par jour il nous faudrait 10 ans pour arriver à 10 000 heures. Vous voyez où je veux en venir, si vous êtes trop pressé vous allez vous démotiver et abandonner, quel que soit la pratique.  Les 3 conseils que j’ai sélectionné sont là pour vous aider à dédramatiser et à avancer en tant que combattant.

 

Les arts martiaux, un milieu bien à part

 

Imaginez maintenant que cette pratique combine plusieurs éléments, comme de la peinture, de la sculpture et de la musique. Il vous faudra d’autant plus de temps pour maîtriser chacune des composantes. Ajouter une autre difficulté, chaque séance est unique, différente, car elle se pratique avec des éléments imprévus.

 

Rubis-cube deux bandes et rubis-cube trois bandes

 

Vous venez de comprendre la complexité des arts martiaux et des sports de combat, notamment ceux qui essaient d’être le plus complets possible en utilisant les clés, les frappes et les projections.

Non José ne t’en va pas, cela ne veut pas dire que tu ne pourras jamais devenir expert. Tout comme un joueur de guitare qui se met à la trompette a déjà de bonnes bases (en rythme, en solfège, etc…), le pratiquant qui est bon en pied-poing va utiliser ses capacités pour s’améliorer en projection. C’est pourquoi il est très important de travailler sur les principes universels, comme le timing ou la distance, plutôt que des techniques qui ne dépendent que des écoles.

 

Chacun son but

 

Selon la raison de votre début sur la voie du combattant, vous n’aurez pas les mêmes objectifs. Si vous souhaitez apprendre des gestes simples pour vous sauver la vie, il vaut peut-être mieux que ça soit efficace assez rapidement. Mais si c’est pour transformer votre corps que vous avez commencé cette discipline cela risque de prendre beaucoup de temps.

 

Remis de ceinture noire

 

Cependant, cela ne veut pas dire que c’est incompatible. On peut commencer à s’entraîner pour apprendre des gestes de défense et finir par pratiquer parce qu’on prend du plaisir à le faire tout simplement.

D’ailleurs fixer ses objectifs de façon claire est un excellent moyen de retrouver sa motivation quand tout va de travers. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à lire cet article.

 

Nous sommes faits pour vieillir

 

Nous sommes tous faits pour vieillir, si si, même vous. Je suis époustouflé à chaque fois que je vois un pratiquant âgé de 80 ans faire des chutes. Je me dis que c’est superbe, que j’espère pouvoir en faire autant à son âge.

 

photo d'enfant et de personne âgée

 

Si l’on supprime cette idée de longévité de notre pratique, alors on risque de se blesser inutilement. Ce n’est pas comme si l’on n’avait pas assez d’occasions de le faire en étant conscient du danger ! C’est pour cela que je pense que c’est certainement le plus important des 3 conseils..

 

Le second des 3 conseils : tuer l’ego

 

Je me souviens encore de la réaction de mon sensei Dédé lorsque j’ai échoué à mon passage de la ceinture noire. Il m’a dit “C’est dommage, mais ce n’est pas grave, tu feras un bien meilleur passage l’année prochaine”. J’ai compris ce jour-là que je n’avais pas à donner une bonne ou une mauvaise image de moi-même, mais que j’avais à donner tout ce que j’avais dans les tripes, peu importe le résultat. Et si je pense à la façon dont je suis jugé, je ne suis plus concentré dans mes mouvements. D’ailleurs, si vous parlez avec des personnes à la fin d’un examen (surtout devant un jury), ils sont très souvent déçus de leur prestation. En fait, ils étaient stressé par l’image qu’ils allaient donner d’eux-mêmes, et n’ont pas pu être au meilleur de leurs performances.

 

Lion avec une couronne

 

Si vous êtes trop préoccupé par vous-même et l’image que vous renvoyez de vous, vous n’êtes pas assez concentré sur ce que vous faites. Vous risquez aussi de vous blesser. Vous seriez étonné du nombre de blessures (souvent mineures) qui arrivent parce que : “mais si je peux me libérer, je suis assez fort, je ne peux pas perdre comme ça”.

L’esprit du débutant, shoshin, est un élément essentiel de l’apprentissage des arts martiaux. Si vous voulez en découvrir plus sur ce thème vous êtes libre de lire cet article sur shoshin, l’esprit du débutant.

Je vais vous raconter une histoire. Il y avait dans un groupe trois jeunes hommes qui travaillaient sérieusement et en souplesse. C’était un groupe d’élèves avancés, qui comprenaient bien les cours. Mais ce jour-là, un groupe de jeunes filles est venu voir le cours. Ils ont changé leur façon de travailler, devenant plus raides et moins efficaces. Au final, ils avaient beaucoup moins bien retenu le cours. Moralité : ils ont moins bien appris et ils ont donné une plus mauvaise image d’eux même, car ils pensaient trop à ce que les observatrices voyaient d’eux.

Le fait de se concentrer sur ce que l’on est en train d’exécuter va nous permettre de progresser beaucoup plus vite. Pensez-y la prochaine fois que quelqu’un viendra vous faire coucou à la porte de votre dojo !

 

Le dernier des 3 conseils : n’ayez pas peur

 

Ce dernier des 3 conseils m’a été donné par mon grand frère. Je n’arrivais pas à faire un mouvement sur un piquet au couteau (mouvement qui vient planter le ventre). On pratiquait avec des couteaux en bois. Il m’a dit : “tu échoues parce que tu as peur”. Il m’a fait l’attaquer avec un coupe-papier en acier et m’a montré que c’était possible. Puis il m’a attaqué également, et avec panache (toujours avec contrôle, ne reproduisez surtout pas l’expérience à la maison). J’ai réussi à m’en sortir. Cela m’a allégé d’un poids face au couteau en bois et j’ai réussi à faire la technique.

 

Personne caressant un serpent

 

La peur bloque énormément de personnes, sans qu’elles s’en rendent compte. Les enfants n’ont pas les mêmes appréhensions, ce qui fait qu’ils arrivent bien mieux à faire certains mouvements. Je pense notamment aux chutes, les adultes qui débutent les arts martiaux sont souvent stressés et c’est ainsi qu’ils risquent de se blesser. Les enfants le font sous forme de jeux et se blessent beaucoup plus rarement.

Un autre exemple typique est celui de la personne qui ferme les yeux ou tourne la tête, puis le dos, lorsqu’il se fait frapper. Il s’expose encore plus en faisant ces actions, fermer les yeux n’a jamais protégé votre nez !

Essayez de garder en tête que lorsque vous rejoignez un club, que cela soit d’arts martiaux ou sports de combat, le but est que vous restiez. Ils devraient donc faire attention à vous, au moins au début. 😉

Voilà, vous connaissez maintenant les 3 conseils que je donnerais à n’importe quel combattant débutant. N’hésitez pas à partager un maximum pour aider un maximum de débutants, et si cet article vous a plu, laissez un commentaire !

 

A très vite.

 

1 :Outliers, The Story of Success,  Par Malcolm Gladwell »

 

 

Pourquoi faire un menu

2
Ensemble de provisions

 

 

Je me suis dit que j’allais écrire un article sur “pourquoi faire un menu” quand j’ai voulu commander un fast-food il y a deux jours. On a tous de bonnes raisons pour commander un repas plutôt que de le préparer. Pour mon cas, j’étais fatigué, ma journée ne s’était pas très bien passée et j’avais du travail à faire en rentrant. Et les fast-foods qui livrent ne manquent pas dans les alentours. Mais j’ai pu me sortir cela de la tête grâce au menu que j’avais écrit. Depuis un certain temps je prépare des menus à l’avance et j’essaie de m’y tenir. Et ça a de nombreux avantages.

 

Légumes qui alimentent des lampes

 

La nourriture est le carburant du corps. Si vous mangez mal, votre corps vous le fera ressentir. C’est pour cela que nous avons décidé de nous attaquer à la nutrition. Et même si nous ne sommes pas des experts, nous continuons de nous former et d’apprendre. Pour vous éviter d’avoir à faire tous nos tests et toutes nos recherches, vous n’avez qu’à lire nos articles.  😉

Cet article peut changer la vie de nombreuses personnes qui ont du mal à perdre du poids ou à manger correctement, donc n’hésitez pas à le partager un maximum ! D’ailleurs dans l’article retrouver la motivation quand tout va de travers je vous disais justement que manger mieux est l’une des clés pour se (re)motiver !

Attention, ce n’est pas parce qu’on a un menu que l’on n’a plus aucune liberté, bien au contraire je me sens beaucoup plus libre depuis que j’agis ainsi, mais ça je vous l’explique plus en détail.

 

Pourquoi faire un menu vous fait gagner beaucoup de choses

 

Le menu, un gain de temps

 

Je sais que cela peut paraître complètement insensé, mais c’est bien le cas. Un menu permet de gagner du temps.

Cochon tirelire qui gagne du tempsRéfléchissez sérieusement à cette question, combien de temps passez vous à vous demander “qu’est-ce que je vais faire à manger ce soir ?”, ou encore “je ne sais pas quoi faire je devrais peut-être commander une pizza”. Mettez votre temps dans les commentaires que l’on compare. Je perdais en moyenne 30 minutes par jour à me poser cette question.

Personnellement j’ai commencé à faire un menu pour cette raison, j’en avais marre d’avoir l’impression de perdre mon temps à réfléchir à ça. Alors que si j’ai préparé en amont mes repas pour 1 semaine, c’est moins de charge mentale (de préoccupation qui occupe mon cerveau) et donc plus de liberté.

C’est un peu comme le fait de planifier vos entraînements, cela prend un peu de temps en amont, mais vous gagnez en efficacité et en rapidité tout au long de vos séances. On vous en a parlé dans l’article : Gagner du temps : s’entraîner pendant un trajet ou au bureau.

On gagne aussi beaucoup de temps dans l’élaboration de la liste de courses vu qu’on la fait en même temps que le menu. De même, dans les magasins on perd moins de temps à regarder de droite et de gauche, on fonce à ce qu’on doit acheter. Désolé José, mais passer 30 minutes à choisir les meilleurs bonbons, pour finalement prendre 4 sachets, c’est maintenant terminé. 😉

 

Le menu, un bon moyen de gagner de l’argent

 

Pièces de monnaie avec une horloge ne fond

 

Lorsque vous faites un menu cela signifie que vous savez ce que vous allez manger. Si vous savez ce que vous allez manger, vous savez ce dont vous avez besoin dans votre frigo.

Donc plus besoin d’acheter ce plat préparé “au cas où je ne saurais plus quoi faire”, et de prendre ces biscuits pour “un 4h vite fait”. Vous aurez prévu vos collations avec des fruits, des oléagineux, des oeufs ou que sais-je encore. Et si vous faites le calcul du prix de la nourriture qui est mauvaise pour la santé et que vous achetez toutes les semaines je suis certain que vous allez trouver ça étonnant.

Depuis que je fais des listes, je gagne environ 30€ de courses par mois (sur un budget de 180€ à la base). De plus, vu que je ne commande plus, j’économise également sur les fast-foods et je peux me permettre de faire un restaurant de temps en temps. Et tout cela sans diminuer la quantité de nourriture que je mange.

ListeJe sais que ça peut paraître étonnant, mais le fait d’avoir un menu est un vrai atout pour le portefeuille.

Personnellement, je n’achète que ce qui est sur la liste de courses, et je regarde les promotions des produits que je consomme très régulièrement, comme le poisson, le poulet, etc… De cette façon je peux congeler, ou décaler mon planning (mais ça on y revient dans la prochaine partie).

 

Manger plus sain, un gain de santé !

 

"Que ton aliment soit ton seul médicament." 
                                           Hippocrate

 

Une autre des raisons principales qui m’a fait élaborer un menu est le désir de manger plus sain. Lorsqu’on ne sait pas ce que l’on veut manger, il est plus difficile de manger sain. Il est tellement plus simple de prendre ce plat préparé surgelé qu’on avait acheté “au cas où”.

 

Assiette de fruits

 

Tout d’abord parce que vous n’aurez pas nécessairement les fruits et légumes frais nécessaires sous la main. Ou que vous n’aurez plus vos carottes surgelées, mais par contre, miracle, il vous reste ces magnifiques semblants de cordons bleus chimiques (presque) sans additif.

Mais il y a d’autres raisons. En faisant un menu, on se tient plus facilement à une nourriture équilibrée et saine, car cela est acté pour notre cerveau, il n’a plus le choix vu qu’un menu lui dit “après ton entraînement, tu manges des brocolis, du poisson et du riz basmati”. Alors que si le menu n’existe pas, et qu’en rentrant de votre entraînement vous passez devant l’enseigne de Monsieur M. vous pourriez vous sentir tenté. Et c’est encore mieux si vous avez écrit vous-même ce menu, car c’est une décision qui vient directement de vous, ce qui la rend plus difficile à contourner. Mais si c’est un planning que vous avez trouvé ou qu’un ami vous a fait, je vous conseille de le signer, pour avoir un acte d’engagement.

 

Comment faire un menu vous permet d’améliorer votre qualité de vie

 

Meilleure visibilité de son planning

 

AgendaLe menu vous permet d’avoir une meilleure gestion de votre planning. Vous savez que le lundi vous rentrez à 18h, que vous devez emmener votre fils au judo, balader le chien, récupérer votre enfant, lui faire faire ses devoirs. Ce n’est peut-être pas le jour pour faire un boeuf bourguignon. Mais, au contraire, le mardi vous avez plus de temps vous pouvez vous permettre de faire un plat qui demande un peu plus d’implication.

Le fait d’avoir un menu vous permet de prévoir des repas adaptés à votre planning, et de parfois prendre le temps de faire ces plats que l’on aime tant mais que l’on n’a jamais le temps de faire. De quand date votre dernier pot-au-feu maison ?

 

Un moyen de diversifier votre alimentation

 

Cela vous permet d’être certain de diversifier votre alimentation. Lorsque vous allez prévoir votre planning, si vous écrivez “oeuf/pâtes” tous les midis, vous allez voir sur le papier que cela va vous déranger. Ainsi vous allez diversifier automatiquement, en ajoutant et faisant varier les aliments.

 

Brochettes de légumes

 

Un dernier avantage pour les parents, cela vous permet d’être sûrs de faire manger régulièrement différents légumes préparés de diverses façons à vos enfants, pour les habituer à en manger.

 

Des sorties contrôlées

 

Qui dit menu, ne veut pas dire plus de vie sociale. Vous avez un travail, votre famille et peut-être même des amis que vous retrouvez de temps en temps autour d’un bon plat. Et il est dommage de dire non à un super barbecue ou à une de ces fondues merveilleuses que vous avez l’habitude de prendre ensemble pour des raisons de planning.

 

Hamburger

 

Il faut savoir s’adapter. Vous pouvez vous permettre de sortir de votre menu de temps à autre. Le tout est de contrôler lorsqu’on le fait. Il faut le choisir. Quand cela se répète trop souvent, vous pouvez très bien dire à vous amis “Venez plutôt manger à la maison je vous prépare un truc sympa”. Ou en sortie avec les collègues, leur proposer ce petit restaurant pas cher mais avec un menu équilibré plutôt qu’un tacos. Ou tout simplement proposer un pique-nique lorsque le temps le permet.

Vu que vous savez dans votre planning les moments où il risque d’y avoir un flottement, un doute, c’est à vous de prendre les devants. Souvent, lorsqu’on sort en groupe, on suit l’idée du premier. Encore plus lorsque c’est argumenté par l’idée de santé. Après, rien ne vous empêche de faire des écarts, et on verra après comment les gérer dans son planning.

 

Faire un menu permet de gérer son poids

 

Lorsqu’on décide à l’avance de ce que l’on va manger, cela permet de calculer rapidement les quantités de macronutriments et de micronutriments. Déjà, parce que l’on va prendre le temps de prévoir jusqu’à nos collations et des “en-cas”, on sera moins tenté par la barre chocolatée. Ensuite, grâce à nos listes de courses, on n’aura plus, ou beaucoup moins, de biscuits trop sucrés ou autres aliments qui ont des calories vides.

Mais il y a encore d’autres avantages à faire un menu. Je peux être sûr de manger assez de protéines selon mes besoins, et le fait que j’ai prévu de faire du sport ce jour-là. On peut aussi faire un rééquilibrage sur la journée, si on sait que l’on va manger trop riche le midi. A l’opposé, si l’on cherche à construire de la masse musculaire, on va pouvoir répartir les repas sur la journée, surtout si l’on a un petit appétit.

 

Femme mesurant sa perte de poids

 

Par exemple, je connais quelqu’un qui n’arrivait pas à prendre de la masse musculaire. Pourtant, il lui semblait manger jusqu’à satiété. Seulement, il ne mangeait pas assez de protéines, et surtout, il avait un petit appétit, il ne mangeait donc pas assez. Il s’est rajouté une collation à 10h et une à 16h et il a réussi à développer sa masse musculaire.

À l’inverse, je suis quelqu’un qui a un métabolisme plutôt lent, ce qui signifie que rien qu’en regardant une pizza je prends 1kilo ! Mais cela été aussi dû à plusieurs problèmes, notamment à un manque de protéines dans mon alimentation. Depuis 1 mois que j’applique les menus, j’ai perdu presque 3 kilos, pourtant cela m’arrive de me faire un burger ou une pizza. Mais vu que je gère mieux mes apports sur la journée et la semaine, mon corps ne stocke plus de la même façon. Ce n’est pas une méthode miracle, mais cette organisation m’a été très utile.

 

Bousculer son planning

 

Je vous ai dit un peu plus haut que l’on peut s’adapter, par exemple si l’on voit des promotions au supermarché. Imaginez que vous tombiez sur une occasion de rêve pour des crevettes, qui est un très bon aliment pour la santé. Vous adorez ça, mais vous n’en aviez pas mis dans votre menu, car habituellement vous n’avez pas un budget assez élevé pour vous le permettre. Prenez vos crevettes, je vous explique tout !

Ce n’est pas parce que le planning est écrit qu’il est immuable. Tous les écrivains le savent, on ne cesse jamais de réécrire. Il suffit de prendre vos crevettes, et de les manger à la place de votre menu du jour. Si vraiment votre menu du jour doit être cuisiné aujourd’hui, et que la promotion pour les crevettes est due à une date de péremption courte, il y a encore des solutions.

 

Barquette de viande surgelée

Si votre aliment est un aliment qui se cuit, cuisez-le et congelez-le. Ainsi vous aurez au moins une semaine pour le manger. Il vous suffira de réaménager votre menu pour réussir. Peut-être que vous pouvez préparer votre riz/dinde un jour plus tard ?

Vérifiez qu’il est bien question de date limite de consommation. Si vous voyez écrit “à manger de préférence avant le” alors l’aliment est certainement encore comestible.

Si la promotion comporte un gros pack, proposez à des voisins / amis de partager le lot et le prix. Tout le monde y gagne !

Enfin je vais revenir sur la notion de rééquilibrage alimentaire. Si vous mangez trop gras à un repas (un bon gros burger dégoulinant de gras), peut-être que ce n’est pas la peine de prendre votre collation avec des amandes ou vos sardines le soir. On peut se faire plaisir, mais il faut prendre le temps de réajuster. Si vous voulez savoir comment faire pour calculer vos besoins journaliers n’hésitez pas à nous le demander en commentaire !

On se retrouve la bientôt pour voir comment faire votre propre menu ! Dites-nous si vous êtes maintenant motivé à faire votre menu ! Et n’hésitez pas à partager cet article à un maximum de personnes, on est toujours plus motivé pour se tenir à quelque chose quand on est à plusieurs. Et si vous avez peur de ne pas réussir à rester motivé n’hésitez pas à lire l’article Comment rester motivé et continuer à progresser comme dans Karaté Kid.

A très vite !

 

Retrouver sa motivation quand tout va de travers

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Femme sur une ligne de départ

 

 

Cet article s’intègre à un carnaval qu’Anne nous propose sur son second blog Le TDAH au quotidien. Pour avoir les informations sur ce type d’évènement je vous mets le lien de l’article d’Anne qui explique tout cela en détail.  Le blog d’Anne est là pour aider tous les TDA/H (trouble de l’attention et de l’hyperactivité) et troubles associés à profiter de leur différence. Je vous conseille notamment cet article qui est le premier d’une série d’articles qui donnent d’excellents conseils pour faire de nos différences des atouts.

Si vous voulez télécharger l’eBook avec 11 participants, c’est sur ce lien que cela se passe ! 😉

Orage

 

 

               “Oh non il pleut, je ne peux pas aller courir”. 

 

Les raisons de perdre notre motivation sont innombrables. Et je suis certain que cela vous est déjà arrivé. Lorsque cela n’arrive qu’une fois de temps en temps, ce n’est pas très grave, même si c’est une bonne chose de tout de même sortir s’entraîner dans cette situation. Mais lorsque c’est sur le long terme, cela est beaucoup plus grave, cela peut même être le signe de certaines maladies comme la dépression. Il peut alors être difficile de retrouver sa motivation.

Cela m’est déjà arrivé de perdre ma motivation sur le long terme, que cela soit vis-à-vis des arts martiaux ou du travail. C’était il y a un an, lors de mon arrivée en région parisienne. Je venais de quitter ma région natale de Bordeaux pour le Grand Nord. J’ai réussi à trouver deux dojos, mais cela n’était pas du tout la même ambiance sur les tatamis, que cela soit du point de vue enseignant ou pratiquant. Il a fallu que je m’y adapte et que j’apprenne. Car ce qui est différent n’est pas forcément mauvais, mais c’était encore une fois une perte de repère.

À cela se sont ajoutées des allergies. Je suis naturellement allergique à pas mal de choses et cela me crée de l’asthme. Alors avec de nouveaux pollens et de la pollution à gogo j’étais servi. J’avais l’impression de retourner quelques années en arrière du point de vue de mon cardio, je perdais bien trop vite mon souffle. De quoi avoir envie de baisser les bras.

Et puis mon travail ne se passait pas dans le meilleur des climats. Propulsé dans un établissement très sensible je me suis senti totalement désemparé. J’ai entamé une dépression. Ce qui m’a fait me réconforter dans la nourriture et m’a fait prendre du poids.J’étais entré dans un cercle vicieux.

 

Objectif d'appareil photo permettant de voir au loin

 

Mais voilà que je suis là, en pleine forme, à vous parler de tout cela. Et je n’y serai pas arrivé seul. Mes proches mais aussi les différents livres que j’ai pu lire m’ont aidé à progresser. Je suis aujourd’hui totalement guéri et je vais beaucoup mieux !

Mais avant cela je voudrais juste rappeler un élément important de la préparation mentale, telle qu’elle est définie dans le premier chapitre de La Bible de la préparation mentale(1). La motivation est la base de la concentration, sans elle il est difficile de pouvoir se concentrer. Elle est donc nécessaire à tout le monde. Et elle repose sur l’énergie que l’on a, l’estime de soi et les émotions. C’est pour cela que l’on parlera régulièrement de confiance en soi. (Vous pouvez d’ailleurs lire cet article sur l’art de sortir de sa zone de confort, pour améliorer sa confiance en soi en même temps que ses performances.)

Voilà pourquoi il faut retrouver sa motivation au plus vite lorsqu’on l’a perdue !

 

 

Se fixer un objectif SMART, la clé pour retrouver sa motivation

 

Pour réussir à reprendre sa vie en main, il faut d’abord se trouver un pourquoi. Si on ne sait pas pourquoi on avance, on finit par rester sur place.

Dans le cadre du sport, comme le dit Martin Meadows (2), spécialiste en autodiscipline, il existe trois types de motivation :

  • extrinsèque : qui est extérieur à vous, axé sur les récompenses et punitions (ex : draguer des filles, perdre du poids). Ce n’est pas assez pour retrouver sa motivation, mais c’est un bonus et cela peut mettre un coup de pied aux fesses pour s’y mettre.
  • intrinsèque : qui ne dépend que de vous. Par exemple le fait de vous améliorer, de vous sentir mieux. Une fois que l’on a réussi à retrouver sa motivation, cela permet de la garder longtemps.
  • pro-sociales : ce sont les plus fortes. Ce sont les conséquences que vont avoir mes actions sur le monde qui m’entoure. On trouve souvent cette motivation chez les fumeurs qui survivent à un cancer du poumon. Le fait de savoir que s’ils fument ils risquent de laisser leurs proches tristes les aide à se détacher de leur dépendance.

 

Grand père et sa petite-fille
Vouloir être en bonne santé pour profité de ses petits-enfants est une motivation pro sociale

 

C’est à nous de réussir à puiser dans ces motivations. Mais avant tout, il faut nous créer un pourquoi solide qui nous donne envie d’avancer. Et vous l’aurez compris, il faut que cet objectif SMART soit intrinsèque ou pro-social.

SMART, qu’est ce que c’est ?

 

Smarties
Non, ce n’est pas ça l’objectif SMART !

 

Un objectif smart est un objectif qui correspond à plusieurs règles. Avoir un objectif SMART c’est se donner une chance de retrouver sa motivation.

Femme lisant un livre

S  comme Spécifique et Simple. Il ne faut pas que votre objectif comprenne un million de choses. Il doit être simple comme : réussir à faire un salto avant pour juin, afin de participer à un gala. Et spécifique à votre situation, cela ne doit pas être improvisé.

M comme Mesurable. Il faut pouvoir être certain que vous atteignez ou pas votre objectif. Est-ce que j’arrive à courir 20 minutes sans m’arrêter ? Si oui je valide mon objectif, sinon c’est que je n’ai pas réussi et il va falloir analyser pourquoi. Si c’est quelque chose de trop abstrait comme me sentir mieux dans mon corps, je pourrais toujours tricher car je ne suis pas devant le fait accompli.

A comme Ambitieux. Si vous visez quelque chose qui est trop facile, cela ne vous apportera rien. Vous êtes aujourd’hui capable de faire un 5km en 30 minutes, passer à 5km en 29 minutes en 1 an n’est pas un très gros défi. Mais par contre réussir à maintenir ce temps sur un terrain plus difficile, ou réussir à le faire avec un lest, ou encore doubler la distance et essayer de ne pas doubler le temps sont des options que vous pouvez envisager. Bien sûr ce qui est atteignable dépend de chacun.

R comme Réaliste. Si vous ne faites pas de sport et que vous vous mettez en tête de courir un marathon dans 3 mois, cela peut paraître difficilement atteignable. Il faut que cela vous fasse sortir de votre zone de confort sans pour autant aller trop loin. Rappelez vous que 3 mois de blessures passent toujours plus lentement que 3 mois d’entraînement.

T comme Temps. Il est important de vous fixer une limite de temps (encore une fois réaliste mais ambitieuse) afin de vous donner un coup de fouet.

C’est bien beau tout ça, mais maintenant il faut définir son objectif afin de retrouver sa motivation. Non José je te vois arriver, tu ne piques pas le premier objectif sur le net. On va voir ensemble quelques astuces pour définir ce qui peut vous convenir !

 

Identifier son objectif SMART

 

Dessin d'ombre de Sherlock Holmes

Pour réussir à définir son objectif SMART et réussir à retrouver sa motivation, il va falloir être honnête avec vous-même.

Commencer par chercher une activité qui vous plaît ou qui vous a toujours plu. Rappelez-vous de ce sport que vous vouliez faire étant plus jeune et que vous vous interdisez maintenant de faire car vous êtes trop vieux, trop gros,trop fatigué. Il faut vraiment trouver une activité qui vous corresponde.

Si vous savez quelle activité vous plaît, que vous la pratiquez, mais que vous trouvez que vous vous en détachez, alors il va falloir vous donner un challenge qui vous est propre. Vous avez toujours voulu mettre votre pied dans la figure de votre partenaire mais vous n’y arrivez pas par manque de souplesse ou d’équilibre ? Sauf un problème physiologique, ce qui est plutôt rare, il n’y a qu’une chose à faire : travailler votre souplesse. Vous devez trouver un objectif qui vous stimule, qui vous donne envie de progresser.

Essayez de vous fixer un objectif à réaliser à une date importante pour vous. Un gala, une démonstration, une compétition ou simplement la rencontre avec un ami à qui vous souhaitez montrer vos résultats. Cela va vous donner un impératif et vous n’aurez pas le moyen de vous échapper.

 

Changer pour retrouver sa motivation

 

                      “La folie c’est de faire toujours 
           la même chose et de s’attendre à un résultat différent.” 
                              Albert Einstein

 

 

Papillon qui sort du cocon

 

Si vous définissez un objectif SMART et que vous ne changez rien, vous n’arriverez pas à grand-chose. Il va falloir vous aider vous-même. Pour réussir à retrouver sa motivation il faut définir des objectifs sur le court terme, le moyen terme et le long terme.

L’objectif sur le long terme c’est votre objectif SMART. Je vais prendre un exemple concret et facile à cerner qui est la course à pied. Mais vous pouvez adapter à n’importe quoi, comme réussir un enchaînement, gagner un combat etc… Imaginons que je souhaite courir un 10km pour noël prochain avec ma nièce qui sera en vélo. C’est donc un objectif pro-social, réussir à créer un bon souvenir à ma nièce.

Prenez votre objectif sur le long terme et découpez-le en plusieurs tâches. Il va falloir que je sache courir un 5 km et que je puisse tenir le rythme assez soutenu. Puis il faudra que je passe en 7 km, puis retravailler le rythme puis pareil en 10 km. Déjà le tout me paraît moins insurmontable, voilà l’intérêt des objectifs sur le moyen terme. Je vais maintenant prendre mon calendrier et diviser en étapes. Le 5 km à un rythme correct fin mars, le 7 km fin juillet, le 10 km à un rythme tranquille début octobre et fin décembre à une vitesse suffisante. Étalé ainsi, cela me semble réalisable.

Dessin d'un homme présentant une courbeL’objectif sur le court terme c’est nos progressions au quotidien. Je vais diviser mes objectifs à moyen terme en objectifs à court terme. Pour réussir mon objectif fin mars (5 km à allure correcte pour moi), je vais faire 2 courses d’endurance et une de vitesse jusqu’à fin février. Arriver début mars je vais inverser et faire 2 courses de vitesse et une d’endurance. Peut-être que si notre corps nous le permet on peut passer à 4 entraînements. Du coup il nous reste plus qu’à définir les jours de la semaine où je vais courir. Et la tâche ne vous paraît plus insurmontable. Vous pouvez reprendre le sport, et vous restez motivés grâce à vos objectifs. Je vous conseille d’ailleurs cet article pour rester motivé et continuer à progresser comme dans Karaté Kid !

 

 

Détruire les mauvaises habitudes, les ennemis de la motivation

 

Ce qui est le plus difficile lorsqu’on souhaite retrouver sa motivation c’est de réussir à dépasser ses mauvaises habitudes.

Je vais ici parler de celles que je connais le mieux et qui m’ont peut-être posé le plus de problèmes.

 

Perdre du temps sur les jeux vidéo ou sur les séries

 

Bien sûr que ce n’est pas le fait de prendre quelques fois une après-midi pour regarder une série ou jouer aux jeux vidéo qui va vous nuire.

 

Personne jouant à la playstation

 

Cependant sur certaines plateformes de streaming les séries s’enchaînent sans avoir de clic à faire, on ne voit même pas que l’on est passé d’un épisode à un autre, ni d’une heure à une autre. Puis on réalise soudain que l’on a passé trois heures devant cette série qui n’est pas si bien. Qu’aurais-je pu faire de productif durant ce temps ?

Les jeux vidéo sont de plus en plus immersifs, et ne nous laissent pas voir les heures défiler nous faisant perdre notre temps.

Un excellent moyen de lutter contre ce problème est de vous interdire l’accès à ces distractions jusqu’à ce que vous ayez fait tout ce que vous aviez prévu de faire ce jour.

 

Procrastiner, ou l’art de repousser au lendemain

 

Ours qui dort sur un tronc d'arbre
Même les ours procrastinent parfois !

 

La procrastination peut se faire de bien des façons, et même de façon intelligente et intéressante. Non je ne vais pas faire mes pompes, je vais d’abord étudier touuuuuuute l’anatomie et la physiologie pour être certain de ne pas me blesser.

On peut se trouver des milliers de bonnes excuses de repousser son exercice au lendemain. Mais si vous avez votre pourquoi, que votre objectif SMART est assez fort, et que vous avez bien découpé les tâches sur le long, moyen et court terme, alors vous devriez être protégé contre ces merveilleuses vidéos de chats.

Le fait de procrastiner fait que vous n’avancez pas, et de ce fait vous perdez toute motivation. Il faut à tout prix éviter de le faire. C’est pourquoi vous avez des objectifs à court terme.

 

Prendre plus de temps qu’il n’en faut pour faire une tâche

 

Tortue qui marcheSouvent on se dit “c’est bon j’ai le temps” et on travaille au ralenti. Mais si rappelez-vous la dernière fois que vous avez eu 1h pour faire la vaisselle, elle était fini après 59 minutes et 30 secondes.

C’est une façon de combler votre emploi du temps et d’avoir l’air occupé pour vous-même. Lorsque vous faites cela vous vous mentez, et vous ne vous laissez pas le temps pour changer. Cela devient un excellent alibi. Comment pourrais-je réussir à aller au sport alors que j’ai à peine le temps de laver le linge et l’étendre ?

Une excellente solution que j’ai trouvée est de faire une liste des tâches et de la durée qu’elles doivent me prendre approximativement. J’ajoute environ 10% du temps pour les contretemps et je tombe souvent dans le juste. Mon but est de réussir à finir avant pour avoir plus de temps pour faire ce que j’aime. Je suis devenu beaucoup plus rapide pour attraper l’aspirateur et le passer.

 

Me dévaloriser

 

Dessin d'un visage avec de nombreux verbe écritsLa meilleure des choses à faire pour ne pas réussir à retrouver sa motivation. Si vous vous acharnez à voir ce qui ne va pas, vous ne verrez pas tout ce qui va.

Essayez de vous rappeler tout ce que vous avez réussi dans la journée, que cela soit avoir fait de la marche, ne pas avoir repris du dessert ou avoir suivi un cours sans avoir été repris pour vos bavardages. Écrivez tout cela sur un cahier et relisez-le tous les dimanches. Cela va vous permettre de reprendre confiance en vous et de retrouver votre motivation.

 

 

Instaurer des habitudes saines, les armes pour retrouver sa motivation

 

Faire un miracle morning

 

Personne face à un levé de soleil

 

Je vous conseille vivement la lecture du livre d’Hal Elrod(3), l’inventeur de cette méthode, qui vous explique tout en détail.

Mais je vous résume les grandes idées du miracle morning. C’est le fait de prendre du temps pour vous le matin dès le réveil. Ce temps doit être utilisé pour vous permettre de progresser dans votre vie. Prendre le temps de faire des choses qui vous permettent de vous sentir bien.

Il propose plusieurs activités comme la méditation ou le sport. Personnellement, je n’avais pas lu ce livre lors de ma dépression, mais c’est ce que j’ai fait intuitivement et cela m’a beaucoup aidé.

 

Manger mieux

 

Vous êtes ce que vous mangez. Si vous mangez mal vous ne pourrez pas vous sentir bien dans votre corps. Et si vous vous sentez ballonné, cela va être difficile d’aller courir. Et le fait de “mal” manger vous fait culpabiliser, ce qui fait que vous avez honte de vous et qui vous empêche d’aller à la salle de sport ou au dojo.

 

Cerise sur une planche a découper

 

Le fait de manger correctement va au contraire booster la confiance que l’on a en nous. Cela va nous aider à retrouver notre motivation, à nous sentir fier et sûr de nous. Je pense que l’alimentation est une des bases de la motivation. Le fait de bien manger alors que l’on se nourrit uniquement de pizza est déjà quelque chose qui va nous montrer que l’on peut arriver à changer.

 

Gérer son sommeil

 

Le fait d’être tout le temps fatigué est certainement la première excuse que j’entends pour ceux qui ne viennent pas au dojo. Le problème c’est que le mouvement crée l’énergie, donc si vous loupez régulièrement vos entraînements vous aurez de moins en moins d’envie d’y aller.

 

Renard qui dort

 

Il faut donc avoir une hygiène de sommeil correcte. Je ne vais pas parler d’heures de sommeil ici, chaque personne à des besoins uniques. Mais le fait de dormir correctement aide à avoir une bonne récupération.

Pour ma part je limite les écrans avant d’aller dormir. Si je ne peux pas empêcher leur usage, j’utilise une application qui réduit la lumière bleue (Eye shield) qui se met automatiquement sur mes appareils Android à l’heure que j’ai choisie.

Bébé qui dort sur le bras de son pèreJe prends le temps de passer dans ce que j’appelle mon “mode dodo”, c’est-à-dire que j’envoie des signaux à mon corps que l’heure du sommeil approche. Les actions varient, mais sont toutes agréables. Je peux faire des assouplissements, boire une tisane, écouter de la musique, méditer. Les massages, qu’ils soient faits seul (en auto-massage) ou par un partenaire sont une excellente idée.

J’essaie de descendre la température de la chambre, ce qui permet de mieux dormir.

Bref, les astuces sont infinies, mais c’est important que vous preniez le temps de dormir, sinon vous perdrez au moins le double de temps en productivité ce qui vous fera perdre en motivation.

 

Souffler pour de vrai, un moyen de retrouver sa motivation

 

Je parle ici de vraiment souffler. Adieu Netflix et les jeux vidéo, qui vous permettent de ressasser à quel point vous êtes nul de ne pas partir vous entraîner au lieu de regarder ce truc nul. Si vous souhaitez faire autre chose, faites-le à fond, de façon à ne pas avoir de regret.

 

Salle de théatre

 

Oui j’ai loupé mon cours de boxe, mais j’ai adoré aller au cinéma. Ou bien, “désolé sensei je ne serai pas là au prochain cours, je vais profiter de ce moment pour aller me balader avec ma fille”.

Cela a deux avantages. Le premier de vous faire sortir au lieu de rester enfermé va vous aider à booster votre motivation. Le second est que vous allez devoir conscientiser le fait que vous ne faites pas votre entraînement, et que vous allez devoir prendre la décision de ne pas y assister. Habituellement on se rend compte “trop tard” qu’on ne peut pas y aller. Alors que si vous prévoyez de sortir à la place, vous avez choisi de ne pas y aller. De ce fait vous vous rendez compte de votre comportement, vous ne le faites plus de manière involontaire. Vous pouvez donc agir, vu que vous en avez conscience.

 

S’engager auprès de quelqu’un

 

C’est clairement ce qui m’a le plus aidé lors de mon problème de motivation et de dépression. Je m’étais promis de ne pas annuler de cours, même s’il n’y avait qu’un seul élève. Vu qu’il y avait une quinzaine d’heures d’entraînement par semaine, cela m’a forcé à reprendre pied. Même si parfois j’avais du mal, j’avais peu d’énergie, cela m’a fait beaucoup de bien de me forcer à y aller. Et ce qui m’a donné l’envie d’y aller c’est que mes élèves m’attendaient. D’ailleurs je remercie mes élèves.

 

Couple enchaîné

 

Lorsque vous vous êtes engagé auprès de quelqu’un, il est plus difficile de vous dérober. Car le lien social est fort, vous ne voulez pas passer pour un lâche, vous ne voulez pas trahir votre ami qui vous attend au parc pour courir sous la pluie. Ou bien vous préparez un passage de grade avec quelqu’un et si vous n’y allez pas cela risque de réduire ses chances d’y arriver. Ou encore vous êtes le sparring partner de quelqu’un qui prépare une compétition.

Il existe de nombreuses façons de vous engager auprès de quelqu’un. Vous pouvez dire à votre mère “si je ne vais pas à l’entraînement tu me supprimes mon portable”, ou à votre petit(e) ami(e) “si je ne fais pas telle action je m’occupe du ménage pendant la semaine”. Votre pensée est votre seule limite.

 

Ne pas louper deux fois d’affilée

 

Un moyen de réussir à retrouver votre motivation est la régularité. Seulement le fait de briser un enchaînement de comportements positifs peut vraiment faire baisser votre motivation. C’est pour cela que je me suis imposé le fait de ne jamais louper deux fois d’affilée.

Par exemple, je veux réussir à retrouver une alimentation saine. Au début je vais réussir à tenir, car grâce à ma programmation sur le court terme c’est assez simple. Seulement je vais faire un écart, parce que je vois les amis. Mais si je reviens immédiatement à ma nourriture saine mon cerveau va se dire “c’était un p’tit plaisir à côté”. Alors que si vous reproduisez l’expérience le lendemain il va se dire “cool, on recommence encore demain !”. Et nous voilà au début de la dégringolade et votre motivation se retrouvera complètement anéantie.

 

Faire du sport

 

Cela peut paraître inutile mais le fait d’avoir une activité physique va booster votre confiance en vous-même. Le sport vous permet de vous lancer des défis et de vous sentir fier de les relever. Mais ce n’est pas tout.

On a tous une capacité à relever les défis qui est limitée. Le sport, qui est le monde du défi imposé par excellence, vous force à relever et parfois échouer dans ses défis. Cependant, il vous donne les moyens d’apprendre à vous relever et rester motivé.

A vous de trouver quand vous préférez faire votre séance. Cela peut être le matin de bonne heure ou le soir en rentrant du travail. Ou encore à la pause déjeuner, il n’y a pas de mauvais moment pour faire du sport, que des mauvaises excuses pour ne pas en faire.

 

Femme faisant du Yoga

 

Méditer

 

La méditation est un bon moyen de réussir à reprendre confiance en vous. Vous pouvez très bien méditer le matin au réveil, entre midi et deux ou le soir. Le tout est de trouver ce qui vous permet de vous épanouir.

J’entends par méditation un moment de calme et de silence. Un temps pour juste prendre le temps de respirer sans vous soucier de ce qui vous entoure. Vous pouvez tout aussi bien prier ou vous répéter des phrases positives.

 

Pourquoi les arts martiaux et sports de combat sont un excellent moyen pour retrouver sa motivation

 

Les arts martiaux et les sports de combat vous obligent à vous dépasser. Même lorsque vous préparez une compétition, vous devez vous dépasser plus que vous ne devez dépasser l’adversaire. Ce sont des pratiques qui vous permettent de devenir une meilleure version de vous-même. Ainsi, elles contiennent un but intrinsèque.

 

Pratiquants d'aikido

 

Ce sont également des disciplines où l’on apprend l’humilité et la résilience. Même dans les arts martiaux qui n’ont pas pour but direct de self défense comme certaines formes d’aïkido, on doit sans cesse se relever et chuter. On tombe sur des partenaires qui nous déséquilibrent sans que l’on sache réellement comment. Cela nous apprend à avoir l’esprit combatif, à ne pas abandonner. Lorsqu’on manque de motivation dans sa vie personnelle les arts martiaux peuvent nous aider à nous affirmer et à gagner en motivation. La préparation mentale est d’ailleurs un point important des arts martiaux et des sports de combats, comme vous pourrez l’apprendre dans cet article qui vous en dira plus à ce sujet.

 

C’est aussi parce que les arts martiaux et sports de combat nous obligent à voir nos difficultés en face, les accepter et les dépasser qu’ils forgent notre caractère. Ils nous permettent de garder le courage d’affronter nos problèmes sans dévier ou se trouver d’excuse. Cet état d’esprit s’appelle fudoshin.

Voilà, c’est ici que cet article se termine. Je remercie Anne pour sa proposition de carnaval auquel j’ai pris beaucoup de plaisir ! N’hésitez pas à liker, partager et commenter sur nos deux blogs ! À très vite pour de nouvelles aventures. =)

 

1: La bible de la préparation mentale, Christian Targer, avec la participation d’Ingrid Petitjean

2 : Comment développer l’autodiscipline dans le sport, Martin Meadows

3 : Miracle Morning, Hal Elrod

 

 

L’erreur, une marque positive de votre progression

2
Femme recevant de l'eau sur le visage

 

 

Vous est-il déjà arrivé d’être frustré par une erreur ? Parce que moi oui, souvent ! Parfois c’est une erreur assez bête, comme une faute d’inattention dans une copie, et parfois c’est tout simplement une erreur de fond, comme si je ne savais plus écrire un mot. Ce que cela peut être frustrant ! On va essayer de changer un peu cette vision de l’erreur.

En France on a tendance à voir l’erreur comme quelque chose de grave. Mais si au contraire l’erreur pouvait être vue comme une chance ?

Pour quelle raison ? C’est ce qu’on va voir dans cet article ! 🙂

Souvent, lorsque je dis à un élève tu as fait cette erreur, il le voit comme un reproche, comme si quelque chose de grave venait  de se passer. Et à partir de ce moment il a deux possibilités, soit il reste braqué sur son erreur et il risque de ralentir sa progression, soit il choisit de la voir  comme une  façon de progresser. Eh oui, cela est possible.

D’ailleurs si vous voulez savoir l’erreur que j’ai faite devant Léo Tamaki et Kunimasa Matsuba, lisez cet article !

 

Fille glissant dans la neige

 

 

L’erreur, pourquoi est-ce mal vu ?

 

L’ego


Je me souviendrai toujours d’une phrase que sensei Philippe Léon, mon professeur d’aïkido, m’a dit un jour à la fin d’un entraînement .

 « Dans les arts martiaux,lorsque la tête devient 
plus large que les hanches on ne progresse plus ».


On parlait des personnes qui refusent l’erreur. Dire qu’ils ont fait une erreur revient pour eux à les attaquer personnellement.

 

Homme faisant sa star


L’ego est votre pire ennemi dans les arts martiaux et dans les sports de combat. Il vous empêche d’être relâché, aussi bien physiquement que mentalement. Si je suis persuadé d’être le meilleur, que ce que je fais est ce qu’il y a de mieux, comment puis-je apprendre et continuer à progresser ?


Une métaphore zen illustre très bien cela. Un jeune moine arrive auprès d’un maître et lui demande s’il peut suivre son enseignement. Il motive sa demande avec tous les savoirs qu’il a déjà acquis. Le maître lui sert une tasse de thé. Le jeune moine continu de parler, tandis que le vieux maître continu de verser. La tasse déborde et le contenu se déverse sur la table en bambou. Le jeune moine panique :

“Maître ! La tasse est pleine !”

Le maître lui dit alors :

“Tu es comme cette tasse, tu es déjà plein et sûr de toi, 
comment pourrais-je y ajouter quelque chose ?”

Il en va exactement de même dans les arts martiaux et dans les sports de combat (comme dans tous les domaines). Il faut être sûr de soi, avoir confiance en ses capacités, et lorsqu’on combat aucun doute ne doit venir effleurer notre esprit. Mais, lorsque vous vous entraînez, il faut être critique envers vous-même si vous souhaitez progresser. Attention je ne parle pas ici de prendre 5 minutes pour vous questionner, mais si vous sentez un déséquilibre à la fin de votre projection c’est qu’il y a une erreur, répétez jusqu’à ce qu’elle disparaisse. L’erreur est un moyen de vous montrer la voie dans laquelle vous pouvez progresser.

 

Le perfectionnisme

 

Il va souvent de pair avec l’ego. On veut que tout soit parfait, du coup tout ce qui n’est pas nickel doit être caché. Ce sont deux grosses erreurs. Car la perfection n’existe pas en arts martiaux. Et vous pouvez très bien faire un mouvement qui s’en rapproche et la fois d’après faire quelque chose de très mauvais. Ce qui est bon en arts martiaux est quelque chose de fluctuant, ce qui est une bonne réaction à l’instant T ne l’est plus à l’instant d’après.

Prenons un exemple simple. Je combats contre un partenaire en boxe anglaise. Je vois une ouverture sur le flanc, je lui mets un excellent crochet, il tombe K.O. Mais si je lui mets après une demi-seconde d’hésitation, c’est moi qui prends un contre car mon crochet sera plus lent et moins efficace qu’un direct !

 

Chambre impeccable
Tout ne peut pas être aussi carré

 

Ce que je veux dire c’est que chaque personne, chaque instant possède une excellence qui lui est propre. Il est donc difficile d’avoir quelque chose auquel se réfère. Mon maître,  Armand Valle, m’a dit un jour :

« Il y a autant de ju-jutsu mushinryu que de pratiquants, et pourtant aucun 
n’est faux, car ils font tous du ju-jutsu mushin ryu. La technique est la même, 
l’état d’esprit est le même, la forme de corps est la même, 
mais chacun l’adapte à ses capacités naturelles ».

Chercher à être parfait, c’est chercher à ressembler à quelqu’un que l’on idéalise et donc s’éloigner peut-être de l’excellence. Bien sûr que les maîtres nous servent de référents, mais ne pas accepter de faire des erreurs, c’est en commettre une plus grave : fuir l’erreur.

Et il faut bien se dire que tout le monde peut faire des erreurs. Je me souviens d’un cours qui était donné par un de mes collègues. Il montre une technique à une quinzaine d’élèves présents, et bien assidus, ils filent travailler. Et là on remarque qu’ils font tous la même erreur. Devinez qui avait fait cette erreur ?  Ehh oui, le professeur s’était trompé en montrant la technique ! Même le sensei peut se tromper, et je pense que c’est très bien pédagogiquement que les élèves le sachent !

Éviter les blessures

Trousse de soinsParfois l’erreur peut-être volontaire, et pédagogiquement intéressante. Je pense qu’il est bien (donnez-moi votre avis en commentaire), de ne pas terminer en cassant  le bras à chaque clé que l’on fait. Ou encore qu’il est intéressant de relâcher une projection plus tôt que prévu si cela permet à mon partenaire de ne pas se blesser dans la chute (surtout s’il est débutant, pour les autres pas de pitié !). :p

 

Pourquoi l’erreur est-elle constructive ?

 

On apprend de ses erreurs

Citation de Nelson MandelaOn attribue à plusieurs maîtres et surtout à Nelson Mandela la réplique suivante :

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, 
soit j’apprends. » 

Autrement dit, l’erreur est possible et nous permet de nous rendre compte d’une éventuelle faiblesse. Elle nous permet de nous améliorer sur ce point faible. Refuser l’erreur c’est comme refuser de progresser. On ne peut avancer qu’en faisant ce que l’on ne sait pas faire !

 

L’erreur nous aide à nous construire


C’est parce que je sens que je suis en déséquilibre que je vais changer ma position. Par exemple, si lors d’un balayage je me sens entraîné vers l’avant, je vais pouvoir corriger ma posture et mon mouvement. Si je ne sens pas le déséquilibre, je ne vais pas transformer mon mouvement. Transformez chaque erreur dans une opportunité d’évoluer.

 

Chouette en gros plan
Votre tête lorsqu’on vous dit que l’erreur, c’est super cool !


Prenons un exemple simple. Je boxe régulièrement contre un partenaire qui ne voit pas que je crée souvent une ouverture sur la gauche avant de frapper de ma jambe arrière. Il n’en profite donc pas pour me contrer. Le jour où j’affronte quelqu’un qui le remarque, je comprends mon erreur et je vais devoir évoluer avec celle-ci. Soit j’en profite pour le feinter, soit je change d’habitude.

L’erreur, c’est ce qui nous oblige à changer. Donc elle est constructive !

 

L’erreur sera permanente


Je sais que pour beaucoup de personnes cela va être difficile à entendre, mais on fera toujours des erreurs. Par exemple un musicien, aussi bon qu’il soit, pourra toujours faire une fausse note ou une erreur rythmique à un moment donné. C’est exactement pareil avec nous.

Mais hormis ces erreurs techniques, il y a des erreurs qui sont provoquées par notre propre évolution. Eh oui, lorsque José s’est mis au sport il pesait 80 kilos, il avait du surpoids et il a appris à gérer ses techniques avec ce corps. Il est devenu très bon. Mais voilà, en quelques mois il perd 10 kilos. Il va commettre de nombreuses erreurs au début. Par exemple, il pensera que son poids est suffisant pour faire basculer son adversaire alors que ce n’est plus le cas.

Un autre facteur qui fait que l’on peut commettre des erreurs est l’âge. Il me semble que vous allez prendre de l’âge (un jour je vous donnerai le secret pour obtenir la jeunesse éternelle, si vous êtes suffisamment sages 😉 ). Et bien il va falloir vous habituer à progresser avec ce corps qui se transforme !

 

Cadenas amoureux sur un pont
Vous aussi, liez vous d’un amour profond pour vos erreurs

 

Enfin, lorsque vous progressez, vous avez des erreurs que vous ne faisiez pas qui apparaissent… Non, je rigole. Elles ont toujours été présentes, seulement vous n’étiez pas assez bons pour le remarquer !

J’entends souvent des élèves me dire « Mais pourquoi je fais ça ? Avant je ne le faisais pas ! ». Je dois leur expliquer qu’ils l’ont toujours fait, mais qu’avant, ils étaient trop mauvais pour voir qu’ils faisaient une erreur. ;p

C’est pour cela que lorsqu’on remarque à quel point nous sommes mauvais, nous sommes en train de progresser. Sauf si vous avez arrêté l’entraînement pendant une longue période, mais ça c’est un autre problème.

 

 

Comment agir lorsqu’on repère une erreur ?

 

C’et bien beau tout ça, mais lorsqu’on voit une erreur, qu’est-ce que l’on doit faire en tant que pratiquant, partenaire ou enseignant ?

Avant toute chose, je dirais qu’il ne faut surtout pas griller les étapes. Je vais essayer d’expliquer cela simplement. Les erreurs peuvent avoir de nombreuses causes et de nombreux effets. Il faut réussir à cerner l’ordre de priorité et les régler dans cet ordre-là.

Lors de ma formation d’enseignant Armand Valle m’a demandé de le suivre lors de sa correction des élèves. Il ne corrigeait pas du tout la technique, il corrigeait les déplacements. Et lorsque j’en ai parlé avec lui il m’a répondu simplement « du moment qu’ils se déplacent mal, ils se font couper par l’attaque au couteau et la technique n’a plus de sens ». Il faut garder une logique de progression dans la correction des erreurs.

Il faut aussi savoir que ce qui n’est pas une erreur pour une personne qui a 6  mois d’expérience peut en être une pour quelqu’un qui a 10 ans d’ancienneté. Que le débutant perde un peu l’équilibre à la fin d’une projection qu’il a bien réalisée, ce n’est pas grave du tout, mais celui qui s’entraîne depuis une décennie devrait régler ce problème !

 

Ne rien faire

 

Comme on l’a vu, l’erreur est bénéfique. Si l’erreur n’est pas dangereuse (si elle l’était elle devrait être corrigée au plus vite), alors on peut laisser l’élève ou le partenaire se tromper.

 

Enfant méditant dans l'herbe

 

Je vois souvent l’erreur qui consiste à vouloir supprimer toute erreur, que cela soit de la part du professeur ou d’un partenaire plus expérimenté. Le partenaire, ceinture noire, explique au débutant le mouvement pas à pas. Au final le débutant n’est plus qu’une marionnette et n’agit pas vraiment. Il va beaucoup moins progresser. Il faut laisser le temps à l’élève de faire l’erreur, sans le laisser s’y installer. Et petit à petit, détail par détail, on le fait évoluer.

Le fait de vouloir corriger à chaque fois chaque erreur l’empêche de faire le mouvement naturellement, il ne s’entraîne donc pas vraiment ! Il faut simplement être patient. =)

 

Faire sentir la technique à son partenaire


La première méthode à appliquer lorsqu’on remarque une erreur est de la faire sentir, ou plutôt ressentir. Comme ça notre partenaire en prend conscience. Les pratiquants ne se rendent souvent même pas compte de leur erreur, parce qu’ils ne ressentent pas le problème.

Par exemple, lorsque mon partenaire fait un balayage, il se penche en arrière. Si je le pousse à ce moment-là il peut tomber. Lorsque j’ai repéré son erreur, je peux la lui faire ressentir en le poussant légèrement. Le but n’est pas de l’empêcher de travailler à chaque fois, mais de lui faire sentir en lui disant gentiment qu’il a fait une erreur à ce moment précis.

 

Duo travaillant à la patte d'ours

 

 

Appeler le coach

 

Vous pouvez simplement appeler votre professeur en lui expliquant que votre sensation est étrange, que vous soyez le pratiquant ou le partenaire.

Il va avoir plusieurs fonctions. Tout d’abord il a plus d’expérience et il pourra vous guider. Ensuite, il sait si cette erreur est importante ou pas. Enfin, il a un œil extérieur à la technique, ce qui peut permettre de voir les choses différemment.

Et certaines personnes sont plus aptes à écouter les conseils du professeur plutôt que d’un autre pratiquant.

 

Le dire directement

 

Ce point précis est à manipuler avec extrêmement de précaution. Surtout pour les personnes qui pratiquent la discipline depuis un moment. Il m’arrive de voir des pratiquants qui discutent au lieu de travailler. Ils ne parlent pas chiffons, mais ils théorisent au lieu de progresser.

 

Personnes travaillant autour d'une table
Ce qu’il ne faut surtout pas faire !

 

Dire à quelqu’un, “Attention tu fais telle erreur.” ce n’est pas faire toute une théorie du pourquoi et du comment il fait cette erreur. C’est dans la pratique qu’il trouvera la solution.

 

Se focaliser sur cette erreur

 

Lorsqu’on a repéré une erreur que l’on fait, on peut essayer de se focaliser dessus pour ne plus la faire. Ce n’est pas toujours la bonne solution, mais cela peut corriger certaines fautes.

 

Objectif, précision

 

Par exemple si je mets mes fesses en arrière lors de mes frappes (antéversion du bassin) je peux m’entraîner en me focalisant sur une rétroversion du bassin en contractant la sangle abdominale. Pour le travailler chez vous, je vous conseille cet article avec une vidéo sur le gainage.

Accélérer et répéter

 

Fusée au décollageOn peut aussi faire l’opposé, et ne pas se préoccuper outre mesure de notre erreur. Je tombe après ma projection ? Je vais la répéter encore et encore et à force mon corps va corriger cette erreur, parce qu’il va ressentir le déséquilibre avec plus d’intensité et va chercher à se stabiliser.

 

Attention, cette solution n’est pas forcément valable pour toutes les erreurs, et surtout elle n’est pas valable avec les erreurs qui peuvent provoquer une blessure plus ou moins grave.

 

Se filmer et s’observer

 

Figurine de grenouille avec un appareil photo

 

On a remarqué que vous faisiez un appel avant de frapper du bras avant. Entraînez-vous et filmez certains de vos entraînements. Regardez si à la longue vous voyez une évolution !

 

Voilà, vous savez maintenant que l’erreur n’est pas un droit, mais un devoir. Si vous ne faites pas d’erreur, vous ne faites que ce que vous maîtrisez donc vous n’êtes pas en train de progresser.

Si cet article vous a plu, je pense que l’article Sortir de sa zone de confort, comment et pourquoi le faire ? devrait vous intéresser aussi. N’hésitez pas à aller le (re)lire. 

Si vous avez des questions, vous pouvez les laisser en commentaire, ce sera avec grand plaisir que nous y répondrons. Merci à ceux qui nous soutiennent avec des likes et des partages sur les réseaux sociaux, cela nous aide énormément ! 🙂

 

 

Boxe contre karate, qui a le meilleur coup de poing ?

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homme avec le poing en feu

 

 

Je suis récemment tombé sur une vidéo Youtube qui m’a donné envie de faire un article, car ce genre de vidéos pullule sur le net. Malheureusement les personnes qui les regardent ne savent pas forcément en tirer parti.

Cette vidéo publiée par La chaîne des Cobayes s’appelle « Boxe contre karaté, qui a le meilleur coup de poing ? » Vous pouvez la retrouver en suivant ce lien.

Pour ceux qui ne l’auraient pas vue, dans cette vidéo nous observons la puissance de frappe d’un karateka et d’un boxeur sur une cible immobile. À la fin de cette analyse, on comprend que le boxeur déploie plus de force que le karateka. Mais peut-on vraiment en tirer cette conclusion ?

 

poing en gros plan

 

Cet article sera assez court. Le but est juste de partager mon avis sur un certain type de vidéos qui mettent en scène différentes confrontations de styles différents, ici la boxe contre le karaté.

 

 

Boxe contre karate, qu’est ce qui est intéressant dans cette vidéo ?

 

L’apport scientifique

 

tableau de calcul scientifique

L’apport scientifique que possède cette vidéo en particulier est très intéressant. Ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de vidéos, qui sont parfois très limitées sur ce point.

 

Ici on nous explique bien d’où vient la force d’un coup de poing, et les éléments à prendre en compte, d’un point de vue de la physique. De plus, ils ont le matériel nécessaire à l’évaluation d’une telle force, mais on verra après que cela peut également être un problème.

 

L’apport technique

 

trophées sur un podiumOn prend rarement monsieur et madame tout le monde pour réaliser des exercices à but scientifiques. On se tourne plutôt vers des experts. Et les interviews avant l’expérience nous permettent parfois d’avoir des astuces pour travailler chez nous.

On les voit également se préparer et cela nous permet de nous donner des idées d’exercices ou d’entraînement !

 

Un affrontement, boxe contre karate, c’est bon pour l’égo

 

Dans cette vidéo, les deux athlètes sont étonnés de leurs performances, qui sont toutes deux incroyables, je tiens à le souligner. Mais le karateka est certain d’être très rapide et puissant, et il est finalement plus lent et moins puissant que le boxeur.

Cela rappelle qu’il est bon de sortir de notre zone de confort pour apprendre et se confronter. Si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à regarder notre article : sortir de sa zone de confort, pourquoi et comment le faire.

jauge de risqueSi vous restez enfermés dans vos croyances, dans vos dojos, vous risquez alors de vous enfermer dans un système où les partenaires chutent par complaisance. C’est un peu ce que reprochait Matsuba-sensei à certains uke durant son stage. Pour retrouver toutes mes impressions sur ce stage n’hésitez pas à lire l’article : un stage avec Kunimasa Matsuba sensei grâce à Yashima magazine.

C’est donc un excellent moyen pour sortir de leur zone de confort. C’est aussi un moyen de travailler sur notre ego, en nous disant que si pour eux, experts, cet exercice est difficile, pour nous ça sera pire. Il faut qu’on accepte que l’on n’est pas (encore) les meilleurs. =D

 

 

Quelles sont les limites des vidéos du type boxe contre karaté ?

 

Chaque pratiquant, chaque instant, tout est unique

 

Ils ont pris deux personnes, qui sont toutes les deux performantes dans leurs arts respectifs. Mais cela ne prouve rien dans la capacité d’un art en particulier.

Si l’on avait fait un duel un autre jour (ou si l’on avait pris deux autres pratiquants.) peut-être que le karateka aurait eu de meilleures performances que le boxeur.

 

deux karatekas qui combattent

 

Ce que je cherche à expliquer, c’est que ce type de vidéos à tendance à vouloir trouver “le meilleur art martial”. Je pense que cette démarche est faussée, il n’y a pas un art martial qui serait plus efficace qu’un autre, il y a des personnes qui sont plus efficaces. Et l’efficacité vient d’un entraînement difficile et long.

 

La façon de tester

 

Le test en lui-même est déjà décomposé en deux parties, un sur la vitesse, l’autre sur la puissance. Ce qui, à mon sens, a peu de logique. On doit être à la fois rapide et puissant.

Mais dans tous les cas ces tests ne prennent pas en compte l’aspect aléatoire du combat. Cela ne mesure pas ce qui est le plus important chez un combattant : le sens du combat (vitesse, équilibre etc…). C’est ce sens du combat qui va permettre la gestion de nos émotions, qui va faire en sorte que l’on frappe au bon moment et sans faire d’appel.

 

deux boxeur qui combattent

 

Dans ce test, on frappe une cible unique et immobile. Mais il faut mesurer la capacité à frapper lorsqu’on on a le rythme cardiaque qui accélère, lorsqu’on a des déplacements à effectuer, des frappes qui arrivent etc… Ce sont autant de choses qui ne sont pas quantifiables. C’est exactement pour cela qu’un passage de grade est difficile à faire car on doit pouvoir mesurer ces choses que l’on ne voit pas !

Voilà, j’espère que vous aurez compris pourquoi je trouve ce type de vidéo intéressant, mais souvent mal compris. On ne peut pas définir un sport de combat supérieur aux autres, sinon tout le monde pratiquerait la même chose.

De plus il ne faut pas oublier que chaque pratique répond à des problématiques différentes ! Un judoka n’a pas besoin de frapper et un boxeur pas besoin de saisir. Un combattant de MMA n’affronte qu’un seul adversaire et peut aller au sol alors qu’en krav maga on peut avoir plusieurs adversaires.

Enfin, je vous annonce que le prochain article vous expliquera ce qu’est un poing efficace, et comment on peut faire pour améliorer nos frappes ! N’hésitez pas à partager celui-ci en attendant et à nous suivre sur nos différents réseaux sociaux.

Pour continuer à progresser je vous invite à regarder cet article qui vous donne un tabata (un exercice de haute intensité) pour améliorer vos déplacements. Prêt pour 4 minutes d’efforts ? Je suis certain que vous apprécierez ses effets  !

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez-pas le liker et à le partager sur vos réseaux sociaux préférés, ça montre que vous appréciez notre travail et ça nous permet de nous faire connaître à plus de monde. 🙂

Vous serez peut-être aussi intéressé par cet autre article qui vous dévoile les plus grands mythes de la préparation physique pour les arts martiaux.

À très vite !

 

 

Les 2 plus grands mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux

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Homme torse nu avec un glaive

 

 

Nous participons une nouvelle fois à un évènement inter-blogueur. Celui-ci est proposé par Elodie et François du blog « La Céto Sympa » et je vous conseille notamment cet article, avec une recette très sympa. Cette fois-ci nous parlons des 2 plus grands mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux.

J’insiste pour dire qu’il va être question du rapport entre la préparation physique et les arts martiaux, nous ne parlons pas simplement des mythes de la préparation physique seule, qui mériteraient un article spécialement pour eux !

 

Statue d'Heracles et du lion de Némée

 

 

Le plus grand des mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux

 

Celui-ci je ne compte plus le nombre de fois que je l’ai entendu. Je suis certain que vous voyez duquel je veux parler. Mais si réfléchissez.

Je parle de celui-ci : si on fait de la préparation physique, on sera moins efficace et on va devenir “aussi souple qu’un verre de lampe” comme dirait mon sensei Dédé ! Ce mythe a la peau dure !

 

Homme faisant de l'althérophilie

 

La musculation ne rend pas raide

 

Eh non, chers amis, le fait de faire du renforcement physique, de la musculation ou que sais-je encore ne va pas vous rendre plus raide. Enfin, si, cela peut être le cas si votre entraînement n’est pas complet.

La souplesse est une qualité de votre corps. Comme l’endurance, ou la force, elle peut s’entraîner et se désentraîner (c’est le fait de perdre les capacités acquises lors d’un entraînement, à cause d’une période sans entraînement de cette capacité). Autrement dit, si vous ne faites que de la prise de masse volumique, ou de la force, alors vous risquez de perdre en souplesse. Mais ce n’est pas le cas si vous avez un entraînement rigoureux et bien cadré. C’est pour cela qu’il existe des livres et des blogs pour vous former. 😉

Si vous voulez aller plus loin je vous mets en référence un livre très intéressant qui a tout un chapitre concernant cette question (1).

 

La musculation me rend plus lent

 

Photographie d'un escargot

 

Une autre partie du plus grand des mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux, c’est que la musculation nous rendrait plus lent. Et ce n’est pas vrai, même si ce n’est pas nécessairement faux. Nous le voyons très bien avec les rugbymen qui font plus de 100 kg et qui courent le 100m dans des temps proches du record du monde féminin de 11 secondes.

Si vous faites de la prise de masse pendant votre préparation physique, et que vous passez d’un corps à qualité égale (même pourcentage de muscle) plus lourd, il est possible que vous soyez plus lent. Mais cela peut vous avantager. Selon votre style de combat, vous pouvez aussi devenir plus puissant. Cette partie s’adresse surtout à des personnes de très haut niveau suivies par les meilleurs préparateurs physiques.

Par contre, si vous changez la composition de votre corps (ce qui est beaucoup plus souvent le cas), alors vous avez la chance de gagner en vitesse. Imaginez quelqu’un qui fait 1m80, 70 kilos, mais très peu de muscle. Il fait 1 an d’entraînement et arrive à 1m80 75 kilos mais avec une plus forte densité musculaire, dans ce cas on peut dire qu’il a de fortes chances d’être beaucoup plus rapide !

De plus, pendant votre préparation physique, si vous avez une partie qui est spécifique à votre art martial ou sport de combat, vous travaillez sur la connexion neuronale. Cela va apprendre à votre cerveau à envoyer vos ordres beaucoup plus rapidement aux muscles, et donc d’avoir des réponses dans un laps de temps plus court. Autrement dit, cela vous rend plus rapide.

 

Femme militaire faisant du tirage à la corde
Un exemple de préparation physique spécifique

 

Par contre, il y a un risque qui existe lorsqu’on fait de la musculation globale. C’est de muscler des zones dont on n’a aucune utilité dans les arts martiaux. Cela serait un peu comme tuner votre voiture, ce n’est pas nécessaire, parfois c’est surprenant, aussi bien positivement que négativement.

 

 

C’est inutile de faire de la préparation physique pour les arts martiaux

 

Dessin d'une femme sautant sur un hommeCe mythe vient de l’image que l’on a du faible qui peut vaincre le fort grâce aux arts martiaux. Il est véhiculé par les mangas et les films comme Karate Kid. Et ce n’est presque pas faux !

Il est assez vrai que les arts martiaux sont des pratiques complètes pour le corps, et c’est aussi vrai qu’après un certain temps de pratique le faible peut vaincre le fort. Mais qu’en est-il de la préparation physique dans tout cela ?

 

 

Les arts martiaux se suffisent-ils à eux-mêmes ?

 

Tout d’abord, si on prend pour origine des arts martiaux modernes la création du judo, de Jigoro Kano, cette méthode est complète dès son origine. Elle comprend en elle-même tout ce qu’il lui faut. Aujourd’hui on sépare le Taïso, qui est en fait la partie de la préparation physique du judo. Autrement dit, il y a bien de la préparation physique, mais elle est spécifique. Et l’on pourrait penser que cela est suffisant.

 

Homme en position de combat

 

Je voudrais aussi ajouter ce que mon sensei, Armand Vallé me dit souvent :

"Pour devenir fort pour faire une technique, il suffit de la répéter." 

Et c’est vrai qu’au bout de 50 répétitions faites avec enthousiasme d’une technique on sent nos muscles qui chauffent.

Donc oui les arts martiaux peuvent se suffirent à eux-même, mais à condition de les pratiquer suffisamment régulièrement, avec assez d’intensité. Enfin, à première vue.

 

La préparation physique constante

 

Dessin d'un pingouin très musclé

Lorsque vous vous entraînez, que cela soit à la maison ou au dojo, il y a une forme de préparation physique constante et régulière. Au début vous ne pouvez pas chuter 10 fois en 20 secondes mais avec le temps vous y arriverez. De même avec les gabarits à soulever, qui vont aller crescendo.

 

Et vous allez ainsi vous améliorer et utiliser des outils pour vous perfectionner. On va essayer d’augmenter la difficulté d’une façon ou d’une autre. Par exemple, le pratiquant de kendo peut utiliser un bokken (sabre en bois) plus lourd, avec un équilibre plus complexe pour renforcer la vivacité de son mouvement au shinai (sabre en lamelle de bambou).

Seulement, notre corps peut trouver des limites. Et il risque de devenir nécessaire à un moment donné de devoir accepter de faire de la préparation physique spécifique, ou générale.

Je me souviens d’un cours, au début, quand j’ai commencé à faire du sol. J’arrivais à mettre en place une clé mais mon partenaire s’échappait. Armand m’a mis dans un coin avec une poulie d’Andrieu faite maison, et il m’a dit de “jouer” avec ça. Il m’a aussi dit de m’en fabriquer une et d’en faire régulièrement. Et s’il est vrai que cela m’a bien aidé à l’époque, j’ai pas mal perdu de poigne, et je suis en train de reprendre tranquillement (d’ailleurs on vous prépare tout un article sur le thème de la poigne) !

 

Homme torse nu avec un glaive

 

Tout ça pour dire que mon corps me bloquait, malgré mes 15 heures d’entraînements intenses par semaine. Il a fallu que je fasse de la préparation physique, et il faut que je continue.

La préparation physique est nécessaire, qu’elle soit faite durant les cours ou à la maison. Seulement, comme le temps que l’on a dans les dojos est extrêmement limité, il vaut mieux pratiquer aussi chez soi. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons décidé d’écrire ce blog.

 

 

Comment sont nés ces deux grands mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux

 

Nous l’avons un peu dit tout à l’heure, à cause de l’image véhiculée par les différents médias. Mais ce n’est tout de même pas très vrai. Dans de nombreux films, comme dans les mangas, on voit nos héros s’entraîner.

Figurines de super héros

 

Que cela soit Daniel-san qui doit répéter les mouvements inlassablement dans Karate Kid, Kenichi qui subit les entraînements physiques les plus fous, ou Sangoku dans la salle de l’esprit et du temps, tous doivent s’entraîner. Mais on a tendance à oublier ces moments pénibles ! 😉

 

Mais, je vous parle en connaissance de cause, ce n’est pas toujours facile de créer un entraînement de bonne qualité. Il y a beaucoup de composantes à prendre en compte.

 

Shin – Gi – Tai

 

Ces trois concepts, Shin (l’esprit), Gi (la technique), Tai (le corps), sont les trois concepts du combattant. Ils sont utilisés dans de nombreux arts martiaux, et même dans des sports divers et variés, on pourrait facilement le lier à l’adage occidental “un esprit sain dans un corps sain”.

Pourquoi est-ce que je vous parle de ça maintenant ? Tout simplement parce que le problème réside dans l’équilibre de ces trois composantes. J’ai volontairement laissé shin, l’esprit, de côté pour me consacrer aux deux composantes physiques.

 

Empilement de pierre sur une montagne

 

Le premier des grands mythes que nous avons vus concernant la préparation physique pour les arts martiaux, était une prédominance de l’entraînement du corps sur la technique. Ce qui veut dire que mon corps n’est plus capable de s’adapter à la technique que je pratique. Et s’il n’y a pas d’entraînement technique, alors je n’arriverai pas à trouver l’équilibre, la vitesse etc…

Dans le second cas, que j’ai illustré avec mon combat au sol, on voit clairement que la technique, s’il n’y a pas le corps qui peut suivre la cadence, devient inutile. Je sais comment bloquer quelqu’un qui me frappe au visage, je connais le mouvement, j’ai la vitesse qu’il faut, mais je n’ai aucune puissance dans les hanches. Au mieux, je vais perdre l’équilibre en faisant mon blocage, au pire je vais le prendre dans le visage.

Il faut donc veiller à évoluer sur tous les points, de façon cyclique pour pouvoir progresser au mieux. Bien sûr il arrive que l’un des points prenne l’ascendant, et petit à petit les autres le rattrapent. De plus, c’est un très bon moyen de toujours rester motivé et de toujours progresser.

 

Conclusion

 

Il me semble alors clair que la préparation physique est nécessaire, et qu’elle doit être pratiquée avec une certaine rigueur pour pouvoir être efficace.

Je ne dis pas que ces mythes ne peuvent pas avoir un fond de vérité. Il arrive que des personnes deviennent moins performantes parce qu’elles se mettent à la musculation. Tout simplement parce qu’elles oublient le chemin du dojo.

Il arrive aussi que des pratiquants atteignent un excellent niveau sans préparation physique en dehors du dojo, soit parce qu’ils ont à la base de très bonnes aptitudes, soit parce qu’ils s’entraînent avec assez de régularité et d’intensité pour former leur corps.

 

Epée pointé vers le ciel
Vous savez ce qu’il vous reste à faire. En avant ! ! !

 

Seulement, si vous pratiquez une préparation physique adaptée, et que vous continuez à vous entraîner, vous sentirez votre évolution. Si vous voyez que vous n’arrivez plus à être rapide dans vos coups de poing depuis que vous chargez plus en développé couché, il va peut-être falloir alléger le travail et passer en méthode bulgare. Tout est une question de dosage et de programme !

 

Ne déprimez pas, il n’est jamais trop tard

 

Même si vous avez l’impression d’avoir des troncs d’arbre à la place des bras, votre souplesse peut revenir. Vous pouvez retrouver votre amplitude de mouvement, pour cela il faut de la volonté, de la régularité de l’entraînement.

Du moment que vous n’êtes pas blessé (et encore!), il n’y a aucune raison de ne pas progresser.

Je vous remercie d’avoir lu cet article, et j’espère que vous n’hésiterez pas à le partager ainsi qu’à nous donner vos avis dans les commentaires !

 

 

(1) : La bible de la préparation physique, de Didier Reiss et du Docteur Pascal Prévost, chapitre 10 : comment développer sa souplesse ?

 

 

Phobie : comment les arts martiaux vous aident à vous en sortir

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peur fillette

 

 

Nous participons à nouveau à un carnaval d’articles qui a pour thème :  “Lutter contre ses phobies”.

Qu’est-ce qu’un carnaval d’articles ? Nous vous en rappelons le principe : plusieurs blogs se rassemblent et écrivent chacun un article sur un thème choisi par un blog hôte. Tous les articles sont ensuite partagés sur les différents blogs afin de vous faire découvrir nouveaux thèmes, et de nouvelles plumes. Un résumé des articles et un PDF sera ensuite publié et partagé ici à la fin de cet événement, afin que vous puissiez tout lire et tout savoir sur ce sujet ! 🙂

Cet événement inter-blogueurs nous est aujourd’hui proposé par Stéphanie du blog Maria Medita, suite à son témoignage sur l’Amaxophobie que vous pouvez voir ici. Vous pouvez retrouver tous les articles participant à cet événement sur son site ici, et un ebook librement téléchargeable a aussi été créé pour l’occasion, pour que vous puissiez tout lire tranquillement où que vous soyez (il est disponible en suivant le même lien). 😉

 


 

Dessin d'un homme paniqué

Il me semble que dans le cas d’une phobie, il n’y a pas une solution mais des solutions. Chaque personne est différente, et elle l’est à chaque instant. Ce qui va marcher pour une personne ne fonctionnera pas nécessairement pour une autre. Et peut-être même que cette personne mettra 20 ans avant que cela ne fonctionne pour elle.

D’ailleurs, je pense que parfois on peut soigner cette phobie malgré soi. Dans cet article, je vous dirai comment je me suis soigné d’une phobie grâce aux arts martiaux et aux sports de combat.

 

 

Phobie : pourquoi les arts martiaux et sports de combat sont utiles

 

Définition d’une phobie

 

D’après le Larousse, la phobie peut être deux choses :

  • Une crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet ou de l’accomplissement d’une action.
  • Une aversion très vive pour quelqu’un ou peur instinctive de quelque chose : Avoir la phobie de la foule.

Autrement dit c’est quelque chose d’irraisonné et sur lequel nous n’avons pas de contrôle à priori. Une situation tout à fait détestable.

 

Homme marchant dans le brouillard avec une ombre de immense devant lui

 

Cette aversion peut être soit totalement injustifiée, soit instinctive. Ce qui est instinctif est souvent transmis involontairement. Par exemple la phobie des serpents est très présente dans les pays chrétiens car il représente le mal, alors que dans d’autres pays ils sont vénérés.

 

Gros plan sur un serpent

 

Seulement dans les deux cas la  phobie est tellement ancrée en nous qu’il est difficile de travailler dessus. Pourtant ce n’est pas  impossible. Il existe des psychiatres spécialistes de ce thème, et certaines activités peuvent aider à nous calmer. Nous allons voir pourquoi les arts martiaux et les sports de combats peuvent être une solution.

 

Arts martiaux et contrôle de soi

 

Dans les arts martiaux on cherche à garder le contrôle de nos mouvements à chaque instant, même lorsque c’est contre-intuitif. Tout simplement parce que parfois l’instinct peut nous mettre en danger.

Par exemple je ne connais aucun débutant qui ne ferme pas les yeux lorsqu’un coup arrive sur lui. Ce geste instinctif va être transformé durant les entraînements, afin de ne plus fermer les yeux si le choc est évitable. Même si ce n’est pas une phobie, c’est un réflexe physique qui est difficile à changer.

Je pense que les arts martiaux et les sports de combat transforment notre corps et notre façon d’être en profondeur. Ils nous apprennent à mieux nous connaître, et ainsi à mieux nous contrôler. Mais je pense que pour réussir à avoir cette maîtrise, il faut lâcher prise, accepter de ne plus tout contrôler à 100%.

 

Femme sous l'eau avec un requin

 

Oui je sais, vous vous dites “mais il est fou, pourquoi se contredit-il ?”. Mais non, je ne me contredis pas, avoir un parfait contrôle de soi-même, c’est savoir quand on n’a plus le contrôle de la situation et l’accepter. Et là vous commencez à comprendre où je de veux en venir. Je pense que l’un des problèmes de la phobie c’est de sentir que l’on ne contrôle pas quelque chose mais de ne pas l’accepter.

Lorsque je commence à être oppressé parce que je suis face à ma phobie, ce qui m’aide c’est de me dire “Ok, je sais que c’est dur, mais je ne vais pas mourir. Il faut que j’accepte la réaction de mon corps et que je reprenne le contrôle doucement”.

Pour cela, la préparation mentale joue un rôle très important. C’est quelque chose d’assez complexe que l’on essaie de vous présenter dans cet article.

 

Des exercices qui permettent de mieux se maîtriser

 

Dans les arts martiaux et les sports de combat, il existe des exercices qui vous apprennent à mieux vous maîtriser, que cela soit mentalement ou physiquement. Je vais d’abord vous donner des grandes familles d’exercices et des exemples simples. Je ferai des corrélations plus approfondies dans la partie suivante.

Par exemple, dans les arts martiaux, vous allez travailler sur votre équilibre en donnant des coups de pied ou en projetant votre partenaire. Cela peut vous aider à mieux gérer une phobie du vide ou de la peur de chuter (une phobie qui arrive souvent avec l’âge).

Vous apprenez aussi à mieux gérer votre souffle, ce qui peut vous apprendre à gérer votre stress ou une crise d’angoisse.

 

Homme suspendu à un rocher

 

Vous travaillez aussi sur le fait de reprendre le contrôle de vous-même dans des situations pédagogiques qui vous mettent en difficulté. Ce qui fait que lorsque vous serez face à votre phobie vous serez peut-être plus à même de vous contrôler.

Vous apprenez aussi la persistance, le fait de ne pas abandonner. Car changer son corps et son esprit pour devenir un combattant aguerri ou un artiste martial complet demande du temps et des échecs. Tout comme apprendre à vivre avec une phobie ou la vaincre, il ne faut pas baisser les bras !

Je pourrais encore mentionner de nombreux exemples, mais j’ai peur de vous ennuyer.

 

Le zen, une façon différente de voir le monde

 

Alors pour cette partie je vais parler de ce que je connais le mieux, c’est à dire les arts martiaux japonais. Je sais qu’il existe des courants de pensée proches dans d’autres pays, mais je ne suis pas assez renseigné pour vous donner un avis pertinent. De plus, il s’agit de ma propre lecture de ce mouvement philosophique et je comprends que certains ne la partage pas !

Le zen est une philosophie de l’acceptation. Nous devons accepter ce qui nous arrive et composer avec au mieux. Dans les arts martiaux, nous devons nous adapter à notre partenaire et trouver la technique la plus appropriée. Nous devons accepter ce que ce partenaire nous offre comme opportunité.

 

Mains de moine zen

 

Dans le cas d’une phobie, nous devons faire au mieux pour ne pas avoir à être terrorisé. Si je suis claustrophobe, soit je m’entraîne pour ne pas avoir peur dans des endroits restreints, soit je fais tout pour ne pas y être confronté. Mais dans les deux cas, si je n’accepte pas ma phobie, je ne peux pas agir dessus.

Je pense que le mokuso dont je parle dans cet article est un bon premier pas pour évoluer vers l’acceptation. Ainsi les arts martiaux sont une clé pour mieux appréhender sa phobie.

 

L’origine des arts martiaux

 

Il me semble intéressant de rappeler que historiquement, les arts martiaux ont pour but d’entraîner des personnes à se dépasser pour aller sur un champ de bataille et laisser derrière eux la peur de mourir. Et cela assez rapidement. Tout simplement parce que la majorité étaient des paysans qui allaient avoir une formation très courte.

 

Casque d'un samurai

Si ces anciens arts martiaux n’ont plus rien à voir avec ceux que nous pratiquons aujourd’hui, dans les arts martiaux japonais il subsiste un brin de cette mentalité.

Je pense au karaté par exemple, où l’on dit que chaque coup est mortel et que l’erreur n’existe pas. Cela est une façon de conditionner notre esprit, de nous apprendre à nous dépasser, de montrer à quel point il est important de donner son maximum. Dis comme cela, on pourrait se croire dans un film, mais lorsque c’est pris au sérieux, c’est un très bon moteur pour apprendre à se dépasser. Et peut-être dépasser sa phobie.

 

 

Quelques exemples d’exercices qui vous aident à sortir d’une phobie

 

Dans cette partie je vais vous donner quelques exemples concrets de phobies sur lesquelles on travaille dans les arts martiaux. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un travail direct, il est réel et possède une certaine efficacité !

 

Le combat au sol lutte contre la claustrophobie

 

Femme dans une grotteLorsque j’ai commencé les arts martiaux j’étais claustrophobe. J’avais énormément de mal à dormir la porte fermée par exemple. Cela vient sûrement du fait que ma mère est claustrophobe et de mon asthme, qui me fait étouffer lorsque je fais une crise.

 

Après plusieurs années de pratique de ju-jutsu j’ai remarqué que je pouvais aller donner un coup de main à mon frère pour des travaux dans les combles. Biensûr je n’étais pas à l’aise, mais je suis entré et j’y suis resté.

 

Ce qui est intéressant c’est que ça c’est passé sans que je m’en rende compte. J’ai fermé la porte de ma chambre sans y faire attention par exemple. Et je sais que la pratique du sol n’est pas innocente dans mon évolution. Pourquoi ?

 

Femmes faisant un combat au sol

 

Tout simplement parce que dans le combat au sol on est constamment en contact, en train de chahuter, de se faire écraser ou d’écraser l’autre (oui je donne une image très simplifiée 🙂 ). Et on retrouve un peu cette sensation d’étouffement que l’on peut ressentir dans le cas de la claustrophobie. Mais comme on n’est pas enfermé on éprouve beaucoup moins de difficultés à le subir. Et petit à petit, on peut aller mieux. C’est ce que je souhaite à tous ceux atteints de la même phobie que moi ! Aller, à l’entraînement !

Ce n’est pas la seule chose qui fait que les arts martiaux m’ont permis d’être heureux. Si vous voulez en savoir plus suivez ce lien.

 

Pour lutter contre la phobie de tomber : apprendre à chuter

 

Homme chutant dans les nuagesJe vais vous parler d’un de mes élèves, car je trouve son cas très intéressant.

Cet élève a commencé les arts martiaux sur le tard (40 ans passés), et avec de gros problèmes de dos. Cela fait maintenant 1 ans qu’il étudie le ju-jutsu à mes côtés, en moyenne 1h30 par semaine.

Lorsqu’il est arrivé, l’une des premières choses qu’il m’a dite c’est “je vais devoir chuter moi aussi ?”. Je lui est expliqué qu’effectivement, il n’allait pas y échapper. Alors il n’avait peut-être pas une phobie, mais une très grosse peur en tout cas. Par exemple, faire une roulade lui semblait impossible.

 

projection de judo

 

À force d’entraînement et de pédagogie, mais surtout de beaucoup de courage, il progresse énormément ! La semaine dernière il a réussi à faire une chute en marchant. Il n’en revenait pas lui même. Il fait de très gros progrès car il accepte les exercices spécifiques que je lui donne.

Je pense que l’apprentissage de la chute est un excellent moyen de combattre la phobie de tomber.

 

Les vestiaires, pour lutter contre une pudeur phobique

 

Comme dans tous les sports, les arts martiaux et les sports de combat ont des vestiaires. Et il arrive que certaines personnes soient très pudiques, et refusent de se changer devant tout le monde.

Mais dans les sports de contact, on apprend à lâcher prise sur son corps. On peut être confronté à des positions ou des actions insolites ! Je me rappelle d’un cours de pied/poing avec un ami, où l’on a voulu éviter un coup en faisant une feinte tous les deux en même temps. Et on s’est retrouvé bouche contre bouche ! C’était très drôle et il n’y a eu aucune gêne, mais cela aurait eu lieu quelques années en arrière j’aurais eu beaucoup plus de mal à l’accepter.

Ces sports nous apprennent à lâcher prise sur ce genre de situation, et a fortiori à être moins pudique. Parfois, au bout de quelques années de pratique on voit des personnes qui “débarquent” dans les vestiaires alors qu’avant on ne les y croisait pas. Et je pense que c’est quelque chose de très sain car c’est un signe d’acceptation de son corps et de bien-être.

 

Les discussions permettent de lutter contre la peur du rejet ou la phobie sociale

 

Les dojos et clubs sont des endroits où il y a beaucoup d’échanges. Dans la plupart des clubs que j’ai pu voir, il y a souvent des gens qui restent pour discuter à la fin du cours, parfois même autour d’un pot.

 

Dessin illustrant la phobie sociale

 

Je pense que c’est un très bon moyen de réussir à s’insérer dans la société. Il y a des personnes qui ont très peu de liens sociaux en dehors du sport. Elles travaillent chez elles, et ne sortent que pour les nécessités de la vie quotidienne mais sans créer de lien. Le sport dans son ensemble est un moyen de garder un contact régulier et parfois d’aller au delà d’une phobie de la société.

 

L’ensemble des arts martiaux et sports de combat apporte de la confiance en soi

 

A mon avis beaucoup de personnes peuvent réussir à mieux vivre avec leur phobie si elles arrivent à avoir plus confiance en elles. Le fait de ne pas avoir confiance en soi crée un malaise qu’une phobie vient accentuer. Si vous êtes plus sûr de vous, cela va vous perturber mais vous pourrez plus facilement reprendre le dessus.

 

Femme montrant ses muscles

 

Et les arts martiaux comme les sports de combat sont un excellent moyen de reprendre confiance en vous. Vous allez apprendre vos capacités, devoir dépasser vos propres limites et briser vos croyances limitantes.

 

Les arts martiaux et sports de combat, un bon moyen de récupérer après un traumatisme qui a créé une phobie

 

Je voudrais ici parler d’un cas que l’on voit malheureusement encore trop souvent. Je parle de celui de personnes qui viennent car elles sont traumatisées suite à une agression.

Que vous la subissiez ou que vous en soyez le spectateur, une agression est un acte choquant, qui peut être traumatisant et amener à développer une phobie. Des actes violents comme la maltraitance peuvent également engendrer ce genre de réactions.

 

Poing fermé vers un enfant

 

En fait, lorsque l’agression se déroule, il y a plusieurs réactions possibles. Mais dans tous les cas, cela ne laisse pas indifférent. Le traitement post-traumatique n’est pas à prendre à la légère.

J’ai eu des élèves qui venaient suite à une agression et qui me disaient “je ne veux plus jamais subir ça à nouveau”. Ce qui est difficile c’est qu’avec ces élèves, il est parfois impossible de les rediriger vers un professionnel car ils refusent d’en parler, nous devons donc agir seul.

Les arts martiaux et les sports de combat, grâce aux jeux d’opposition, à la gestion du stress, de l’espace et du combat, peuvent permettre une certaine rémission. Il faut réussir à rassurer l’élève quant à ses capacités de se déplacer sans danger.

Et sur ce point j’ai pour idée que nous (les enseignants) devons aussi jouer un rôle préventif, expliquer qu’il faut éviter les zones de danger comme les ruelles sombres le soir par exemple.

Ceinture noire de karate kyokushinkaiDe plus, il est intéressant pour l’élève d’être confronté à nouveau à la situation qu’il a subie dans un cadre pédagogique. Lorsqu’on tombe de cheval il faut remonter immédiatement.

Cet article se termine, merci de l’avoir lu jusqu’au bout ! 🙂 Je tiens aussi à remercier Stéphanie de nous avoir laissé participer à cet événement interblogueurs. Je vous souhaite une bonne lecture de l’ensemble des articles de ce carnaval, et j’espère que vous trouverez toutes les réponses à vos questions et de nouvelles pistes pour vaincre vos peurs et vos phobies !


A bientôt !

 

 

Un stage avec Kunimasa Matsuba sensei grâce à Yashima magazine

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Photo de fin de stage de matsuba sensei

 

 

Grâce au magazine Yashima, j’ai pu assister à un stage de Kunimasa Matsuba sensei. Vous le savez peut-être déjà si vous nous suivez sur Instagram ou Facebook vu que j’y ai déjà posté quelques photos.

Cet article va se découper en trois parties. Dans la première, je vous présenterai Matsuba-sensei et sa recherche, ou du moins ce que j’en ai compris. Dans la seconde je vous parlerai de ce que l’on a vu et appris dans ce super stage. Et je finirai par vous présenter le magnifique magazine Yashima qui m’a donné la chance d’y assister. Je tiens à préciser que nous ne sommes pas du tout sponsorisés et que ce n’est pas un placement de produit. 😉

Avant tout, je rappelle que pour moi les stages sont un excellent moyen de rester shoshin (avoir l’esprit du débutant). Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article.

Photo avec matsuba sensei

 

 

Matsuba sensei, un homme de l’ancienne école

 

Il m’a été très difficile de regrouper énormément d’informations sur Matsuba sensei. Si des erreurs apparaissent, n’hésitez pas à me le faire savoir.

Matsuba sensei apprend l’Aïkido jeune et avec beaucoup d’intensité, 5 à 6 heures par jour en moyenne. Il s’initie également à l’art du sabre. Il est aujourd’hui sixième dan en Aïkido, 5ème dan en Kendo et 5ème dan en Iaido.

Matsuba sensei est également un forgeron de katana et autres lames japonaises. Je vous mets le lien de son site.

 

Matsuba sensei qui vérifie un katana

 

Ce que j’ai compris de sa recherche martiale ?

 

Il cherche à travailler de manière réaliste, c’est-à-dire qu’il supprime ce qui ne sert à rien comme les mouvements trop amples ou trop courts. Il essaie de supprimer les forces inutiles et de travailler sur un relâchement réel, qui n’est pas à confondre avec un corps tout mou. Il encourage vivement les Uke (partenaires qui subissent la défense) à attaquer avec énergie, envie et sincérité. 

Lorsqu’on le voit pratiquer, on a vraiment l’impression d’un style épuré, qui a enlevé ce qui était en trop. Mon maître, Armand Valle, dit souvent :

“Lorsqu’on est jeune, on veut ajouter des choses, cela rend notre art 
impressionnant. Mais lorsqu’on veut progresser on cherche la simplicité, 
on enlève ce qui est superflu”.

J’ai ressenti la même chose avec Matsuba sensei.

 

 

Un stage de Matsuba sensei très enrichissant et un peu frustrant

 

Un japonais très bavard

 

Matsuba sensei nous l’a annoncé dès les premières minutes du stage “Mettez-vous à l’aise, je suis très bavard”. Et il ne nous a pas menti. Enfin si, un peu. Car ce n’était pas du bavardage vide de sens, mais au contraire quelque chose de riche et de profond, ses paroles ont fait écho en moi. Ce genre d’évènement peut parfaitement vous aider à parfaire votre mental. D’ailleurs on en parle dans l’article « La préparation mentale pour les arts martiaux et les sports de combats« .

Le revers de la médaille est que l’on n’a pas eu beaucoup de temps de pratique, et que la pratique que l’on a eue était solitaire (je reviens dessus un peu plus loin). Je pense que vous l’aurez compris au fil de ce blog, je suis un grand partisan de l’échange. Donc ma frustration vient juste de ce petit point. Mais c’est vraiment très léger car j’ai vraiment, beaucoup, beaucoup apprécié ce stage.

 

Matsuba sensei, un budoka dans le partage

 

Matsuba sensei nous a parlé sans chercher à nous dérouter. Il a été franc et honnête tout au long du stage. Il y a certains maîtres qui gardent leurs secrets, comme si les Arts Martiaux leur appartenaient et que le fait de révéler une partie de leur savoir les amputait de quelque chose.

Ce n’est pas du tout le cas de Matsuba sensei qui nous a parlé de l’évolution de son budo, de sa vision des Arts Martiaux, de la façon dont il s’est construit et de pourquoi il l’a fait de cette manière.

 

Matsuba sensei m'expliquant une erreur

 

Lorsque nous avons pratiqué, il a corrigé chacun d’entre nous avec bienveillance, et nous a donné de vrais conseils pour que l’on puisse s’améliorer. Cette sincérité m’a énormément touché.

De plus, s’il a une vision du budo qui lui est propre, il accepte que certains ne soient pas dans la même recherche et ne cherche pas à les amener à sa propre vision. Il leur donne tous les conseils qu’il peut, et c’est à eux d’en faire ce qu’ils veulent.

 

Ma première coupe durant le stage de Matsuba sensei

 

Lors de ce stage, la seule activité physique que nous avons eue est un court échauffement et un exercice de coupe sur des tatamis qu’il avait apporté du Japon. Je n’ai pas pensé à demander à Matsuba sensei si le sabre qu’il nous a prêté était de sa conception, mais je pense que oui vu qu’il avait fait le voyage avec.

 

Moi, tenant un sabre devant le tatami

 

C’était mon premier exercice de coupe, et grâce aux conseils de Matsuba sensei c’était moins catastrophique que je ne l’aurais pensé. Cependant, cela m’a permis de prendre conscience que mes coupes sont bien plus précises au niveau du shomen (visage) que du hara (le ventre). Je suis plus habitué à frapper le shomen. Ce qui fait que dans la frappe au niveau du hara je frappe plus fort et la lame ne taille pas droit.

Les conseils de Matsuba sensei étaient pourtant simples :

  • avoir un hara fort (bien gainer la ceinture abdominale) du coup on refait les exercices sur le gainage de cet article.
  • les épaules doivent rester basses et ne pas trop se tourner
  • la main gauche doit être ferme sur le sabre
  • la main droite doit être relâchée.

Mais comme toujours, ce qui est le plus simple est le plus complexe à mettre en place.

 

Après ma première coupe

 

Je vais m’entraîner assidûment et je ferai mieux la prochaine fois ! Pour ça je vais utiliser les conseils de Matsuba sensei en m’entraînant seul à la maison !

 

Ce que j’ai pu observer durant le stage de Matsuba sensei

 

La première chose qui m’a marqué chez lui est sa posture, sa façon de se tenir. C’est toujours la même chez tous les maîtres de tous les styles. Le hara fort (sangle abdominale gainée avec une rétroversion du bassin) et les épaules relâchées. J’ai pu rencontrer une ancienne championne du monde de boxe française l’été dernier durant le festival des Arts Martiaux de Saugnac-et-Muret (40). Je l’ai identifiée dans le groupe à cause de cette même posture.

De tout le stage, Matsuba sensei n’a pas relâché cette posture, tout simplement parce qu’elle est naturelle pour lui. Je pense que cela est une clé énorme pour progresser, si le hara n’est pas fort, l’homme n’est pas puissant.

Une autre chose qui m’a marqué durant ce stage c’est le temps qu’il prend entre chaque phrase pour être certain que l’on comprenne bien tout. Je pense que je vais essayer de travailler là-dessus lorsque j’enseignerai. On a toujours l’impression de courir après le temps, si on donne quelques secondes de réflexion en plus aux élèves alors ils ont le temps de bien comprendre.

Enfin, j’ai été conforté dans mon idée que la participation à des stages est importante pour progresser. On découvre de nouvelles idées, de nouveaux exercices, peu importe le style ou la forme de corps. Il y a toujours des leçons à tirer !

 

 

Yashima magazine, un magazine par des passionnés, pour des passionnés

 

Qu’est-ce que c’est que Yashima magazine ?

 

Yashima magazine est une revue trimestrielle. Elle paraît sous deux formats, classique et exclusif. L’offre exclusive permet d’avoir un papier de meilleure qualité, des articles supplémentaires et… un accès à des évènements comme ce stage. Et en plus, ce magazine est à un prix que je trouve abordable. Vous pouvez retrouver toutes les informations en suivant ce lien.

 

Couverture du magazine yashima_tome2

 

Qu’est-ce qui me plaît dans ce magazine ?

 

Tout d’abord, on n’y parle pas exclusivement d’Arts Martiaux (même si c’est le gros du sujet). On y parle de culture martiale, de l’histoire de certains arts martiaux, on y trouve aussi des portraits de maîtres. La culture japonaise nous est partagée à travers la rencontre avec des chefs de cuisine, ou des maîtres en shiatsu par exemple. Bref, on comprend un peu mieux l’univers du pays du soleil levant.

La deuxième chose qui m’a séduite, c’est le fait qu’on rentre dans le fond des Arts Martiaux. On ne s’arrête pas en surface. Par exemple, les deux premiers volumes ont pour thème Hyoshi, le rythme dans les arts martiaux. Ce sont des experts qui en parlent, et qui ont le temps d’exposer leur avis dessus (environ deux doubles pages par expert, et uniquement sur le thème, on ne perd pas de temps en parlant d’autre chose).

C’est ce qui fait que ce magazine a tout à fait sa place dans la préparation d’un artiste martial mais aussi d’un pratiquant de sport de combat. La notion de distance est toute aussi importante en boxe qu’en aïkido.

 

Photo avec Léo Tamaki

 

Enfin, de nombreux contributeurs sont de grands pratiquants d’Arts Martiaux, tout comme les personnes qui sont interviewées (Mochizuki sensei dans le volume 1, Yoshimitsu sensei dans le volume 2). Le premier des grands contributeurs que j’ai pu rencontrer est Léo Tamaki sensei, lors du stage de Matsuba sensei. Il m’a d’ailleurs invité à passer à son dojo, ce que je compte bien faire, dès que l’occasion se présentera. Bien sûr je vous dirai tout sur cette expérience et mon ressenti !

Si ce type d’article vous plaît faites-le-nous savoir dans la barre des commentaires. Vous serez peut-être aussi intéressé par notre article Sortir de sa zone de confort. Si vous avez des dates de stages intéressants n’hésitez pas à nous les partager ! Vous pouvez aussi partager cet article si vous pensez que cette rencontre avec Matsuba sensei, ou le magazine Yashima, peuvent intéresser un de vos amis !

Je vous dis à très vite. =)

 

 

Améliorez vos performances grâce au Mokuso

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Moine jouant du bol chantant dans la rivière

 

 

Le Mokuso de début et de fin de cours est une forme de méditation asiatique appliquée aux Arts Martiaux. Il peut être perturbant pour un débutant, et cela se conçoit. Mais il est tout aussi complexe de l’appréhender en tant qu’initié. Nous allons voir ensemble les diverses facettes de cette activité ! Et nous parlerons aussi d’une possible méditation durant un cours d’un art martial ou un sport qui ne serait pas japonais, comme la boxe ou la capoeira. 

Dans l’article sur les règles de base du dojo nous parlions du fait d’arriver avant et de pratiquer une méditation avant de commencer à pratiquer. Le mokuso est un bon moyen pour réussir à rentrer dans une phase de concentration, mais on développe tout cela immédiatement !

 

 

La pratique du mokuso

 

Le mokuso au dojo

 

En dojo, le mokuso se pratique régulièrement en début et en fin de cours, durant le salut. Il peut durer quelques secondes à quelques minutes selon l’instructeur, le cours qui est prévu, les obligations qu’il peut y avoir comme libérer le dojo rapidement.

 

Moine en méditation

 

Certaines disciplines, ou certains instructeurs ont fait le choix de complètement bannir cette pratique. On reviendra plus tard sur l’utilité de celle-ci. Il peut aussi arriver que vous ne fassiez pas un mokuso une fois, ou qu’une autre fois vous en fassiez un particulièrement long. Mon maître, Armand Valle, dit souvent “Les règles c’est important, et il faut les respecter, mais il faut aussi savoir les transgresser parfois”. Si on s’attache trop à la forme, on en oublie le fond.

 

La position et la respiration du mokuso

 

Que devez-vous faire durant votre mokuso ? (Non, s’amuser à taper dans le coude de ses voisins n’est pas une bonne idée José !)

La première des choses à faire à l’annonce de l’ordre, c’est prendre la position de méditation de votre école. En règle générale, c’est en seiza (sauf pour les personnes qui peuvent avoir des problèmes de genoux par exemple). Il faut ensuite mettre ses mains comme il convient. Il y a surtout deux grandes façons de faire. La première consiste à garder les mains sur les cuisses les doigts collés. La seconde est de former un cercle avec ses mains sur le ventre, au niveau du hara (sous le nombril), en gardant les pouces ni trop détendus, ni trop tendus. Les yeux peuvent être clos, ou mi-clos, regardant vers le sol à une trentaine de centimètres en avant.

 

Homme méditant sur des rochers

 

Si ces détails de postures dépendent de votre pratique, certains points eux, ne varient pas. Il faut garder la sangle abdominale gainée, de façon à provoquer une rétroversion du bassin. Il faut garder le dos bien droit (pour la grande majorité des personnes il s’agit de tirer les omoplates en arrière). Puis lever le sommet de la tête le plus haut possible et rentrer le menton (nous expliquons cette position dans la vidéo Gagner du temps : s’entrainer en voiture), comme si l’on portait un poids sur la tête.

Le reste du corps doit être détendu, il ne doit pas y avoir plus de contraction que nécessaire. Les épaules sont basses, les coudes détendus, on ne force pas sur les cuisses. Si vous êtes bien détendus votre langue va automatiquement se coller au palais (ce qui peut-être très énervant lorsqu’on est enrhumé, likez l’article si ça vous est déjà arrivé). 🙂

 

L’attitude mentale

 

Le mokuso se fait dans une certaine attitude mentale. Si vous vous mettez à penser à comment vous allez vous habiller à la soirée de vendredi soir, cela ne va pas être très productif.

J’ai pu observer deux façons de pratiquer le mokuso dans les arts martiaux. Soit il s’agit d’arriver à la non-pensée totale, soit réfléchir sur ce que nous avons vu ou que le maître vient de dire. Mais dans les deux cas, le fait de respirer de la façon suivante peut vous aider à pratiquer mokuso : une grande inspiration (environ 4 secondes), on retient le souffle (2 secondes environ), on expire (4 secondes) et on retient son souffle (2 secondes). Les temps donnés sont des approximations, chacun trouve son propre rythme, tout comme dans les combats. D’ailleurs, le but est plus de laisser le souffle trouver son propre rythme plutôt que de le lui imposer.

 

Ombre méditant avec des mots autour

 

Il est donc important de définir ce qu’est la non-pensée. C’est le fait de réussir à ne plus avoir de pensées parasites et d’avoir accès directement à sa pensée car elle accède directement à la conscience. Par exemple, de façon grossière, lorsque je pense que je vais me faire un thé, je dois réfléchir sur cette pensée pour en avoir conscience, et je peux en même temps me dire que je suis trop en retard et que je ferais mieux de pratiquer mon sport. Le but de la non-pensé est d’être pleinement à ce qu’on fait, de ne plus avoir cette barrière qui ralentit notre action et notre pensée.

Pour la première façon de pratiquer, vous vous souvenez très certainement de la citation que fait maître Takuan dans son livre La sagesse immobile. Je vous la remets ici, mais je parle un peu plus de ce livre dans l’article les 3 livres qui ont changé ma vie de pratiquant d’arts martiaux.

 

                    “Si vous pensez à ne pas penser, 
                     c’est déjà penser à une chose. 
                            Ne pas penser, 
                       même à ne pas penser.” 1

 

Il est vrai que le fait de ne pas penser n’est pas une mince affaire. Pour y arriver je vous conseille de compter vos respirations. Lorsque vous ne savez plus où vous en êtes recommencez à 0, c’est que vous vous êtes laissé distraire ou que vous vous êtes perdu dans vos pensées (ou bien que vous vous êtes endormis).

Pour la seconde pratique, il s’agit de stocker en mémoire ce que l’on fait, ou que l’on va faire, et de se focaliser dessus. Vous ne pensez à rien d’autre qu’à votre pratique, ce qui va vous permettre de mieux enregistrer les informations durant celle-ci.

 

La religion

 

Le mokuso que l’on pratique dans les arts japonais nous vient de zazen, communément appelé zen aujourd’hui. Mais c’est en fait une école bien spécifique, fondée par le maître zen Dogen.

Si à l’époque il y avait quelque chose de religieux, aujourd’hui je ne connais aucun dojo d’arts martiaux où cela soit le cas. D’ailleurs, les gestes religieux ont été bannis (encens, salut, gassho, etc.). La position de la méditation n’est pas nécessairement identique (en zazen on préfère le lotus, ou demi-lotus). On garde surtout l’essence même, le fait d’être dans la non pensée, de se concentrer sur l’instant présent. La non pensée n’est pas l’absence de pensée, mais le fait de ne pas penser à une pensée, de la laisser accéder à la conscience immédiatement.

 

Moine faisant zazen dans la nature

 

Si j’en parle aujourd’hui c’est parce que cette question est souvent posée. On me demande si cette méditation est une prière, et si elle engage envers une religion. Et je sais que je ne suis pas le seul, car la fédération de Kendo a envisagé de supprimer le mot mokuso, qui signifie méditation mais avec une connotation zen, du cérémonial de salut. D’ailleurs, je pensais faire tout un article sur les raisons du cérémonial (même si je sais qu’il en existe plusieurs, nous expliquerons ces divergences). Si cela vous intéresse n’hésitez pas à nous le dire. 😉

 

 

Les objectifs du mokuso

 

A quoi ça sert ?

 

Le mokuso a de nombreuses utilités. Il vous permet de vous détacher de tout ce qui est extérieur au cours. Cela vous permet de mieux vous concentrer. J’ai des élèves qui font un mokuso avant une grosse épreuve, comme un entretien d’embauche ou le BAC. Moi-même je le pratique avant un moment important, il m’aide à rester concentré durant l’épreuve et à ne pas me laisser perturber par des éléments extérieurs.

 

Moine jouant du bol chantant dans la rivière

 

Il permet aussi de se préparer mentalement à ce que vous allez faire. C’est une sorte de rituel, qui dit à votre corps “maintenant tu vas en baver”. Vous savez, c’est un peu comme avec les enfants, avoir une méthode avant de les coucher les aide à dormir et bien c’est à l’identique avant l’exercice physique. Le corps aime la régularité, donc si vous prenez la méditation comme signe précurseur de votre effort physique il s’y habituera ! Un article si vous voulez en savoir plus sur la préparation mentale pour les arts martiaux et les sports de combat.

C’est un moyen de se souvenir et de retenir plus facilement ce qui a été fait durant le cours. En toute logique si je me souviens bien de ce qui a été fait dans les cours précèdent je progresserai sûrement plus vite. Surtout si je suis régulier, comme je l’ai déjà expliqué dans l’article Comment rester motivé comme karate kid.

Dans l’idéal, il permettrait aussi d’atteindre la non-pensée. C’est quelque chose de vraiment important dans les arts martiaux, c’est pourquoi un article entier est prévu sur ce sujet, n’hésitez pas à vous abonner pour ne pas le manquer.

 

Le mokuso est une pratique insuffisante

 

Si notre but est de vraiment nous améliorer dans la méditation, et dans la non-pensée en restant immobile, alors le mokuso pratiqué comme nous l’avons décrit est largement insuffisant.

Comme tout le reste, la méditation demande régularité et travail. Si nous ne méditons que 5 minutes lors des cours d’arts martiaux, cela à un bénéfice à court terme, mais je ne suis pas convaincu d’un bénéfice à long terme. Je pense qu’une pratique plus régulière est nécessaire.

 

la méditation en mouvement


Personnellement j’aime faire 10 minutes à 30 minutes de méditation le matin, au réveil. D’après certaines études, la méditation apporte des bénéfices lorsque nous la pratiquons régulièrement sur une durée d’environ 20 minutes(2). Pour voir ses effets encore largement augmentés il faudrait passer à plusieurs heures de pratique par jour.

C’est souvent lorsqu’on n’à pas le temps et que l’on ne se sent pas en état de faire de la méditation qu’elle est le plus nécessaire.

Lorsque je vois les examens arriver, et que les ados commencent à s’agiter, je prends régulièrement le temps de faire un mokuso de fin de 10 minutes. Et jusqu’à maintenant aucun ne s’en est plaint.

Vous pouvez aussi faire un mokuso avant d’arriver en cours, afin d’être déjà bien concentré sur votre pratique (attention ne le faites pas en conduisant, attendez de vous garer !).

 

Les autres arts martiaux et les sports de combat

 

Il existe de nombreuses autres façons de méditer ou de travailler son mental, selon les activités que l’on pratique. Je vais donner ici une liste d’exemples non exhaustifs tirés de mes expériences.

 

Les chants

 

Dans certains arts martiaux, le chant est une des solutions qui a été trouvée pour améliorer les performances. On se regroupe et on chante avant le combat, ou bien on clame quelque chose en particulier, comme un poème. On peut chanter pendant que certains s’entraînent. On peut aussi chanter avant l’entraînement.

 

Hamster avec un chapeau et un micro


Je pense que l’exemple le plus connu aujourd’hui est la Capoeira. Historiquement, ce chant avait deux objectifs. Le premier spirituel, le fait que les esclaves puissent se retrouver ensemble et se remémorer leur culture. Le second était de camoufler leurs entraînement en les faisant passer pour de la danse. Aujourd’hui encore, lors des entraînements, il y a des chants, car cela permet de donner le rythme à ceux qui s’entraînent.

 

Les danses

 

Certains rites pouvaient et peuvent encore être effectués avant un combat, ou un entraînement. La danse en est un parfait exemple. Cela peut être un moyen de se motiver ou encore de rendre hommage aux ancêtres.

Je vais vous donner deux exemple. Le premier est la Muay Thai, avec leur fameuse danse Ram Muay. C’est une danse que les combattants effectuent avant de combattre afin d’attirer la bonté des dieux. Chaque style d’école a sa propre danse, et on peut parfois connaître le maître du combattant juste avec les indices qu’il laisse dans la Ram Muay.

 

Haka sur un chantier
Le Haka est aussi une danse guerrière !

 

Le deuxième exemple est la danse des combattants africains. J’ai eu l’occasion de croiser des lutteurs de plusieurs pays (je ne saurais nommer les écoles), mais j’ai pu observer qu’ils effectuaient des danses avant leurs entraînements. Malheureusement, je n’ai que très peu de sources sur ce sujet (les différentes écoles, le pourquoi de cette danse…). Mais dès que l’on arrive à trouver des informations fiables on vous partage tout ça. =)

 

Le moment calme

 

Nombreux sont les arts martiaux ou les sports de combat qui sont précédés ou suivis d’un moment calme. Un moment que l’on peut prendre debout ou assis, pour souffler, sans parler. J’ai vu ce genre de moments en escrime, en boxe française ou encore en MMA. Ils n’ont pas toujours la même fonction, parfois ils servent juste à se concentrer, d’autres fois à visualiser l’objectif que l’on va donner à la séance.

Comme l’ensemble de l’enseignement, ces moments sont au bon vouloir de l’enseignant. Je sais par exemple que mon frère (qui enseigne aussi le ju-jutsu mushinryu) ne pratique pas le mokuso à chaque séance. Moi, je ne le pratique pas forcément avec les enfants.

Et vous qu’en est-il ? Dites-nous dans la barre des commentaires si vous avez un mokuso ou un autre moment de mise au calme ou de concentration avant ou après le cours. Expliquez-nous la forme qu’il prend. Et n’hésitez pas à partager cet article qui m’avait été demandé plusieurs fois, pour qu’il soit utile à un maximum de personnes. 😉

Si cet article vous a plu nous vous conseillons de lire : phobie, comment les arts martiaux vous aident à vous en sortir ou les arts martiaux m’ont rendu heureux au quotidien.

A très vite pour un prochain article. =D

 

  1. Le zen des samuraïs, mystères de la sagesse immobile et autres textes, p.43, Maître Takuan Albin Michel
  2. Méditation : Comment devenir un athlète du cerveau en 5 points, Science et avenir. Mathieu Ricard : « Et si on apprenait à méditer ? », L’express, Interview.

 

 

Sortir de sa zone de confort : pourquoi et comment le faire ?

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Escargot passant par un passage compliqué

 

 

Nous participons encore une fois à un carnaval d’articles, cette fois sur le thème “Sortir de sa zone de confort”. Je rappelle le principe pour ceux qui ne connaîtraient pas, un blog accueille plusieurs articles de divers blogs sur un thème. Si vous voulez plus de renseignements, c’est ici. Aujourd’hui c’est Damien du blog Le Bear Trotter qui nous accueille, c’est un blog sur la dégustation de la bière, donc n’hésitez pas à aller y faire un tour ! 

Vous pouvez retrouver tous les articles participant à cet événement sur son site ici, et un ebook librement téléchargeable sera aussi créé pour l’occasion, pour que vous puissiez tout lire tranquillement où que vous soyez (il sera disponible en suivant le même lien). 😉

 


 

Pied avec une tasse de café

 

La zone de confort est définie par Bardwick comme « l’état comportemental d’une personne qui choisit de vivre dans une position neutre d’anxiété. ».(1) Autrement dit c’est une zone où l’on se sent bien, où l’on n’est soumis qu’à un stress minimal. Nous allons voir pourquoi il est intéressant de sortir de sa zone de confort et comment faire.

 

 

 

Pourquoi sortir de sa zone de confort

 

La zone de confort, un luxe pédagogique

 

Et oui, la zone de confort est souvent critiquée. Mais avant de vouloir sortir de sa zone de confort, on va se demander rapidement, pourquoi y entrer.

 

Femme dans une piscine

 

La zone de confort peut avoir un effet stimulant. Quand vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé, cela peut être stressant d’aller s’entraîner, surtout quand le coach peut être… énergique. Donc, si on sait ce qui va nous arriver, cela peut nous pousser à aller nous entraîner.

Un autre avantage, c’est que l’on peut avoir des habitudes d’entraînements ! Et ces habitudes peuvent vous permettre de progresser sur un point technique, de faire un travail de fond !

Enfin, la zone de confort permet de cultiver son shoshin (esprit du débutant). Et si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à lire l’article que nous avons écrit sur ce sujet.
Donc la zone de confort n’a pas que du mauvais, loin de là !

 

Sortir de sa zone de confort pour échapper aux habitudes

 

Dans les sports de combat et les arts martiaux, les habitudes ne sont pas toujours bonnes. Par exemple, si je sais que mon partenaire habituel baisse son poing gauche avant de m’envoyer un crochet je vais agir en conséquence, et j’aurais raison. Mais si je m’entraîne toujours avec lui, lorsqu’en combat je vais voir quelqu’un baisser son poing gauche, et que j’ai l’automatisme acquis se met œuvre cela peut être problématique. Parce que mon adversaire va peut-être frapper avec un low-kick ou un uppercut.

 

Image satellite d'un cataclysme
Ce qui se passe dans votre pratique martiale lorsque vous sortez de votre zone de confort !

 

Les habitudes peuvent être une bonne chose, mais elles peuvent être un frein à notre progression. C’est aussi ce qu’il se passe quand les partenaires chutent par manque de sincérité. Bien sûr que le partenaire est là pour nous aider à progresser, il doit donc apporter une résistance raisonnée. Il vaut donc mieux qu’il ne chute que si la technique est bien faite (pour le niveau du partenaire). Mais on consacrera un, voir plusieurs articles sur le rôle important du partenaire pour progresser.

 

Sortir de sa zone de confort pour subir du stress

 

Comme on le disait précédemment, la zone de confort supprime le stress. C’est donc un atout si l’on veut travailler de manière détendue. Mais, dans le cadre d’un cours de self-défense, si on ne sort pas de sa zone de confort on ne travaille pas vraiment sur le cas d’une agression. Parce que je suis certain que le jour d’une agression, vous allez être stressé (ou sinon donnez-moi la recette de votre tisane).

C’est pareil pour un compétiteur, le jour du tournoi, vous allez avoir le cœur qui va battre la chamade. Et même si vous restez relativement calme, vous ne serez pas dans votre zone de confort. C’est pour cela qu’il faut prendre l’habitude de sortir de sa zone de confort!

 

 

Comment sortir de sa zone de confort ?

 

Pour sortir de sa zone de confort il suffit de changer un élément de l’entraînement. Je vais vous donner quelques exemples de choses que vous pouvez faire pour vous déboussoler. On va voir des actions ou exercices que vous pouvez faire seul, en groupe, ou encore en tant qu’enseignant. Vous pouvez bien sûr cumuler plusieurs procédés !

 

Changer de salle d’entraînement

 

Un ring avec une femme

 

Allez assister à un cours d’une même discipline, mais ailleurs. Par exemple, vous faites de la boxe anglaise à Paris, mais vous êtes en vacances sur Nantes. Prenez vos affaires et trouvez une salle de boxe anglaise sur place. Je vous conseille de téléphoner avant de vous y présenter.

Cela va être déroutant pour plusieurs raisons. Vous allez devoir boxer devant des personnes que vous ne connaissez pas du tout, et cela peut être très stressant. Vous allez aussi rencontrer d’autres techniques pédagogiques, et subir un cours que vous ne connaissez pas du tout. Du coup, vous n’êtes plus du tout dans votre zone de confort.

Par contre je déconseille ce système à un débutant le plus total, car les explications peuvent changer d’un professeur à l’autre et cela peut être trop déroutant.

 

Faire venir un autre enseignant dans votre salle

 

Dans la même lignée que l’idée précédente mais plus soft, si vous êtes professeur vous pouvez faire venir un autre instructeur dans votre salle. Vos élèves ne connaîtront sûrement pas l’enseignant, mais ils connaîtront la majorité des pratiquants, et les lieux. Si vous êtes élève vous pouvez le proposer à votre sensei. 😉

Enfant avec des gants de boxe
Un coach qui pourrait en perturber plus d’un !

C’est moins perturbant, mais cela peut vous décontenancer quand-même. Cette méthode est plus adaptée à un débutant car il se retrouve avec ses partenaires habituels, qui vont le guider s’il ne comprend pas les explications du nouveau professeur.

 

 

Et vous le savez certainement si vous suivez notre blog depuis un moment, l’échange est quelque chose d’important pour moi.

 

Assister à un stage

 

Un stage, c’est différent d’un cours. Il y a de nombreuses personnes que l’on ne connaît pas. On ne connaît pas non plus (ou très peu) l’enseignant et de la salle.

Dans un stage le professeur peut prendre plus de temps pour parler et expliquer sa vision de la discipline que dans un cours normal. Souvent les stages sont aussi plus longs qu’un cours classique, ce qui peut être plus fatigant que d’habitude.

Cependant, on reste sur une discipline que l’on connaît, on n’est pas spécialement dérouté par les mouvements. C’est pour cela que les stages sont toujours aussi présents aujourd’hui. Pour ça, et aussi pour nous permettre de rencontrer des professeurs que l’on ne croiserait pas forcément en d’autres occasions.

Si vous souhaitez rendre la chose plus dure, il vous suffit d’assister à un stage d’une discipline différente avec des amis. Vous gardez un côté rassurant grâce aux partenaires que vous connaissez. Par exemple nous avons pu assister à ce stage de kunimasa-sensei, enseignant d’aïkido, pratiquant de kendo et iaido, ainsi que forgeron traditionnel de katana. N’hésitez pas à consulter l’article si vous voulez en savoir plus. 😉

 

Boîte de nuit
À plusieurs c’est plus sympa !

 

Le niveau encore au-dessus c’est d’assister à un stage d’une autre discipline seul ! Cela peut être très perturbant. Je viens justement de faire un stage de coupe au katana avec Matsuba-sensei (un article va être disponible sur le blog). Je n’avais jamais pratiqué la coupe auparavant. Donc lorsque vous devez couper pour la première fois devant une assemblée de personnes dont vous connaissez le nom comme Léo Tamaki, je peux vous dire que vous n’êtes plus vraiment dans votre zone de confort. Et j’adore cette sensation. C’est vraiment un excellent moyen de progresser.

 

S’entraîner en extérieur

 

Sortir du dojo, c’est déjà sortir de sa zone de confort.

Dans notre école le maître pratique régulièrement des stages en extérieur. Et c’est un vrai plaisir de s’entraîner dehors. Mais c’est aussi enrichissant martialement parlant. Le sol n’est plus plat et lisse, il a des aspérités, qui peuvent vous faire tomber. Il peut être humide et glissant.

 

Rue pavée détrempée

 

Il y a aussi le soleil qui peut vous aveugler. Le fait que vous portiez des chaussures peut aussi être gênant. Bref, ce sont autant de problèmes qui vous font sortir de votre zone de confort.

Ah, oui, j’allais oublier, il y a tous les petits curieux qui peuvent venir vous voir et ça peut vous perturber complètement ! Et parfois, c’est aussi le moyen de faire une super rencontre. Lorsque j’étais à la fac je squattais souvent le dojo de l’université qui était libre. J’ai fait de super entraînements avec des kendoka, des taekwendoka, des boxeurs que je ne connaissais pas mais qui avaient eu la même idée que moi !

 

Faire plus de physique

 

Alors cette solution, c’est pour tous les José qui trouvent que c’est trop facile de faire les exercices. Fatiguez vos muscles avant la séance ou en début de séance. Faites quelques séries de pompes, d’abdos, de squats, etc… Vos muscles étant plus fatigués, il va être plus difficile de réussir vos mouvements. Et voici un exemple avec : l’entraînement cardio à la campagne.

 

Un homme qui soulève un pneu de tracteur

 

Eh oui, c’est aussi sortir de sa zone de confort que de s’entraîner lorsqu’on n’a pas la forme. J’ai souvent entendu les maîtres dire que les jours où l’on n’est pas en forme sont les bons jours pour s’entraîner. Je me suis longtemps demandé pourquoi. J’ai compris que ça nous permettait de rendre difficile ce qui est habituellement facile. Et ça travaille notre mental au passage.

 

Augmenter la cadence

 

Femme se préparant à courrir

 

Vous vous sentez à l’aise pendant votre entraînement. Il est peut-être temps d’augmenter la cadence ! Demander à vos partenaires d’attaquer plus vite, de faire moins d’appels. Quant à vous, forcez-vous à faire plus vite votre technique. Vous allez ainsi pouvoir sortir de votre zone de confort.

Par exemple, dans notre école on a un exercice qui nous permet de nous dépasser. On choisit une technique sur une attaque prédéterminée (ou le sensei nous l’impose). On doit réussir à la faire 10 fois en 20 secondes. Et sur ces 10 fois, au moins 8 doivent avoir un niveau d’exécution suffisant pour notre grade. Autant dire que réussir cet exercice est tout sauf facile !

 

Changer de mode de pratique

 

Vous êtes habitué à travailler à deux ? Prenez deux partenaires. Faites du cardio avant de faire vos exercices. Bref, perturbez-vous.  

Homme ivre
Je buvais pas M’sieur l’agent, je m’entraînais !

Voici quelques façons de sortir de sa zone de confort tout en s’entraînant à votre endroit habituel ! Mais ce n’est pas exhaustif du tout :

  • pratiquez dans une autre tenue
  • pratiquez dans la pénombre
  • faites 10 tours sur vous-même avant de vous faire attaquer (super exercice pour travailler une agression en état d’ébriété)
  • fermez les yeux et votre partenaire pousse un cri au début de son attaque

 

 

 

Se donner des défis

 

Lancez-vous des défis à vous-même. Interdisez-vous d’utiliser votre technique préférée, ou obligez-vous à travailler telle ou telle entrée. Si c’est très contraignant, c’est aussi un très bon moyen de progresser. Nous parlons dans cet article de la façon de se former des objectifs à court, moyen et long terme afin de se dépasser : retrouver sa motivation quand tout va de travers.

 

Enfant qui fait un jeu de réflexion


Vous pouvez choisir de ne faire des entrées que du bras arrière, ou de ne faire tomber que par un fauchage. L’avantage, c’est que vous n’allez travailler que sur une chose, et du coup vous allez la travailler à fond !

Vous pouvez aussi vous mettre d’accord avec votre partenaire. Ou ne rien lui dire, après tout on peut être timide aussi. ^^

Voilà, vous avez quelques idées pour sortir de votre zone de confort, que cela soit pour un sport de combat ou un art martial. À vous de trouver ce dont vous avez besoin !

Je vous dis à très vite !

 

1 : Judith M. Bardwick, Danger in the Comfort Zone: From Boardroom to Mailroom–how to Break the Entitlement Habit That’s Killing American Business, AMACOM Div American Mgmt Assn, 1995 (ISBN 978-0-8144-7886-8, lire en ligne [archive])

 

 

Sondage : Notre 1ier cadeau bonus !

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Points d'interrogations

 

 

Salut à tous ! 🙂

 

Après 1 mois de réflexions (et de ralentissements dans nos articles et vidéos), nous revoilà en pleine forme pour créer une tonne de contenu qui vous aidera à progresser dans votre préparation physique et mentale ! Des entraînements à la mode Kenichi, des réflexions intenses, et surtout un cadeau bonus gratuit que nous préparons activement pour répondre à vos plus nombreuses questions et vous aider à dépasser vos plus grosses difficultés !

 

Il y a quelques jours nous avons commencé à vous demander ce qui pourrait vous intéresser. Notre bonus répondra aux questions les plus récurrentes que l’on nous aura posées ! Le but est de pouvoir donner au maximum de personnes la meilleure première aide possible pour progresser.

 

Nous avons donc créé un sondage sur Facebook (que vous pouvez retrouver ici) où vous pouvez choisir un des thèmes déjà proposé, ou bien écrire votre préférence si rien de tout ça ne vous intéresse. Nous ne pourrons évidemment pas répondre à toutes les questions dans ce bonus ! (Nous ferons sûrement un autre bonus, ou bien nous y répondrons dans nos articles futurs).

 

Si vous voulez que nous répondions à une question en particulier et que vous n’avez pas encore répondu au sondage, nous vous proposons d’y répondre ou de nous poser votre question en commentaire de cet article avant la fin de cette semaine (avant samedi 20 octobre 2018 à 23h59 !) pour que nous puissions y répondre dans le bonus. Après cette date elle sera quand même utile évidemment, car elle pourra faire l’objet d’un deuxième bonus ou d’un article ! 😉

 

 

Le sujet du sondage est :

 

Y a-t-il une question en particulier, au sujet de la préparation physique et mentale dans les arts martiaux ou sports de combat, que vous voudriez qu’on aborde ? Ou bien y a-t-il un blocage ou une difficulté que vous n’arrivez pas à résoudre et pour lequel vous voudriez des réponses ou de l’aide ?

 

Pour vous aider, voici les principaux sujets ou questions que l’on nous a déjà proposé :

  • Comment renforcer son explosivité
  • Comment travailler pour mettre des coups de pied plus hauts
  • Comment renforcer sa souplesse
  • Comment améliorer ses coups de pied circulaires

 

Votez pour une de ces questions en commentaire (en bas de cette page) ou bien posez-en une autre si elle vous intéresse plus que celles proposées !

 

Merci d’avance et à très bientôt 🙂

 

 

Vivre sainement : mes astuces au quotidien

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Femme profite du soleil dans l'herbe

 

 

Cet article est une participation à un carnaval d’articles, qui porte sur les difficultés au quotidien pour vivre sainement ! =)

Pour ceux qui ne le sauraient pas je rappelle le principe d’un carnaval d’articles : c’est un événement pendant lequel différents blogueurs écrivent un article sur un thème commun, choisi par le blog organisateur. Cette fois c’est Laura Fonfreyde du blog Sans sucre s’il vous plaît qui nous propose ce carnaval.

Vous pouvez lire les articles de tous les autres participants en suivant le lien de son article résumé ici, et un ebook qui réuni tous les articles a également été publié et est librement téléchargeable, comme ça vous pourrez le lire partout (il est disponible en suivant le même lien). 😉

Le thème choisi pour cet événement inter-blogueurs est : la difficulté à vivre sainement malgré les aléas de la vie quotidienne.

Nous verrons donc dans cet article les différents éléments de l’art de vivre sainement, et en quoi c’est important (surtout pour nous, les sportifs qui veulent toujours s’améliorer !) 😉

 


 

Le fait de vivre sainement nous intéresse tout particulièrement, en tant que sportifs. Vivre sainement nous permettra d’être en meilleur état de santé et donc de pouvoir tout donner pendant la séance ou le combat ! Et c’est comme ça qu’on progresse le mieux !

 

Femme profite du soleil dans l'herbe

 

 

Qu’est-ce que vivre sainement ?

 

De toutes les définitions que l’on peut tirer du Larousse (1) on retiendra deux choses qui sont importantes pour définir ce qu’est “vivre sainement”. La première est de ne pas entretenir de pathologie, qu’elle soit physique ou mentale. Et la seconde est de faire au mieux pour améliorer sa santé, ou pour la préserver.

Partant de ce concept plusieurs éléments sont importants pour vivre sainement. Nous allons vous les lister, dans l’ordre décroissant d’importance.

 

 

L’hydratation

 

Comme vous le savez, si on manquait d’eau, cela nous tuerait. On tient environ 3 jours sans boire, mais cela s’explique facilement, notre corps est composé d’environ 60% d’eau. Et il consomme celle-ci pour des actions quotidienne comme transpirer ou évacuer les déchets du corps.

Mais l’hydratation pour vivre sainement, c’est boire de l’eau de bonne qualité, ce qui devient de plus en plus difficile. Certaines études nous disent que l’eau du robinet est la meilleure, car elle est filtrée et évite les contagions. De plus elle est très peu minéralisée. D’autres, au contraire nous disent qu’il faut boire de l’eau minérale, ou de l’eau de source. (2)

 

Source d'eau

 

Pour vivre sainement, il faut aussi veiller à boire une quantité d’eau suffisante. En moyenne, on estime cette quantité à deux litres par personnes et par jour en moyenne. Mais cela dépend de votre activité physique et de votre sudation. Personnellement, je sens que je suis bien quand j’ai bu à peu près trois litres, mais 1,5L suffit à certaines personnes. Cette eau peut aussi se retrouver dans notre alimentation, les pastèques en sont un excellent exemple.

Un manque d’eau peut provoquer des maux de tête, provoquer de la rétention d’eau et avoir des conséquences sérieuses sur nos reins. Deux indicateurs vous signalerons votre déshydratation : des lèvres sèches et la bouche pâteuse.

J’ai fait l’expérience de la déshydratation dans mon adolescence. J’étais atteint d’une gastro et je vomissais beaucoup. Mais je ne buvais pas assez. J’ai fini par tenir des propos incohérents, en disant qu’un robot était mon frère, et en demandant à ma mère pourquoi elle avait 4 yeux. C’était un peu comme être saoul, mais sans avoir bu une goutte. Je déconseille totalement cette expérience !

 

 

Le sommeil

 

Le sommeil est nécessaire à notre corps car nous somme à ce moment là “en pause”, notre énergie n’a plus besoin d’être dirigée vers nos activités quotidiennes, et c’est donc à ce moment-là que notre corps a le champ libre pour réparer, changer ou renforcer ce qui doit l’être. Si l’on ne dort pas, notre cerveau (et même tout notre corps) ne récupère pas et les cellules ne se régénèrent pas, ce qui peut entraîner notre décès. Le temps que cela pourrait prendre dépend de chaque personne, mais il est certain que cela arrivera. Par contre, si après un long moment sans sommeil, nous faisons un gros dodo (voir plusieurs) notre corps récupère toutes ses facultés.

 

Chiot dans un couverture

 

Selon notre âge et notre corps nous avons des besoins en sommeil différents. Il faut respecter ces besoins pour éviter d’être au ralenti ! Pour vivre sainement il est conseillé d’avoir un rythme de vie en accord avec ses cycles de sommeil (être régulier dans son heure de coucher et de lever). Contrairement à la croyance populaire, les heures avant minuit ne sont pas forcément celles qui donnent le sommeil le plus réparateur. (3) Ce sont les premiers cycles de sommeil qui le sont, quelle que soit l’heure à laquelle ils débutent. Et ça, ça dépend de chacun, selon son corps et selon ses habitudes.

Un cycle a une certaine durée, qui est différente pour chacun (entre 1h30 et 2h10 en moyenne) et une nuit comporte généralement entre 4 à 6 cycles. Si on rate le début d’un cycle il ne sert plus à rien d’essayer de dormir, il faut attendre le prochain train pour le pays de Morphée. L’idéal serait de se coucher 15 minutes avant le début d’un cycle. Pour savoir quand débutent vos cycles, écoutez votre corps (quand vous baillez et que vous sentez que vous vous détendez, c’est l’heure d’aller au lit). Vous pouvez aussi calculer leur durée (vous pouvez facilement trouver des méthodes de calcul sur internet).

 

 

L’alimentation

 

On considère qu’un homme meurt après 3 semaines de jeûne. La nourriture est le carburant de notre corps, sans elle il n’avance pas. Certaines personnes peuvent jeûner plus longtemps, car elles se nourrissent autrement (bouillon notamment). Nous parlons ici de jeûne sans aucun approvisionnement en macronutriments dans notre corps.

Mais, pour vivre sainement, manger ne suffit pas, il faut bien manger. Il faut avoir des repas équilibrés, et qui conviennent à notre mode de vie. Certaines personnes préfèrent faire 1 repas là où d’autres peuvent allers jusqu’à 6, voire 7 repas quotidiens.

Dans nos sociétés occidentales actuelles nous mangeons souvent trop, et la qualité de nos aliments laisse à désirer. Nos repas sont trop souvent des aliments ou des repas pré-préparés industriels très sucrés, très gras, qui ont perdu leurs vitamines remplacées par de nombreux produits chimiques. Mais ils ont l’avantage de ne pas être chronophages et de nous laisser le temps pour d’autres activités, comme l’entraînement. 😉 Il faut réussir à trouver des astuces pour rétablir un équilibre entre préserver notre temps libre et manger sainement !

 

Coupes de fruit en forme de coeur

 

Prendre soin de son corps

 

Le corps humain est une machine fabuleuse, avec de nombreuses pièces de précision remplies de petits détails. Malheureusement, c’est une machine qui s’use, et on l’oublie trop souvent. Il faut prendre soin de son corps, si on ne veut pas finir complètement courbé à 40 ans, et que l’on veut pouvoir courir derrière ses petits-enfants ! 😉

Vivre sainement, c’est aussi savoir se reposer, accepter d’aller chez le médecin lorsqu’il y a besoin et faire plus d’activités physiques si on n’en fait pas assez.

 

 

Mes astuces pour vivre sainement

 

Entre les temps de trajet pour aller au travail, qui sont dans notre société de plus en plus long, les activités à gérer (que cela soit les nôtres ou celles des enfants), les corvées domestiques, il nous reste sûrement peu de temps pour penser à comment vivre sainement.

C’est pour cela que j’ai trouvé quelques astuces que je vais partager avec vous !

 

Anticiper les repas

 

Prévoir ses repas

 

Si vous savez en avance ce que vous souhaitez manger, c’est plus facile de s’y tenir et d’éviter de s’arrêter manger chez votre ami de la restauration rapide, j’ai nommé MD.

Alors, pour ça c’est pas très dur José, tu te fais un semainier sur ton ordinateur que tu peux imprimer et accrocher au frigo. Tu peux aussi utiliser un tableau magnétique par exemple et tout noter à la main, comme ça tu peux modifier tes plans si besoin. L’avantage c’est que quand tu vas faire tes courses, tu sais exactement ce dont tu as besoin, et tu n’achètes plus de cochonneries, une économie pour le portefeuille, et un point dans la case “vivre sainement”.

 

Préparer ses repas

 

Saumon sous vide

On a pas toujours le temps de préparer son repas le soir ou entre midi et deux heures. C’est pour cela que j’ai trouvé des solutions de remplacement qui sont efficaces.

La première est d’avoir dans mon frigo des aliments qui se mangent crus. Parce que, lorsqu’on cherche à vivre sainement, le cru est une bonne idée. Mais aussi parce que ça ne demande que très peu de temps de préparation (éplucher ou rincer). J’accompagne ça d’œuf ou de poisson en boîte ou à la vapeur et ça me fait un repas correct et rapide.

La seconde est de préparer d’avance mes repas. J’aime bien faire des galettes avec des légumineuses, c’est simple et facile à transporter et ça se congèle bien. Ou quand je prépare un plat j’en fait un peu plus et je congèle ce qui reste. Ce qui fait que quand j’ai faim, je n’ai plus qu’à décongeler à feu doux (ou au micro-ondes si je n’ai pas d’autres solutions) et ça me fait un repas sain et rapide !

 

Gérer son sommeil

 

Tasse de café avec un réveilPour réussir à garder un sommeil correct, il faut vraiment que je fasse attention. J’ai beaucoup d’activités, et je me laisse prendre au jeu et parfois je ne vois pas l’heure tourner. Et lorsqu’on lève la tête de son livre et qu’on voit qu’il est 2h du matin, on se dit “il est où le vivre sainement là ?”. C’est pourquoi j’ai mis une alarme qui m’avertit lorsqu’il est 22h, que je me prépare à aller me coucher. J’ai aussi installé un filtre à lumière bleu qui apparaît à partir de 20h sur mes écrans de téléphone et tablette. Comme ça je ne loupe pas l’heure du coucher. Sauf quand je suis à l’entraînement…

Et si je me sens fatigué, j’ai pris l’habitude de faire des micro-siestes de 5 minutes. Cela permet de récupérer et de réussir à rester concentré pour la journée !

 

Toujours une bouteille d’eau à proximité

 

Il y a quelques années en arrière je ne buvais pas assez, on peut même dire pas du tout assez. Il a fallu que je trouve des solutions.

La première chose c’est que j’ai appris à apprécier le goût de l’eau, en achetant des bouteilles d’eau minérale. Mais le problème c’est qu’il est déconseillé d’en boire trop, j’ai donc dû trouver d’autres idées.

 

Bouteille et verre d'eau

 

J’ai instauré des rituels : boire un verre d’eau le matin au réveil, boire un verre d’eau avant l’entraînement et un verre après. Et lorsque vraiment j’ai pas envie, je mets quelques gouttes de jus de citron dedans, parce que c’est très bon pour le corps, surtout celui des sportifs (car c’est alcalinisant, ça annule l’acide que sécrète le corps) et que j’adore ça !

Enfin, ce qui m’a vraiment permis de boire suffisamment et de vivre plus sainement c’est de toujours avoir de l’eau disponible, que ce soit dans une carafe avec un verre, ou dans une bouteille sur mon bureau ou dans mon sac. De cette façon, j’arrive à boire suffisamment.

 

M’étirer

 

Le fait de prendre le temps de faire du streching me permet de mieux vivre au quotidien. Cela me détend, grâce aux endorphines qui sont libérées, ce qui fait que j’adore le faire avant de me coucher. Mais cela m’aide aussi à entretenir mon corps, car les étirements sont très bons pour bien gainer son corps et le préserver des blessures.

Lorsqu’on s’entraîne beaucoup on a peur qu’une blessure “nous tombe dessus”. Les étirements sont un bon moyen de limiter ce risque car ils font travailler les tendons et les muscles, et en plus ils vous apprennent à mieux maîtriser votre corps. C’est tout bénef ! =)

 

Femme qui s'étire au réveil

 

Écouter mon corps

 

Même si c’est parfois difficile, il faut savoir écouter son corps. Lorsque vous vous sentez mal parce que vous avez pris trop de poids, il vaut mieux en perdre. Lorsque vous avez trop de courbatures il faut peut-être ralentir sur l’entraînement du jour.

Cela peut paraître contre-productif, mais si vous vous blessez, ce n’est pas un entraînement que vous louperez mais quelques mois ! Donc restez à l’écoute de votre corps et faites attention à vous !

Vous connaissez maintenant tous mes secrets pour réussir à vivre sainement, enfin autant que possible ! Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à nous les donner en commentaire si vous lisez cet article sur le blog, cela peut servir à tout le monde. Et si cet article vous a plu, vous êtes libre de mettre un “J’aime” et de le partager. =D

A très vite !

Anne et Marvin

 

(1) https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/sain_saine/70541

(2) Un article complet du figaro sur ce sujet : http://grand-angle.lefigaro.fr/faut-il-avoir-peur-de-leau-du-robinet-

(3) Propos du Dr Rafael Pelayo et de la psychologue spécialisée en prise en charge de l’insomnie Séverine Brune,  La meilleure heure pour aller se coucher selon les scientifiques, magazine linfo.re

 

 

L’avenir de la méditation dans les arts martiaux et les sports de combat

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avenir de la méditation

 

 

La méditation joue un rôle crucial dans la préparation mentale de tous les combattants. Ainsi nous avons été invités à participer à un Carnaval d’articles (plusieurs blogs qui se réunissent et écrivent chacun un article sur un même thème) par Christophe Lorreyte sur l’avenir de la méditation. Vous pouvez aller voir son blog ici, et nous vous conseillons aussi cet article : Attitude pour réussir / passer de l’effort à l’exploit, qui donne plein de bons conseils pour progresser, dans n’importe quel domaine !

Vous pouvez retrouver tous les articles participant à cet événement sur son site ici, et un ebook librement téléchargeable a aussi créé pour l’occasion, pour que vous puissiez tout lire tranquillement où que vous soyez (il est disponible en suivant ce lien). 😉

 


 

Enquête sur la méditation et son avenir

 

 

 

 

La méditation c’est quoi et à quoi ça sert

 

Définissons la méditation

 

Il n’y a pas LA méditation mais DES méditations. Il y a de nombreuses façons de méditer. Nous allons chercher dans cet article ce qui les unifie, ce qu’est l’acte de méditation.

Certaines méditations sont fortement emprunte de religion, d’autres n’ont aucun rapport avec celles-ci. Donc la religion n’est pas ce qui semble être au cœur de la méditation.

Le sujet de la méditation varie selon ses formes. On peut se concentrer sur un point, on peut essayer de trouver la solution à une question (notamment en philosophie) ou encore vouloir lâcher prise et prendre le temps de ne plus s’arrêter sur ses pensées. Donc le sujet de la méditation n’est pas non plus ce qui est l’essence de la méditation.

 

religion et méditation

 

L’origine géographique ou ethnique de la méditation aura des effets, comme la posture prise durant l’exercice, mais cela ne change finalement pas le fond. A ce sujet on peut relever que tous les peuples ont toujours pris le temps de méditer, et que cette perte de la pratique de la méditation est en fait assez récente.

Ce qu’il nous reste à mettre au centre de la méditation, ce n’est rien d’autre que nous. Nous sommes ce qui donne l’intérêt à la méditation. Nous ne méditons que pour nous, et nous sommes les seuls à en tirer les bienfaits. Même lorsque nous méditons religieusement, c’est bien nous qui sommes en train de nous abandonner à la religion. La méditation est un moment que l’on prend, pour soi, pour se centrer sur le moment présent. Et c’est surtout être totalement concentré à ce que l’on fait, à chacun de nos gestes. C’est consacrer toute son attention à soi-même et à tout ce qui est ici et maintenant, sans pour autant se fixer dessus.

 

Utilité de la méditation dans les arts martiaux et les sports de combat

 

Si vous avez lu notre article sur les 3 livres qui ont changé ma vie de combattant, vous savez déjà que la méditation prend une place importante dans les arts martiaux.

 

salut arts martiaux

 

Nous parlerons surtout d’arts martiaux japonais, et okinawaien (qui vient d’Okinawa) car nous avons trop peu pratiqué la méditation d’autres régions pour pouvoir tenir un discours rigoureux dessus.

La méditation permet de se détacher, de prendre du recul. Dans le cas des arts martiaux et de la self-défense cela peut vous sauver la vie. En fait cela peut vous permettre de réussir à reprendre le contrôle de vos émotions en cas d’agression, ce qui n’est pas évident.

La méditation a aussi comme fonction de permettre une meilleure concentration. Si vous avez une compétition importante ou un événement important, comme un passage de grade, le fait de méditer peut vous permettre d’être au top de vos capacités.

Bon, cela fait déjà deux bonnes raisons de vous mettre à la méditation, mais au cas où cela ne serait pas suffisant, on vous en donne une troisième. La méditation va vous permettre de laisser de côté ce qui n’appartient pas au dojo. Du coup, vous apprendrez et progresserez plus vite !

 

 

La méditation et les arts martiaux contemporains

 

Zazen

 

“Ok, mais comment est-ce qu’on médite ?”

 

C’est pas dur José ! Tu poses tes fesses sur un coussin par terre et tu t’assois en tailleur dessus. Ou tu t’assois sur une chaise. Il faut veiller à garder le dos bien droit, le menton légèrement rentré et tirer le sommet du crâne vers le ciel.

 

“Ah ok, et après je fais quoi ?”

 

méditation zazen

 

Tu baisses un peu les yeux mais sans les fermer totalement, et tu laisses tes pensées défiler en essayant de ne pas t’arrêter sur chacune d’elles, mais sans les repousser non plus.

La méditation que l’on vient d’expliquer vient du zen soto, un type de religion qui est arrivé au Japon, notamment grâce à maître Dogen. Mais elle peut être pratiquée sans aucune arrière-pensée religieuse, c’est d’ailleurs le plus souvent le cas aujourd’hui en occident.

Aujourd’hui dans les dojos on voit souvent un mokuso en début et en fin de cours. C’est un cycle très court de zazen, la méditation du zen, mais qui prend une forme un peu différente que dans les dojos zen. Si vous voulez en savoir plus sur le mokuso, lisez cet article. 😉

 

La méditation en activité

 

Mais méditer peut aussi se faire en mouvement, vu que méditer est le fait de ne plus penser à rien d’autre qu’à ce que l’on fait et à ce qui est en train de se passer ici et maintenant. C’est un état d’esprit qui est très recherché dans les arts martiaux. Au japon on l’appelle mushin, esprit vide, car il n’y a plus de place pour la pensée, tout se fait instinctivement.

 

la méditation en mouvement

 

En temps normal lorsqu’on voit qu’une action est possible, on pense à la faire, on ordonne à notre corps de la faire et on la fait. Lorsqu’on arrive à être en état méditatif, mushin, on supprime l’étape de la pensée, on voit l’opportunité et à ce moment même on ordonne au corps d’agir. C’est pour cela que l’on entend souvent les maîtres dire “toute pensée est déjà vieille”.

Pour parvenir à ce résultat il n’y a aucun secret, ni raccourci, il vous suffit de répéter les mouvements, encore et encore. Courage les amis, plus qu’un million de fois… Et vous pourrez recommencer. =D

 

 

Vers une nouvelle méditation

 

Notre société se rapproche de plus en plus de la méditation. Elle se rend compte que cela lui est nécessaire.

Je me souviens d’une élève qui était très stressée. Elle n’arrivait pas à se concentrer pendant ses devoirs. Je lui ai expliqué comment méditer, elle l’a fait et a vu ses résultats grimper en flèche. Dans cette société où nous sommes constamment sollicités, c’est un excellent moyen de prendre un moment pour soi.

Mais je pense que la méditation, même en redevenant une pratique courante, ne sera plus tout à fait la même qu’autrefois.

 

La méditation seule

 

la méditation seulTraditionnellement les méditations se font en groupe, même s’il existe des personnes qui préfèrent la faire seules. Mais aujourd’hui avec la difficulté des emplois du temps, des déplacements cela devient de plus en plus compliqué. C’est pourquoi je pense que nous allons de plus en plus nous tourner vers une méditation solitaire.

Pour parer à cela des applications nous permettent de méditer en groupe, ou de voir qui médite sur la planète. Cela permet de se sentir moins seul dans sa pratique et peut-être d’échanger des façons de faire et de progresser. J’utilise Insight timer car je trouve les réglages que l’on peut faire sur les timers pratiques, mais je sais que la communauté y est assez active. Si vous avez d’autres applications n’hésitez pas à nous les partager dans la barre des commentaires si vous lisez cet article sur le blog. 😉

 

La méditation en temps caché

 

la méditation dans le trainLes mouvements pendulaires (entre le domicile et le lieu de travail) prennent de plus en plus de temps dans les journées des français. J’étais moi-même à 2 heures de trajet pour aller à mon travail l’année dernière. J’ai pu expérimenter la méditation dans les transports en commun. Et je dois avouer que cela n’est pas si désagréable que cela. Cela permet d’être plus concentré le reste de la journée, et en plus le trajet passe plus vite. Pour aller plus loin lisez notre article « Gagner du temps : s’entraîner pendant un trajet ou au bureau« .

Sur du long terme on pourrait très bien imaginer des wagons qui seraient dédiés à la méditation, avec les hauts parleurs qui diffusent une musique zen ou des bruits blancs par exemple. En plus la ville serait plus zen !

 

La méditation dans les écoles

 

enfant méditation

 

Les processus de méditation à l’école primaire sont de plus en plus fréquents. Vu que la méditation permet une meilleure concentration, on a essayé de la faire pratiquer à tous les élèves en début de journée. Les résultats sont probants. Peut-être que l’on peut espérer que les journées de toutes nos chères têtes blondes commencent par cet exercice d’ici quelques années ?

Voilà que cet article se termine, s’il vous a plu et que vous le lisez sur le blog, n’hésitez pas à le partager, à mettre un “J’aime”, et à vous abonner gratuitement à notre blog. Laissez-nous vos avis sur la méditation (vos façons de la pratiquer, son utilité selon vous, …) dans les commentaires ! Si vous le lisez en ebook, nous espérons qu’il aura été complémentaire et utile pour vous et nous vous remercions d’avoir lu cet article jusqu’au bout, vous êtes libres d’aller voir tous les blogs participants en compléments.

On vous dit à très vite. =)

 

 

Le tabata, entraîner ses déplacements en moins de 10 minutes

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Hommes faisant un salto arrière

 

 

S’entraîner n’importe où c’est bien pratique, mais on n’a pas toujours 30 minutes à consacrer à son entraînement lorsqu’on est en vacances (il y a la famille, les promenades, les visites, les repas, les soirées, les trajets à l’autre bout du pays, etc. un emploi du temps de ministre !) Nous allons donc vous montrer deux entraînements express de “tabata”, de 4 minutes chacun. Avec un échauffement de 5 minutes, ça vous prend moins de 10 minutes.

 

Chronomètre dans le sable

 

Le tabata est une forme de HIIT (High Intensity Interval Training), on vous en a déjà présenté un ici. Si l’on a prévu de vous faire un article complet sur le HIIT on va ici vous présenter ce qui semble être sa forme la plus condensée : le tabata.

Pour faire simple le HIIT alterne des périodes actives très intenses et explosives et des périodes de repos. Le but n’est pas seulement de réduire le temps de travail mais aussi d’obtenir de bien meilleurs résultats, notamment pour votre cardio et votre souffle !

Et dans ce tabata, on va vous donner un petit secret pour améliorer vos déplacements, et surtout leur explosivité, en moins de 10 minutes. D’après certaines études cela équivaut à une séance d’une heure d’exercice à intensité moyenne (1). De plus, c’est efficace pour perdre de la masse graisseuse, vous savez celle qu’on a prise durant les barbeuks. :p

 

 

Le tabata ça marche comment ?

 

Homme 50aine avec des lunettes

 

Bon, je sens que vous avez envie de connaître la mise en place de ce tabata (bande de petits curieux). :p Il s’agit de faire 4 minutes d’exercices fractionnées de la façon suivante :

  • 20 secondes d’exercices
  • 10 secondes de repos

Si vous n’avez pas encore de chronomètre de HIIT sur votre smartphone, je vous conseille Interval Timer qui est gratuit, simple et efficace ! Si vous en avez un meilleur, dites-le nous dans la barre des commentaires.

Ces exercices, vous devez les faire à fond (pas question de faire 3 pompes en 20 secondes). Le but est qu’au bout de 4 minutes vous finissiez rincés. Ça veut dire qu’il faut choisir minutieusement ses exercices. On va de ce pas vous donner quelques exemples.

 

Homme faisant des pompes claquées

 

Exercices haut du corps :

 

  • pompes (elles peuvent être claquées, sautées, au wok…)
  • dips
  • tractions
  • mountain climber
  • abdos in / out
  • burpees

 

Femme faisant des squatts avec TRX

Exercice bas du corps :

 

  • fentes sautées
  • flexions (extensions, extensions groupées, sur un pied, en salto)
  • monter les genoux
  • high jump (sauter le plus haut possible et ramener les jambes)
  • burpees (et oui, encore !)

 

Ce ne sont que des exemples, les possibilités sont infinies. Ce qu’il faut c’est travailler des exercices plutôt explosifs, c’est le bon moment pour le faire ! Selon ma séance j’aime bien y mettre des frappes en gainage chaise aussi par exemple !

Maintenant cela va à être à vous de choisir, vous pouvez organiser votre tabata comme vous le voulez (vous êtes liiiiiiiiibres) ! Vous avez au final 8 exercices à faire. Vous pouvez prendre 8 fois le même, 2 exercices faits 4 fois…. Vous pouvez même prendre 5 exercices et faire comme ça : n°1-n°2-n°1-n°3-n°1-n°4-n°1-n°5.

 

Femme année 70 "we can do it"

Mais le professeur Tabata a bien dit que nous devions finir en étant très fatigués (du genre, on doit ramper jusqu’à la salle de bain). Et pour réussir cet exploit il faut vraiment se dépasser. Il se peut que sur vos premières séances vous n’ayez pas cette impression d’épuisement mais ce n’est qu’en pratiquant plusieurs fois que vous arriverez au résultat escompté !

Si vous trouvez vraiment cela trop simple vous pouvez ajouter des exercices ou des cycles, encore une fois, vous êtes maîtres de votre tabata !

 

 

Quand faire un tabata ?

 

Certains pensent que le tabata se suffit à lui-même. Personnellement j’aime bien le faire après un entraînement qui a eu une intensité modéré, ou après un cours/entraînement intense pour me finir (mais ça, c’est les jours où je veux me mettre dans le rouge).

Pour vous, ce qui vous intéresse c’est de profiter de vos vacances non ? Alors pourquoi ne pas finir votre balade par un tabata ? Ou le faire juste avant de partir ? Cela prend 4 minutes et ça va vous permettre de vous garder en forme, mais aussi d’améliorer certaines de vos compétences (si si, vous allez voir plus loin) !

Il peut très bien conclure une journée qui a eu une intensité modérée (visite touristique, accrobranche, marche en bord de mer….). Ce qui est top, c’est qu’en plus de ne pas demander de matériel il ne demande presque pas de temps !

 

 

Deux tabata spécialement conçus pour vos déplacements

 

Hommes faisant un salto arrière

 

Nous allons vous proposer deux tabatas qui sont conçu pour vous aider à améliorer vos déplacements et vous rendre plus explosifs sur ceux-ci ! Pour les parfaire techniquement, vous aurez besoin d’une ceinture au sol, ou de tout autre objet pouvant faire un marquage circulaire (oui, la laisse du chien ça marche).

Il peut très bien se faire après la séance de gainage de notre article sur les entraînements dans des endroits restreints par exemple. Ou après avoir travaillé vos techniques ! C’est vous qui voyez !

 

 

Tabata 1

 

Le premier des deux (proposé par Anne) va vous faire travailler sur les déplacements avant/arrière.

Il est constitué de 4 exercices :

  • high jump (légère flexion et saut groupé) : vous allez travailler sur la puissance des jambes pour vous projeter en avant
  • sursauts avant/arrière avec frappe : cela travaille votre dynamisme et le fait de réduire le temps de réponse à un déplacement. Les pieds viennent de poser alternativement dans la cible au sol
  • abdos in/out : qui va travailler sur la réponse des jambes en accord avec le buste tout en musclant vos abdos
  • saut d’une jambe à l’autre avant /arrière : on travaille l’explosivité des muscles et on essaie d’aller le plus loin possible

 

Tabata 2

 

Le second (que je vous propose) est construit sur la même logique mais il travaille sur les déplacements latéraux.

  • squats jump groupés avec rotation
  • sursauts de côtés avec frappe
  • abdos in/out de côté
  • saut d’une jambe à l’autre sur le côté

 

 

Tabata, le travail du mental

 

Militaires portant un rondin

 

Cet exercice peut paraître simple à réaliser. Pour qu’il devienne vraiment efficace il faut vous dépasser !

Le dépassement de soi, réussir à pousser au-delà de ses limites, je suis certain que c’est quelque chose qui vous parle… En règle générale les pratiquants de sports de combat et d’arts martiaux ont cette envie de s’améliorer et de progresser et je suis certain que vous ne faites pas défaut à cette règle !

Le tabata est un excellent moyen de réussir à aller plus loin, parce qu’il vous oblige à faire une flexion de plus pour vous dépasser (encore plus efficace qu’un coup de pied aux fesses). Que ce soit en combat ou en technique à deux c’est toujours le partenaire qui vous oblige à vous dépasser. Mais ici il n’y a personne d’autre que vous. C’est un excellent exercice, parce qu’ensuite vous retrouverez cette sensation même lors de votre pratique !

 

 

Tabata, est-ce que c’est vraiment efficace ?


José je t’ai repéré, tu es en train de te gratter le menton et tu penses que je te raconte n’importe quoi ! Mais rassure toi tu n’es pas le premier. C’est vrai que cette méthode vend du rêve.

 

Professeur devant un tableau

 

Et bien non, désolé, je ne vous raconte pas de bobards. Cette méthode s’appuie sur des études universitaires.

Mais d’abord, je vais vous raconter une histoire. J’étais dans mon ancien dojo, et les élèves avaient l’air (un peu trop) en forme. Tellement en forme qu’ils avaient du mal à se concentrer. Seulement j’avais prévu un cours technique qui nécessitait de l’attention, et je n’avais pas envie de le reporter. Et vu qu’ils avaient une bonne condition physique, il pouvait m’être difficile de réussir à les fatiguer. J’ai alors joué la carte, pour la première fois, du tabata. Je crois que je ne les ai jamais vus aussi fatigués qu’après ça ! Raaaaaaah, ça fait plaisir de les voir rincés !

Mais ça n’a pas duré, c’est que ça récupère vite cet âge là (ils avaient entre 15 et 20 ans). Ni une ni deux, deuxième tabata. L’avantage, c’est que cela ne m’a pris que 8 minutes, eux se sont défoulés et ils ont pu travailler la technique aussi ! Depuis je l’utilise régulièrement !

Une étude (2) a été faite sur deux groupes de cyclistes, sur une durée de 6 semaines avec 5 entraînements par semaine. Le premier groupe a travaillé à 70% de leur capacité aérobique* pendant 1h. Le second a travaillé sur du tabata avec des sprints. Les résultats sont probants, le groupe 1 à une augmentation de leur capacité aérobique de 10% et aucune anaérobique**. Alors que le groupe 2 à une augmentation de leur capacité aérobique de 15% et anaérobique de 28%.

Donc le tabata, moi je dis pourquoi pas !

 

 

Tabata : oui, mais pas pour n’importe qui

 

Attention cependant, la méthode tabata n’est pas accessible à tous, parce que comme nous le disions, il n’est pas facile de se pousser hors de ses limites, il faut avoir une certaine expérience.

 

Femmes en cours de sport

 

Cela s’adresse plutôt à des personnes qui ont à la base un niveau moyen assez correct.

Par contre, vous pouvez très bien inclure ces exercices dans votre routine d’entraînement !

Surtout ne pratiquez pas sans échauffement, ce n’est pas parce que c’est court qu’il n’y a pas de risques de blessure, pensez donc à faire un échauffement complet !

Je vous souhaite bon courage pour les 4 minutes les plus longues de votre vie. =) Et surtout n’oubliez pas d’aimer l’article et de partager si vous l’avez trouvé utile ! Dites-nous quel tabata vous avez choisi dans la barre des commentaires !

 

À très vite pour un prochain article !

 

 

* aérobie : métabolisme qui libère de l’énergie de façon lente et régulière pour les efforts d’endurance.

** anaérobie : métabolisme qui intervient de manière forte dès le début de l’effort et diminue par la suite. Il peut fonctionner sans oxygène.

1) Effects of moderate-intensity endurance and high-intensity intermittent training on anaerobic capacity and VO2max, de Tabata I, Nishimura K, Kouzaki M, Hirai Y, Ogita F, Miyachi M, Yamamoto K

2) Relative importance of aerobic and anaerobic energy release during short-lasting exhausting bicycle exercise de  Medbo, J.I. and I. Tabata

3) Metabolic profile of high intensity intermittent exercises, Tabata I, Irisawa K, Kouzaki M, Nishimura K, Ogita F, Miyachi M.

 

 

Gagner du temps : s’entraîner pendant un trajet ou au bureau

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Horloge d'une gare

 

 

On s’entraîne un peu partout cet été, et tout ça rien que pour vous. On pourrait penser que les divers  trajets que l’on fait quotidiennement sont une pure perte de temps. Et bien on va vous montrer comment gagner du temps sur vos entraînements, grâce à des choses simples à faire en voiture ou tout autre moyen de transport, et même au bureau !

Attention cependant pour vos déplacements en voiture, gardez bien en tête que l’essentiel est d’arriver entier, restez bien concentré sur la route. C’est bien compris José ? D’abord la route, après on voit le reste. Les exercices que je vais vous donner en tant que conducteur seront utiles pour cette concentration. Les autres sont à faire en tant que passager !

 

Train dans la neige

 

 

Gagner du temps sur sa posture

 

La posture est quelque chose d’essentiel dans les arts martiaux et les sports de combat. Elle comprend plusieurs points essentiels, et certains que l’on peut travailler dans notre voiture.

 

Sablier

 

Pourquoi se tenir droit

 

Se tenir droit ne signifie pas forcément se grandir. Il faut surtout pratiquer une rétroversion du bassin, pour éviter de le laisser partir vers l’arrière.

Le fait de se tenir bien droit a de nombreux avantages. Par exemple, vos coups ne partent pas de l’arrière du corps et donc vous n’avez pas à faire d’appel pour frapper. Vous réduisez ainsi la cambrure et vous réduisez les temps de transmission des informations entre le haut du corps et le bas du corps.

De plus, cela peut soulager les personnes qui souffrent de lombalgie. D’ailleurs, si vous souhaitez connaître des exercices qui peuvent vous aider dans ce sens n’hésitez pas à nous le demander en commentaire !

 

Homme travaillant sur une feuille
Voilà une mauvaise position pour votre dos

 

En voiture vous pouvez vous habituer à rester dans cette position, ce qui n’est pas toujours évident. Vous allez vite sentir vos abdos vous tirer. En plus cette position favorise la concentration, donc vous risquez moins d’avoir un accident. 😉

C’est tout “bénef”, vous gagnez du temps sur la préparation à votre posture de combat, vous êtes plus concentrés, et vous prenez soin de votre dos !

 

La tête bien placée

 

Homme méditant

Le placement de la tête joue un rôle primordial dans les arts martiaux et dans les sports de combat. Levez le menton et c’est un “KO” assuré, par un coup soit dans la trachée, soit au menton. Rentrez un peu trop la tête et vous ne verrez rien à ce qui se passe.

Le mieux est de rentrer le menton et de lever le haut de la tête. On dit qu’il faut imaginer qu’un poids repose sur le sommet de notre crâne. De cette façon, vous avez une bonne vision sur ce qui se passe mais votre corps est prêt à encaisser.

En plus, si vous veniez à avoir un accident, cette position peut vous protéger d’un coup du lapin, car votre nuque est contractée. Si ce travail vous demande trop de concentration ne le faites surtout pas en même temps que vous conduisez !

 

Se détendre

 

Une fois que vous avez ces deux premiers points, il faut travailler sur le troisième élément de la posture. Détendez tout le reste du corps, relâchez-vous. Seul le “hara” (le centre de votre corps, qui se trouve juste en dessous du nombril) et la nuque doivent être en contraction. Les épaules, les mains, les coudes, les jambes, tout doit être relâché et détendu pour pouvoir bouger le plus rapidement possible et ainsi gagner du temps en combat. En plus cela demande moins d’oxygène que d’être contracté en permanence.

Le fait de le travailler calmement, en étant assis, est la base pour réussir à le reproduire en combat. Si vous n’arrivez pas à être détendus assis dans votre voiture, imaginez ce que ce sera lorsqu’un mec super sympa sera en train de vous secouer dans tous les sens pour vous projeter, ou bien lors d’un combat poings/pieds !

 

Le souffle et le kiai

 

Femme sous l'eau avec un requin
Voilà ce qu’on appelle un kiai !

 

La respiration et le kiai sont deux éléments importants dans les arts martiaux comme dans les sports de combat.

La respiration accompagne tous nos mouvements, et il est intéressant de la travailler en voiture. Mais pour cela il faut bien visualiser le mouvement que l’on souhaite faire et adapter son souffle dessus !

Le kiai est un cri  que l’on pousse pour perturber l’adversaire. En occident, on a moins cette culture, mais lorsque vous regardez les combattants, au moment où ils frappent de tout leur coeur, ils crient en même temps.

Ce cri doit venir du plus profond de nos entrailles et ce n’est pas évident de le laisser sortir (timidité, gêne, etc…). Donc, lorsque vous êtes seul dans votre voiture c’est un bon moment pour vous entraîner. Au pire, les personnes coincées dans les bouchons avec vous monteront le volume de la musique =D.

En plus, le fait de le travailler dans une situation de calme vous force à puiser au plus profond de vous pour pousser ce kiai. Ce qui est une bonne chose, car il ressortira plus facilement dans un contexte de combat ou au dojo. En bref, c’est un très bon moyen de gagner du temps sur votre entraînement. =)

 

 

On va maintenant aborder un thème qui est souvent laissé de côté dans nos pratique : l’étude ! Mais attention, cela ne s’adresse qu’aux passagers cette fois !

 

 

Gagner du temps sur son apprentissage

 

Chronomètre

 

Que vous pratiquiez un sport de combat ou un art martial, l’étude a un rôle important à jouer. Que ce soit le vocabulaire, les règles, les katas, les techniques demandées pour un passage de grade, il y a toujours quelque chose à connaître ! On va voir ce que vous pouvez faire en voiture.

 

Lire

 

Dessin d'un parcheminVous pouvez très bien imprimer vos programmes ou les écrire à la main. Il ne vous reste alors plus qu’à les lire dans la voiture.

Cela va vous faire gagner du temps en dojo quand vous connaîtrez tout par cœur et que vous n’aurez pas à aller vérifier auprès d’un camarade ou sur vos documents. Et ces moments vous permettront de pratiquer plus et donc de progresser plus vite. De plus, cela signifie que vous avez suffisamment répété le mouvement de base dans votre tête et donc vous l’avez déjà enregistré d’une certaine façon.

J’ai remarqué que dans mon dojo, les personnes qui connaissent le programme par coeur, et qui n’ont pas besoin de réfléchir avant de faire un mouvement progressent au moins deux fois plus vite. Vu qu’ils savent ce qu’ils ont à faire, ils travaillent déjà la technique, et là où les autres sont encore en train d’apprendre, eux s’entraînent, et la différence se voit très vite.

 

Regarder des vidéos

 

Iphone sur you tube

Vous pouvez très bien visualiser des supports vidéos si vous en avez. Que cela soit des pratiquants que vous avez filmés, ou des vidéos officielles. Ce qui compte c’est que vous regardiez bien les détails et que vous réfléchissiez à comment arriver à le faire.

Ces vidéos peuvent aussi être des vidéos de vous en train de pratiquer. Vous pouvez ainsi voir tous vos défauts et commencer à voir comment les supprimer. Par exemple, c’est un très bon moyen de voir les appels que l’on fait avant un mouvement.

 

Visualiser

 

Le fait de s’imaginer en train de faire les techniques est déjà un très bon moyen de commencer à se préparer. Votre cerveau s’habitue à réagir en cas de telle ou telle action. C’est un très bon moyen de réduire le temps de réaction neuromusculaire. Une étude (1) montre que les émotions jouent sur la prise de décision. Et je suis certain que le fait de se préparer psychologiquement permet de se détacher de ses émotions, comme le font les soldats par exemple.

Lorsque vous visualisez un entraînement, vous activez les neurones qui jouent un rôle dans le mouvement. Donc vous entraînez la rapidité de l’ordre donné à votre muscle par votre cerveau. Ce qui fait gagner du temps en combat, et chaque fraction de seconde compte !

D’ailleurs cela fonctionne également pour les mouvements de musculation. Un article complet sur la visualisation est prévu dans l’avenir !

 

 

Prévoir son entraînement, ou comment gagner du temps grâce à l’organisation

 

Vous n’arrivez pas à visualiser votre entraînement ? Vous ne pouvez pas non plus lire ou regarder des vidéos en transport ? Pas de soucis on peut encore faire d’autres choses !

 

Agenda sur une table

 

Prévoir son entraînement

 

La première chose que vous pouvez prévoir c’est votre entraînement. Est-ce que vous allez bosser la technique, l’explosivité, un mouvement en particulier, etc… ? Si vous définissez votre objectif de séance, voir de vos prochaines séances (par exemple pour votre semaine ou votre mois), cela va vous simplifier la vie pour prévoir leur contenu ! Et en plus vous allez pouvoir piocher plein d’idées sur ce blog. 😉

Vous pouvez réfléchir au contenu à proprement parler. Est-ce que vous allez faire tel ou tel exercice ? Combien de répétitions ?

Et, comme c’est en fait une sorte de visualisation, votre corps sera prêt à agir quand vous arriverez au moment de l’entraînement. Votre cerveau se sera occupé de tout mettre en place pour que votre corps soit réceptif (2).

 

Prévoir ses tâches quotidiennes

 

Calculatrice et feuille de calcul

 

Vous rentrez du travail, et vous avez beaucoup de choses à faire ce soir. Vous avez si peu de temps que vous ne pourrez peut-être pas vous entraîner. Et bien vous n’avez qu’à commencer maintenant.

Mettez en ordre dans votre tête ce que vous avez à faire et organisez tout cela le plus logiquement possible. Répétez-vous quelques fois le scénario. Lorsque vous arriverez sur place, tout ira beaucoup plus vite. =) Et hop ! Une demi heure de gagnée. Qu’est-ce que vous allez pouvoir faire ? Votre entraînement bien sûr !

Bon, vu qu’on vous a fait gagner du temps, vous avez bien 1 minute pour partager cet article, le commenter et vous abonner, non ? Et si vous ne les avez pas encore lu, vous êtes libres d’aller consulter nos articles pour s’entraîner à la plage, à la piscine ou encore à la campagne ! Et pour prendre soin de votre dos, n’hésitez pas à faire un peu de gainage !

On vous laisse, un contrôle de police se présente. =D

 

1 : étude publiée sur le cairn en 2008

2 :  Mind over matter : mental training increases physical strengh de Eric M. SHackell et Lionel G. Standing

 

 

Comment s’entraîner dans un endroit restreint grâce au gainage

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Homme faisant un gainage au bord d'une piscine

 

 

       Ah qu’est-ce qu’on est serrés, au fond de cette boîte…

 

Êtes-vous déjà parti dans un endroit où vous vous êtes dit “je peux pas m’entraîner je n’ai pas la place…” ? Que cela soit en camping-car, dans un hôtel ou chez des amis, souvent cela nous empêche de continuer notre entraînement. Et le gainage va vous sauver !

C’est pourquoi j’écris cet article pour vous donner un entraînement que vous pourrez faire presque partout. Il a un autre avantage que ne pas prendre de place : ne pas faire de bruit, donc si vous êtes dans un chalet avec des chambres proches, cela ne gênera personne !

 

camping car wolsvagen

 

Mais avant ça si vous voulez des exercices un peu plus dynamique, n’hésitez pas à aller voir les autres articles de notre défi “s’entraîner n’importe où en vacances” ! Vous pourriez par exemple être intéressé par la plage, la piscine ou encore la campagne !


Le protocole des exercices de gainage

 

Femme faisant un gainage latéral


Voici une vidéo qui vous montre l’ensemble des exercices. Je vous conseille de faire au moins 3 cycles de 30 secondes, après c’est à vous d’augmenter progressivement soit la durée des exercices soit le nombre de cycles.

Ah, et pour José qui se pose la question, pas de temps de repos, vous n’allez pas vous reposer alors que vous êtes juste immobile non ?

 


Pourquoi le gainage


Hormis le fait que cet exercice prennent peu de place, il a d’autres avantages. C’est un excellent exercice pour les sports de combat et les arts martiaux. Vous travaillez à la fois votre physique et votre mental.

 

Homme tenant un sac de frappe

 

Avoir une sangle abdominale suffisamment puissante est à la base de quasiment tous les arts martiaux et sports de combat. Qu’on l’appelle notre centre, notre hara, notre dan-tien ou que sais-je encore, il s’agit toujours de notre sangle abdominale. C’est l’endroit d’où part l’énergie, il permet d’user un maximum des hanches. C’est la liaison entre le haut et le bas du corps. Si cette zone n’est pas suffisamment musclée, on a l’impression que la personne bouge de façon désynchronisée, que c’est un peu comme un pantin désarticulé. Et nous allons voir pourquoi le gainage est l’exercice parfait pour muscler tout ça.

 

 

   Le gainage : un travail mental

 

Femme faisant le gainage sur les coudes les pieds levés


Le gainage sollicite un usage persistant des muscles. Ce qui veut dire que vous ne pouvez pas vous relâcher, exactement comme lorsque vous combattez ou que vous effectuez votre technique préférée.

Si vous vous laissez aller, votre position va immédiatement se modifier, et vous allez le sentir ou le voir si vous utilisez une caméra pour vous filmer.

De plus, vous sollicitez les muscles profonds, qui sont nécessaires à une bonne tenue de la sangle abdominale. Vous protégez ainsi votre colonne vertébrale.

Chronomètre

C’est aussi un excellent moyen de travailler le mental. Lorsque vous êtes sur vos coudes, en position de planche et que vous n’avez qu’à attendre, le temps peut paraître long. Et ce qui vous fait tenir, au bout d’un certain temps, c’est le mental. Vos muscles vous brûlent et vous restez contracté pour ne rien lâcher, car vous avez décidé de ne pas abandonner.

Comme en combat, il ne faut pas abandonner on ne sait jamais quand cela peut se terminer. En ce sens c’est un très bon exercice pour renforcer votre volonté. Et puis cela vous laisse le temps de nous mettre un pouce bleu et de lire nos articles en même temps.

D’ailleurs je vous recommande de travailler sur votre souffle en même temps, en faisant de longues respirations, d’environ 10 secondes. Vous pouvez aussi faire du gainage avec votre protège-dents si vous en utilisez un dans votre sport, c’est un excellent exercice (même si c’est pas super sexy).

 

 

   Le gainage encore plus difficile



Le gainage a encore plus de sens si vous le faites dans sa forme dynamique. Nous avons montré quelques possibilités mais il en existe de nombreuses autres n’hésitez pas à partager celle que vous préférez. Le fait de travailler le gainage en mouvement nous oblige à travailler comme lors d’un combat, et à être capable de bouger sans pour autant être tout mou.

C’est aussi un excellent moyen de renforcer tous les muscles de son corps, ou presque, en limitant les risques de blessure (s’il est bien fait).  Bien sûr pour cela il faut varier les formes d’exercice et les effectuer correctement. Donc on s’applique et on reste concentré !

 

gainage en full plank

 

Le gainage est un excellent moyen de faire des abdos en évitant d’appuyer sur la colonne vertébrale, ce qui est assez dangereux pour elle, surtout si elle est au sol. C’est ce que l’on appelle des abdos hypopressifs, qui s’opposent aux abdos hyperpressifs (comme le crunch) qui peuvent avoir des conséquences désastreuses s’ils sont trop effectués(1). Mais on reviendra sur ce sujet dans un autre article.

On vous dit souvent que vous êtes trop mou ? (au niveau de vos mouvements). C’est peut-être, et même certainement parce que cette zone n’est pas assez contractée. Dans les art martiaux, comme en sports de combat, il faut être relâché. C’est à dire qu’il ne faut pas contracter plus de muscles que nécessaire, il faut trouver le juste milieu (un article peut être prévu sur ce sujet, si cela vous intéresse vous êtes libre de nous le dire dans la barre des commentaires). 😉

 

Homme faisant un gainage au bord d'une piscine


Essayez d’ajouter un stomach vaccum (oui le nom est quelque peu barbare) au gainage lorsque vous faites cet exercice. C’est le fait d’essayer d’aspirer votre ventre le plus possible lorsque vous expirez (imaginez que votre nombril doit toucher votre colonne vertébrale), et de maintenir cette position un maximum de temps. Vous allez perdre en tour de taille assez rapidement, mais ce n’est pas le seul fait qui nous intéresse. Le fait de réussir cet exercice vous permet de mieux gérer votre souffle ce qui est nécessaire pour tous les pratiquants de sports de combat ou d’arts martiaux.

 

 

Attention !


Ce n’est pas une solution miracle. Le gainage est très utile, mais tout ne se fait pas en 1 jour, donc il faut répéter ces exercices. Je préfère les faire après une séance éventuellement, ou le soir en écoutant de la musique par exemple.

Je vous conseille de vous filmer pendant que vous le faites, et de veiller à ce que vos positions soient correctes. Nous sommes tous sujets à l’erreur, moi le premier il m’arrive de me dire “tiens je devrais plus rentrer le ventre” ou “mince là j’ai eu le dos qui se creuse”.

Le but n’est pas de passer une éternité à tout vérifier, passez rapidement la vidéo et vérifiez que vous n’ayez pas de défauts majeurs, parce que cela peut provoquer des lésions sur votre organisme.

Si votre but est d’avoir de gros abdos, ces exercices ne sont pas forcément ceux qu’il vous faut. Ils sont utiles pour avoir un ventre plus plat et gainé. Mais ne vous inquiétez pas, on va aussi travailler sur d’autres façons de renforcer cette zone vu l’importance qu’elle a dans les arts martiaux. 😉

N’hésitez pas à partager cet article, parce qu’il y a assez de place pour nous sur vos murs de réseaux sociaux, j’en suis sûr. N’hésitez pas à nous dire vos sensations après ce cycle d’exercices et de nous parler de vos gainages préférés.

A très vite !

 

1 : Abdominaux, arrêtez le massacre du docteur De Gasquet

 

 

L’entraînement cardio à la campagne

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Sportif qui rentre de l'entraînement

 

 

S’entraîner avec les oiseaux qui chantent, c’est un cadre qui est tout de même assez plaisant. Mais parfois on ne sait pas comment bien tirer partie de la campagne pour notre entraînement cardio.

Cet article et cette vidéo s’insèrent dans notre défi qui vise à vous donner des exercices pour vous entraîner n’importe où en vacances, en tirant partie de ce qui vous entoure. Si vous avez loupé les articles précédents vous pouvez aller à la plage ici, ou plutôt à la piscine là. =)

 

Quelques spécificités de la campagne

 

Quelques raisons de faire son entraînement cardio à la campagne

 

Maison de campagne

 

L’air est moins pollué à la campagne (enfin si vous n’êtes pas au milieu des pesticides), et vos poumons vous remercierons. Pour ceux qui ont des problèmes respiratoires, (comme moi qui suis asthmatique), c’est vraiment un super lieu pour faire un entraînement cardio.

C’est aussi l’occasion de profiter de grands espaces. Si vous voulez améliorer votre souffle pourquoi ne pas faire du sprint ? Vous souhaitez améliorer votre endurance ? Travaillez vos déplacements sur toute une allée, en prenant 5 secondes entre chaque pas.

Vous pouvez aussi pratiquer avec des armes, comme le jo (bâton de 1m28 environ), sans risquer de casser le vase qui se transmet de génération en génération.

 

Deux chiens qui regardent à travers une barrière

Un autre effet qui découle de l’espace disponible : le calme (sauf si vous emmenez votre petit frère). Il est beaucoup plus facile de trouver un endroit pour vous isoler et vous concentrer sur ce que vous faîtes à la campagne qu’ailleurs.

On arrive mieux à se retrouver dans une situation d’apprentissage. En plus, vu que l’on est moins sollicité (par des publicités, par le bruit ambiant, etc…) on a l’esprit plus disponible pour savoir ce que l’on a vraiment envie de faire.

Ah, et une dernière chose, la campagne c’est vraiment une salle d’entraînement qui n’a pour limite que votre imagination. Avec un peu d’expérience, un arbre couché devient un outil de torture pour vos cuisses. Et ce chemin avec les arbres plantés en ligne droite ? Un très bon moyen de travailler vos esquives en slalom (ce qui est un super entraînement cardio).

Laissez-vous porter par vos envies, soyez comme un enfant. Quand un enfant est à la campagne il s’amuse et trouve des exercices très facilement. Jouez dans la campagne, votre corps en sortira fortifié et votre esprit apaisé ! Et croyez-moi, votre entraînement cardio sera fait. =D

 

    Mais attention, il n’y a pas que des avantages !

 

Il existe peu d’infrastructures. Par exemple, une chose que l’on retrouve dans de nombreuses villes : le terrain de foot (non, ne vous inquiétez pas je vais pas vous demander de jouer au ballon !). C’est une mine d’or pour faire des exercices au poids du corps (et si vous voulez une vidéo pour vous le prouver, il n’y a qu’à demander).

Vous n’aurez certainement pas de parcours sportifs, avec leurs barres de traction, les poutres et les cordes verticales. Tout ce manque d’infrastructure peut vous gêner, surtout si vous manquez d’expérience pour créer vos propres exercices ! Laissez votre grain de folie s’exprimer, c’est les vacances non ?

 

Champs

 

Autre chose qui risque de manquer, ce sont les routes goudronnées, ou les chemins bien entretenus. Lorsque vous allez dans des zones plus rurales, il arrive que vous vous retrouviez dans un endroit où courir sur la route peut être dangereux, surtout parce qu’elle est étroite.

Il est aussi possible qu’il n’y ait pas de chemin dans la forêt ou qu’il soit en très mauvais état, ce qui le rend difficilement praticable (et éventuellement risqué pour vos chevilles). Il vous faudra trouver des alternatives, comme la corde à sauter, le HIIT, le vélo, etc… Mais changer sa routine est un excellent moyen de s’entraîner.

 

Quelques exercices types

 

Prenez le temps de méditer, 10 minutes par jour. Le faire au réveil permet de bien commencer la journée, vous vous asseyez et vous en profitez pour vous détendre et rester là, dans l’instant présent. Essayez de ne pas vous arrêter sur vos pensées. Laissez-les filer comme des nuages dans le ciel qui arrivent et qui repartent, sans vous y accrocher et sans les repousser. C’est un peu comme faire des pompes, si on ne le fait jamais, on arrive jamais à s’améliorer. La méditation c’est un peu la douche de l’esprit. La campagne, par son calme, est un excellent endroit pour débuter la méditation.

 

Femme qui médite dans l'herbe face à la mer

 

Si vraiment la méditation vous rebute, qu’elle vous donne l’impression de perdre votre temps, prenez un papier et un crayon et marquez vos objectifs de la journée (jouer une heure avec votre enfant, faire 30 minutes de sports, préparer un repas sympa…) et notez aussi ce qui vous motive (perdre du poids, avoir de meilleurs rapports avec vos proches, etc…) Si vous faites ça tous les matins vous verrez que vous aurez de moins en moins de mal à vous lever.

Vous pouvez aussi jouer avec les animaux, si vous en avez. Les animaux sont des exemples pour les artistes martiaux. Déjà parce qu’ils ne réfléchissent pas avant de faire une action, il n’y a pas un temps de pensée entre le stimuli sensoriel et la réponse. Mais aussi parce qu’ils sont très vifs, et qu’ils vont vous faire un entraînement cardio sur mesure. =) Jouer avec un animal est un bon moyen d’apprendre tout en s’amusant ! Et en plus ils adorent ça !

 

Chien avec un jouet
et maintenant c’est toi qui vient chercher, héhé, on va rire

 

Vous pouvez aussi grimper aux arbres (il ne sert à rien de monter haut, mettez vous à 20 cm du sol et faites le tour du tronc sans toucher le sol), cela va renforcer votre poigne et votre équilibre.

Ce ne sont que des exemples d’exercice, et comme je le disais plus haut, ils n’ont pour limite que votre imagination !

 

Un exemple d’entraînement cardio pour mieux tenir vos combats

 

Le shadow boxing, un entraînement cardio et technique

 

Ombre d'un boxeur

J’en profite pour vous proposer un programme basé sur le shadow boxing. Cet exercice consiste à simuler un combat sans adversaire. Le but est de visualiser l’adversaire et de faire vos mouvements en circonstance. Il faut essayer de faire le plus de mouvements possible.

Le shadow est utilisé depuis toujours dans l’entraînement des guerriers, que cela soit en orient ou en occident. Le fait de réussir à faire un geste ou pas en combat vient en grande partie du fait qu’il a été répété suffisamment de fois.

 

Pour qui est fait le shadow boxing ?

 

Le shadow boxing semble, à priori, ne s’adresser qu’aux sports qui organisent des compétitions, et surtout aux sports de percussion comme la boxe, le karaté, le taekwendo, etc… Mais il existe des shadow qui peuvent se faire dans les sports d’opposition, comme le judo, la lutte, etc… On reviendra sur ce point et si vous êtes très pressés il faut nous le faire savoir dans la barre des commentaires !

Ensuite, les pratiquants d’arts martiaux traditionnels peuvent tout à fait faire un shadow, en faisant leurs techniques dans le vide, et en essayant d’augmenter la vitesse de celles-ci tout en diminuant le temps entre chacune.

Et il ne faut pas oublier que même si ce ne sont pas des combats réglementés comme dans certains sports, il existe souvent un épreuve de type “agression”, parfois à 1 contre plusieurs (il en existe en aïkido par exemple). Le shadow est un excellent entraînement pour ces exercices. D’ailleurs c’est de ces exercices-là que découle l’exercice type du krav maga où l’on se retrouve encerclé par plusieurs personnes.

 

Comment faire du shadow boxing ?

 

Boxeur en train de faire un shadow boxing

 

Pour bien le pratiquer, je vous conseille de ne faire qu’un enchaînement. Pourquoi ? Tout simplement parce que le but est de le répéter pour qu’il devienne automatique. Si vous ne faites que des mouvements différents vous n’aurez au final fait qu’un entraînement cardio, et pas du tout technique.

Une fois que vous avez un peu d’expérience sur un mouvement vous pouvez éventuellement le faire en changeant les timing ou les directions (par exemple vous reculez au lieu d’avancer).

Durant un shadow boxing essayez d’avoir des mouvements techniques correctes (pas comme mon mawashi geri sur la vidéo, vous pouvez vous moquer en commentaire), tout en y mettant de la vitesse et de l’intensité. Si vous n’êtes pas capable de faire des mouvements corrects si personne n’est face à vous, alors cela risque d’être compliqué s’il y a quelqu’un !

 

Les bénéfices du shadow boxing

 

Cela vous permet d’affiner votre technique, et surtout de la travailler en déplacement. Vous allez pouvoir vous concentrer sur le fait de supprimer les appels, par exemple. Ou vous pouvez aussi essayer de réduire le retard que vous avez lorsque vous frappez avec la main droite (ceci est un exemple José, si ton retard vient du pied gauche, concentre toi sur celui-ci). Bref, vous travaillez sur la synchronisation de vos mouvements.

 

Equipements de boxe

Vous pouvez aussi améliorer votre cardio spécifique, en mettant les protections que vous avez en combat (coquille, protège-dents, plastron, etc…). Cela vous habitue à faire vos mouvements avec votre tenue de combat. Du coup vous ne serez pas déstabilisé le jour de l’affrontement.

Ajoutez à cela un temps de pratique identique à celui que vous allez pratiquer pendant le combat, voire supérieur (allez quoi, soyez courageux !), avec les mêmes temps de repos, et vous serez fin prêt.

 

Chien couché au soleil
Voilà ce à quoi vous devez ressembler après votre entraînement

 

Je vous déconseille de faire du shadow sur sac de frappe. D’abord parce que cela va limiter vos déplacements mais aussi parce que vous risquez de plus travailler votre puissance, au lieu de travailler votre synchronisation et votre vitesse.

 

Le programme pour votre entraînement cardio

 

 

Je vous propose un programme qui se compose comme cela :

3 minutes de shadow boxing – 1 minute d’exercice physique – 1 minute de repos

Vous allez répétez ceci 4 fois.

Si cela est trop simple pour vous, vous pouvez supprimer la minute de repos, ou la diminuer.

Et si vous êtes complètement fous (oui désolé je n’ai pas trouvé d’autre adjectif qualificatif pour vous sur ce coup là, mais si vous prenez cette option, vous l’aurez cherché), vous remplacez la minute de repos par une minute de cardio, avec des jumping jack, du sprint sur place ou de la corde à sauté. On pourra dire que votre entraînement cardio est intensif, enfin pour des chochottes. =)

Dans la vidéo je vous donne des exercices types pour le shadow, pour ceux qui n’auraient aucune idée, mais libre à vous d’adapter.

 

  • La première chose qui flanche au niveau des combats, ce sont nos jambes. C’est logique vu que vous êtes constamment en déplacement (que ce soit pour esquiver, ou attaquer), ce sont elles qui sont les plus sollicitées. Donc on va travailler sur leur endurance grâce au jump to box. Tout simplement parce que ce sont souvent les jambes qui montrent le premier signe de fatigue en combat.

 

  • Après les jambes, on remarque que la garde ne monte plus, que les coups vont moins loin. Bref, on a les bras qui ressemblent à du flan, et comment voulez vous réussir à frapper ou projeter quelqu’un avec du flan ? Donc on travaille sur les triceps (et les pectoraux) avec des pompes coudes au corps, éventuellement claquées.

 

  • Puis c’est votre corps qui semble bouger au ralenti du fait que votre sangle abdominale ne tient plus le coup (et oui, c’est elle qui permet d’assurer la liaison entre le bas et le haut du corps…) C’est pour ça que l’on fait des abdos, pour renforcer votre grand droit.

 

  • Enfin, on finit par ne plus esquiver et par sortir de l’axe, et ça c’est la faute de vos obliques ! Ce qui explique que dans notre quatrième exercice on va surtout travailler pour renforcer la rotation du buste qui nous permet de nous désaxer.

 

Sportif en sueur

 

Après ça vous devriez être fatigué, mais si cela ne suffit pas, vous pouvez rajouter un ou deux cycles, histoire d’être certain que votre entraînement cardio soit terminé.

 

Attention à vous !

 

N’oubliez pas de faire attention à votre santé, mettez des chaussures adaptées pour préserver vos genoux et vos chevilles. Si vous ressentez une douleur anormale arrêtez l’exercice (si vous voulez continuer vous pouvez faire du gainage si cela ne vous fait pas mal). Mais il vaut mieux prendre une semaine pour se soigner et pouvoir pratiquer longtemps, que continuer et perdre 10 ans de pratique !

Si cet article vous a été utile, mettez nous un POUSSE bleu. N’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux et lancer des défis à vos amis ! Abonnez-vous pour ne louper aucune vidéo et aucun article !

Moi je vais profiter des oiseaux !

 

 

Comment rester motivé et continuer à progresser comme dans Karate Kid ?!

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Homme qui fait un pistol squat sur une barre

 

 

“Le plus important dans les arts martiaux, c’est de perdurer”. Je suis sûr que vous avez déjà entendu ce genre de maxime. Mais le souci c’est qu’il faut réussir à rester motivé. Je vais vous donner quelques clés pour réussir à rester aussi motivé que Daniel San dans Karate Kid, et ainsi continuer à progresser !

Dans notre dernier article nous avons abordé les règles de base du dojo, que vous pouvez aller voir ici. Si vous n’avez pas lu les précédents articles de cette série de 5 articles spécial débutants, voici ici le premier de la série : Pourquoi faire des arts martiaux ou sports de combat. Vous pouvez aussi retrouver tous les articles de la série dans l’onglet Guide du débutant du menu. 😉

 

 

Avoir des objectifs

 

Cible avec des flèches

 

Vous vous rappelez ce qui permet à Daniel-san de progresser tout au long du film ? Sa motivation : il veut gagner ce tournoi et pour ça il est prêt à tout !

Avoir des objectifs concrets est quelque chose de super positif. Par exemple, quand j’ai commencé je voulais devenir chevalier d’or (bon après on m’a dit qu’on avait perdu les armures, du coup j’ai fait une dépression).

Se dire que l’on veut participer à une compétition dans 3 ans ou obtenir une ceinture noire en 5 ans, cela nous donne de l’énergie pour aller au dojo. Seulement comme ce sont des objectifs à long terme on peut les perdre de vue et se démotiver. C’est pour ça qu’il faut avoir des objectifs plus proches, comme réussir à faire tel mouvement en combat, obtenir la ceinture jaune, ou maîtriser un “kata” (un exercice qui vise à répéter certains mouvements seul ou à plusieurs). Comme ça vous vous voyez progresser pas à pas, sur du court terme et vous vous accrochez. Cela ne signifie pas que vous serez parfaits, faut pas rêver non plus hein ! ? :p

 

Pour vous aider à formuler vos objectifs à long, moyen et court terme, visitez notre article : retrouver sa motivation quand tout va de travers.

 

 

La vitesse de progression

 

Tout le monde n’apprend pas aussi vite que notre Karate Kid !

Pour rester motivé il faut se voir progresser. Si nous ne progressons pas, ce que l’on fait perd son sens. Cependant on ne va pas tous à la même vitesse et il faut accepter d’avancer à son propre rythme.

 

Une super heroine

 

Votre vitesse de progression dépend d’énormément de variables, on pourrait même dire qu’elle est propre à chaque personne, cela sert donc à regarder si vous allez plus vite que votre partenaire. De plus, si c’est San Gohan vous risquez d’être dégouté et de rentrer chez vous pour ne plus revenir, alors que si c’est Hercules Satan vous vous sentirez fort et vous ralentirez votre rythme d’entraînement. Bref, il n’y a rien de bon à se comparer aux autres, surtout que cela n’a aucun sens. Certains ont des prédispositions physiques ou peut-être qu’ils sont mieux disposés à ce moment-là mais que dans 6 mois c’est vous qui apprendrez plus vite (car vous serez passé par des épreuves qu’il n’a pas affrontées).

 

 

La pratique chez les adultes

 

Karate Kid d’accord, mais ça marche aussi pour karate man ou karate woman !

Femme qui montre du doigt

Apprendre un nouveau sport est quelque chose de difficile, encore plus pour un adulte. Eh bien oui, les adultes qui ont quitté les bancs de l’école depuis un moment, et parfois qui n’ont plus de supérieur hiérarchique, ils doivent réapprendre à écouter des ordres en se remettant au sport. Cela peut être difficile pour certains. Un enfant a l’habitude de sortir de sa zone de confort, on ne cesse de lui montrer des choses qu’il ne sait pas faire et de se confronter à des personnes qui lui apprennent. Mais un adulte peut avoir perdu ces habitudes.

Il va peut-être falloir vous faire violence au début. Alors pour peu que vous ayez en plus arrêté le sport depuis un moment, votre corps va vous le faire sentir (oui oui il y avait bien un muscle à cet endroit là, mais vous le sentez bien maintenant qu’il est courbaturé, non ?). Mais ces épreuves c’est votre chemin pour progresser. Accrochez-vous, cela forme le caractère comme on dit. ^^

Et si vous voulez en savoir plus sur la zone de confort, n’hésitez pas à lire notre article : sortir de sa zone de confort, pourquoi et comment le faire ?

 

Une femme se boxe elle-même
Ce que l’on fait à son corps quand on se remet au sport après un arrêt un peu trop long

 

 

La fréquence d’entraînement

 

Il faut faire des choix entre regarder Karate Kid et vous entraîner !

calendrier

Enfin ce n’est peut-être pas la peine de vous jeter dans un univers de souffrance dès le début en cherchant à pratiquer tous les soirs. Entraînez-vous déjà deux à trois fois par semaine cela sera très bien. Et si vous tenez le coup physiquement vous pouvez rajouter quelques exercices à la maison (vous trouverez tout au long de ce blog de quoi vous aider pour ça). Le plus important c’est d’être régulier dans votre entraînement. Il vaut mieux y aller une fois par semaine chaque semaine que 5 fois en une semaine chaque mois. Le corps a besoin de régularité pour se transformer, et le cerveau de temps pour mémoriser.

De plus vous risquez de passer à côté d’une certaine ambiance de dojo si vous ne venez pas régulièrement, et vous ne serez pas forcément intégré au groupe. Lorsque vous vous inscrivez en début d’année, mettez une croix rouge sur l’heure de votre entraînement et c’est aussi important qu’aller chercher les enfants à l’école ou aller faire les courses. Si vous voyez les choses comme ça vous arriverez plus facilement à vous y tenir. Il n’est pas nécessaire d’y aller trop souvent pour progresser (même si cela peut accélérer la progression). Par exemple si vous vous dites “je vais à cet entraînement toutes les semaines et à celui-ci toutes les deux semaines”, je pense qu’en 6 mois vous verrez votre progression.

 

 

Prendre du plaisir à l’entraînement, et accepter d’être nul !

 

Daniel-san a dû accepter sa faiblesse pour devenir meilleur !

Il faut que vous ayez du plaisir à aller au dojo. Si vous en avez autant envie que de ratisser le jardin sous la pluie, je ne pense pas me mouiller en disant que vous n’allez pas rester, et cela peu importe votre âge. Et si vous y allez trop dès le début vous risquez de vous en dégoûter (c’est un peu comme le bœuf sauté, c’est bon mais tous les jours c’est pas forcément le top). Il faut accepter de prendre le temps. En France on a un peu de mal avec l’erreur, que l’on voit comme un échec, nous en parlons dans : l’erreur, une marque positive de votre progression.

 

Homme qui fait la fête
On s’éclaaaaaaaattttttttteeeee !!!!!

Dans notre société on essaie de tout accélérer, de tout avoir instantanément (il n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui mangent des repas pré-préparés industriellement). Mais les sports de combats, vous ne pouvez pas tricher avec, vous êtes face à vous-même (oui bon je sais parfois c’est pas joli joli), et il va falloir accepter de prendre du temps pour progresser. Vous allez opérer une transformation lente de façon à changer en profondeur et devenir le prochain prince des saiyens, euh pardon je m’égare. Mais comme les français sont apparemment des entêtés, vous devriez vous en sortir. 😉

D’ailleurs je vous donne une astuce qui permet souvent aux élèves de persévérer et de progresser lorsqu’ils débutent. À chaque fois que vous n’en pouvez plus durant un exercice, quel qu’il soit, dites-vous qu’à partir de ce moment chaque répétition vous fait progresser.

 

 

La condition physique

 

On a tous l’image de Daniel-san qui fait ce mouvement impressionnant de la grue à la fin du film ! Mais ça ne vient pas tout seul !

 

Homme qui fait un pistol squat sur une barre

 

Avoir une condition physique correcte est une condition sine qua none pour réussir à pratiquer. Mais cela ne signifie pas que vous devez en avoir une géniale dès le début. Lorsque j’ai commencé à pratiquer j’étais très asthmatique, et à chaque tour de salle j’avais besoin de ventoline.

Mon sensei, Dédé, m’attendait au coin avec celle-ci, il m’encourageait et me laissait le choix de la prendre ou pas. Aujourd’hui grâce à sa patience et plus globalement aux arts martiaux, je peux faire des sorties de 5km sans problème. Même si vous ne partez pas gagnant, accrochez-vous et vous évoluerez. 😉

Vous avez d’autres techniques pour rester motivés ? Alors ne les gardez pas pour vous et faites tourner ces infos dans les commentaires en bas de cette page, ça peut aider quelqu’un. Et partagez cet article qui pourra peut être aider une personne de votre entourage, en un clic c’est fait, c’est encore moins dur qu’une pompe. =)

On espère que cette série d’articles spécial débutants a pu vous aider, en complément vous êtes libre d’aller voir d’autres articles qui pourraient vous intéresser, comme ce premier article de notre défi s’entraîner partout pendant les vacances.

À très bientôt !

 

 

S’entraîner à la piscine

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Crapaud au bord de la piscine

 

 

Une piscine, des palmiers, des amis, il ne nous manque rien pour être heureux ! Et si on utilisait ce moment convivial pour s’entraîner ensemble ? C’est vrai que la piscine est un super endroit pour faire tout plein d’exercices, mais  lesquels ? On vous livre tous nos secrets, alors n’hésitez pas à partager cet article sur tous les réseaux sociaux, et à liker l’article si vous l’avez aimé. 😉

On a vu la semaine dernière comment entraîner votre condition physique à la plage, si vous avez loupé l’article n’hésitez pas à aller le voir ici après avoir lu celui-ci. =) Et si vous voulez savoir pourquoi et comment vous entraîner pendant vos vacances, ça se passe ici.

 

Crapaud au bord de la piscine

 

 

S’entraîner à la piscine : les bénéfices de l’eau

 

L’eau prend soin de vous, s’entraîner c’est doux

 

“Vous ferez attention en rentrant dans la piscine, elle est mouillée… :p 

Ok je sors. “

 

Cours d'aquagym

 

La piscine a de nombreux avantages, et le premier est que c’est le meilleur milieu où évoluer pour un corps blessé ou en rééducation. Et ce n’est pas par hasard, du fait de la densité de l’eau le corps subit moins de contraintes pour se soulever (c’est plus facile de faire le “piqué” ou l’équilibre sous l’eau non ?). Par exemple, si vous avez mal à la cheville, le fait d’avoir le corps immergé vous évitera d’avoir tout votre poids qui repose sur vos jambes. Vous comprenez maintenant pourquoi l’aquagym est pratique pour les personnes blessées ou âgées qui ont des douleurs multiples.

L’eau vous résiste : s’entraîner c’est dur

 

Cette personne va devoir changer l’élastique de place, pas nous !

Mais cette densité ne joue pas qu’en notre faveur. Car elle oppose aussi une résistance à nos mouvements, c’est pour cela que vous êtes beaucoup plus lents dans l’eau. Mais n’allez pas vous plaindre (je sais que c’est traditionnel en France, mais laissez-moi vous expliquer). Cette résistance est assez légère, uniforme et continue. De ce fait il y a peu de chances que vous vous blessiez. Le fait qu’elle agisse dans toutes les directions aide au renforcement uniforme de tous les muscles que l’on utilise. Imaginons un coup de pied circulaire, si vous le travaillez avec un élastique accroché derrière vous, cela va augmenter la résistance sur les cuisses. Si vous l’accrochez sur le côté, c’est les obliques qui vont être renforcés. Dans l’eau c’est l’ensemble des muscles qui vont s’entraîner.

 

Cours de groupe avec des élastiques

 

Le fait que la résistance soit uniforme et présente tout le temps nous oblige à bien développer nos mouvements jusqu’au bout et à mettre de l’énergie de façon constante. Par exemple, si vous vous amusez à vous projeter à tour de rôle avec un ami dans la piscine, si vous ne terminez pas votre mouvement votre ami va arriver sur ses pieds alors que si vous le terminez bien il n’y a pas ce problème. De même pour les coups, on voit souvent l’erreur qui consiste à ne pas déployer votre poing jusqu’au bout et à le ramener trop vite. Attention quand on dit jusqu’au bout, il ne faut jamais tendre le coude à fond car ça provoque des traumatismes !

 

L’eau c’est moelleux : s’entraîner n’aura jamais été aussi agréable

 

On ne va pas se le cacher, vous êtes de grands froussards. Je ne compte plus le nombre de

“J’ai peur de me faire mal”

ou de

“C’est possible de faire ça sans se blesser ?”

Souvent cette peur survient au moment des chutes, et par appréhension de l’impact au sol. On ne va pas se le cacher non plus, c’est tout à fait légitime de vouloir protéger son corps (surtout si vous avez envie de l’utiliser longtemps, et vu qu’on a pas trouvé le moyen d’en changer…). Mais cette peur peut parfois ralentir votre progression. Le fait de s’entraîner dans l’eau à faire les mouvements de base des chutes peut vous aider à prendre confiance, et vous aider à intégrer le geste. De cette façon lorsque vous repasserez sur les tatamis ou le ring vous aurez moins de réticences à agir.

 

 

Plongeon

 

C’est aussi valable pour travailler les coups de pied sautés. Vu que vous n’avez pas à penser à l’atterrissage, vous pouvez vous concentrer plus longtemps sur votre position et donc vous améliorer plus rapidement sur ce point.

 

L’eau, une machine de musculation quantique : s’entraîner ça peut être difficile

 

Bandes élastiques

Le milieu aquatique nécessite une très bonne sensation kinesthésique et une bonne coordination. Lors d’un déplacement, votre corps va devoir comprendre comment tous ses muscles doivent s’engager dans la bonne direction (et du coup cela fait même travailler votre gainage). C’est un gros avantage de travailler ses déplacements dans l’eau, parce que vous allez le faire de façon plus homogène. Si on vous a déjà dit que vous manquez d’engagement, c’est un excellent moyen de s’entraîner contre ce problème. L’engagement c’est le fait d’avancer avec tout le corps, de mettre tout son poids dans la direction où l’on va. Et dans l’eau, c’est le meilleur moyen d’avancer et de se projeter un maximum dans la direction voulue.

 

L’eau vous oblige à vous concentrez : s’entraîner c’est aussi ça

 

L’eau est un milieu plus instable que l’air, car chaque geste que l’on fait influe sur l’ensemble du corps. Si vous êtes debout sur vos pieds, et que vous battez des bras devant vous, c’est tout votre corps qui se retrouve poussé en arrière. Et c’est un super avantage pour travailler votre équilibre et faire de vous de vrais gymnastes (enfin autant que faire se peut ). 😉 Déjà parce que vous n’aurez pas peur de tomber, vu que l’eau amortit votre chute. Mais aussi parce que vous sentirez mieux chaque mouvement parasite que vous faites, vu qu’il vous poussera d’un côté ou de l’autre. Tous les exercices qui se font sur une jambe sont alors une très bonne idée.

 

Pécheur sur barque sur une jambe

 

Dans la même veine vous pouvez faire des exercices sur votre ancrage. Il est plus difficile de rester ancré dans l’eau, car si vous poussez vers le haut, vous perdez rapidement le contact avec le sol. Contentez-vous de faire vos enchaînements de déplacement en essayant de rester en contact avec le sol tout le long. Si vous ne perdez jamais le contact il suffit d’ajouter un peu d’explosivité. Il faut trouver le moment où vous réussissez souvent mais où il vous arrive parfois d’échouer.

 

L’eau, un radar efficace : s’entraîner à ne pas faire de bêtises

 

L’eau à encore un avantage, elle permet de visualiser nos mouvements (grâce à des remous). Donc si vous bougez votre épaule alors qu’il ne faut pas, vous le verrez. Cela permet de repérer et de sentir vos mouvements parasites. Par exemple, les appels que vous pouvez faire avant de mettre un coup.

Vous pouvez aussi travailler de façon à être sûr de faire un mouvement en particulier. Par exemple, si vous avez tendance à ne pas mettre votre garde au visage quand vous faites un crochet, ne mettez que votre tête hors de l’eau, faites votre mouvement et vous sentirez bien le poing qui doit sortir de l’eau pour venir se mettre en garde.

 

L’eau, ça vous coupe le souffle : s’entraîner sans respirer

 

Garçon plongeant en apnée

 

Lorsqu’on frappe, il faut éviter d’inspirer. Je ne vais pas tout vous expliquer ici parce que ce serait un peu long, mais si vous êtes pressés de savoir pourquoi laissez-nous un commentaire et on se dépêchera de produire cet article. 😉 Seulement, je vous connais petits malins, même lorsqu’on vous dit de ne faire que souffler, vous arrivez à inspirer discrètement. Travailler vos enchaînements de base, ou simplement vos mouvements de base en gardant la tête sous l’eau, devrait remédier à ce problème (faites attention, ne faites pas cela seul et remontez à la surface dès que c’est nécessaire). Ce travail vous permettra de faire des enchaînements plus longs. De plus, les bulles vous permettent de surveiller que vous soufflez bien sur chaque coup. Bref, prenez-vous pour des poissons les gars (et les filles !), le poisson c’est bon !

 

Des exercices aquatiques pour s’entraîner comme des poissons

 

Bien sûr l’eau possède beaucoup d’autres avantages, et selon que l’on soit en lac, à l’océan ou en piscine il y a des variantes.

Nous allons pour l’instant vous donner quelques exercices à faire pour s’entraîner si vous êtes dans une piscine au travers de la vidéo ci-dessous. Ce ne sont que quelques exemples, vous pouvez les refaire à votre sauce, c’est juste pour vous donner des idées, histoire que vous ne vous ennuyiez pas. 😉

 

 

 L’eau c’est dangereux


Attention, requiiiiiiiinnnnnnnnn ! Ah non, autant pour moi, c’était une feuille…

 

Sauveteur en mer

 

Faites attention à vous lorsque vous faites des exercices dans l’eau, même dans une piscine un accident est vite arrivé. C’est pour cela qu’il est plus conseillé de s’entraîner sous la surveillance d’un ami ou d’une personne bienveillante (histoire qu’elle ne vous regarde pas couler en mangeant du pop-corn). Evitez de sauter trop près d’un bord de piscine, surtout si vous ne gérez pas bien les distances ou qu’il n’y a pas assez de fond, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques !

Je vous laisse commenter pour nous poser toutes vos questions et nous dire les envies que vous avez pour les prochains articles. Et partagez, allez-y, c’est gratuit et ça peut être utile à quelqu’un ! Je vous laisse, je file à la piscine. 😉

Plouf

 

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Vous pourriez aussi être intéressés par notre article sur Comment entraîner votre condition physique à la plage, ou sur celui-ci où on vous dit Pourquoi et comment vous entraîner pendant vos vacances.

 

 

Trois livres qui ont changé ma vie de combattant

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Enfant lisant dans un coucher de soleil

 

 

Nous participons à un carnaval d’articles (plusieurs blogueurs se regroupent sur un thème pour écrire des articles) proposé par le blog d’Olivier Roland Des livres pour changer de vie. Si vous voulez découvrir d’autres articles de cet événement, vous pouvez le faire en suivant ce lien ! N’oubliez pas de vous abonner à notre page Facebook, Instagram ou Twitter si vous voulez vous tenir au courant des diverses mises à jour d’articles ou événements auxquels nous participons. 😉

Le thème est “les 3 livres qui ont changé votre vie”. J’ai juste ajouté un angle de vision pour que le thème colle au blog : les 3 livres qui ont changé ma vie de combattant. Pour cet article c’est donc mon propre ressenti (Marvin) dont il sera question. Bien sûr je vais vous le justifier à chaque fois. Mais avant ça je vous conseille d’aller jeter un œil à l’article d’Olivier Roland sur le livre Comment se faire des amis, qui peut servir à tous ceux qui ont envie d’avoir des relations plus positives.

 


 

 

Page remplie de livre
Moi, quand il a fallu choisir un livre

 

J’ai choisi de les mettre dans l’ordre suivant : esprit, technique et corps (shin – gi – tai). Tout simplement parce que c’est un concept important des arts martiaux, et qu’il est au coeur de ma pratique.

 

 

Takuan Soho, la sagesse immobile, l’esprit du combattant

 

Mais qui est cet homme ?

 

Statuette ancienne d'un moine

 

Le premier livre est très court, mais cela n’enlève rien à son importance. Il s’agit du Mystère de la sagesse immobile du moine Takuan Soho.

C’est un moine du bouddhisme zen qui a vécu de 1573 à 1645. Mais bien au-delà du Zen, il aura eu l’intelligence d’unir sa pratique religieuse à d’autres arts et notamment les arts martiaux. Aujourd’hui encore son influence se fait ressentir sur la pratique des combattants, que ce soit dans les arts japonais, chinois ou occidentaux. C’est un peu comme Sun tzu et son livre L’art de la guerre, il a su traverser les époques et rester une référence.

Ce moine a notamment participé à la formation de  Yagyu Munenori, qui a lui-même été le formateur des fils du Shogun Tokugawa. Et il aura aussi un lien avec Miyamoto Musashi, qui fut considéré comme l’un des plus grands escrimeurs, si ce n’est le plus grand.

 

Le livre

 

Rentrons dans le vif du sujet, de quoi ça parle ?

Ce livre parle d’une chose qui est nécessaire dans les arts martiaux et qui est aussi l’objectif en zen : la non-pensée, le Mushin. Mais il en parle simplement, ce n’est pas verbeux, et cela n’est pas vu comme un idéal inatteignable. C’est  juste l’objectif et il faut réussir.

Vieux livre sur une table D’ailleurs, comme il l’explique bien, il faut d’autant plus réussir que si l’on échoue on risque la mort. Ce livre utilise beaucoup d’exemples, et si l’on n’y prend pas garde on pourrait croire que c’est finalement tout. Mais si vous y prêtez attention, vous verrez qu’il s’agit d’une véritable démonstration sur la façon dont fonctionne l’esprit dans l’action.

On a qu’une pensée en tête lorsqu’on termine cette lecture : ne pas penser. Mais comme il le dit très bien :

 

                             “Si vous pensez

                             A ne pas penser,

                      C’est déjà penser à une chose.

                             Ne pas penser

                        Même à ne pas penser.” 1

 

Des conseils pratiques

 

Une autre chose que j’apprécie beaucoup, c’est qu’il donne des conseils pour réussir à atteindre cette non-pensée en combat.

Ce moine est impressionnant dans la façon dont il parle de l’escrime, on a vraiment l’impression d’avoir un combattant qui nous parle de ses récits. Ses livres ont influencé de nombreux autres penseurs, qu’ils soient du zen (Deishamaru par exemple) ou des arts martiaux (Ueshiba par exemple).

Mais surtout, ce qu’il explique dans ses livres est toujours au coeur de ce que l’on cherche à atteindre, le fait qu’il n’y ai pas de temps de réflexion entre le stimuli visuel et la réaction adaptée. Et c’est aussi le cas que l’on soit pratiquant de mma, de boxe ou de muay thai. Il touche du bout des doigts un des principes qui font que les combattants font tous parti d’une même et grande famille.

 

En quoi cela m’a-t-il changé ?

 

Tout d’abord, je rappelle que j’enseigne le ju-jutsu mushinryu, donc le concept du mushin est au cœur de mon art martial. Les images qu’il utilise m’ont permis de mieux concevoir le mushin, de mieux l’appréhender et plus tard de mieux l’expliquer. moine faisant une médtitation zen en extérieur Mais cela ne s’arrête pas simplement à ça.

J’ai moi-même essayé les divers conseils qu’il donne et j’ai vu une amélioration. Mais comme il le dit dans son livre, il n’y a pas de secret l’entraînement est la clé.   En tant que combattant, j’ai réussi à avoir plus de recul durant mes combats, à moins être oppressé. Ce livre m’a aidé à prendre de la distance avec ma pratique. Pour mieux y revenir, il faut accepter de s’éloigner.   Enfin ce livre m’a rappelé que l’on pouvait apprendre de tout et de toutes situations. L’entraînement est là où on veut le voir ! Le fait de faire un tennis peut-être un entraînement pour un combattant.

 

Enfin cela m’a aidé dans ma pratique du mokuso. Mais si vous voulez en savoir plus je vous conseille de lire cet article.

Miyamoto Musashi, Gorin no Sho, la technique du combattant

Armure de samurai faisant men

 

Comme je le disais dans la présentation du livre précédent, Miyamoto Musashi était considéré comme l’un des plus grands escrimeurs de son temps. Et par certain comme le plus grand escrimeur tout court. Mais qui était-il ?

 

Shinmen Takezo ou Miyamoto Musashi

 

Vu l’époque où évolue Miyamoto Musashi il est difficile d’avoir des informations précises sur sa vie. Mais il aurait eu une enfance assez difficile auprès de son père ou beau-père.   Ce dont nous sommes certains c’est qu’il gagne son premier combat à mort à l’âge 13 ans. Il fait partie du camp des perdants durant la guerre qui ravage le Japon et est laissé pour mort lors de la bataille de Sekigahara.

Miyamoto Musashi passe la première partie (jusqu’à ses 29 ans) de sa vie à se battre, notamment en duel. Il gagnera une soixantaine de duels,  la majorité avec un bokken (sabre en bois) alors que ses adversaires possèdent de vrais sabres. Son dernier combat reste l’un des plus célèbres. Il gagne grâce à une rame d’une barque qu’il a taillé en forme de bokken. Dessin d'un jeune samurai Il passera le reste de sa vie sans livrer vraiment de duel, mais dans le perfectionnement de son art, le niten ichi ryu. C’est une école qui combat avec deux sabres, un court (wakizashi) et un long (katana). Ce style existe d’ailleurs encore aujourd’hui et est parfois même pratiqué en compétition de kendo.

Miyamoto Musashi est maintenant un symbole du Japon. Son bokken préféré (qui existe toujours) est reconnu Trésor National, tout comme le livre fictif, La pierre et le sabre d’Eiji Yoshikawa qui raconte sa vie.

J’aurais pu parler ici du Dokkodo, qui est son dernier ouvrage écrit peu avant sa mort. C’est une suite de principes que doivent suivre les pratiquants d’arts martiaux afin de se dépasser. Mais j’ai choisi le Traité des cinq roues, ou Gorin no Sho, qui est plutôt un livre sur la technique et la tactique (même si l’état d’esprit est aussi important).

 

Gohon no sho, le traité des cinq roues

 

Ce livre se divise en 5 parties, terre, eau, feu, air et vide. Chacune de ses parties a un rapport avec un aspect spécifique du combat. Il est fort intéressant à lire car la majorité de ce qui y est dit est encore valable aujourd’hui. De plus, il ne l’aborde pas de façon solennelle, il est très pragmatique. Il nous explique pourquoi se positionner de telle façon, comment déstabiliser l’adversaire, etc….

Faire un résumé ici serait inutile et fastidieux à lire, si cela vous intéresse je pourrai vous faire un résumé partie par partie, n’hésitez pas à me le demander en commentaire.   Lorsque j’ai découvert ce livre je commençais juste les arts martiaux en club. J’ai pris conscience de plusieurs choses grâce à lui.

 

Femme menaçant avec un pistolet

En quoi cela m’a-t-il changé ?

 

Les arts martiaux, qu’ils soient à mains nues, ou au contraire avec des armes, ont un seul et même but, tuer l’adversaire. Lorsqu’on apprend un mouvement, il a pour but de causer une blessure suffisamment importante pour mettre l’adversaire hors d’état de nuire.

Même si mon sensei me l’a toujours dit, je n’en avais pas pris conscience de cette façon avant la lecture de ce livre. Peut-être est-ce dû à la simplicité avec laquelle Miyamoto Musashi raconte cela.

J’ai compris la différence entre sport de combat et art martial. L’un est un jeu, il y a des règles et le but est de battre un adversaire. L’autre est un univers sans règles, où le seul but est de s’en sortir vivant. Dit comme cela, ça semble être un rien du tout, mais en fait ça fait une énorme différence. Dans les arts martiaux on utilise toutes les techniques possibles, comme se situer dos au soleil, empêcher ses adversaires de penser clairement.

Et tout ça fait partie de la tactique de Miyamoto Musashi. D’ailleurs, je pense faire un article dédié à cette différence qui est un peu plus profonde et surtout moins facilement repérable que ça.

 

Samurai en armure avec deux sabres

 

Ce livre m’a permis de me sentir plus à l’aise dans ma pratique, plus confiant, car il s’adresse à nous de façon très pédagogue. On comprend assez bien ce que l’auteur veut dire (à condition de pratiquer un peu les arts martiaux).

Le fait de comprendre ce qu’il explique et surtout d’essayer de l’appliquer est quelque chose qui m’a fait grandir. D’ailleurs, aujourd’hui encore j’essaie d’appliquer ses préceptes (sans grande réussite à mon grand malheur).   Enfin, son humilité et son intransigeance lui rendent honneur.

C’est un peu une sorte d’idéal. Il n’a plus rien à prouver martialement, mais aussi pédagogiquement. C’est à la fois un penseur, un combattant et un enseignant. Pour moi qui suis professeur en lycée, qui ai mené des études de philosophie et qui suis passionné d’arts martiaux, il est inspirant. D’ailleurs il m’a permis de rester motivé lorsque j’avais envi de baisser les bras. Et aujourd’hui c’est un peu grâce à lui si les arts martiaux m’ont permis d’être heureux.

 

 

La méthode Lafay, d’Olivier Lafay, le combattant et son corps

 

Olivier Lafay est un philosophe et un sportif qui se passionne pour la musculation. Il crée une méthode qui s’appuie sur le poids de corps.

 

En quoi cette méthode entraîne-t-elle un combattant ?

 

Avant de lire ce livre, à l’âge de 17 ans, je ne voyais pas l’intérêt de la musculation (je n’ai jamais vraiment eu de recherche esthétique). J’étais fortement influencé par les deux plus grands mythes concernant la préparation physique par les arts martiaux que j’ai décrit dans cet article.

Mais j’ai compris, à travers cette lecture, que la musculation pouvait être efficiente si elle était pratiquée d’une façon correcte et avec un but précis. C’est ce livre qui m’a initié à la préparation physique. En fait, si je suis sur ce blog c’est très certainement grâce à lui.

 

Homme faisant une traction

 

Ce livre ne vous donne pas seulement une méthode, il vous explique comment elle fonctionne. Et c’est vraiment génial de comprendre comment notre corps peut fonctionner, l’intérêt d’un temps de repos, surtout lorsqu’on est adolescent et qu’on aurait tendance à faire n’importe quoi.

En plus de cela il a développé un forum où l’on peut parler de cette méthode, une vraie communauté autour de la musculation et je trouve que c’est une excellente idée.

Sans ce livre je ne me serais peut-être jamais intéressé à la musculation, à la façon la plus logique de renforcer ses muscles pour tel ou tel mouvement. C’est pourquoi il gagne largement sa place ici ! (D’ailleurs, aujourd’hui encore lorsqu’on me demande un ouvrage pour débuter, je le conseille chaudement).

Voilà, cet article se termine, je ne saurais que vous recommander de lire ces livres si ce n’est pas déjà fait ! J’imagine que vous devez avoir des lectures à me proposer donc n’hésitez pas à laisser un commentaire ! Vous pouvez partager cet article sur vos réseaux sociaux préférés, et n’hésitez pas à liker s’il vous a plu.

Si cet article vous a donné envie de vous entraîner, vous serez peut-être intéressé par cet autre article sur l’entraînement à la plage, ou bien par celui-ci sur l’entraînement sportif l’été.

A très vite !

 

1 : Le zen des samuraïs, mystères de la sagesse immobile et autres textes, p.43, Maître Takuan Albin Michel

 

 

Entraînez votre condition physique à la plage

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Femme faisant du karate dans un couche de soleil

 

 

                             Alerte à Martialibu ! 
         Veuillez préparer votre condition physique à répondre aux attentes !


C’est qu’il faisait très chaud dans notre région parisienne ! On en a donc profité pour descendre dans le sud voir nos amis et notre famille. Mais après quelques ti’punch, on s’est quand même dit que ce serait chouette d’entraîner notre condition physique sur le sable au lieu de juste lézarder. Et comme on a envie de vous faire plaisir, on vous a même fait une vidéo ! Alors n’hésitez pas à faire tourner cet article sur les réseaux sociaux et à liker l’article s’il vous a plu. 🙂

Si vous voulez savoir si c’est réellement une bonne idée pour vous de faire un entraînement sportif pendant l’été et ce que vous pourriez faire, allez voir cet article !

 

Un ananas avec des lunettes de soleil sur le sable

 

 

Pourquoi entraîner sa condition physique sur le sable ?

 

Le sable, un ennemi redoutable


Le sable est désordonné, ce n’est pas une surface plane comme l’herbe par exemple (même s’il y a parfois des trous l’herbe est plutôt régulière). Ça veut dire que votre corps va devoir réajuster son équilibre, et trouver les meilleurs moyens de rester debout (là je suis sûr que les judokas et autres lutteurs, ainsi que les amateurs de soirées arrosées, comprennent l’intérêt de cette manœuvre).

Vous allez améliorer votre proprioception (pour faire simple la vision que vous avez de votre corps dans l’espace). Vous agirez avec une meilleure coordination. Et en plus de ça, vous travaillerez les muscles stabilisateurs qui sont des muscles profonds et nécessaire pour les combattants (par exemple pour garder l’équilibre lors d’un coup de pied). Bref, ça améliore grandement votre condition physique générale !

 

Le sable est friable

 

Le sable glisse sous vos pieds. Cela va donc améliorer vos appuis, vous forçant à vous ancrer dans le sol.

 “A quoi ça me sert ? Moi je veux être mobile pour esquiver mes ennemis.”

 

Homme faisant du sport à la plage


C’est vrai, mais si on est pas ancré, nos coups n’ont pas d’efficacité. La chaîne musculaire d’un coup ou d’une projection part de la jambe (ou des jambes) au sol. Si les appuis ne sont pas bons on perd une grande partie de notre puissance. Donc c’est aussi un moyen d’améliorer votre condition physique spécifique.

Du fait que le sable s’efface sous vos pieds vous allez pouvoir travailler votre explosivité grâce à des mouvements spécifiques. L’explosivité est notamment un jeu de réaction avec le sol (pas seulement, mais on approfondira cette partie un peu plus tard). Du coup, si le sol est friable, il va falloir aller chercher cette explosivité avec tous les muscles que vous arrivez à solliciter. Et pour cela une simple marche rapide (ou une course !) dans le sable suffit déjà à vous faire travailler.

 

Un allié pour la perte de poids

 

En plus de ça, vous utilisez encore plus vos ressources énergétiques pour vous déplacer sur du sable. Ce qui signifie que vous consommez plus de calories, donc dans un but de perte de masse, c’est super.

 

Homme jouant au volley sur la plage

 

C’est pour toutes ces raisons qu’après une journée à la plage vous avez mal à des muscles dont vous n’imaginiez même pas l’existence.

 

Le sable est moelleux

 

Le sable est vraiment moelleux, et c’est un excellent moyen de faire ce qu’on fait habituellement au dojo en extérieur, et parfois même plus (vous vous voyez faire du catch sur de l’herbe ?) Bon les plus fous d’entre vous, je suis certain que même le goudron ne les effraie pas. Mais pour les autres le sable semble confortable non ?

J’ai eu un élève qui avait peur de chuter sur les tapis. Mais à la plage, il a oublié ses appréhensions et il a chuté sans se poser de questions. En fait, il avait changé de cadre et il a pris ça comme un jeu. Du coup il a suivi tout le monde et il a chuté. Et arrivé au dojo il n’avait plus la même peur de chuter. Le sable a été une étape de son apprentissage.

 

Lion qui dort sur le sable


De manière générale il est bon de changer ses habitudes, de sortir de sa zone de confort pour améliorer sa condition physique. Si vous ne faites que ce que vous savez faire, vous ne progressez pas. Tester ses aptitudes dans un autre environnement est une bonne chose à faire, que cela soit seul, entre amis ou lors de stages. Nous en parlons plus en détail dans l’article : sortir de sa zone de confort, pourquoi et comment le faire.

 

 

Quels exercices faire pour améliorer votre condition physique   

 

Vous pouvez faire plein de choses sur le sable. Le simple fait de courir ou de marcher va vous renforcer. Et jouer au foot ou au volley est excellent, car vous avez des accélérations et cela entraînera vos muscles et votre souffle. Donc en fait on augmente facilement notre condition physique sur la plage.

 

Une vidéo pour vous aider à améliorer votre condition physique

 

Dans la vidéo ci-dessous, nous vous proposons des programmes un peu plus spécifique.

 

 

Sur la vidéo vous pouvez observer 4 HIIT différents, constitués de 4 exercices chacun. Pour les timing vous pouvez le faire comme vous le sentez, 30 secondes d’activité et 30 secondes de pause, jusqu’à 1 minute. Et vous pouvez monter l’activité jusqu’à 45 secondes voire 1 minute, mais attention à bien effectuer les mouvements et garder un certain dynamisme (il vaut mieux des cycles plus courts avec de l’énergie tout au long que des cycles longs avec des exercices lents, dans ce cas là en tout cas).

Nous allons pas mal bosser sur les jambes. Je ne vais pas ici entrer dans le détail pour éviter de vous assommer de théorie, mais en sachez que le quadriceps, le psoas, les ischios-jambiers et les mollets doivent être renforcer par TOUS les combattants. Ils nous servent à la fois à garder l’équilibre, à nous ancrer dans le sol, à lever la jambe ou encore à nous propulser.

 

HIIT n°1 : améliorer votre engagement et votre condition physique

 

Le premier HIIT (high intensity interval training) effectué par Anne vise à améliorer votre engagement, qui fait parfois défaut à votre puissance. L’intérêt de les travailler sur le sable est surtout le travail supplémentaire sur les appuis, comme nous l’avons vu dans la partie précédente. Pour les répétitions, je vous conseille d’en faire au moins 4 séries.

Pour ce premier programme veillez à  faire un nombre paire de séries, car le troisième exercice se fait d’abord d’un côté puis de l’autre. Et dans le doute commencez par votre côté le plus faible car c’est celui qui a le plus besoin d’entraînement. Il est formé des exercices suivants (vus dans la vidéo) :

 

  • Saut d’une jambe à l’autre : Cet exercice vous demande de savoir vous récupérer sur votre jambe. Il demande également de l’équilibre pour pouvoir se propulser. Vous utilisez surtout vos mollets et vos quadriceps, muscle nécessaire à l’engagement du corps.
  • Mountain climber : Vous allez devoir garder la sangle abdominale serrée ce qui va vous éviter de trop “tanguer” d’un côté à l’autre. C’est vraiment bien parce que souvent les pertes de vitesse viennent d’une mauvaise rotation du buste. Cette même rotation vous empêche parfois d’être bien ancré et d’engager correctement vos coups.
  • Coup de pied depuis fente : Faire cet exercice d’un côté et inverser à chaque tour de HIIT. Cet exercice vous permet d’être bien fixé sur votre jambe d’appui et fait travailler les ischio-jambiers, les quadriceps et les fessiers, nécessaires pour avoir de beaux mae geri (coups de pieds de face).
  • Esquive sur trois pas et armer un coup de pied : Cet exercice est d’abord un exercice de cardio, car on enchaîne rapidement. En plus il fait travailler la stabilité sur une esquive, et le fait d’armer nous oblige à être suffisamment stable, et oblige l’utilisation des abducteurs.

 

HIIT n°2 : la condition physique au service des déplacements

 

Le HIIT présenté par Marvin en même temps vise à améliorer vos déplacements. Le circuit est le suivant :

 

  • Montée de genoux (et que ça saute soldat !) : Cet exercice sollicite votre psoas qui va vous permettre de monter plus vite votre jambe. Mais aussi vos abdos (attention à garder le dos bien droit). Et si vous le faites sur la pointe des pieds vous renforcez votre utilisation du mollet, nécessaire à la propulsion de votre corps.
  • Abdos “in and out” : Cet exercice permet de bien garder le dos droit et d’utiliser tout son corps lors d’une frappe. C’est pas difficile, si vous faites cet exercice convenablement, c’est à dire en allant chercher bien loin derrière avec vos jambes et sans monter vos fesses (ce n’est pas parce que vous êtes sur la plage qu’il faut faire n’importe quoi), ce doit être vos abdos qui vous doivent travailler. Si vous sentez ça, vous pouvez essayez de le reproduire debout, et vous comprendrez ce que signifie “se déplacer avec les hanches”.
  • Alterner les coups de pied de face : Cet exercice est très difficile à la fois au niveau musculaire et cardio. Déjà parce qu’il demande une sollicitation de nombreux groupes musculaires et donc une forte consommation d’oxygène. Ensuite il faut une bonne coordination pour réussir à en enchaîner beaucoup. Et puis, monter les jambes dans le sable à répétition ce n’est pas facile. Mais cela vous permettra d’avoir des coups de pieds bien plus rapide et plus puissants. Accrochez vous !
  • Sprint oblique : Cet exercice travaille beaucoup avec les adducteurs / abducteurs, qui vont vous permettre de changer de direction et donc de prendre de court votre adversaire.

 

HIIT n°3 et n°4 : être explosif grâce à votre condition physique

 

Les deux autres HIIT ont le même objectif améliorer votre explosivité. Ils sont juste de deux niveaux d’intensité différents.

 

  • Extension ou seiza-jump, high jump : Dans les deux cas vous travaillez sur votre capacité à vous propulser. Dans le cas de l’extension vous êtes focalisé sur les mollets (propulsion de la jambe). Dans le second cas vous travaillez un peu plus sur le psoas et le quadriceps (flexion de la jambe). Mais si vous sautez bien sur la pointe des pieds dans la seconde partie du mouvement, les mollets sont aussi sollicités.
  • Sumo squat ou squat sauté : L’utilité des quadriceps n’est plus à prouver. Ni celle des fessiers d’ailleurs. Donc ce sont de bons exercices, et le fait de sauter ajoute de l’explosivité (donc de la puissance dans les muscles) et nécessite plus d’oxygène.
  • Fente avant ou fente avant sautées : les ischio jambiers sont plus que nécessaires dans nos mouvements. Et quoi de mieux que des fentes pour travailler cela ? Le fait de les travailler en sauté va rajouter de l’explosivité et de la difficulté au mouvement.
  • Rotation interne de la jambe avec frappe / avec sursaut ou avec saut : Ce mouvement est assez complet car il permet de travailler sur les adducteurs, abducteurs et ischio. Mais il permet aussi d’utiliser vos abdos obliques (gardez bien le dos droit) lors de la rotation du buste (et encore plus lors du saut avec rotation). Cela permet de travailler vos esquives qui vous font passer sous les gardes, et vos transitions debout/sol, qui vous permettront de vous relever plus vite ou d’empêcher un adversaire de s’enfuir. Vous travaillez également votre proprioception si vous faites attention à avoir le poing qui arrive en même temps que le genoux au sol (faire coïncider la pose du poids du corps et la frappe est nécessaire pour tous les pratiquants).

 

 

Les conseils santé

 

L’un des grands avantages du sable est de réduire grandement les chocs qui vont se produire lors de l’entraînement. Contrairement à un sol classique, qui est plus dur, vous avez peu de résistance. Si vous avez des douleurs lors de chocs répétés, par exemple lors d’une course, cela réduira cette souffrance. Le sable épousant la forme du pied, c’est une contrainte en moins qui s’effectue sur celui-ci.

Ne vous jetez pas la tête la première sur le sable ! C’est comme tout, il faut s’y habituer (il y en a même qui s’habituent à Macdo, comme quoi le corps humain est formidable…). Pour cela je vous conseille de suivre la procédure suivante si c’est la première fois que vous allez vous entraîner dans le sable.

 

  • Les premiers jours vous vous entraînerez dans le sable avec des chaussures de sport.
  • Une fois que vous vous sentirez à l’aise vous enlèverez vos chaussures et vous vous entraînerez sur un sable assez dur (donc mouillé, donc près de l’eau).
  • Puis, une fois que ces étapes vous semblent acquises vous pouvez passer sur le sable sec.

 

Vous avez maintenant la motivation pour entraînez votre condition physique au bord de la mer, mais vous aimeriez bien le faire entre amis. Et bien partagez cet article et commentez-le en nous disant sur quelle plage vous vous entraînez, peut-être que vous trouverez quelqu’un ! N’hésitez pas à nous envoyez vos ressentis si vous avez fait un entraînement, c’est en partageant que l’on s’améliore !

 

À très vite ! 😉

 

Vous pourriez aussi être intéressé par cet article si vous voulez savoir si c’est réellement une bonne idée pour vous de faire un entraînement sportif pendant l’été, et ce que vous pourriez faire.

Si vous voulez en savoir plus sur la préparation physique spécifique aux arts martiaux, nous vous conseillons : les deux plus grands mythes concernant la préparation physique pour les arts martiaux.

 

Entraînement sportif l’été : une bonne idée ?

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homme faisant une pompe a une main

 

 

Il fait beau ! Génial ! Et si c’est une bonne raison pour aller voir les amis et prendre des pots, ce n’est peut-être pas le bon moment pour arrêter son entraînement sportif !

Nous nous sommes fixés pour défi de réussir à vous donner des conseils et astuces tout au long de ce mois d’août pour que vous puissiez vous entraîner et préparer votre rentrée, tout en profitant des beaux jours. C’est pas cool ça ? On va à la plage ou à la montagne, et sans rien de plus que nous même on va continuer à s’entraîner !

 

 

Quels sont vos objectifs ?

 

Lorsqu’on veut faire du sport il est bien de toujours avoir un objectif, au moins pour commencer. Cela va vous permettre de rester super motivés même si vous vous entraînez seul ! Et pour cela il faut que l’on fasse une petite analyse pour savoir s’il n’y a pas de risques de blessure ou de contre-productivité ! Ensuite on verra quel type de pratique vous devriez adopter ! Si vous voulez en savoir plus sur les objectifs, je vous conseille l’article : retrouver sa motivation quand tout va de travers.

 

Un entraînement sportif pour (re)devenir un combattant

 

deux hommes qui courent

 

La première motivation est celle de la remise en forme physique. Il faut dire que si vous avez passé les dernières années plus souvent accoudé au comptoir avec les copains plutôt qu’à vous entraîner, cela ne ferait pas de mal. Ou peut-être aussi travaillez-vous beaucoup dans de mauvaises positions, assis derrière un ordinateur par exemple ? Donc il va falloir vous mettre un coup de pied à l’arrière-train si vous voulez vous préparer pour pouvoir vous (re)mettre aux arts martiaux ou à votre sport de combat.

Alors je dis oui, oui et re-oui. Mais pas n’importe comment. Il n’est pas question ici de partir faire un entraînement sportif comme Oyama Masutatsu au fin fond de la montagne pendant deux mois. Il va falloir y aller progressivement. Tout au long de ce blog vous trouverez des astuces et des idées donc n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter (en plus c’est gratuit). 😉

 

Après une bonne saison : continuer son entraînement sportif ?

 

Coupe du mondeVous avez très bien progressé cette année, vous avez peut être obtenu un grade important, comme une ceinture noire, et vous voulez continuer sur cette lancée. Cela serait dommage de perdre tout ce travail n’est-ce pas ? Et bien je pense que cela est contre-productif. Enfin… pas vraiment, c’est plus compliqué que cela en a l’air.

Les arts martiaux demandent du temps, parce qu’il faut du temps au corps pour se transformer. Je ne parle pas ici de transformation musculaire mais dans la forme de corps. Avez-vous déjà buté sur un mouvement lorsque vous vous y entraînez et que rien de bon n’en sort ? Mais deux ou trois jours plus tard, ce mouvement ressort naturellement, facilement et sans que vous y ayez forcément réfléchit ? C’est l’effet magique du repos. Il faut que cela infuse, comme le thé si on le remue trop, il risque de devenir amer. Évitez de trop vous agiter.

 

femme mettant un mawashi geri

 

Donc je pense que si vous rentrez dans cette catégorie vous devriez vous mettre au vert côté technique (pas plus de 4 cours sur les deux mois). Par contre côté physique je vous conseille de vous faire un entraînement sportif d’environ un mois et de garder un mois de repos.

Les sports que nous pratiquons sont traumatisants pour le corps, il faut donc lui laisser le temps de récupérer, de se remettre de ses épreuves. Certains combattants professionnels ne prennent que deux semaines, mais ils sont largement encadrés et ce sont des pros. Et puis il faut garder un peu de temps pour la famille, les amis, les barbecues ! Plusieurs articles d’entretiens et de renforcement sont prévus mais si un sujet en particulier vous intéresse, laissez un commentaire en bas de cet article.

 

Après une saison tranquille, faut-il remettre en cause son entraînement sportif ?

 

Ceux qui se sont inscrits mais n’ont pas l’impression d’avoir trop travaillé cette année (c’est pas bien, vous pouvez vous flageller) vont peut-être avoir envie de mettre les bouchées doubles. Je vous conseillerais de d’abord vous rapprocher de votre professeur/maître (s’il est disponible) afin de savoir si votre impression est bonne. Parce que parfois j’ai des élèves qui viennent et qui me disent « j’ai l’impression de ne pas avoir bien travaillé aujourd’hui j’étais pas dedans », sauf qu’en fait ils ont super bien travaillé sans s’en rendre compte.

 

Deux chiens qui dorment sur un lit

 

Si par contre votre instructeur vous confirme que vous avez levé le pied alors vous pouvez vous lancer dans des entraînements techniques et physiques tout au long de l’été. Et oui cela se paie de ne pas travailler à fond. ^^ Et cela tombe bien ! Nous ferons des articles pour l’été, mais aussi après la rentrée pour vous y aider.

 

Pour gérer une gêne ou une douleur, l’entraînement sportif est-il une bonne idée ?

 

Vous vous êtes blessé durant la saison passée ? Alors je ne peux que vous recommander de vous rapprocher de votre médecin et kiné qui vont vous aiguiller sur la marche à suivre.

Bras dans un platre

Par contre il existe parfois des petites gênes qui ne sont pas nécessairement des blessures et qui pourraient le devenir.  Mais si, vous savez bien ! Cette petite douleur dans le bas du dos par exemple. Cela peut être dû à plusieurs problèmes. Parfois c’est la mauvaise exécution d’un exercice qui provoque cette douleur, il faut alors identifier le problème et le corriger, ou bien remplacer le mouvement par un autre. Cela peut également être un manque d’homogénéité de la musculature (je pense notamment à un manque de gainage de la sangle abdominale mais aussi de l’ensemble des muscles profonds). D’ailleurs si vous souhaitez comment vous entraîner même dans un endroit restreint grâce au gainage, n’hésitez pas à lire l’article.

Et puis cela peut également être provoqué par un manque de mobilité qui vous empêche de vous sentir à l’aise sur vos mouvements. Des exercices d’étirement, voir d’assouplissement, peuvent grandement vous aider.

Vous pouvez alors  faire divers exercices afin de préserver votre corps. Si cela vous intéresse n’hésitez pas à nous le faire savoir en laissant un commentaire, afin que nous fassions des articles sur ce thème.

 

 

L’été est ultra motivant pour un entraînement sportif, mais pourquoi ?

 

Y’a du soleil et des nanas, darlidadada !

 

Deux femmes allant se baigner

 

Il faut avouer que faire du sport sous la pluie ou dans le froid, c’est moins motivant que le soleil. En tout cas l’hiver dernier je n’ai pas croisé beaucoup de coureurs sous la neige !

En fait le soleil nous permet de mieux absorber la vitamine D qui est très importante pour notre organisme, notamment pour une meilleure assimilation du calcium pour les os ce qui limite les fractures. Une carence peut provoquer divers problèmes et l’un d’entre eux est la fatigue .

Donc le soleil nous permet d’être plus en forme, et on est super motivé pour bouger notre popotin. Et puis les journées se rallongent, on a donc l’impression de plus profiter de ses journées, on peut donc “perdre” un peu de temps à faire du sport !

Si vous cherchez des idées pour faire du sport à la plage, cliquez sur ce lien ! 😉

desert

 

La chaleur

 

Dessin d'oeuf au plat

La chaleur, qui va de pair avec le soleil, est un moteur à notre motivation. Enfin, à condition de ne pas en être au point de faire cuire nos œufs sur la carrosserie des voitures, quoi que, lorsqu’on se brûle les pieds on a tendance à les bouger plus vite (dédicace à tous ceux qui habitent près d’une plage ou qui passent leur temps pieds nus). 😉 Lorsqu’il fait chaud, après s’être activé on ressent moins la température lors du retour au calme. C’est aussi un moyen d’entraîner son mental.

Lorsqu’on a l’impression de suffoquer en combat, ce qui fait que l’on retrouve le calme et que l’on arrive à se ressaisir c’est le fait de s’être entraîné encore plus durement. Et si l’on dit “le feu de l’action/du combat” ce n’est pas par hasard, lorsqu’on est en plein affrontement on est dans la fournaise (surtout lorsqu’on se fait des gros câlins au sol). Pour vous y habituer, quoi de mieux que de faire un entraînement sportif sous un soleil de plomb? (sans exagérer et en veillant à bien s’hydrater).

 

Un cadre de vie modifié… 

 

Pendant l’été on a tendance à bouger, à quitter son cadre de travail classique. Même si vous ne partez pas en vacances, vos horaires peuvent changer, se transformer (vous remplacez un collègue qui est en congés, vous travaillez plus tôt le matin pour moins souffrir de la chaleur, etc…).

C’est donc un moment favorable aux changements. Vous pouvez prendre de nouvelles habitudes, qui peuvent vous permettre de progresser. Ne serait-ce qu’un entraînement sportif d’une dizaine de minutes le matin ou une routine de gainage le soir.

Si vous êtes à la campagne n’hésitez pas à regardez la vidéo de cet article pour avoir plein des idées sur ce que vous pouvez faire.

 

Coucher de soleil sur une île paradisiaque

 

…qui rend les esprits plus souples

 

Fortement liées au cadre de vie, les mentalités se transforment l’été, les gens sont plus détendus, moins pressés. Peut-être aurez-vous moins peur de vous éprouver physiquement, car vous serez moins critique envers vous-même. Cela peut aussi vous faciliter l’épreuve de l’entraînement sportif en extérieur pour profiter du plein air.

Je me souviens de la première fois où j’ai fait du HIIT (High Intensity Interval Training ou Entraînement en fractionné à haute intensité) en extérieur, sur un espace vert pas loin de chez moi. C’était en été, en face d’un restaurant. J’étais stressé, j’avais la boule au ventre, et j’avais l’impression que tout le monde me regardait. Je me suis essoufflé plus vite qu’à mon habitude mais j’ai survécu, et j’ai vu que tout le monde m’ignorait. Et là je me suis dit que j’avais été bête de me focaliser sur les idées des autres.

En fait, maintenant j’entends les commentaires positifs des gens qui parfois passent (Waouh il est motivé !) et j’ignore ceux qui sont là pour me descendre. Il vaut mieux faire partie des gens qui se bougent, que de ceux qui restent assis à rien faire ! Cela aura pris un peu de temps mais maintenant je peux m’entraîner au milieu du métro sans me soucier du regard des autres !

 

fjord

 

Tout ça pour dire, l’été c’est le moment où l’on vous pardonne (mais également où vous vous pardonnez) plus facilement vos excentricités. Donc vous ne perdez rien à essayer ! 🙂

Et pour ceux qui sont partis à la montagne ou à la plage, on a envie de se sentir bien dans notre corps, alors c’est peut-être le moment de profiter de l’altitude ou du sable pour perdre ce que l’on stocke depuis trop longtemps. C’est aussi un moyen de tester nos limites ! Nous vous donnerons quelques astuces pour que vous puissiez faire votre entraînement sportif où que vous soyez. 😉

 

 

Un entraînement sportif camouflé !

 

La liste des exercices que je vais vous donner, sans trop rentrer dans les détails, sont bons pour tout le monde (sauf cas de problème de santé spécifique).

Par exemple vous pouvez faire comme dans cette vidéo et vous entraîner pendant vos déplacements.

 

La marche et le vélo

 

La marche rapide est depuis toujours à la base de l’entraînement militaire. Il ne s’agit pas ici de marcher deux ou trois kilomètres en regardant les fleurs, mais de marcher de façon à ce que vous sentiez vos jambes travailler. Vous pouvez pratiquer cette activité en famille. Votre compagnon/compagne avec vous, les enfants sur les vélos, roller, skate ou tout autre engin dangereux. 😉 Et un pique-nique à l’arrivée. Un moment en famille sympa, qui en plus est bon pour votre santé.

 

Velos de toute une famille

 

La marche étant moins violente que la course à pied, elle est un très bon moyen de préserver votre santé et de vous remettre en forme s’il y a besoin, à condition de la pratiquer suffisamment longtemps. Si elle devient trop simple mais que vous ne pouvez pas courir vous pouvez pratiquer de la marche plus rapide ou aller en faire dans les des zones avec plus de dénivelé. Sur le même principe on a la pratique du vélo.

 

La natation

 

La natation est un très bon moyen de se remettre en forme pour trois raisons. La première, qui est la raison médicale, est le fait que l’eau a une densité supérieure à l’air, ce qui signifie qu’elle “soutient” plus votre corps que l’air. Donc il y a moins de poids sur celui-ci, ce qui diminue les contraintes sur les articulations (c’est pourquoi l’aquagym est très utilisée après les blessures).

 

Un père et ses fils à la piscine

 

Il y a aussi le fait que pour nager la majorité des muscles du corps sont utilisés, ce qui évite les déséquilibre musculaires, et permet de travailler énormément de muscles et le cardio en même temps.

La troisième est la coordination des membres. Dans les sports de combats, il faut réussir à bouger son corps de façon uniforme (ne pas avancer en laissant une jambe à la traîne par exemple), ce qui n’est pas toujours réussi, et la natation peut vous y aider.

En plus ça rafraîchit et on peut le faire avec les enfants ! 😉

 

Le gainage, la Yoga et le Pilates

 

Une femme faisant du yoga

 

Le gainage, bien pratiqué, permet de se sentir plus à l’aise dans son corps, comme si nous étions mieux maintenus. En fait le gainage, en statique ou en mouvement, permet de travailler les muscles profonds, comme le transverse, qui serait pour nous comme les fondations de notre maison.

Souvent on néglige trop cette partie-là ce qui fait qu’après un certain temps de pratique on se blesse plus facilement. Nous pouvons notamment nous appuyer sur le Yoga qui permet de “réparer” des corps bien abîmés ou sur les méthodes de Pilates (elles-mêmes bien inspirées du Yoga).

 

Les étirements et les assouplissements, une partie de l’entraînement sportif

 

Une femme faisant du yoga

 

Les étirements et les assouplissements sont un excellent moyen d’entretenir notre corps. Vous pouvez débuter avec des mouvements assez simples pour finir sur des exercices de Yoga, qui font travailler votre souplesse et votre gainage.

L’avantage de ces exercices c’est qu’on peut les faire à plusieurs dans un parc, ou en écoutant un podcast ou un film (mais quelque chose qu’il ne faut pas trop suivre, car il faut rester concentré sur ce que l’on fait pour éviter les blessures et tirer un maximum de bénéfices de notre activité).

Voilà les amis, vous avez toutes les bases pour choisir comment vous entraîner cet été, il n’y a plus qu’à avoir la volonté de bien agir. N’oubliez pas de poser vos suggestions en commentaire en bas de cette page, et n’hésitez pas à partager cet article pour motiver un maximum de monde à bouger cet été ! Et puis cela peut vous permettre de trouver des partenaires pour vous faire un entraînement sportif commun. =)

Si vous n’avez encore jamais pratiqué dans un dojo ou une salle d’entraînement sportif mais que vous aimeriez peut-être vous y mettre pour de bon, l’article pourquoi faire des arts martiaux vous intéressera sûrement ! Il est le premier article d’une série consacrée aux débutants, que vous retrouverez sur la page Guide du débutant !

 

À très vite !

 

 

Les règles de base du dojo

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Salut traditionnel d'un dojo

 

 

- Inscription ? 
- Rodger.
- Tenue ? 
- Rodger.
- Être à l’heure ? 
- Rodger.
- Pastille à la menthe, gomme dans les cheveux et mojito ? 
- Euhhh... t’exagères pas un peu là ?

 

Bon. Je crois qu’on va réviser les quelques règles de base d’un dojo.

Dans notre dernier article nous avons abordé les questions récurrentes des débutants, que vous pouvez aller voir ici. Si vous n’avez pas lu les précédents articles de cette série de 5 articles spécial débutants, voici ici le premier de la série : Pourquoi faire des arts martiaux ou sports de combat. Vous pouvez aussi retrouver tous les articles de la série dans l’onglet Guide du débutant du menu.

 

Respecter les règles ?

 

 

Arriver en avance au dojo et se concentrer

 

Un conseil qui peut être utile au débutant, ce serait de toujours arriver en avance d’un bon quart d’heure et de prendre dix minutes à l’écart pour méditer et vous vider la tête (dans votre voiture par exemple). Comme ça vous pratiquerez l’esprit plus léger, vous profiterez bien mieux et vous rentrerez à la maison bien plus décontracté !

Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur la méditation pour les arts martiaux, je vous conseille notre article : améliorez vos performances grâce au mokuso.

 

Apprendre d’un débutant comme d’un pratiquant confirmé

 

Gardez en tête que l’on apprend toujours et avec n’importe qui. Ce n’est pas parce que vous êtes avec un autre débutant que vous ne progresserez pas. Les gradés sont souvent contents de s’entraîner avec les nouveaux qui les aident à progresser.

Si vous avez des questions sur le fonctionnement du dojo n’hésitez pas à les poser aux anciens, ils seront souvent ravis de vous aider. Et n’hésitez pas à copier leurs mouvements. On apprend par mimétisme depuis toujours et il semble que cela nous réussisse, donc aucune raison de changer. Si vous remarquez qu’ils s’assoient tous pendant une démonstration technique, ce n’est peut-être pas le moment de rester debout.

Toutes les règles ne sont pas identiques dans tous les dojos, il ne tient qu’à vous de vous adapter.

 

Pere et fils qui partagent un moment

 

 

S’intégrer

 

Un autre conseil, un défi même, spécial timides : lorsque vous arrivez dans un dojo, discutez avec au moins trois personnes différentes. Souvent il y a des groupes qui sont formés, des personnes qui pratiquent depuis une dizaine d’années ensemble, cela crée des liens. Alors collez-vous un coup de pied aux fesses et intégrez-vous. Demandez-leur depuis combien de temps ils pratiquent ou des choses très simples. Vous verrez qu’en deux ou trois cours vous aurez l’impression que vous êtes là depuis la création du club.

 

 

La peur de blesser son partenaire

 

Tortue KO

L’une des plus grandes peurs des débutant est celle de blesser son partenaire. Comme je le dis toujours “ne vous inquiétez pas, les licenciés sont assurés !”. Et avec un peu plus de sérieux, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de discuter avec des pompiers et ils m’ont confirmé que les clubs de sport de contact font bien moins appel à eux que les clubs de sport collectif. Cela veut dire que vous pouvez vous rassurer sur ce point, proportionnellement vous avez moins de chance de vous blesser ici qu’au foot =).

 

Lorsque vous avez décidé de vous inscrire dans un club, vous n’avez pas d’autre choix que de faire confiance à votre prof, sinon vous ne pourrez pas progresser, cela pourrait même être contre-productif. Si votre enseignant vous demande de viser le visage de quelqu’un, faites-le et sans hésiter, car s’il vous le demande c’est qu’il a mesuré vos capacités.

Gardez bien en tête qu’il n’est pas dans son intérêt d’avoir un blessé dans son club. Et le fait de frapper à côté de votre partenaire est plus dangereux que de le viser directement. Mais je prendrai 5 minutes pour vous montrer ça à l’avenir, promis.

Si on vous demande de faire des exercices qui ne vous semblent pas appropriés sur le moment, sachez qu’une méthode est quelque chose de relativement complexe, qui prend du temps à mettre en place, et que votre enseignant y a sûrement réfléchi. Ou alors il fait des tests, parce que oui, même lui a besoin de tester des méthodes, et peut-être que vous êtes son cobaye, niahahaahahahhahaha !

 

Deux combattants

 

 

Le travail avec un partenaire

 

Les arts martiaux et les sports de combat ont un inconvénient : ils nécessitent à un moment ou un autre le travail avec un partenaire. Quand ce moment est venu tentez de suivre les consignes au mieux.

Si on vous demande de travailler lentement, faites-le, de même si on vous dit d’attaquer vite. Parce que si vous ne le faites pas ainsi, vous risquez de vous faire détester de vos partenaires qui ont également besoin de vous pour travailler. On ne vous en voudra jamais de ne pas réussir à faire quelque chose, par contre si on vous dit de ne pas résister et que vous essayez d’aller dans le sens inverse vous perturbez la progression de votre camarade et vous risquez la blessure. Deux bonnes raisons de vous faire punir, et parfois cela peut être cuisant !

Et sur le même thème, essayez d’être concentré sur ce que vous faites de façon à profiter un maximum de votre temps.

 

 

Rester attentif

 

Homme qui regarde aux jumelles

 

Je vais vous apprendre votre premier secret. Pendant que votre prof vous montre un truc ouvrez grands les yeux et les oreilles et concentrez-vous sur lui. Parce que même comme ça vous allez obligatoirement oublier ou louper des choses, alors si en plus vous parlez du dernier barbec’ chez le voisin, je suis certain que cela va vous ralentir.

Je me souviens qu’un jour Armand Vallé, fondateur de l’école de ju-jutsu mushinryu dit “mettez-vous en “neifanshi” (c’est une position) sur la technique “waki gatame”. Et je me dis “mais il me l’avait jamais dit pendant ces 6 ans passés, ça à peut-être évolué”. Seulement peu après j’ai repris des vidéos des stages des années passées, et devinez quoi ! Il était bien en neifanshi… Pourtant j’essaie d’être concentré un maximum, alors imaginez ce qui se serait passé si j’avais compté fleurette à la belle blonde qui traînait sur les tapis ! Mais ce sont des choses qui peuvent m’arriver encore aujourd’hui ou qui peuvent surprendre un très ancien gradé, c’est pour cela qu’il faut rester attentif.

Si lors de cette démonstration vous n’avez pas compris, vous pouvez normalement poser une question ou demander au professeur de remontrer. Cependant dans certains dojos, surtout ceux qui enseignent à la “japonaise traditionnelle”, c’est interdit. Je vous invite à d’abord demander aux anciens, les senpai, si vous pouvez questionner le professeur. Mais n’allez pas non plus lui faire passer une interview ou écrire un bouquin.

Il faut garder en tête que la majeure partie du cours c’est de la pratique, il faut donc pratiquer. Parfois en 1 heure d’entraînement vous aurez répondu à une centaine de questions. Et pour trouver vos réponses qu’est ce qu’il faut ? Il faut accepter de se tromper, car on n’apprend pas de nos réussites. Nous avons d’ailleurs écrit l’article : l’erreur, une marque positive de votre progression.

 

Si vous avez déjà vu un dojo où les règles sont très spéciales, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires en bas de cette page ! Et partagez cet article qui pourrait aider certaines personnes à éviter des punitions ! 😉

 

S’inscrire dans une salle c’est super mais il faut réussir à y rester ! On verra donc dans le prochain article comment rester motivé et continuer à progresser, comme Daniel San dans  Karate Kid !

 

À très vite !

 

 

Les questions récurrentes de débutant en art martial ou sport de combat

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Commencer la boxe

 

Dans les articles précédents nous avons déjà abordé Pourquoi faire des arts martiaux ou sports de combat, et Comment choisir sa discipline et son lieu de pratique (ou s’entraîner chez soi ?). Nous allons maintenant aborder les questions les plus récurrentes chez un débutant en art martial ou sport de combat. Vous savez, ce sont ces questions que vous n’osez pas poser devant tout le monde, et pour lesquelles vous attendez la fin du cours pour venir voir le prof et lui chuchoter à l’oreille. Ces questions sont valables pour les sports de combat, un art martial japonais, chinois, thailandais ou de toute autre origine !

 

Cet article est sujet à évoluer selon les questions que vous nous poserez, donc n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires en bas de cette page. 😉

 

L’expérience du débutant

débutant en arts martiaux

 

Alors, si le but d’un club était d’avoir des personnes qui étaient déjà formées, cela serait écrit dessus “n’accepte que l’élite, les autres, allez cueillir des pâquerettes”.

 

“Hein ? De quoi ? Pourquoi il dit ça le mec, il a pété les plombs ?”

 

Non, je vous rassure tout va bien, mais si vous saviez le nombre de personnes qui viennent nous demander des choses comme “je n’ai jamais fait d’arts martiaux, je ne me suis jamais bagarré et je sais pas me battre, je peux m’inscrire ?”.

Mais bien sûr que vous pouvez vous inscrire, vous êtes tous les bienvenus. Je ne vais pas le rappeler aux vétérans, car eux n’hésitent pas à se présenter dans un nouveau dojo (et ils ont bien raison). Donc pour répondre à ce genre de questions, bien sûr que vous pouvez venir même si vous êtes un total débutant en art martial, que vous n’avez jamais fait de sport, et que votre corps est tellement rouillé que votre conjoint(e) a cru que sans dégrippant vous n’arriveriez plus à aller au travail.

La seule chose qui peut empêcher votre venue, c’est le docteur. Lui c’est le grand gourou, s’il vous interdit de vous entraîner ça sert à rien d’essayer. Mais s’il vous y autorise, alors rien ne vous retient.

Je pense à un élève que j’ai, il ne devrait plus être en état de marcher depuis plus de deux ans maintenant, suite à une maladie qui attaque ses tendons. Il s’est mis à la pratique du ninjutsu puis du ju-jutsu et grâce à celles-ci il a réussi à enrayer le processus de la maladie. Les médecins n’expliquent pas cela mais ce n’est pas grave, ce qui compte c’est que ça marche non? Bien sûr il a fallu s’adapter, y aller progressivement, mais on le fait avec chacun d’entre vous. On comprend celui qui n’en peut plus et qui arrête à 10 pompes au lieu de 20, le tout c’est qu’il progresse et que la prochaine fois il essaie d’en faire 11 !

 

 

La tenue

 

Une autre des questions qui reviennent souvent est celle de la tenue. “Je voudrais bien pratiquer mais j’ai pas de kimono”. Est-ce que cela vous viendrait à l’esprit de dire “Je veux essayer l’escalade, mais je ne sais pas si je peux j’ai pas tout le matériel”.

Heureusement qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une tenue pour essayer la pratique, ni même les premiers temps quand on est débutant en art martial. Un jogging et un t-shirt sont suffisants. Peut-être même que le club à du matériel exprès pour vous ! La majorité des sports de combat nécessite très peu de matériel pour un débutant (compter entre 30 et 100 euros d’achats) avec un kimono pour la pratique du Karate par exemple.

 

Armure de samurai

 

Le coût des équipements

 

Ce qui peut revenir plus cher ce sont les chaussures pour les sports comme la Savate ou le MMA, les armes (et encore cela dépend vraiment desquelles) et les tenues spécifiques ou protections (Kendo, Kudo, etc.).

Mais dans le Kendo par exemple, la plupart des clubs possèdent une tenue de prêt, qui ne sera sûrement pas ajustée mais ce n’est pas bien grave dans un premier temps. Avec le temps, vous allez pouvoir demander au Petit Papa Noël de vous aider à compléter votre tenue.

L’ensemble du matériel nécessaire pour passer la ceinture noire de notre école de Mushinryu coûte environ 200 euros (kimono, protections de combat [avec casque, gants, protège-tibias, coquille,] et le bâton long appelé “jo”). Et l’ensemble de nos ados se les font offrir au fur et à mesure des noëls et anniversaires quand il reste 3 ans avant de passer la ceinture. À raison de deux évènements par an, sur 3 ans cela fait 200/6 = 33 euros par évènement. Alors je sais que vous n’êtes pas tous des ados (enfin vous faites semblant d’avoir grandi, je suis certain que dès que retentit la musique de Goldorak ou Dragon Ball vous êtes à fond !), mais il suffit de demander un peu d’argent à vos proches au lieu des éternels chocolats (et en même temps je vous comprends, le chocolat c’est trop bon). 😉

 

Venez comme vous êtes !

 

En tout cas n’hésitez pas, pointez-vous au dojo en jogging et en t-shirt (c’est toujours mieux qu’en slip me direz-vous), et votre entraîneur saura quoi faire, parce que vous ne serez ni le premier ni le dernier à débuter, en tout cas je l’espère.

 

Une boxeuse en tenue originale

 

En rapport avec la tenue, pensez à vous doucher avant la pratique si vous avez beaucoup bougé dans la journée. Vous allez passer un moment tendre à vous rapprocher d’autres personnes (ben quoi chacun sa vision de l’amour hein ><’), mais une mauvaise hygiène peut nuire à ce lien social. Pensez à bien vous couper les ongles, à vous laver les mains et les pieds et à attacher vos cheveux, de préférence de façon à ce qu’ils ne retombent pas sur votre nuque (avec un chignon le cas échéant) pour éviter une calvitie prématurée non naturelle. 🙂

 

Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires en bas de cette page. Et si vous avez aimé cet article, aidez à faire connaître ce blog en mettant un like Facebook ou en partageant sur vos réseaux sociaux ! =D

 

Dans le prochain article on verra différentes règles à savoir pour bien se comporter dans une salle d’entraînement, ce qui pourra vous éviter quelques maladresses. 😉

 

À très vite !

 

 

Quel Art Martial choisir ? (ou Sport de Combat)

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Quel sport de combat choisir

 

 

Cette année, votre envie de pratiquer un Art Martial ou un Sport de Combat est forte. Très forte même parce que vous avez lu pourquoi faire des arts martiaux et des sport de combats, et qui vous explique ce que vous allez en tirer! Vous vous décidez donc et vous commencez à faire quelques recherches pour savoir quel Art Martial choisir et trouver un lieu de pratique. En attendant, votre jardin est devenu votre dojo et vous testez tout ce que vous connaissez sur les arbres et avec un manche à balai.

Et maintenant les questions suivantes vous hantent :

“ Où est-ce que je vais m’entraîner ? 
Dans un club d’arts martiaux traditionnels ? Un club de sport de combat ? 
Je m’entraîne à la maison ? 
Qu’est-ce qui me correspond le plus ?
Quel art martial choisir pour vraiment y prendre du plaisir 
et rester motivé toute l'année ? 

 

En France les activités se multiplient, et il est difficile de faire son choix. Alors on va vous aider à faire ce qui vous correspond le plus.

 

Quel art martial choisir

 

 

L’entraînement hors salle

 

Vous souhaitez vous entraîner mais vous n’avez pas le temps ou l’argent pour aller dans un club ?

Eh bien ! Vous avez beaucoup de chance, on vous donnera ici des pistes pour vous améliorer, même pour les débutants ou ceux qui ne peuvent pas aller en cours de groupe. On va vous donner des techniques pour travailler vos coups, vos saisies, etc. chez vous.

Ce qui fait que quand vous arriverez dans un dojo (ou autre selon votre pratique) et bien votre corps sera déjà forgé et vous aurez des bases solides, ce qui va vous permettra de progresser beaucoup plus vite ! C’est pas beau la vie ?

D’ailleurs vous voulez en savoir plus sur l’auto-apprentissage dans les Arts Martiaux ? Il vous suffit de lire notre article qui est y est consacré juste ici.

Nous tenons tout de même à vous rappeler qu’un enseignant vous aide à progresser, car il vérifie vos mouvements et personnalise votre entraînement. Nous allons vous aider du mieux que nous pouvons mais nous ne pouvons remplacer le rôle d’une personne qui serait régulièrement à vos côtés. 

 

Entrainement en plein air

 

Le plus dur c’est de rester motivé au bout de 1 à 2 semaines, alors n’hésitez pas à publier votre avis ici ou toute question qui vous traverserait l’esprit, on fera de notre mieux pour y répondre. =D. Nous avons plusieurs articles sur la motivation, comme : comment rester motivé pour continuer et progresser comme dans Karate Kid, ou encore comment retrouver la motivation quand tout va de travers.

 

 

Comment savoir quel Art Martial choisir et où pratiquer

 

Le choix de notre pratique, en temps que débutant, ne repose pas sur grand-chose. Lorsqu’on ne connaît pas la différence entre les styles, il est difficile de savoir quel Art Martial choisir.

C’est peut-être parce que vous avez vu Ip Man que vous voulez vous mettre au Wushu, ou que vous adorez les combats de Mac Gregor que vous avez décidé de faire du MMA. Bref, la télé et le net sont les plus grandes sources d’information du monde pour le choix de la pratique. Seulement ce que vous pouvez y voir fausse votre opinion. Les films tournent des scènes esthétiques, qui n’ont souvent rien à voir avec la pratique en elle-même. Les combattants professionnels ont passé des années à s’entraîner, à se préparer avant de faire ce que vous voyez. En plus, ils sont suivis par des coachs et des préparateurs pour pouvoir suivre le rythme. Mais, dois-je vous le rappeler, vous n’êtes pas encore des pros. Donc ce que vous allez faire va être totalement différent (pendant un certain temps…).

 

Cours arts martiaux

 

Ce qu’il faut faire c’est aller essayer directement la pratique. Parce qu’un même sport diffère totalement selon l’enseignant. Mon grand frère et moi-même sommes instructeurs de Ju-jutsu Mushinryu. Et bien nous avons beau avoir eu le même parcours sportif, nous n’enseignons pas de la même manière. Et il n’y a pas une méthode qui est meilleure qu’une autre, c’est juste que nous nous adaptons au public que nous avons et à nos façons d’être. Un cours avec une majorité d’adolescents/jeunes adultes n’a pas la même énergie qu’un groupe d’adultes autour de la quarantaine. Et il en faut pour tout le monde, tout est bon, il ne faut pas croire qu’une façon de faire est meilleure que l’autre, il faut juste trouver celle qui vous convient. Plus que la discipline, c’est le professeur qui va faire la différence, car c’est lui qui va vous donner la façon de travailler, le rythme. Donc n’hésitez pas à aller observer ou essayer les différentes disciplines autour de chez vous, vous n’avez rien à perdre. Et cela serait dommage de vous dégouter juste parce que vous avez mal choisi.

Lors de votre visite, n’hésitez pas à “titiller” un peu le professeur et à lui poser des questions. Déjà vous allez devoir le supporter plus d’une heure par semaine minimum, donc si au bout de 5 minutes de conversation il vous agace autant filer. Et puis il vaut mieux comprendre sa façon de fonctionner, et se renseigner sur la pratique. Il serait dommage de vouloir faire de la compétition et de s’inscrire en Aikido (où il n’y a en a pas) par exemple. Ou de se mettre dans un club de Karate qui prépare surtout à la compétition si l’on veut l’éviter un maximum.

 

 

La différence entre Arts Martiaux et Sports de Combat

Commencer la boxe

 

La différence entre Arts Martiaux et Sports de Combat est vraiment ténue. Je pense qu’aujourd’hui certains sports de combat se pratiquent comme des arts martiaux et vice-versa. Cette différence se fait surtout dans la façon de pratiquer.

Pour moi un Sport de Combat crée une opposition avec une personne qui pratique la même discipline que nous dans la majeure partie de sa pratique. En ce sens les clubs de judo sont en majorité un sport de combat.

Alors que l’Art Martial cherche quelque chose de plus profond, il nous aide à mieux vivre dans le monde qui nous entoure. Il veut améliorer nos capacités pour mieux combattre, certes, mais pas nécessairement contre quelqu’un qui pratique la même chose que nous, c’est vraiment pour réussir à se défendre contre n’importe qui sans catégorie de poids et surtout dans des conditions plus réelles.

J’ai connu des coachs de MMA (Multi martial Art) qui avaient cette vision, qui ne voulaient pas créer des compétiteurs mais des personnes qui savent se déplacer, se défendre, etc…

Une autre grosse différence porte sur la durée de la pratique. Les Sports de Combat, de par leur intensité, demandent beaucoup d’énergie et abîment le corps lorsqu’ils sont pratiqués à haut niveau. Alors que les Arts Martiaux visent à une longue pratique (je me rappelle d’un adhérent qui, à 80 ans passés, chutait encore).

Si vous ne savez pas quel Art Martial choisir après avoir essayé plusieurs entraînements, n’hésitez pas à nous partager votre sentiment et ce que vous recherchez dans vorte pratique, et nous essaierons de vous aider au mieux. Si cet article vous a aidé, pensez à le partager !

Maintenant que vous avez une petite idée de quoi faire pour trouver votre dojo préféré, il y a peut-être beaucoup de questions dans votre tête, que vous hésitez à poser au maître des lieux… Nous répondrons donc dans le prochain article aux questions les plus fréquentes chez les débutants en art martial et sport de combat ! 🙂

À très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

hpj.correction.redaction@gmail.com

 

Pourquoi faire des Arts Martiaux

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Faire des arts martiaux

 

 

Vous avez toujours eu envie de faire des Arts Martiaux ? Ou peut-être qu’un ami vous en a parlé ce week-end et que vous vous dites:

 

“Pourquoi pas ?"

 

Si vous aviez le moindre doute, on va vous aider à vous lancer =D.

Vous lisez peut-être ces quelques lignes durant l’été, ou bien pendant un mois de décembre pluvieux et froid. Si c’est l’hiver, les conditions climatiques assez clémentes vous donnent envie d’enfiler une tenue de combat et d’entrer dans la salle qui fera de vous un combattant émérite. Seulement s’inscrire en milieu d’année c’est peut être une idée moyenne, non ? Mais non, c’est une super idée !

Et si vous avez besoin d’un coup de main pour retrouver votre motivation (parce que vous avez arrêtez depuis un moment), n’hésitez pas à lire cet article.

Il n’y a pas de mauvais moment pour s’inscrire. Bon, ok, vous n’aurez pas vu le programme depuis le début et vous aurez un peu de retard, mais vous serez en avance l’année prochaine. 😉

Non, sans rire, si vous ne vous inscrivez pas lorsque vous en avez envie alors ce sera peut-être trop tard. Si vous avez le temps, les moyens techniques et financiers alors foncez. Une fois qu’on a réussi à s’engager dans quelque chose il est plus difficile de se désengager.

Vous avez toujours rêvé de faire de la Boxe Thaï ? Alors n’attendez pas six mois de plus, en risquant de ne plus avoir le temps ou que sais-je encore. Vous enfilez votre plus beau jogging, et vous vous pointez à l’entraînement (vous pouvez auparavant appeler pour être certain qu’il reste de la place).

Le bon moment, c’est celui où vous êtes prêt.

 

Faire des arts martiaux

 

Vous avez pris l’apéro avec votre voisin fan de Bruce Lee, et vous êtes remonté à bloc pour commencer les Arts Martiaux. Mais le lendemain vous ne savez plus pourquoi vous aviez pris cette décision. On va vous aider à vous en souvenir. :p

Et petit bonus, on vous parle même de l’entraînement à la maison dans tout le blog. =D. Mais si vous voulez savoir s’il est possible de progresser par auto-apprentissage, jetez un oeil à notre article : l’auto-apprentissage des arts martiaux est-il possible ?

 

Pourquoi commencer les arts martiaux et sports de combat ?

 

Bruce Lee

 

Il n’y a pas de mauvaises raisons pour débuter. Vous voulez devenir le prochain Jean-Claude Van Damm ? Bon il va sûrement falloir bosser, mais pourquoi pas ! Il y a de nombreux bénéfices aux Arts Martiaux et Sports de Combat :

  • Vous pouvez apprendre à vous défendre pour vous sentir plus en sécurité. A ce titre, cela peut aider les personnes agressées à se remettre de leur traumatisme.
  • Cela peut vous aider à améliorer votre concentration (j’ai vu des élèves doubler leur moyenne scolaire en l’espace d’un an, grâce à une meilleure concentration).
  • La gestion du stress est aussi un atout que l’on apprend à travers la pratique martiale.
  • Vous allez certainement apprendre à vous affirmer et gagner en combativité, ce qui peut être très bien pour les personnes timides. Comme on vous le dit dans cet article, c’est un très bon moyen pour lutter contre les phobies.
  • Cela est aussi, et surtout, un moment convivial qui permet de décompresser d’une journée épuisante.

Je sais que dit comme ça cela semble être une potion magique, mais c’est presque aussi efficace, car les Arts Martiaux sont faits pour nous aider à évoluer, à grandir. Et la même pratique peut apporter à une personne trop timide le courage de s’imposer et à une personne trop virulente une façon de temporiser et de se calmer.

Donc il n’y a presque pas de mauvaise raison de commencer les arts martiaux. C’est sûr que si vous commencez votre pratique pour coller des roustes au petit frère un peu collant, c’est pas super cool ! Mais bon en même temps, on lui avait dit de pas toucher à vos bonbons…

Les Arts Martiaux c’est un peu comme la guitare. Lorsque les personnes commencent, elles veulent devenir Mohammed Ali, ou Jimmy Hendrix, mais elles pratiquent cela comme un loisir. Deux à trois fois par semaine, elles enfilent leur costume et vont pratiquer. Et c’est très bien comme ça. Petit à petit les gens révisent chez eux, y passent de plus en plus de temps et évoluent grandement.

Que l’on fasse ça tous les jours ou une fois par semaine, la chose la plus importante c’est de pratiquer sérieusement. Même si vous le faites pour le bien-être, vous devez le faire à fond, sinon cela ne sert à rien.

Imaginez vous, vous allez en thalasso et vous passez votre journée à réfléchir à votre travail et tout ce que vous avez à faire, à la fin de la journée vous ne serez pas reposé. Donc pratiquez sérieusement dans tous les cas, et si vous souhaitez vous améliorer plus rapidement, nous tâcherons de vous aider à travers ce blog =).

 

 

Enfants et sports de combat :

 

Enfants et arts martiaux ou sport de combat

 

Les Arts Martiaux c’est comme le bâton de berger, il n’y a pas d’âge pour en manger. Par contre cela ne veut pas dire que votre fille de 3 ans va faire la même chose que son frère de 15 ans. Et s’ils ne sont pas capables de faire la même pratique que les adultes, quel intérêt de les coller au sport de combat me direz-vous ?

Eh bien les enfants ce sont des mini-vous, parfois améliorés (merci votre moitié). Donc comme pour vous les avantages sont multiples (concentration, gestion du stress, affirmation de soi, etc…). Mais cela ne s’arrête pas à ça.

Les Sports de Combat jouent un rôle assez moralisateur, car avoir une mauvaise attitude peut entraîner des conséquences désastreuses. Je ne parle pas ici d’une égratignure parce que l’un des deux est mal tombé (même si c’est vrai que c’est un drame, il n’y a qu’à voir les larmes de crocodile qu’ils ont), mais de blessures plus sérieuses tel qu’un bras cassé. Donc je peux vous assurer que les enseignants veillent au grain, et que le moindre écart est vite remarqué et calmé.

Cela peut aider votre petit filou à écouter les adultes et obéir un peu plus quand on lui dit d’aller enfiler son pyjama et de filer au lit (attention ce n’est pas une solution miracle non plus, on vous upgrade pas votre progéniture en une version ultime).

Le combat, cela signifie “se battre avec” et non contre son partenaire. Dans les sports que nous pratiquons cela prend tout son sens, car les adhérents doivent s’aider à progresser et cela à tous les âges. Cela va donc améliorer la socialisation de la bête sauvage que vous avez à la maison (pensez à le nourrir avant de l’amener à l’entraînement).

Les arts martiaux et sports de combat sont très codifiés, ce qui peut aider votre enfant à mieux comprendre comment s’insérer dans la société.

 

Enfants et sports de combat

 

Dès les 3 ans vous pouvez tirer parti de ces disciplines. Bon ok, ils ne vont peut-être pas devenir des pros de la projection à cet âge-là, mais ils vont apprendre à mieux appréhender leur corps, et améliorer leur proprioception. Cela veut dire qu’il ou elle risque moins de se cogner partout et de tomber n’importe comment, ce qui peut vous faire faire de grosses économies de pansements.

Bref si votre enfant est attiré par le tatami ou le ring, et que des cours adaptés lui sont proposés, et que vous avez les moyens techniques et financiers de les lui offrir, il n’existe pas de raisons valables de vous y opposer. =) Et si vous voulez je vous donne mes conseils pour un enfant pratiquant un sport de combat.

D’ailleurs ce que l’on dit pour les enfants est tout aussi vrai pour les personnes âgées. Il est très important de continuer une activité physique lorsque cela nous est possible pour vieillir le mieux possible, et les Arts Martiaux sont tout à fait adaptés. Pour en savoir plus consulter cet article.

Un autre article qui peut vous aider à vous lancer est certainement celui-ci « Sport de contact : osez vous lancer ! Ce qu’on ne vous dit pas toujours »

Si jamais il vous reste le moindre doute, ou si vous avez des questions ou remarques sur cet article, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire en bas de cette page, on sera ravi de vous aider et d’améliorer notre contenu en fonction de ce que vous nous direz. =) Et partagez cet article, cela peut aider quelqu’un à se décider à rejoindre notre grande famille.

Maintenant que vous êtes super motivés pour vous entraîner, on vous invite à aller voir l’article Quel art martial choisir et où pratiquer ? pour trouver le lieu et style de pratique qui vous convient le mieux !

A très vite !

Cet article est corrigé par Henri-Pierre Juguet. Nous le remercions pour son travail de qualité. Si vous aussi vous souhaitez un bon relecteur/correcteur, voici son adresse mail :

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Salut à tous !

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Pas facile de débuter ou de s’entraîner seul aux arts martiaux !

Bientôt sur ce site, vous pourrez trouver tout ce dont vous avez besoin pour pouvoir vous entraîner à votre art martial ou sport de combat préféré. Que vous soyez déjà pratiquant dans un dojo ou que vous n’ayez pas encore eu cette chance, le but est de pouvoir progresser en vous entraînant où vous voulez, quand vous voulez (et avec qui vous voulez) ! Patience donc, c’est pour bientôt ! 😉